Les médias comme moyen de socialisation politique en RDC. Cas de CCTV/RALIK (une analyse sur l'émission kiosque)( Télécharger le fichier original )par César MBI MBI Université de Kinshasa - 0000 |
2. CCTV/RALIK2.1. Définition Canal Congo télévision en sigle CCTVRALIK est une chaine de télévision qui émet sur satellite panama SAT tv25(*). Depuis sa création cc tv ne cesse de s'affirmer parmi les chaines de télévision qui émettent dans la capitale de la République Démocratique du Congo. Dans un pays où les médias se recherchent encore le CCTV/RALIK apparait comme un atout pour la population qui veut connaître tout ce qui se passe dans sa société. Le contenu qu'offre cette chaine de télévision selon de nombreux avis de la population kinoise interrogée dans le cadre de cette étude confirme que cette chaine de télévision a un rôle majeur dans le processus de socialisation politique dans lequel les médias Congolais se sont engagés. 3. La socialisation3.1. Notion et DéfinitionLa socialisation, c'est l'ensemble des processus par lesquels l'individu est construit on dira aussi formé, modelé, façonné fabriqué, conditionné par la société globale et locale dans laquelle il vit, processus au cours desquels l'individu acquiert apprend, intériorise, incorpore, intègre des façons de faire, de penser et d'être qui sont situées socialement. La définition la plus simple de la socialisation que nous pouvons proposer, et qui va nous servir de fil directeur pour parcourir théories et enquêtes empiriques, est donc la suivante : façon dont la société forme et transforme les individus26(*). L'expression socialisation politique a été utilisée pour la première fois par Hyman ; le mot même socialisation se trouve déjà utilisé par Durkheim en 1966. Les préoccupations concernant l'éducation des jeunes citoyens sont aussi ancienne que la philosophie politique, mais ce sont dans cette discipline que réflexions historiques, sans doute, c'est Durkheim qui a inventé le terme socialisation en tant que qu'adaptation méthodique de l'enfant au milieu social où il est destiné à vivre.27(*)Pour les personnes qui vivent dans la société, la socialisation politique se déploie spontanément et graduel, par l'assimilation des codes et expériences démocratique. Toute socialisation est le résultat de deux processus différents : processus d'assimilation et d'accommodation28(*). L'assimilation est le processus par lequel l'individu modifie son environnement pour le rendre plus conforme à ses désirs, par accommodation, l'individu se modifie pour répondre aux pressions et aux contraintes de son environnement. Ces deux processus ont des conséquences importantes sur l'individu. La socialisation est le processus par lequel l'individu s'approprie les expériences socioculturelles par définitions communes, unanimes et les utilise en fonction de son environnement.Ainsi, le concept de socialisation s'approche d'autres concepts : intégration sociale, adaptation au milieu, conformité, soumission aux règles, etc. toute sa vie, l'individu adapte sa personnalité à sa société parce qu'il partage avec les autres individus, il dépend de leurs décisions ou il y prend part. Ainsi, il procède à une permanente acquisition adaptative d'informations ayant comme principal instrument le langage. C'est le principal instrument de socialisation, qui rend possible l'appréciation des autres, les comparaisons entre eux et les normes de la culture. David Easton établit 4 phases de cette socialisation : · La politisation : sensibilisation à l'univers politique ; · La personnalité : l'enfant est mis en contact avec le système politique par intermédiaire de personnalité marquantes ; · L'idéalisation : les figures d'autorité sont perçues comme bienveillantes ou malveillantes ; · L'institutionnalisation : l'enfant rationalise sa perception politique. * 25 www.CCTV/RALIK.com, consulté le 07 juillet 2019. * 26 DARMON (Muriel), La Socialisation, Paris, Armand Colin, col, 3e éd, p.6 2006. * 27 GRAWITZ, M, Maurice, LECA, Jean, Traité de Science Politique, Vol3-l'action Politique, PUF, 1985, p.167. * 28 PERCHEERON, Annick, la socialisation politique, Paris, Armand Colin, 1993, p.32.
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