SECTION III. Situation économique et sociale de la RDC
Les grandes évolutions de l'économie
congolaise peuvent être circonscrites globalement en quatre
périodes, à savoir :
·
1959 à 1973 : Croissance et inflation modérée ;
·
1974-1988 : Ralentissement de la croissance et inflation ouverte ;
·
1989-2001 : Déclin de la croissance, Destruction des richesses et
hyperinflation ;
·
2002-2016 : Reprise de la croissance et d'inflation sous contrôle.
III.1. Croissance et inflation modérée
(1959-1973)
Les efforts de redressement économique
entrepris entre fin 1967 et fin 1973 ont permis de rehausser la croissance
économique. Ils ont coïncidé avec un environnement
international favorable porté par la hausse du cours du Cuivre. Ces deux
éléments ont déterminé les résultats
positifs enregistrés au cours de cette période
caractérisée par une croissance du PIB réel de 2,7% et une
hausse du niveau général des prix de 27% en moyenne annuelle.
III.2. Ralentissement de la croissance et inflation ouverte
(1974-1988)
Cette période, marquée par une
croissance de 0,03% et une inflation de 57,6% en moyenne annuelle, comprend
deux phases :
Ø
La phase de 1974 à 1982 qui est caractérisée par des
mauvais choix en matière de politique économique ayant abouti au
surendettement du pays dans le cadre de financement des grands travaux (INGA I
et II, CCIZ, Sidérurgie de MALUKU...) sous le sceau de la corruption et
de rétro-commissions.
Dans un contexte international
caractérisé par deux chocs pétroliers (quintuplement et
quadruplement du prix du baril respectivement en 1973 et 1976) et la chute du
cours du Cuivre en 1975 ( après l'échec de la stratégie
mise en oeuvre par le CIPEC, Conseil Intergouvernemental des Pays Producteurs
et Exportateurs du Cuivre), les mesures ratées de Zaïrianisation ou
nationalisation, de Radicalisation ou Étatisation et enfin de
Rétrocession, la gestion peu orthodoxe des Finances Publiques, le
caractère accommodant de la politique monétaire et les
coûts liés à l'ajustement tardif de la politique de change
(passage avec beaucoup des retards de la fixité du régime des
changes au flottement) ont eu comme conséquences, l'arrêt du
processus de création des richesses intérieures.
Ø La phase de 1983 à 1989 qui est celle
des efforts d'ajustement de l'économie grâce aux mesures
d'assainissement de la politique budgétaire et des réformes
entreprises au niveau de la politique monétaire (libéralisation
des taux d'intérêt), de la politique de change (adoption du
régime des changes flottants et assouplissement de la
réglementation de change). Toutefois, ces politiques de gestion de la
demande n'ont pas été relayées par des politiques de
portée structurelle et des initiatives de développement.
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