WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse portant sur les transferts sans contrepartie et la croissance économique en Haiti pour la période allant de 1996 à  2013


par Diony PIERRE-LOUIS
Université d'état d'Haiti (faculté de Droit et Des Sciences Économiques) - Licence 2017
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Conclusion et recommandations:

Nous voici à la fin de notre travail, l'objectif était d'analyser la situation portant sur les transferts privés et la croissance économique en Haïti pour la période qui va de 1996 à 2013. Pour vérifier nos hypothèses, nous avons procédé à différentes estimations. Les résultats de cette étude révèlent que l'influence des transferts sans contrepartie sur la croissance économique est peu significative. En effet, l'estimation du modèle nous montre qu'une augmentation de 1% des transferts sans contrepartie engendra une augmentation de 0.239599% de la croissance économique. Même si les transferts d'argents effectués par les migrants Haïtiens sont de petits montants, et qu'ainsi ils peuvent être difficilement mobilisés dans le cadre de grands programmes nationaux, une meilleure canalisation de cette contribution est possible. Rappelons que, ceux-ci parviennent à hisser à la fois le revenu individuel des familles receveuses et peut provoquer dans un pays comme Haïti une poussée de la croissance économique par la relance de la consommation dans la mesure où la production nationale suit le même rythme que cette demande. Ces transferts sont surtout effectués par les migrants, et constituent une ressource stable qui contribue largement à la sécurité financière des ménages récipiendaires.

Il a été démontré que les transferts privés ont un impact limité sur la croissance économique parce qu'ils ne participent pas ou parce qu'ils participent trop peu à la production nationale. Par conséquent, les transferts sans contrepartie ne sont pas un « outil de développement » car ils participent faiblement à l'investissement productif dans l'économie nationale.

La dépense des transferts reçus par les ménages dans la consommation est souvent opposée à la dépense d'investissement. Donc, l'analyse d'un possible « effet- fuite » vers les importations nous parait être un prolongement indispensable de ce travail, afin de déterminer la cause de « l'improductivité » des transferts privés en Haïti.

Les envois de fonds des travailleurs augmentent la disponibilité des revenus dans l'économie locale et alimentent le circuit de la consommation des biens et services produits tant par l'économie nationale que par le reste du monde. Face à ce double objectif accompli par ces flux de capitaux, il importe d'en assurer une certaine canalisation dans le souci d'en faire bénéficier la production locale.

69

Malgré le doute qui pèse sur la potentialité réelle, les envois de fonds peuvent contribuer

à la croissance à condition que des mesures soient prises pour les canaliser afin de maximiser leur rendement. Et ce d'autant plus qu'en contribuant à la croissance, les ressources des migrants créent les conditions pour une réduction de la dépendance des populations vis-à-vis de ces flux financiers. Il revient alors aux autorités de poursuivre et d'achever la politique d'amélioration des conditions d'investissement dans le pays. Cette politique doit encourager les Haïtiens de l'extérieur à accroitre leur investissement dans des secteurs clés en s'inspirant des expériences menées dans d'autres pays.

Une politique de la diaspora axé sur les trois instruments suivants peut contribuer à créer un environnement favorable à l'investissement et au développement économique.

? La création d'un environnement viable propice à l'engagement de la diaspora, généralement à travers l'adaptation de la législation.

? Le montage et la gestion de programmes qui ciblent spécifiquement les membres de la diaspora en tant qu'acteurs de développement.

? Création de Cadre pour l'engagement de la diaspora, la première étape pour attirer les investissements de la diaspora consiste à créer une atmosphère économique adéquate ainsi qu'en leur fournissant certains privilèges qui les incitent à investir dans le pays d'origine tels que :

? Droits de propriété, Une autre façon d'augmenter les investissements de la diaspora est de leur er des droits de propriété spéciaux. Cette politique a été tentée en Inde et aux Philippines. N'importe qui de n'importe quel pays qui n'avait jamais obtenu un passeport indien ou dont le père ou grand-père était citoyen indien peut acquérir une quantité illimitée de terrains à usage commercial. Aux Philippines, les personnes émigrées et nées citoyens de ce pays peuvent acheter un terrain résidentiel ou commercial dans le pays.

? Impôts sur les Revenus, Certains pays offrent des taux d'impôt sur le revenu réduit pour les membres de la diaspora qui ont travaillé à l'étranger. Le « Returning Expert Program » (REP) de la Malaisie en est un exemple. La politique offre des exonérations fiscales pour ces ménages ainsi que pour leurs importations de voitures. Elle garantit un taux d'imposition forfaitaire de 15% du revenu d'emploi pendant une période de cinq ans.

70

En synthèse : Une politique qui permettrait aux membres de la diaspora haïtienne d'investir dans leur pays d'origine serait nécessaire pour Haïti, compte tenu du niveau du déficit budgétaire qui semble être un problème structurel. Ce déficit était fixé de l'ordre de 8.3 milliards gourdes, soit environ 2% du PIB en 2013. De l'épargne additionnelle mobilisée pour le financement du développement, provenant de sources non traditionnelles et l'apport des ressources humaines qualifiées de la diaspora facilitant l'opérationnalisation de projets économiques viables en Haïti seraient plus que nécessaire pour ce pays. Les problèmes mentionnés ci-dessus montrent que les problèmes économiques et sociaux d'Haïti sont compliqués. Une politique de la diaspora peut avoir des retombées sur le développement économique du pays. Car l'épargne de la diaspora orientée vers l'économie haïtienne peut contribuer á la réalisation de politiques ou de programmes dans ce pays. Le succès, qu'il faut espérer, aura certainement un impact significatif sur la création d'emplois et la croissance économique.

VIII

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote