Les médias comme moyen de socialisation politique en RDC. Cas de CCTV/RALIK (une analyse sur l'émission kiosque)( Télécharger le fichier original )par César MBI MBI Université de Kinshasa - 0000 |
3.2. Rappel méthodologiqueL'analyse de contenu est un mode de traitement de l'information. Elle s'applique à toute forme de communication, de discours et d'image. Elle sert à décrire et à déchiffrer tout passage de signification d'un émetteur à un récepteur52(*). On entend par analyse de contenu un ensemble de techniques descriptives, objectives, systématiques et quantitatives servant à « l'exploitation de documents »53(*) (Ces techniques sont destinées à établir la signification et à permettre une compréhension éclairée des documents analysés. Cette méthode comprend deux aspects : § Le premier aspect fondamental de l'analyse de contenu est la compréhension du sens explicite de la communication. § Le second est le dévoilement d'une signification implicite du message. Ce deuxième aspect concerne la révélation d'un « autre message entrevu à travers ou à côté du premier »54(*) Notons par ailleurs que, l'analyse de contenu opère donc à partir d'un premier niveau de lecture, au pied de la lettre, et se prolonge à un second niveau de lecture : le sous-jacent ou le sous-entendu. Dans ce travail, l'analyse de l'énonciation nous permettra de passer au crible les contenus qu'offrent CCTV/RALIK au public kinois et d'ailleurs. Pour atterrir en douceur dans cette étude qui a porté sur les médias en tant que vecteur de socialisation politique, spécifiquementnous portons nos analyses sur l'émission KIOSQUE. 3.3. L'énonciation médiatiqueLes médias construisent leurs énonciations en fonction d'une certaine Co-intentionnalité inhérente à tout contrat de communication. Ce contrat oblige les médias à être les intermédiaires entre le monde événementiel et leur perception par le public, grâce à la médiation. Cependant, les médias proposent l'événement dépouillé de sa factualité et ayant subi divers traitements qui aboutissent à une mise en discours qui, elle, préside la pure énonciation médiatique. 3.3.1. Caractéristique de l'énonciation journalistiqueLe discours présente une certaine particularité, celle de ne pas engager le sujet qui le tient dans une action, cela veut dire que quand le journaliste énonce le discours qu'il rapporte à son propre énonciateur peut être révélateur de l'opinion du sujet qu'il commente, mais sans qu'on sache nécessairement le degré d'engagement de celui-ci vis-à-vis de propos qu'il rapporte55(*). C'est ce qui fait que beaucoup de discours ou d'émissions audiovisuelles puissent tourner court, s'arrêter sans toutefois fixer l'opinion ou sans conclusion. * 52 Bardin, L., L'analyse de contenu (5e éd.). Paris : Presses Universitaires de France, 1989. * 53 Unrug, M.-C. d., Analyse de contenu et acte de parole, de l'énoncé à l'énonciation. Paris : Éditions Universitaires, 1974, p.9. * 54 (Bardin, idem, p.46. * 55. MURHULA AMISI NASHI, cité par PAY-PAY,R., Relecture de l'indépendance du Congo dans la presse Kinoise : 50 ans après, Mémoire SIC Unikin, 2010, pp.10-11. |
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