RÉSUMÉ :
Culture emblématique au Cameroun, le cacao fait vivre
pas moins de trois millions de personnes au Cameroun. Il représente
58,7% des recettes d'exploitation agricoles et est le deuxième produit
d'exportation derrière les hydrocarbures. Depuis quelques années,
le cacao camerounais subit une décote au marché mondial. Le grief
qui lui est reproché c'est la présence de l'odeur de fumée
dans les fèves. Une situation qui dénote des insuffisances dans
le procédé de séchage artificiel. Une pratique
utilisée dans le bassin de production du Sud-ouest, une zone à
très forte pluviométrie où la saison de pluie
coïncide avec la période de récolte. Cette région
à elle seule représente environ 45% de la production nationale
(PRSC, 2014). Ce qui explique la perte de la notoriété de
« l'origine Cameroun ». Fort de ce constat, les pouvoirs
publics ont décidé de faire la promotion d'une économie
cacaoyère durable en initiant un plan de relance de la filière
dès 2014 avec la création de plusieurs projets. Le PRSC, sous la
tutelle du MINCOMMERCE a vu le jour avec pour objectif global, la
réduction des pertes post-récoltes et le relèvement du
prix de vente du cacao. Bien que le projet concerne tout le bassin de
production du Sud-ouest soit six départements, nous avons
travaillé sur la phase pilote du projet réalisé sur deux
départements à savoir MÉMÉ et FAKO.
Notre étude s'est reposée sur une enquête
étalée de manière exhaustive sur l'ensemble des
producteurs dont la liste est en annexe. Afin de démontrer l'influence
de l'amélioration du système de séchage artificielle sur
la qualité des fèves de cacao. Il s'est agi de prime à
bord de présenter les défauts des séchoirs SAMOA et de
démontrer les possibilités d'amélioration de ces
séchoirs, ensuite de démontrer les insuffisances dans
l'application du procédé de séchage artificiel des
fèves de cacao par les producteurs et la nécessité de les
accompagner.
Au terme de notre étude, nous avons pu démontrer
que l'amélioration du système de séchage des fèves
de cacao contribue à améliorer la qualité de celles-ci.
Ceci est possible si les défauts de fabrication des séchoirs
SAMOA sont corrigés d'une part et que l'accompagnement des producteurs
dans le procédé de séchage artificiel est effectif.
À la suite de ces résultats, nous recommandons
au PRSC de livrer les nouveaux séchoirs directement au lieu de
séchage plutôt que dans les coopératives afin de faciliter
la tâche aux producteurs et d'être sûr que les
séchoirs sont bien utilisés. Nous proposons également au
PRSC de substitué l'utilisation du bois de chauffage par le biogaz afin
de préserver la flore et participer à l'atteinte des ODD.
Mots-clés : Amélioration,
Système, séchage artificiel, fèves de Cacao,
pluviométrie
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