e) L'inflation légère
C'est celle qui se caractérise par une hausse de prix
de l'ordre de 20 à 30% qui se situe dans une période de 15
ans.
f) L'inflation ouverte ou
déclarée
On en parle lorsque le taux de croissance de prix est
supérieur à 5% sans outrepasser 10% par an. Elle est plus
dangereuse que la précédente.
Selon Claude SUMATA(2015), il n'estime que la dynamique de
l'inflation à l'hyperinflation présente les phases
suivantes :
· « L'inflation lavée concerne
l'étape ou les accroissements des prix sont accidentels. A ce stade, la
hausse des prix reste en-deçà de la progression de la masse
monétaire et les phénomènes de spéculation restent
limités.
· Par contre l'inflation ouverte se caractérise
par des anticipations des hausses de prix permanentes de la part des agents
économiques, alimentant des mécanismes de spéculation et
de fraude. Les encaisses réelles subissent dès lors une
contraction majeure car le mouvement à la hausse des prix dépasse
la projection de variables monétaires nominales.
· L'inflation galopante ou l'hyperinflation est
donnée par des hausses des prix exponentielles, provoquant la fuite de
la monnaie nationale. »
Sur ce, le ciblage de l'inflation est une politique visant
à maintenir l'inflation proche d'un objectif. Des bandes explicites de
fluctuation peuvent être mises en place par la banque centrale.
Depuis la fin des années 1980, un consensus s'est
progressivement mis en place en faveur du ciblage de l'inflation, afin de
limiter la croissance alors excessive des prix. Selon des économistes
reconnus, tel que Frederik MISHKIN ou encore Ben
BERNAKE cette politique a été couronnée
de succès.
Actuellement, un nombre croissants de pays ont choisi
d'adopter une politique monétaire de ciblage de l'inflation :
Nouvelle Zélande, Canada, Royaume-Uni, et plus récemment divers
pays d'Amérique du sud et de nombreux pays d'Europe centrale et
orientale. Concernant les deux grandes puissances mondiales Etats-Unis et Union
européenne, elles ne pratiquent pasexplicitement une politique de
ciblage de l'inflation. L'utilisation du ciblage de l'inflation repose sur deux
principaux arguments :
Selon la nouvelle macroéconomie classique, les
bénéfices retirés d'une politique monétaire
expansionniste ne sont pas que transitoire, alors que les conséquences
en terme d'inflation sont durables. Par conséquent, il est
approprié de mener des politiques monétaires non inflationnistes.
Dans la mesure où un engagement du gouvernement en ce sens n'est pas
crédible puisqu'il est non irréversible.
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