CONCLUSION DE LA SECONDE PARTIE
Des espoirs sont actuellement placés dans la
filière cacao pour réduire la dépendance de
l'économie camerounaise au secteur extractif. Le Document de
Stratégie pour la Croissance et l'Emploi (DSCE) adopté en 2009
fait de la dynamisation de cette filière une de ses priorités
(aux côtés des cultures de café, de la banane et du coton),
avec pour double objectif d'augmenter le niveau de production et de renforcer
la transformation locale.
Le PRSC a une mission de cinq ans pour contribuer à
l'atteinte des objectifs du plan de relance de la filière cacao. Le
gouvernement camerounais annonçait en 2014 sa volonté de porter
à 600 000 tonnes la production annuelle de cacao à l'horizon
2020. Bien que la CCIC estime ces objectifs très ambitieux, les
résultats de ces deux dernières années sont encourageants.
Les évaluations du projet à mi-parcours vont
permettre de recadrer les actions et relever ces défis.
Au sortir de nos enquêtes beaucoup d'écarts ont
été constaté du point de vue du respect de l'environnement
avec le déboisement des forêts afin de générer de la
combustion dans les séchoirs.
Les producteurs également estiment que l'État
doit contribuer en totalité pour l'installation des séchoirs
à leur position finale. Le PRSC gagnerait à remonter ces
préoccupations qui ont pour seul but de motiver les producteurs et de
s'assurer que les séchoirs sont conformes et remplissent leur
fonction
.
CONCLUSION
GÉNÉRALE
Le séchage de cacao est l'une des dernières
étapes post récolte la plus importante. Il a fait l'objet de la
thématique en analyse tout au long de notre étude. Afin
d'apporter notre pierre à l'édifice, nous avons intitulé
notre thème de mémoire de la manière suivante :
« Amélioration du système de séchage artificiel
des fèves de Cacao dans les régions à forte
pluviométrie: Cas du bassin de production du Sud-ouest ».
L'interrogation principale qui a orienté notre
recherche a consisté à se demander comment améliorer le
système de séchage artificiel dans le bassin du Sud-Ouest afin
que les fèves de cacao soient de qualité meilleure. Cette
question a engendré deux nouvelles questions spécifiques, la
première étant de savoir si les séchoirs SAMOA sont-ils
susceptibles d'amélioration et la seconde de savoir si les producteurs
se sont-ils appropriés du procédé de séchage
artificiel des fèves de cacao.
Des hypothèses ont été posées pour
répondre par anticipation à cet ensemble de préoccupation,
atteindre nos objectifs et déterminer notre travail. L'hypothèse
principale a été que : l'amélioration du
système de séchage des fèves de cacao contribue à
améliorer la qualité de celles-ci. L'hypothèse
spécifique n° 1 pour sa part a été libellée de
la manière suivante : les séchoirs SAMOA présentent des
défauts de fabrication qui peuvent être corrigés ;
tandis que l'hypothèse n°2 se présente ainsi :
l'accompagnement des producteurs dans le procédé de
séchage artificiel est nécessaire pour améliorer la
qualité des fèves de cacao.
Deux grandes parties nous ont servi de support. Elles ont
été structurées de sorte à exposer chacune un
chapitre théorique portant respectivement sur le cadre conceptuel des
défauts de fabrication des équipements et l'analyse
théorique de la GRH en vue de l'optimisation de la qualité. Pour
chaque partie de notre travail, nous avons contextualisé nos
théories par deux chapitres, l'état des lieux de la construction
et de la maintenance des équipements pour le premier chapitre et
l'amélioration de la qualité des fèves par l'encadrement
des cacaoculteurs pour le deuxième chapitre.
Les deux réponses prédites ont pu être
confrontées par l'expérience et confirmées par les deux
chapitres empiriques. La première l'a été par l'existence
d'indicateurs que nous notons : la nécessité de
réviser le cahier des charges des séchoirs SAMOA, la mise en
place d'un plan de contrôle qualité pendant la fabrication des
séchoirs, le recrutement de la maitrise d'oeuvre et l'élaboration
d'une notice d'utilisation du séchoir. La deuxième est
confirmée par la nécessité d'encadrer les cacaoculteurs
par la formation, la communication et accompagnement permanent sur le
terrain.
Au terme de notre étude, nous avons pu formuler des
recommandations au PRSC, parmi lesquelles, à court terme, la
révision du cahier des charges, le recrutement d'un expert en
construction métallique ; l'assistance à l'installation des
séchoirs à leur position finale. A moyen terme le PRSC doit faire
recours à la cartographie par géolocalisation des séchoirs
livrés ; la substitution de la combustion au bois par du biogaz
afin de limiter le déboisement ; l'installation d'un dispositif de
contrôle de température pendant le séchage.
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