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Politiques publiques et lutte contre la dépendance alimentaire dans la province du Haut-Katanga


par Pascal Ilunga Ngoy
Universite de Lubumbashi/ UNILU - Licence Economie de developpement 2021
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

« L'agriculture est le premier métier de l'homme ; c'est le plus honnête, le plus utile et par conséquent le plus noble qu'il puisse exercer ».

Jean-Jacques Rousseau

DEDICACE

A tous les membres du corps académique de l'université de Lubumbashi en général et de la noble faculté des sciences économiques et de gestion en particulier, pour le savoir et les connaissances scientifiques combien indispensables et nécessairesreçues d'eux.

ILUNGA NGOY Pascal

AVANT PROPOS

« Vouloirc'est pouvoir » dit-on ce travail qui sanctionne la fin de notre deuxième cycle universitaire est le fruit d'une ferme volontéconjuguée avec la détermination de décrocher un diplôme de licence.

Ce travail tel que nous le présentons ne peut avoir sens ou sa valeur scientifique que s'il est pour nous une occasion tout ce qui, de loin ou de près ont contribués a notre formation et son élaboration.

Nous avons contracté une dette de profonde reconnaissance envers le professeur Jean Helene KITSALI KATUNGO pour avoir accepté la direction de ce travail quelque soit ses multiples préoccupationsqu'il a abandonnée; ses rigueurs, conseils, remarques objectives a la fois constitue le béton de l'oeuvre que nous avons le plaisir de présentéequ'il soit donc assuré de notre sincère gratitude.

Nous remercions les autoritésacadémiques et corps enseignant de l'Université de Lubumbashi en général et ceux de la faculté des sciences économiques et de gestion en particulier pour les enseignements qu'ils nous ont dispensés. Le doyen de la faculté Gilbert MALEMBA, l'appariteur, sans oublier tous les corps professoral : Assistant CHONDWE KINAMA, Léon KITENGE.

Un grand merci, A vous mes parents NGOIE NKULU Anatole et NGOIE KUMWIMBA Gertrude a qui nous devons notre existence, pour tout votre amour, votre soutien et votre stimulante fierté. Les mots sont faibles pour exprimer la forme de mes sentiments et la reconnaissance que je vous porte.

A vous mes frères et soeurs : Julie ASUMINI, Paul NGOY, Irène MALOBA, Fils NDAY WA ILUNGA, Joyce KUMWIMBA, Gloria NKULU, Dimercia KUMWIMBA, Jenovic MAKABI, John NGOIE, pour le sacrifice et vos efforts consentisd'accompagnement dans ma formation intellectuelle.

Nos remerciements s'adressentégalementà NDAY WA ILUNGA Théophile et son épouse Jeannette KABAMBA, pour leur soutien spirituel ou moral.

A vous chers collègues de promotion : Horselin BELUTI, Louange SAKATA, Acerluis MAMEYA, Ali MWAMBA, Glorianna KANAMA, Roland BOSHABU, Paul YUMBA, etc. Pour l'année que nous venons de passer ensemble, les connaissances actuelles font les délices de demain.

Ce travail restera comme un souvenir pour mes cousins, cousines et ami(e)s : Jemima NUMBI, Napoléon MASHIKWAMBA, Manix KASONGO, Aves MWADWE, qui, à travers leurs entretiens nous ont aidésàrédiger ce travail scientifique.

Que tous ceux dont nous n'avons pas citénommément ici, mais qui matériellement ou moralement de près ou de loin ont contribués a la rédaction et aux succès de ce travail qu'ilsne nous tiennent pas rigueur, mais qu'ils daignent trouver ici, l'expression de notre profonde gratitude et que le très haut le bénisse.

En fin, Nous remercions le bon DIEU tout puissant créateur du ciel et de la terre et par son fils unique Jésus CHRIST de nous avoir donné la force nécessaire, la patience, le souffle de vie, la protection, le guide, qui nous a permis de mener a bien ce modeste travail ; A lui soit la gloire, le règne et la puissance dans tous les siècles.

ILUNGA NGOY Pascal

ABREVIATIONS UTILISEES

ASS= Assistant

B/S= Biens et Services

IDEM= Pour le même auteur, Ouvrage, Maison d'édition, Année sauf page

Nbre Tot de la Pop= Nombre Total de la Population

Nbre Tot de Mena= Nombre Total de Ménage

Op cit= Pour l'oeuvre citéeprécédemment sauf page

POP= Population

Prod (T)= Production en Tonne

Qté= Quantité

Qtés Impor= Quantités Importées

Qtés Produ et V Loc= Quantités Produites et Vendue Localement

Rend(T)= Rendement en Tonne

TFC= Travail de Fin de Cycle

Xo= Production

INTRODUCTION

Le développementsocio-économique de toute nation est dépendant du degré de l'organisation de son appareil administratif et économique. Il ne peut êtreintégralementréalisé que dans la mesure où ses cadres sont vouésàpromouvoir l'intérêtgénérale de ces populations au détriment des leurs intérêts personnels. C'estdans ce sensque la fonction publique résout une série des questions àcaractère pratique de manière àsatisfaire l'intérêtgénérale. Cette situation favorise un déroulement harmonieux et équitabledu fonctionnement de l'Etat et de l'économie.

L'agriculture est une source de nourriture et de revenue pour les pauvres du monde et un moteur essentiel pour la croissance économique. Dans les communautés rurales ou urbaines,beaucoup des familles manquent de l'argent nécessaire pour l'achat d'une nourriture suffisante et équilibrée c'est-à-dire que toute la production qui est récoltée est souvent consommée. Ce qui occasionne une pauvreté suite au manque d'investissement d'une quantité de la production pouvant combler le vide lors du chaos.

L'Etat,par ses interventions dans la vie économique et sociale, par la gestion partiellement fiscalisée des services publics, assure les équilibresmacroéconomiques et macrosociauxnécessaires au maintien de la cohésion sociale, a la survie d'un secteur privérentabilisé par la socialisation de pertes, et , en définitive, à la sauvegarde de la démocratie.

Tout cela justifie la mise en place des règlesparticulières de la fonction publique et d'un ensemble des pouvoirs et des devoirs organiser en vue de l'accomplissement d'un service public déterminé.

C'est au regard de toutes ces raisons que nous avons cadré notre étude sur les « Politiques publiques et lutte contre la dépendance alimentaire dans la province du Haut-Katanga »

I. OBJECTIFS DU TRAVAIL

L'objectif global de cette étude est d'analyser l'impact des différentesréalisations du gouvernement provincial du Haut-Katanga pour la relance du secteur agricole, l'approvisionnement et la disponibilité des produits agricoles de premièrenécessité au niveau de la province.

II. CHOIX ET INTERET DU SUJET

2.1 Choix du sujet

Plusieurs raisons poussent un chercheur a une réflexion scientifique puisque se choisir un sujet de recherche n'est pas l'oeuvred'un hasard, la traduction académique exige qu'à la fin de chaque cycle universitaire qu'une rédaction soit assurée ou faire par l'étudiant.

Ce travail permettra aux décideurs de bien renforcer les stratégies de suivi afin d'assurer un développement effectif du secteur agricole de la province du Haut-Katanga, voire de la République Démocratique du Congo en général pour une augmentation de la production intérieure, réduire au maximum les importations et stabiliser les prix des produits agricoles de première nécessité.

2.2. INTERET DU SUJET

2.2.1 Intérêt personnel

Personnellement, nous portons un grand intérêt sur ce sujet, car nous voulons apporter notre modeste contribution dans ce domaine des sciences économiques dans la mesure où nous considérons l'Etat comme l'élément stabilisateur de l'activité économique.

2.2.2 Intérêt scientifique

Il est évident que nous ne sommes pas les premiers à aborder pareil sujet. C'est dans le souci d'apporter un nouveau regard scientifique. En outre, offrir une nouvelle source d'information pour d'autres chercheurs en vie d'améliorer les activités économiques.

2.2.3 Intérêt social

L'homme étant au centre de tout intérêt économique, les réflexions développées dans cette étude permettraient aux autorités d'améliorerleurs stratégies au niveau de la production agricole ou encore d'avoir une politique agricole efficace pouvant aider la population ainsi qu'au bien être de celle-ci.

III. ETAT DE LA QUESTION

Tout chercheur qui s'engage dans une étude scientifique est appelé à prendre connaissance des résultats de ses prédécesseurs ayant abordé les sujets analogues en vue de faire sortir l'originalité de sa réflexion scientifique.

L'Etat de la question est une lecture portant sur les recherches antérieures faites par d'autres chercheurs, il s'agit de voir comment les autres auteurs des problèmesanalogues sous d'autres horizons, ont abordé un thème similaire et à certaines époques, afin de créer une démarcation.1(*)

Il est certain que nous ne sommes pas le premier à apporter notre intérêt sur une même étude qui traite sur le même sujet ou encore, le dernier à traiter sur cette matière car nos prédécesseurs en ont déjà abordé et chacun de sa façon. C'est le cas par exemple de :

- Laurent KATANBO, Dans son travail de fin de cycle intitulé : « l'impact de la mécanisation agricole sur l'agriculture dans le territoire d'Irumu, de 2010-2012 ».

Pour cette recherche, le but était de déterminer l'influence des tracteurs octroyés par le gouvernement central sur la production agricole en chefferie de Baboa-bokoe.

L'auteur avait abouti aux résultats selon lesquels, plupart des enquêtés, soit 93% d'effectifs travaillaient manuellement et seulement 7% avaient déjà recouru aux services mécanisés et aussi, d'après toujours les résultats, la production obtenue avant l'acquisition des tracteurs était supérieure à celle obtenue après l'acquisition des tracteurs.2(*)

Maurice KASONGA N'SELLE, Dans son travail de mémoire intitulé : « Analyse des variations de prix des poissons produits et commercialisés dans les centres du Katanga » cas de Lubumbashi, Kolwezi, Kalemie et Likasi.3(*)Il s'est posé les questions suivantes :

Quelles sont les périodes au cours desquelles les prix des poissons variaient sensiblement ?

Quelles sont les principales causes des variations de prix des poissons dans les centres urbains du Katanga ?

La variation est-elle temporelle ou spatiale ?

Il a conclu en disant ceci : La variation de prix des poissons est due des manques d'infrastructures de pêche, la conservation et le moyen de transport.

Monga MODEKE, Dans son travail de mémoire intitulé : « La place de l'agriculture dans la croissance économique du territoire de Gemena, de 2012-2014 ».

Le but poursuivit dans cette étude est d'analyser l'influence de l'agriculture sur la croissance économique et la contribution des autres secteurs de l'économie à la croissance du secteur agricole dans le but de suggérer des politiques nécessaires pour une croissance suffisante et durable, apportant notamment une amélioration sensible du niveau de vie des habitants de la région concerné.4(*)

Comme vous pouvez le constater avec nous, la présente étude se démarque donc des précédentes non seulement par la période d'étude 2015-2018, le sujet abordé Politiques publiques et lutte contre la dépendance alimentaire dans la province du Haut-Katanga, mais aussi par le produit agricole de premièrenécessité (le maïs).

IV. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE

« Un peuple qui ne sait d'où il vient ne saura jamais où il va ». Une des meilleures façons de maitriser le présent et de préparer l'avenir en examinant objectivement les grands moments pour en tirer des leçons édifiantes et durables.

En analysant le concept « Economie politique », il sied de souligner qu'il s'agit de deux disciplines travaillant en symbiose, chacune avec ses moyens et méthodes, mais toutes les finalités reposent sur l'homme que l'on met au centre de tout intérêt.

En soi, l'économie étudie la production, la distribution, l'échange et la consommation des biens et services en vue de satisfaire les besoins de l'homme.

Par ailleurs, la politique selon julien FREUD est une activité sociale qui se propose d'assurer par la force généralement fondée sur le droit, la sécurité extérieure et la concorde intérieure d'une unité politique particulièrement en garantissant l'ordre au milieu des luttes qui naissent de la diversité et de la divergence des opinions et des intérêts.5(*)

Notre constant est que le Haut-Katanga a l'instar de toute la républiquedémocratique du Congo(RDC)continue à croupir dans une situation catastrophique de dépendance alimentairemême si quelques avancées ont été observées. L'évolution du secteur agricole dans cette province continu à subir des différentes difficultés souvent liées à la mécanisation de l'agriculture, la logistique, minoteries, le défiénergique, etc. La population pouvait bien faire mais les problèmes d'accompagnement restent encore.

L'agriculture offre également un potentiel inexploité pour sortir des millions de personnes de la pauvreté. Cette agriculture déconsidérée dans les milieux ruraux (tiers monde est considéré dans d'autre pays comme source de développement tant économique que financier. L'évaluation internationale des sciences et technologiques agricoles pour le développement se pense sur l'agriculture en tant que source de nourriture, de santé et de croissance économique.

Les problèmes de l'autosuffisance alimentaire illustre bien des difficultés que subissent les populations pauvres. Ce sujet est primordial, d'une part, à cause du caractère inacceptable de la faim dans les milieux ruraux et, d'autre part, parce que c'est une condition sine qua nome d'une réelle autonomie dans le Haut-Katanga. Nous assistons depuis quelques années a une revalorisation « Officielle » du rôle de l'agriculture qu'on avait considérétrès longtemps comme le parent pauvre de l'économie nationale ; «  c'est la preuve d'un début de prise de conscience on constante chez les dirigeants des pays en développement une volonté politique d'aboutir à une certaine autosuffisance alimentaire ».6(*)

IV.1. PROBLEMATIQUE

Ainsi, la problématique se définit comme un ensemble des questions qu'une science peut valablement poser en fonction de ses objectifs, ses moyens et de ses points de vue.7(*)

Comme l'indique le dictionnaire la problématique est « l'ensemble des problèmes qui permettent au chercheur d'établir un questionnaire afin de trouver les éclaircissementssur le problème quelconque ».8(*)

A cet effet, dans le cadre de cette étude, notre préoccupations'articule autour des interrogations suivantes :

1 Quelle est la politique publique appliquée dans le secteur agricole?

2 Cette politique publique permet elle de lutter contre la dépendance alimentaire?

IV.2. HYPOTHESES

L'hypothèse est une proposition des réponses aux questions de la problématique et qu'il faudrait confirmer ou infirmer après l'enquête.9(*)

Selon M DUVERGER, l'hypothèse est comme une réponsesupposée dont la recherche a précisément pour but de vérifier le bien fondée.10(*)

A nos questions soulevées, les propositions des réponses sont :

En dépit de l'existenceimmémoriale de l'agriculture et des interventions gouvernementales dans ce secteur, il n'existe pas de consensus similaire sur la substance de la politique agricole. Partout dans le monde, la conception de la nature de la politique agricole est en pleine évolution. De ce fait, la politique publique appliquée dans le secteur agricole est la politique de la sécurité alimentaire.

Cette politique n'a pas permit de lutter contre la dépendance alimentaire dans la province.

Toutefois, les réponses auxquelles nous faisons allusions n'ont pas la prétention et la vocation de relever, les réponses absolues, elles pourraient êtreconfirmées ou infirmées dans le même travail après avoir fait des recherches.

V. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE

L'élaboration de tout travail scientifique doit obéirà une démarche qui impose des règles rigoureuses en vue de guider notre esprit dans l'établissement de la vérité.

V.1. METHODES DE RECHECHE

Pour circonscrire notre étude comme travail scientifique, nous devons nous abstenir de tout raisonnement illogique et admettre l'existence d'une méthodologieidéale.

Elle se définit cependant comme un ensemble d'opérations intellectuelles par lequel une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontrés et les vérifies.11(*)

Dans le cadre de notre travail, nous avons recouru aux méthodes que voici ;

V.1.1. METHODE INDUCTIVE

Qui est défini par Pierrette RONGER comme une généralisation. Opération par laquelle on attend à une classe d'objet ce que l'on observe sur un individu ou quelques cas particulier.12(*) Pour ce qui concerne la méthode inductive utilisée dans notre travail, nous a aidés à comprendre et à analyser le sujet en allant du particulier aux générales.

V.1.2.METHODE HISTORIQUE

Employée pour constituer l'histoire, cette méthode conduit a une explication de causes aux faits dans leur ordre chronologique tout en établissant les liens avec les faits marquants. Cette méthode nous a permit de voir l'allureévolutive du secteur agricole passer afin d'envisagerl'amélioration des stratégies applicables dans le secteur.

Cette méthode fait corps avec la technique documentaire, et comme nous ne sommes pas le premier à aborder ce sujet, la documentation nous permettra d'enrichir nos recherches et nous enlèvera toutes les lacunes que nous avons par le biais de la lecture des ouvrages sur le sujet.

V.2. TECHNIQUES DE RECHERCHE

La technique ou les techniques sont des moyens ou encore des outils

Misà notre disposition afin de palper du doigt sur terrain le fait àétudier.

Pour récolter les données, nous avons utilisé quelques techniques appropriéesà l'investigation à savoir ;

V.2.1. TECHNIQUE DOCUMENTAIRE

Elle consiste àétudier et à analyser les documents pour avoir les informations sur les faits et les phénomènes que l'étude.13(*)

Cette technique nous a aidésà consulter les documents qui nous ont fournis les données dont nous avons besoin pour l'élaboration de ce travail.

Nous avons consulté les différents documents officiels relatifs à notre sujet ; les travaux antérieure de nos prédécesseurs (Mémoire, TFC), syllabus, note des cours, ainsi que certains ouvrages des différents auteurs.

V.2.2.TECHNIQUE D'INTERVIEW LIBRE

C'est une technique qui a pour but d'organiser un rapport de communication verbale entre l'enquêteur et l'enquêter, afin de permettre à l'enquêteur de recueillir certaines informations de l'enquêter concernant un objet précis.

Nous a permis d'entrer en contact avec les institutions ci-après : le ministèreprovincial de l'agriculture, institut national de statistique,qui nous ont expliqué d'une manière précise les informations que nous avons eu besoins.

VI. DELIMITATION DU SUJET

Toute démarche scientifique procèdegénéralement par un découpage du sujet. Ainsi, nous délimitons notre étude dans le temps et dans l'espace.

? Dans le temps : cette étude se limitera à la période allant de 2015 à 2019 pour nous permettre de tirer des conclusions scientifiques pertinentes.

? Dans l'espace : il s'agit bien entendu de la province du Haut-Katanga.

VII. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé en trois chapitres qui sont :

-Le premier parlera des généralités du sujet. Celui-ci, comprend trois sections à savoir ; « Définition de concept de base, le « cadre théorique d'analyse de sécurité alimentaire »et le « le cadre théorique d'analyse de politique agricole ».

-Le deuxième chapitre a trait à la présentation de l'économie de la province du Haut-Katanga.

-Le troisième chapitre sera axé sur la présentation et interprétation des résultats.

CHAPITRE PREMIER : LES GENERALITES

Ce chapitre premier comprend deux sections à savoir : « définition des concepts de base », «le cadre théorique d'analyse de sécurité alimentaire ».

Section 1 DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE

Il s'avère d'une nécessitéeimpérieuse que nous fixions les lecteurs sur les termes de notre travail d'autant plus que la naissance de ces termes leur permettra de saisir la quintessence de ce sujet et être dans l'esprit de l'auteur, certes, chaque concept renferme multiples appréhensionselon le sens qui lui confère sondeur en rapport avec l'objectif. Qu'il s'est préalablementdéfinie ou fixer.

En vue de diluer toute zone d'ombre dans le fief du lecteur, il sied dès le départ,de poser certaines bases susceptibles de rendre lumineuses toute compréhension de certains concepts.

1.1. AGRICULTURE

L'agriculture dans son acception générale, désigne l'ensemble de travaux transformant le milieu naturel pour la production des végétaux et des animaux utiles à l'homme.14(*)

MOCHER montre que l'agriculture est un mode particulier de production fondée sur le processus de croissance des plantes et des animaux.15(*)

Tout compte fait, nous nous rendons compte qu'en plus donc de la culture des végétaux, l'agriculture prend également en compte les activités d'élevage, de pêche et de la chasse.

Du point de vue économique, l'agriculture représente un secteur d'activité, une activitégénératrice de revenu à partir de l'exploitation de terres, de la culture des animaux, etc.

A ce titre, elle contribue à la formation du revenu national et l'emploi de la main-d'oeuvre. Les principes d'économie politique peuvent donc s'appliquer a l'agriculture afin de comprendre les différentsmécanismes qui concourent à son fonctionnement en tant qu'activitééconomique.

Il s'agit des mécanismes du profit, de formation des prix, d'écoulement du produit,etc.

C'est un secteur d'activitédoté d'un caractèrespécifique pour l'économie d'un pays ; il répond au besoin le plus important de l'être humain : l'alimentation.

1.2. AGRICOLE

Qui s'adonne a l'agriculture ; il est presque toujours joint à un collectif, un peuple, une nation, un pays agricole. Il signifie aussi qui a rapport a l'agriculture. Les travauxagricoles, les produits agricoles, les ressources agricoles d'un pays, comice agricole, exposition agricole, l'industrie agricole.16(*)

1.3. PRODUCTION

La production est l'activité économique qui apporte de la valeur ajoutée par la création et la fourniture des biens et des services, ce qui signifie que la production est la création des produits ou des services et en même temps création de valeurs.17(*)

1.4. POLITIQUES PUBLIQUES

Une politique publique est un concept de science politiques qui désigne les « interventions d'une autorité investit de puissance publique et de légitimitégouvernementale sur un domaine spécifique de la société ou du territoire ».18(*)

1.5. LA CULTURE

Le terme culture en économiedésigne l'ensemble des productions végétalestirées de l'exploitation de la terre, c'est par exemple ; la culture du maïs, de l'haricot, du manioc, etc.19(*)

1.6. LA CULTURE VIVRIERE

L'activité agricole vivrière se situe dans les pays à forte densité de la population active agricole, car elle fait appel à la connaissance populaire. Cette production vivrière est en grande partie autoconsommée par les populations locales soit les familles seulement.20(*)

1.7. SECURITE ALIMENTAIRE

Le concept de sécurité alimentaire a considérablement évolué avec le temps puisqu'il a été redéfini à de nombreuses reprises par la communauté internationale. À la base, le concept était fondé sur la disponibilité fiable de nourriture alors qu'aujourd'hui, il tient compte du fait que la nourriture est un des éléments d'un contexte social complexe déterminant les moyens d'existence. Ce contexte social, et les rapports de forces existant entre divers groupes d'intérêts qui le constituent, est un facteur essentiel de la situation de sécurité alimentaire21(*)

1.7.1.Evolution Des Concepts

La notion même de sécurité alimentaire et la façon d'y accéder sont des concepts dynamiques qui ont fort évolué au fil du temps et particulièrement ces dernières décennies tant du point de vue théorique que dans la pratique ; ces concepts de la « sécurité alimentaire » ont évolué de façon significative dans le temps. L'évolution des concepts au cours des trente dernières années a été parallèle au développement de la pensée politique officielle.22(*) Durant les des années cinquante, des pays avec une production excédentaire de vivres tels que les Etats-Unis ou le Canada ont établi des agences bilatérales pour écouler leur surplus dans les pays en difficulté alimentaire. Plus tard, dans les années soixante, on s'est aperçu de l'impact négatif de ces pratiques qui pouvaient nuire au développement de la souveraineté alimentaire des pays bénéficiaires et l'on décida d'institutionnaliser le concept d'alimentation pour le développement.23(*)

La problématique de la sécurité alimentaire s'est largement répandue lors de la crise alimentaire mondiale survenue au début des années septante. Les causes de cette crise étaient nombreuses mais peuvent globalement être résumées par l'enchainement de plusieurs facteurs: les conditions difficiles dans plusieurs régions du globe avaient épuisé les provisions de céréales entraînant une augmentation de la demande d'importation de celles-ci et provoquant une forte augmentation de leur prix dans le commerce international, menaçant et altérant la sécurité alimentaire des pays fragilisés, importateurs de ces denrées alimentaires.24(*)

Les institutions gouvernementales internationales ont commencé à s'occuper de la sécurité alimentaire au milieu des années 1970 en relation à la crise alimentaire mondiales de 1972-1974. Plusieurs facteurs et conditions difficiles dans différentes parties du monde avaient causé une crise alimentaire par une diminution des provisions de céréales. L'augmentation vertigineuse de la demande à l'importation de céréales avait causé le doublement des prix des céréales au niveau international et, par conséquent, la crise de l'état de la sécurité des pays importateurs d'aliments.

Au sein du sommet mondial de l'alimentation en 1974, est apparu le terme « sécurité alimentaire », définie selon une approche qui concernait essentiellement l'approvisionnement alimentaire, à savoir garantir la disponibilité et la stabilité des prix des produits alimentaires de base au niveau global, national et international : « capacité de tout temps d'approvisionner le monde en produit de base pour soutenir une croissance de la consommation alimentaire, tout en maitrisant les fluctuations et les prix » ( ONU 1975). Ainsi la réflexion demeurait surtout sur les problèmes de production, de commerce et de provisions alimentaires adéquates et sur la façon d'assurer la stabilité de ces provisions à travers les réserves alimentaires.

Cette première approche portait substantiellement sur la disponibilité alimentaire, donc sur le côté de l'offre, déterminée par le niveau de production alimentaire, le niveau des provisions et le commerce. En 1980, Siamwalla et Valdes désignaient la sécurité alimentaire comme « la capacité d'atteindre des niveaux souhaités de consommation sur une base annuelle » et en 1981, Valdes et Konandreas définissaient l'idée comme « une certaine capacité de financer des besoins d'importations pour satisfaire les consommations souhaitées »

On a alors affirmé que jusqu'au début des années 80, des discussions sur la sécurité alimentaires se sont plus concentrées sur l'augmentation de la production agricole dans des pays déficitaires et la création des réserves des céréales (siegle, 1999) ;

Au début des années 1980, il était devenu évident que des bonnes provisions alimentaires au niveau national ou international ne garantissaient pas en soi la sécurité alimentaire des ménages. Or, en 1983, les analyses de la FAO ont focalisé l'attention sur l'accès aux aliments qui est devenu un facteur de plus en plus reconnu comme étant un déterminant clé de la sécurité alimentaire. Une nouvelle définition a été élaborée par la FAO en se basant sur l'équilibre entre la demande et l'élément de l'offre de l'équation de la sécurité alimentaire :

« Assurer à toute personne à tout moment un accès physique et économique aux denrées alimentaire dont elle a besoin25(*) »

Ensuite, cette définition a été enrichie pour incorporer aux analyses de la sécurité alimentaires le niveau individuel et celui des ménages outre, le niveau d'agrégation régional et national.

La Banque Mondiale a formulé dans son rapport sur la pauvreté et la faim de 1986, une définition dans laquelle sort confirmée la dynamique temporel de l'insécurité alimentaire (Clay, 2002)

« L'accès pour tous et en tout temps à une alimentation suffisante pour une vie active et en bonne santé 26(*)». A partir de ce rapport-là, on a commencé à distinguer temporellement l'insécurité alimentaire (chronique et temporaire) comme on le verra dans les paragraphes suivants

Au milieu des années 1980, grâce aux écrits d'ARMATYA Sen sur les droits, la préoccupation sur la sécurité alimentaire et évolue du niveau macro vers le niveau micro. En fait, dans certaines grandes famines des années précédentes, il était apparu que les proportions des nourritures étaient à des niveaux adéquats dans les pays mais non accessibles aux pauvres par manque de ressource. En conséquence, la sécurité alimentaire s'est transformée en un paradigme plus complet selon lequel la capacité globale d'un ménage d'accéder à la nourriture a été soulignée comme moyen le plus important par lequel le problème de la faim mondiale pourrait être amélioré.27(*)

Or l'attention sur la sécurité alimentaire a évolué de l'évolution du stock national de denrées alimentaires vers le niveau familial à partir de la perception des mécanismes d'accès aux ressources alimentaires mises en oeuvre par les populations.28(*)

Le programme alimentaire mondial en 1989 définissait la sécurité alimentaire comme «  la capacité pour toute personne de posséder à tout moment un aspect physique et économique aux besoins alimentaires de base. Une stratégie nationale de sécurité alimentaire ne peut être envisagée sans assurer la sécurité alimentaire au niveau familial. » Dans la même direction Franken berg en 1991, accordé que «  la sécurité alimentaire est assurée lorsque la viabilité » du ménage, défini entant que unité de production et reproduction, n'est pas menacée par un déficit alimentaire ».

Ainsi, les inquiétudes par rapport à l'accès insuffisant aux aliments ont menés à une concentration sérieuse sur des politiques, sur le revenu et les dépenses pour atteindre les objectifs de sécurité alimentaire. Ceci a rapproché la question de la sécurité alimentaire du programme de réduction de la pauvreté.

Depuis des années 1990 une 3em question, l'utilisation des aliments et du partage de ces ressources dans de ménage a pris une grande importance dans les discussions portant sur la sécurité alimentaire. L'attention est portée sur la corrélation entre la santé, l'hygiène, la qualité de l'eau, les pratiques sanitaires, la qualité (micronutriments) et la salubrité des aliments consommés comme des facteurs qui déterminent la bonne utilisation des aliments par le corps humain. A ce propos, les analyses relatives à la répartition de la consommation intra-ménages ont mis en évidence la vulnérabilité de certaine population (enfant, femme, personnes âgées) et ont fait évoluer la recherche de la sécurité alimentaire au niveau du ménage vers la sécurité alimentaire au niveau individuel.29(*) De plus, à partir du niveau individuel, a démarré une approche de la sécurité alimentaire perçue en termes quantitatifs de consommation suffisante, vers un concept de qualité de l'apport en micro nutriment pour un régime alimentaire équilibré et nutritif. En 1990 Staatz apportait un plus au concept de la problématique nutritionnelle en affirment que la sécurité alimentaire consiste dans «  la capacité d'assurer que le système alimentaire fournit à toute population un approvisionnement nutritionnellement adéquat sur le long terme ».

C'est dans le cadre de la déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale , au sommet mondiale de l'alimentation au sein de FAO, que le concept de sécurité alimentaire est précisé par la définition qui est amplement acceptée par les institutions gouvernementales : «  la sécurité alimentaire est assurée quand toutes les personnes en tout temps ont économiquement, socialement et physiquement accès à une alimentation suffisante, sûr et nutritive qui satisfait leurs besoins nutritionnels et leurs préférences alimentaires pour leurs permettent de mener une vie active et saine » 30(*) plus loin, nous parlerons des approches ou considérations de la sécurité alimentaire (économique, sociale , physique) mais bien avant d'y arriver, il sied de donner la définition de la sécurité alimentaire durable.

1.7.2. Définition

La sécurité alimentaire définie comme l'accès à tous à une nourriture saine et suffisante, comporte quatre dimensions : les disponibilités, l'accessibilité, l'utilisation et la stabilité. Soumis à l'ajustement structurel depuis la fin des années 1980, les pays en développement (PED) ont procédé à une libéralisation agricole et à une ouverture commerciale, tandis que les pays développés maintiennent leur protectionnisme agricole (soutien interne et les subventions aux exportations).31(*)

Au sein du sommet mondial sur la sécurité alimentaire en novembre 2009 les chefs d'Etat et de gouvernement et le représentant de la communauté européenne se sont rassemblés à Rome pour prendre d'urgence des mesures en vue d'éradiquer la faim dans le monde. Dans ce cadre, ils ont émis les cinq principes de Rome pour atteindre les objectifs stratégiques d'une sécurité alimentaire mondiale durable32(*) :

Investir dans les plans pris en charge par les pays, visant à affecter les ressources nécessaires à des programmes et des partenariats bien conçus et axés sur les résultats ;

Stimuler une coordination stratégique aux niveaux régional, national et mondial pour améliorer la gouvernance, favoriser une meilleure allocation des ressources, éviter les chevauchements d'efforts et identifier les insuffisances des réponses ;

S'efforcer d'adopter une double approche globale de la sécurité alimentaire consistant en :

Une action directe visant à remédier immédiatement à la faim dont souffrent les plus vulnérables ;

Des programmes à moyen et long termes dans les domaines de l'agriculture durable, de la sécurité alimentaire, de la nutrition et du développement rural visant à éliminer les causes profondes de la faim et de la pauvreté, en particulier grâce à la concrétisation progressive du droit à une alimentation adéquate ;

Veiller à ce que le système multilatéral joue un rôle important grâce à des améliorations continues au regard de l'efficience, de la réactivité, de la coordination et de l'efficacité des institutions multilatérales ;

Garantir un engagement soutenu et substantiel, de la part de tous les partenaires, à l'investissement dans l'agriculture, la sécurité alimentaire et la nutrition, avec mise à disposition rapide et fiable des ressources nécessaires, dans le cadre d plans et de programmes pluriannuels.33(*)

La définition de la sécurité alimentaire durable garde les bases de celle parue dans le sommet du 1996 et évoquée ci-haut. La dimension nutritionnelle fait partie intégrante du concept de sécurité alimentaire et les attentions à une approche durable à la production et à la consommation alimentaire sont davantage prises en considération par la FAO et au sein des sommets mondiaux sur la sécurité alimentaire.

En 2004, la « conférence of the parties to the convention on Biological Diversity (CBD-COP) », a reconnu les liens entre la biodiversité, l'alimentation et la nutrition et le besoin d'accroître l'utilisation durable de la biodiversité pour éradiquer la faim et la malnutrition. Ensuite cela contribue à l'atteinte des objectifs 1et 7 des objectifs de développement du Millénaire. Ainsi l'initiative de recherche sur la biodiversité alimentaire et nutritionnelle a été formellement établie par la décision VIII/23A de la conférence of the parties en mai 2006.34(*)

Dans ce cadre de réflexion et de consensus sur les problématiques nutritionnelles liées à la sécurité alimentaire, le groupe de travail pluri-institutionnel coordonné par la FAO, associant d'ailleurs Biodiversity International et CIHEAM, réuni dans le symposium scientifique international « Biodiversity and sustainable Diets against Hunger » en novembre 2010, a officialisé une définition des Diètes durables35(*) : «  Les Diètes durables ont de faibles impacts environnementaux et contribuent à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à une vie saine pour les générations présentes et futures. Les diètes durables protègent et respectent la biodiversité et les écosystèmes ; elles sont culturellement acceptables, accessibles, économiquement équitables et abordables ; elles sont nutritionnellement adéquates, sûres et saines, tout en optimisant les ressources humaines et naturelles. »36(*)

1.8. L'autosuffisance alimentaire

L'autosuffisance alimentaire, quand l'on veut en étudier la signification pratique, traduit la volonté des états de mieux contrôler l'évolution d'un système alimentaire qui marque une tendance au changement rapide et non maîtrisé. En général, la demande croît et se diversifie rapidement, la production ne suit pas la demande et des importations croissantes deviennent nécessaires pour combler la différence, entraînant une sortie précieuse de devises étrangères. On assiste alors à un processus de déstructuration interne du système alimentaire et de sa soumission à l'extérieur, c'est-à-dire à un processus de sous- développement, au sens de François Perroux, ce qui alarme à juste titre les responsables des états qui souhaitent en même temps accroître de manière adéquate (quantité et qualité) leur propre production et réduire la dépendance extérieure.

D'ailleurs, d'une manière générale depuis 1975, les pays en développement, déçus par les effets trop faibles du commerce mondial et des transferts de capitaux ont eu tendance à considérer à nouveau avec sympathie les thèses du développement autocentré, dont l'autosuffisance alimentaire et plus généralement la satisfaction des besoins existentiels sont des éléments. Sauf exception, l'affichage de la recherche de l'autosuffisance alimentaire ne va pas de pair avec un désir de se couper économiquement de la communauté internationale, mais de mieux développer, dans les meilleurs délais, ses propres capacités puisque la plupart du temps, des réserves de productivité et des marges substantielles de progrès sont mobilisables. L'autosuffisance alimentaire exprime plus une volonté et une démarche qu'un objectif quantitatif précis; en effet, que signifie le terme suffisant dans des pays où la situation alimentaire est précaire en permanence? De plus, l'autosuffisance n'exclue pas les exportations alimentaires. On peut donc en déduire que l'autosuffisance reste un concept flou hors d'un contexte géographique et historique précis et que souvent on le fait dériver vers des notions voisines, au gré des argumentations et des idéologies.

1.8.1. Historique du concept37(*)

Depuis la fin des années 60, la situation alimentaire mondiale s'est dégradée d'une manière imprévue; alors que vers 1965, on pensait être sur le point de régler les problèmes quantitatifs de l'alimentation dans les pays du Tiers-Monde et que le Plan Indicatif Mondial laissait entrevoir qu'avec un usage raisonnable des technologies connues, on pouvait assurer une base alimentaire correcte à l'humanité, les questions se déplaçaient vers les aspects qualitatifs de la ration alimentaire, notamment en la renforçant en protéines, si possible d'origine animale. Quelques années plus tard, dans la première moitié des années 70, trois faits allaient faire évoluer rapidement les idées sur la question :

? Une série de famines vont sévir dans le monde, dont celle consécutive à la sécheresse en Ethiopie et au Sahel ;

? Le prix des produits alimentaires va pratiquement doubler en quelques mois (céréales et sucre) ;

? Le prix des produits pétroliers va faire un bond tel que l'on parlera de « choc» pétrolier. La conjonction de ces trois éléments se traduit par une difficulté accrue à produire ou à acheter des denrées alimentaires.

Les termes de l'échange de certains pays exportateurs de produits agricoles tropicaux sont considérablement bouleversés et de nombreuses nations, en situation économique difficile, se trouvent alors confrontées à une situation sans issue; les Nations-Unies créent une catégorie nouvelle de pays qui doivent recevoir une attention spéciale de la part de la communauté internationale: les « pays les moins développés ». La situation continuera à se détériorer, les balances commerciales enregistreront des déficits croissants et les balances des paiements, grevées par les remboursements d'emprunts croissants, amènent plusieurs pays près de la faillite. Pour les soutenir, le Fonds Monétaire International exigera des conditions draconiennes de gestion de l'économie. Force est de constater que l'importation de produits alimentaires constitue un handicap. C'est à cette époque, entre 1975 et 1980,' que la notion d'autosuffisance alimentaire est avancée, se développe et est adoptée par de nombreux pays en développement, notamment africains (accords de Lagos). La contingence qui pousse les responsables politiques à s'engager dans la voie de l'autosuffisance alimentaire relance au plan théorique les débats entre les thèses libérales et protectionnistes et, au plan des voies de développement, entre les tenants de la croissance en termes de valeur et de revenus et ceux de la «satisfaction prioritaire des besoins essentiels» comme proposé par l'Office International du Travail vers le milieu de la décennie.

1.8.2. Approche Economique De L'autosuffisance Alimentaire38(*)

La recherche de l'autosuffisance alimentaire constituant un élément de politique agricole et économique, il est évident qu'elle influence la voie de développement choisie. Schématiquement, on peut présenter les deux voies principales comme étant celles de l'auto-centrage et de l'ouverture au marché mondial; la première visant à la satisfaction des besoins nationaux en priorité sur une base nationale, s'appuie sur une politique d'importation sélective, pouvant s'apparenter au protectionnisme offensif de List ou Carey, la seconde jouant sur les avantages comparatifs, reprend la ligne théorique de Ricardo. Les situations caricaturales de ces deux options sont l'autarcie et la « porte ouverte ». Dans l'économie ouverte sur le marché mondial, on recherche les productions qui fournissent le revenu le plus élevé avec lequel on achètera ce dont on a besoin au meilleur prix sur le marché mondial ; cette perspective est, a priori, assez séduisante quand les parties en présence ont un pouvoir de négociation comparable et une capacité d'adaptation structurelle comparable, ce qui n'est pas le cas.

Il en résulte les effets bien connus d'extraversion économique et de division internationale du travail où jouent à plein dans le temps les différentiels de productivité. Souvent, les processus de concentration rentière sont accélérés dans les pays en développement, liés aux points de passage obligés du commerce extérieur. Si au contraire, on recherche à satisfaire les besoins essentiels de la population, le marché intérieur reçoit une priorité dans son organisation; les interventions publiques orientent les productions et les investissements par des politiques de prix relativement autonomes par rapport au commerce mondial. Le développement autocentré relève d'une telle démarche, généralisée à la plupart des activités socio- économiques.

Mais, dans la mesure où les pays en voie de développe- ment dépendent de l'extérieur pour leurs investissements, ils peuvent ne pas avoir les moyens de leur politique et l'auto-centrage risque de rester une « économie sur le papier », avec tous les risques que cela comporte (biais bureaucratique et double secteur). Les options africaines ont été clairement exprimées dans la Déclaration de Monrovia (1979) et dans le Plan d'Action de Lagos (1980). Les chefs d'Etat ont reconnu « la nécessité de prendre d'urgence des mesures visant à réaliser l'objectif d'un développement et d'une rapide croissance économique autosuffisante et autocentrée », tout en assurant la promotion de l'intégration des économies africaines « en vue d'accroître l'auto-dépendance et favoriser un développement endogène et auto-entretenu ». Dans le domaine particulier de l'alimentation, il fallait chercher « à atteindre l'autosuffisance alimentaire, en ce qui concerne la production et les approvisionnements ». Cependant, il est entendu que cette autosuffisance collective repose sur la coopération à l'échelle du continent. Afin d'améliorer la situation alimentaire en Afrique, la condition préalable fondamentale est la démonstration d'une forte volonté politique afin d'orienter un volume beaucoup plus important de ressources vers l'agriculture, de mener à bien une réorientation essentielle des systèmes sociaux, de mettre en oeuvre des politiques qui inciteront les petits exploitants et les membres des coopératives agricoles à atteindre des niveaux plus élevés de productivité et de mettre en place des mécanismes efficaces pour la formulation des programmes requis et pour leur extension. Le développement de l'agriculture ne devrait pas néanmoins être considéré en isolement mais plutôt intégré au processus de développement économique et social mettant un accent particulier, pour ce dernier aspect, sur le problème de l'amélioration des conditions de vie dans le milieu rural.

Au cours de la période 1980-1985, les objectifs devraient être d'obtenir une amélioration immédiate de la situation alimentaire et d'établir une base afin de parvenir à l'autosuffisance en ce qui concerne les céréales et les produits de l'élevage et de la pêche. Des mesures prioritaires devraient être prises afin d'obtenir une réduction substantielle des pertes de produits alimentaires, de parvenir à un degré nettement plus élevé de sécurité alimentaire et d'assurer un accroisse- ment important soutenu de la production alimentaire, surtout en ce qui concerne les céréales tropicales. Une attention particulière devrait être accordée à la diversification de la production agricole. L'adoption de mesures urgentes est recommandée dans chacun de ces domaines. Cette prise de position très nette pour le développement endogène et l'autosuffisance alimentaire ne pouvait pas être ignorée des tenants du libéralisme. Ne pouvant heurter de front des déclarations d'une aussi grande force politique, les libéralistes ont donné une interprétation nouvelle de la notion d'autosuffisance alimentaire pour « dévier» l'impact qu'elle pourrait avoir sur le dogme du libre-échange. Ainsi, l'autosuffisance alimentaire se rechercherait à travers la neutralité de la balance commerciale agro-alimentaire : « Les devises gagnées en vendant des produits agro-alimentaires doivent servir à l'achat de produits alimentaires sur le marché mondial ».

Il est clair que cette argumentation est dénuée de tout fondement économique et financier. En effet, la part des exportations agro-alimentaires peut dépasser 90 % dans certains pays qui sont déjà autosuffisants, alors que d'autres pays très dépendants n'ont pas d'exportations agricoles substantielles (pays minéraliers et pétroliers). Ensuite, la balance agro-alimentaire n'est qu'une partie de la balance commerciale, elle-même partie de la balance des paiements et les moyens de recettes et de paiements (devises) sont parfaitement fongibles. Enfin, chaque secteur ne poursuit pas une politique de commerce extérieur autonome. De même que l'affirmation qu'une croissance forte, ouverte sur le monde, soit garante de la satisfaction des besoins essentiels de la population est largement abusive (car elle n'engage en rien sur les conditions de la distribution des fruits de la croissance, qui ne sont même pas obligés de rester dans le pays), de même la théorie de la neutralité de la balance agro-alimentaire ne constitue qu'un rhabillage opportun du dogme libre-échangiste.

De nombreux agronomes ou économistes ont rendu les cultures de rente (ou d'exportation) responsables du déficit alimentaire; ils ont eu une attitude radicale en recommandant leur abandon et leur substitution par des cultures vivrières, afin de mobiliser tous les facteurs de production disponibles pour nourrir la population. Cette attitude est excessive et l'on doit s'efforcer de poser le plus objectivement possible les termes du débat sur les relations entre cultures vivrières et cultures de rente. On appelle culture de rente les cultures autrefois vendues dans le cadre de la « traite» ; il s'agit donc de cultures commerciales dont le débouché était autrefois l'exportation vers la métropole. Actuellement, les conditions ont changé ; avec l'urbanisation et le développement des secteurs secondaire et tertiaire, le marché intérieur lui-même a pris une telle extension que les cultures commerciales peuvent trouver aussi un débouché intérieur et que des cultures vivrières sont devenues des cultures de rapport, produites pour la vente, se distinguant du simple surplus de l'autosubsistance. Souvent, de la part de la production vivrière commercialisée dépasse 25 % de la production: on comprend alors que des producteurs cherchent à accroître leur production vivrière pour le marché intérieur. Il est possible que les cultures vivrières et les cultures de rente se concurrencent au niveau de l'utilisation des facteurs de production. Le degré de concurrence varie avec les facteurs. Ainsi, pour la terre, la concurrence est faible : les surfaces en cultures de rente destinées à l'exportation sont souvent inférieures à 10 % de la surface cultivée et elles ont tendance à stagner ou même à régresser. Pour la force de travail, les calendriers culturaux sont rarement complémentaires et la concurrence est directe.

En ce qui concerne les intrants industriels, ainsi que l'encadrement, il est clair que les cultures commerciales bénéficient de la plus grande part, ceci étant rendu possible par le fait que les cultures de rente rapportent un revenu monétaire, l'agriculteur peut emprunter pour payer ses intrants qui lui sont délivrés souvent par le personnel d'encadrement, la récupération de l'emprunt se faisant au moment de la vente de la récolte. Cet antagonisme exagéré entre cultures de rente et cultures vivrières pourrait être considérablement réduit si l'on envisageait une intensification du système de culture dans son ensemble, la vente des cultures vivrières pouvant assurer aussi un revenu assez régulier. En intensifiant les productions vivrières, on peut envisager des exportations; est-ce à dire que l'on aura dépassé le niveau de l'autosuffisance alimentaire? La réponse doit être mesurée car nous avons vu dans l'histoire de nombreux cas de pays exportant des vivriers alors qu'une large partie de la population restait mal nourrie. Le déficit nutritionnel d'une population n'est pas contrebalancé par un solde de l'import-export agro-alimentaire.

SECTION 2 : LE CADRE THEORIQUE D'ANALYSE DE SECURITE ALIMENTAIRE

Dans cette section, deux points majeurs seront abordes à savoir :

- La place de l'alimentation dans la théorieéconomique ;

- Les politiques publiques de lutte contre la faim.

2.1. L'ALIMENTATION DANS LA THEORIE ECONOMIQUE

L'alimentation étant un des besoins primaires de l'homme et la production agricole une des premièresactivitésà laquellel'homme s'est livré,l'agriculture et l'alimentation ont été l'objet des nombreux débats dans la théorieéconomique. On peut même dire que dans la théorieéconomique la sphère alimentaire fait l'objet d'un traitement particulier.

Ainsi une certaine spécificité est accordée au fait alimentaire et émane des différents courants de pensée. Cette spécifier repose sur les conditions de satisfaction des besoins alimentaires des nations, sur l'enjeu de l'indépendance alimentaire, et enfin sur les causes de la faim dans le monde.

2.1.1. La satisfaction des besoins alimentaires selon la théorieéconomique

Pour les premiers économistes, les mercantilistes, l'un des objectifs fondamentaux de toute société est de garantir à sa population un approvisionnement alimentaire régulier et substantiel. De même chez les auteurs libérauxà l'instar d'Adam Smith cette analyse est faite : « aucunesociété ne peut être florissante et heureuse, si la majorité de ces membres est pauvre et misérable ». Les courants de penséereconnaissent le caractère primordial de la satisfaction des besoins alimentaires mais n'arrivent pas à trouver un consensus sur les modalités d'une telle satisfaction.

2.1.2. L'analyse mercantiliste

Pour les mercantilistes, c'est l'Etat qui doit veiller au bon approvisionnement alimentaire des populations ainsi qu'aux bas prix de marcher. Les mercantilistes ont analysé les produits agricoles en particulier le blé d'abord comme un bien de subsistance avant de le considérer comme un objet de commerce. Pour garantir un prix a la portée de tous et donc une satisfaction des besoins alimentaires, l'Etat doit constamment surveiller et encadrer les marchés et même intervenir s'il y a lieu. L'Etat remplit cette mission par l'intermédiaire de stocks publics qui ont pour résultat la stabilisation des prix. A cet effet BODIN(1986) propose « d'avoir dans chaque ville grenier public(...) on verrait jamais la cherté si grande qu'elle soit, car outre le fait qu'on aurait la provision pour les mauvaises années, on retrancherait les monopoles des marchands de blé... ».39(*) Ainsi une gestion publique des réserves de même qu'un contrôle du commerce du blé permet d'avoir un prix juste.

Les mercantilistes proposent aussi a cotée de cette intervention étatique, une réduction de la circulation des céréales a l'extérieur de la notion et donc d'empêcher toute sortie du territoire des produits agricoles. « La France ne fut jamais affamée c'est-a-dire qu'elle a richement de quoi nourrir son peuple quelque mauvaise année qui survienne, pourvu que l'étranger ne vide nos granges ». Aussi le commerce extérieur n'est autorisé que si le pays est bien approvisionné. De telles politiques alimentaires ne sont pas l'apanage des mercantilistes, on les retrouve également chez GALIANI(1984), LINGUET(1788), MABLY(1788), STUART(1759), BENTHAM(1795) et MALTHUS(1815) (bien que ces derniers fassent partie du courant libéral) et BOISGUILBERT(1707).

BOISGUILBERT souligne la dimension incompressible de la demande alimentaire dans la mesure où elle correspond à des besoins vitaux. En conséquence la demande en produit alimentaire est constamment sous tension, tension d'autant plus accentuée que la pression démographique sur les ressources alimentaires s'exerce sans répit et augmente les prix. Cette spécificité se retrouve aussi dans l'offre de produits agricoles et cela à cause de son caractère rigide et incontrôlable du fait des aléas climatiques. Ainsi l'offre alimentaire d'une nation peut fluctuer entre surproduction et pénurie.40(*)

Pour BOISGUILBERT le marché des produits alimentaires obéità des lois spécifiques en raison des contraintes qui pèsent sur l'offre et la demande. Sur ce marché les informations sont souvent erronées et asymétriques de ce fait il y règne un climat de désordre et de spéculation rendant difficile la stabilité des prix. Donc indépendamment de l'état de la récolte, le marché produit à des prix élevés. On comprend mieux alors pourquoi BOISGUILBERT cautionne la mise en place de greniers publics. Contrairement aux mercantilistes il est favorable au commerce extérieur des aliments car il permet selon lui de réduire les effets négatifs des anticipations auto-réalisatrices des agents économiques.

La conception de l'Etat nourricier a travers la mise en place de stocks prôné par les mercantilistes, Boisguilbert, Malthus entre autres est remise en cause a partir des 17èmesiècles par les libéraux qui proposent comme réponse aux problèmes de l'alimentation : le marché autorégulateur et de considérer le produit alimentaire comme n'importe quelle marchandise.

2.1.3. L'analyse libérale

Pour le courant libéral, le meilleur moyen d'assurer un bon approvisionnement alimentaire des populations est de « laisser faire le marché » avec une harmonisation de ce dernier à travers les ajustements par les prix et les salaires.

Cela suppose une libre circulation totale des produits agricoles tant a l'intérieur qu'a l'extérieurdu pays sans que l'Etat ne règlemente le fonctionnement du marché comme l'exige la traduction séculaire. Pour apaiser les craintes des populations face à cette libéralisation des échanges agricoles les libéraux se fondent sur les spécificités des biens alimentaires. D'abord ces biens étant renouvelables leur abondance est assurée. DUPONT(1911) parle de « richesses renaissantes ».41(*)

Le secteur des produits agricoles est ainsi analyser comme une génération et non une simple addition de richesses que multiplie la terre nourricière et qui s'assimile à un véritable don gratuit de la nature (analyse physiocratie). De plus, le caractère volumineux et périssable des biens alimentaires les rend difficilement transportables par rapport aux autres marchandises. Ainsi les échanges avec l'étranger ne concernent qu'une faible partie de la production nationale. Les inquiétudes des populations face aux dangers du commerce extérieur des produits alimentaires n'ont ainsi aucune raison d'être. Cette analyse libérale du marché agricole fut remise en cause.

2.1.4. La remise en cause de l'analyse libérale

Les partisans de l'interventionnisme reviennent pour rejeter en bloc les arguments libéraux et exigent une politique alimentaire active et volontaire. Ils mettent en avant le fait que même si l'ajustement prix salaire est possible il exige quand même un délai assez long préjudiciable aux populations.

De plus la cupiditéétant le principe, la fin et l'âmemême du commerce, elle suppose le comportement de spéculateur des agents économiques responsables de l'approvisionnement, alors que les besoins alimentaires ne peuvent être différés.

Enfin, les antilibéraux remettent en cause le caractère relatif du commerce extérieur par le fait que la sortie d'une petite quantité des biens alimentaires du territoire fait évoluerconsidérablement les prix.

La résolution des problèmes alimentaires a ainsi opposé les théoriciens notamment les partisans de la libéralisation et les défenseurs de l'interventionnisme étatique. Ce débat qui s'est poursuivi tout au long du 19eme siècle n'avait pas perdu de sa vigueur a la fin du 20èmesièclequand on songe à la manière dont sont abordés les problèmes alimentaires du tiers monde.

La théorieéconomique toujours dans cette spécificité qu'elle a accordée au fait alimentaire s'est aussi intéresséeà l'objectif d'indépendance alimentaire.

2.1.5. L'indépendance alimentaire selon la théorieéconomique

Ici il y a des points ci-après : l'objectif d'indépendance alimentaire invariant dans le temps ; L'indépendance alimentaire par le protectionnisme ou le libre échange ; et les causes de la faim selon la théorieéconomique.

2.1.5.1. L'objectif d'indépendance alimentaire invariant dans le temps

L'objectif d'indépendance alimentaire est revendiquer aussi bien chez les politiques que chez les économistes et ceux-ci reposent leur argumentaire sur la spécificité de la production agricole et alimentaire. La nourriture étantoctroyéegénéreusement par la providence. Ainsi d'après les premiers économistes un pays qui a la chance de bénéficier d'un tel avantage doit tout faire pour le conserver. Tout pays disposant de la capacité naturelle de produire ce dont il a besoin sans obligation d'achat à l'extérieur est tenu de le faire. Il existe également une raison politique, en effet l'autosuffisance alimentaire permet d'éliminer la dépendance vis-à-vis des étrangers.

Les théoriciens semblent avoir trouvé un consensus sur la nécessité de l'indépendance alimentaire, cependant cet accord n'est plus de mise des qu'il s'agit de voir quel sont les couts et les modalités de cette indépendance.

2.1.5.2. L'indépendance alimentaire par le protectionnisme ou le libre échange

Pour assurer l'objectif d'indépendance alimentaire les mercantilistes défendent la thèse selon laquelle il faudrait limiter les échanges avec l'extérieur par des taxations élevées des produits alimentaires a la sortie du territoire.

Cette politique fut appliquée en Angleterre avec l'application des corns laws au 15eme siècle. Les politiques des TUDORS et STUARTS autorisaient le commerce extérieur des produits alimentaires seulement en période d'abondance et a condition que ces échanges ne conduisent pas a une hausse artificielle des prix alimentaires.

Des politiques similaires sont appliquées en France pour la mêmeépoque. Cette politique d'interventionnisme était égalementdéfendue au 18eme siècle et 19èmesiècle par les auteurs comme MALTHUS qui sont favorables a l'application des corns laws.

Les physiocrates vont défendre une solution tout à fait contraire à ceux des mercantilistes et qui va se révélertrès impopulaire. Ainsi ils affirment que le libre commerce des céréales est le seul moyen d'assurer l'indépendance alimentaire, et à cet effet furent les précurseurs des mesures de libéralisation des années 1763-1764.

D'après la théorie physiocrate l'agriculture est le seul pourvoyeur de richesse et tout doit être mis en oeuvre pour favoriser son indépendance. Le bien alimentaire doit répondre a un impératif de rentabilité car n'étant plus considérer comme un simple bien de subsistance mais comme une marchandise qui a un prix même s'il doit également satisfaire les besoins populaires. Le peuple réclame toujours une alimentation à bon marchée sans se préoccuper des conditions de production. Pour QUESNAY(1757) il n'y a pas de contradiction entre abondance et cherté. Il faudra concentrer les efforts sur les conditions de production, et non sur les conditions de distributions donc favoriser l'agriculture marchande en fournissant à la terre les capitaux nécessaires a sa productivité.

Seul le bon prix est en mesure de régler les problèmes d'approvisionnement alimentaires. « La non valeur avec l'abondance n'est point richesse, la cherté avec pénurie est misère ».42(*)

Le bon prix doit permettre au fermier de se dédommager et de récupérer ses avances ce qui l'incitera a continuéà produire et en plus grande quantité car un résultat financier négatif n'est point encourageant. La liberté de commerce doit être totale pour favoriser l'apparition d'un bon prix. Cette liberté de commerce loin de remettre en cause l'objectif d'indépendance alimentaire la renforce selon les Physiocrates.

En effet même si le libre échange permet un prix au producteur plus grand par la vente a l'extérieur de l'excèdent, les quantitéséchangées sont faibles car « plus le commerce extérieur est libre moins il y a d'échange ».

En résumer il y a un objectif d'indépendance alimentaire, largement partager et qui tient en grande partie a la quantitéintrinsèque des biens agricoles, soit en tant que marchandises source unique d'enrichissement pour les autres. Mais les moyens d'atteindre cet objectif sont en totale opposition.

Tout en partageant l'idée que la nation doit nourrir son peuple, les Physiocrates ont considérer les produits agricoles plus comme un objet de commerce que comme un simple bien de subsistance. Dans une certaine mesure, ils ont contribuéà orienter la gestion agricole vers les problèmes de la production et non plus vers ceux de la consommation et de l'approvisionnement des marcher.

La théorieéconomique toujours dans cette spécifitée qu'elle accorde au fait alimentaires doitêtresatisfaite et aussi a l'enjeu de l'objectif d'indépendance alimentaire s'est aussi penchée sur les causes de la faim dans le monde.

2.1.5.3. Les causes de la faim selon la théorieéconomique

Il existe deux grands courants d'analyse des causes de la faim dans le monde. La première est l'oeuvre de MALTHUS, la seconde plus contemporaine est l'oeuvre d'Amartya SEN.

2.1.5.3.1. L'analyse Malthusienne

La première analyse est l'oeuvre de Thomas Robert MALTHUS(1766-1834). Dans sa quête des voies et moyens pour parvenir au bien-être de la population, Malthus à donner une réflexion sur les relations entre population et subsistance.

Ainsi dans son essai sur le principe de population(1798), Malthus affirme que l'être humain comme tout être vivant n'échappe pas une tendance naturelle qui est d'accroitre son espèce plus que ne le permet la nourriture a sa portée.

En effet il affirme que « lorsque la population n'est arrêtée par aucun obstacle(...) elle croit de période en période de manière géométrique, alors que les moyens de subsistance dans les conditions les plus favorables à l'industrie ne peuvent croitre plus rapidement que selon une progression arithmétique ».43(*) Cette situation a donc pour conséquence de creuser l'écart entre les besoins et les disponibilités alimentaires. Pour éviter les situations catastrophiques qui en découlerontnécessairement, Malthus préconise des freins préventifsà l'accroissement de la population.

Ainsi l'éducation et la raison peuvent encourager les hommes à avoir moins d'enfants de manière a pouvoir les élever le mieux possible. Toujours dans cette optique de freins préventifs, Malthus considère que l'avortement qui bien qu'étant un vice pour lui est a même de limiter la population. A côté il nous préconise aussi des freins actifs a l'accroissement de la population que sont les guerres, les famines, les maladies qui abaissement durablement le nombre d'hommes a un niveau compatible a celui des vivres.

Malthus a travers cette thèseconsidère que la faim dans le monde a pour cause la surproduction. Cette thèse Malthusienne a été la source d'inspiration de nombreuses analyses tout comme elle fut l'objet de nombreuses controverses.

Dans plusieurs rapports célèbres( le rapport sur les limites de la croissance, club de Rome(1972), l'état de la planète, rapport annuel du world WatchInstitute, les analyses pessimistes de Malthus ont été reprises pour affirmer que la croissance démographique conjuguée a la croissance des activités humaines(agriculture-industrie) sont de nature a épuiser les ressources naturelles et a menacer l'avenir des générations futures.

Les analyses Malthusiennes ont mis en évidence, à une certaine époque, la gravitée des situations agricoles due a la surpopulation dans certaines localités. Toute fois elles ont été démenties par les faits au cours de la seconde moitie du 20èmesiècle. En effet dans certaine région du monde la croissance des produits agricoles a été plus rapide que celle des besoins des populations.

2.1.5.3.2. L'analyse d'Amartya Sen

La deuxième analyse des causes de la faim est l'oeuvre d'Amartya Sen(prix Nobel d'économie en 1998). Sen fut l'un des plus grands contradicteurs de Malthus. Selon lui le ratio disponibilités alimentaires/population si cher a Malthus ne suffit pas pour expliquer la faim dans le monde. Pour illustrer son point de vue, il montre que dans plusieurs grandes famines (Bengale 1943, Bangladesh 1974,...), les disponibilités alimentaires par personne ne sont en baisse et parfois même elles sont plus importantes que dans les périodes sans famines. Malgré cela, tout un groupe de la population a vu ses capacités d'accèsà la nourriture baisser dramatiquement.

Ainsi au Bengale les pêcheurs, les ouvriers, les transporteurs subirent en 1943 une baisse de leurcapacité d'accès au riz qui constitue leur alimentation de base parce que leur pouvoir d'achat avait baissé. Cette situation peut s'expliquer par le fait qu'en cette période de seconde guerre mondiale l'intensité de l'activitééconomique a Calcutta a entrainer une augmentation des revenus ce qui est a l'origine d'une augmentation de la demande de consommation urbaine entrainant une flambée des prix du riz.

Au Bengale donc on assiste à un paradoxe : il y a une famine dans un contexte de boom économique.

Au Bengladesh les familles paysannes furent touchées par la famine à cause des inondations qui ont emporté leurs récoltes.

L'idée majeure qui est ressortie des travaux de Sen et qui est largement reconnue par les instances internationales c'est que la pauvreté est la cause de la faim.44(*) Dès lors un certain nombre de politiques publiques sont préconisées pour lutter contre la pauvreté et partant de là contre la faim dans le monde.

2.2. Les politiques publiques de lutte contre la faim

L'élaboration de politiques publiques de lutte contre la faim ne s'inspire pas nécessairement des deux principaux courants d'analyse de la faim mentionnés ci-dessus.

Toutefois, on peut noter une certaine filiation entre les politiques publiques de lutte contre la faim et ces courants d'analyses des causes de la faim. En effet rien ne justifie que la politique d'augmentation du ratio disponibilité alimentaire/population soit incompatible avec l'analyse Malthusienne des causes de la faim et des solutions possibles. La politique d'abaissement et de stabilisation des prix alimentaires semble elle donner comme solution à la faim celle de Sen a savoir l'augmentation de l'accessibilité par la lutte contre la pauvreté. La politique de sécurité alimentaire plus récente peut êtreconsidérer comme englobant les deux précédentes.

2.2.1. Politique d'augmentation du ratio disponibilité alimentaire/population

Pour résoudre le problème de la faim certains pays qui souffrent de surpopulation ont mené des politiques antinatalistes utilisées pour abaisser les taux de fécondité, ces politiques pouvant être aussi bien incitatives que répressives.

Ces pays ont aussi cherché à augmenter les disponibilités alimentaires. Pour atteindre ce dernier objectif deux stratégies non exclusives ont été utilisées. Il s'agissait pour la premièrestratégie d'augmenter la production agricole nationale de manière à s'assurer éventuellement une autosuffisance alimentaire.

Pour la deuxième, il fallait augmenter les recettes en devises pour pouvoir importer des produits vivriers en complément de la production nationale. Le recours à l'aide alimentaire est aussi envisagé.

2.2.2. La stimulation de la production nationale

Pour accroitre la production agricole nationale les gouvernements peuvent combiner tout un arsenal de moyens. En se fondant sur l'idée qu'une augmentation de la profitabilité des activités agricoles stimule la production agricole, de nombreux gouvernements ont eu recours aux subventions des moyens de production(engrais chimiques, pesticides, matériels agricoles). Toujours dans la même logique les gouvernements ont encouragé les crédits agricoles, ils ont aussi cherchéà stabiliser les prix des produits agricoles.

Il s'agissait de garantir aux producteurs locaux des prix supérieurs aux prix internationaux afin d'accroitre la production et de garantir l'autosuffisance alimentaire. Cette démarche a été appliquée surtout par les pays développés (l'Union Européenne dans le cadre de sa politique agricole commune, PAC).

Pour une plus grande disponibilité alimentaire, des investissements publics ont été faits dans la recherche et la vulgarisation agricole mais aussi dans le développement d'infrastructures rurales. Par ailleurs la lutte contre les pertes aprèsrécolte lors du transport et/ou le stockage est un moyen efficace d'augmentation des disponibilités alimentaires, ces pertes pouvant atteindre jusqu'à 30% des récoltes.

2.2.3. Les politiques d'abaissement et de stabilisation des prix alimentaires

Comme leurs noms l'indiquent ces politiques visent un abaissement des prix alimentaires pour rendre la nourriture accessible aux populations. Les gouvernements de certains pays comme l'Inde, le Bengladesh pour stabiliser les prix ou les empêcher d'atteindre un certain plafond juger critique pour les pauvres, ont mis en place des politiques de stockage publique.

Ces politiques obéissent au schéma suivant :

D'abord les organismes publics achètent les produits alimentaires chez les producteurs locaux a des prix d'intervention ; ensuite ils procèdentau stockage dans des greniers publics et enfin quand le niveau des prix deviendra trop élevé pour les populations défavorisées les autorités publiques procèdent au déstockage des aliments pour les mettre sur le marché et les vendre a un prix relativement modéré parfois mêmeinférieur au prix de revient compte tenu des coûts de stockage et de transport.

Pour abaisser les prix alimentaires tout en les stabilisant de nombreux gouvernements ont fait de sorte que le prix au producteur des aliments soient réduits. Pour cela les méthodessuivantes ont été combinées suivant les pays et les époques : prise en charge par l'Etat de tout ou partie du commerce intérieur des vivres, bas prix d'achat au producteur, fixation de plafond de prix au producteur pour le commerce non étatique, taxation des exportations agricoles...

La critique dans de tels cas est que c'est la paysannerie qui supporte le poids des politiques. En effet ces prix agricoles sont défavorables aux producteurs et aux autres ruraux mais sont favorables aux consommateurs urbains. C'est pourquoi ce phénomènes a été qualifié de «bais urbains » (LIPTON 1977).45(*)

De nombreux pays utilisent aussi leurs ressources budgétaires pour financer des subventions à la consommation ou être réservées aux plus vulnérables. L'Etat peut aussi ne subventionner que des biens inferieurs ou se limiter à certaines zones défavorisées.

SECTION 3 : LE CADRE THEORIQUE D'ANALYSE DE POLITIQUE AGRICOLE

Dans cette partie, nous allons aborder les raisons spécifiques qui justifient ou expliquent l'intervention sur les marchés agricoles, des arguments qui militent en faveur d'une libéralisation des échanges, compte tenu des spécifités de l'agriculture.

3.1. Les arguments en faveur d'une libéralisation des échanges agricoles

Le premier argument renvoie à la loi des coûtscomparatifs. Depuis Ricardo, on sait que les pays ont intérêtà se spécialiser dans lesproductions pour lesquelles ils ont un avantagecomparatif, et c'est cette loi (ou sa version néo-classique dans le théorème d'Heckcher-Ohlin) qui fonde le bienfait du libre-échange. Dans l'agriculture, cette loi peut avoir plus d'importance que dans d'autres secteursdans la mesure où les coûts de production dépendent de variables exogènesà l'économie, et en particulier des conditions climatiques. Si deux pays ont le mêmeniveau de développement, des rémunérations identiques pour les facteurs de production et un même stock de connaissances, il est indifférent, sur le plan économique, que la production de voitures ou d'ordinateurs se fasse dans l'un ou l'autre pays.

Il n'en est pas de mêmepour le blé ou la banane, les sols et le climat jouant, dans ce cas, un rôle essentiel. De ce point de vue, la loi des coûts comparatifs joue donc pleinement pour l'agriculture, et le soutien a la production de certains produits dans certains pays, tels que le blé en Arabie Saoudite ou même le riz au Japon par exemple, s'est traduit par des dépenses exorbitantes dont l'emploi a d'autres activités aurait pu générer des gains d'efficacité considérables(petit, 2002).

Le deuxième argument est relatif à la sécurité alimentaire mondiale. Dans chaque pays, la production agricole est fluctuante d'une année à l'autre compte tenu des conditions climatiques. Toute fois, la probabilité pour que des conditions climatiques identiques soient observées pour tous les pays est très faible. Ainsi, au niveau mondial, les pertes de production des uns peuvent être compensées par les gains des autres. De ce point de vue aussi, la libéralisation des échanges peut êtreparticulièrementbénéfique dans l'agriculture, l'élargissement des marchés étant un facteur de leur stabilité.

3.2. Les raisons en faveur de l'interventionnisme

Pour (Bureau et al. 2002), les raisons invoquées dans les théories actuelles d'économie internationale pour justifier les politiques protectionnistes ou interventionnistes ne s'appliquent pas, en revanche, nécessairement au secteur agricole.

- Les secteurs agricoles ne constituent pas en effet, du moins dans les pays développés, ce que l'on appelle des industries « naissantes », dont les avantages comparatifs ne peuvent se révéler qu'ex post et dont il faut favoriser les conditions de développement, en soutenant et/ou en les protégeant de la concurrence extérieure.

- Ils ne constituent pas non plus des marchés émergents dont la croissance dépend de la réalisation d'économies d'échelle, ce qui justifie sur le plan stratégique, pour chaque pays, de soutenir les entreprises nationales. Il y a donc des raisons spécifiques qui expliquent les interventions nombreuses dans l'agriculture.

CONCLUSION PARTIELLE

En résumer, les politiques de réformes agraires qui consistent en une distribution des terres plus égalitaire socialement sont aussi un bon moyen d'augmenter la capacité d'accès a une alimentation saine aux paysans les plus mal lotis mais aussi d'augmenter le ratio des disponibilités alimentaires/population.

Il faut reconnaitre que les moyens d'assurer la couverture des besoins alimentaires sont multiples et varient suivant les contextes et les lieux. Toute fois le concept de sécurité alimentaire parait plus complète car comprenant à la fois la politique d'augmentation de la disponibilité alimentaire, et la politique d'abaissement et de stabilisation des prix alimentaires.

CHAPITRE DEUXIEME PRESENTATION DE L'ECONOMIE AGRICOLE DANS LE HAUT-KATANGA

2.1. DESCRIPTION DU CADRE D'INVESTIGATION

Tout travail scientifique doit être limité non seulement temporellement mais aussi spatialement, ceci pour dire nous allons évoquer l'histoire de l'économie agricole au Haut-Katanga, sa situation géographique, sa superficie et le climat.

2.2. PRESENTATION

Le Haut-Katanga est depuis 2015 une province de la république démocratique du Congoà la suite de l'éclatement de la province du Katanga. Il se situe au Sud-Est du pays, à la frontière avec la Zambie (botte du Katanga).

2.3. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET SUPERFICIE DU HAUT-KATANGA

2.3.1. Etude du milieu

Pour que l'exploitation agricole devienne rationnelle, elle doit faire appel à une connaissance approfondie et détailler du milieu. Cela suppose que l'on possède des notions assez précises sur le milieu, les sols et la végétation.

Une étude sur la planification agricole doit donc logiquement s'ouvrir par un appel des caractéristiques physiques de la régionconcernée. Il sera ainsi fait une description partielle du climat, de la végétation, de la géologie, de l'hydrologie et de la pédologie de la province, avant d'analyser les ressources humaines.

2.3.2. Localisation géographique et démographique du Haut-Katanga

La province du Haut-Katanga, a l'instar de celles du Haut-Lomami, du Lualaba et de Tanganyika, est issue du démembrement de l'ancienne province du Katanga. Son chef-lieu est Lubumbashi. Elle compte une population de 5080192 habitants et une densité de 4012hab/km2.

Sa superficie est de 126417km2. Elle est limitée :

? Au Nord par les provinces de Haut-Lomami et du Tanganyika

? A L'Ouest par les provinces de Haut-Lomami et Lualaba

? A L'Est et au Sud par la république de la Zambie.

Elle est subdivisée en 6 districts : Kambove, Kasenga, Kipushi, Mitwaba, Pweto et Sakania.

Carte administrative du Haut-Katanga

2.3.3. Le climats

Son climat est du type tempéré au Sud, et chaud au Nord. La température moyenne varie entre 10c et 40c. Ilest marqué par deux saisons : une saison sèche (d'avril à Septembre)et une saison pluvieuse (d'Octobre a Avril).

2.3.4. Relief et Sol

Le relief du sol est caractérisé par les chaînes des montagnes de Mitwaba et de Kundelungu et le Plateau d'Upemba. Le sol est sablonneux au Nord et argile sablonneux au Sud. Son sous-sol est riche en minerais. Sa végétation dominante est la savane.

2.3.5. Hydrographie

L'hydrographie est constituéeprincipalement de deux lacs principaux (Moëro et TShangalele) ainsi que des cours d'eau principaux (Luapula, Lufira, Luvua) qui relient le lac Moëro au fleuve Congo.

2.3.6. Population et Activités

La population est estimée a 5080192 habitants avec comme ethnies et tribus dominantes : Lamba, Luba, Sanga, Bemba, Bakunda, Balomotwa, Kaonde. Les principales activités sont la pêche, le commerce, l'exploitation minière, et l'agriculture.

2.4. INFRASTRUCTURES DE BASE

La province du Haut-Katanga entretient des relations commerciales avec toutes ses provinces périphériques. Aussi, compte tenu des réalités du pays, la voie routière seprésente comme le moyen le plus important et le plus solliciter pour les échanges commerciaux.

En règlegénérale, les infrastructures de transports de cette province sont très utiles pour l'acheminement des biens entre les centres de production et les centres de consommation. Les six territoires du Haut-Katanga sont reliés en grande partie par les voies routières.

Le réseau ferroviaire est l'un des plus développé à travers le pays. Il sert égalementà la desserte des produits commerciaux et au déplacement des populations entre le Haut-Katanga et ses provinces environnantes. Les réseaux routier et ferroviaire constituent une source importante d'entrées des devises au trésor du gouvernement provincial.

Le trafic ferroviaire s'est sensiblement améliorer avec l'acquisition de nouvelles locomotives sur fonds propres du gouvernement central. La cartographie infrastructurelle de cette province se présente comme suite :

2.4.1. Sakania

? Routes nationales : 96 km asphaltées et 110 km en terre (axe Tshisenda-Mokambo-Sakania) ;

? La majorité des routes sont en terre battue surtout la RN1 ;

? 27 km Kasumbalesa-Lubumbashi en moyen état ;

? 69 km Mokambo-Chembe (frontière Zambienne) en bon état ;

? le territoire de Sakania est aussi accessible par la rivière Luapula.

Il est doté d'un aérodrome en bon état permettant la mobilité des agents des sociétésminières de la place. Cette voie d'accès est purement locale et privée. Le territoire de Sakania dispose égalementde quelques ponts et bacs dont certains sont en bon, en moyen et en très mauvais état.

2.4.2. Kipushi

? 150 km de routes nationales traversent le territoire (RN1, RN5 et RN37) dont 147,5 km en bon état ou asphaltées et 2,5 km en mauvais état ;

? RN1 : Route Lubumbashi-Likasi : 25 km, tronçon compris les villages KISWISHI et TUMBWE ;

? RN1 : Route Lubumbashi-Kasumbalesa : 35 km, tronçon compris entre les villages MUNAMA et LUMATA ;

?RN5 : Route Kasenga ; 60 km, tronçon compris entre le chef-lieu KIKANDA et la limite avec le territoire de Kasenga.

?RN37 : Route Lubumbashi-Kipushi ; 30 km ;

Le territoire comprend 1022 km de routes de desserte agricole d'intérêtlocal ; les voies ferrées de longueur de 140 km avec 8 gares ferroviaires ayant une capacité mensuelle de 30.000 tonnes (avec la Gécamine).

2.4.3. Kasenga

Ce territoire est traversé par les routes nationales N 5 et N 35. Route nationale 5 : 64 km asphaltée en bon état(entre Malambwe-Kasomeno) et 155 km en terre battue en moyen état (entre Kasomeno-Mukobe).

Route nationale 35 : dont 76 km sur l'axe Kasomeno-Kasenga est en terre battue en mauvais état. Cette route est traversée par plusieurs cours d'eaux et vallées.

2.4.3. Kambove

Le territoire de Kambove compte 118,5 km de route nationale asphaltée en bon état repartis en 2 tronçons de la RN1 (110km) reliant Likasi à Mulungwishi et de la RN38(8,5km) reliant Likasi et Kambove.

Il compte également 25 km de route provinciale asphaltée comprise entre Lwambo, Mitwaba et 169 km de route provinciale en terre.

2.4.5. Mitwaba

Ce territoire est accessible par voie routière et par voie aérienne (aérodromes). Il ne dispose pas de route asphaltée et n'est pas traversée par une route nationale. Il compte 1583 km de voiries en terre en mauvais état dont environ 1112 km de routes de desserte agricole. Il y a 471 km de routes provinciales en terre en mauvais état dont :

?247 km (Dikulwe-Kintya) : impraticable en saison pluvieuse ;

?144 km (Kapango-Sampwe-Ninga) : impraticable même pour les motocyclistes ;

?7 km (Milongwe-Mupanga) : en mauvais état ;

?73 km (Kalera Gare-Kalupeta/Kabangu) ; impraticable en saison pluvieuse.

2.4.6. Pweto

Toutes les voiries, les routes nationales et les routes provinciales sont en terre dans le territoire de Pweto. Ce territoire compte dans son ensemble 731 km des routes dont 312 km sont nationales et 419 km provinciales.

L'état actuel de la route nationale N 5 sur le trajet Pweto est en bon état entre 0 et 55 km et de 245 à312 km. Il est en moyen état de 55 à 219 km et en mauvais état de 219 à 245 km.

2.5. SITUATION ECONOMIQUE

Les diverses ressources de cette province constituent un atout majeur pour son développementéconomique. Tous les territoires de cette province regorgent des richesses considérables. Son sous-sol compte comme richesses le cuivre, le Zinc, le manganèse, le Cobalt, l'Or, etc. et attire les grandes sociétésminièresà s'implanter sur son territoire. Ces dernièrescréent de l'emploi et génèrent des ressources considérablesà l'Etat.

La province du Haut-Katanga est de plus en plus un carrefour de grandes entreprises minières avec comme conséquence l'augmentation considérable de la population. Le sol du Haut-Katanga est également riche et constitue ainsi une importante source de revenu pour ses habitants. Les cultures vivrières y sont pratiquéesgénéralement de manière artisanale et sans le recours d'engrais chimiques. L'élevage, notamment celui des boeufs, se pratique dans les plateaux de Kundelungu et dans bien d'autres coins.

La pêche s'opère dans les lacs Luapula et Moëro et dans d'autres rivières comme Kapolowe et Luvua. Le territoire est riche également en réserves touristiques.

Ces sites touristiques constituent une des principales sources de revenu de l'Etat. Parmi ces derniers, on dénombre les chutes comme celles de Lofoï (la plus haute chute d'Afrique, abritée par le Haut-Katanga, qui tombe d'une pente de 384m de hauteur) et celles de la rivière Luapula dites «  chutes de Johnson » (proches de Kasenga, sur la Luapula qui forme une frontière naturelle entre le Katanga et l'ex Rhodésie du Nord, entre les lacs Moëro et Bangwelo).

On peut également citer le parc de Kundelungu crée en 1970 qui s'étend sur 210.000ha et contient de nombreuses espèces animales (Singes, Lions, Léopards, Antilopes et Zèbres).46(*)

2.6. PRINCIPALES PRODUCTION AGRICOLE

a. cultures vivrières

Au Haut-Katanga, les cultures vivrières couramment pratiquées sont nombreuses, mais a titre illustratif, nous retiendrons ; le manioc, le maïs, le haricot, le riz et l'arachide.

Le manioc vient en première position sur le plan d'adhésion de la masse paysanne qui possède des bonnes potentialités de conservation et d'utilisation facile sous forme frais ou cossette, l'utilisation de manioc est pratique et facile.

Le maïs, il est l'aliment de base de la plupart de la population de l'hinterland minier. Ce pendant la production provinciale ne couvre pas la demande interne, pour ce faire la province recourt aux importations aux pays du Sud tel que la Zambie, le Zimbabwe et l'Afrique du Sud, etc.

Le haricot est cultiver dans toutes les entités administratives, il occupe une place importante dans la production moyenne de légumineux, après l'arachide. En ce qui concerne la culture du riz, signalons que l'extension de cette spéculation prend d'ampleur dans les districts du Haut-Katanga.

b. cultures industrielles

Les principales cultures industrielles pratiquées dans la province, le tabac et le palmier à l'huile. De ces cultures seules le tabac et le coton contribuaient de façon significative à la production nationale.

Actuellement, les usines de tabac à Lubumbashi sont fermées et en ce qui concerne le palmier à l'huile, la production provinciale est faible.

c. Elevage

Dans la province, l'élevage se pratique dans tous les districts pour les espèces suivants : Bovins, Porcins, Ovins, Caprins et volailles. Les mauvaises conditions sanitaires et le manque d'un programme de prévention des maladies limitent les performances de ces secteurs.

d. Pêche

Le Haut-Katanga dispose des potentialités en matière de pêches qui sont plus florissantes dans les lacs naturels et artificiels.

2.7. SITUATION AGRICOLE AU HAUT-KATANGA

2.7.1.Aperçu particulier sur la politique agricole auKatanga47(*)

La politique agricole désigne l'ensemble des mesures, décisions et actions délibérées de pouvoir public prises ou menées en vue d'orienter les activités agricoles dans un sens jugé souhaitable48(*).

Les immenses richesses minières au Katanga font souvent perdre de vue le rôle que l'agriculture est appelée à jouer dans la relance économique de cette province.

C'est ce qu'expliqué en partie le fait qu'en dépit de ses énormes potentialités, le Katanga est encore loin de satisfaire ses besoins en produits vivriers, l'enclavement du centre de la province restreint l'accès aux infrastructures collectives, limite les possibilités d'écoulement des surplus agricoles et constitue un frein au développement économique.

Mais aujourd'hui le gouvernement provincial commence à investir dans ce secteur agricole pour lutter contre la famine et la malnutrition. Nous voyons les tracteurs et autres engins pour réhabiliter les routes dans l'écoulement des produits agricole vers le centre urbains.

Il est plus que temps d'étudier les possibilités et les conditions de l'exploitation de potentialité agricole en vue d'un développement harmonieux de la province du Katanga.

La politique agricole est profondément influencée par les mutations de l'agriculture et doit être complètement réorienté devant la transformation psychologique du monde antérieur, les interventions de l'état dans le monde agricole sont tout d'abord potentielles et limitées.

La politique agricole du Haut Katanga tourne autour des stratégies ci-après49(*) :

vAugmenter la production pour garantir l'autosuffisance alimentaire et promouvoir l'exportation de l'excèdent, réduire les importations ;

vGénérer le revenu pour lutter contre la pauvreté ;

vCréer les emplois ;

vRelancer les exportations ;

vContribué au PIB ;

vPromouvoir le travail agricole de la femme.

L'agriculture est libérale, l'état est censé jouer un rôle normatif et doit encourager l'investissement privé des tous les secteurs aux mêmes pieds d'égalité, que chaque secteur prenne la part qui lui revient selon les diagnostics de son avantage.

2.7.2. Les vocations agricoles du sol

Il est l'élément moteur pour qu'on parle de l'agriculture jusqu'en 1982, les terres arables inutiliséesreprésentent selon les estimations 5 millions à 1,4 milliards d'hectares dans le pays en développement.50(*)

Dans notre province, il existe un déséquilibre entre la population et les réserves de terres comme nous les savons, le climat et la végétation sont interdépendants avec le sol.

2.7.3. Modes d'exploitation du sol

Tous les modes existent dans la province du Haut-Katanga. C'est ainsi que l'on rencontre les régimes classiques et les attributionscoutumières dans les concessions perpétuelles.

Les régimes des grandes sociétés (concessions minières et pastorales). Les régimes d'usufruit, métayage et le fermage se rencontrent sporadiquement.

2.7.4 Types d'agricultures

On distingue trois types d'agricultures pratiquées au Haut-Katanga, l'agriculture :

a. Traditionnelle

b.Paysanne

c.Capitaliste

a. Agriculture Traditionnelle

Appelée encore agriculture itinérante, elle est principalement vivrière et caractérisée par l'utilisation des outils rudimentaires(houes et machettes) et recourt a des longues jachères, les brûlis et la rotation de culture.

Ces techniques limitent la production, ce qui fait que toute la population passe à l'autoconsommation.

b. Agriculture Paysanne

C'est une forme intermédiaire entre l'agriculture traditionnelle et celle dite capitaliste. Dans ce type d'agriculture, on y pratique certaines cultures dites d'exploitation. Il y a utilisation des intrants améliores, tel que les semences et a l'heure actuelle, elle est devenue mixte.

c. Agriculture Capitaliste

Elle est également agriculture moderne de plantation d'exploitation. Elle fut a l'origine de l'oeuvre des colons, suite au développementmonétaire et a l'essor démographique de 1905.

Elle a été créée par les colonisateurs pour le développementéconomique. Elle est caractérisée par l'utilisation de la main d'oeuvre salariale, parfois permanente ou saisonnière.

Elle est souvent du type monoculture et intègre des plantationsmécanisées et les moyens de transformation. Les techniques qui sont modernes. La gestion est basée sur des informations comptables, les capitaux investis sont souvent importants, des rendements obtenus sont loin plus élevés que ceux enregistrés dans les deux types précédents.

Ce type se base aussi sur des recherches scientifiques surtout en matière agronomique. Elle utilise les intrants agricoles, les engrains chimiques et les produits phytosanitaires. La quasi-totalité de la production est commercialisé.

2.8. Missions de l'agriculture

L'agriculture bien plus que les autres activités est dépendantes de l'espace, elle occupe toujours une abondante main d'oeuvre, elle participe au commerce régionale et internationale (échange de produits agricoles et agroalimentaires).51(*)

Avec comme but principale chercher àrésoudre le problème alimentaire de la population environnante et des environs, en résolvant aussi quelques problèmes sociaux (emploi et autre).

2.8.1. Vulgarisation base du progrès

Pour que l'ignorance et la routine des paysans traditionnelles ne constituent pas un obstacle insurmontable au progrès, il faut non seulement investir des capitaux dans l'agriculture, mais mettre en place des services de vulgarisation.

2.8.2 Village agricole de la province

Le village agricole est un projet du gouvernement provincial qui encadre les paysans. Ces villages agricoles comptent plus ou moins 5.000 hectares et nous encadrons les bénéficiaires sur les 1000 hectares, explique le responsable de ce site. Dans le cadre de ce projet, le gouvernement provincial du Haut-Katanga fournis des intrants aux paysans qui par la suite, lui rétrocèdent entre 10 a 30 ? de leur production.

Selon le responsable, cette politique agricole porte déjà ses fruits «  bien avant, les gens quittaient ici pour aller loin et chercher le maïs, mais actuellement, nous recevons même les gens de Kolwezi qui vienne acheter les maïs ici ; les gens n'ont plus besoin d'aller chercher leur maïs en ville par ce qu'ils ont leur maïs ici » affirmel'encadreur des paysans Haut-Katangais.

Mangombo située sur la route de Likasi et Mwaïseni sur la route de Kasumbalesa, sont deux autres villages agricoles déjà opérationnels. L'exécutif provincial du Haut-Katanga annonce pour bientôt la mise en place de ces projets dans les territoires de Pweto et Kapolowe.

Au delà de l'exploitation agricole, le gouvernement provincial s'atèleégalement a la transformation de maïs sur place. Ainsi, il travaille en partenariat avec quelques minoteries se trouvant àLubumbashi comme Go-Congo. L'objectif ultime du gouvernementest de réduire au maximum la dépendance agricole et l'importation surtout des maïs en provenance de la Zambie voire de l'Afrique Du Sud, assurer l'autosuffisance alimentaire et devenir le grenier de la République.

L'ambition du gouvernement provincial du Haut-Katanga aussi noble soit elle, est butéeà quelques difficultés qui sont :

Il faut rechercher a ce qu'il y ait la mécanisation de l'agriculture par ce que nous avons vu que quand se fait a la main, certains agriculteurs sont un peu plus lents et donc la mécanisation va permettre la culture de plus d'hectares et réduire la dépendance, aussi avoir plus des minoteries pour moudre ces maïs sans oublier les silos. Le défiénergétique doit égalementêtrerelevé pour permettre aux minoteries de tourner en plein régime, chose qui n'est pas le cas actuellement.

CONCLUSION PARTIELLE

Au cours du deuxième chapitre, dans lequel nous avons passé en revue les différents aspects de l'agriculture ce qui nous a permis de contrôler notre vue d'ensemble sur les possibilités agricoles de la province. Il faut s'efforcer de remédier aux conditionsévolutivesdéfavorables par l'adoption des techniques nouvelles par le perfectionnement des méthodes d'exploitation des cultures intensives ou extensives. Mais comme le promoteur du perfectionnement agricole sur des larges étendues cultivables pour une populationclairsemée, visent essentiellement àaméliorer les conditions vitales et humaines de ces populations, il est indispensable que l'heureuse station agricole puisse s'interpénétrer d'avantage.

Cette collaboration favorisera dans l'intérêtgénéral l'orientation des méthodes cultivables et l'augmentation du potentiel de production pour uneautosuffisance alimentaire

CHAPITRE TROISIEME :

LA PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Ce chapitre est décomposé en deux sections. La première est consacrée à la production agricole de maïs et la seconde va s'axer sur la présentation et interprétation des données.

SECTION 1 : PRODUCTION AGRICOLE DE MAÏS

1.1.CONCEPTS SUR LA CULTUREDU MAÏS

La culture du maïs est une pratique saisonnière des hommes ou des entreprises pour des usages multiples. Le maïs peut subir une transformation en farine et aider à constituer un aliment pour satisfaire les besoins humains ou de la société.

1.2.ORIGINE DU MAÏS

Le maïs est une plante tropicale de la famille des graminées, constituant historique de l'alimentation de base des civilisations d'Amérique centrale d'où la plante est originaire.

Du nom scientifique : « zea mays » première céréale cultivée dans le monde, devant le riz et le blé. Récolté en grain ou avec toute la plante, le maïs est largement utilisé dans l'alimentation animale et humaine, et pour des usages industriels.52(*)

1.2.1. Origine et domestication du Maïs

L'histoire du maïs commence il y a 9000 ans dans une haute vallée du Mexique, où s'écoule le fleuve Rio Balsas. Une plante locale, la téosinte, est cultivée sur les flancs de cette vallée par les premières civilisations amérindiennes, à 1500 m d'altitude.

La téosinte est une plante adaptée au climat tropical et humide de cette vallée. La plante porte plusieurs épis composés chacun de quelques grains seulement. Les grains récoltés sont alors broyés pour obtenir une farine qui est consommée par les populations locales.

L'évolution de la téosinte, l'ancêtre du maïs, s'est faite à la foi de manière naturelle par des mutations génétiques, mais surtout par l'homme grâce à la sélection massale.

En effet, cette période historique s'inscrite dans la domestication des plantes : les agriculteurs amérindiens choisissent volontairement les grains des meilleurs plantes pour les conserver et les semer l'année suivante53(*).

1.2.2. Biologie et physiologie du maïs

Le maïs est une plante herbacée annuelle de hauteur variable et constituée d'une tige unique de gros diamètre, constituée d'un empilement de noeuds et d'entre noeuds. Au niveau de chaque noeud sont insérés une feuille et un bourgeon auxiliaire. Nous retenons ce qui suit :

Chaque plante porte 15 et 20 feuilles, de 10cm de large et 1 mètre de long ;

? Taille : 1 à 3 mètres de haut ;

?Pérennité : plante annuelle ;

? Plante monoïque : les fleurs mâles et femelles sont portées par la même plante ;

? Famille : poncées (graminées).54(*)

1.2.3. Les phases de développement du maïs

Le cycle de développement du mais est relativement court grâce à une photosynthèse spécifique qui lui permet de très bien valoriser la lumière et la chaleur. Le développement se réalise en trois phases bien distinctes, définies par la formation d'un ou de plusieurs organes essentiels de la plante :

? La phase végétative : la germination de la graine ;

? La phase de reproduction : la formation et développement des organes reproducteurs ;

? La phase de développement du maïs : le développement de la graine et de maturation.

1.2.4. Climat

Le maïs aime les climats chauds : C'est une plante tropicale. En SUISSE, il est cultivé sur le plateau jusqu' à 750mètres environ. Le maïs est grand consommateur d'eau. Il consomme la moitié de l'eau dont il a besoin pour sa croissance durant la période allant de trois semaines avant à trois semaines après la floraison. Un manque d'eau à ce moment-là se traduit par une chute de rendement.

1.2.5. Type du sol

Cette plante aime un sol profond, bien structuré, riche en éléments nutritifs. Sa culture se pratique sur des limons sablonneux régulièrement approvisionnés en eau.

1.2.6. Récolte

La récolte est déterminée par l'état de maturité des épis, respectivement des grains. Il est atteint lorsque la teneur en matière sèche des épis se situe entre 50 et 60%. À ce stade, les nutriments importants comme l'amidon ont atteint leur concentration maximale.55(*)

1.3. LES DIMENSIONS DE LA SECURITE ALIMENTAIRE

La définition actuelle de la sécurité alimentaire permet de considérerdifférentes composantes essentielles du concept. En effet la sécurité alimentaire suppose entre autre la disponibilité de l'alimentation, son accessibilité ainsi que sa stabilité.

a. La disponibilité de l'alimentation

Elle suppose une adéquation entre offre et demande alimentaire. La disponibilité alimentaire est assurée soit par la production locale soit par les importations commerciales, soit par les aides alimentaires. Ainsi les besoins alimentaires sont couverts tant du point de vue quantitatif que qualitatif.

b. L'accessibilité de l'alimentation

Cette dimension renvoie au pouvoir d'achat. En effet la disponibilité peut être satisfaisante alors que certaines personnes souffrent encore de la faim. Cela est dû au fait qu'elles ne disposent pas de suffisamment de ressources pour produire ou acheter les aliments dont ils ont besoin. Les individus peuvent accéder a l'alimentation de plusieurs manières en disposant : de moyens de production leur permettant de produire leur propre nourriture, de moyens financiers ou autres qui permettent l'achat de nourriture, de « droits » sur la nourriture (exemple de personnes trop jeunes ou trop vieilles dont la nourriture est procurée par la famille par les systèmes de sécuritéou par des programmes alimentaires.

c. La stabilité de l'alimentation

La disponibilitédes ressources alimentaires de même que leur accessibilité doivent êtrepréservées de manière stable dans le temps. La nourriture doit êtredisponible dans le temps (d'une période a une autre) et dans l'espace (d'une région a une autre). Il faut donc une prise en compte des conditions futures.

La sécurité alimentaire donc doit être durable. Il s'agira d'accéderà la nourriture dans l'immédiat et dans le futur. Ainsi, la disponibilité, l'accessibilité et la stabilité sont les trois piliers indispensables de la sécurité alimentaire.

1.4. LE SYSTEME DE PRODUTION AGRICOLE

Un système de production regroupe l'ensemble des élémentsmatérielset immatériels qui sont nécessairesà la production de biens ou de services par une entreprise.Selon la FAO, un système de production agricole est la représentation qui s'approche de la réalité dont nous disposons sur la manière de penser et de décider des agriculteurs.

Le système de production d'une exploitation se définit par la combinaison (la nature et les proportions) de ses activités productives et de ses moyens de productions56(*)

Les systèmes de production doivent faire face à un enjeu majeur : la notion de durabilité des systèmes d'exploitation. Considérer l'agriculture comme un système implique d'intégrer les dimensions biologiques, physiques, ainsi que les aspects socio-économiques au niveau de l'exploitation agricole.

En agriculture, les facteurs de production agricole sont les inputs utilisés dans le processus de production agricole. Ceux-ci sont souvent classés en grandes catégories telles que la terre, le travail, et le capital.

La terre : La terre est un facteur de production important pour la pratique de l'activitéagricole. Elle joue un rôle particulier dans l'activité agricole. Les techniques agricoles exigent d'êtredéveloppées sur des grandes étendues de terre. Par ailleurs, l'abondance ou non des terres peut justifier le système de production. Ainsi, dans les zonesoù le facteur terre est limitée, l'activité sera plus intense en capital ou en travail. Contrairement aux zones dans lesquelles ce facteur est abondant ou l'activité sera extensive.

Le travail : Le facteur travail est crucial pour toutes les exploitations. Sa mesure est primordiale pour évaluerla contribution des hommes et des femmes, d'autant que sa répartitionest extrêmementsexuée. De plus, la spécificité des exploitations donne lieu à des donnéesdifférentes sur l'emploi et la main-d'oeuvre. Les entreprises fonctionnent sur une logique de profit et la réalisationde leurs activitésdépendde la main-d'oeuvre embauchée. Par contre, pour les petites exploitations, la logique d'utilisation des ressources, principalement humaines, est liéeà l'autosuffisance et/ou parfois a des transferts agricoles ou non-agricoles.

Par ailleurs, l'activitésaisonnière du secteur agricole, hétérogène et complexe, conduit à une occupation temporaire variable dans le temps et dans l'espace. C'est ainsi qu'autant les informations sur la main-d'oeuvre agricole que le processus de leur obtention seraparticulierà chaque type d'exploitation.

Le travail est défini comme étant un ensemble des activités économiques, intellectuelles et manuelles organisées et coordonnées des hommes aidés ou non par des machines en vue de produire ou de contribuer à produire des biens et des services économiques, c'est-à-dire des valeurs d'usage ou d'utilité répondant aux besoins des hommes et en contrepartie duquel le travailleur perçoit une rémunération.

Le capital : Le capital est un facteur de production qui représente l'ensemble des biens et services nécessairesà la production ou encore c'est une richesse utilisée pour réaliser une production. Différents types de capital sont utilisés pour la production agricole. Il s'agit des investissements (machines, terrassement, barrage etc.), des engrais chimiques, des insecticides, des herbicides, des fongicides etc. On parle ainsi de capital physique pour désigner les facteurs de production qui sont eux-mêmes des produits.

SECTION 2 : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES DONNEES

Ce travail met l'accent sur la situation alimentaire de la population Haut-Katangaise et en dehors de toutes les théories présentées ci-haut, il est impérieux pour nous de vous présenter les données chiffrées qui vous donneront une image concrète des réalités alimentaires de la province.

Ces données sont les fruits de très bonnes sources viables et notre source principale était le ministère de l'agriculture qui nous a fourni les données relatives à cette étude chiffrées ci-dessous présentées sous forme des tableaux.

Tableau n°01 : Evolution Démographique du Haut-Katanga

TERRITOIRES

SUPERFICIE

POPULATION 2015

MENAGES AGRICOLES

Hommes

Femmes

Enfants

Total

KAMBOVE

22466

80413

81890

206567

368870

55344

KASENGA

26676

77340

78759

198672

354771

53230

KIPUSHI

12059

62486

63633

160515

286634

43007

MITWABA

25676

58901

59982

151306

270189

40539

PWETO

22673

87585

89192

224987

401764

60280

SAKANIA

21675

52756

53723

135518

241997

36305

LIKASI

235

79805

81270

205003

366078

6428

LUBUMBASHI

747

415226

422846

1066636

1904708

63185

TOTAUX

132207

914512

931295

2349204

4195011

358318

 

TERRITOIRES

SUPERFICIE

POPULATION 2016

MENAGES AGRICOLES

Hommes

Femmes

Enfants

Total

KAMBOVE

22466

83389

84920

214210

382519

55320

KASENGA

26676

80202

81674

206023

367899

53335

KIPUSHI

12059

64798

65988

166455

297241

43438

MITWABA

25676

61081

62202

156905

280188

40742

PWETO

22673

90826

92492

233312

416630

60520

SAKANIA

21675

54708

55711

140533

250952

36759

LIKASI

235

82758

84277

212589

379624

6748

LUBUMBASHI

747

430590

438492

1106102

1975184

63817

TOTAUX

132207

948352

965756

2436129

4350237

360679

 

TERRITOIRES

SUPERFICIE

POPULATION 2017

MENAGES AGRICOLES

Hommes

Femmes

Enfants

Total

KAMBOVE

22466

83723

88317

222779

394819

55044

KASENGA

26676

83411

84941

214264

382616

53390

KIPUSHI

12059

67390

68628

173114

309132

43610

MITWABA

25676

63525

64691

163182

291398

41252

PWETO

22673

94460

96192

242645

433297

60492

SAKANIA

21675

56897

57940

146155

260992

36764

LIKASI

235

86069

87649

221093

394811

6721

LUBUMBASHI

747

447814

456032

1150347

2054193

63561

TOTAUX

132207

983289

1004390

2533579

4521258

360834

 

TERRITOIRES

SUPERFICIE

POPULATION 2018

MENAGES AGRICOLES

Hommes

Femmes

Enfants

Total

KAMBOVE

22466

86905

91674

231245

409824

55001

KASENGA

26676

86581

88169

222407

397157

53406

KIPUSHI

12059

69951

71236

179693

320880

43625

MITWABA

25676

65939

67150

169383

302472

41322

PWETO

22673

98050

99848

251866

449764

60457

SAKANIA

21675

59060

60142

151709

270911

36791

LIKASI

235

89340

90980

229495

409815

6745

LUBUMBASHI

747

464831

473362

1194061

2132254

62928

TOTAUX

132207

1020657

1042561

2629859

4693077

360275

 

TERRITOIRES

SUPERFICIE

POPULATION 2019

MENAGES

AGICOLES

Hommes

Femmes

Enfants

Total

KAMBOVE

22466

90087

95031

239711

424829

54958

KASENGA

26676

89751

91397

230550

411698

53422

KIPUSHI

12059

72512

73844

186272

332628

43640

MITWABA

25676

68353

69619

175584

313556

41322

PWETO

22673

101640

103504

261087

466231

60422

SAKANIA

21675

61223

62344

157263

280830

36818

LIKASI

235

92611

94311

237897

424819

6769

LUBUMBASHI

747

481848

490692

1237775

2210315

62295

TOTAUX

132207

1058025

1080742

2726139

4864906

359646

Source : Ministère de l'agriculture Haut-Katanga

 

Interprétation du tableau sur base del'évolution démographique de la population Haut-Katangaise nous constatons annéeaprèsannée, il y a une augmentation de la population mais curieusementnous constatons une régression des ménages agricoles. A titre exemplatif dans la ville de Lubumbashi. En 2015 le nombre total de la population était de 1904708 et les ménages agricoles étaient de 63185; en 2016 La population était de 1975184 et les ménages étaient de 63817; en 2017 La population était de 2054193 et les ménages de 63561; Et en 2018 le nombre total de la population était de 2132254 et celui des ménages agricoles 62928, en 2019 le nombre total était 2210315 et les ménages62295.

Tableau n°02 : l'exemple de la croissance démographique et la régression des ménages agricoles ; cas de la ville LUBUMBASHI

ANNEES

2015

2016

2017

2018

2019

Nbre tot de la pop

1904708

1975184

2054193

2132254

2210315

Nbre tot de men . agr

63185

63817

63561

62928

62295

Source : nous même sur base du tableau précédent

Nous rencontrons plus ce phénomènedans la plus part de pays en développementoù la population a un regard particulier de négativisme sur l'activité agricole ainsi que sur l'agriculture bien que celle-ci le pratique tout en pensant que l'agriculture c'est une affaire des gens pauvres, sans valeurs,qui ne savent pas lire ni écrire, tout en oubliant que nous devons notre existence de la nature. La diminution des ménages agricoles a un effet négatif sur la production. De même pour l'ensemble de la population qui connait une croissance démographique plus rapide que les ménages agricoles.

Tableau n°03 : tableau de synthèse de l'évolution démographique du Haut-Katanga

ANNEES

2015

2016

2017

2018

2019

Nbre tot de la pop

4195011

4350237

4521258

4693077

4864906

Nbre tot de men . agr

358318

360679

360834

360275

359646

Source : nous-même sur base du tableau n°01

Une droite croissante d'une population à un rythme incontrôlable, cela n'a pas d'influence sur l'évolution des ménagesagricoles qui, nous pensons à ce niveau que cette évolution dépend deux facteurs :

Facteurs économiques :il y a manque des moyens nécessaires pour se lancer dans l'exploitation (faible capacité ou manque total de capacité de réunir tous les facteurs de production : le capital et le travail) ;

Facteurs psychologiques : dans la plupart de pays en développement comme le notre, la population a un regard particulier tendant toujours dans un sens négatif sur l'agriculture ; tout en réduisant l'agriculture pour des gens considérés comme sans valeur. Cette prétention s'est encrée dans leurs esprits ; ce qui va demander au gouvernement, centres de formation et aux personnes ayant une connaissance en la matière d'orienter de prime à bord leurs actions, leurs formations et leur savoir vers l'appel à la conscience et non vers les connaissances théoriques illusoires.

L'allure décroissante de la courbe des ménages (figure 04) peut se justifier par Ces deux facteurs évoqués.

Tableau n°04 : Production locale de Maïs Grains par territoire

TERRITOIRE DE KAMBOVE

 
 
 
 

Ecarts2015-2016

 
 

Ecarts 2017-2018

 

Ecarts2018-2019

Années

2015

2016

2017

2018

2019

Planteurs

88779

88589

-190

89945

89891

-54

90003

112

Superf(Ha)

50955

50900

-55

51086

50997

-89

50117

-880

Prod(T)

42057

41027

-1030

42599

43008

409

42012

-996

Rend(T)

0,825

0,81

-0,015

0,791

0,788

-0,003

0,766

-0,0022

Prod c(T)

7021

4469

-2552

8257

7996

-261

6775

-1221

TERRITOIRE DE KASENGA

 
 
 

Ecarts 2015-2016

 

Ecarts 2017-2018

 

Ecarts 2018-

2019

Années

2015

2016

 

2017

2018

 

2019

Planteurs

44687

48602

3915

50400

52164

1764

54210

2046

superf(Ha)

31281

34067

2786

33111

34521

1410

35332

811

Prod(T)

16765

32801

16036

17002

18007

1005

19442

1435

Rend(T)

0,536

0,963

0,427

0,513

0,522

0,009

0,533

0,011

Prod c(T)

258

370

112

421

535

114

623

88

TERRITOIRE DE KIPUSHI

 
 
 

Ecarts 2015-2016

 

Ecarts 2017-2018

 

Ecarts 2018-

Années

2015

2016

 

2017

2018

2019

Planteurs

39500

40685

1185

42232

43711

1479

44324

613

superf(Ha)

7789

8023

234

8051

7906

-145

8121

215

Prod(T)

4959

5108

149

5235

5287

52

5302

15

Rend(T)

0,637

0,637

0

0,65

0,669

0,019

0,671

0,002

Prod c(T)

3719

3883

163

2583

2801

218

2970

169

TERRITOIRE DE MITWABA

 
 
 

Ecarts 2015-2016

 

Ecarts 2017-2018

 

Ecarts 2018-2019

Années

2015

2016

 

2017

2018

 

2019

Planteurs

29500

44250

14750

45888

47403

1515

49101

1698

superf(Ha)

15430

32486

17056

34400

37525

3125

38561

1036

Prod(T)

17336

24183

6847

23838

20890

-2948

17982

-2908

Rend(T)

1,124

0,744

-0,379

0,693

0,557

-0,136

0,550

-0,007

Prod c(T)

9464

15872

6408

13312

12241

-1071

11332

-909

TERRITOIRE DE PWETO

 
 
 

Ecarts 2015-2016

 

Ecarts 2017-2018

 

Ecarts 2018-2019

Années

2015

2016

 

2017

2018

2019

Planteurs

76480

80905

4425

83980

86920

2940

89542

2622

superf(Ha)

42951

45008

2057

44512

44983

471

44339

-644

Prod(T)

46191

47148

957

47725

48007

282

49123

1116

Rend(T)

1,075

1,048

-0,028

1,072

1,067

-0,005

1,058

-0,009

Prod c(T)

1661

16893

15232

18200

20117

1917

20010

-107

TERRITOIRE DE SAKANIA

 
 
 

Ecarts 2015-2016

 

Ecarts 2017-2018

 

Ecarts 2018-2019

Années

2015

2016

 

2017

2018

2019

Planteurs

23279

24210

931

24314

23605

709

24671

1066

superf(Ha)

15952

16590

638

16994

17081

87

18035

954

Prod(T)

13195

13723

528

13722

14002

280

14025

23

Rend(T)

0,827

0,827

0

0,807

0,82

0,013

0,831

0,011

Prod c(T)

19

20

1

34

40

6

49

9

LIKASI

 
 
 

Ecarts 2015-2016

 

Ecarts 2017-2018

 

Ecarts 2018-2019

Années

2015

2016

 

2017

2018

2019

Planteurs

15297

1070

-14858

1110

1152

42

1130

-22

superf(Ha)

3623

1505

-2119

2587

1987

-600

1545

-442

Prod(T)

9890

2237

-7653

5420

4158

-1262

3295

-863

Rend(T)

2,73

1,486

-1,243

2,095

2,093

-0,002

2,040

-0,053

Prod c(T)

0

1070

1070

1247

1059

-188

1160

101

LUBUMBASHI

 
 
 

Ecarts 2015-2016

 

Ecarts 2017-2018

 

Ecarts 2018-2019

Années

2015

2016

 

2017

2018

2019

Planteurs

5520

6970

1450

7214

7073

-141

7112

39

superf(Ha)

7198

6640

-558

7589

7324

-265

7245

-79

Prod(T)

5119

5225

106

7024

6997

-24

6679

-318

Rend(T)

0,711

0,787

0,076

0,926

0,955

0,029

0,979

0,024

Prod c(T)

0

0

0

231

520

289

630

110

Source : ministère de l'agriculture.

Tableau n°05 : l'évolution de la production locale de maïs et de la quantité en tonne vendue

 

2015

 

KAMBOVE

KASENGA

KIPUSHI

MITWABA

PWETO

SAKANIA

LIKASI

LUBUMBASHI

Qté produite

42057

16765

4959

17336

46191

13195

9890

5119

Qté vendue

7021

258

3719

9464

1661

19

0

0

 

2016

 

KAMBOVE

KASENGA

KIPUSHI

MITWABA

PWETO

SAKANIA

LIKASI

LUBUMBASHI

Qté produite

41027

32802

5108

24183

47148

13723

2237

5225

Qté vendue

4469

370

3883

15872

16893

20

1070

0

 

2017

 

KAMBOVE

KASENGA

KIPUSHI

MITWABA

PWETO

SAKANIA

LIKASI

LUBUMBASHI

sQté produite

42599

17002

5235

23838

47725

13722

5420

7024

Qté vendue

8257

421

2583

13312

18200

34

1247

231

 

2018

 

KAMBOVE

KASENGA

KIPUSHI

MITWABA

PWETO

SAKANIA

LIKASI

LUBUMBASHI

Qté produite

43008

18007

5287

20890

48007

14002

4158

6997

Qté vendue

7996

535

2801

12241

20117

40

1059

520

 

2019

 

KAMBOVE

KASENGA

KIPUSHI

MITWABA

PWETO

SAKANIA

LIKASI

LUBUMBASHI

2Qté produite

42012

19442

5302

17982

49123

14025

3295

6679

Qté vendue

6775

623

2970

11332

20010

49

1160

630

Source : nous même sur base du tableau précédent

Nous voulons déterminer l'offre totale par année, en déduisant le tableau n° 04. L'offre alimentaire sera déterminée localement non pas en quantité totale produite mais en quantité mise à la disposition du marché ; c'est-à-dire la quantité vendue. Ceci va nous aider une fois de plus à déduire le tableau précédent en ces termes :

Tableau n°06 : Evolution de l'offre sur le marché sans tenir compte des importations

 

2015

2016

2017

2018

2019

 

KAMBOVE

7021

4469

8257

7996

6775

KASENGA

258

370

421

535

623

KIPUSHI

3719

3883

2583

2801

2970

MITWABA

9464

15872

13312

12241

11332

PWETO

1661

16893

18200

20117

20010

SAKANIA

19

20

34

40

49

LIKASI

0

1070

1247

1059

1160

LUBUMBASHI

0

0

231

520

630

Total

22142

42577

44285

45309

43549

Source : nous-même sur base du tableau n°05

Tableau n°07: Evolution des importations de Farine de Maïs et de Maïs Grains (en tonnes)

Années

Produits

2015

2016

2017

2018

2019

Farine de maïs

21810,320

11327,765

29178,29

28116,65

27215,70

Maïs grains

878

2376,4

3801,5

2856,3

4015,6

Source : nous-même sur base des données recueillies auprès du ministère de l'agriculture

2. DETERMINATION DE L'OFFRE ET DE LA DEMANDE DE MAÏS AU HAUT-KATANGA

L'offre et de la demande des produits agricoles a une rigidité et présente une particularité par rapport à celle des autres biens.

2.1. Détermination de l'offre

Pour ce qui est de l'offre de maïs dans le cas présent est constituée de l'ensemble de la production locale de maïs grains et de quantités importées de farine de maïs et de maïs grains mais ce qui est de la production locale, seule la quantité mise sur le marché sera prise en compte. A noter que toutes ces quantités sont exprimées en tonne comme unité de mesure.

Tableau n°08 : évolution de l'offre sur le marché

ANNES

2015

2016

2017

2018

2019

Qtés import

farine

21810,32

11327,765

29178,29

28116,65

27215,70

grains

878

2376,4

3801,5

2856,3

4015,6

Qtés Prod et v loc

22142

42577

44285

45309

43549

Pour la raison rendre notre interprétation plus simple et dans le souci de nous faciliter dans les calculs, nous allons condenser la production locale et les importations sans tenir compte de grains ou de farine.

Totale Qté Offerte

44830,32

56281,165

77264,79

73425,65

74780,3

Source : nous-même sur base du tableau n° 06 et tableau n°07

2.2. Détermination de la demande

Tableau n°09 : les besoins alimentaires journaliers par catégories des personnes Quantité Des Produits Alimentaires à Consommer journalièrement

BESOINS ALIMENTAIRES JOURNALIERS SELON LES NORMES DE LA F.A.O en grammes

CATEGORIE

Qté Maïs

Qté Viande

Qté Lipide

HAV

600

200

70

Vieux de + 65 ans

300

100

35

Femmes

450

150

52,5

Enfants

300

100

35

Source : le ministère de l'agriculture

Notre travail porte sur la situation alimentaire de la population Haut-Katangaise par rapport à la production et la consommation annuelle de Maïs, ce qui va nous permettre de déduire le tableau ci-haut de la manière suivante :

Sachant que 1Kg=1000grammes,

1gramme= Kg = > 1tonne=1000kg,

1kg= = > 1gramme= =0,000001tonne

Tous ceux-ci, il est juste question pour nous faciliter la tâche lors des calculs entre la demande et de l'offre.

Après avoir converti les grammes en tonne, nous allons le multiplier par 365jours pour trouver la quantité annuelle par catégorie des personnes.

Tableau n°10 : Quantité de maïs à consommer pour se maintenir en bonne santé par année

Catégorie

HAV

Vieux+65ans

Femmes

Enfants

Qté en tonne

0,219

0,1095

0,16425

0,1095

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°09

La Demande s'exprime par la quantité à consommer par personne en rapport avec le nombre total de la population ; et les deux sont répartis par âge et par sexe. Mais de ce qui concerne les Hommes Actifs Valides (HAV) et les vieux de plus de 65 ans, nous allons chercher une quantité moyenne à consommer.

Qté moyenne par hommes= =0,16425tonnes/an

La demande est présentée de la manière suivante :

Tableau n°11 : les demandes annuelles de maïs

2015

 
 

Hommes

Femmes

Enfants

Demande totale

Pop

914512

931295

2349204

Besoins

0,16425

0,16425

0,1095

Demande

150208,6

152965,2

257237,8

560411,6

2016

 
 

Hommes

Femmes

Enfants

Demande totale

Pop

948352

965756

2436129

Besoins

0,16425

0,16425

0,1095

Demande

155766,8

158625,4

266756,1

581148,3

2017

 
 

Hommes

Femmes

Enfants

Demande totale

Pop

983289

1004390

2533579

Besoins

0,16425

0,16425

0,1095

Demande

161505,2

164971,1

277426,9

603903,2

2018

 
 

Hommes

Femmes

Enfants

Demande totale

Pop

1020657

1042561

2629859

Besoins

0,16425

0,16425

0,1095

Demande

167642,9

171240,6

287969,6

626853,1

2019

 
 

Hommes

Femmes

Enfants

Demande totale

Pop

1058025

1080742

2726139

Besoins

0,16425

0,16425

0,1095

Demande

173780,6

177511,9

298512,2

649804,7

Source : nous-mêmes sur base de données présentées dans le tableau n°01 et tableau n°10.

La ligne « Demande » est trouvée en prenant la ligne « population » multipliée par la ligne « Besoins ».

La demande est déterminée en ce que devrait consommer une personne pour se maintenir en bonne santé. Donc les quantités demandées et offertes se présentent de la manière que voici :

Tableau n°12 : Quantités annuelles de l'offre et de la demande

 

2015

 

2016

 

2017

 

2018

 

2019

 

Ecart

Ecart

Ecart

Ecart

Qté totale Demandée

560411,6

20736,7

581148,3

22754,9

603903,2

22949,9

626853,1

22951,6

649804,7

Qté totale Offerte

44830,32

11450,845

56281,165

20983,625

77264,79

-3839,14

73425,65

1354,65

74780,3

Source : nous-mêmes sur base du tableau

En observant les quantités offertes et quantités demandées, la province du Haut-Katanga est loin d'être indépendant et de s'auto-suffire. Elle présente encore des besoins alimentaires énormes qui se traduisent en un déficit alimentaire qui, lorsqu'il se généralise au niveau d'un pays, constitue la cause principale des famines, capables d'entraîner à court terme la mort de plusieurs personnes surtout dans les pays du sud.

Tableau n°13 : les besoins ou déficits alimentaires du Haut-Katanga de 2015-2019

Périodes

2015

2016

2017

2018

2019

Qté totale Demandée

560411,6

581148,3

603903,2

626853,1

649804,7

Qté totale Offerte

44830,32

56281,165

77264,79

73425,65

74780,3

Besoins Alimentaires

515581,28

524867,135

526638,41

553427,45

575024,40

L'offre est très loin de faire face même à la moitié de la demande. D'autant plus que l'offre s'éloigne de la demande et se rapproche beaucoup de zéro, plus le déficit s'accroit et en conséquence, c'est la malnutrition qui s'en suit avec une forte pression sur la population. La demande est extrêmement plus supérieure à l'offre. Au regard de tous ceux qui précède il nous revient de dire que la politique publique utilisée dans le Haut-Katanga dans le secteur agricole c'est-à-dire la politique de la sécurité alimentaire n'a pas permit de lutter contre la dépendance alimentaire de la province.

RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS

Eu égard a ce qui précède, voici la synthèse de nos principales recommandations pour le développement agricole de la province et pour tout le pays ;

Le gouvernement Congolais doit subventionner le secteur primaire tout en l'octroyant des mécanismes nécessaires afin de lutter contre les importations massives des produits de première nécessitée, d'accroitre la production locale.

L'Etat doit aménager les routes les routes de dessertes agricole afin d'encourager les producteurs qui ne savent pas atteindre les grands centres de consommation ;

L'Etat doit avoir la volonté politique, la prise de conscience et une bonne suivie pour accompagner les mesures prise afin d'aboutir au développement agricole ;

L'Etat doit chercher par ce qu'on appelle le développement rural intégré, à améliorer les conditions de vie dans les campagnes pour fariner l'exode rural qui est un fléau du développement agricole.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de ce travail, il nous revient la tache de présenter les grandes lignes qui présente notre sujet intitulé « Politiques publiques et lutte contre la dépendance alimentaire dans la province du Haut-Katanga ». Dont le champ d'investigation ciblée est la province du Haut-Katanga de 2015 à 2019.

Il a été question de savoir si les mesures prise par le gouvernement provincial permettent des couvrires les besoins alimentaires locaux en fin de lutter contre la dépendance alimentaire.

Nous avions pour interrogations deux questions qui ont constitué notre problématique. La première était de savoir quelle est la politique publique appliquée dans le secteur agricole, et la seconde cherchait à savoir cette politique publique permet elle de lutter contre la dépendance alimentaire.

Comme hypothèse, nous avons dit que : En dépit de l'existence immémoriale de l'agriculture et des interventions gouvernementales dans ce secteur, il n'existe pas de consensus similaire sur la substance de la politique agricole. Partout dans le monde la conception de la nature de la politique agricole est en pleine évolution. De ce fait, la politique publique appliquée dans le secteur agricole est la politique de la sécurité alimentaire.

Cette politique publique n'a pas permit de lutter contre la dépendance alimentaire dans la province du Haut-Katanga.

Au regard a tout ce qui précède, nous sommes arrivées à conclure ce qui suit par de méthodes telles que :

La méthode historique employée pour constituer l'histoire et conduit a une explication de causes aux faits de leur ordre chronologique nous a permit de voir l'allure évolutive du secteur agricole passé afin d'envisager l'amélioration des stratégies applicables dans le secteur.

Aussi celle dite inductive, par elle a fin de comprendre les actions du gouvernement provincial dans le secteur agricole et de pouvoir généralisée cela dans le pays.

La présente dissertation s'est articulée autour a l'exception de l'introduction et de la conclusion, le premier chapitre a été consacré sur les généralités du sujet. Il a était question des trois sections à savoir les définitions de concept de basse, le cadre théorique d'analyse de sécurité alimentaire et le cadre théorique d'analyse de politique agricole.

Le second chapitre quant à lui porté sur la présentation de l'économie de la province du Haut-Katanga. En fin, le troisième qui a chevé sur la présentation et interprétation des résultats. Ses résultats nous ont conduits à confirmer nos hypothèses.

Voilà en gros ce qu'a été l'essentielle de notre travail. Cependant, étant donné que le domaine abordé dans cette étude, est très vaste, nous ne prétendons pas avoir épuisé toutes les matières, et cela ne veut pas dire que nous sommes le premier à aborder ni moins le dernier à aborder voila nous laissons une porte ouverte a tout chercheur qui est intéresse néanmoins, les quelques aspects abordés et nos suggestions peuvent contribuer de manière non négligeable dans la recherche de solutions aux problèmes.

Comme toute oeuvre humaine, tout travail scientifique n'est manque pas d'imperfection, nous demanderons votre indulgence, vos remarques, critiques et suggestions seront les bienvenus et seront en considération.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. Amartya SEN (1981), poverty and famines ; an Essay on entitlemend and De privation, clarendon presse, oxford

2. Duverger M, la sociologie de la politique, Ed Dalloz, Paris 1968, p.12

3. De Nemours Pierre Samuel DUPONT, De l'exportation et de l'importation des grains, Paris, Ed Guillaumin, 1911(1èreEd 1764), P.128

4. Fauntain D et Al, infirmier comment bâtir la santé, Ed Dunond, Paris 2008, P.50

5. François QUESNAY, « Grains », (économie politique), Ms 1757 dans encyclopédie, Paris, Briasson, 1751-1780 volume 7, P.821-831, réédition Paris, Ed Calmann-Lévy 1969, P.135-229

6. Julien FREUD, l'essence du politique, Paris, Ed Sirey 1968, P.751

7. Jean BODIN (1986), les six livres de la république, Paris, Librairie

8. Lipton MICHAEL(1977), why poor people stay poor, Londres, Temple Smith, P.353

9. Mocher A.T, pour une agriculture moderne, PUF, Paris 1967, P.27

10. Pierrette RONGER, méthodes des sciences sociales, Ed Dalloz, Paris 1971, P.2O

11. PINTO et GRAWITZ M, les méthodes en sciences sociales, Paris, Ed Dalloz 1971

12. Pierre BOISGUILBERT(1707), traitée de la nature culture, commerce et intérêt des grains, tome 2, P.827-878

13. Thomas MALTHUS(1815), « the grouds of an opinion on the Policy of restricting the importation of foreign corn-intended as an appendix to observations on the corn laws » Londres, J. Murray et J Johnson and Co, 1815

II. DICTIONNAIRES

1. Alain COTTA, dictionnaire économique, 3ème Ed mane, 1968

2. Claudine-Danielle E et Alii, dictionnaire d'économie et des sciences sociales 8ème édition, Paris, 1982

3. La rousse de poche, Ed mise à jour, 2001, P.627

4. Robert, dictionnaire Robert Micro, P.995

III. MEMOIRES ET TFC

1. Laurent KATAMBO(2012), Dans son travail de fin de cycle intitulé : « Impact de la mécanisation sur l'agriculture dans le territoire d'irumu de 2010-2012 » TFC inédit UNIBU BUNIA

2. Maurice KASONGA N'SELLE, Dans son mémoire intitulé analyse des variations de prix des poissons produits et commercialisés dans les centres du Katanga

3. Monga MODEKE, Dans son travail de mémoire intitulé : « la place de l'agriculture dans croissance économique du territoire de Gemena, de 2012 a 2014 », U.P.U 2015

4. OTERA OHOKA, Le produit agricole et la sécurité alimentaire dans le Katanga, mémoire en UNILU (2005-2006), P.35

IV.COURS

1. KALABA M, Cours des méthodes de recherche en sciences sociales, G2 SPA, UNILU 2003-2004

2. Musembwa MBAYO M, L'art de confectionner un travail scientifique, UNILU G2 économie 2006-2007

3. Prof MUTOMBO KYAMAKOSA, Economie rurale, inédit G3 ECO/UNILU, 2008-2009, P.34

4. Prof SOLOTSHI, Cours de géographie économique, inédit 2007-2008

V.SITES WEB

1. www.azes-rdc.com, Dans son rapport annuel de 2019

2. www.google.com/Politiques publiques

3. www.wiktionnary.org/wiki/agricole/production

Table des matières

EPIGRAPHE I

DEDICACE II

AVANT PROPOS III

ABREVIATIONS UTILISEES V

INTRODUCTION 1

I. OBJECTIFS DU TRAVAIL 1

II. CHOIX ET INTERET DU SUJET 2

2.2. INTERET DU SUJET 2

2.2.1 Intérêt personnel 2

2.2.2 Intérêt scientifique 2

2.2.3 Intérêt social 2

III. ETAT DE LA QUESTION 3

IV. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE 4

IV.1. PROBLEMATIQUE 5

IV.2. HYPOTHESES 6

V. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE 6

V.1. METHODES DE RECHECHE 6

V.1.1. METHODE INDUCTIVE 7

V.1.2. METHODE HISTORIQUE 7

V.2. TECHNIQUES DE RECHERCHE 7

V.2.1. TECHNIQUE DOCUMENTAIRE 7

V.2.2. TECHNIQUE D'INTERVIEW LIBRE 8

VI. DELIMITATION DU SUJET 8

VII. SUBDIVISION DU TRAVAIL 8

CHAPITRE PREMIER : LES GENERALITES 8

Section 1 DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE 9

1.1. AGRICULTURE 9

1.7. SECURITE ALIMENTAIRE 10

1.7.1. Evolution Des Concepts 11

1.8.2. Approche Economique De L'autosuffisance Alimentaire 19

2.1. L'ALIMENTATION DANS LA THEORIE ECONOMIQUE 22

2.1.1. La satisfaction des besoins alimentaires selon la théorie économique 22

2.1.2. L'analyse mercantiliste 23

2.1.3. L'analyse libérale 24

2.1.4. La remise en cause de l'analyse libérale 25

2.1.5. L'indépendance alimentaire selon la théorie économique 25

2.1.5.1. L'objectif d'indépendance alimentaire invariant dans le temps 25

2.1.5.2. L'indépendance alimentaire par le protectionnisme ou le libre échange 26

2.1.5.3. Les causes de la faim selon la théorie économique 27

2.1.5.3.1. L'analyse Malthusienne 28

2.1.5.3.2. L'analyse d'Amartya Sen 29

2.2. Les politiques publiques de lutte contre la faim 29

2.2.1. Politique d'augmentation du ratio disponibilité alimentaire/population 30

2.2.2. La stimulation de la production nationale 30

2.2.3. Les politiques d'abaissement et de stabilisation des prix alimentaires 31

SECTION 3 : LE CADRE THEORIQUE D'ANALYSE DE POLITIQUE AGRICOLE 32

3.2. Les raisons en faveur de l'interventionnisme 33

CONCLUSION PARTIELLE 33

CHAPITRE DEUXIEME PRESENTATION DE L'ECONOMIE AGRICOLE DANS LE HAUT-KATANGA 34

2.1. DESCRIPTION DU CADRE D'INVESTIGATION 34

2.2. PRESENTATION 34

2.3. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET SUPERFICIE DU HAUT-KATANGA 34

2.4. INFRASTRUCTURES DE BASE 36

2.5. SITUATION ECONOMIQUE 38

2.6. PRINCIPALES PRODUCTION AGRICOLE 39

2.7. SITUATION AGRICOLE AU HAUT-KATANGA 40

2.8. Missions de l'agriculture 43

CONCLUSION PARTIELLE 44

CHAPITRE TROISIEME : 45

LA PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 45

SECTION 1 : PRODUCTION AGRICOLE DE MAÏS 45

1.4. LE SYSTEME DE PRODUTION AGRICOLE 48

SECTION 2 : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES DONNEES 49

2. DETERMINATION DE L'OFFRE ET DE LA DEMANDE DE MAÏS AU HAUT-KATANGA 61

2.2. Détermination de la demande 63

RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS 67

CONCLUSION GENERALE 68

BIBLIOGRAPHIE 70

* 1 Maurice MBAYO : L'art de confectionner un travail scientifique P.9

* 2 Laurent KATAMBO(2012) : Dans son travail de fin de cycle intitulé « Impact de la mécanisation sur l'agriculture dans le territoire d'irumu de 2010-2012 » TFC inédit UNIBU BUNIA

* 3 Maurice KASONGA N'SELLE : Dans son mémoire intitulé analyse des variations de prix des poissons produits et commercialisés dans les centres du Katanga

* 4 Monga MODEKE : Dans son travail de mémoire intitulé «La place de l'agriculture dans la croissance économique du territoire de Gemena, de 2012 a 2014 », U.P.U 2015 

* 5 Julien FREUD : L'essence du politique, Paris, éd Sirey, 1968, P.751

* 6 FAUNTAIN D et Al, Infirmier comment bâtir la santé, éd Dunod, Paris, 2008, P.50

* 7 KALABA M : Cours des méthodes de recherche en sciences sociales, G2 SPA, UNILU 2003-2004

* 8 La rousse de poche, éd Mise à jour, 2001, P.627

* 9 Ronger P. Méthodes des sciences sociales, éd Dalloz, Paris, 1971, P.20

* 10 Duverger M. La sociologie de la politique, éd Dalloz, Paris, 1968 P.12

* 11 PINTO et GRAWITZ M, Les méthodes en sciences sociales, Paris, Dalloz 1971

* 12 Pierrette RONGER, Cité par Mulumbati, Manuel sociologique général, éd Africa, Lubumbashi P.1

* 13 Musemwa MBAYO M, L'art de confectionner un travail scientifique, UNILU, G2 économie 2006-2007

* 14 Robert, Dictionnaire le Robert Micro, P.995

* 15 MOCHER A.T, Pour une agriculture moderne, PUF, Paris, 1967, P.27

* 16 Fr.wiktionary.org/wiki/agricole

* 17 Fr.wikipedia.org/wiki/production

* 18 www.google.com/politiques publiques

* 19 FAO, In Agiculta, 1997

* 20 FAO, Néolithique a la crise 2008

* 21 E. Carr, Postmodern conceptualization, modernist applications: Rethinking the role of society in food security, 1 Food Policy 31 (2006) 14-29

* 22 Clay E. 2003. Food security : concepts and measurement. In commodity policy and pojections service ; ccommodities and trade Division (ed). Trade reforms and food security : conceptualising the linkages Rome : FAO p25-34

* 23 Klennert, K. (2006). Assurer la sécurité alimentaire et Nutritionnelle. ImVent. Stuttgart, 303

* 24 FAO (2008a) : Sécurité alimentaire : l'information pour l'action. Les concepts et les cadres de la sécurité alimentaire, Leçon 1 : Qu'est-ce que la sécurité alimentaire ? Dossier de l'apprenant, 1-13. Rome, FAO

* 25 FAO.1983. World Food Security a Reappraisal of the concepts Approaches. Director General's Report. Roma : FAO

* 26 Word Bank. 1986. Povrety and huger :issues and options for Food security in Developing countries. Washington DC : Word Bank. 69p.

* 27 World Bank. 2005. Repositioning Nutrition as Central to Developement washington DC : World Bank. 246p.

* 28 ARMATYA S. 1981. Povrety and Famines : An Essay on Entilement and Deprivation. Oxford : Clarendon Press 257p.

* 29 Padilla M. 1997. La sécurité alimentaire des villes Africaines : le rôle des Sada. Seminaire sous-régionale FAO- ISRA Approvisionnement et distributions alimentaires des villes de l'Afrique francophone. DAKARD, 14- 17 avril 1997.

* 30 FAO 1996. Rome Déclaration on World Food Scurity-World Food Summit Plan of Action.World Food Summit, Rome, 13-17 novembre 1996

* 31 Rokhaya D, thèse soutenue et présentée publiquement le 22 Novembre 2013 à l'Université de Nice Sophia Antipolis sur la sécurité alimentaire et la libéralisation agricole

* 32 Paolo P, thèse soutenue et présentée publiquement le 21octobre 2011 au Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM) sur la sélection et formulation des indicateurs spécifiques de la sécurité alimentaire durable en Méditerranée

* 33 FAO.2009. L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde 2009. Rome : FAO. 60p

* 34 FAO.2010c. Expert consultation on nutrition indicators for biodiversity :2. Food consumption. Roma : FAO. 59p

* 35 Paolo PROSPERI, thèse soutenue et présentée publiquement le 21octobre 2011 au Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM) sur la sélection et formulation des indicateurs spécifiques de la sécurité alimentaire durable en Méditerranée

* 36 FAO.2O11. Biodiverssity and Sustainable Diets against Hunger. Rapport de International scientific symposium3-5 novembre 2011 , FAO, Rome 27p

* 37Michel L : l'autosuffisance en question ; Harmattan Paris 1985

* 38 Michel L : l'autosuffisance en question ; Harmattan Paris 1985

* 39 Jean BODIN(1986), Les six livres de la république, Paris, librairie

* 40 Pierre BOISGUILBERT(1707), Traité de la nature, culture, commerce et intérêt des grains ; tant par rapport au public qu'a toutes les conditions d'un Etat 1707 Paris, Institut national d'études démographiques, tome 2, P.827-878

* 41 De Nemours pierre Samuel DUPONT(1764), de l'exportation et de l'importation des grains, Paris, éd Guillaumin, 1911(1ère éd 1764), P.128

* 42 François QUESNAY, « Grains », (économie politique), Ms 1757, dans encyclopédie, Paris, Briasson, 1751-1780, volume 7, P.821-831, réédition Paris, éd Calmann-Lévy, 1969, P.135-229, citation P.288

* 43 Thomas MALTHUS(1815), « the Grounds of An opinion on the Policy of restricting the importation of foreign corn ; intended As an appendix to observations on the corn laws », Londres, J Murray et J Johnson and Co, 1815

* 44 Armatya SEN (1981), Poverty and famines ; an Essay on entitlement and De privation, clarendon presse, oxford

* 45 Lipton MICHAEL(1977), Why poor people stay poor, Londres, Temple Smith, P.353

* 46 www.azes-rdc.com, dans son rapport annuel 2019

* 47 OTERA AHOKA ; Le produit agricole et la sécurité alimentaire dans le Katanga

* 48 MUTOMBO K-M notes de cours d'économie rurale, inédit

* 49 OTERA A, op cit.P.38

* 50 Prof SOLOTSHI, Cours de géographie économique, inédit

* 51 Mutombo KYAMAKOSA, Economie rurale, inédit G3 ECO/UNILU, 20O8-2OO9, P.34

* 52 Origine et caractéristiques du maïs, www.gnis-pedagogie.Org

* 53 Idem

* 54 Idem

* 55 Agridea, Février 2007

* 56Histoire des agricultures du monde : Du néolithique à la crise contemporaine, 2002 ( ISBN  2020530619)

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius