EPIGRAPHE
« L'agriculture est le premier métier de
l'homme ; c'est le plus honnête, le plus utile et par
conséquent le plus noble qu'il puisse exercer ».
Jean-Jacques Rousseau
DEDICACE
A tous les membres du corps académique de
l'université de Lubumbashi en général et de la noble
faculté des sciences économiques et de gestion en particulier,
pour le savoir et les connaissances scientifiques combien indispensables et
nécessairesreçues d'eux.
ILUNGA NGOY Pascal
AVANT PROPOS
« Vouloirc'est pouvoir »
dit-on ce travail qui sanctionne la fin de notre deuxième cycle
universitaire est le fruit d'une ferme volontéconjuguée avec la
détermination de décrocher un diplôme de licence.
Ce travail tel que nous le présentons
ne peut avoir sens ou sa valeur scientifique que s'il est pour nous une
occasion tout ce qui, de loin ou de près ont contribués a notre
formation et son élaboration.
Nous avons contracté une dette de
profonde reconnaissance envers le professeur Jean Helene KITSALI KATUNGO pour
avoir accepté la direction de ce travail quelque soit ses multiples
préoccupationsqu'il a abandonnée; ses rigueurs, conseils,
remarques objectives a la fois constitue le béton de l'oeuvre que nous
avons le plaisir de présentéequ'il soit donc assuré de
notre sincère gratitude.
Nous remercions les
autoritésacadémiques et corps enseignant de l'Université
de Lubumbashi en général et ceux de la faculté des
sciences économiques et de gestion en particulier pour les enseignements
qu'ils nous ont dispensés. Le doyen de la faculté Gilbert
MALEMBA, l'appariteur, sans oublier tous les corps professoral : Assistant
CHONDWE KINAMA, Léon KITENGE.
Un grand merci, A vous mes parents NGOIE
NKULU Anatole et NGOIE KUMWIMBA Gertrude a qui nous devons notre existence,
pour tout votre amour, votre soutien et votre stimulante fierté. Les
mots sont faibles pour exprimer la forme de mes sentiments et la reconnaissance
que je vous porte.
A vous mes frères et soeurs :
Julie ASUMINI, Paul NGOY, Irène MALOBA, Fils NDAY WA ILUNGA, Joyce
KUMWIMBA, Gloria NKULU, Dimercia KUMWIMBA, Jenovic MAKABI, John NGOIE, pour le
sacrifice et vos efforts consentisd'accompagnement dans ma formation
intellectuelle.
Nos remerciements
s'adressentégalementà NDAY WA ILUNGA Théophile et son
épouse Jeannette KABAMBA, pour leur soutien spirituel ou moral.
A vous chers collègues de
promotion : Horselin BELUTI, Louange SAKATA, Acerluis MAMEYA,
Ali MWAMBA, Glorianna KANAMA, Roland BOSHABU, Paul YUMBA, etc. Pour
l'année que nous venons de passer ensemble, les connaissances actuelles
font les délices de demain.
Ce travail restera comme un souvenir pour
mes cousins, cousines et ami(e)s : Jemima NUMBI, Napoléon
MASHIKWAMBA, Manix KASONGO, Aves MWADWE, qui, à travers leurs entretiens
nous ont aidésàrédiger ce travail scientifique.
Que tous ceux dont nous n'avons pas
citénommément ici, mais qui matériellement ou moralement
de près ou de loin ont contribués a la rédaction et aux
succès de ce travail qu'ilsne nous tiennent pas rigueur, mais qu'ils
daignent trouver ici, l'expression de notre profonde gratitude et que le
très haut le bénisse.
En fin, Nous remercions le bon DIEU tout puissant
créateur du ciel et de la terre et par son fils unique Jésus
CHRIST de nous avoir donné la force nécessaire, la patience, le
souffle de vie, la protection, le guide, qui nous a permis de mener a bien ce
modeste travail ; A lui soit la gloire, le règne et la puissance
dans tous les siècles.
ILUNGA NGOY Pascal
ABREVIATIONS UTILISEES
ASS= Assistant
B/S= Biens et Services
IDEM= Pour le même auteur, Ouvrage, Maison
d'édition, Année sauf page
Nbre Tot de la Pop= Nombre Total de la
Population
Nbre Tot de Mena= Nombre Total de Ménage
Op cit= Pour l'oeuvre citéeprécédemment
sauf page
POP= Population
Prod (T)= Production en Tonne
Qté= Quantité
Qtés Impor= Quantités Importées
Qtés Produ et V Loc= Quantités Produites et
Vendue Localement
Rend(T)= Rendement en Tonne
TFC= Travail de Fin de Cycle
Xo= Production
INTRODUCTION
Le développementsocio-économique de toute nation
est dépendant du degré de l'organisation de son appareil
administratif et économique. Il ne peut
êtreintégralementréalisé que dans la mesure
où ses cadres sont vouésàpromouvoir
l'intérêtgénérale de ces populations au
détriment des leurs intérêts personnels. C'estdans ce
sensque la fonction publique résout une série des questions
àcaractère pratique de manière àsatisfaire
l'intérêtgénérale. Cette situation favorise un
déroulement harmonieux et équitabledu fonctionnement de l'Etat et
de l'économie.
L'agriculture est une source de nourriture et de revenue pour
les pauvres du monde et un moteur essentiel pour la croissance
économique. Dans les communautés rurales ou urbaines,beaucoup des
familles manquent de l'argent nécessaire pour l'achat d'une nourriture
suffisante et équilibrée c'est-à-dire que toute la
production qui est récoltée est souvent consommée. Ce qui
occasionne une pauvreté suite au manque d'investissement d'une
quantité de la production pouvant combler le vide lors du chaos.
L'Etat,par ses interventions dans la vie économique et
sociale, par la gestion partiellement fiscalisée des services publics,
assure les équilibresmacroéconomiques et
macrosociauxnécessaires au maintien de la cohésion sociale, a la
survie d'un secteur privérentabilisé par la socialisation de
pertes, et , en définitive, à la sauvegarde de la
démocratie.
Tout cela justifie la mise en place des
règlesparticulières de la fonction publique et d'un ensemble des
pouvoirs et des devoirs organiser en vue de l'accomplissement d'un service
public déterminé.
C'est au regard de toutes ces raisons que nous avons
cadré notre étude sur les « Politiques publiques et
lutte contre la dépendance alimentaire dans la province du
Haut-Katanga »
I. OBJECTIFS DU TRAVAIL
L'objectif global de cette étude est d'analyser
l'impact des différentesréalisations du gouvernement provincial
du Haut-Katanga pour la relance du secteur agricole, l'approvisionnement et la
disponibilité des produits agricoles de
premièrenécessité au niveau de la province.
II. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
2.1 Choix du sujet
Plusieurs raisons poussent un chercheur a une réflexion
scientifique puisque se choisir un sujet de recherche n'est pas l'oeuvred'un
hasard, la traduction académique exige qu'à la fin de chaque
cycle universitaire qu'une rédaction soit assurée ou faire par
l'étudiant.
Ce travail permettra aux décideurs de bien renforcer
les stratégies de suivi afin d'assurer un développement effectif
du secteur agricole de la province du Haut-Katanga, voire de la
République Démocratique du Congo en général pour
une augmentation de la production intérieure, réduire au maximum
les importations et stabiliser les prix des produits agricoles de
première nécessité.
2.2. INTERET DU SUJET
2.2.1 Intérêt
personnel
Personnellement, nous portons un grand intérêt
sur ce sujet, car nous voulons apporter notre modeste contribution dans ce
domaine des sciences économiques dans la mesure où nous
considérons l'Etat comme l'élément stabilisateur de
l'activité économique.
2.2.2 Intérêt
scientifique
Il est évident que nous ne sommes pas les premiers
à aborder pareil sujet. C'est dans le souci d'apporter un nouveau regard
scientifique. En outre, offrir une nouvelle source d'information pour d'autres
chercheurs en vie d'améliorer les activités
économiques.
2.2.3 Intérêt
social
L'homme étant au centre de tout intérêt
économique, les réflexions développées dans cette
étude permettraient aux autorités d'améliorerleurs
stratégies au niveau de la production agricole ou encore d'avoir une
politique agricole efficace pouvant aider la population ainsi qu'au bien
être de celle-ci.
III. ETAT DE LA QUESTION
Tout chercheur qui s'engage dans une étude scientifique
est appelé à prendre connaissance des résultats de ses
prédécesseurs ayant abordé les sujets analogues en vue de
faire sortir l'originalité de sa réflexion scientifique.
L'Etat de la question est une lecture portant sur les
recherches antérieures faites par d'autres chercheurs, il s'agit de voir
comment les autres auteurs des problèmesanalogues sous d'autres
horizons, ont abordé un thème similaire et à certaines
époques, afin de créer une démarcation.1(*)
Il est certain que nous ne sommes pas le premier à
apporter notre intérêt sur une même étude qui traite
sur le même sujet ou encore, le dernier à traiter sur cette
matière car nos prédécesseurs en ont déjà
abordé et chacun de sa façon. C'est le cas par exemple
de :
- Laurent KATANBO, Dans son travail de fin de cycle
intitulé : « l'impact de la mécanisation
agricole sur l'agriculture dans le territoire d'Irumu, de
2010-2012 ».
Pour cette recherche, le but était de déterminer
l'influence des tracteurs octroyés par le gouvernement central sur la
production agricole en chefferie de Baboa-bokoe.
L'auteur avait abouti aux résultats selon lesquels,
plupart des enquêtés, soit 93% d'effectifs travaillaient
manuellement et seulement 7% avaient déjà recouru aux services
mécanisés et aussi, d'après toujours les résultats,
la production obtenue avant l'acquisition des tracteurs était
supérieure à celle obtenue après l'acquisition des
tracteurs.2(*)
Maurice KASONGA N'SELLE, Dans son travail de mémoire
intitulé : « Analyse des variations de prix des
poissons produits et commercialisés dans les centres du
Katanga » cas de Lubumbashi, Kolwezi, Kalemie et Likasi.3(*)Il s'est posé les
questions suivantes :
Quelles sont les périodes au cours desquelles les prix
des poissons variaient sensiblement ?
Quelles sont les principales causes des variations de prix des
poissons dans les centres urbains du Katanga ?
La variation est-elle temporelle ou spatiale ?
Il a conclu en disant ceci : La variation de prix des
poissons est due des manques d'infrastructures de pêche, la conservation
et le moyen de transport.
Monga MODEKE, Dans son travail de mémoire
intitulé : « La place de l'agriculture dans la
croissance économique du territoire de Gemena, de
2012-2014 ».
Le but poursuivit dans cette étude est d'analyser
l'influence de l'agriculture sur la croissance économique et la
contribution des autres secteurs de l'économie à la croissance du
secteur agricole dans le but de suggérer des politiques
nécessaires pour une croissance suffisante et durable, apportant
notamment une amélioration sensible du niveau de vie des habitants de la
région concerné.4(*)
Comme vous pouvez le constater avec nous, la présente
étude se démarque donc des précédentes non
seulement par la période d'étude 2015-2018, le sujet
abordé Politiques publiques et lutte contre la dépendance
alimentaire dans la province du Haut-Katanga, mais aussi par le produit
agricole de premièrenécessité (le maïs).
IV. PROBLEMATIQUE ET
HYPOTHESE
« Un peuple qui ne sait d'où il vient ne
saura jamais où il va ». Une des meilleures façons de
maitriser le présent et de préparer l'avenir en examinant
objectivement les grands moments pour en tirer des leçons
édifiantes et durables.
En analysant le concept « Economie
politique », il sied de souligner qu'il s'agit de deux disciplines
travaillant en symbiose, chacune avec ses moyens et méthodes, mais
toutes les finalités reposent sur l'homme que l'on met au centre de tout
intérêt.
En soi, l'économie étudie la production, la
distribution, l'échange et la consommation des biens et services en vue
de satisfaire les besoins de l'homme.
Par ailleurs, la politique selon julien FREUD est une
activité sociale qui se propose d'assurer par la force
généralement fondée sur le droit, la
sécurité extérieure et la concorde intérieure d'une
unité politique particulièrement en garantissant l'ordre au
milieu des luttes qui naissent de la diversité et de la divergence des
opinions et des intérêts.5(*)
Notre constant est que le Haut-Katanga a l'instar de toute la
républiquedémocratique du Congo(RDC)continue à croupir
dans une situation catastrophique de dépendance alimentairemême si
quelques avancées ont été observées.
L'évolution du secteur agricole dans cette province continu à
subir des différentes difficultés souvent liées à
la mécanisation de l'agriculture, la logistique, minoteries, le
défiénergique, etc. La population pouvait bien faire mais les
problèmes d'accompagnement restent encore.
L'agriculture offre également un potentiel
inexploité pour sortir des millions de personnes de la pauvreté.
Cette agriculture déconsidérée dans les milieux
ruraux (tiers monde est considéré dans d'autre pays comme
source de développement tant économique que financier.
L'évaluation internationale des sciences et technologiques agricoles
pour le développement se pense sur l'agriculture en tant que source de
nourriture, de santé et de croissance économique.
Les problèmes de l'autosuffisance alimentaire illustre
bien des difficultés que subissent les populations pauvres. Ce sujet est
primordial, d'une part, à cause du caractère inacceptable de la
faim dans les milieux ruraux et, d'autre part, parce que c'est une condition
sine qua nome d'une réelle autonomie dans le Haut-Katanga. Nous
assistons depuis quelques années a une
revalorisation « Officielle » du rôle de
l'agriculture qu'on avait considérétrès longtemps comme le
parent pauvre de l'économie nationale ; « c'est la
preuve d'un début de prise de conscience on constante chez les
dirigeants des pays en développement une volonté politique
d'aboutir à une certaine autosuffisance alimentaire ».6(*)
IV.1. PROBLEMATIQUE
Ainsi, la problématique se définit comme un
ensemble des questions qu'une science peut valablement poser en fonction de ses
objectifs, ses moyens et de ses points de vue.7(*)
Comme l'indique le dictionnaire la problématique est
« l'ensemble des problèmes qui permettent au chercheur
d'établir un questionnaire afin de trouver les
éclaircissementssur le problème quelconque ».8(*)
A cet effet, dans le cadre de cette étude, notre
préoccupations'articule autour des interrogations suivantes :
1 Quelle est la politique publique appliquée dans le
secteur agricole?
2 Cette politique publique permet elle de lutter contre la
dépendance alimentaire?
IV.2. HYPOTHESES
L'hypothèse est une proposition des réponses
aux questions de la problématique et qu'il faudrait confirmer ou
infirmer après l'enquête.9(*)
Selon M DUVERGER, l'hypothèse est comme une
réponsesupposée dont la recherche a précisément
pour but de vérifier le bien fondée.10(*)
A nos questions soulevées, les propositions des
réponses sont :
En dépit de l'existenceimmémoriale de
l'agriculture et des interventions gouvernementales dans ce secteur, il
n'existe pas de consensus similaire sur la substance de la politique agricole.
Partout dans le monde, la conception de la nature de la politique agricole est
en pleine évolution. De ce fait, la politique publique appliquée
dans le secteur agricole est la politique de la sécurité
alimentaire.
Cette politique n'a pas permit de lutter contre la
dépendance alimentaire dans la province.
Toutefois, les réponses auxquelles nous faisons
allusions n'ont pas la prétention et la vocation de relever, les
réponses absolues, elles pourraient êtreconfirmées ou
infirmées dans le même travail après avoir fait des
recherches.
V. METHODES ET TECHNIQUES
DE RECHERCHE
L'élaboration de tout travail scientifique doit
obéirà une démarche qui impose des règles
rigoureuses en vue de guider notre esprit dans l'établissement de la
vérité.
V.1. METHODES DE RECHECHE
Pour circonscrire notre étude comme travail
scientifique, nous devons nous abstenir de tout raisonnement illogique et
admettre l'existence d'une méthodologieidéale.
Elle se définit cependant comme un ensemble
d'opérations intellectuelles par lequel une discipline cherche à
atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontrés et les vérifies.11(*)
Dans le cadre de notre travail, nous avons recouru aux
méthodes que voici ;
V.1.1. METHODE
INDUCTIVE
Qui est défini par Pierrette RONGER comme une
généralisation. Opération par laquelle on attend à
une classe d'objet ce que l'on observe sur un individu ou quelques cas
particulier.12(*) Pour ce
qui concerne la méthode inductive utilisée dans notre travail,
nous a aidés à comprendre et à analyser le sujet en allant
du particulier aux générales.
V.1.2.METHODE
HISTORIQUE
Employée pour constituer l'histoire, cette
méthode conduit a une explication de causes aux faits dans leur ordre
chronologique tout en établissant les liens avec les faits marquants.
Cette méthode nous a permit de voir l'allureévolutive du secteur
agricole passer afin d'envisagerl'amélioration des stratégies
applicables dans le secteur.
Cette méthode fait corps avec la technique
documentaire, et comme nous ne sommes pas le premier à aborder ce sujet,
la documentation nous permettra d'enrichir nos recherches et nous
enlèvera toutes les lacunes que nous avons par le biais de la lecture
des ouvrages sur le sujet.
V.2. TECHNIQUES DE
RECHERCHE
La technique ou les techniques sont des moyens ou encore
des outils
Misà notre disposition afin de palper du doigt sur
terrain le fait àétudier.
Pour récolter les données, nous avons
utilisé quelques techniques appropriéesà l'investigation
à savoir ;
V.2.1. TECHNIQUE
DOCUMENTAIRE
Elle consiste àétudier et à analyser les
documents pour avoir les informations sur les faits et les
phénomènes que l'étude.13(*)
Cette technique nous a aidésà consulter les
documents qui nous ont fournis les données dont nous avons besoin pour
l'élaboration de ce travail.
Nous avons consulté les différents documents
officiels relatifs à notre sujet ; les travaux antérieure de
nos prédécesseurs (Mémoire, TFC), syllabus, note des
cours, ainsi que certains ouvrages des différents auteurs.
V.2.2.TECHNIQUE D'INTERVIEW
LIBRE
C'est une technique qui a pour but d'organiser un rapport de
communication verbale entre l'enquêteur et l'enquêter, afin de
permettre à l'enquêteur de recueillir certaines informations de
l'enquêter concernant un objet précis.
Nous a permis d'entrer en contact avec les institutions
ci-après : le ministèreprovincial de l'agriculture, institut
national de statistique,qui nous ont expliqué d'une manière
précise les informations que nous avons eu besoins.
VI. DELIMITATION DU
SUJET
Toute démarche scientifique
procèdegénéralement par un découpage du sujet.
Ainsi, nous délimitons notre étude dans le temps et dans
l'espace.
? Dans le temps : cette étude se limitera à
la période allant de 2015 à 2019 pour nous permettre de tirer des
conclusions scientifiques pertinentes.
? Dans l'espace : il s'agit bien entendu de la province
du Haut-Katanga.
VII. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est
subdivisé en trois chapitres qui sont :
-Le premier parlera des généralités du
sujet. Celui-ci, comprend trois sections à savoir ;
« Définition de concept de base, le « cadre
théorique d'analyse de sécurité alimentaire »et
le « le cadre théorique d'analyse de politique
agricole ».
-Le deuxième chapitre a trait à la
présentation de l'économie de la province du Haut-Katanga.
-Le troisième chapitre sera axé sur la
présentation et interprétation des résultats.
CHAPITRE PREMIER : LES
GENERALITES
Ce chapitre premier comprend deux sections à
savoir : « définition des concepts de
base », «le cadre théorique d'analyse de
sécurité alimentaire ».
Section 1 DEFINITION DES
CONCEPTS DE BASE
Il s'avère d'une
nécessitéeimpérieuse que nous fixions les lecteurs sur les
termes de notre travail d'autant plus que la naissance de ces termes leur
permettra de saisir la quintessence de ce sujet et être dans l'esprit de
l'auteur, certes, chaque concept renferme multiples appréhensionselon le
sens qui lui confère sondeur en rapport avec l'objectif. Qu'il s'est
préalablementdéfinie ou fixer.
En vue de diluer toute zone d'ombre dans le fief du lecteur,
il sied dès le départ,de poser certaines bases susceptibles de
rendre lumineuses toute compréhension de certains concepts.
1.1.
AGRICULTURE
L'agriculture dans son acception générale,
désigne l'ensemble de travaux transformant le milieu naturel pour la
production des végétaux et des animaux utiles à
l'homme.14(*)
MOCHER montre que l'agriculture est un mode particulier de
production fondée sur le processus de croissance des plantes et des
animaux.15(*)
Tout compte fait, nous nous rendons compte qu'en plus donc de
la culture des végétaux, l'agriculture prend également en
compte les activités d'élevage, de pêche et de la
chasse.
Du point de vue économique, l'agriculture
représente un secteur d'activité, une
activitégénératrice de revenu à partir de
l'exploitation de terres, de la culture des animaux, etc.
A ce titre, elle contribue à la formation du revenu
national et l'emploi de la main-d'oeuvre. Les principes d'économie
politique peuvent donc s'appliquer a l'agriculture afin de comprendre les
différentsmécanismes qui concourent à son fonctionnement
en tant qu'activitééconomique.
Il s'agit des mécanismes du profit, de formation des
prix, d'écoulement du produit,etc.
C'est un secteur d'activitédoté d'un
caractèrespécifique pour l'économie d'un pays ; il
répond au besoin le plus important de l'être humain :
l'alimentation.
1.2. AGRICOLE
Qui s'adonne a l'agriculture ; il est presque toujours
joint à un collectif, un peuple, une nation, un pays agricole. Il
signifie aussi qui a rapport a l'agriculture. Les travauxagricoles, les
produits agricoles, les ressources agricoles d'un pays, comice agricole,
exposition agricole, l'industrie agricole.16(*)
1.3. PRODUCTION
La production est l'activité économique qui
apporte de la valeur ajoutée par la création et la fourniture des
biens et des services, ce qui signifie que la production est la création
des produits ou des services et en même temps création de
valeurs.17(*)
1.4. POLITIQUES PUBLIQUES
Une politique publique est un concept de science politiques
qui désigne les « interventions d'une autorité investit
de puissance publique et de légitimitégouvernementale sur un
domaine spécifique de la société ou du
territoire ».18(*)
1.5. LA CULTURE
Le terme culture en économiedésigne l'ensemble
des productions végétalestirées de l'exploitation de la
terre, c'est par exemple ; la culture du maïs, de l'haricot, du
manioc, etc.19(*)
1.6. LA CULTURE VIVRIERE
L'activité agricole vivrière se situe dans les
pays à forte densité de la population active agricole, car elle
fait appel à la connaissance populaire. Cette production vivrière
est en grande partie autoconsommée par les populations locales soit les
familles seulement.20(*)
1.7.
SECURITE ALIMENTAIRE
Le concept de sécurité
alimentaire a considérablement évolué avec le
temps puisqu'il a été redéfini à de nombreuses
reprises par la communauté internationale. À la base, le concept
était fondé sur la disponibilité fiable de nourriture
alors qu'aujourd'hui, il tient compte du fait que la nourriture est un des
éléments d'un contexte social complexe déterminant les
moyens d'existence. Ce contexte social, et les rapports de forces existant
entre divers groupes d'intérêts qui le constituent, est un facteur
essentiel de la situation de sécurité alimentaire21(*)
1.7.1.Evolution Des Concepts
La notion même de sécurité alimentaire et
la façon d'y accéder sont des concepts dynamiques qui ont fort
évolué au fil du temps et particulièrement ces
dernières décennies tant du point de vue théorique que
dans la pratique ; ces concepts de la « sécurité
alimentaire » ont évolué de façon significative
dans le temps. L'évolution des concepts au cours des trente
dernières années a été parallèle au
développement de la pensée politique officielle.22(*) Durant les des années
cinquante, des pays avec une production excédentaire de vivres tels que
les Etats-Unis ou le Canada ont établi des agences bilatérales
pour écouler leur surplus dans les pays en difficulté
alimentaire. Plus tard, dans les années soixante, on s'est aperçu
de l'impact négatif de ces pratiques qui pouvaient nuire au
développement de la souveraineté alimentaire des pays
bénéficiaires et l'on décida d'institutionnaliser le
concept d'alimentation pour le développement.23(*)
La problématique de la sécurité
alimentaire s'est largement répandue lors de la crise alimentaire
mondiale survenue au début des années septante. Les causes de
cette crise étaient nombreuses mais peuvent globalement être
résumées par l'enchainement de plusieurs facteurs: les conditions
difficiles dans plusieurs régions du globe avaient épuisé
les provisions de céréales entraînant une augmentation de
la demande d'importation de celles-ci et provoquant une forte augmentation de
leur prix dans le commerce international, menaçant et altérant la
sécurité alimentaire des pays fragilisés, importateurs de
ces denrées alimentaires.24(*)
Les institutions gouvernementales internationales ont
commencé à s'occuper de la sécurité alimentaire au
milieu des années 1970 en relation à la crise alimentaire
mondiales de 1972-1974. Plusieurs facteurs et conditions difficiles dans
différentes parties du monde avaient causé une crise alimentaire
par une diminution des provisions de céréales. L'augmentation
vertigineuse de la demande à l'importation de céréales
avait causé le doublement des prix des céréales au niveau
international et, par conséquent, la crise de l'état de la
sécurité des pays importateurs d'aliments.
Au sein du sommet mondial de l'alimentation en 1974, est
apparu le terme « sécurité
alimentaire », définie selon une approche qui
concernait essentiellement l'approvisionnement alimentaire, à savoir
garantir la disponibilité et la stabilité des prix des produits
alimentaires de base au niveau global, national et
international : « capacité de tout temps
d'approvisionner le monde en produit de base pour soutenir une croissance de
la consommation alimentaire, tout en maitrisant les fluctuations et les
prix » ( ONU 1975). Ainsi la réflexion demeurait
surtout sur les problèmes de production, de commerce et de provisions
alimentaires adéquates et sur la façon d'assurer la
stabilité de ces provisions à travers les réserves
alimentaires.
Cette première approche portait substantiellement sur
la disponibilité alimentaire, donc sur le
côté de l'offre, déterminée par le niveau de
production alimentaire, le niveau des provisions et le commerce. En 1980,
Siamwalla et Valdes désignaient la sécurité alimentaire
comme « la capacité d'atteindre des niveaux
souhaités de consommation sur une base
annuelle » et en 1981, Valdes et Konandreas
définissaient l'idée comme « une certaine
capacité de financer des besoins d'importations pour satisfaire les
consommations souhaitées »
On a alors affirmé que jusqu'au début des
années 80, des discussions sur la sécurité alimentaires se
sont plus concentrées sur l'augmentation de la production agricole dans
des pays déficitaires et la création des réserves des
céréales (siegle, 1999) ;
Au début des années 1980, il était devenu
évident que des bonnes provisions alimentaires au niveau national ou
international ne garantissaient pas en soi la sécurité
alimentaire des ménages. Or, en 1983, les analyses de la FAO ont
focalisé l'attention sur l'accès aux aliments qui est devenu un
facteur de plus en plus reconnu comme étant un déterminant
clé de la sécurité alimentaire. Une nouvelle
définition a été élaborée par la FAO en se
basant sur l'équilibre entre la demande et l'élément de
l'offre de l'équation de la sécurité alimentaire :
« Assurer à toute personne à tout
moment un accès physique et économique aux denrées
alimentaire dont elle a besoin25(*) »
Ensuite, cette définition a été enrichie
pour incorporer aux analyses de la sécurité alimentaires le
niveau individuel et celui des ménages outre, le niveau
d'agrégation régional et national.
La Banque Mondiale a formulé dans son rapport sur la
pauvreté et la faim de 1986, une définition dans laquelle sort
confirmée la dynamique temporel de l'insécurité
alimentaire (Clay, 2002)
« L'accès pour tous et en tout
temps à une alimentation suffisante pour une vie active et en
bonne santé 26(*)». A partir de ce rapport-là, on a
commencé à distinguer temporellement l'insécurité
alimentaire (chronique et temporaire) comme on le verra dans les paragraphes
suivants
Au milieu des années 1980, grâce aux
écrits d'ARMATYA Sen sur les droits, la préoccupation sur la
sécurité alimentaire et évolue du niveau macro vers le
niveau micro. En fait, dans certaines grandes famines des années
précédentes, il était apparu que les proportions des
nourritures étaient à des niveaux adéquats dans les pays
mais non accessibles aux pauvres par manque de ressource. En
conséquence, la sécurité alimentaire s'est
transformée en un paradigme plus complet selon lequel la capacité
globale d'un ménage d'accéder à la nourriture a
été soulignée comme moyen le plus important par lequel le
problème de la faim mondiale pourrait être
amélioré.27(*)
Or l'attention sur la sécurité alimentaire a
évolué de l'évolution du stock national de denrées
alimentaires vers le niveau familial à partir de la perception des
mécanismes d'accès aux ressources alimentaires mises en oeuvre
par les populations.28(*)
Le programme alimentaire mondial en 1989 définissait la
sécurité alimentaire comme « la capacité pour
toute personne de posséder à tout moment un aspect physique et
économique aux besoins alimentaires de base. Une stratégie
nationale de sécurité alimentaire ne peut être
envisagée sans assurer la sécurité alimentaire au niveau
familial. » Dans la même direction Franken berg en 1991,
accordé que « la sécurité alimentaire est
assurée lorsque la viabilité » du ménage,
défini entant que unité de production et reproduction, n'est pas
menacée par un déficit alimentaire ».
Ainsi, les inquiétudes par rapport à
l'accès insuffisant aux aliments ont menés à une
concentration sérieuse sur des politiques, sur le revenu et les
dépenses pour atteindre les objectifs de sécurité
alimentaire. Ceci a rapproché la question de la sécurité
alimentaire du programme de réduction de la pauvreté.
Depuis des années 1990 une 3em question,
l'utilisation des aliments et du partage de ces ressources
dans de ménage a pris une grande importance dans les discussions portant
sur la sécurité alimentaire. L'attention est portée sur la
corrélation entre la santé, l'hygiène, la qualité
de l'eau, les pratiques sanitaires, la qualité (micronutriments) et la
salubrité des aliments consommés comme des facteurs qui
déterminent la bonne utilisation des aliments par le corps humain. A ce
propos, les analyses relatives à la répartition de la
consommation intra-ménages ont mis en évidence la
vulnérabilité de certaine population (enfant, femme, personnes
âgées) et ont fait évoluer la recherche de la
sécurité alimentaire au niveau du ménage vers la
sécurité alimentaire au niveau individuel.29(*) De plus, à partir du
niveau individuel, a démarré une approche de la
sécurité alimentaire perçue en termes quantitatifs de
consommation suffisante, vers un concept de qualité de l'apport en micro
nutriment pour un régime alimentaire équilibré et
nutritif. En 1990 Staatz apportait un plus au concept de la
problématique nutritionnelle en affirment que la sécurité
alimentaire consiste dans « la capacité d'assurer que le
système alimentaire fournit à toute population un
approvisionnement nutritionnellement adéquat sur le long
terme ».
C'est dans le cadre de la déclaration de Rome sur la
sécurité alimentaire mondiale , au sommet mondiale de
l'alimentation au sein de FAO, que le concept de sécurité
alimentaire est précisé par la définition qui est
amplement acceptée par les institutions gouvernementales :
« la sécurité alimentaire est assurée quand
toutes les personnes en tout temps ont économiquement,
socialement et physiquement accès à une
alimentation suffisante, sûr et nutritive qui satisfait leurs besoins
nutritionnels et leurs préférences alimentaires pour leurs
permettent de mener une vie active et saine » 30(*) plus loin, nous parlerons des
approches ou considérations de la sécurité alimentaire
(économique, sociale , physique) mais
bien avant d'y arriver, il sied de donner la définition de la
sécurité alimentaire durable.
1.7.2. Définition
La sécurité alimentaire définie comme
l'accès à tous à une nourriture saine et suffisante,
comporte quatre dimensions : les disponibilités, l'accessibilité,
l'utilisation et la stabilité. Soumis à l'ajustement structurel
depuis la fin des années 1980, les pays en développement (PED)
ont procédé à une libéralisation agricole et
à une ouverture commerciale, tandis que les pays
développés maintiennent leur protectionnisme agricole (soutien
interne et les subventions aux exportations).31(*)
Au sein du sommet mondial sur la sécurité
alimentaire en novembre 2009 les chefs d'Etat et de gouvernement et le
représentant de la communauté européenne se sont
rassemblés à Rome pour prendre d'urgence des mesures en vue
d'éradiquer la faim dans le monde. Dans ce cadre, ils ont émis
les cinq principes de Rome pour atteindre les objectifs
stratégiques d'une sécurité alimentaire mondiale
durable32(*) :
Investir dans les plans pris en charge par les pays, visant
à affecter les ressources nécessaires à des programmes et
des partenariats bien conçus et axés sur les
résultats ;
Stimuler une coordination stratégique aux niveaux
régional, national et mondial pour améliorer la gouvernance,
favoriser une meilleure allocation des ressources, éviter les
chevauchements d'efforts et identifier les insuffisances des
réponses ;
S'efforcer d'adopter une double approche globale de la
sécurité alimentaire consistant en :
Une action directe visant à remédier
immédiatement à la faim dont souffrent les plus
vulnérables ;
Des programmes à moyen et long termes dans les domaines
de l'agriculture durable, de la sécurité alimentaire, de la
nutrition et du développement rural visant à éliminer les
causes profondes de la faim et de la pauvreté, en particulier
grâce à la concrétisation progressive du droit à une
alimentation adéquate ;
Veiller à ce que le système multilatéral
joue un rôle important grâce à des améliorations
continues au regard de l'efficience, de la réactivité, de la
coordination et de l'efficacité des institutions
multilatérales ;
Garantir un engagement soutenu et substantiel, de la part de
tous les partenaires, à l'investissement dans l'agriculture, la
sécurité alimentaire et la nutrition, avec mise à
disposition rapide et fiable des ressources nécessaires, dans le cadre d
plans et de programmes pluriannuels.33(*)
La définition de la sécurité alimentaire
durable garde les bases de celle parue dans le sommet du 1996 et
évoquée ci-haut. La dimension nutritionnelle fait partie
intégrante du concept de sécurité alimentaire et les
attentions à une approche durable à la production et à la
consommation alimentaire sont davantage prises en considération par la
FAO et au sein des sommets mondiaux sur la sécurité
alimentaire.
En 2004, la « conférence of the parties to
the convention on Biological Diversity (CBD-COP) », a reconnu les
liens entre la biodiversité, l'alimentation et la nutrition et le
besoin d'accroître l'utilisation durable de la biodiversité pour
éradiquer la faim et la malnutrition. Ensuite cela contribue à
l'atteinte des objectifs 1et 7 des objectifs de développement du
Millénaire. Ainsi l'initiative de recherche sur la biodiversité
alimentaire et nutritionnelle a été formellement établie
par la décision VIII/23A de la conférence of the parties en mai
2006.34(*)
Dans ce cadre de réflexion et de consensus sur les
problématiques nutritionnelles liées à la
sécurité alimentaire, le groupe de travail pluri-institutionnel
coordonné par la FAO, associant d'ailleurs Biodiversity International et
CIHEAM, réuni dans le symposium scientifique
international « Biodiversity and sustainable Diets against
Hunger » en novembre 2010, a officialisé une définition
des Diètes durables35(*) : « Les Diètes
durables ont de faibles impacts environnementaux et contribuent à la
sécurité alimentaire et nutritionnelle et à une vie saine
pour les générations présentes et futures. Les
diètes durables protègent et respectent la biodiversité et
les écosystèmes ; elles sont culturellement acceptables,
accessibles, économiquement équitables et abordables ; elles
sont nutritionnellement adéquates, sûres et saines, tout en
optimisant les ressources humaines et naturelles. »36(*)
1.8. L'autosuffisance alimentaire
L'autosuffisance alimentaire, quand
l'on veut en étudier la signification pratique, traduit la
volonté des états de mieux contrôler l'évolution
d'un système alimentaire qui marque une tendance au changement rapide et
non maîtrisé. En général, la demande croît et
se diversifie rapidement, la production ne suit pas la demande et des
importations croissantes deviennent nécessaires pour combler la
différence, entraînant une sortie précieuse de devises
étrangères. On assiste alors à un processus de
déstructuration interne du système alimentaire et de sa
soumission à l'extérieur, c'est-à-dire à un
processus de sous- développement, au sens de François Perroux, ce
qui alarme à juste titre les responsables des états qui
souhaitent en même temps accroître de manière
adéquate (quantité et qualité) leur propre production et
réduire la dépendance extérieure.
D'ailleurs, d'une manière générale depuis
1975, les pays en développement, déçus par les effets trop
faibles du commerce mondial et des transferts de capitaux ont eu tendance
à considérer à nouveau avec sympathie les thèses du
développement autocentré, dont l'autosuffisance alimentaire et
plus généralement la satisfaction des besoins existentiels sont
des éléments. Sauf exception, l'affichage de la recherche de
l'autosuffisance alimentaire ne va pas de pair avec un désir de se
couper économiquement de la communauté internationale, mais de
mieux développer, dans les meilleurs délais, ses propres
capacités puisque la plupart du temps, des réserves de
productivité et des marges substantielles de progrès sont
mobilisables. L'autosuffisance alimentaire exprime plus une volonté et
une démarche qu'un objectif quantitatif précis; en effet, que
signifie le terme suffisant dans des pays où la situation alimentaire
est précaire en permanence? De plus, l'autosuffisance n'exclue pas les
exportations alimentaires. On peut donc en déduire que l'autosuffisance
reste un concept flou hors d'un contexte géographique et historique
précis et que souvent on le fait dériver vers des notions
voisines, au gré des argumentations et des idéologies.
1.8.1. Historique du concept37(*)
Depuis la fin des années 60, la
situation alimentaire mondiale s'est dégradée d'une
manière imprévue; alors que vers 1965, on pensait être sur
le point de régler les problèmes quantitatifs de l'alimentation
dans les pays du Tiers-Monde et que le Plan Indicatif Mondial laissait
entrevoir qu'avec un usage raisonnable des technologies connues, on pouvait
assurer une base alimentaire correcte à l'humanité, les questions
se déplaçaient vers les aspects qualitatifs de la ration
alimentaire, notamment en la renforçant en protéines, si possible
d'origine animale. Quelques années plus tard, dans la première
moitié des années 70, trois faits allaient faire évoluer
rapidement les idées sur la question :
? Une série de famines vont sévir dans le monde,
dont celle consécutive à la sécheresse en Ethiopie et au
Sahel ;
? Le prix des produits alimentaires va pratiquement doubler en
quelques mois (céréales et sucre) ;
? Le prix des produits pétroliers va faire un bond tel
que l'on parlera de « choc» pétrolier. La conjonction de ces
trois éléments se traduit par une difficulté accrue
à produire ou à acheter des denrées alimentaires.
Les termes de l'échange de certains pays exportateurs
de produits agricoles tropicaux sont considérablement bouleversés
et de nombreuses nations, en situation économique difficile, se trouvent
alors confrontées à une situation sans issue; les Nations-Unies
créent une catégorie nouvelle de pays qui doivent recevoir une
attention spéciale de la part de la communauté internationale:
les « pays les moins développés ». La situation
continuera à se détériorer, les balances commerciales
enregistreront des déficits croissants et les balances des paiements,
grevées par les remboursements d'emprunts croissants, amènent
plusieurs pays près de la faillite. Pour les soutenir, le Fonds
Monétaire International exigera des conditions draconiennes de gestion
de l'économie. Force est de constater que l'importation de produits
alimentaires constitue un handicap. C'est à cette époque, entre
1975 et 1980,' que la notion d'autosuffisance alimentaire est avancée,
se développe et est adoptée par de nombreux pays en
développement, notamment africains (accords de Lagos). La contingence
qui pousse les responsables politiques à s'engager dans la voie de
l'autosuffisance alimentaire relance au plan théorique les débats
entre les thèses libérales et protectionnistes et, au plan des
voies de développement, entre les tenants de la croissance en termes de
valeur et de revenus et ceux de la «satisfaction
prioritaire des besoins essentiels» comme
proposé par l'Office International du Travail vers le milieu de la
décennie.
1.8.2. Approche Economique De L'autosuffisance Alimentaire38(*)
La recherche de l'autosuffisance alimentaire constituant un
élément de politique agricole et économique, il est
évident qu'elle influence la voie de développement choisie.
Schématiquement, on peut présenter les deux voies principales
comme étant celles de l'auto-centrage et de l'ouverture au marché
mondial; la première visant à la satisfaction des besoins
nationaux en priorité sur une base nationale, s'appuie sur une politique
d'importation sélective, pouvant s'apparenter au protectionnisme
offensif de List ou Carey, la seconde jouant sur les avantages comparatifs,
reprend la ligne théorique de Ricardo. Les situations caricaturales de
ces deux options sont l'autarcie et la « porte ouverte ». Dans
l'économie ouverte sur le marché mondial, on recherche les
productions qui fournissent le revenu le plus élevé avec lequel
on achètera ce dont on a besoin au meilleur prix sur le marché
mondial ; cette perspective est, a priori, assez séduisante quand les
parties en présence ont un pouvoir de négociation comparable et
une capacité d'adaptation structurelle comparable, ce qui n'est pas le
cas.
Il en résulte les effets bien connus d'extraversion
économique et de division internationale du travail où jouent
à plein dans le temps les différentiels de productivité.
Souvent, les processus de concentration rentière sont
accélérés dans les pays en développement,
liés aux points de passage obligés du commerce extérieur.
Si au contraire, on recherche à satisfaire les besoins essentiels de la
population, le marché intérieur reçoit une priorité
dans son organisation; les interventions publiques orientent les productions et
les investissements par des politiques de prix relativement autonomes par
rapport au commerce mondial. Le développement autocentré
relève d'une telle démarche, généralisée
à la plupart des activités socio- économiques.
Mais, dans la mesure où les pays en voie de
développe- ment dépendent de l'extérieur pour leurs
investissements, ils peuvent ne pas avoir les moyens de leur politique et
l'auto-centrage risque de rester une « économie sur le papier
», avec tous les risques que cela comporte (biais bureaucratique et double
secteur). Les options africaines ont été clairement
exprimées dans la Déclaration de Monrovia (1979) et dans le Plan
d'Action de Lagos (1980). Les chefs d'Etat ont reconnu « la
nécessité de prendre d'urgence des mesures visant à
réaliser l'objectif d'un développement et d'une rapide croissance
économique autosuffisante et autocentrée », tout en assurant
la promotion de l'intégration des économies africaines « en
vue d'accroître l'auto-dépendance et favoriser un
développement endogène et auto-entretenu ». Dans le domaine
particulier de l'alimentation, il fallait chercher « à atteindre
l'autosuffisance alimentaire, en ce qui concerne la production et les
approvisionnements ». Cependant, il est entendu que cette autosuffisance
collective repose sur la coopération à l'échelle du
continent. Afin d'améliorer la situation alimentaire en Afrique, la
condition préalable fondamentale est la démonstration d'une forte
volonté politique afin d'orienter un volume beaucoup plus important de
ressources vers l'agriculture, de mener à bien une réorientation
essentielle des systèmes sociaux, de mettre en oeuvre des politiques qui
inciteront les petits exploitants et les membres des coopératives
agricoles à atteindre des niveaux plus élevés de
productivité et de mettre en place des mécanismes efficaces pour
la formulation des programmes requis et pour leur extension. Le
développement de l'agriculture ne devrait pas néanmoins
être considéré en isolement mais plutôt
intégré au processus de développement économique et
social mettant un accent particulier, pour ce dernier aspect, sur le
problème de l'amélioration des conditions de vie dans le milieu
rural.
Au cours de la période 1980-1985, les objectifs
devraient être d'obtenir une amélioration immédiate de la
situation alimentaire et d'établir une base afin de parvenir à
l'autosuffisance en ce qui concerne les céréales et les produits
de l'élevage et de la pêche. Des mesures prioritaires devraient
être prises afin d'obtenir une réduction substantielle des pertes
de produits alimentaires, de parvenir à un degré nettement plus
élevé de sécurité alimentaire et d'assurer un
accroisse- ment important soutenu de la production alimentaire, surtout en ce
qui concerne les céréales tropicales. Une attention
particulière devrait être accordée à la
diversification de la production agricole. L'adoption de mesures urgentes est
recommandée dans chacun de ces domaines. Cette prise de position
très nette pour le développement endogène et
l'autosuffisance alimentaire ne pouvait pas être ignorée des
tenants du libéralisme. Ne pouvant heurter de front des
déclarations d'une aussi grande force politique, les libéralistes
ont donné une interprétation nouvelle de la notion
d'autosuffisance alimentaire pour « dévier» l'impact qu'elle
pourrait avoir sur le dogme du libre-échange. Ainsi, l'autosuffisance
alimentaire se rechercherait à travers la neutralité de la
balance commerciale agro-alimentaire : « Les devises gagnées en
vendant des produits agro-alimentaires doivent servir à l'achat de
produits alimentaires sur le marché mondial ».
Il est clair que cette argumentation est dénuée
de tout fondement économique et financier. En effet, la part des
exportations agro-alimentaires peut dépasser 90 % dans certains pays qui
sont déjà autosuffisants, alors que d'autres pays très
dépendants n'ont pas d'exportations agricoles substantielles (pays
minéraliers et pétroliers). Ensuite, la balance agro-alimentaire
n'est qu'une partie de la balance commerciale, elle-même partie de la
balance des paiements et les moyens de recettes et de paiements (devises) sont
parfaitement fongibles. Enfin, chaque secteur ne poursuit pas une politique de
commerce extérieur autonome. De même que l'affirmation qu'une
croissance forte, ouverte sur le monde, soit garante de la satisfaction des
besoins essentiels de la population est largement abusive (car elle n'engage en
rien sur les conditions de la distribution des fruits de la croissance, qui ne
sont même pas obligés de rester dans le pays), de même la
théorie de la neutralité de la balance agro-alimentaire ne
constitue qu'un rhabillage opportun du dogme libre-échangiste.
De nombreux agronomes ou économistes ont rendu les
cultures de rente (ou d'exportation) responsables du déficit
alimentaire; ils ont eu une attitude radicale en recommandant leur abandon et
leur substitution par des cultures vivrières, afin de mobiliser tous les
facteurs de production disponibles pour nourrir la population. Cette attitude
est excessive et l'on doit s'efforcer de poser le plus objectivement possible
les termes du débat sur les relations entre cultures vivrières et
cultures de rente. On appelle culture de rente les cultures autrefois vendues
dans le cadre de la « traite» ; il s'agit donc de cultures
commerciales dont le débouché était autrefois
l'exportation vers la métropole. Actuellement, les conditions ont
changé ; avec l'urbanisation et le développement des secteurs
secondaire et tertiaire, le marché intérieur lui-même a
pris une telle extension que les cultures commerciales peuvent trouver aussi un
débouché intérieur et que des cultures vivrières
sont devenues des cultures de rapport, produites pour la vente, se distinguant
du simple surplus de l'autosubsistance. Souvent, de la part de la production
vivrière commercialisée dépasse 25 % de la production: on
comprend alors que des producteurs cherchent à accroître leur
production vivrière pour le marché intérieur. Il est
possible que les cultures vivrières et les cultures de rente se
concurrencent au niveau de l'utilisation des facteurs de production. Le
degré de concurrence varie avec les facteurs. Ainsi, pour la terre, la
concurrence est faible : les surfaces en cultures de rente destinées
à l'exportation sont souvent inférieures à 10 % de la
surface cultivée et elles ont tendance à stagner ou même
à régresser. Pour la force de travail, les calendriers culturaux
sont rarement complémentaires et la concurrence est directe.
En ce qui concerne les intrants industriels, ainsi que
l'encadrement, il est clair que les cultures commerciales
bénéficient de la plus grande part, ceci étant rendu
possible par le fait que les cultures de rente rapportent un revenu
monétaire, l'agriculteur peut emprunter pour payer ses intrants qui lui
sont délivrés souvent par le personnel d'encadrement, la
récupération de l'emprunt se faisant au moment de la vente de la
récolte. Cet antagonisme exagéré entre cultures de rente
et cultures vivrières pourrait être considérablement
réduit si l'on envisageait une intensification du système de
culture dans son ensemble, la vente des cultures vivrières pouvant
assurer aussi un revenu assez régulier. En intensifiant les productions
vivrières, on peut envisager des exportations; est-ce à dire que
l'on aura dépassé le niveau de l'autosuffisance alimentaire? La
réponse doit être mesurée car nous avons vu dans l'histoire
de nombreux cas de pays exportant des vivriers alors qu'une large partie de la
population restait mal nourrie. Le déficit nutritionnel d'une population
n'est pas contrebalancé par un solde de l'import-export
agro-alimentaire.
SECTION 2 : LE CADRE THEORIQUE D'ANALYSE DE
SECURITE ALIMENTAIRE
Dans cette section, deux points majeurs seront abordes
à savoir :
- La place de l'alimentation dans la
théorieéconomique ;
- Les politiques publiques de lutte contre la faim.
2.1. L'ALIMENTATION DANS LA
THEORIE ECONOMIQUE
L'alimentation étant un des besoins primaires de
l'homme et la production agricole une des
premièresactivitésà laquellel'homme s'est
livré,l'agriculture et l'alimentation ont été l'objet des
nombreux débats dans la théorieéconomique. On peut
même dire que dans la théorieéconomique la sphère
alimentaire fait l'objet d'un traitement particulier.
Ainsi une certaine spécificité est
accordée au fait alimentaire et émane des différents
courants de pensée. Cette spécifier repose sur les conditions de
satisfaction des besoins alimentaires des nations, sur l'enjeu de
l'indépendance alimentaire, et enfin sur les causes de la faim dans le
monde.
2.1.1. La satisfaction des
besoins alimentaires selon la théorieéconomique
Pour les premiers économistes, les mercantilistes, l'un
des objectifs fondamentaux de toute société est de garantir
à sa population un approvisionnement alimentaire régulier et
substantiel. De même chez les auteurs libérauxà l'instar
d'Adam Smith cette analyse est
faite : « aucunesociété ne peut être
florissante et heureuse, si la majorité de ces membres est pauvre et
misérable ». Les courants de penséereconnaissent le
caractère primordial de la satisfaction des besoins alimentaires mais
n'arrivent pas à trouver un consensus sur les modalités d'une
telle satisfaction.
2.1.2. L'analyse
mercantiliste
Pour les mercantilistes, c'est l'Etat qui doit veiller au bon
approvisionnement alimentaire des populations ainsi qu'aux bas prix de marcher.
Les mercantilistes ont analysé les produits agricoles en particulier le
blé d'abord comme un bien de subsistance avant de le considérer
comme un objet de commerce. Pour garantir un prix a la portée de tous et
donc une satisfaction des besoins alimentaires, l'Etat doit constamment
surveiller et encadrer les marchés et même intervenir s'il y a
lieu. L'Etat remplit cette mission par l'intermédiaire de stocks publics
qui ont pour résultat la stabilisation des prix. A cet effet
BODIN(1986) propose « d'avoir dans chaque ville grenier
public(...) on verrait jamais la cherté si grande qu'elle soit, car
outre le fait qu'on aurait la provision pour les mauvaises années, on
retrancherait les monopoles des marchands de
blé... ».39(*) Ainsi une gestion publique des réserves de
même qu'un contrôle du commerce du blé permet d'avoir un
prix juste.
Les mercantilistes proposent aussi a cotée de cette
intervention étatique, une réduction de la circulation des
céréales a l'extérieur de la notion et donc
d'empêcher toute sortie du territoire des produits
agricoles. « La France ne fut jamais affamée c'est-a-dire
qu'elle a richement de quoi nourrir son peuple quelque mauvaise année
qui survienne, pourvu que l'étranger ne vide nos granges ».
Aussi le commerce extérieur n'est autorisé que si le pays est
bien approvisionné. De telles politiques alimentaires ne sont pas
l'apanage des mercantilistes, on les retrouve également chez
GALIANI(1984), LINGUET(1788), MABLY(1788), STUART(1759), BENTHAM(1795) et
MALTHUS(1815) (bien que ces derniers fassent partie du courant libéral)
et BOISGUILBERT(1707).
BOISGUILBERT souligne la dimension incompressible de la
demande alimentaire dans la mesure où elle correspond à des
besoins vitaux. En conséquence la demande en produit alimentaire est
constamment sous tension, tension d'autant plus accentuée que la
pression démographique sur les ressources alimentaires s'exerce sans
répit et augmente les prix. Cette spécificité se retrouve
aussi dans l'offre de produits agricoles et cela à cause de son
caractère rigide et incontrôlable du fait des aléas
climatiques. Ainsi l'offre alimentaire d'une nation peut fluctuer entre
surproduction et pénurie.40(*)
Pour BOISGUILBERT le marché des produits alimentaires
obéità des lois spécifiques en raison des contraintes qui
pèsent sur l'offre et la demande. Sur ce marché les informations
sont souvent erronées et asymétriques de ce fait il y
règne un climat de désordre et de spéculation rendant
difficile la stabilité des prix. Donc indépendamment de
l'état de la récolte, le marché produit à des prix
élevés. On comprend mieux alors pourquoi BOISGUILBERT cautionne
la mise en place de greniers publics. Contrairement aux mercantilistes il est
favorable au commerce extérieur des aliments car il permet selon lui de
réduire les effets négatifs des anticipations
auto-réalisatrices des agents économiques.
La conception de l'Etat nourricier a travers la mise en place
de stocks prôné par les mercantilistes, Boisguilbert, Malthus
entre autres est remise en cause a partir des
17èmesiècles par les libéraux qui proposent
comme réponse aux problèmes de l'alimentation : le
marché autorégulateur et de considérer le produit
alimentaire comme n'importe quelle marchandise.
2.1.3. L'analyse
libérale
Pour le courant libéral, le meilleur moyen d'assurer un
bon approvisionnement alimentaire des populations est
de « laisser faire le marché » avec une
harmonisation de ce dernier à travers les ajustements par les prix et
les salaires.
Cela suppose une libre circulation totale des produits
agricoles tant a l'intérieur qu'a l'extérieurdu pays sans que
l'Etat ne règlemente le fonctionnement du marché comme l'exige la
traduction séculaire. Pour apaiser les craintes des populations face
à cette libéralisation des échanges agricoles les
libéraux se fondent sur les spécificités des biens
alimentaires. D'abord ces biens étant renouvelables leur abondance est
assurée. DUPONT(1911) parle de « richesses
renaissantes ».41(*)
Le secteur des produits agricoles est ainsi analyser comme une
génération et non une simple addition de richesses que multiplie
la terre nourricière et qui s'assimile à un véritable don
gratuit de la nature (analyse physiocratie). De plus, le caractère
volumineux et périssable des biens alimentaires les rend difficilement
transportables par rapport aux autres marchandises. Ainsi les échanges
avec l'étranger ne concernent qu'une faible partie de la production
nationale. Les inquiétudes des populations face aux dangers du commerce
extérieur des produits alimentaires n'ont ainsi aucune raison
d'être. Cette analyse libérale du marché agricole fut
remise en cause.
2.1.4. La remise en cause de
l'analyse libérale
Les partisans de l'interventionnisme reviennent pour rejeter
en bloc les arguments libéraux et exigent une politique alimentaire
active et volontaire. Ils mettent en avant le fait que même si
l'ajustement prix salaire est possible il exige quand même un
délai assez long préjudiciable aux populations.
De plus la cupiditéétant le principe, la fin et
l'âmemême du commerce, elle suppose le comportement de
spéculateur des agents économiques responsables de
l'approvisionnement, alors que les besoins alimentaires ne peuvent être
différés.
Enfin, les antilibéraux remettent en cause le
caractère relatif du commerce extérieur par le fait que la sortie
d'une petite quantité des biens alimentaires du territoire fait
évoluerconsidérablement les prix.
La résolution des problèmes alimentaires a
ainsi opposé les théoriciens notamment les partisans de la
libéralisation et les défenseurs de l'interventionnisme
étatique. Ce débat qui s'est poursuivi tout au long du 19eme
siècle n'avait pas perdu de sa vigueur a la fin du
20èmesièclequand on songe à la manière
dont sont abordés les problèmes alimentaires du tiers monde.
La théorieéconomique toujours dans cette
spécificité qu'elle a accordée au fait alimentaire s'est
aussi intéresséeà l'objectif d'indépendance
alimentaire.
2.1.5. L'indépendance
alimentaire selon la théorieéconomique
Ici il y a des points ci-après : l'objectif
d'indépendance alimentaire invariant dans le temps ;
L'indépendance alimentaire par le protectionnisme ou le libre
échange ; et les causes de la faim selon la
théorieéconomique.
2.1.5.1. L'objectif
d'indépendance alimentaire invariant dans le temps
L'objectif d'indépendance alimentaire est revendiquer
aussi bien chez les politiques que chez les économistes et ceux-ci
reposent leur argumentaire sur la spécificité de la production
agricole et alimentaire. La nourriture
étantoctroyéegénéreusement par la providence. Ainsi
d'après les premiers économistes un pays qui a la chance de
bénéficier d'un tel avantage doit tout faire pour le conserver.
Tout pays disposant de la capacité naturelle de produire ce dont il a
besoin sans obligation d'achat à l'extérieur est tenu de le
faire. Il existe également une raison politique, en effet
l'autosuffisance alimentaire permet d'éliminer la dépendance
vis-à-vis des étrangers.
Les théoriciens semblent avoir trouvé un
consensus sur la nécessité de l'indépendance alimentaire,
cependant cet accord n'est plus de mise des qu'il s'agit de voir quel sont les
couts et les modalités de cette indépendance.
2.1.5.2. L'indépendance
alimentaire par le protectionnisme ou le libre échange
Pour assurer l'objectif d'indépendance alimentaire les
mercantilistes défendent la thèse selon laquelle il faudrait
limiter les échanges avec l'extérieur par des taxations
élevées des produits alimentaires a la sortie du territoire.
Cette politique fut appliquée en Angleterre avec
l'application des corns laws au 15eme siècle. Les politiques des TUDORS
et STUARTS autorisaient le commerce extérieur des produits alimentaires
seulement en période d'abondance et a condition que ces échanges
ne conduisent pas a une hausse artificielle des prix alimentaires.
Des politiques similaires sont appliquées en France
pour la mêmeépoque. Cette politique d'interventionnisme
était égalementdéfendue au 18eme siècle et
19èmesiècle par les auteurs comme MALTHUS qui sont
favorables a l'application des corns laws.
Les physiocrates vont défendre une solution tout
à fait contraire à ceux des mercantilistes et qui va se
révélertrès impopulaire. Ainsi ils affirment que le libre
commerce des céréales est le seul moyen d'assurer
l'indépendance alimentaire, et à cet effet furent les
précurseurs des mesures de libéralisation des années
1763-1764.
D'après la théorie physiocrate l'agriculture
est le seul pourvoyeur de richesse et tout doit être mis en oeuvre pour
favoriser son indépendance. Le bien alimentaire doit répondre a
un impératif de rentabilité car n'étant plus
considérer comme un simple bien de subsistance mais comme une
marchandise qui a un prix même s'il doit également satisfaire les
besoins populaires. Le peuple réclame toujours une alimentation à
bon marchée sans se préoccuper des conditions de production. Pour
QUESNAY(1757) il n'y a pas de contradiction entre abondance et cherté.
Il faudra concentrer les efforts sur les conditions de production, et non sur
les conditions de distributions donc favoriser l'agriculture marchande en
fournissant à la terre les capitaux nécessaires a sa
productivité.
Seul le bon prix est en mesure de régler les
problèmes d'approvisionnement alimentaires. « La non
valeur avec l'abondance n'est point richesse, la cherté avec
pénurie est misère ».42(*)
Le bon prix doit permettre au fermier de se dédommager
et de récupérer ses avances ce qui l'incitera a
continuéà produire et en plus grande quantité car un
résultat financier négatif n'est point encourageant. La
liberté de commerce doit être totale pour favoriser l'apparition
d'un bon prix. Cette liberté de commerce loin de remettre en cause
l'objectif d'indépendance alimentaire la renforce selon les
Physiocrates.
En effet même si le libre échange permet un prix
au producteur plus grand par la vente a l'extérieur de
l'excèdent, les quantitéséchangées sont faibles
car « plus le commerce extérieur est libre moins il y a
d'échange ».
En résumer il y a un objectif d'indépendance
alimentaire, largement partager et qui tient en grande partie a la
quantitéintrinsèque des biens agricoles, soit en tant que
marchandises source unique d'enrichissement pour les autres. Mais les moyens
d'atteindre cet objectif sont en totale opposition.
Tout en partageant l'idée que la nation doit nourrir
son peuple, les Physiocrates ont considérer les produits agricoles plus
comme un objet de commerce que comme un simple bien de subsistance. Dans une
certaine mesure, ils ont contribuéà orienter la gestion agricole
vers les problèmes de la production et non plus vers ceux de la
consommation et de l'approvisionnement des marcher.
La théorieéconomique toujours dans cette
spécifitée qu'elle accorde au fait alimentaires
doitêtresatisfaite et aussi a l'enjeu de l'objectif d'indépendance
alimentaire s'est aussi penchée sur les causes de la faim dans le
monde.
2.1.5.3. Les causes de la faim
selon la théorieéconomique
Il existe deux grands courants d'analyse des causes de la faim
dans le monde. La première est l'oeuvre de MALTHUS, la seconde plus
contemporaine est l'oeuvre d'Amartya SEN.
2.1.5.3.1. L'analyse
Malthusienne
La première analyse est l'oeuvre de Thomas Robert
MALTHUS(1766-1834). Dans sa quête des voies et moyens pour parvenir au
bien-être de la population, Malthus à donner une réflexion
sur les relations entre population et subsistance.
Ainsi dans son essai sur le principe de population(1798),
Malthus affirme que l'être humain comme tout être vivant
n'échappe pas une tendance naturelle qui est d'accroitre son
espèce plus que ne le permet la nourriture a sa portée.
En effet il affirme que « lorsque la
population n'est arrêtée par aucun obstacle(...) elle croit de
période en période de manière géométrique,
alors que les moyens de subsistance dans les conditions les plus
favorables à l'industrie ne peuvent croitre plus rapidement que selon
une progression arithmétique ».43(*) Cette situation a donc pour
conséquence de creuser l'écart entre les besoins et les
disponibilités alimentaires. Pour éviter les situations
catastrophiques qui en découlerontnécessairement, Malthus
préconise des freins préventifsà l'accroissement de la
population.
Ainsi l'éducation et la raison peuvent encourager les
hommes à avoir moins d'enfants de manière a pouvoir les
élever le mieux possible. Toujours dans cette optique de freins
préventifs, Malthus considère que l'avortement qui bien
qu'étant un vice pour lui est a même de limiter la population. A
côté il nous préconise aussi des freins actifs a
l'accroissement de la population que sont les guerres, les famines, les
maladies qui abaissement durablement le nombre d'hommes a un niveau compatible
a celui des vivres.
Malthus a travers cette thèseconsidère que la
faim dans le monde a pour cause la surproduction. Cette thèse
Malthusienne a été la source d'inspiration de nombreuses analyses
tout comme elle fut l'objet de nombreuses controverses.
Dans plusieurs rapports célèbres( le rapport
sur les limites de la croissance, club de Rome(1972), l'état de la
planète, rapport annuel du world WatchInstitute, les analyses
pessimistes de Malthus ont été reprises pour affirmer que la
croissance démographique conjuguée a la croissance des
activités humaines(agriculture-industrie) sont de nature a
épuiser les ressources naturelles et a menacer l'avenir des
générations futures.
Les analyses Malthusiennes ont mis en évidence,
à une certaine époque, la gravitée des situations
agricoles due a la surpopulation dans certaines localités. Toute fois
elles ont été démenties par les faits au cours de la
seconde moitie du 20èmesiècle. En effet dans certaine
région du monde la croissance des produits agricoles a été
plus rapide que celle des besoins des populations.
2.1.5.3.2. L'analyse d'Amartya
Sen
La deuxième analyse des causes de la faim est l'oeuvre
d'Amartya Sen(prix Nobel d'économie en 1998). Sen fut l'un des plus
grands contradicteurs de Malthus. Selon lui le ratio disponibilités
alimentaires/population si cher a Malthus ne suffit pas pour expliquer la faim
dans le monde. Pour illustrer son point de vue, il montre que dans plusieurs
grandes famines (Bengale 1943, Bangladesh 1974,...), les disponibilités
alimentaires par personne ne sont en baisse et parfois même elles sont
plus importantes que dans les périodes sans famines. Malgré cela,
tout un groupe de la population a vu ses capacités
d'accèsà la nourriture baisser dramatiquement.
Ainsi au Bengale les pêcheurs, les ouvriers, les
transporteurs subirent en 1943 une baisse de leurcapacité d'accès
au riz qui constitue leur alimentation de base parce que leur pouvoir d'achat
avait baissé. Cette situation peut s'expliquer par le fait qu'en cette
période de seconde guerre mondiale l'intensité de
l'activitééconomique a Calcutta a entrainer une augmentation des
revenus ce qui est a l'origine d'une augmentation de la demande de consommation
urbaine entrainant une flambée des prix du riz.
Au Bengale donc on assiste à un paradoxe : il y a
une famine dans un contexte de boom économique.
Au Bengladesh les familles paysannes furent touchées
par la famine à cause des inondations qui ont emporté leurs
récoltes.
L'idée majeure qui est ressortie des travaux de Sen et
qui est largement reconnue par les instances internationales c'est que la
pauvreté est la cause de la faim.44(*) Dès lors un certain nombre de politiques
publiques sont préconisées pour lutter contre la pauvreté
et partant de là contre la faim dans le monde.
2.2. Les politiques publiques
de lutte contre la faim
L'élaboration de politiques publiques de lutte contre
la faim ne s'inspire pas nécessairement des deux principaux courants
d'analyse de la faim mentionnés ci-dessus.
Toutefois, on peut noter une certaine filiation entre les
politiques publiques de lutte contre la faim et ces courants d'analyses des
causes de la faim. En effet rien ne justifie que la politique d'augmentation du
ratio disponibilité alimentaire/population soit incompatible avec
l'analyse Malthusienne des causes de la faim et des solutions possibles. La
politique d'abaissement et de stabilisation des prix alimentaires semble elle
donner comme solution à la faim celle de Sen a savoir l'augmentation de
l'accessibilité par la lutte contre la pauvreté. La politique de
sécurité alimentaire plus récente peut
êtreconsidérer comme englobant les deux précédentes.
2.2.1. Politique
d'augmentation du ratio disponibilité alimentaire/population
Pour résoudre le problème de la faim certains
pays qui souffrent de surpopulation ont mené des politiques
antinatalistes utilisées pour abaisser les taux de
fécondité, ces politiques pouvant être aussi bien
incitatives que répressives.
Ces pays ont aussi cherché à augmenter les
disponibilités alimentaires. Pour atteindre ce dernier objectif deux
stratégies non exclusives ont été utilisées. Il
s'agissait pour la premièrestratégie d'augmenter la production
agricole nationale de manière à s'assurer éventuellement
une autosuffisance alimentaire.
Pour la deuxième, il fallait augmenter les recettes en
devises pour pouvoir importer des produits vivriers en complément de la
production nationale. Le recours à l'aide alimentaire est aussi
envisagé.
2.2.2. La stimulation de la
production nationale
Pour accroitre la production agricole nationale les
gouvernements peuvent combiner tout un arsenal de moyens. En se fondant sur
l'idée qu'une augmentation de la profitabilité des
activités agricoles stimule la production agricole, de nombreux
gouvernements ont eu recours aux subventions des moyens de production(engrais
chimiques, pesticides, matériels agricoles). Toujours dans la même
logique les gouvernements ont encouragé les crédits agricoles,
ils ont aussi cherchéà stabiliser les prix des produits
agricoles.
Il s'agissait de garantir aux producteurs locaux des prix
supérieurs aux prix internationaux afin d'accroitre la production et de
garantir l'autosuffisance alimentaire. Cette démarche a
été appliquée surtout par les pays
développés (l'Union Européenne dans le cadre de sa
politique agricole commune, PAC).
Pour une plus grande disponibilité alimentaire, des
investissements publics ont été faits dans la recherche et la
vulgarisation agricole mais aussi dans le développement
d'infrastructures rurales. Par ailleurs la lutte contre les pertes
aprèsrécolte lors du transport et/ou le stockage est un moyen
efficace d'augmentation des disponibilités alimentaires, ces pertes
pouvant atteindre jusqu'à 30% des récoltes.
2.2.3. Les politiques
d'abaissement et de stabilisation des prix alimentaires
Comme leurs noms l'indiquent ces politiques visent un
abaissement des prix alimentaires pour rendre la nourriture accessible aux
populations. Les gouvernements de certains pays comme l'Inde, le Bengladesh
pour stabiliser les prix ou les empêcher d'atteindre un certain plafond
juger critique pour les pauvres, ont mis en place des politiques de stockage
publique.
Ces politiques obéissent au schéma
suivant :
D'abord les organismes publics achètent les produits
alimentaires chez les producteurs locaux a des prix d'intervention ;
ensuite ils procèdentau stockage dans des greniers publics et enfin
quand le niveau des prix deviendra trop élevé pour les
populations défavorisées les autorités publiques
procèdent au déstockage des aliments pour les mettre sur le
marché et les vendre a un prix relativement modéré parfois
mêmeinférieur au prix de revient compte tenu des coûts de
stockage et de transport.
Pour abaisser les prix alimentaires tout en les stabilisant
de nombreux gouvernements ont fait de sorte que le prix au producteur des
aliments soient réduits. Pour cela les méthodessuivantes ont
été combinées suivant les pays et les
époques : prise en charge par l'Etat de tout ou partie du commerce
intérieur des vivres, bas prix d'achat au producteur, fixation de
plafond de prix au producteur pour le commerce non étatique, taxation
des exportations agricoles...
La critique dans de tels cas est que c'est la paysannerie qui
supporte le poids des politiques. En effet ces prix agricoles sont
défavorables aux producteurs et aux autres ruraux mais sont favorables
aux consommateurs urbains. C'est pourquoi ce phénomènes a
été qualifié de «bais urbains »
(LIPTON 1977).45(*)
De nombreux pays utilisent aussi leurs ressources
budgétaires pour financer des subventions à la consommation ou
être réservées aux plus vulnérables. L'Etat peut
aussi ne subventionner que des biens inferieurs ou se limiter à
certaines zones défavorisées.
SECTION 3 : LE CADRE
THEORIQUE D'ANALYSE DE POLITIQUE AGRICOLE
Dans cette partie, nous allons aborder les raisons
spécifiques qui justifient ou expliquent l'intervention sur les
marchés agricoles, des arguments qui militent en faveur d'une
libéralisation des échanges, compte tenu des
spécifités de l'agriculture.
3.1. Les arguments en faveur d'une libéralisation
des échanges agricoles
Le premier argument renvoie à la loi des
coûtscomparatifs. Depuis Ricardo, on sait que les pays ont
intérêtà se spécialiser dans lesproductions pour
lesquelles ils ont un avantagecomparatif, et c'est cette loi (ou sa version
néo-classique dans le théorème d'Heckcher-Ohlin) qui fonde
le bienfait du libre-échange. Dans l'agriculture, cette loi peut avoir
plus d'importance que dans d'autres secteursdans la mesure où les
coûts de production dépendent de variables exogènesà
l'économie, et en particulier des conditions climatiques. Si deux pays
ont le mêmeniveau de développement, des
rémunérations identiques pour les facteurs de production et un
même stock de connaissances, il est indifférent, sur le plan
économique, que la production de voitures ou d'ordinateurs se fasse dans
l'un ou l'autre pays.
Il n'en est pas de mêmepour le blé ou la banane,
les sols et le climat jouant, dans ce cas, un rôle essentiel. De ce point
de vue, la loi des coûts comparatifs joue donc pleinement pour
l'agriculture, et le soutien a la production de certains produits dans certains
pays, tels que le blé en Arabie Saoudite ou même le riz au Japon
par exemple, s'est traduit par des dépenses exorbitantes dont l'emploi a
d'autres activités aurait pu générer des gains
d'efficacité considérables(petit, 2002).
Le deuxième argument est relatif à la
sécurité alimentaire mondiale. Dans chaque pays, la production
agricole est fluctuante d'une année à l'autre compte tenu des
conditions climatiques. Toute fois, la probabilité pour que des
conditions climatiques identiques soient observées pour tous les pays
est très faible. Ainsi, au niveau mondial, les pertes de production des
uns peuvent être compensées par les gains des autres. De ce point
de vue aussi, la libéralisation des échanges peut
êtreparticulièrementbénéfique dans l'agriculture,
l'élargissement des marchés étant un facteur de leur
stabilité.
3.2. Les raisons en faveur de
l'interventionnisme
Pour (Bureau et al. 2002), les
raisons invoquées dans les théories actuelles d'économie
internationale pour justifier les politiques protectionnistes ou
interventionnistes ne s'appliquent pas, en revanche, nécessairement au
secteur agricole.
- Les secteurs agricoles ne
constituent pas en effet, du moins dans les pays développés, ce
que l'on appelle des industries « naissantes », dont
les avantages comparatifs ne peuvent se révéler qu'ex post et
dont il faut favoriser les conditions de développement, en soutenant
et/ou en les protégeant de la concurrence extérieure.
- Ils ne constituent pas non plus
des marchés émergents dont la croissance dépend de la
réalisation d'économies d'échelle, ce qui justifie sur le
plan stratégique, pour chaque pays, de soutenir les entreprises
nationales. Il y a donc des raisons spécifiques qui expliquent les
interventions nombreuses dans l'agriculture.
CONCLUSION PARTIELLE
En résumer, les politiques de réformes agraires
qui consistent en une distribution des terres plus égalitaire
socialement sont aussi un bon moyen d'augmenter la capacité
d'accès a une alimentation saine aux paysans les plus mal lotis mais
aussi d'augmenter le ratio des disponibilités alimentaires/population.
Il faut reconnaitre que les moyens d'assurer la couverture des
besoins alimentaires sont multiples et varient suivant les contextes et les
lieux. Toute fois le concept de sécurité alimentaire parait plus
complète car comprenant à la fois la politique d'augmentation de
la disponibilité alimentaire, et la politique d'abaissement et de
stabilisation des prix alimentaires.
CHAPITRE DEUXIEME
PRESENTATION DE L'ECONOMIE AGRICOLE DANS LE HAUT-KATANGA
2.1. DESCRIPTION DU CADRE
D'INVESTIGATION
Tout travail scientifique doit être limité non
seulement temporellement mais aussi spatialement, ceci pour dire nous allons
évoquer l'histoire de l'économie agricole au Haut-Katanga, sa
situation géographique, sa superficie et le climat.
2.2. PRESENTATION
Le Haut-Katanga est depuis 2015 une province de la
république démocratique du Congoà la suite de
l'éclatement de la province du Katanga. Il se situe au Sud-Est du pays,
à la frontière avec la Zambie (botte du Katanga).
2.3. SITUATION GEOGRAPHIQUE
ET SUPERFICIE DU HAUT-KATANGA
2.3.1. Etude du milieu
Pour que l'exploitation agricole devienne rationnelle, elle
doit faire appel à une connaissance approfondie et détailler du
milieu. Cela suppose que l'on possède des notions assez précises
sur le milieu, les sols et la végétation.
Une étude sur la planification agricole doit donc
logiquement s'ouvrir par un appel des caractéristiques physiques de la
régionconcernée. Il sera ainsi fait une description partielle du
climat, de la végétation, de la géologie, de l'hydrologie
et de la pédologie de la province, avant d'analyser les ressources
humaines.
2.3.2. Localisation géographique et
démographique du Haut-Katanga
La province du Haut-Katanga, a l'instar de celles du
Haut-Lomami, du Lualaba et de Tanganyika, est issue du démembrement de
l'ancienne province du Katanga. Son chef-lieu est Lubumbashi. Elle compte une
population de 5080192 habitants et une densité de 4012hab/km2.
Sa superficie est de 126417km2. Elle est
limitée :
? Au Nord par les provinces de Haut-Lomami et du Tanganyika
? A L'Ouest par les provinces de Haut-Lomami et Lualaba
? A L'Est et au Sud par la république de la Zambie.
Elle est subdivisée en 6 districts : Kambove,
Kasenga, Kipushi, Mitwaba, Pweto et Sakania.
Carte administrative du Haut-Katanga
2.3.3. Le climats
Son climat est du type tempéré au Sud, et chaud
au Nord. La température moyenne varie entre 10c et 40c. Ilest
marqué par deux saisons : une saison sèche (d'avril à
Septembre)et une saison pluvieuse (d'Octobre a Avril).
2.3.4. Relief et Sol
Le relief du sol est caractérisé par les
chaînes des montagnes de Mitwaba et de Kundelungu et le Plateau d'Upemba.
Le sol est sablonneux au Nord et argile sablonneux au Sud. Son sous-sol est
riche en minerais. Sa végétation dominante est la savane.
2.3.5. Hydrographie
L'hydrographie est constituéeprincipalement de deux
lacs principaux (Moëro et TShangalele) ainsi que des cours d'eau
principaux (Luapula, Lufira, Luvua) qui relient le lac Moëro au fleuve
Congo.
2.3.6. Population et Activités
La population est estimée a 5080192 habitants avec
comme ethnies et tribus dominantes : Lamba, Luba, Sanga, Bemba, Bakunda,
Balomotwa, Kaonde. Les principales activités sont la pêche, le
commerce, l'exploitation minière, et l'agriculture.
2.4. INFRASTRUCTURES DE
BASE
La province du Haut-Katanga entretient des relations
commerciales avec toutes ses provinces périphériques. Aussi,
compte tenu des réalités du pays, la voie routière
seprésente comme le moyen le plus important et le plus solliciter pour
les échanges commerciaux.
En règlegénérale, les infrastructures de
transports de cette province sont très utiles pour l'acheminement des
biens entre les centres de production et les centres de consommation. Les six
territoires du Haut-Katanga sont reliés en grande partie par les voies
routières.
Le réseau ferroviaire est l'un des plus
développé à travers le pays. Il sert
égalementà la desserte des produits commerciaux et au
déplacement des populations entre le Haut-Katanga et ses provinces
environnantes. Les réseaux routier et ferroviaire constituent une source
importante d'entrées des devises au trésor du gouvernement
provincial.
Le trafic ferroviaire s'est sensiblement améliorer
avec l'acquisition de nouvelles locomotives sur fonds propres du gouvernement
central. La cartographie infrastructurelle de cette province se présente
comme suite :
2.4.1. Sakania
? Routes nationales : 96 km asphaltées et 110 km
en terre (axe Tshisenda-Mokambo-Sakania) ;
? La majorité des routes sont en terre battue surtout
la RN1 ;
? 27 km Kasumbalesa-Lubumbashi en moyen état ;
? 69 km Mokambo-Chembe (frontière Zambienne) en bon
état ;
? le territoire de Sakania est aussi accessible par la
rivière Luapula.
Il est doté d'un aérodrome en bon état
permettant la mobilité des agents des
sociétésminières de la place. Cette voie d'accès
est purement locale et privée. Le territoire de Sakania dispose
égalementde quelques ponts et bacs dont certains sont en bon, en moyen
et en très mauvais état.
2.4.2. Kipushi
? 150 km de routes nationales traversent le territoire (RN1,
RN5 et RN37) dont 147,5 km en bon état ou asphaltées et 2,5 km en
mauvais état ;
? RN1 : Route Lubumbashi-Likasi : 25 km,
tronçon compris les villages KISWISHI et TUMBWE ;
? RN1 : Route Lubumbashi-Kasumbalesa : 35 km,
tronçon compris entre les villages MUNAMA et LUMATA ;
?RN5 : Route Kasenga ; 60 km, tronçon compris
entre le chef-lieu KIKANDA et la limite avec le territoire de Kasenga.
?RN37 : Route Lubumbashi-Kipushi ; 30 km ;
Le territoire comprend 1022 km de routes de desserte agricole
d'intérêtlocal ; les voies ferrées de longueur de 140
km avec 8 gares ferroviaires ayant une capacité mensuelle de 30.000
tonnes (avec la Gécamine).
2.4.3. Kasenga
Ce territoire est traversé par les routes nationales N
5 et N 35. Route nationale 5 : 64 km asphaltée en bon
état(entre Malambwe-Kasomeno) et 155 km en terre battue en moyen
état (entre Kasomeno-Mukobe).
Route nationale 35 : dont 76 km sur l'axe
Kasomeno-Kasenga est en terre battue en mauvais état. Cette route est
traversée par plusieurs cours d'eaux et vallées.
2.4.3. Kambove
Le territoire de Kambove compte 118,5 km de route nationale
asphaltée en bon état repartis en 2 tronçons de la RN1
(110km) reliant Likasi à Mulungwishi et de la RN38(8,5km) reliant Likasi
et Kambove.
Il compte également 25 km de route provinciale
asphaltée comprise entre Lwambo, Mitwaba et 169 km de route provinciale
en terre.
2.4.5. Mitwaba
Ce territoire est accessible par voie routière et par
voie aérienne (aérodromes). Il ne dispose pas de route
asphaltée et n'est pas traversée par une route nationale. Il
compte 1583 km de voiries en terre en mauvais état dont environ 1112 km
de routes de desserte agricole. Il y a 471 km de routes provinciales en terre
en mauvais état dont :
?247 km (Dikulwe-Kintya) : impraticable en saison
pluvieuse ;
?144 km (Kapango-Sampwe-Ninga) : impraticable même
pour les motocyclistes ;
?7 km (Milongwe-Mupanga) : en mauvais
état ;
?73 km (Kalera Gare-Kalupeta/Kabangu) ; impraticable en
saison pluvieuse.
2.4.6. Pweto
Toutes les voiries, les routes nationales et les routes
provinciales sont en terre dans le territoire de Pweto. Ce territoire compte
dans son ensemble 731 km des routes dont 312 km sont nationales et 419 km
provinciales.
L'état actuel de la route nationale N 5 sur le trajet
Pweto est en bon état entre 0 et 55 km et de 245 à312 km. Il est
en moyen état de 55 à 219 km et en mauvais état de 219
à 245 km.
2.5. SITUATION
ECONOMIQUE
Les diverses ressources de cette province constituent un
atout majeur pour son développementéconomique. Tous les
territoires de cette province regorgent des richesses considérables. Son
sous-sol compte comme richesses le cuivre, le Zinc, le manganèse, le
Cobalt, l'Or, etc. et attire les grandes
sociétésminièresà s'implanter sur son territoire.
Ces dernièrescréent de l'emploi et génèrent des
ressources considérablesà l'Etat.
La province du Haut-Katanga est de plus en plus un carrefour
de grandes entreprises minières avec comme conséquence
l'augmentation considérable de la population. Le sol du Haut-Katanga est
également riche et constitue ainsi une importante source de revenu pour
ses habitants. Les cultures vivrières y sont
pratiquéesgénéralement de manière artisanale et
sans le recours d'engrais chimiques. L'élevage, notamment celui des
boeufs, se pratique dans les plateaux de Kundelungu et dans bien d'autres
coins.
La pêche s'opère dans les lacs Luapula et
Moëro et dans d'autres rivières comme Kapolowe et Luvua. Le
territoire est riche également en réserves touristiques.
Ces sites touristiques constituent une des principales
sources de revenu de l'Etat. Parmi ces derniers, on dénombre les chutes
comme celles de Lofoï (la plus haute chute d'Afrique, abritée par
le Haut-Katanga, qui tombe d'une pente de 384m de hauteur) et celles de la
rivière Luapula dites « chutes de Johnson »
(proches de Kasenga, sur la Luapula qui forme une frontière naturelle
entre le Katanga et l'ex Rhodésie du Nord, entre les lacs Moëro et
Bangwelo).
On peut également citer le parc de Kundelungu
crée en 1970 qui s'étend sur 210.000ha et contient de nombreuses
espèces animales (Singes, Lions, Léopards, Antilopes et
Zèbres).46(*)
2.6. PRINCIPALES PRODUCTION
AGRICOLE
a. cultures vivrières
Au Haut-Katanga, les cultures vivrières couramment
pratiquées sont nombreuses, mais a titre illustratif, nous
retiendrons ; le manioc, le maïs, le haricot, le riz et l'arachide.
Le manioc vient en première position sur le plan
d'adhésion de la masse paysanne qui possède des bonnes
potentialités de conservation et d'utilisation facile sous forme frais
ou cossette, l'utilisation de manioc est pratique et facile.
Le maïs, il est l'aliment de base de la plupart de la
population de l'hinterland minier. Ce pendant la production provinciale ne
couvre pas la demande interne, pour ce faire la province recourt aux
importations aux pays du Sud tel que la Zambie, le Zimbabwe et l'Afrique du
Sud, etc.
Le haricot est cultiver dans toutes les entités
administratives, il occupe une place importante dans la production moyenne de
légumineux, après l'arachide. En ce qui concerne la culture du
riz, signalons que l'extension de cette spéculation prend d'ampleur dans
les districts du Haut-Katanga.
b. cultures industrielles
Les principales cultures industrielles pratiquées dans
la province, le tabac et le palmier à l'huile. De ces cultures seules le
tabac et le coton contribuaient de façon significative à la
production nationale.
Actuellement, les usines de tabac à Lubumbashi sont
fermées et en ce qui concerne le palmier à l'huile, la production
provinciale est faible.
c. Elevage
Dans la province, l'élevage se pratique dans tous les
districts pour les espèces suivants : Bovins, Porcins, Ovins,
Caprins et volailles. Les mauvaises conditions sanitaires et le manque d'un
programme de prévention des maladies limitent les performances de ces
secteurs.
d. Pêche
Le Haut-Katanga dispose des potentialités en
matière de pêches qui sont plus florissantes dans les lacs
naturels et artificiels.
2.7. SITUATION AGRICOLE AU
HAUT-KATANGA
2.7.1.Aperçu particulier sur la politique agricole
auKatanga47(*)
La politique agricole désigne l'ensemble des mesures,
décisions et actions délibérées de pouvoir public
prises ou menées en vue d'orienter les activités agricoles dans
un sens jugé souhaitable48(*).
Les immenses richesses minières au Katanga font souvent
perdre de vue le rôle que l'agriculture est appelée à jouer
dans la relance économique de cette province.
C'est ce qu'expliqué en partie le fait qu'en
dépit de ses énormes potentialités, le Katanga est encore
loin de satisfaire ses besoins en produits vivriers, l'enclavement du centre de
la province restreint l'accès aux infrastructures collectives, limite
les possibilités d'écoulement des surplus agricoles et constitue
un frein au développement économique.
Mais aujourd'hui le gouvernement provincial commence à
investir dans ce secteur agricole pour lutter contre la famine et la
malnutrition. Nous voyons les tracteurs et autres engins pour
réhabiliter les routes dans l'écoulement des produits agricole
vers le centre urbains.
Il est plus que temps d'étudier les possibilités
et les conditions de l'exploitation de potentialité agricole en vue d'un
développement harmonieux de la province du Katanga.
La politique agricole est profondément
influencée par les mutations de l'agriculture et doit être
complètement réorienté devant la transformation
psychologique du monde antérieur, les interventions de l'état
dans le monde agricole sont tout d'abord potentielles et limitées.
La politique agricole du Haut Katanga tourne autour des
stratégies ci-après49(*) :
vAugmenter la production pour garantir l'autosuffisance
alimentaire et promouvoir l'exportation de l'excèdent, réduire
les importations ;
vGénérer le revenu pour lutter contre la
pauvreté ;
vCréer les emplois ;
vRelancer les exportations ;
vContribué au PIB ;
vPromouvoir le travail agricole de la femme.
L'agriculture est libérale, l'état est
censé jouer un rôle normatif et doit encourager l'investissement
privé des tous les secteurs aux mêmes pieds
d'égalité, que chaque secteur prenne la part qui lui revient
selon les diagnostics de son avantage.
2.7.2. Les vocations agricoles du sol
Il est l'élément moteur pour qu'on parle
de l'agriculture jusqu'en 1982, les terres arables
inutiliséesreprésentent selon les estimations 5 millions à
1,4 milliards d'hectares dans le pays en développement.50(*)
Dans notre province, il existe un déséquilibre
entre la population et les réserves de terres comme nous les savons, le
climat et la végétation sont interdépendants avec le
sol.
2.7.3. Modes d'exploitation du sol
Tous les modes existent dans la province du Haut-Katanga.
C'est ainsi que l'on rencontre les régimes classiques et les
attributionscoutumières dans les concessions perpétuelles.
Les régimes des grandes sociétés
(concessions minières et pastorales). Les régimes d'usufruit,
métayage et le fermage se rencontrent sporadiquement.
2.7.4 Types d'agricultures
On distingue trois types d'agricultures pratiquées au
Haut-Katanga, l'agriculture :
a. Traditionnelle
b.Paysanne
c.Capitaliste
a. Agriculture Traditionnelle
Appelée encore agriculture itinérante, elle est
principalement vivrière et caractérisée par l'utilisation
des outils rudimentaires(houes et machettes) et recourt a des longues
jachères, les brûlis et la rotation de culture.
Ces techniques limitent la production, ce qui fait que toute
la population passe à l'autoconsommation.
b. Agriculture Paysanne
C'est une forme intermédiaire entre l'agriculture
traditionnelle et celle dite capitaliste. Dans ce type d'agriculture, on y
pratique certaines cultures dites d'exploitation. Il y a utilisation des
intrants améliores, tel que les semences et a l'heure actuelle, elle est
devenue mixte.
c. Agriculture Capitaliste
Elle est également agriculture moderne de plantation
d'exploitation. Elle fut a l'origine de l'oeuvre des colons, suite au
développementmonétaire et a l'essor démographique de
1905.
Elle a été créée par les
colonisateurs pour le développementéconomique. Elle est
caractérisée par l'utilisation de la main d'oeuvre salariale,
parfois permanente ou saisonnière.
Elle est souvent du type monoculture et intègre des
plantationsmécanisées et les moyens de transformation. Les
techniques qui sont modernes. La gestion est basée sur des informations
comptables, les capitaux investis sont souvent importants, des rendements
obtenus sont loin plus élevés que ceux enregistrés dans
les deux types précédents.
Ce type se base aussi sur des recherches scientifiques
surtout en matière agronomique. Elle utilise les intrants agricoles, les
engrains chimiques et les produits phytosanitaires. La quasi-totalité de
la production est commercialisé.
2.8. Missions de
l'agriculture
L'agriculture bien plus que les autres activités est
dépendantes de l'espace, elle occupe toujours une abondante main
d'oeuvre, elle participe au commerce régionale et internationale
(échange de produits agricoles et agroalimentaires).51(*)
Avec comme but principale chercher àrésoudre le
problème alimentaire de la population environnante et des environs, en
résolvant aussi quelques problèmes sociaux (emploi et autre).
2.8.1. Vulgarisation base du progrès
Pour que l'ignorance et la routine des paysans traditionnelles
ne constituent pas un obstacle insurmontable au progrès, il faut non
seulement investir des capitaux dans l'agriculture, mais mettre en place des
services de vulgarisation.
2.8.2 Village agricole de la province
Le village agricole est un projet du gouvernement provincial
qui encadre les paysans. Ces villages agricoles comptent plus ou moins 5.000
hectares et nous encadrons les bénéficiaires sur les 1000
hectares, explique le responsable de ce site. Dans le cadre de ce projet, le
gouvernement provincial du Haut-Katanga fournis des intrants aux paysans qui
par la suite, lui rétrocèdent entre 10 a 30 ? de leur
production.
Selon le responsable, cette politique agricole porte
déjà ses fruits « bien avant, les gens quittaient ici
pour aller loin et chercher le maïs, mais actuellement, nous recevons
même les gens de Kolwezi qui vienne acheter les maïs ici ; les
gens n'ont plus besoin d'aller chercher leur maïs en ville par ce qu'ils
ont leur maïs ici » affirmel'encadreur des paysans
Haut-Katangais.
Mangombo située sur la route de Likasi et Mwaïseni
sur la route de Kasumbalesa, sont deux autres villages agricoles
déjà opérationnels. L'exécutif provincial du
Haut-Katanga annonce pour bientôt la mise en place de ces projets dans
les territoires de Pweto et Kapolowe.
Au delà de l'exploitation agricole, le gouvernement
provincial s'atèleégalement a la transformation de maïs
sur place. Ainsi, il travaille en partenariat avec quelques minoteries se
trouvant àLubumbashi comme Go-Congo. L'objectif ultime du
gouvernementest de réduire au maximum la dépendance agricole et
l'importation surtout des maïs en provenance de la Zambie voire de
l'Afrique Du Sud, assurer l'autosuffisance alimentaire et devenir le grenier de
la République.
L'ambition du gouvernement provincial du Haut-Katanga aussi
noble soit elle, est butéeà quelques difficultés qui
sont :
Il faut rechercher a ce qu'il y ait la mécanisation de
l'agriculture par ce que nous avons vu que quand se fait a la main, certains
agriculteurs sont un peu plus lents et donc la mécanisation va permettre
la culture de plus d'hectares et réduire la dépendance, aussi
avoir plus des minoteries pour moudre ces maïs sans oublier les silos. Le
défiénergétique doit
égalementêtrerelevé pour permettre aux minoteries de
tourner en plein régime, chose qui n'est pas le cas actuellement.
CONCLUSION PARTIELLE
Au cours du deuxième chapitre, dans lequel nous avons
passé en revue les différents aspects de l'agriculture ce qui
nous a permis de contrôler notre vue d'ensemble sur les
possibilités agricoles de la province. Il faut s'efforcer de
remédier aux conditionsévolutivesdéfavorables par
l'adoption des techniques nouvelles par le perfectionnement des méthodes
d'exploitation des cultures intensives ou extensives. Mais comme le promoteur
du perfectionnement agricole sur des larges étendues cultivables pour
une populationclairsemée, visent essentiellement
àaméliorer les conditions vitales et humaines de ces
populations, il est indispensable que l'heureuse station agricole puisse
s'interpénétrer d'avantage.
Cette collaboration favorisera dans
l'intérêtgénéral l'orientation des
méthodes cultivables et l'augmentation du potentiel de production pour
uneautosuffisance alimentaire
CHAPITRE TROISIEME :
LA PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Ce chapitre est décomposé en deux sections. La
première est consacrée à la production agricole de
maïs et la seconde va s'axer sur la présentation et
interprétation des données.
SECTION 1 : PRODUCTION
AGRICOLE DE MAÏS
1.1.CONCEPTS SUR LA CULTUREDU MAÏS
La culture du maïs est une pratique saisonnière
des hommes ou des entreprises pour des usages multiples. Le maïs peut
subir une transformation en farine et aider à constituer un aliment pour
satisfaire les besoins humains ou de la société.
1.2.ORIGINE DU MAÏS
Le maïs est une plante tropicale de la famille des
graminées, constituant historique de l'alimentation de base des
civilisations d'Amérique centrale d'où la plante est originaire.
Du nom scientifique : « zea
mays » première céréale cultivée
dans le monde, devant le riz et le blé. Récolté en grain
ou avec toute la plante, le maïs est largement utilisé dans
l'alimentation animale et humaine, et pour des usages industriels.52(*)
1.2.1. Origine et domestication du
Maïs
L'histoire du maïs commence il y a 9000 ans dans une
haute vallée du Mexique, où s'écoule le fleuve Rio
Balsas. Une plante locale, la téosinte, est cultivée sur les
flancs de cette vallée par les premières civilisations
amérindiennes, à 1500 m d'altitude.
La téosinte est une plante adaptée au climat
tropical et humide de cette vallée. La plante porte plusieurs
épis composés chacun de quelques grains seulement. Les grains
récoltés sont alors broyés pour obtenir une farine qui est
consommée par les populations locales.
L'évolution de la téosinte, l'ancêtre du
maïs, s'est faite à la foi de manière naturelle par des
mutations génétiques, mais surtout par l'homme grâce
à la sélection massale.
En effet, cette période historique s'inscrite dans la
domestication des plantes : les agriculteurs amérindiens choisissent
volontairement les grains des meilleurs plantes pour les conserver et les
semer l'année suivante53(*).
1.2.2. Biologie et physiologie du
maïs
Le maïs est une plante herbacée annuelle de
hauteur variable et constituée d'une tige unique de gros
diamètre, constituée d'un empilement de noeuds et d'entre noeuds.
Au niveau de chaque noeud sont insérés une feuille et un bourgeon
auxiliaire. Nous retenons ce qui suit :
Chaque plante porte 15 et 20 feuilles, de 10cm de large et 1
mètre de long ;
? Taille : 1 à 3 mètres de haut ;
?Pérennité : plante annuelle ;
? Plante monoïque : les fleurs mâles et femelles
sont portées par la même plante ;
? Famille : poncées (graminées).54(*)
1.2.3. Les phases de développement du
maïs
Le cycle de développement du mais est relativement
court grâce à une photosynthèse spécifique qui lui
permet de très bien valoriser la lumière et la chaleur. Le
développement se réalise en trois phases bien distinctes,
définies par la formation d'un ou de plusieurs organes essentiels de la
plante :
? La phase végétative : la germination de la
graine ;
? La phase de reproduction : la formation et
développement des organes reproducteurs ;
? La phase de développement du maïs : le
développement de la graine et de maturation.
1.2.4. Climat
Le maïs aime les climats chauds : C'est une plante
tropicale. En SUISSE, il est cultivé sur le plateau jusqu' à
750mètres environ. Le maïs est grand consommateur d'eau. Il
consomme la moitié de l'eau dont il a besoin pour sa croissance durant
la période allant de trois semaines avant à trois semaines
après la floraison. Un manque d'eau à ce moment-là se
traduit par une chute de rendement.
1.2.5. Type du sol
Cette plante aime un sol profond, bien structuré, riche
en éléments nutritifs. Sa culture se pratique sur des limons
sablonneux régulièrement approvisionnés en eau.
1.2.6. Récolte
La récolte est déterminée par
l'état de maturité des épis, respectivement des grains.
Il est atteint lorsque la teneur en matière sèche des
épis se situe entre 50 et 60%. À ce stade, les nutriments
importants comme l'amidon ont atteint leur concentration maximale.55(*)
1.3. LES DIMENSIONS DE LA SECURITE ALIMENTAIRE
La définition actuelle de la sécurité
alimentaire permet de considérerdifférentes composantes
essentielles du concept. En effet la sécurité alimentaire suppose
entre autre la disponibilité de l'alimentation, son accessibilité
ainsi que sa stabilité.
a. La disponibilité de
l'alimentation
Elle suppose une adéquation entre offre et demande
alimentaire. La disponibilité alimentaire est assurée soit par la
production locale soit par les importations commerciales, soit par les aides
alimentaires. Ainsi les besoins alimentaires sont couverts tant du point de vue
quantitatif que qualitatif.
b. L'accessibilité de
l'alimentation
Cette dimension renvoie au pouvoir d'achat. En effet la
disponibilité peut être satisfaisante alors que certaines
personnes souffrent encore de la faim. Cela est dû au fait qu'elles ne
disposent pas de suffisamment de ressources pour produire ou acheter les
aliments dont ils ont besoin. Les individus peuvent accéder a
l'alimentation de plusieurs manières en disposant : de moyens de
production leur permettant de produire leur propre nourriture, de moyens
financiers ou autres qui permettent l'achat de nourriture, de
« droits » sur la nourriture (exemple de personnes trop
jeunes ou trop vieilles dont la nourriture est procurée par la famille
par les systèmes de sécuritéou par des programmes
alimentaires.
c. La stabilité de l'alimentation
La disponibilitédes ressources alimentaires de
même que leur accessibilité doivent
êtrepréservées de manière stable dans le temps. La
nourriture doit êtredisponible dans le temps (d'une période a une
autre) et dans l'espace (d'une région a une autre). Il faut donc une
prise en compte des conditions futures.
La sécurité alimentaire donc doit être
durable. Il s'agira d'accéderà la nourriture dans
l'immédiat et dans le futur. Ainsi, la disponibilité,
l'accessibilité et la stabilité sont les trois piliers
indispensables de la sécurité alimentaire.
1.4. LE
SYSTEME DE PRODUTION AGRICOLE
Un système de production regroupe l'ensemble des
élémentsmatérielset immatériels qui sont
nécessairesà la production de biens ou de services par une
entreprise.Selon la FAO, un système de production
agricole est la représentation qui s'approche de la
réalité dont nous disposons sur la manière de penser et de
décider des agriculteurs.
Le système de production d'une exploitation se
définit par la combinaison (la nature et les proportions) de ses
activités productives et de ses moyens de productions56(*)
Les systèmes de production doivent faire face à
un enjeu majeur : la notion de durabilité des
systèmes d'exploitation. Considérer l'agriculture comme un
système implique d'intégrer les dimensions biologiques,
physiques, ainsi que les aspects socio-économiques au niveau de
l'exploitation agricole.
En agriculture, les facteurs de production agricole sont les
inputs utilisés dans le processus de production agricole. Ceux-ci sont
souvent classés en grandes catégories telles que la terre, le
travail, et le capital.
La terre : La terre est un facteur de
production important pour la pratique de l'activitéagricole. Elle joue
un rôle particulier dans l'activité agricole. Les techniques
agricoles exigent d'êtredéveloppées sur des grandes
étendues de terre. Par ailleurs, l'abondance ou non des terres peut
justifier le système de production. Ainsi, dans les zonesoù le
facteur terre est limitée, l'activité sera plus intense en
capital ou en travail. Contrairement aux zones dans lesquelles ce facteur est
abondant ou l'activité sera extensive.
Le travail : Le facteur travail est
crucial pour toutes les exploitations. Sa mesure est primordiale pour
évaluerla contribution des hommes et des femmes, d'autant que sa
répartitionest extrêmementsexuée. De plus, la
spécificité des exploitations donne lieu à des
donnéesdifférentes sur l'emploi et la main-d'oeuvre. Les
entreprises fonctionnent sur une logique de profit et la réalisationde
leurs activitésdépendde la main-d'oeuvre embauchée. Par
contre, pour les petites exploitations, la logique d'utilisation des
ressources, principalement humaines, est liéeà l'autosuffisance
et/ou parfois a des transferts agricoles ou non-agricoles.
Par ailleurs, l'activitésaisonnière du secteur
agricole, hétérogène et complexe, conduit à une
occupation temporaire variable dans le temps et dans l'espace. C'est ainsi
qu'autant les informations sur la main-d'oeuvre agricole que le processus de
leur obtention seraparticulierà chaque type d'exploitation.
Le travail est défini comme étant un ensemble
des activités économiques, intellectuelles et manuelles
organisées et coordonnées des hommes aidés ou non par des
machines en vue de produire ou de contribuer à produire des biens et des
services économiques, c'est-à-dire des valeurs d'usage ou
d'utilité répondant aux besoins des hommes et en contrepartie
duquel le travailleur perçoit une rémunération.
Le capital : Le capital est un facteur
de production qui représente l'ensemble des biens et services
nécessairesà la production ou encore c'est une richesse
utilisée pour réaliser une production. Différents types de
capital sont utilisés pour la production agricole. Il s'agit des
investissements (machines, terrassement, barrage etc.), des engrais chimiques,
des insecticides, des herbicides, des fongicides etc. On parle ainsi de capital
physique pour désigner les facteurs de production qui sont
eux-mêmes des produits.
SECTION 2 : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
DONNEES
Ce travail met l'accent sur la situation alimentaire de la
population Haut-Katangaise et en dehors de toutes les théories
présentées ci-haut, il est impérieux pour nous de vous
présenter les données chiffrées qui vous donneront une
image concrète des réalités alimentaires de la province.
Ces données sont les fruits de très bonnes
sources viables et notre source principale était le ministère de
l'agriculture qui nous a fourni les données relatives à cette
étude chiffrées ci-dessous présentées sous forme
des tableaux.
Tableau n°01 : Evolution Démographique du Haut-Katanga
|
TERRITOIRES
|
SUPERFICIE
|
POPULATION 2015
|
MENAGES AGRICOLES
|
Hommes
|
Femmes
|
Enfants
|
Total
|
KAMBOVE
|
22466
|
80413
|
81890
|
206567
|
368870
|
55344
|
KASENGA
|
26676
|
77340
|
78759
|
198672
|
354771
|
53230
|
KIPUSHI
|
12059
|
62486
|
63633
|
160515
|
286634
|
43007
|
MITWABA
|
25676
|
58901
|
59982
|
151306
|
270189
|
40539
|
PWETO
|
22673
|
87585
|
89192
|
224987
|
401764
|
60280
|
SAKANIA
|
21675
|
52756
|
53723
|
135518
|
241997
|
36305
|
LIKASI
|
235
|
79805
|
81270
|
205003
|
366078
|
6428
|
LUBUMBASHI
|
747
|
415226
|
422846
|
1066636
|
1904708
|
63185
|
TOTAUX
|
132207
|
914512
|
931295
|
2349204
|
4195011
|
358318
|
|
TERRITOIRES
|
SUPERFICIE
|
POPULATION 2016
|
MENAGES AGRICOLES
|
Hommes
|
Femmes
|
Enfants
|
Total
|
KAMBOVE
|
22466
|
83389
|
84920
|
214210
|
382519
|
55320
|
KASENGA
|
26676
|
80202
|
81674
|
206023
|
367899
|
53335
|
KIPUSHI
|
12059
|
64798
|
65988
|
166455
|
297241
|
43438
|
MITWABA
|
25676
|
61081
|
62202
|
156905
|
280188
|
40742
|
PWETO
|
22673
|
90826
|
92492
|
233312
|
416630
|
60520
|
SAKANIA
|
21675
|
54708
|
55711
|
140533
|
250952
|
36759
|
LIKASI
|
235
|
82758
|
84277
|
212589
|
379624
|
6748
|
LUBUMBASHI
|
747
|
430590
|
438492
|
1106102
|
1975184
|
63817
|
TOTAUX
|
132207
|
948352
|
965756
|
2436129
|
4350237
|
360679
|
|
TERRITOIRES
|
SUPERFICIE
|
POPULATION 2017
|
MENAGES AGRICOLES
|
Hommes
|
Femmes
|
Enfants
|
Total
|
KAMBOVE
|
22466
|
83723
|
88317
|
222779
|
394819
|
55044
|
KASENGA
|
26676
|
83411
|
84941
|
214264
|
382616
|
53390
|
KIPUSHI
|
12059
|
67390
|
68628
|
173114
|
309132
|
43610
|
MITWABA
|
25676
|
63525
|
64691
|
163182
|
291398
|
41252
|
PWETO
|
22673
|
94460
|
96192
|
242645
|
433297
|
60492
|
SAKANIA
|
21675
|
56897
|
57940
|
146155
|
260992
|
36764
|
LIKASI
|
235
|
86069
|
87649
|
221093
|
394811
|
6721
|
LUBUMBASHI
|
747
|
447814
|
456032
|
1150347
|
2054193
|
63561
|
TOTAUX
|
132207
|
983289
|
1004390
|
2533579
|
4521258
|
360834
|
|
TERRITOIRES
|
SUPERFICIE
|
POPULATION 2018
|
MENAGES AGRICOLES
|
Hommes
|
Femmes
|
Enfants
|
Total
|
KAMBOVE
|
22466
|
86905
|
91674
|
231245
|
409824
|
55001
|
KASENGA
|
26676
|
86581
|
88169
|
222407
|
397157
|
53406
|
KIPUSHI
|
12059
|
69951
|
71236
|
179693
|
320880
|
43625
|
MITWABA
|
25676
|
65939
|
67150
|
169383
|
302472
|
41322
|
PWETO
|
22673
|
98050
|
99848
|
251866
|
449764
|
60457
|
SAKANIA
|
21675
|
59060
|
60142
|
151709
|
270911
|
36791
|
LIKASI
|
235
|
89340
|
90980
|
229495
|
409815
|
6745
|
LUBUMBASHI
|
747
|
464831
|
473362
|
1194061
|
2132254
|
62928
|
TOTAUX
|
132207
|
1020657
|
1042561
|
2629859
|
4693077
|
360275
|
|
TERRITOIRES
|
SUPERFICIE
|
POPULATION 2019
|
MENAGES
AGICOLES
|
Hommes
|
Femmes
|
Enfants
|
Total
|
KAMBOVE
|
22466
|
90087
|
95031
|
239711
|
424829
|
54958
|
KASENGA
|
26676
|
89751
|
91397
|
230550
|
411698
|
53422
|
KIPUSHI
|
12059
|
72512
|
73844
|
186272
|
332628
|
43640
|
MITWABA
|
25676
|
68353
|
69619
|
175584
|
313556
|
41322
|
PWETO
|
22673
|
101640
|
103504
|
261087
|
466231
|
60422
|
SAKANIA
|
21675
|
61223
|
62344
|
157263
|
280830
|
36818
|
LIKASI
|
235
|
92611
|
94311
|
237897
|
424819
|
6769
|
LUBUMBASHI
|
747
|
481848
|
490692
|
1237775
|
2210315
|
62295
|
TOTAUX
|
132207
|
1058025
|
1080742
|
2726139
|
4864906
|
359646
|
Source : Ministère de l'agriculture
Haut-Katanga
Interprétation du tableau sur base del'évolution
démographique de la population Haut-Katangaise nous constatons
annéeaprèsannée, il y a une augmentation de la population
mais curieusementnous constatons une régression des ménages
agricoles. A titre exemplatif dans la ville de Lubumbashi. En 2015 le nombre
total de la population était de 1904708 et les ménages agricoles
étaient de 63185; en 2016 La population était de 1975184 et les
ménages étaient de 63817; en 2017 La population était de
2054193 et les ménages de 63561; Et en 2018 le nombre total de la
population était de 2132254 et celui des ménages agricoles 62928,
en 2019 le nombre total était 2210315 et les ménages62295.
Tableau n°02 : l'exemple de la croissance
démographique et la régression des ménages
agricoles ; cas de la ville LUBUMBASHI
ANNEES
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
Nbre tot de la pop
|
1904708
|
1975184
|
2054193
|
2132254
|
2210315
|
Nbre tot de men . agr
|
63185
|
63817
|
63561
|
62928
|
62295
|
Source : nous même sur base du tableau
précédent
Nous rencontrons plus ce phénomènedans la plus
part de pays en développementoù la population a un regard
particulier de négativisme sur l'activité agricole ainsi que sur
l'agriculture bien que celle-ci le pratique tout en pensant que l'agriculture
c'est une affaire des gens pauvres, sans valeurs,qui ne savent pas lire ni
écrire, tout en oubliant que nous devons notre existence de la nature.
La diminution des ménages agricoles a un effet négatif sur la
production. De même pour l'ensemble de la population qui connait une
croissance démographique plus rapide que les ménages
agricoles.
Tableau n°03 : tableau de synthèse de
l'évolution démographique du Haut-Katanga
ANNEES
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
Nbre tot de la pop
|
4195011
|
4350237
|
4521258
|
4693077
|
4864906
|
Nbre tot de men . agr
|
358318
|
360679
|
360834
|
360275
|
359646
|
Source : nous-même sur base du tableau
n°01
Une droite croissante d'une population à un rythme
incontrôlable, cela n'a pas d'influence sur l'évolution des
ménagesagricoles qui, nous pensons à ce niveau que cette
évolution dépend deux facteurs :
Facteurs économiques :il y a
manque des moyens nécessaires pour se lancer dans l'exploitation (faible
capacité ou manque total de capacité de réunir tous les
facteurs de production : le capital et le travail) ;
Facteurs psychologiques :
dans la plupart de pays en développement comme le notre, la
population a un regard particulier tendant toujours dans un sens négatif
sur l'agriculture ; tout en réduisant l'agriculture pour des gens
considérés comme sans valeur. Cette prétention s'est
encrée dans leurs esprits ; ce qui va demander au gouvernement,
centres de formation et aux personnes ayant une connaissance en la
matière d'orienter de prime à bord leurs actions, leurs
formations et leur savoir vers l'appel à la conscience et non vers les
connaissances théoriques illusoires.
L'allure décroissante de la courbe des ménages
(figure 04) peut se justifier par Ces deux facteurs évoqués.
Tableau n°04 : Production locale de Maïs
Grains par territoire
TERRITOIRE DE KAMBOVE
|
|
|
|
|
Ecarts2015-2016
|
|
|
Ecarts 2017-2018
|
|
Ecarts2018-2019
|
Années
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
Planteurs
|
88779
|
88589
|
-190
|
89945
|
89891
|
-54
|
90003
|
112
|
Superf(Ha)
|
50955
|
50900
|
-55
|
51086
|
50997
|
-89
|
50117
|
-880
|
Prod(T)
|
42057
|
41027
|
-1030
|
42599
|
43008
|
409
|
42012
|
-996
|
Rend(T)
|
0,825
|
0,81
|
-0,015
|
0,791
|
0,788
|
-0,003
|
0,766
|
-0,0022
|
Prod c(T)
|
7021
|
4469
|
-2552
|
8257
|
7996
|
-261
|
6775
|
-1221
|
TERRITOIRE DE KASENGA
|
|
|
|
Ecarts 2015-2016
|
|
Ecarts 2017-2018
|
|
Ecarts 2018-
2019
|
Années
|
2015
|
2016
|
|
2017
|
2018
|
|
2019
|
Planteurs
|
44687
|
48602
|
3915
|
50400
|
52164
|
1764
|
54210
|
2046
|
superf(Ha)
|
31281
|
34067
|
2786
|
33111
|
34521
|
1410
|
35332
|
811
|
Prod(T)
|
16765
|
32801
|
16036
|
17002
|
18007
|
1005
|
19442
|
1435
|
Rend(T)
|
0,536
|
0,963
|
0,427
|
0,513
|
0,522
|
0,009
|
0,533
|
0,011
|
Prod c(T)
|
258
|
370
|
112
|
421
|
535
|
114
|
623
|
88
|
TERRITOIRE DE KIPUSHI
|
|
|
|
Ecarts 2015-2016
|
|
Ecarts 2017-2018
|
|
Ecarts 2018-
|
Années
|
2015
|
2016
|
|
2017
|
2018
|
2019
|
Planteurs
|
39500
|
40685
|
1185
|
42232
|
43711
|
1479
|
44324
|
613
|
superf(Ha)
|
7789
|
8023
|
234
|
8051
|
7906
|
-145
|
8121
|
215
|
Prod(T)
|
4959
|
5108
|
149
|
5235
|
5287
|
52
|
5302
|
15
|
Rend(T)
|
0,637
|
0,637
|
0
|
0,65
|
0,669
|
0,019
|
0,671
|
0,002
|
Prod c(T)
|
3719
|
3883
|
163
|
2583
|
2801
|
218
|
2970
|
169
|
TERRITOIRE DE MITWABA
|
|
|
|
Ecarts 2015-2016
|
|
Ecarts 2017-2018
|
|
Ecarts 2018-2019
|
Années
|
2015
|
2016
|
|
2017
|
2018
|
|
2019
|
Planteurs
|
29500
|
44250
|
14750
|
45888
|
47403
|
1515
|
49101
|
1698
|
superf(Ha)
|
15430
|
32486
|
17056
|
34400
|
37525
|
3125
|
38561
|
1036
|
Prod(T)
|
17336
|
24183
|
6847
|
23838
|
20890
|
-2948
|
17982
|
-2908
|
Rend(T)
|
1,124
|
0,744
|
-0,379
|
0,693
|
0,557
|
-0,136
|
0,550
|
-0,007
|
Prod c(T)
|
9464
|
15872
|
6408
|
13312
|
12241
|
-1071
|
11332
|
-909
|
TERRITOIRE DE PWETO
|
|
|
|
Ecarts 2015-2016
|
|
Ecarts 2017-2018
|
|
Ecarts 2018-2019
|
Années
|
2015
|
2016
|
|
2017
|
2018
|
2019
|
Planteurs
|
76480
|
80905
|
4425
|
83980
|
86920
|
2940
|
89542
|
2622
|
superf(Ha)
|
42951
|
45008
|
2057
|
44512
|
44983
|
471
|
44339
|
-644
|
Prod(T)
|
46191
|
47148
|
957
|
47725
|
48007
|
282
|
49123
|
1116
|
Rend(T)
|
1,075
|
1,048
|
-0,028
|
1,072
|
1,067
|
-0,005
|
1,058
|
-0,009
|
Prod c(T)
|
1661
|
16893
|
15232
|
18200
|
20117
|
1917
|
20010
|
-107
|
TERRITOIRE DE SAKANIA
|
|
|
|
Ecarts 2015-2016
|
|
Ecarts 2017-2018
|
|
Ecarts 2018-2019
|
Années
|
2015
|
2016
|
|
2017
|
2018
|
2019
|
Planteurs
|
23279
|
24210
|
931
|
24314
|
23605
|
709
|
24671
|
1066
|
superf(Ha)
|
15952
|
16590
|
638
|
16994
|
17081
|
87
|
18035
|
954
|
Prod(T)
|
13195
|
13723
|
528
|
13722
|
14002
|
280
|
14025
|
23
|
Rend(T)
|
0,827
|
0,827
|
0
|
0,807
|
0,82
|
0,013
|
0,831
|
0,011
|
Prod c(T)
|
19
|
20
|
1
|
34
|
40
|
6
|
49
|
9
|
LIKASI
|
|
|
|
Ecarts 2015-2016
|
|
Ecarts 2017-2018
|
|
Ecarts 2018-2019
|
Années
|
2015
|
2016
|
|
2017
|
2018
|
2019
|
Planteurs
|
15297
|
1070
|
-14858
|
1110
|
1152
|
42
|
1130
|
-22
|
superf(Ha)
|
3623
|
1505
|
-2119
|
2587
|
1987
|
-600
|
1545
|
-442
|
Prod(T)
|
9890
|
2237
|
-7653
|
5420
|
4158
|
-1262
|
3295
|
-863
|
Rend(T)
|
2,73
|
1,486
|
-1,243
|
2,095
|
2,093
|
-0,002
|
2,040
|
-0,053
|
Prod c(T)
|
0
|
1070
|
1070
|
1247
|
1059
|
-188
|
1160
|
101
|
LUBUMBASHI
|
|
|
|
Ecarts 2015-2016
|
|
Ecarts 2017-2018
|
|
Ecarts 2018-2019
|
Années
|
2015
|
2016
|
|
2017
|
2018
|
2019
|
Planteurs
|
5520
|
6970
|
1450
|
7214
|
7073
|
-141
|
7112
|
39
|
superf(Ha)
|
7198
|
6640
|
-558
|
7589
|
7324
|
-265
|
7245
|
-79
|
Prod(T)
|
5119
|
5225
|
106
|
7024
|
6997
|
-24
|
6679
|
-318
|
Rend(T)
|
0,711
|
0,787
|
0,076
|
0,926
|
0,955
|
0,029
|
0,979
|
0,024
|
Prod c(T)
|
0
|
0
|
0
|
231
|
520
|
289
|
630
|
110
|
Source : ministère de
l'agriculture.
Tableau n°05 : l'évolution de la
production locale de maïs et de la quantité en tonne vendue
|
2015
|
|
KAMBOVE
|
KASENGA
|
KIPUSHI
|
MITWABA
|
PWETO
|
SAKANIA
|
LIKASI
|
LUBUMBASHI
|
Qté produite
|
42057
|
16765
|
4959
|
17336
|
46191
|
13195
|
9890
|
5119
|
Qté vendue
|
7021
|
258
|
3719
|
9464
|
1661
|
19
|
0
|
0
|
|
2016
|
|
KAMBOVE
|
KASENGA
|
KIPUSHI
|
MITWABA
|
PWETO
|
SAKANIA
|
LIKASI
|
LUBUMBASHI
|
Qté produite
|
41027
|
32802
|
5108
|
24183
|
47148
|
13723
|
2237
|
5225
|
Qté vendue
|
4469
|
370
|
3883
|
15872
|
16893
|
20
|
1070
|
0
|
|
2017
|
|
KAMBOVE
|
KASENGA
|
KIPUSHI
|
MITWABA
|
PWETO
|
SAKANIA
|
LIKASI
|
LUBUMBASHI
|
sQté produite
|
42599
|
17002
|
5235
|
23838
|
47725
|
13722
|
5420
|
7024
|
Qté vendue
|
8257
|
421
|
2583
|
13312
|
18200
|
34
|
1247
|
231
|
|
2018
|
|
KAMBOVE
|
KASENGA
|
KIPUSHI
|
MITWABA
|
PWETO
|
SAKANIA
|
LIKASI
|
LUBUMBASHI
|
Qté produite
|
43008
|
18007
|
5287
|
20890
|
48007
|
14002
|
4158
|
6997
|
Qté vendue
|
7996
|
535
|
2801
|
12241
|
20117
|
40
|
1059
|
520
|
|
2019
|
|
KAMBOVE
|
KASENGA
|
KIPUSHI
|
MITWABA
|
PWETO
|
SAKANIA
|
LIKASI
|
LUBUMBASHI
|
2Qté produite
|
42012
|
19442
|
5302
|
17982
|
49123
|
14025
|
3295
|
6679
|
Qté vendue
|
6775
|
623
|
2970
|
11332
|
20010
|
49
|
1160
|
630
|
Source : nous même sur base du tableau
précédent
Nous voulons déterminer l'offre totale par
année, en déduisant le tableau n° 04. L'offre alimentaire
sera déterminée localement non pas en quantité totale
produite mais en quantité mise à la disposition du
marché ; c'est-à-dire la quantité vendue. Ceci va
nous aider une fois de plus à déduire le tableau
précédent en ces termes :
Tableau n°06 : Evolution de l'offre sur le
marché sans tenir compte des importations
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
|
KAMBOVE
|
7021
|
4469
|
8257
|
7996
|
6775
|
KASENGA
|
258
|
370
|
421
|
535
|
623
|
KIPUSHI
|
3719
|
3883
|
2583
|
2801
|
2970
|
MITWABA
|
9464
|
15872
|
13312
|
12241
|
11332
|
PWETO
|
1661
|
16893
|
18200
|
20117
|
20010
|
SAKANIA
|
19
|
20
|
34
|
40
|
49
|
LIKASI
|
0
|
1070
|
1247
|
1059
|
1160
|
LUBUMBASHI
|
0
|
0
|
231
|
520
|
630
|
Total
|
22142
|
42577
|
44285
|
45309
|
43549
|
Source : nous-même sur base du tableau
n°05
Tableau n°07: Evolution des importations de Farine de
Maïs et de Maïs Grains (en tonnes)
Années
Produits
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
Farine de maïs
|
21810,320
|
11327,765
|
29178,29
|
28116,65
|
27215,70
|
Maïs grains
|
878
|
2376,4
|
3801,5
|
2856,3
|
4015,6
|
Source : nous-même sur base des
données recueillies auprès du ministère de
l'agriculture
2. DETERMINATION DE L'OFFRE ET DE LA DEMANDE DE MAÏS
AU HAUT-KATANGA
L'offre et de la demande des produits agricoles a une
rigidité et présente une particularité par rapport
à celle des autres biens.
2.1. Détermination de l'offre
Pour ce qui est de l'offre de maïs dans le cas
présent est constituée de l'ensemble de la production locale de
maïs grains et de quantités importées de farine de maïs
et de maïs grains mais ce qui est de la production locale, seule la
quantité mise sur le marché sera prise en compte. A noter que
toutes ces quantités sont exprimées en tonne comme unité
de mesure.
Tableau n°08 : évolution de l'offre sur
le marché
ANNES
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
Qtés import
|
farine
|
21810,32
|
11327,765
|
29178,29
|
28116,65
|
27215,70
|
grains
|
878
|
2376,4
|
3801,5
|
2856,3
|
4015,6
|
Qtés Prod et v loc
|
22142
|
42577
|
44285
|
45309
|
43549
|
Pour la raison rendre notre interprétation plus simple
et dans le souci de nous faciliter dans les calculs, nous allons condenser la
production locale et les importations sans tenir compte de grains ou de
farine.
|
Totale Qté Offerte
|
44830,32
|
56281,165
|
77264,79
|
73425,65
|
74780,3
|
Source : nous-même sur base du tableau
n° 06 et tableau n°07
2.2.
Détermination de la demande
Tableau n°09 : les besoins alimentaires
journaliers par catégories des personnes Quantité Des Produits
Alimentaires à Consommer journalièrement
BESOINS ALIMENTAIRES JOURNALIERS SELON LES NORMES DE
LA F.A.O en grammes
|
CATEGORIE
|
Qté Maïs
|
Qté Viande
|
Qté Lipide
|
HAV
|
600
|
200
|
70
|
Vieux de + 65 ans
|
300
|
100
|
35
|
Femmes
|
450
|
150
|
52,5
|
Enfants
|
300
|
100
|
35
|
Source : le ministère de l'agriculture
Notre travail porte sur la situation alimentaire de la
population Haut-Katangaise par rapport à la production et la
consommation annuelle de Maïs, ce qui va nous permettre de déduire
le tableau ci-haut de la manière suivante :
Sachant que 1Kg=1000grammes,
1gramme= Kg = > 1tonne=1000kg,
1kg= = > 1gramme= =0,000001tonne
Tous ceux-ci, il est juste question pour nous faciliter la
tâche lors des calculs entre la demande et de l'offre.
Après avoir converti les grammes en tonne, nous allons
le multiplier par 365jours pour trouver la quantité annuelle par
catégorie des personnes.
Tableau n°10 : Quantité de maïs
à consommer pour se maintenir en bonne santé par année
Catégorie
|
HAV
|
Vieux+65ans
|
Femmes
|
Enfants
|
Qté en tonne
|
0,219
|
0,1095
|
0,16425
|
0,1095
|
Source : nous-mêmes sur base du tableau
n°09
La Demande s'exprime par la quantité à consommer
par personne en rapport avec le nombre total de la population ; et les
deux sont répartis par âge et par sexe. Mais de ce qui concerne
les Hommes Actifs Valides (HAV) et les vieux de plus de 65 ans, nous allons
chercher une quantité moyenne à consommer.
Qté moyenne par hommes= =0,16425tonnes/an
La demande est présentée de la manière
suivante :
Tableau n°11 : les demandes annuelles de
maïs
2015
|
|
|
Hommes
|
Femmes
|
Enfants
|
Demande totale
|
Pop
|
914512
|
931295
|
2349204
|
Besoins
|
0,16425
|
0,16425
|
0,1095
|
Demande
|
150208,6
|
152965,2
|
257237,8
|
560411,6
|
2016
|
|
|
Hommes
|
Femmes
|
Enfants
|
Demande totale
|
Pop
|
948352
|
965756
|
2436129
|
Besoins
|
0,16425
|
0,16425
|
0,1095
|
Demande
|
155766,8
|
158625,4
|
266756,1
|
581148,3
|
2017
|
|
|
Hommes
|
Femmes
|
Enfants
|
Demande totale
|
Pop
|
983289
|
1004390
|
2533579
|
Besoins
|
0,16425
|
0,16425
|
0,1095
|
Demande
|
161505,2
|
164971,1
|
277426,9
|
603903,2
|
2018
|
|
|
Hommes
|
Femmes
|
Enfants
|
Demande totale
|
Pop
|
1020657
|
1042561
|
2629859
|
Besoins
|
0,16425
|
0,16425
|
0,1095
|
Demande
|
167642,9
|
171240,6
|
287969,6
|
626853,1
|
2019
|
|
|
Hommes
|
Femmes
|
Enfants
|
Demande totale
|
Pop
|
1058025
|
1080742
|
2726139
|
Besoins
|
0,16425
|
0,16425
|
0,1095
|
Demande
|
173780,6
|
177511,9
|
298512,2
|
649804,7
|
Source : nous-mêmes sur base de
données présentées dans le tableau n°01 et tableau
n°10.
La ligne « Demande » est trouvée en
prenant la ligne « population » multipliée par la
ligne « Besoins ».
La demande est déterminée en ce que devrait
consommer une personne pour se maintenir en bonne santé. Donc les
quantités demandées et offertes se présentent de la
manière que voici :
Tableau n°12 : Quantités annuelles de
l'offre et de la demande
|
2015
|
|
2016
|
|
2017
|
|
2018
|
|
2019
|
|
Ecart
|
Ecart
|
Ecart
|
Ecart
|
Qté totale Demandée
|
560411,6
|
20736,7
|
581148,3
|
22754,9
|
603903,2
|
22949,9
|
626853,1
|
22951,6
|
649804,7
|
Qté totale Offerte
|
44830,32
|
11450,845
|
56281,165
|
20983,625
|
77264,79
|
-3839,14
|
73425,65
|
1354,65
|
74780,3
|
Source : nous-mêmes sur base du tableau
En observant les quantités offertes et quantités
demandées, la province du Haut-Katanga est loin d'être
indépendant et de s'auto-suffire. Elle présente encore des
besoins alimentaires énormes qui se traduisent en un déficit
alimentaire qui, lorsqu'il se généralise au niveau d'un pays,
constitue la cause principale des famines, capables d'entraîner à
court terme la mort de plusieurs personnes surtout dans les pays du sud.
Tableau n°13 : les besoins ou déficits
alimentaires du Haut-Katanga de 2015-2019
Périodes
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
Qté totale Demandée
|
560411,6
|
581148,3
|
603903,2
|
626853,1
|
649804,7
|
Qté totale Offerte
|
44830,32
|
56281,165
|
77264,79
|
73425,65
|
74780,3
|
Besoins Alimentaires
|
515581,28
|
524867,135
|
526638,41
|
553427,45
|
575024,40
|
L'offre est très loin de faire face même à la
moitié de la demande. D'autant plus que l'offre s'éloigne de la
demande et se rapproche beaucoup de zéro, plus le déficit
s'accroit et en conséquence, c'est la malnutrition qui s'en suit avec
une forte pression sur la population. La demande est extrêmement plus
supérieure à l'offre. Au regard de tous ceux qui
précède il nous revient de dire que la politique publique
utilisée dans le Haut-Katanga dans le secteur agricole
c'est-à-dire la politique de la sécurité alimentaire n'a
pas permit de lutter contre la dépendance alimentaire de la province.
RECOMMANDATIONS ET
SUGGESTIONS
Eu égard a ce qui précède, voici la
synthèse de nos principales recommandations pour le développement
agricole de la province et pour tout le pays ;
Le gouvernement Congolais doit subventionner le secteur
primaire tout en l'octroyant des mécanismes nécessaires afin de
lutter contre les importations massives des produits de première
nécessitée, d'accroitre la production locale.
L'Etat doit aménager les routes les routes de dessertes
agricole afin d'encourager les producteurs qui ne savent pas atteindre les
grands centres de consommation ;
L'Etat doit avoir la volonté politique, la prise de
conscience et une bonne suivie pour accompagner les mesures prise afin
d'aboutir au développement agricole ;
L'Etat doit chercher par ce qu'on appelle le
développement rural intégré, à améliorer les
conditions de vie dans les campagnes pour fariner l'exode rural qui est un
fléau du développement agricole.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce travail, il nous revient la tache de
présenter les grandes lignes qui présente notre sujet
intitulé « Politiques publiques et lutte contre la
dépendance alimentaire dans la province du Haut-Katanga ».
Dont le champ d'investigation ciblée est la province du Haut-Katanga de
2015 à 2019.
Il a été question de savoir si les mesures
prise par le gouvernement provincial permettent des couvrires les besoins
alimentaires locaux en fin de lutter contre la dépendance
alimentaire.
Nous avions pour interrogations deux questions qui ont
constitué notre problématique. La première était de
savoir quelle est la politique publique appliquée dans le secteur
agricole, et la seconde cherchait à savoir cette politique publique
permet elle de lutter contre la dépendance alimentaire.
Comme hypothèse, nous avons dit que : En
dépit de l'existence immémoriale de l'agriculture et des
interventions gouvernementales dans ce secteur, il n'existe pas de consensus
similaire sur la substance de la politique agricole. Partout dans le monde la
conception de la nature de la politique agricole est en pleine
évolution. De ce fait, la politique publique appliquée dans le
secteur agricole est la politique de la sécurité alimentaire.
Cette politique publique n'a pas permit de lutter contre la
dépendance alimentaire dans la province du Haut-Katanga.
Au regard a tout ce qui précède, nous sommes
arrivées à conclure ce qui suit par de méthodes telles
que :
La méthode historique employée pour constituer
l'histoire et conduit a une explication de causes aux faits de leur ordre
chronologique nous a permit de voir l'allure évolutive du secteur
agricole passé afin d'envisager l'amélioration des
stratégies applicables dans le secteur.
Aussi celle dite inductive, par elle a fin de comprendre les
actions du gouvernement provincial dans le secteur agricole et de pouvoir
généralisée cela dans le pays.
La présente dissertation s'est articulée autour
a l'exception de l'introduction et de la conclusion, le premier chapitre a
été consacré sur les généralités du
sujet. Il a était question des trois sections à savoir les
définitions de concept de basse, le cadre théorique d'analyse de
sécurité alimentaire et le cadre théorique d'analyse de
politique agricole.
Le second chapitre quant à lui porté sur la
présentation de l'économie de la province du Haut-Katanga. En
fin, le troisième qui a chevé sur la présentation et
interprétation des résultats. Ses résultats nous ont
conduits à confirmer nos hypothèses.
Voilà en gros ce qu'a été l'essentielle
de notre travail. Cependant, étant donné que le domaine
abordé dans cette étude, est très vaste, nous ne
prétendons pas avoir épuisé toutes les matières, et
cela ne veut pas dire que nous sommes le premier à aborder ni moins le
dernier à aborder voila nous laissons une porte ouverte a tout chercheur
qui est intéresse néanmoins, les quelques aspects abordés
et nos suggestions peuvent contribuer de manière non négligeable
dans la recherche de solutions aux problèmes.
Comme toute oeuvre humaine, tout travail scientifique n'est
manque pas d'imperfection, nous demanderons votre indulgence, vos remarques,
critiques et suggestions seront les bienvenus et seront en
considération.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Amartya SEN (1981), poverty and famines ; an Essay on
entitlemend and De privation, clarendon presse, oxford
2. Duverger M, la sociologie de la politique, Ed Dalloz, Paris
1968, p.12
3. De Nemours Pierre Samuel DUPONT, De l'exportation et de
l'importation des grains, Paris, Ed Guillaumin, 1911(1èreEd
1764), P.128
4. Fauntain D et Al, infirmier comment bâtir la
santé, Ed Dunond, Paris 2008, P.50
5. François QUESNAY, « Grains »,
(économie politique), Ms 1757 dans encyclopédie, Paris,
Briasson, 1751-1780 volume 7, P.821-831, réédition Paris, Ed
Calmann-Lévy 1969, P.135-229
6. Julien FREUD, l'essence du politique, Paris, Ed Sirey 1968,
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7. Jean BODIN (1986), les six livres de la république,
Paris, Librairie
8. Lipton MICHAEL(1977), why poor people stay poor, Londres,
Temple Smith, P.353
9. Mocher A.T, pour une agriculture moderne, PUF, Paris 1967,
P.27
10. Pierrette RONGER, méthodes des sciences sociales,
Ed Dalloz, Paris 1971, P.2O
11. PINTO et GRAWITZ M, les méthodes en sciences
sociales, Paris, Ed Dalloz 1971
12. Pierre BOISGUILBERT(1707), traitée de la nature
culture, commerce et intérêt des grains, tome 2, P.827-878
13. Thomas MALTHUS(1815), « the grouds of an opinion
on the Policy of restricting the importation of foreign corn-intended as an
appendix to observations on the corn laws » Londres, J. Murray et J
Johnson and Co, 1815
II. DICTIONNAIRES
1. Alain COTTA, dictionnaire économique,
3ème Ed mane, 1968
2. Claudine-Danielle E et Alii, dictionnaire d'économie
et des sciences sociales 8ème édition, Paris, 1982
3. La rousse de poche, Ed mise à jour, 2001, P.627
4. Robert, dictionnaire Robert Micro, P.995
III. MEMOIRES ET TFC
1. Laurent KATAMBO(2012), Dans son travail de fin de cycle
intitulé : « Impact de la mécanisation sur
l'agriculture dans le territoire d'irumu de 2010-2012 » TFC
inédit UNIBU BUNIA
2. Maurice KASONGA N'SELLE, Dans son mémoire
intitulé analyse des variations de prix des poissons produits et
commercialisés dans les centres du Katanga
3. Monga MODEKE, Dans son travail de mémoire
intitulé : « la place de l'agriculture dans
croissance économique du territoire de Gemena, de 2012 a
2014 », U.P.U 2015
4. OTERA OHOKA, Le produit agricole et la
sécurité alimentaire dans le Katanga, mémoire en UNILU
(2005-2006), P.35
IV.COURS
1. KALABA M, Cours des méthodes de recherche en
sciences sociales, G2 SPA, UNILU 2003-2004
2. Musembwa MBAYO M, L'art de confectionner un travail
scientifique, UNILU G2 économie 2006-2007
3. Prof MUTOMBO KYAMAKOSA, Economie rurale, inédit G3
ECO/UNILU, 2008-2009, P.34
4. Prof SOLOTSHI, Cours de géographie
économique, inédit 2007-2008
V.SITES WEB
1.
www.azes-rdc.com, Dans son rapport
annuel de 2019
2.
www.google.com/Politiques
publiques
3.
www.wiktionnary.org/wiki/agricole/production
Table des matières
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
AVANT PROPOS
III
ABREVIATIONS UTILISEES
V
INTRODUCTION
1
I. OBJECTIFS DU TRAVAIL
1
II. CHOIX ET INTERET DU SUJET
2
2.2. INTERET DU SUJET
2
2.2.1 Intérêt
personnel
2
2.2.2 Intérêt
scientifique
2
2.2.3 Intérêt
social
2
III. ETAT DE LA QUESTION
3
IV. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE
4
IV.1. PROBLEMATIQUE
5
IV.2. HYPOTHESES
6
V. METHODES ET TECHNIQUES DE
RECHERCHE
6
V.1. METHODES DE RECHECHE
6
V.1.1. METHODE INDUCTIVE
7
V.1.2. METHODE HISTORIQUE
7
V.2. TECHNIQUES DE RECHERCHE
7
V.2.1. TECHNIQUE DOCUMENTAIRE
7
V.2.2. TECHNIQUE D'INTERVIEW
LIBRE
8
VI. DELIMITATION DU SUJET
8
VII. SUBDIVISION DU TRAVAIL
8
CHAPITRE PREMIER : LES
GENERALITES
8
Section 1 DEFINITION DES CONCEPTS DE
BASE
9
1.1.
AGRICULTURE
9
1.7. SECURITE ALIMENTAIRE
10
1.7.1. Evolution Des Concepts
11
1.8.2. Approche Economique De
L'autosuffisance Alimentaire
19
2.1. L'ALIMENTATION DANS LA THEORIE
ECONOMIQUE
22
2.1.1. La satisfaction des besoins
alimentaires selon la théorie économique
22
2.1.2. L'analyse mercantiliste
23
2.1.3. L'analyse
libérale
24
2.1.4. La remise en cause de l'analyse
libérale
25
2.1.5. L'indépendance alimentaire
selon la théorie économique
25
2.1.5.1. L'objectif d'indépendance
alimentaire invariant dans le temps
25
2.1.5.2. L'indépendance alimentaire
par le protectionnisme ou le libre échange
26
2.1.5.3. Les causes de la faim selon la
théorie économique
27
2.1.5.3.1. L'analyse
Malthusienne
28
2.1.5.3.2. L'analyse d'Amartya
Sen
29
2.2. Les politiques publiques de lutte
contre la faim
29
2.2.1. Politique d'augmentation du ratio
disponibilité alimentaire/population
30
2.2.2. La stimulation de la production
nationale
30
2.2.3. Les politiques d'abaissement et de
stabilisation des prix alimentaires
31
SECTION 3 : LE CADRE THEORIQUE
D'ANALYSE DE POLITIQUE AGRICOLE
32
3.2. Les raisons en faveur de
l'interventionnisme
33
CONCLUSION PARTIELLE
33
CHAPITRE DEUXIEME PRESENTATION DE L'ECONOMIE
AGRICOLE DANS LE HAUT-KATANGA
34
2.1. DESCRIPTION DU CADRE
D'INVESTIGATION
34
2.2. PRESENTATION
34
2.3. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET SUPERFICIE DU
HAUT-KATANGA
34
2.4. INFRASTRUCTURES DE BASE
36
2.5. SITUATION ECONOMIQUE
38
2.6. PRINCIPALES PRODUCTION
AGRICOLE
39
2.7. SITUATION AGRICOLE AU
HAUT-KATANGA
40
2.8. Missions de l'agriculture
43
CONCLUSION PARTIELLE
44
CHAPITRE TROISIEME :
45
LA PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
45
SECTION 1 : PRODUCTION AGRICOLE DE
MAÏS
45
1.4. LE SYSTEME DE PRODUTION
AGRICOLE
48
SECTION 2 : PRESENTATION ET
INTERPRETATION DES DONNEES
49
2. DETERMINATION DE
L'OFFRE ET DE LA DEMANDE DE MAÏS AU HAUT-KATANGA
61
2.2.
Détermination de la demande
63
RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS
67
CONCLUSION GENERALE
68
BIBLIOGRAPHIE
70
* 1 Maurice MBAYO : L'art
de confectionner un travail scientifique P.9
* 2 Laurent KATAMBO(2012) :
Dans son travail de fin de cycle intitulé « Impact de la
mécanisation sur l'agriculture dans le territoire d'irumu de
2010-2012 » TFC inédit UNIBU BUNIA
* 3 Maurice KASONGA
N'SELLE : Dans son mémoire intitulé analyse des variations
de prix des poissons produits et commercialisés dans les centres du
Katanga
* 4 Monga MODEKE : Dans son
travail de mémoire intitulé «La place de l'agriculture
dans la croissance économique du territoire de Gemena, de 2012 a
2014 », U.P.U 2015
* 5 Julien FREUD :
L'essence du politique, Paris, éd Sirey, 1968, P.751
* 6 FAUNTAIN D et Al, Infirmier
comment bâtir la santé, éd Dunod, Paris, 2008, P.50
* 7 KALABA M : Cours des
méthodes de recherche en sciences sociales, G2 SPA, UNILU 2003-2004
* 8 La rousse de poche,
éd Mise à jour, 2001, P.627
* 9 Ronger P. Méthodes
des sciences sociales, éd Dalloz, Paris, 1971, P.20
* 10 Duverger M. La sociologie
de la politique, éd Dalloz, Paris, 1968 P.12
* 11 PINTO et GRAWITZ M, Les
méthodes en sciences sociales, Paris, Dalloz 1971
* 12 Pierrette RONGER,
Cité par Mulumbati, Manuel sociologique général,
éd Africa, Lubumbashi P.1
* 13 Musemwa MBAYO M, L'art de
confectionner un travail scientifique, UNILU, G2 économie 2006-2007
* 14 Robert, Dictionnaire le
Robert Micro, P.995
* 15 MOCHER A.T, Pour une
agriculture moderne, PUF, Paris, 1967, P.27
* 16
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* 17
Fr.wikipedia.org/wiki/production
* 18
www.google.com/politiques
publiques
* 19 FAO, In Agiculta, 1997
* 20 FAO, Néolithique a
la crise 2008
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society in food security, 1 Food Policy 31 (2006) 14-29
* 22 Clay E. 2003.
Food security : concepts and measurement. In commodity policy and
pojections service ; ccommodities and trade Division (ed). Trade reforms
and food security : conceptualising the linkages Rome : FAO
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* 23 Klennert, K.
(2006). Assurer la sécurité alimentaire et Nutritionnelle.
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* 24 FAO (2008a) :
Sécurité alimentaire : l'information pour l'action. Les concepts
et les cadres de la sécurité alimentaire, Leçon 1 :
Qu'est-ce que la sécurité alimentaire ? Dossier de l'apprenant,
1-13. Rome, FAO
* 25 FAO.1983.
World Food Security a Reappraisal of the concepts Approaches. Director
General's Report. Roma : FAO
* 26 Word Bank.
1986. Povrety and huger :issues and options for Food security in
Developing countries. Washington DC : Word Bank. 69p.
* 27 World Bank.
2005. Repositioning Nutrition as Central to Developement washington DC :
World Bank. 246p.
* 28 ARMATYA S.
1981. Povrety and Famines : An Essay on Entilement and Deprivation.
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1997. La sécurité alimentaire des villes Africaines : le
rôle des Sada. Seminaire sous-régionale FAO- ISRA
Approvisionnement et distributions alimentaires des villes de l'Afrique
francophone. DAKARD, 14- 17 avril 1997.
* 30 FAO 1996.
Rome Déclaration on World Food Scurity-World Food Summit Plan of
Action.World Food Summit, Rome, 13-17 novembre 1996
* 31 Rokhaya D,
thèse soutenue et présentée publiquement le 22 Novembre
2013 à l'Université de Nice Sophia Antipolis sur la
sécurité alimentaire et la libéralisation agricole
* 32 Paolo P,
thèse soutenue et présentée publiquement le 21octobre 2011
au Centre International de Hautes Etudes Agronomiques
Méditerranéennes (CIHEAM) sur la sélection et formulation
des indicateurs spécifiques de la sécurité alimentaire
durable en Méditerranée
* 33 FAO.2009.
L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde 2009.
Rome : FAO. 60p
* 34 FAO.2010c.
Expert consultation on nutrition indicators for biodiversity :2. Food
consumption. Roma : FAO. 59p
* 35 Paolo
PROSPERI, thèse soutenue et présentée publiquement le
21octobre 2011 au Centre International de Hautes Etudes Agronomiques
Méditerranéennes (CIHEAM) sur la sélection et formulation
des indicateurs spécifiques de la sécurité alimentaire
durable en Méditerranée
* 36 FAO.2O11.
Biodiverssity and Sustainable Diets against Hunger. Rapport de International
scientific symposium3-5 novembre 2011 , FAO, Rome 27p
* 37Michel
L : l'autosuffisance en question ; Harmattan Paris 1985
* 38 Michel
L : l'autosuffisance en question ; Harmattan Paris 1985
* 39 Jean BODIN(1986), Les six
livres de la république, Paris, librairie
* 40 Pierre BOISGUILBERT(1707),
Traité de la nature, culture, commerce et intérêt des
grains ; tant par rapport au public qu'a toutes les conditions d'un Etat
1707 Paris, Institut national d'études démographiques, tome 2,
P.827-878
* 41 De Nemours pierre Samuel
DUPONT(1764), de l'exportation et de l'importation des grains, Paris, éd
Guillaumin, 1911(1ère éd 1764), P.128
* 42 François
QUESNAY, « Grains », (économie politique), Ms
1757, dans encyclopédie, Paris, Briasson, 1751-1780, volume 7,
P.821-831, réédition Paris, éd Calmann-Lévy, 1969,
P.135-229, citation P.288
* 43 Thomas MALTHUS(1815),
« the Grounds of An opinion on the Policy of restricting the
importation of foreign corn ; intended As an appendix to observations on
the corn laws », Londres, J Murray et J Johnson and Co, 1815
* 44 Armatya SEN (1981),
Poverty and famines ; an Essay on entitlement and De privation, clarendon
presse, oxford
* 45 Lipton MICHAEL(1977), Why
poor people stay poor, Londres, Temple Smith, P.353
* 46
www.azes-rdc.com, dans son rapport
annuel 2019
* 47 OTERA AHOKA ; Le
produit agricole et la sécurité alimentaire dans le Katanga
* 48 MUTOMBO K-M
notes de cours d'économie rurale, inédit
* 49 OTERA A, op
cit.P.38
* 50 Prof SOLOTSHI, Cours de
géographie économique, inédit
* 51 Mutombo KYAMAKOSA,
Economie rurale, inédit G3 ECO/UNILU, 20O8-2OO9, P.34
* 52 Origine et
caractéristiques du maïs, www.gnis-pedagogie.Org
* 53 Idem
* 54 Idem
* 55 Agridea, Février
2007
* 56Histoire des
agricultures du monde : Du néolithique à la crise
contemporaine, 2002 (
ISBN
2020530619)
Lien externe
|