Conclusion partielle
Tout en évitant de généralisations
abusives, dans ce chapitre il a été question d'introduire les
notions de tourisme, parc, biodiversité et aires protégées
et de nous familiariser avec quelques concepts clés apparentés
à ces différentes notions auxquels nous ferons recours pour mener
notre travail au bon port mais aussi de présenter d'une manière
succincte notre milieu d'étude. Dans le chapitre suivant, nous allons
parler de l'organisation du tourisme au PNKB.
Chapitre deuxième : DE L'ORGANISATION DU
TOURISME AU PNKB
Dans ce chapitre, nous allons développer cinq
différents points ; le premier portera sur les formes du tourisme
pratiquées au PNKB, le deuxième portera sur les attraits
touristiques, le troisième parlera de la politique touristique
utilisée, le quatrième sur la provenance du budget alloué
au tourisme et le dernier portera sur l'impact de la gestion du tourisme sur la
vie de la communauté locale.
L'offre touristique du PNKB consiste actuellement en la vision
aux gorilles, alors qu'avant la guerre, les visiteurs venaient pour y faire des
randonnées, du camping, des ascensions des montagnes... Ces
activités sont toujours offertes, mais à des prix prohibitifs et
non compétitifs; depuis 2007, seulement trois visiteurs ont fait
d'autres activités que la vision aux gorilles.
La vision aux gorilles constitue indiscutablement la plus
grande activité touristique du Parc et présente la plus
importante potentialité au niveau des recettes touristiques, mais sans
d'autres options touristiques, les visiteurs n'ont pas de raisons de rester
dans la région et dépenser de l'argent. Ce tourisme de
monoculture de vision aux gorilles représente alors une utilisation
sous-optimale de l'abondance de ressources naturelles et culturelles
disponibles et rend le PNKB moins compétitifs par rapport aux autres
parcs dans la région qui ont développé une gamme de
produits plus variée.Il est aussi important que le Parc devienne un
centre non de tourisme mais d'écotourisme.
Actuellement, la partie haute altitude du PNKB (Tshivanga) est
la plus sécurisée et par conséquent, le
développement initial du tourisme se concentrera dans cette partie.
Néanmoins, la partie basse altitude a un potentiel touristique qui
dépasse même Tshivanga, alors il est important de veiller à
la situation de sécurité dans chaque zone afin de planifier au
plutôt possible des activités dans la basse altitude.
1. LES FORMES DE TOURISME PRATIQUEES AU PNKB
Le tourisme de nature qui inclut entre autres le tourisme de
vision, le tourisme sportif et d'aventure, est un tourisme axé sur la
découverte, le loisir, l'observation. Sa définition n'exige aucun
résultat ni en terme de conservation des ressources naturelles ni en
terme de développement communautaire.
Selon UICN, « l'écotourismeest un voyage
responsable sur le plan environnemental à partir duquel on visite de
milieux naturels relativement peu perturbés dans le but
d'apprécier la nature ainsi que toute manifestation culturelle
passée ou présente observable de ces milieux, encourageant la
conservation, ayant un impact négatif très limité et
s'appuyant sur une participation active des populations locales dans le but de
générer des avantages».
L'écotourisme veut dire que le tourisme :
· évite d'endommager ou de détruire
l'intégrité ou le caractère des milieux naturels ou
culturels visités ;
· éduque le voyageur sur l'importance de la
conservation ;
· fournit des revenus directs pour la conservation des
zones naturelles et la gestion des aires protégées et ;
· apporte des bénéfices économiques
aux communautés locales.
Dans le but de créer des visites des gorilles
associées à une expérience écotouristique, il est
important non seulement d'éduquer les visiteurs pendant la visite mais
aussi d'essayer d'engendrer un intérêt plus durable de leur
part.L'espoir est ainsi que les visiteurs seront convertis en fans/supporteurs
et qu'ils s'investiront d'une façon ou d'une autre dans la conservation
des gorilles et/ou du Parc.
Il sied à signaler que l'ICCN/PNKB a déjà
réalisé deux études portant sur le développement de
l'écotourisme au PNKB.
La première étude, fait sur place entre
août et novembre 2009, a été liée à la
formation des agents du Parc pour le tourisme, ainsi donnant un excellent
aperçu des produits touristiques actuels et potentiels du Parc et des
capacités des agents disponibles sur place.
La deuxième consultance a consisté en une
étude approfondie du marché faite entre février et mai
2010 qui a abouti à la création d'une stratégie de
marketing et d'un plan d'action.
Le rapport final énonce les désirs intimes des
clients potentiels, permettant au personnel du PNKB de les comparer avec ce que
le Parc est capable d'offrir. De plus, ces deux consultances comprenaient des
formations de multiples acteurs des secteurs publics et privés, du
gouvernement local, de la société civile et des média. Ces
acteurs sont maintenant sensibilisés à l'importance d'un
développement durable de l'écotourisme dans la région.
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