ABSTRACT
In order to make the inventory of dairy cattle breeding, a
study was carried out in 35 dairy cattle farms and in 4 sales outlets for fresh
milk and dairy products in the Maritime region in the south Togo. The data was
collected by administering a questionnaire to breeders and dealers of fresh
milk and dairy products and by measuring milk milked on the farm. Data
collected in dairy cattle farms focused on livestock systems and milk
production. Three types of dairy cattle farms have been identified in the
region: the traditional type representing 71% of the surveyed farms followed by
the improved traditional type and the modern type with respectively 20% and 9%
representativeness. The average daily productivity of cow's milk is 0.80 #177;
0.46 liters in traditional farms, 0.90 #177; 0.22 liters in improved
traditional farms and 1.15 #177; 0.79 liters in modern farms. The average
lactation duration is 7.23 #177; 1.55 months in these farms. In the farms
surveyed, the cattle are taken to natural pasture beyond the farm boundaries.
No structure in charge of collecting fresh milk has been identified in these
farms. In fresh milk and dairy products outlets, women (86%) are the most
represented retailers. It emerges from this study that the different groups of
cattle reared, the mode of feeding, the time of grazing of the cows and the
localities where the farms are located significantly affect (p = 0.05) milk
productivity. This study shows the poor dairy performance of local cows in the
different breeding systems and an informal artisanal circuit for collecting and
marketing milk in the Maritime region in Togo. Taking into account non-genetic
factors (diet, health and herd management) in these different farms can improve
milk production.
Keywords: livestock system - dairy cattle - milk production -
local cows - milk collection.
1
INTRODUCTION
L'élevage en Afrique de l'Ouest joue un rôle
important dans la vie des populations. Il contribue à la
réduction de la pauvreté à travers une amélioration
des revenus des éleveurs et à la sécurité
alimentaire des ménages grâce à la disponibilité des
denrées alimentaires d'origine animale (Hassan et al.,2016).
Les produits de l'élevage, en particulier le lait, joue un rôle
nutritionnel (par sa richesse en protéines de haute valeur biologique,
en calcium, en vitamines et en oligoéléments), économique
et social dans les milieux pastoraux de l'Afrique de l'Ouest (Corniaux et
al., 2012). La production laitière, assurée par les vaches
locales, reste faible et est imputable en partie à la forte
variabilité due à l'influence de plusieurs facteurs
génétiques et non génétiques (Corniaux et
al., 2012). Cette faible production fait que la plupart des pays de
l'Afrique subsaharienne dépendent des importations massives de produits
laitiers pour combler le déficit structurel (Chapon et Diop, 2010 ;
Hiernaux et al., 2016). Or, la filière présente des
potentiels de croissance certains avec un cheptel bovin important, un secteur
de la transformation dynamique et des débouchés en forte
augmentation du fait de l'urbanisation (Broutin et al., 2018).
Pour satisfaire sur le plan national les besoins des populations en
produits carnés et laitiers locaux, il faudra accroitre les productions
nationales et intensifier les systèmes de production (Marichou et
al., 2005).
Au Togo, le secteur de l'élevage apparait comme une
activité secondaire derrière l'agriculture et occupe 1,6 % de la
population active agricole (FAO, 2017). L'élevage bovin, en particulier,
contribue à 48% et 27% respectivement des besoins carnés et en
lait (FAO, 2013). La production laitière nationale, assurée par
les élevages bovins laitiers de type traditionnel, est faible due aux
faibles performances laitières des races locales, à
l'insuffisance de pâturages et à la faible utilisation de la
complémentation alimentaire surtout en saison sèche (DGSCN, 2010
; Seme et al., 2016b; FAO, 2017). Cette production est comprise entre
0,3 et 2,5 litres de lait par vache et par jour (FAO, 2017). Pour tenter
d'améliorer sa production de lait et de viande, le Togo, dans les
années 1980, avait importé des races bovines exotiques. Ces races
dont la Brune des Alpes, la Jaune de Franconie ou Simmental d'Allemagne, le
Zébu Wakwa du Cameroun et le zébu Nelore ou Ongole du
Brésil, n'ont pas survécu (Dao, 2013). La demande en lait et
produits laitiers croît, notamment à Lomé, dans la
région Maritime où se concentre la majeure partie des
consommateurs (FAO, 2013). C'est dans ce cadre qu'une étude sur
l'amélioration génétique de la production laitière
par l'insémination artificielle bovine a été entreprise
par Seme et al. (2016b) dans les régions Maritime et Plateaux.
Les résultats sur la productivité laitière des
métisses sont en cours. Certains éleveurs bovins de la
région Maritime
2
montrent une préférence marquée pour les
gènes laitiers exotiques à haut potentiel de production par le
biais de l'insémination (Seme et al., 2016a). Dans cette
logique, le but étant d'augmenter de manière rationnelle la
production laitière bovine par élevage, il est important de
connaître le niveau de production laitière des élevages
bovins laitiers afin de voir la possibilité de réintroduction de
cette biotechnologie animale. C'est dans ce contexte que s'inscrit cette
étude dont l'objectif consiste à faire l'état des lieux de
l'élevage des bovins laitiers dans la région Maritime.
Plus spécifiquement, il s'agit de :
? caractériser les élevages bovins laitiers de la
région Maritime ;
? évaluer la productivité laitière par
élevage ;
? décrire le circuit de collecte et de commercialisation
du lait dans la région Maritime.
Ce mémoire est structuré en trois chapitres. Le
premier chapitre est constitué d'une synthèse bibliographique; le
deuxième décrit le matériel et les méthodes
utilisés pour ce travail et le troisième présente les
résultats et discussion.
|