EPIGRAPHE
« Dans la vie de tout individu existe une
séquence temporelle, au cours de laquelle il est induit à
participer à la dialectique sociétale. »
Thomas Luckmann
« L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais
ce que nous faisons nous-même de ce qu'on a fait de nous. »
Jean-Paul Sartre
DEDICACE
A toutes les personnes dévouées à la
défense des causes des faibles.
A tous ceux qui ne cessent de promouvoir la
démocratie dans le monde.
A notre soeur Francine PHUATI PHUATI et son époux
MVUMBI MABIALA Jacques, qui ont rendu possible le parachèvement de nos
études universitaires avec vos soutiens multiples, nous vous
dédions ce travail.
MBI MBI César
AVANT PROPOS
La socialisation est un processus qui se déroule tout
au long de la vie, au cours duquel un individu apprend et intériorise
les
normes et
les valeurs de la société à laquelle il appartient, et
construit son identité sociale. Elle est
politique lorsqu'elle
regroupe plus spécifiquement les mécanismes de formation et de
transformation des systèmes individuels de représentations,
d'opinions et d'attitudes politiques.
La socialisation
politique est
le résultat à la fois d'une contrainte imposée par
certains agents sociaux, mais aussi d'une interaction entre l'individu et son
environnement. Elle ne se réduit pas à la transmission d'une
culture
politique
nationale, mais aboutit à la formation d'une identité partisane,
résultant de l'existence d'une pluralité de cultures au sein de
la société (cultures de classes, cultures locales).
L'identité idéologique partisane peut donc se
construire de façon conflictuelle du fait de cette pluralité de
cultures. Cependant, si elle favorise une reproduction sociale des
comportements et des attitudes politiques, elle n'élimine pas toutefois
les possibilités d'adaptation ou de changement d'opinion.Les
médias : notamment la télévision, qui est
présente au coeur de l'intimité familiale, mais dont les
conditions de réceptivité diffèrent selon le niveau
culturel des familles.
Nous témoignons notre gratitude à
l'éternel Dieu tout puissant, le créateur de l'univers qui nous
a protégé durant le temps passé à
l'université. Nous disons merci.
A notre encadreur, le professeur FULGENCE
MUNGENGA, qui malgré ses nombreuses occupations a
accepté de diriger ce travail en dépit de nos failles nous
disons merci.
A toutes les autorités de l'université de
Kinshasa, particulièrement celles de la facultés des Lettres et
Sciences Humaines, plus le Département de Sciences de l'Information et
de la Communication pour leur accompagnement dans l'élaboration de ce
travail nous témoignons notre gratitude.
Nous remercions nos parents qui ne cessent de témoigner
en notre faveur un grand amour en nous portant conseils depuis notre enfance
jusqu'à notre âge de maturité, nous citons notre
père MBI NGOMA ainsi qu'à notre chère
maman Marguerite UMBA LUEMBA.
Nos remerciements s'adressent également, à
notre soeur Francine PHUATI PHUATI ainsi qu'à son
époux MVUMBI MABIALA jacques qui nous soutiennent tant
moralement que financièrement depuis d'école secondaire
jusqu'à l'aboutissement de ce travail nous vous disons
sincèrement Merci. A notre soeur Micheline et son
époux ainsi qu'à leurs enfants Beatrice, Justine ainsi que tous
les autres qui ne sont pas cités dans ce travail, à tous nos
oncles Mozart, Maka, à notre tante Antoinette et leurs
enfantsKELANI FABRICE, THEODORE KELANI, NDEMBE KELANI, NADINE KELANI,
VANACK KELANI et nous n'oublions pas notre soeur NDEMBE
KHONDE.
Nous pensons à notre cousinMBOKO
Mozart et cousine Arline MBOKO, à notre neveu
Armel PHEZO, à notre nièce KIENGA
MVUMBI. Nous sommes reconnaissants envers notre soeur Denise et notre
grand frère Pablo et à Gladys MUGAMA KENGE qui
nous accompagne.
Il serait ingrat de ne pas remercier nos condisciples, et amis
de lutte, ici, nous pensons à nos amis propre, indiscutables et
précieux : TISI REAGAN, BALIMO BAENDE, TOTO MANKETA PIAGET
également à OLEKO fiston,KASALU
Héritier. Et nous pensons aussi, à tous ceux avec qui
nous avons passé nos séjours au campus, nous citons Prefina
KHONDE et François PHEZO.
A tous ceux qui n'ont pas été cité,
vous tous qui nous souteniez et qui nous soutenez jusqu'alors, nous vous
adressons nos très sincères remerciements.
MBI MBI césar
1. INTRODUCTION GENERALE
L'existence d'un Etat véritablement démocratique
doit être celui dont le citoyen est responsable et conscient de valeurs
et normes qui régissent les hommes dans leur rapport avec les autres
c'est-à-dire les gouvernants et les gouvernés. Pour ce fait, les
médias constituent un élément essentiel dans la
création et le développement d'une culture démocratique
dans tout pays. Ils sont une source d'informations politiques mais exercent
également une influence sur les valeurs et croyances politiques sur la
façon dont ils traitent les informations et le rapport qu'ils y portent.
Ils apportent différentes politiques partisanes associées avec la
participation politique selon les programmes diffusés, et partagent
ainsi les valeurs politiques des uns et des autres. L'accès
simplifié aux médias permet l'afflux d'informations, qui
mène à la discussion politique, et qui influe ainsi la
participation politique.
Ils sont en tant qu'outil démocratique, le mandat
d'offrir des comptes rendus véridiques et complets au sujet des
événements qui touchent les citoyens. Ils ont la
responsabilité de conceptualiser ces événements afin de
leur donner leur sens véritable. Les médias doivent aussi servir
de lieu d'échange de commentaires et de critiques. Dans ces
circonstances, le citoyen doit être conscient de tout ce qui entre enjeu
lorsqu'une information est diffusée.
1. OBJET
D'ETUDE
Après avoir formulé ses hypothèses, le
chercheur indique sur quoi portera son travail. Ce dont la monographie traite
aux fins de vérification de l'hypothèse. Il s'agit donc
d'expliquer le titre du travail en indiquant clairement ce que l'étude
recherche1(*).
L'Object de notre travail est d'amener les médias
à socialiser la population congolaise sur la vie politique tant sur le
plan national qu'international, en tant que vecteur important dans la formation
de bons citoyens et responsables politiques,les médias devraient
participerdans la promotion des normes et valeurs politiques dans un
État qui se veut Démocratique. D'éveiller la conscience
des citoyens en RDC etles amener à accorder plus d'importance possible
aux contenus politiques diffusés dans les médias car la politique
participativeexige d'avoir une population méticuleusement formée
et intégrée dans la sphère politique ainsi on aboutira
à un développement politique qui par la suite fera naitre un Etat
véritablement démocratique.
2. PROBLEMATIQUE
Avec RONGERE, nous définissons la problématique
comme l'ensemble de questions dans un domaine d'étude donné de la
science en vue d'en chercher une solution. Elle est un ensemble de
préoccupations qu'un chercheur attend résoudre dans son sujet de
recherche.2(*)
L'influence des médias a pris une place
considérable, ils représentent un pouvoir indéniable dans
la société mondiale d'aujourd'hui. Ils définissent l'ordre
du jour des questions politiques, sociales et économiques mais
également détruire la réputation d'une organisation, d'une
personne ou un groupe de personnes. Dans la société, ils
contribuent de même à l'émergence de valeurs pour que les
individus les acceptent comme valable. Ils participent largement à fixer
les modes de penser, à déterminer en grande partie les
idées, les habitudes et les coutumes. Ils sont devenus en quelque sorte
les juges de la vérité, ils décident et dictent la mode,
la consommation, les modes de vie. Ils établissent ce qui est juste et
ce qui est mal, et décident quels sont les événements
importants et significatifs dans le monde.
L'idée que les médias des démocraties
occidentales sont véritablement libres ne résiste pas à un
examen minutieux du monde journalistique. Philippe Breton et Serge Proulx
ajoutent que nos observations sur le fonctionnement des médias, sur
l'information dans la société3(*), nous ont amené à nous questionner du
rôle que les médias peuvent jouer dans le processus de
socialisation politique de la population en RDC. Apparemment, la relation
entre médias et la population en RDC semble s'améliorer. Au fil
des ans, ce lien semble être consolidé par l'attention que les
consommateurs des médias accordent à ces derniers et la
façon dont le public intervient dans les émissions politiques
organisées à longueur des journées dans l'espace
médiatique congolais. Cette situation est palpable au sein de la
société congolaise et c'est ce qui nous a incités à
aborder la question du rôle joué par le CCTV/RALIK dans le
processus d'intégration de normes et de valeurs politiques de la
population en RDC.
Pour bien mener notre enquête, nous nous sommes
posé les questions suivantes en vue de comprendre le
phénomène sous analyse :
· Le CCTV/RALIK peut-il être un vecteur de la
socialisation politique en RDC ? Et Quel serait sonimpact sur le jeu
politique
· Comment il s'y prend pour accomplir le rôle
d'instance de socialisation de la population en République
Démocratique du Congo (RDC) ?
3. HYPOTHESE
L'hypothèse est une préoccupation aux questions
que l'on se pose de l'objet de recherche en des termes tels que l'observation
et l'analyse puissent fournir une réponse3(*). Nous émettons l'hypothèse selon
laquelle l'être humain ne grandit pas seul. Les parcours de vie, les
choix, les logiques d'action et leurs évolutions sont construits au sein
de contextes qui dessinent des contraintes et des ressources, mais ils sont
aussi le fruit d'interactions avec des autrui. Certes, les médias, la
famille, l'école, les partis politiques, l'église, etc.
constituent des balises fermes et massives, avec lesquelles l'individu doit
compter dans ses orientations. Mais le niveau intermédiaire
constitué par les personnes et les cercles sociaux auxquels l'individu a
accès, avec lesquels il est en interaction, jouent également un
rôle important dans la définition de ses possibilités et de
ses limites.
Nous pouvons dire que le contexte dans lequel les
médias Congolais évoluent aurait bien changé depuis la
promulgation de la loi n° 96/ 002 du 22juin 1996. Et sans embase nous
dirons que CCTV/RALIKserait un média non négligeable qui
accompagne la population dans le processus de transmission d'inculcation,
l'intériorisation de valeurs et normes politique depuis une
décennie en RDC. Cette situation serait vérifiable au regard des
émissions politiques que ce média offre à la population et
l'attention que les citoyens congolais accordent aux débats politiques
qui deviennent leur repas quotidien. Les émissions interactives
proposées par la ladite radiotélévision favoriseraient
l'intériorisation, et l'inculcation de valeurs et normes et
permettraient aux citoyens congolais de comprendre les rapports qui leurs
régissent avec les instances dirigeantes de la sphère politique
congolaise.Cette situation justifierait son rôle d'élément
incontournable dans le processus de socialisation politique des citoyens en
République Démocratique du Congo.
4. CADRE THEORIQUE
La présente étude, ayant pour but l'étude
de l'apport des médias congolais dans le processus de la socialisation
politique en RDC, particulièrement de la contribution de la CCTV/RALIK.
Nous avons choisi la théorie de l'agenda setting4(*) et la communication à
double étage (the two-step-flow-communication). La théorie de
l'agenda setting a été énoncée par M. McComb et D.
Shaw qui soulignent le rôle joué par les médias dans
l'établissement, pour l'opinion publique des sujets de
controverses. « Non seulement ils sélectionnent les
thèmes de discussion, mais ils en établissent également
l'ordre des priorités »Ainsi la fonction d'agenda setting
invite à comprendre que c'est la presse qui détermine moins ce
qu'il faut penser que ce à quoi il faut penser. La presse ne vise pas
à inculquer aux gens des idées à reproduire mais à
les envoyer à certaines préoccupations.Et théorie de la
communication à double étage énoncée par Paul
Lazarsfeld et katz donne la nécessité de comprendre le rôle
joué par les guides d'opinions ou leaders d'opinion.
Par rapport à notre sujet, ces théories nous
donnent la nécessité sociale, qu'elle est envisagée comme
les médias sont des diffuseurs d'informations indispensables aux
citoyens pour les aider à comprendre ce qui se passe dans leur
société et prendre des décisions éclairées.
L'analyse de la qualité d'informations diffusées par le
CCTV/RALIK en tant média qui concoure à l'établissement de
la démocratie en RDC grâce à sa politique de diffusion des
informations qui touchent les citoyens.
5. METHODES ET TECHNIQUES
Dans les sciences en général, l'utilisation
d'une méthode est indispensable à la crédibilité
des conclusions d'une recherche scientifique. Dans la plupart des cas, le
chercheur avant d'aller sur terrain est confronté au choix d'une
méthode de recherche.
5.1 METHODE
On peut se convenir aisément sur le fait qu'on ne peut
pas aboutir à des constructions doctrinales valables sans méthode
car toute discipline scientifique à un objet et une méthode. La
méthode de ce fait, peut être interprétée comme une
« démarche rationnelle de l'esprit pour arriver à une
connaissance ou à une démonstration d'une vérité
»5(*). Grawitz
Madeleine décrit quant à elle qu'avant « d'arriver à
toute vérité ou de faire quelque chose existe-t-il une
démarche raisonnée ou rationnelle »6(*) appuyé par A.
Laramée et B. Vallée, la méthode est « ensemble des
démarches que l'esprit suit pour découvrir et démontrer
une vérité »7(*) . Pour nous,la méthode serait l'ordonnancement
des règles pour parvenir à un but ; l'objectif de la science.
La méthode utilisée pour cette recherche est
l'analyse de contenu qui vise l'identification et description objective et
systématique de contenu manifeste et latente de la communication pour
l'élaboration des conclusions scientifiques sur la personnalité
de ceux qui communiquent, la société où se réalise
la communication même comme interaction sociale. Pour cette étude,
cette méthode a été choisie parce qu'elle peut surprendre
et analyser le contenu qu'offre les médias en République
Démocratique du Congo (RDC) de la période allant de 2011-2018.
La socialisation politique par les médias peut
être analysée du point de vue du contenu et de l'importance que
les citoyens congolais accordent aux débats politiques organisés
à traversles médias plus particulièrement le canal Congo
télévision (CCTV/RALIK).Cette méthode a été
appuyée par les techniques documentaires, la webographie et la technique
d'entretien.
5.2 TECHNIQUE
KUNYUSA et SHOMBA8(*) définissent les techniques comme
« l'ensemble de procédés exploités par les
chercheurs dans la phase de collecte des données qu'intéressent
son étude ».
Pour tenter de répondre à notre question de
recherche, nous avons choisi de réaliser une recherche documentaire.
Madeleine Grawitz écrit que« une civilisation s'exprime dans ses
documents. »Nous espérons ainsi, à travers l'étude de
plusieurs documents, être en mesure d'identifier l'influence des
médias dans le processus de socialisation politique au sein de la
société congolaise. La technique documentaire nous permet de
récolter les données théoriques relatives aux concepts
opératoires de l'étude. C'est à travers différentes
sources écrites, notamment des dictionnaires, des ouvrages, des revues
et articles. La webographie nous permet de compléter des données
théoriques en recourant aux ressources du web. L'entretien nous permet
de récolter les données empiriques sur l'appréciation de
contenu offre auprès de public qui regardent les médias
particulièrement le CCTV/RALIK. Nous avons également
rencontré en RDC, quelques spécialistes oeuvrant dans le secteur
des médias, d'intellectuels du monde Universitaire et afin de nous
éclaircir sur le rapport que les médias peuvent avoir dans
processus de socialisation politique en RDC.
6. INTERET ET CHOIX DU SUJET
L'objet de notre étude indique déjà la
motivation de notre choix. Mais nous devons dire que notre option a
été dictée parl'apport des médias comme vecteur de
socialisation politique des citoyens en RDC.
Par ce travail nous voulons particulièrement rendre
compte de la manière dont les médias participent largement
à fixer les modes de penser, à déterminer en grande partie
les idées, les habitudes et les coutumes des citoyens dans la
société et plus spécifiquement nous voulons
connaître l'apport de CCTV/RALIK dans ce processus de socialisation
politique des citoyens congolais partant de la période de
2011à2018.
Au point de vue scientifique nous voulons inviter les
médias congolais à assumer leur rôle du quatrième
pouvoir et d'aider les citoyens à cultiver les normes et valeurs
politiques afin de faciliter une politique participative massive, et à
comprendre ce qui se passe dans leur société.
7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
DU SUJET
Nous circonscrivons notre étude dans un cadre temporel
de l'apport des médias congolais en tant que moyen de socialisation
politique de la population plus spécifique la contribution de CCTV/RALIK
dans cette problématique aussi importante. Le cadre spatial de notre
travail se limite sur le contenu des programmes qu'offre cette
radiotélévision.
Nos investigations portent sur ce que le CCTV/RALIKmet
à la disposition du public censé aider les citoyens à
acquérir les normes et valeurs politiques, comprendre et à former
leur opinion dans tout ce qui se passe dans la société, sa
réception et son impact sur le public dans l'intervalle de
2011à2018.
8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Notre travail est présenté en trois chapitres,
hormis l'introduction et la conclusion générales.Le premier
chapitre porte sur l'explication des concepts clés en rapport avec notre
étude. Dans ce chapitre, nous allons expliquer les concepts clés
du sujet sous examen.
Le deuxième chapitre présente l'organe qui fait
l'objet de notre travail qui est le CCTV/RALIK.Il sera question dans ce
chapitre de passer en revue l'historique de cette radiotélévision
ainsi que les différentes structures qui la compose.
Le troisième chapitre sera consacré à
l'interprétation des résultats récoltés
après analyses des données.
CHAPITRE PREMIER : CADRE
CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Le premier chapitre de notre étude est consacré
aux assises conceptuelles de la présente étude. Il comportera sur
deux sections : la première nous expliquerons les différents
des concepts de base contenus dans le présent travail.
Dans la seconde section portera sur l'exploitation du cadre
théorique de la présente étude.
SECTION 1 : CADRE
CONCEPTUEL
Dans cette section, nous apporterons les clarifications des
concepts clés en rapport avec le phénomène sous
étude. Il s'agira donc : les médias, la socialisation,
socialisation politique.
1.
Médias
1.1.Notion et
définition
Etymologiquement, le terme média est le pluriel de
medium (milieu, moyen, intermédiaire). Le mot français est issu
de l'anglais mas media mot anglais lui-même formé sur l'usage
italien media, venant aussi de la langue latine9(*). A l'instar de l'écriture, selon Platon, les
médias sont des prothèses pour la pensée ou la
réflexion. Ils sont un creuset ou la pensée se forge et
permettent de la communiquer à un ou plusieurs destinataires, selon des
formes diverses. Depuis l'invention de l'imprimerie, « les médias
n'ont guère cessé de promouvoir les nouvelles formes
d'expressions »; qui sont autant des moyens pour l'homme de créer
des oeuvres nouvelles, glorieuses ou dérisoires. Partant de cette
étymologie nous pouvons réserver aux médias le sort que
l'anthropologue André LEROI GHOURAN attribuait à un outil, sort
selon lequel il y a possibilité de langage à partir du moment
où la préhistoire livre des outils, puisqu'outil et langage sont
indissociables dans la structure sociale de l'humanité. D'où,
plusieurs auteurs ont tenté de donner une définition des
médias mais, il n'est pas certain qu'ils aient pour tous un même
sens. De toutes ces définitions nous pouvons retenir ce qui suit :
Pour Francis Balle, le média est un équipement
technique permettant aux hommes de communiquer l'expression de leur
pensée, quelles que soient la forme et la finalité de cette
expression10(*). Selon Claude-Jean
Bertrand, le media est « une entreprise qui, par des moyens
techniques spécifiques, diffuse un même produit informatif ou
divertissant à un ensemble d'individus »11(*).
1.2. TYPOLIGIES DES MEDIAS
L'utilisation qui est faite d'un média, à un
moment et en un lieu donné, dépend des usages ou des habitudes
qui ont fini par le prévaloir, en raison notamment des attentes ou des
besoins des individus, ainsi que des règles ou des contraintes
déterminant l'expression de ces besoins ou de ces attentes. Il existe
trois différentes familles des médias12(*).
- les médias autonomes : elle
comprend tous ceux de supports sur lesquels sont inscrits les messages et qui
ne requièrent de raccordement à aucun réseau particulier.
Parmi eux nous citons : les livres, les journaux, cassettes, CD-ROM,
DVD ;
- Les médias de diffusion, que cette
diffusion soit large ou étroite, depuis les années 1930, des
programmes de télévision sont également acheminés
par la même voie. Ces modes de diffusion se sont multipliés,
dès 1975 ; câblesSatellites, télévision
numérique et terrestre, internet. (La radio, la
télévision, cinéma,...)13(*) ;
- Les médias de
télécommunication, qu'il s'agisse d'une
télécommunication bipolaire ou multipolaire, elle comprend tous
les moyens de télécommunication permettant d'instaurer, à
distance et à double sens, soit une relation de dialogue entre deux
personnes ou entre deux groupes soit une relation entre d'un côté,
une personne ou un groupe, et de l'autre, une machine, comprenant une batterie
de programmes ou de services.
En termes d'analyse économique, les médias de
masse peuvent faire à leur tour objet d'une typologie comme celle
proposée par Bernard MIEGE qui distingue : Les médias qui
obéissent à la logique éditoriale (livre, disque,
cassette, vidéo, cd-rom) les recettes proviennent des vents de ces
produits ; Les médias de flot : radiotélévision,
les programmes sont financés par des recettes. Chemin faisant,
l'essayiste canadien repartit les médias en deux catégories : les
médias chauds et médias froids14(*)
- Les médias chaudsCe sont des médias qui
mobilisent un seul sens comme le pense ou la radio favorisait peu du même
coup, la participation de leurs destinataires ; Ils sont des médias qui
apportent « des messages définis, achevés, une grande
quantité de l'information qui ne demande aucune participation
créatrice au niveau de la perception mais qui peut engendrer une
réaction compensatrice, une réponse»15(*). Par
exemple, la radio, etc.
- Les médias froidsA l'inverse des
médias chauds, ceux-ci apportent des messages incomplets ou diffus, une
quantité d'information assez faible qui nécessite une
recomposition, une participation créatrice dans la perception. Ces
médias n'appellent pas d'autres réactions que lui-même.16(*) Par exemple la
télévision.
1.3. FONCTIONS DES MEDIAS
Les médias sont indispensables dans la vie humaine. On
entend souvent dire que les médias ont trois fonctions :
informer, éduquer, et distraire. Mais en réalité, les
choses sont beaucoup plus complexes. Les médias assument des nombreux
rôles très diversifiés. Tout cela dépend de
l'environnement politique ou social dans lequel ils se vivent et des attentes
du public.
Ci-dessous les fonctions les médias selon certains
auteurs :
Jean STOETZELde son côté,
énumère les fonctions ci-dessous de la presse à
côté de l'information
Le sociologue part d'une conviction : il lui paraît
« impossible de comprendre la presse sans envisager les fonctions qu'elle
exerce auprès de son public »17(*) Toute institution sociale exerce à
côté d'une fonction centrale et pour aussi dire officielle, un
certain nombre des fonctions latérales et imprévues, heureuses ou
malheureuses dont il convient.
-Le media comme moyen de
Sociabilité
La presse est pourvoyeuse, privilégiée des
nouvelles. A ce titre elle favorise l'invention et l'insertion de l'individu
dans son groupe. Elle lui donne les instruments et lui prévient de
l'avenir. Ce rôle se confond avec celle de la fonction officielle de la
presse. Dispenser l'information, les événements rapportés
par le journal, permettent et symbolisent l'appartenance de chacun à son
groupe. Comme le notera plus tard BARELSON cité par Patrick BINTENE dans
rôles controversés des medias dans la résolution des
problèmes « l'homme d'aujourd'hui sait ce qui se passe autour
de lui ; grâce à la presse et aux médias, il acquiert
même le sentiment d'être dans un secret ou dans un coup, et il en
tire nécessairement un prestige accru, nous pouvons souligner le
rôle du carnet du jour ». Elle est une guide sociale de la
vie18(*).
Nous devons le reconnaitre que ce n'est pas seulement le souci
d'être informé que le public se met souvent à
écouter des nouvelles, car les émissions d'information
n'évitent pas les répétitions. Mais les auditeurs veulent
en permanence garder un contact avec leur communauté d'appartenance,
confuses, ils restent la nécessité d'attester ainsi
d'intérêt qu'ils lui apportent.
- La presse comme moyen de
recréation (divertissement).
La radio, le cinéma ou le théâtre sont
admis de plein droit dans le monde des loisirs modernes. Mais on oublie souvent
la fonction de recréation assumée par la presse écrite.
C'est pourtant le public lui-même qui affirme tenir la lecture du journal
pour une activité de loisir, les abstentionnistes l'avouent lorsqu'ils
invoquent le manque de temps. Ils sous-entendent en effet que la lecture du
journal est une activité subsidiaire sinon futile. En outre, le moment
choisi pour la lecture du journal correspond très souvent avec des
moments de repos : ceux qui précèdent ou suivent
immédiatement les repos, à moins qu'il ne s'agisse plus
simplement de la soirée.
- fonction cathartique de la presse
Comme souligne Jean STOETZEL, « dire que la presse exerce
une fonction recréatrice, c'est déjà la
présenté comme psychothérapique ». Dans sa politique,
Aristote affirme que la musique purge l'homme de ses passions. Dans la
poétique cette fonction de purification est d'évoluée
à la tragédie. Les philosophes appellent « carthesis »
cette purgation de passion humaine opérée par la musique ou par
la représentation des affrontements inégaux de l'homme avec son
destin. Il désigne la réaction de libération
provoquée chez un individu par un rappel d'une émotion
réfutée ou un conflit non résolu qui perturbait sa vie
psychique. Dans la société de masse, la presse remplirait cette
même fonction cathartique. Elle agirait à la manière de la
tragédie ou de la psychothérapie : les
révélations concernant la vie privée de personnes
célèbres de l'actualité créeraient artificiellement
une intimité dont souvent nous serions par substitution les relations
primaires fortement battues en brèche par la fonte solitaire. Et en
d'autres termes les crimes et les scandales dont la presse nous livre, les
récits favoriseraient la libération de nombreuses. Voici quelques
fonctions proposées par :
· Selon ROZUMILOWICZ, une meilleure
information sur des produits et services ou en faisant la promotion d'une
compréhension de la société par les multiples groupes qui
la constitue. Il distingue alors :
- Collaboration
Les médias jouent ce rôle lorsque la nation est
jeune et insécurisée (temps de guerre ou état d'urgence
par exemple). Ils permettent un échange dans l'espace publique entre les
différents agents étatiques et sociaux. Cet échange est
possible seulement si la population a accès aux médias. Yves
Renard rappelle qu'un minimum d'infrastructures matérielles est
nécessaire pour le bon fonctionnement du secteur médiatique ;
«ainsi, sans courant électrique pas de diffusion possible pour les
radios, pas de diffusion ni de réception pour les programmes
télé, pas d'Internet, pas d'imprimerie pour les journaux »
(2008 : 141). Cependant, les médias peuvent jouer un rôle de
formation politique important dans le pays; « les médias, en
coordination avec les autres instances de régulation et
d'autorégulation constituent une voie incontournable d'éducation,
de formation (de l'opinion) et d'information de la population »19(*)
- Surveillance
Ce rôle fait référence à
l'idée généralisée que « les médias
jouent un rôle dans la démocratisation car ils sont le
quatrième pouvoir et ont un rôle « AWA »,
c'est-à-dire adversary, watchdog et agenda-setter20(*) ». Les médias
ont le devoir de décrier les violations de l'ordre moral et social et
d'attirer l'attention sur des enjeux importants des communautés.
Cependant, « dénoncer, exercer la fonction indépendante et
critique est certes une mission de la presse mais cette dernière devra
accepter aussi à son tour d'être critiquée. Si le
rôle des médias est de surveiller et dénoncer les
situations de corruption, ils peuvent aider à la solidification du
système démocratique par la même occasion. Avec une plus
grande liberté, les médias de masse peuvent jouer leur rôle
de surveillance afin de décourager et contrer la corruption. Les
conflits ont nourri le besoin d'information des populations locales. Ce qui est
intéressant, c'est que la prolifération des médias s'est
produite lors de la transition et des élections, mais que ces
mêmes médias ne survivent pas à la suite de ces moments
clé dans la période post conflit en RDC. Ce sont pourtant des
moments décisifs où la presse peut jouer un rôle de
surveillance afin que l'État fragile ne retombe pas dans une situation
d'instabilité.
- Facilitateur
Lorsque les journalistes veulent créer et soutenir un
débat dans l'espace public, ils jouent leur rôle de facilitateur
ou médiateur. Il s'agit de l'essence même du mouvement du
journalisme public et civique. Les médias doivent par ce rôle
affirme Nkingi développer une culture de la tolérance. Pour
favoriser l'acceptation de l'autre, aucun triomphalisme offensant ne doit
être accepté, et les perdants doivent accepter les
résultats.
- Critique
Les médias doivent examiner et critiquer les
gouvernements au pouvoir, les institutions étatiques afin de s'assurer
d'une bonne gouvernance. Les médias ont pour rôle d'informer le
public sur les problèmes domestiques et internationaux.Wolfsled souligne
« l'importance de la présence d'un grand nombre de médias
alternatifs qui permet aux journalistes de consulter une variée de
sources d'information et augmente leur habilité d'analyser le
système politique domestique». Les médias ont
plusieurs rôles à jouer afin de veiller au bien commun en
collaborant, surveillant, facilitant et critiquant les gouvernements. Les
médias peuvent non seulement aider à trouver un compromis mais
également renforcer les positions les plus extrémistes qui
peuvent mener à des actions violentes. Permettre une liberté de
presse complète dans un État fragile peut être un lieu
propice pour la naissance de médias de haine.Wolfsled va dans le
même sens lorsqu'il explique que lorsqu'il y a « des tensions et
divisions importantes au sein d'une société, les médias
vont mettre l'accent sur ces différences et peuvent marginaliser ceux
qui sont en désaccord avec le courant de pensée
populaire.21(*) »
1.4. Le rôle des
médias dans la démocratie
Les médias désignent l'ensemble des moyens
d'information existants (presse écrite, radio et
télévisons). Ils constituent ce que l'on appelle le«
quatrième pouvoir ». L'expression n'est pas exagérée
: dans les sociétés modernes, les médias agissent à
la fois sur l'opinion publique et sur le monde politique. Il
suffit d'observer avec quelle efficacité les dictatures s'emploient
à contrôler et utiliser les médias à des fins de
propagande pour comprendre le rôle des organes d'information dans les
démocraties modernes.
Leur indépendance par rapport au pouvoir politique est
un gage de démocratie, dans le sens où elle garantit que
l'information n'est, en principe, soumise à aucune censure. Par
ailleurs, elle est censée rester neutre politiquement. Par exemple, en
période électorale, tous les vecteurs d'information doivent
respecter un temps de parole égal pour chacune des formations
électorales invitées à s'exprimer.
Les journaux, les radios et la télévision ont le
pouvoir considérable d'influer sur l'opinion publique. Ils sont
également considérés comme un contre-pouvoir par
opposition aux gouvernements politiques en place. Il est en effet de plus en
plus courant que les médias dévoilent des affaires que les
représentants des pouvoirs exécutif, législatif et
judiciaire auraient souhaité voir étouffées.
L'un des scandales les plus célèbres ainsi
provoqués est celui du Watergate, au début des années 1970
: des journalistes du Washington Post ont contraint le président Nixon
à démissionner après avoir découvert un
système d'écoute mis en place par des membres de son parti dans
les bureaux de leurs adversaires politiques.Anne-Marie Gingras présente
les médias en tant qu'acteurs à prendre en considération
pour la bonne marche de la démocratie. Elle explique que de la
perspective d'Habermas, «les médias constitueraient une
«sphère publique», un lieu de délibération
accessible, transparent et rationnel. Malgré leurs quelques
défauts, ils joueraient le rôle d'un maillon fondamental du
système démocratie.22(*)»Mais, pour Gingras, l'association entre
médias et démocratie repose sur un malentendu.
1.5.
Contexte de fonctionnement des medias
Jean CHARON et Jean de Bonville soutiennent qu'il est
« impossible de comprendre le fonctionnement et l'évolution
du système médiatique et, plus spécifiquement du
journalisme sans faire intervenir de manière systémique les
dimensions, temps et espace dans lesquels ils
évoluent»23(*). Ces éléments définissent le
contexte dans lequel évolue les médias c'est-à-dire soit,
de monopole, soit de l'ouverture.
- La situation
de monopole
Le terme monopole24(*)vient du
grec (monos
signifiant « un » et polein signifiant
« vendre »). Au sens strict, c'est une situation dans
laquelle un offreur se trouve détenir une position d'exclusivité
sur un
produit
ou un
service
offert à une multitude d'
acheteurs. On parle de
« monopole d'État » ou de «
monopole
public », lorsque cette situation d'exclusivité dans une
activité est établie au profit de la puissance publique. Par
extension (plutôt abusive) le terme de monopole est souvent
utilisé pour décrire une situation proche de la définition
précédente mais distincte. Le terme
« monopole » est alors appliqué à une
entreprise qui n'est pas à proprement parler en situation de monopole
mais domine largement un marché où la concurrence existe encore,
mais de manière marginale.
En ce qui concerne les médias, la situation de monopole
est observée lorsqu'un seul média couvre l'espace public. Cette
situation a été observée longtemps en Afrique notamment
RDC où n'existait que le média public, en occurrence la
Radiotélévision Nationale.
- Le pluralisme ou l'ouverture
médiatique
Le "pluralisme médiatique" renvoi à
l'affirmation de la diversité des médias dans un paysage
médiatique, le traitement serein de la parole politique et la production
éthique d'une information plurielle. Les médias sont
positionnés au centre de la relation entre dirigeants et
société civile et doivent à la fois expliquer, analyser et
offrir une possibilité d'expression à toutes les composantes
d'une société, y compris les plus fragiles.La notion de
pluralisme transcrit, dans le secteur des médias, les valeurs de
liberté d'expression qui figurent dans les principes
démocratiques fondamentaux.
2.
CCTV/RALIK
2.1. Définition
Canal Congo télévision en sigle CCTVRALIK est
une chaine de télévision qui émet sur satellite panama SAT
tv25(*). Depuis sa
création cc tv ne cesse de s'affirmer parmi les chaines de
télévision qui émettent dans la capitale de la
République Démocratique du Congo. Dans un pays où les
médias se recherchent encore le CCTV/RALIK apparait comme un atout pour
la population qui veut connaître tout ce qui se passe dans sa
société. Le contenu qu'offre cette chaine de
télévision selon de nombreux avis de la population kinoise
interrogée dans le cadre de cette étude confirme que cette chaine
de télévision a un rôle majeur dans le processus de
socialisation politique dans lequel les médias Congolais se sont
engagés.
3.
La socialisation
3.1. Notion et
Définition
La socialisation, c'est l'ensemble des processus par lesquels
l'individu est construit on dira aussi formé, modelé,
façonné fabriqué, conditionné par la
société globale et locale dans laquelle il vit, processus au
cours desquels l'individu acquiert apprend, intériorise, incorpore,
intègre des façons de faire, de penser et d'être qui sont
situées socialement. La définition la plus simple de la
socialisation que nous pouvons proposer, et qui va nous servir de fil directeur
pour parcourir théories et enquêtes empiriques, est donc la
suivante : façon dont la société forme et transforme les
individus26(*).
L'expression socialisation politique a été
utilisée pour la première fois par Hyman ; le mot même
socialisation se trouve déjà utilisé par Durkheim en 1966.
Les préoccupations concernant l'éducation des jeunes citoyens
sont aussi ancienne que la philosophie politique, mais ce sont dans cette
discipline que réflexions historiques, sans doute, c'est Durkheim qui a
inventé le terme socialisation en tant que qu'adaptation
méthodique de l'enfant au milieu social où il est destiné
à vivre.27(*)Pour
les personnes qui vivent dans la société, la socialisation
politique se déploie spontanément et graduel, par l'assimilation
des codes et expériences démocratique.
Toute socialisation est le résultat de deux processus
différents : processus d'assimilation et d'accommodation28(*). L'assimilation est le
processus par lequel l'individu modifie son environnement pour le rendre plus
conforme à ses désirs, par accommodation, l'individu se modifie
pour répondre aux pressions et aux contraintes de son environnement. Ces
deux processus ont des conséquences importantes sur l'individu. La
socialisation est le processus par lequel l'individu s'approprie les
expériences socioculturelles par définitions communes, unanimes
et les utilise en fonction de son environnement.Ainsi, le concept de
socialisation s'approche d'autres concepts : intégration sociale,
adaptation au milieu, conformité, soumission aux règles, etc.
toute sa vie, l'individu adapte sa personnalité à sa
société parce qu'il partage avec les autres individus, il
dépend de leurs décisions ou il y prend part. Ainsi, il
procède à une permanente acquisition adaptative d'informations
ayant comme principal instrument le langage. C'est le principal instrument de
socialisation, qui rend possible l'appréciation des autres, les
comparaisons entre eux et les normes de la culture.
David Easton établit 4 phases de cette
socialisation :
· La politisation : sensibilisation à
l'univers politique ;
· La personnalité : l'enfant est mis en
contact avec le système politique par intermédiaire de
personnalité marquantes ;
· L'idéalisation : les figures
d'autorité sont perçues comme bienveillantes ou
malveillantes ;
· L'institutionnalisation : l'enfant rationalise sa
perception politique.
3.2.
Types de socialisation
On dénombre habituellement deux types de
socialisation : la socialisation primaire, celle qui s'effectue au cours
de l'enfance au sein de la famille ou des groupes des pairs, la socialisation
secondaire se réalise au contact d'institutions telles que l'entreprise,
le parti politique, le groupement associatif, elle suppose l'apprentissage de
rôles liés directement ou indirectement à la division du
travail. La socialisation primaire est la première socialisation que
l'individu subit dans sa vie et qui l'intègre dans la
société. La socialisation secondaire est le processus qui suit la
socialisation primaire et qui permet d'incorporer un individu dans des nouveaux
secteurs du monde.
3.2.1. La socialisation primaire
Tout individu est né avec une certaines
prédispositions pour assimiler la culture de son groupe et pour devenir
membre actif de celui-ci. Dans la structure sociale où vit l'enfant, il
rencontre des autres significatifs qui s'occupent de sa socialisation. Ces
autres significatifs lui sont imposés. Dans la vie tout individu existe
une séquence temporelle au cours de laquelle il est induit à
participer à la dialectique société29(*). Le point de départ de
ce processus est l'intériorisation, l'apprentissage et
l'interprétation d'un événement objectif qui devient
subjectif pour l'individu même. En ces termes généraux,
l'intériorisation est la base d'une compréhension des semblables
et d'une appréhension du monde en tant que réalité sociale
et signifiante30(*).
L'enfant s'identifie autres significatifs de diverses façons
émotionnelles, en prenant en mains le rôle et les attitudes de ses
socialisateurs. Grâce à l'identification aux autres significatifs,
l'enfant devient capable de construire sa propre identité,
d'acquérir une identité cohérente et plausible. La
socialisation primaire se termine quand le concept
généralisé a été établi dans la
conscience de l'individu, c'est-à-dire au moment où il est devenu
un membre effectif de la société.
Mais la socialisation n'est jamais totale. Cela entraine deux
problèmes, le problème dans la conscience de la
réalité intériorisée au cours de la socialisation
primaire, et, deuxièmement le problème des voies par lesquelles
les intériorisations ultérieures ou socialisation secondaire
prennent place dans biographie de l'individu31(*).
3.2.2.La socialisation secondaire
Elle est de « sous mondes »
institutionnels ou basés sur les institutions. Les sous mondes
intériorisés au cours dela socialisation secondaire sontdes
réalités partielles en contraste au « monde de
base » acquis au cours de la socialisation primaire. La socialisation
secondaire « exige l'acquisition de vocabulaires spécifiques
et les rôles qui impliquent l'intériorisation des champs
sémantiques structurant les interprétations de la routine et
conduisant à l'intérieur d'une sphère
institutionnelle32(*).
Donc la socialisation secondaire dépend du statut de la connaissance
à l'intérieur de l'univers symbolique.
Dans ouvrage introduction à la science politique
MULUMBA NGASHA parle de trois sortes de socialisation à savoir :
sociétale, nationale, et politique.Il conçoit la socialisation
sociétale comme processus par lequel la société inculque
à ses membres c'est-à-dire leur faire assimiler, leur faire
admettre, leur faire intérioriser les normes, les sentiments, les
croyances, les valeurs, les attitudes, les comportements, les moeurs, les
stéréotypes qui sont les siens. La socialisation nationale pour
l'auteur vise à créer chez les individus qui font parties
à l'entité nationale, le consensus national, se vouloir vivre
ensemble, oeuvrer ensemble, et le cas échéant le vouloir lutter
ensemble. Enfin pour la socialisation politique l'auteur la défini
comme un processus par lequel la culture politique est inculquée,
transmise, maintenue ou modifiée au sein des membres du système
politique.33(*)
Ces trois sortes de socialisation s'effectuent dans l'ensemble
de l'existence des êtres humains qui ne vivent en isolement, mais
plutôt en rapport inter dépendamment entre eux pour une mise en
commun et le vivre harmonieux depuis le groupuscule biologique jusqu'à
la société générale qu'est une nation.
3.3.Cadres de la socialisation
Au sein de chaque milieu de socialisation opère des
agents, plus ou moins conscients de leur rôle, le plus ou moins
maître du message institutionnel qu'ils croient émettre. Le
processus d'inculcation de savoirs, de normes et des valeurs sont loin
d'êtretous institutionnels et délibérés. Les milieux
de socialisation, qui sont les communautés sociales structurées
au sein de laquelle opère l'activité d'inculcation (famille,
école, médias) ; et les agents de socialisation, qui sont
les individus qui exercent un rôle d'inculcation.34(*)
3.3.1. La socialisation en famille
La famille est l'institution dans laquelle l'individu
reçoit les valeurs et les idéaux collectifs, les
représentations du monde propre à un ensemble social. Ainsi, la
famille contribue à l'intégration des nouvelles
générations à la société globale et à
leurs groupes sociaux d'appartenance. L'influence de la famille n'est pas tout
le temps consciente, contrôlée, l'éducation familiale en se
déployant comme une pédagogie implicite et non une
pédagogie explicite35(*).
L'influence de la famille sur le développement innocent
des enfants ne doit pas faire négliger son importance sur la
socialisation consciente. L'enfant apprend des normes essentielles de morale et
de bienséance en usage dans la société. Un
« enfant bien élevé est celui qui a tiré profit
d'un apprentissage correct à cet égard. »36(*)
3.3.2. La socialisation par l'école
L'école est le deuxième instrument fondamental
de transmission de la culture. Cette institution continue le processus
commencé par la famille, les deux facteurs agissant en même temps
sur les jeunes ce que réclame des actions convergentes. L'école
avance des valeurs morales qui constituent la base de la
sociétépour ciseler l'être social. L'école
établit un rapport entre l'enfant et la société en
utilisant un ensemble de pratiques éducatives bien liées de
celles utilisées dans la famille.
Le noyau du processus de la socialisation
développé dans l'école, est intériorisation du
système de valeurs et normes morales de la société. On
transmettra les connaissances qui concernent le comportement social, on formera
des habitudes des comportements et surtout, on implémentera des
convictions sur le respect des normes morales et juridiques de vivre ensemble.
La déviation de ces normes sera punie, et leur respect sera
réprimé dans l'école par les punitions et
récompenses spécifiques à celle-ci. La famille et
l'école sont deux grands médiateurs culturels, mais une partie de
la socialisation de l'individu se fait en dehors d`elles.
La conception de la socialisation chez Emil Durkheim
découle de sa fonction essentielle, perpétuer et renforcer
l'homogénéité de la
société : « la société ne peut
vivre que s'il existe entre ses membres un degré suffisant
d'homogénéité. L'éducation perpétuée
et renforce cette homogénéité ».37(*)
3.3.3. La socialisation par le média
De nos jours les médias sont devenus les plus
importants dans toutes les sociétés contemporaines ils
contribuent largement à façonner les cultures, mettant en oeuvre
des mécanismes de communication originaux, historiquement
inédits. Les caractères originaux de la communication par les
médias peuvent être définis comme « un flux
électronique de représentations imagées du réel
à diffusion instantanée, adresse universelle et audience massive,
qui permet diversement à chaque récepteur. »38(*)
Le développement énorme des médias a
rendu des échanges importants dans leur organisation, mais aussi dans
leur rôle et dans leur influence exercée sur les membres de la
société. Ainsi, le rôle des médias dans la
socialisation a été augmenté au cours de son
développement. D'abord, on peut parler de l'influence exercée par
l'émetteur de message : qui dit quoi, par quel canal, à qui,
et avec quel effet ? dans cette formulation, on peut étudier, par
comparaison, la mesure de l'influence des attitudes et opinions des
destinataires avant et après la réceptiondes messages.Les
médias ont une grande importance dans la construction des
représentations du réel politique, de ce à quoi il faut
penser, cette action ne s'exerce pas seulement sur le public, mais aussi sur
les acteurs politiques(Candidats, dirigeants, institutions,
etc.)« Les médias contribuent à la construction d'une
histoire et d'une mémoire commune. Ils ont la capacité de
suspendre parfois le cours de la vie quotidienne en focalisant l'attention d'un
large public sur des événements à grand rendement
scénique. »39(*)
3.4. La socialisation
politique
Selon Philippe Braud, la socialisation politique
désigne le processus d'inculcation des normes et valeurs qui organisent
les perceptions par les agents sociaux du pouvoir
politique(dimensionvéritable) et des groupes de références
(dimension horizontale).40(*)Deux types de socialisation politique peuvent
être distingués :
· La socialisation primaire (initiale) : elle
concerne les enfants et les adolescents ;
· La socialisation secondaire (continue) : elle
concerne les adultes.
Dans la socialisation politique, Annick Percheron estime que
le processus de socialisation donne aux individus la matière profonde de
leurs perceptions, de leurs représentations, de leurs attitudes. Elle
les aide à construire le fond de carte sur lequel viendront s'inscrire
avec des contenus différents, des reliefs, les événements
successifs. Si l'identité politique se construit pendant l'enfance,
formant un fond de carte, elle évolue aussi tout au long de la vie,
selon les changements affectant la vie de l'individu (mariage, ascension
sociale) et des événements politiques qu'ils connaissent
(guerres, révolutions, élections).
Le processus de socialisation présente donc deux
caractéristiques, il est :
· Interactif : les individus ne sont pas des
récepteurs passifs ;
· Contenu : la socialisation ne s'arrête pas
à la fin de l'adolescence.
L'analyse des processus de socialisation politique semble
ainsi pouvoir se pencher à la fois sur les modes de transmission d'un
certain nombre de valeurs et d'attitudes vis-à-vis d'objets appartenant
au champ politique strictement défini, et sur ceux de
représentations et de pratiques qui, sans être directement
inscrites dans l'univers politique, peuvent être constitutives d'un
rapport politique au monde social.
SECTION 2. CADRE THEORIQUE
Le cadre théorique est une façon d'expliquer ou
de comprendre des réalités souvent complexe en proposant une
interprétation à un certain niveau de
généralité de pensée41(*). Elle sert aussi à
appuyer et à renforcer la problématique, à clarifier les
concepts c'est-à-dire de définir les mots et de l'appliquer par
rapport à ses recherches. En vue d'éclairer certains horizons
d'ombre de cette étude, nous avons opté pour les théories
« la fonction d'ordre du jour ou agenda setting et celle de la
communication à double étage traduit en anglais the two-
step-flow of communication ».
2.1.
La théorie de l'agenda setting
La théorie d'agenda setting se définie comme un
processus par lequel les médias de masse communiquent l'importance
relative des questions et des événements variés au public.
Elle stipule que les médias imposent au public un ordre du jour,
c'est-à-dire le public consomme ce que les médias lui imposent.
L'effet de plus important de la communication de masse serait alors sa
faculté d'ordonner et d'organiser mentalement le monde la place du
public.42(*)
Maxwell Mc COMBS et DONALD L. SHAW (premiers chercheurs qui
ont tenté de vérifier empiriquement le rôle des
médias en analysant les présidentielles américaines de
1968, 1972 et 1976) postule que l'influence de médias affecte l'ordre de
présentation des reportages au sujet des événements de
l'actualité et des questions dans l'esprit de public. Cette influence,
pour ces deux auteurs, se situe sur deux niveaux à savoir :
- Partiellement, les médias utilisent des objets ou des
reportages (questions)à influencer le public et ce à quoi il doit
penser ;
- Les médias se concentrent sur les personnages et des
questions (commentaires), c'est-à-dire comment ce public devrait penser
au sujet de quelqu'un (une personne) ou de quelque chose
(événement).
La théorie de l'agenda setting est utilisée dans
les annonces politiques et publicitaires, dans les campagnes, par des
entreprises nouvelles, dans les relations publiques et autres. Le concept
attaché à cette théorie est la porte tenue.Les
médias dominent et imposent leurs modèles de visibilité
ils s'opposent aux opinions qui n'entrent pas dans les clichés de
l'image et de la narration. Leurs analysent se déplacent sur le champ de
la télévision et conclut l'importance primordialedes
médias dans le jeu des élections.
Les médias donnent ainsi une importance capitale
à des nouvelles de sorte que ces nouvelles impressionnent le public et
paressent plus importantes et plus utiles.Les effets de base de l'agenda
setting concernent notamment l'attention portée par le public aux
questions d'ordre public, aux personnalités, mais également
à des sujets tels que le sport ou les entreprises. Deux niveaux d'action
de cet effet ont été relevés, au niveau des objets (nos
centres d'attention) et au niveau des caractéristiques de ces objets
(notre compréhension des affaires publiques).43(*)
Le fonctionnement del'agenda setting
La théorie de l'agenda setting décrit une
très grande influence des médias, la capacité de nous dire
quellesles questions importantes. Maxwell Mc COMBS et DONALD L. SHAW concluent
que les médias exercent une influence significative sur ce que les
électeurs ou le public considèrent comme le principal enjeu de
l'événement. Ce processus donne deux significations majeures
à savoir :
- la façon dont le contenu des nouvelles est
généralement en forme et contextualisée, dans un
même cadre de référence ;
- la public adopte le cadre de référence et voit
le monde de la même façon.
Si les médias ne parviennent pas à dire au
public quoi penser, ils réussissent quand bien même à
imposer à ce dernier ce quoi il doit penser.
2.2. La théorie de la
communication à double étage « the two-step-flow
communication »
Lathéorie de la communication à double
étage « two-step-flow communication » en anglais a
été développée par Paul Lazarsfeld et Elihu Katz
dans le livre influence personnelle (1955) remettant en cause la théorie
du « pouvoir des médias », elle propose une vision
dites « des médias faibles ». L'analyse porte tant
sur l'influence des médias dans les cadre des élections
présidentielles que les études de marketing44(*).
C'est dans les années 1930 et 1940 que se
développe le courant des média studies (sociologie des
médias). Ce courant recherche l'impact et la signification des
médias dans la vie quotidienne, notamment sur la formation des opinions
et la prise de décision des individus.Cette époque est
marquée par le souvenir de la première guerre mondiale, durant
laquelle les journaux utilisaient la propagande et le « bourrage de
crâne » pour fédérer contre ennemi et de
valoriser sa propre nation. Cet entre-deux-guerres est aussi marqué par
la montée des régimes totalitaire, utilisant les techniques de
communication de masse pour susciter l'adhésion à leurs
idéologies. Donc le cadre est propice à l'émergence du
débat.
L'évènement qui pourrait être
qualifié de fondateur est un séminaire de la fondation
Rockefeller sur la communication de masse, tenu new York de septembre 1939
à juin 1940. Il s'agit d'organiser le cadre de ces recherches et leurs
subventions, en faisant appel à plusieurs spécialistes, parmi
lesquels Harold Lasswell et Paul Lazarsfeld.Après avoir
étudié de nombreux cas, les chercheurs décrivent les
individus comme peu perméable aux messages des médias, du moins
de façon directe.
Ainsi, les électeurs choisissent de voter pour un
candidat donné essentiellement en fonction de leur entourage. Parmi
leurs proches, certains sont influents : ce sont des `leaders
d'opinion » aussi appelés guides d'opinion. Ces personnes sont
justement les plus exposées aux médias, ce sont donc en grande
partie eux qui infiltrent, interprètent et transmettent les informations
à leurs pairs. Ils répercutentcelles qui sont conformes aux
opinions dominantes du groupe auquel ils appartiennent et rejettent,
discrètement, ou réinterprètent celles qui sont
déviantes.
L'influence de la population des médias sur l'ensemble
de la population se fait donc en deux temps :
- d'abord le message délivré par les
médias, ou un média en particulier, est reçu et plus ou
moins assimilé par un leader d'opinion.
- ensuite, celui-ci fait partager son choix de vote aux
personnes qu'il connaît.
Les leaders d'opinions sont suffisamment influents pour amener
les gens à changer leurs attitudes et leurs comportements. Ainsi, la
théorie de la communication à double étage a permis
d'améliorer notre compréhension de la façon dont nos
décisions sont influencées par les médias.Les auteurs ont
fait l'observation suivante : chaque individu est situé dans un
tissu social que les acteurs nomment « groupes primaires »,
dans lequel il interagit avec d'autres. Au sein de ce groupe, certains
individus, qualifiés de leaders d'opinion qui agiraient comme
intermédiaires entre les médias et le publics : ils captent
les messages diffusés par les médias et diffusent à leur
tour des massages vers les autres membres de leur groupe45(*).
Le groupe exerce sur l'individu une pression à la
conformité, qui influence la façon dont il perçoit
évalue les messages qu'il reçoit.Nous avons recouru à ces
deux théories car elles nous permettent de saisir la place qu'occupe
CCTV / RALK dans la transmission de normes et valeurs et la manière
que ce média assure le rôle d'un vecteur de socialisation aidant
la population à se faire une opinion sur les faits politiques et sociaux
qui touchent l'environnement politique congolais. La théorie de la
communication double étage nous a permis d'analyser les comportements et
l'apport des leaders d'opinions qui passent dans les différentes
émissions organisées par l'entreprise médiatique
précitée
Conclusion du premier chapitre
Dans ce présent chapitre qui a porté sur les
assises conceptuelles, nous sommes passés en revue les différents
auteurs qui se sont penchés sur la question de l'étude des
médias et de la socialisation. Ainsi étant, nous avons
commencé en premier lieu par l'explication du terme média,le
rôle, les types des médias selon différents auteurs, les
fonctions que ces derniers peuvent jouer dans un Etat démocratique.
Deuxièmement, nous nous sommes consacrés à définir
la socialisation en premier lieu et ensuite la socialisation politique. Nous
comprenons qu'après la lecture des plusieurs ouvrages ce que signifie
socialisation politique et le cadre de la socialisation. Enfin, nous avons
aussi étudié le cadre théorique de notre travail. Ainsi
étant,nous avons développé les deux théories
d'agenda setting et celle de la communication à double étagequi
ont attiré notre attention.
CHAPITRE DEUXIEME : CADRE
D'ETUDE CANAL CONGO TELEVISION(CCTV-RALIK)
II.1. Aperçu sur le pluralisme médiatique
(RDC)
Durant près d'une vingtaine d'années, l'OZRT
(l'office zaïrois de radiodiffusion et de télévision)
détenait le monopole de la télévision jusqu'à la
période de démocratisation initiée en avril 1990 par le
président Mobutu, qui est à l'origine d'une floraison de
chaînes de télévision privées, à commencer
par Antenne A qui brise le monopole de l'OZRT en 199346(*).
Pour la RDC, cette ouverture politique est une occasion toute
trouvée pour les médias et les professionnels de la presse de
prendre conscience de leur instrumentalisation par le pouvoir. Ainsi donc l'on
peut lire dans l'exposé des motifs de la loi n°96-002 du 22 juin
1996 fixant les modalités de l'exercice de la liberté de la
presse : « la volonté de rétablir au Zaïre une presse
libre et responsable procède des préoccupations émises non
seulement par de nombreuses assises de la presse, mais également par les
forces politiques et sociales réunies au sein de la Conférence
nationale souveraine, puis par les concentrations politiques du palais du
peuple»47(*).
Ainsi donc, cette loi viendra supprimer le monopole de l'Etat
sur la presse et Consacrer le pluralisme médiatique en ouvrant l'espace
audiovisuel aux privés. L'alinéa sept de l'exposé des
motifs stipule que la présente loi consacre donc,dans ce secteur, la fin
du monopole d'exploitation détenu là par l'Etat, quiaccepte de le
partager, conformément à la loi avec des tiers. Le nouvel espace
public en RDC s'est aussi constitué à l'occasion de la fin de la
bipolarisation du monde entre l'Est et l'Ouest, de la chute du mur de Berlin et
de l'événement des processus de démocratie la seule
idéologie dominante de ce siècle.
A l'arrivée de Laurent Désiré Kabila au
pouvoir en mai 1997, le pays est rebaptisé ainsi que la chaîne de
télévision qui devient RadiotélévisionNationale
Congolaise « RTNC », Pour affronter la concurrence des
télévisions privées.
L'article 24 de la constitution de la RDC qui, touche aussi
à la liberté d'expression mais avec une acuité plus
importante quant aux médias, entend ce qui suit : Toute personne a droit
à l'information. La liberté de presse, la liberté
d'information et d'émission par la radio et la télévision,
la presse écrite ou tout autre moyen de communication sont garanties
sous réserve du respect de l'ordre public, des bonnes moeurs et des
droits d'autrui. La loi fixe les modalités d'exercice de ces
libertés. Les médias audiovisuels et écrits d'État
sont des services publics dont l'accès est garanti de manière
équitable à tous les courants politiques et sociaux. Le statut
des médias d'État est établi par la loi qui garantit
l'objectivité, l'impartialité et le pluralisme d'opinions dans le
traitement et la diffusion de l'information.
Ainsi on peut retenir que le pluralisme médiatique a
vu le jour après le discours du 24 avril 1990 qui avait lancé le
processus de démocratisation dans le pays, l'espace audiovisuel,
jusque-là occupé par les médias
d' « Etat », s'est ouvert à la concurrence avec
les initiatives privées.
A ce jour, l'inventaire médiatique fait état
d'une centaine des radios et chaines de télévision à
Kinshasa et plus de deux cents opérant dans le pays48(*). Cette annonce a
provoqué un véritable boom, dans le secteur de la presse
écrite qui a aussitôt vu naitre une floraison et
prolifération des titres des journaux.
II. canal Congo télévision
1. Historique
Canal Congo télévision,
génériquement CCTV-RALIK, est l'une des chaînes de
télévision congolaise qui a vu le jour avec l'avènement
des élections en 2006.49(*)C'est à l'approche des élections que le
propriétaire, alors candidat aux présidentielles, a
dispatché les émetteurs à l'intérieur du pays.
Le réseau de station de télévision CCTV,
sous l'initiative du sénateur Jean-Pierre BEMBA GOMBO depuis la
création de mouvement de la libération du Congo
« MLC » dans le but d'appuyer le programme de la
liberté de l'expression confisquée par les médias
officiels.
Après les accords de Sun city en 2003, ce réseau
est transformé en station commerciale tout en diffusant des programmes
éducatifs et politiques appuyant la promotion de la liberté
individuelle et collective d'où l'implantation officielle en 2004 de
la station de Kinshasa et ses succursales des provinces consécutives
à l'ouverture politique issue des accords de Sun city. Les stations de
la liberté Kinshasa à travers le territoire national ont
été implantées grâce à un financement
disponibilisé par le promoteur. Le CCTV-RALIK est une entreprise de
média constitué d'une station de radio diffusion qui émet
sur 96.8 MHZ et une chaine de télévision sur la fréquence
687.25 MHZ et sur satellite panama SAT tv. Le projet de création de la
chaine canal Congo télévision et radio liberté Kinshasa
CCTV-Ralik remonte au 1er novembre 2001 à
Gbadolité, chef-lieu du nord Ubangi dans l'ex province de L'Equateur. Le
projet était couvert par une autorisation de cette entité
administrative.
2. Statut juridique et
siège social
Canal Congo télévision est une chaîne
privée commerciale. Elle a un numéro de registre de commerce et
un numéro d'identification nationale.
3.
Cadre géographique
CCTV a son siège social au numéro 6 sur l'avenue
du port Kinshasa/ Gombé sur l'immeuble comcell, où fonctionne la
radio liberté, CKTV, autres médias du même groupe de presse
et son émetteur est implanté dans l'enceinte de l'espace de la
société téléconsult à Binza pigeons dans la
commune de Ngaliema à Kinshasa.
4. Mission
La mission de CCTV est celle assignée à tous les
médias dans l'ensemble : informer, éduquer/cultiver et divertir.
Au-delà de ces considérations, elle vise le changement de
mentalité et milite pour la liberté de la presse. Depuis le début de la campagne
électorale présidentielle de 2006, la chaîne diffuse
énormément d'émissions-débats politiques ainsi que
toutes les réunions publiques du candidat
Jean-Pierre
Bemba.
5. Sources de financement
Le mode de financement de la chaîne est privé,
étant donné qu'il appartient à un particulier, Jean Pierre
BEMBA. Elle a des sources de financement qui sont de plusieurs provenances :
les communiqués et annonces, les tranches d'émissions
sollicitées, et les publicités...
6. Organisation et
fonctionnement
Le Canal Congo télévision est organisé et
constitué de services suivants.
§ Direction générale à
Kinshasa : sous l'autorité de la Directeur
Général : il représente la société
devant les tiers (actionnaires, institutions politiques), engage l'entreprise
auprès des partenaires, et supervise l'entreprise. Il est le garant de
la stratégie générale et de la vision de la
société.
§ Direction administrative et financière :
cette direction coordonne l'activité de trois services et une
sous-direction à savoir :
· Service recouvrement ;
· Service Trésorerie ;
· Service comptabilité ;
· Sous- direction de ressources humaines.
§ Direction de marketing et commerciale
Cette direction coordonne les activités de deux
services : le service de marketing qui fait l'étude du
marché et celui qui s'occupe de la vente (service commercial)
§ Direction des informations et inspections des
succursales
Cette direction coordonne à la fois la radio et la
télévision en matière d'information. Ses missions
principales sont : la recherche, le traitement et la diffusion de
l'information.
§ Direction technique et intendance
Elle coordonne toutes les activités techniques de
l'entreprise (entretien, maintenance, et logistique).
§ Direction des organisations et inspections des
succursales
Cette direction sert de relai entre la direction
générale et les 43 centres de diffusion relais autonomes de
radiodiffusion et télévision implantés à travers le
territoire de la RDC.
§ La direction des programmes
Cette direction établit la ligne éditoriale.
Régie commerciale
Qui a pour mission de veiller sur la diffusion des
éléments commerciaux sur les antennes de CCTV- RALIK.
La direction administrative et
financière
Le directeur administratif et financier qui coordonne les
activités de trois services et une sous- direction à
savoir :
· Service de recouvrement
· Service de trésorerie
· Service de comptabilité
Sous- direction de ressources humaines
Elle estchargée d'administrer et gérer le
personnel et de veiller à la discipline, et de mettre en oeuvre la
politique de l'entreprise en matière de rémunération et de
formation. Elle assure au quotidien la gestion de l'ensemble des personnes qui
travaillent à CCTV-RALIK.
La direction de marketing et commercial
Sous l'autorité du Directeur commercial et marketing
qui coordonne les attributions de deux services à savoir :
· Service de marketing, qui fait l'étude du
marché ;
· Service commercial, qui s'occupe de la vente.
Direction des informations
Sous l'autorité du Directeur d'informations et
magazines qui coordonne à la fois la Radio et la
télévision en matière d'information, CCTV- RALIK
étant aussi thématique d'information.
La direction des informations a pour attributions :
· La recherche d'informations
· Les traitées et les analysées
et ;
· Les diffusées à travers un journal
télévisé ;
· Par un journal parlé ou encore sous forme
d'enquêtes et magazines ; supervise les activités de la
rédaction Radio- télé.
Service de la rédaction Radio-
Télé
Ces services sont dirigés par un secrétaire de
rédaction et un secrétaire de Radio qui veillent à la
bonne tenue des éléments de reportage à diffuser dans les
différentes éditions du journal télévisé et
du journal parlé, il doit veiller efficacement aux sujets retenus durant
le premier conseil de rédaction, de fournir la documentation
correspondante aux sujets des reportages à effectuer.
La direction de programmes
Etablir la ligne éditoriale avec une vision sur
quelques années, ligne qui détermine notamment la mise en
chantier des programmes à produire ou à acheter. C'est dans ce
cadre que se dessinent les futures grilles de programmes à mettre en
place. Le Directeur de programmes et les antennes avec une autonomie totale
dans l'organisation du travail.
Il a responsabilité de l'ensemble de programme.il a
pour missions principales :
o Définir le format et direction des
éléments à diffuser sur l'antenne ;
o Animer les réunions ;
o Assurer le débriefing des émissions ;
o Mobiliser tous les membres de l'équipe ;
o Entretenir les relations avec les partenaires
extérieurs.
Le directeur de programme qui assure en même temps la
direction générale de l'entreprise est assisté par un
directeur de programme adjoint.
Service de programmes Radio
o Assure les contacts professionnels quotidiens
indiqués avec le service de production et de la régie
générale afin d'assurer de la finalisation des émissions
à produire et de la disponibilité des supports des
émissions à programmer ;
o Assurer l'audition des émissions à programmer
en provenance soit au service de la production, soit de la régie
générale, censure éventuellement les émissions
à programmer en vue de les conformer aux diverses lois en
matière.
Service de production tv
Cette structure le rôle très important à
savoir :
· Veiller à la production des émissions du
tournage, et à la finalisation ;
· Planifier toutes les opérations de production et
de postproduction.
Dans ce cadre, il fait réserver les plateaux,
préviens les monteurs. Il établit les fiches de production et met
à la disposition de programmeur un support prêt à diffuser
(PAD)
7. Organigramme
II.3.
« Kiosque »
3.1.
Présentation de l'émission KIOSQUE
La présentation que nous faisons ici est le
résultat des observations que nous avons faites en étudiant le
cahier de charge de l'émission, qui du reste est un programme de
CCTV/RALIK.
1.1. Contexte et
justification
Depuis quelquesdécennies, les médias
audiovisuels congolais organisent des débats, qui portent sur plusieurs
thèmes de la vie de la république Mais cependant, les acteurs qui
sont au centre de ces débats se trouvent être pour la plupart des
acteurs politiques ; qui chacun passe pour défendre sa position ; qui
pour se faire connaître.Souvent le vrai débat, impartial et
objectif n'est pas organiser ; chacun de ses acteurs défend ses couleurs
politiques. Partant de cela, il se dégage un constant selon lequel les
débats qui mettent en scène les politiques sont
démagogiques.
Pour juguler à cet état de fait, la direction
de CCTV/RALIK a mis en place un programme pour convier les professionnels des
médias à faire des analyses et commentaires sur
l'actualité qui se produit dans l'ensemble du territoire national
congolais. D'où est née l'idée de cette
émission.
1.2. Titre : Kiosque
Le titre n'est pas choisi au hasard. Dans le monde
médiatique, le concept Kiosque fait référence au lieu
où l'on vend les journaux.Il est une émission d'analyses et des
commentaires d'actualité par les journalistes.
Timing : 45 minutes
Mode de diffusion : Direct
Jour et heure de diffusion : du lundi au vendredi de
09h30'à 10hl5'
Présentation : Etant un magazine de la
direction des informations, kiosque sera animé par n'importe quel
journaliste de CCTV-RALÏK qui sera désigné par la Direction
des informations. Il faut dire que depuis plusieurs années,
SergeKABONGO est devenu le journaliste qui a laissé des
emprunts sur la présentation de cette émission.
L'émission kiosque est rediffusée à 18
heures 00 CCTV/ RALIK et à 15 heures 00' sur Canal Kin
télévision.
1.3. Invités
Le magazine kiosque aura comme invités essentiellement
des journalistes. Toutes fois en cas de besoin, il peut faire appel à un
expert indépendant, Aussi d'une manière spéciale, l'on
peut affronter un professionnel à un acteur politique.Les invités
doivent être au moins deux sur le plateau. En cas d'absence d'un
invité, le présentateur consulte le réalisateur sur la
possibilité de tourner ou pas.
1.3. La langue de diffusion
Kiosque est une émission qui a pour langue principale
de diffusion le français, mais toute fois les invités peuvent
user des quatre langues nationales reconnues par la constitution congolaise. En
ce qui concerne l'étendue de diffusion, kiosque couvre l'espace
médiatique de la ville province de Kinshasa,les villes et cités
périphériques. A nos jours, grâce aux nouvelles
technologies de l'Informations et de la Communication, l'émission n'est
plus seulement suivie que par le public kinois et des villes
périphériques mais elle est devenue une émission suivie
à travers tous les quatre coins du monde. Les vidéos mises en
ligne sur You tube permettent à la communauté congolaise
éparpillée à travers le monde de suivre l'actualité
qui se passe au pays et être informé à temps
réel.
1.4. Prétexte et
soubassement :
Les différents numéros de kiosque auront comme
soubassement les informations que les journaux de la capitale vont publier.
Pour ne pas être en retard, l'on peut débattre des sujets
d'actualités qui n'ont pas été traités par les
journaux. Ici l'objectif est de faire comprendre aux
téléspectateurs la face cachée de l'actualité, de
ce que le journaliste ne sait pas dire faute de temps et de respect de la ligne
éditoriale de leur organe de presse.
II .4.Le contexte des
arrangements particuliers
4.1. Aperçu sur les accords
du 31 DECEMBRE
L'accord « historique de la Saint Sylvestre »
signé le 31 décembre, est « un compromis Politique
consensuel et inclusif, qui a valeur d'une feuille de route réaliste,
devant permettre au Pays de sortir de la crise sociopolitique »50(*).
En effet, sur convocation de Monsieur Joseph Kabila,
Président de la République, un dialogue a eu lieu à la
Cité de l'Union Africaine et a abouti à l'accord politique du 18
octobre 2016. Malheureusement, cet accord a souffert d'un manque
d'inclusivité. Encouragée par le Chef de l'État, la CENCO
a mené la mission de bons offices auprès des signataires et des
non - signataires dudit accord en vue d'un large consensus pour l'organisation
des élections crédibles, transparentes et apaisées. C'est
pourquoi, au Centre interdiocésain de Kinshasa, sous la médiation
de la CENCO, des négociations politiques directes entre les parties
prenantes ont donné naissance à l'accord politique global et
inclusif du Centre interdiocésain, signé le 31 décembre
2016.
Les parties prenantes aux pourparlers sont la majorité
présidentielle, l'opposition, et la société civile
signataires de l'accord du 18 octobre d'une part, et le rassemblement des
forces politiques acquises aux changements, le front pour le respect de la
constitution et la société civile non signataires de l'accord,
d'autre part.
4.2. Les arrangements
particuliers
Les arrangements particuliers sont complémentaires
à l'Accord de la CENCO du 31 décembre 2016, ayant pour objectif
de sortir la RDC de l'impasse due à la légitimité des
dirigeants politiques après les délais constitutionnels des
mandats.
En effet, les Evêques de la Conférence
Episcopale Nationale du Congo (CENCO) ont été reçus
mercredi janvier 2017 par le Président de la République,
Joseph Kabila. Ils lui ont présenté officiellement le document de
l'Accord du Dialogue National Inclusif, signé le 31 décembre
2016. Ce nouveau chantier a consisté à appliquer l'Accord.
En fin, sur demande du Président de la
République, les Evêques de la CENCO vont retourner voir les
non-signataires de l'accord pour chercher plus d'inclusivité. Joseph
Kabila leur a renouvelé la mission, assurant qu'il souhaitait une mise
en oeuvre rapide de l'accord. Cette deuxième partie est appelée
« les arrangements particuliers ».
Pour cette partie des arrangements particuliers, chaque
composante a travaillé de son côté pour faire des
propositions sur le chronogramme, la nomination du premier Ministre, son
profil, son mode de désignation, la taille du gouvernement, ainsi que la
composition du Conseil National de Suivi de l'Accord pour assurer la signature
et la mise en application de l'accord.
Conclusion du deuxième chapitre
Dans ce chapitre, il a été question de
présenter l'organisation ainsi que le fonctionnement de la CCTV/RALIK.
Nous avons donné le détail des différentes structures qui
constituent CCTV/RALIKainsi que son historique.
Mais également, nous avons fait une étude d'un
programme de façon aléatoire pour répondre aux questions
soulevées à la problématique du sujet sous examen. Ainsi,
nous avons sélectionné l'émission Kiosque pour confirmer
les hypothèses émises dans ce travail.Dans cette même suite
d'enchainement d'idées pour parvenir aux bons résultats dans
cette étude, nous avons évoqué en bref l'accord de saint
sylvestre mettant autour d'une table de discussion, les acteurs politiques de
l'opposition, de la majorité présidentielle et ceux de la
société civile en 2016.
CHAPITRE TROISIEME : ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
Dans ce chapitre, nous allons analyser et interpréter
des données d'un numéro de l'émission kiosque qui a
attiré notre attention et nous permettra de vérifier les
hypothèses formulées dans le cadre notre étude.Nous
finissons ce chapitre par une brève appréciation critique par
rapport à la recherche réalisée afin de comprendre dans
quelle mesure la politique detravail CCTV/RALIK peut aider les citoyens
congolais à former son opinion sur les évènements qui se
produisent dans sa société en acquérant les normes et
valeurs susceptibles de les aider à s'intégrer dans le microcosme
politique congolais.
3.1. Introduction
Les médias : notamment la
télévision, qui est présente au coeur de l'intimité
familiale, mais dont les conditions de réceptivité
diffèrent selon le niveau culturel des familles. Ils ont le pouvoir
considérable d'influence sur l'opinion publique. Ils sont
également considérés comme un contre- pouvoir par
opposition aux s politiques en place. Il est en effet de plus en plus courant
que les médias dévoilent des affaires que les
représentants des pouvoirs exécutif, législatif et
judiciaire auraient souhaité voir étouffées.
Dans un environnement économique difficile, les
médias ont du mal à assumer leur rôle pour les citoyens
contre les différentes manoeuvres des politiques à donner une
meilleure information devant ces derniers à se faire une opinion et
adopter les attitudes face aux situations difficiles qui accablent les
sociétés modernes.
En république démocratique du Congo, la place
des médias devient aussi incontournable dans le processus de
transmission des normes et valeurs à la population au regard de ce que
représentent les partis politiques et les différentes instances
de socialisation devant faciliter aux citoyens une bonne intégration
dans la société. La formation des cadres et militants semble
souffrir d'un problème que le relais des médias devient une
solution pour former des citoyens avec des connaissances précises sur
les différents évènements qui se produisent dans la
société.
Au regard de cette situation, on se demande comment les
médias devraient-ils s'y prendre pour accomplir le rôle d'instance
de socialisation dans une société qui semble perdre ces
repères, les citoyens ne savent à quel sens sevouer pour son
intégration dans la société et comment ces derniers
devront se faire une opinion éclairée sur tout ce qui se passe
dans la sphère politique congolaise.
Pour essayer de répondre à cette
problématique, dans le contexte d'un environnement politique et
économique aussi difficile, les médias tentent de pousser la
population à épouser leur politique de travail, en organisant des
émissions qui attirent une grande audience.
Le discours présente une certaine particularité,
celle de ne pas engager le sujet qui le tient dans une action, cela veut dire
que quand le journaliste énonce le discours qu'il rapporte à son
propre énonciateur peut être révélateur de
l'opinion du sujet qu'il commente, mais sans qu'on sache nécessairement
le degré d'engagement de celui-ci vis-à-vis de propos qu'il
rapporte51(*). C'est ce
qui fait que beaucoup de discours ou d'émissions audiovisuelles puissent
tourner court, s'arrêter sans toutefois fixer l'opinion ou sans
conclusion. Les médias apparaissent davantage comme des
« reflets » de l'opinion... La référence
à l'idéologie doit ici englober non seulement les
idéologies politiques mais aussi, en un sens plus étendu, les
représentations ou habitus mentaux à partir desquels nous
appréhendons le monde. Les médias forment et transforment
une personne, notamment grâce aux informations susceptibles de modifier
ses attitudes et son comportement.
En dépit des difficultés auxquelles les
médias congolais font face, ces derniers tentent tant soit peu de
s'affranchir de cette morosité pour assurer un rôle majeur dans
l'évolution politique et sociale du pays.
Par ce chapitre, nous allons analyser les contenus que CCTV/
RALIK proposent au public kinois et d'ailleurs devant aider ce dernier à
se faire des opinions et à modifier les attitudes au regard de la
situation sociopolitique qui se produise dans le microcosme politique
congolais. Nos analyses seront faites sur le numéro de
l'émission du 27 avril 2017 qui a porté sur les arrangements
particuliers lors du dialogue politique de la CENCO en 2016 devant baliser le
chemin pour l'organisation des élections en 2018.
3.2. Rappel
méthodologique
L'analyse de contenu est un mode de traitement de
l'information. Elle s'applique à toute forme de communication, de
discours et d'image. Elle sert à décrire et à
déchiffrer tout passage de signification d'un émetteur à
un récepteur52(*).
On entend par analyse de contenu un ensemble de techniques descriptives,
objectives, systématiques et quantitatives servant à «
l'exploitation de documents »53(*) (Ces techniques sont destinées à
établir la signification et à permettre une compréhension
éclairée des documents analysés. Cette méthode
comprend deux aspects :
§ Le premier aspect fondamental de l'analyse de contenu
est la compréhension du sens explicite de la communication.
§ Le second est le dévoilement d'une signification
implicite du message. Ce deuxième aspect concerne la
révélation d'un « autre message entrevu à travers ou
à côté du premier »54(*)
Notons par ailleurs que, l'analyse de contenu opère
donc à partir d'un premier niveau de lecture, au pied de la lettre, et
se prolonge à un second niveau de lecture : le sous-jacent ou le
sous-entendu.
Dans ce travail, l'analyse de l'énonciation nous
permettra de passer au crible les contenus qu'offrent CCTV/RALIK au public
kinois et d'ailleurs. Pour atterrir en douceur dans cette étude qui a
porté sur les médias en tant que vecteur de socialisation
politique, spécifiquementnous portons nos analyses sur l'émission
KIOSQUE.
3.3.
L'énonciation médiatique
Les médias construisent leurs énonciations en
fonction d'une certaine Co-intentionnalité inhérente à
tout contrat de communication. Ce contrat oblige les médias à
être les intermédiaires entre le monde événementiel
et leur perception par le public, grâce à la médiation.
Cependant, les médias proposent
l'événement dépouillé de sa factualité et
ayant subi divers traitements qui aboutissent à une mise en discours
qui, elle, préside la pure énonciation médiatique.
3.3.1.
Caractéristique de l'énonciation journalistique
Le discours présente une certaine particularité,
celle de ne pas engager le sujet qui le tient dans une action, cela veut dire
que quand le journaliste énonce le discours qu'il rapporte à son
propre énonciateur peut être révélateur de
l'opinion du sujet qu'il commente, mais sans qu'on sache nécessairement
le degré d'engagement de celui-ci vis-à-vis de propos qu'il
rapporte55(*). C'est ce
qui fait que beaucoup de discours ou d'émissions audiovisuelles puissent
tourner court, s'arrêter sans toutefois fixer l'opinion ou sans
conclusion.
3.3.2.
Présentation du corpus d'analyse
Nos analyses portent sur l'émission "Kiosque" du 27
avril 2017 animée par Serge KABONGO sur les arrangements
particuliers56(*)et
l'ensemble de l'actualité qui a été
développée au cours de ce numéro. Pour y arriver, nous
avons retenu une émission sur l'arrangement particulier et le reste de
l'actualité mais dans nos analyses, nous allons plus nous atteler sur
les propos qui cadrent avec la question de la signature des arrangements
particuliers qui a fait bouger la sphère politique congolaise.
Ce choix dépend de notre propre volonté et nous
pensons que cette émission a suivi de près l'évolution de
l'actualité concernant l'accord de la Sainte Sylvestre.
3.4.
Analyse proprement dite
Il sied de noter que notre étude concerne l'analyse
énonciative.Notre grille d'analyse retient les étapes suivantes
:
- des éléments d'interprétation ;
- analyse et interprétation.
3.4.1. Les éléments
d'interprétation
À ce niveau nous allons analyser les
énoncés selon les procédés linguistiques qui s'y
trouvent :
Choix de sujet et intervenants dans l'émission
Les conditions de production des médias influencent la
qualité des contenus écrits ou audiovisuels, mais aussi la
sélection de thème à débattre ou le choix des
intervenants reflètent la vocation que s'assignent les journalistes,
animateurs et propriétaires.
a) Les intervenants
Les intervenants au débat se présentent comme
suit :
Il y a eu deux(2) invités, Laurent ONYEMA (juriste) et
GABI KUBA (un journaliste analyste).
b) Le choix des sujets (titres)
Nous relevons à présent quelques titres des
journaux débattus au cours de l'émission.Le débat du jour
a tourné autour de la production des journaux ci-après :
- Journal "Congo nouveau" : titre "Arrangement
particulier de la CENCO : gouvernement TSHIBALA pourquoi ça
traine ?"
- Journal "Congo nouveau" :
titre :" l'immoralité au sommet de l'OGFREM,
KIKWA, l'homme aux injures faciles"
- Journal "Forum des as" : titre : "CENI, NANGA
confirme le report de l'enrôlement dans le grand Kasaï et Kasaï
central pour sa part, la MONUSCO est disposé à porter un appui
sécuritaire"
- Journal "la Bonne gouvernance" : titre :
"Arrangement particulier signé, ainsi Félix s'est
désisté"
3.5.ANALYSE DES TEXTES DANS LE CADRE DES ARRANGEMENTS
PARTICULIERS
Texte N° 1 : sur la médiation de
KENGO et Aubin MINAKU
Référence
|
Opinions des intervenants
|
Extrait du texte
|
Fréquences des mots
|
Emission kiosque de CCTV/RALIK
|
Laurent ONYEMBA sur la médiation de l'accord par KENGO ET
Aubin MINAKU
« ... vous voulez prendre un accord source
privée entre deux groupes d'individus, vous ramenez au parlement et vous
laissez l'arbitre... »
GABI KUBA :
« ...C'est la CENCO l'arbitre,
c'est elle qui a joué le rôle des bons offices, KENGO et MINAKU
avaient leur délégation représentée, MINAKU avec sa
majorité etKENGO avec son opposition
républicaine ... ».
|
« ...je ne sais pas vers où nous allons si
vous lisez la constitution, vous posez une question technique sur des
arrangements particuliers qui devraient se signer aujourd'hui au parlement.
D'abord il faut rappeler que du point de vue technique, l'arrangement
particulier et l'accord de la CENCO est un contrat, à partir du moment
où, il y a la volonté ou les volontés de deux groupes qui
plaident en témoin un arbitre, qui met les deux groupesd'accord c'est un
accord source privé. Le parlement a sa mission à l'article 100 de
notre constitution, Ce qui se fait aujourd'hui au parlement n'a aucun sous
bassement constitutionnel et qu'on appelle (énervé la
constitution ».
« ...je ne crois que la position du MLC, du front,
et du rassemblement dit du vrai rassemblement de LIMETE, est tout à fait
justifier, donc vous ne pouvez pas mettre les gens devant les faits à
complu, d'abord parler de KENGO comme opposant, c'est l'erreur, KENGO est
là avec la majorité depuis2006. et il est d'accord avec la
gestion du pouvoir sur tous les points, nul part où on l'a entendu
contester une certaine action du pouvoir, il fait partie des institutions de
la République et dire que KENGO est un opposant, en tout cas ;
ça c'est une vaste blague et ça énerve même
ceux-là qui ont signé l'accord du 31 décembre ...
c'est la CENCO l'arbitre , c'est lui qui a joué le rôle des bons
offices, KENGO ,MINAKU avaient leur délégation
représenté , MINAKU avec sa majorité et KENGO avec son
opposition républicaine. Comment expliquer que ceux qui étaient
les protagonistes des diadoques, le rassemblement de LIMETE, la majorité
présidentielle et puis l'opposition républicaine et une partie de
la société civile ».
|
Constitution (2 fois)
Parlement(2 fois)
Arrangements particuliers (2fois)
Le rassemblement (2 fois)
Opposition (2 fois)
KENGO (4fois)
|
Constat :
L'émission kiosque de CCTV/RALIK donne la libre
d'expression aux invités de pouvoir s'exprimer librement et porter les
commentaires sur l'actualité.Un positionnement est
caractérisé par des postulats sur la connaissance et les
conditions d'élaboration de cette connaissance, conditions qui
s'énoncent à travers les caractéristiques des
méthodes utilisées57(*). Il arrive souvent que les journalistes fassent
prévaloir donner leurs points de vue, mieux leurs lectures de
l'actualité comme relevant du monde commun, et par conséquent
comme allant de soi.
La télévision, média de masse, touchant
des citoyens le plus souvent passifs, est accusée de simplifier les
débats et de " faire " l'opinion, alors que la course à
l'audience laisse peu de place au débat démocratique. Sensibles
aux échos des médias, les hommes politiques sont accusés
de façonner leur discours, non pas selon leurs convictions, mais selon
l'état de l'opinion ou selon la vision des médias. Les
médias reflètent autant qu'ils forment les
phénomènes de société. L'audimat sert d'instrument
de mesure et permet de constituer les programmes proposés. Grâce
aux différents médias existants, nous pouvons donc nous informer
et nous faire notre propre opinion sur tel ou tel sujet, aussi bien au sujet de
la vie politique que dans tout autre domaine.
Nous pouvons repérer les positionnements des
invités en rapport avec la médiation sur la signature et les
arrangements particuliers par le président de l'assemblée
nationale et du sénat intervenue au palais du peuple, ce positionnement
peut être un moyen de faire comprendre à la population les enjeux
qui ont caractérisé le dialogue de la CENCO mais
également de faire une bonne opinion sur le devenir du processus
électoral qui a été marqué par une série des
contestations plus pour la classe politique de l'opposition.
La médiation de la signature des arrangements
particuliers, par le président du sénat ou de l'assemblé
nationale, nous estimons que les intervenants à cette émission
ont démontré avec preuve à l'appui sur les instruments
légaux comme la constitution, afin de permettre à la population
de se faire une opinion sur la sollicitation des présidents de la
chambre haute et basse, car ces derniers n'étant pas aux
négociations ne devraient pas entériner les solutions assorties
lors de ses assises. Les intervenants ont essayé d'entrer en profondeur
afin de permettre aux téléspectateurs de comprendre que cette
procédure ne rentrait pas dans le cadre normatif des prérogatives
dévolues aux présidents de la chambre basse et haute du
parlement.
Les terminologies utilisées par Laurent ONYEMBA
ontpermis la compréhension de la légalité de ce qui s'est
fait au palais du peuple sous l'égide de Léon KENGO et Aubin
MINAKU. C'est dans son rôle de formation des opinions de citoyens au
regard de ce qui se passe dans la société d'appartenance.
Tantôt, on évoque les dispositions constitutionnelles qui
stipulent les prérogatives dévolues aux parlementaires.
CCTV / RALIK, à travers ces propos de Laurent OYEMBA et GABI KUBA,a
utilisé la communication à double étage, mettant en
scène les leaders d'opinionspour influencer les attitudes de la
population dont la répartition du discours s'est fait en trois
séquences :
- Promoteur qui élabore et met en musique. Pour ce
fait, le dévoilement des intervenants sur la sollicitation de
Léon KENGO ET Aubin MINAKU ... Dans ce cas précis, le producteur
de l'émission kiosque a invité les personnes initiées en
droit afin de pouvoir interpréter la constitutionnalité de ce qui
se faisait au palais du peuple et démontrer la légalité de
cette procédure enclenchée par la majorité au pouvoir,
qui, selon les avis des invités, voulait duper les opposants qui ont
pris part au dialogue de la CENCO dont la signature estintervenue le 31
décembre.
- Une médiation. On donne
ici, un sens le plus large : tout ce qui peut servir à un
géniteur d'une pensée de faire circuler un message dans le but
d'atteindre les objectifs pour lesquels il désire communiquer. Dans le
sens de l'information, La médiation désigne le canal par lequel
on communique et informe le public. Cela étant, l'émission
kiosque fait des analyses et les commentaires dans le but de faire voir au
public, la violation de la procédure lors de la signature des
arrangements particuliers tout en démontrant le caractère
inconstitutionnel qui a entouré les conclusions de ses pourparlers
politiques. CCTV/ Ralik dans son souci d'informer la population afin que cette
dernière ne se laisse pas duper par les politiciens qui tentent de
manipuler l'opinion publique.
- Une cible : la mission principale des
médias est celle d'informer et de façon objective le public
méconnaissant de certaines réalités. On peut se dire que
les analyses faites dans l'émissions kiosque atteignent les objectifs
désirés par ces initiateurs, dans le sens que, au final,
l'attitude du public sera modifiée face au comportement de ceux qui
tentent de le manipuler.
Texte N°2 sur La nomination du premier
ministre
Référence
|
Opinion des intervenants
|
Extrait du texte
|
Fréquences des mots
|
CCT/RALIK
Emission
Kiosque
|
Serge KABONGO :
La nomination du Premier ministre va à l'contre de
l'esprit de l'accord du 31 décembre
Laurent OYEMBA : la nomination du premier ministre n'a
pas de soubassement constitutionnel
Gabi KUBA :
Bruno TSHIBALA est déjà un coup de génie,
on a réussi à isoler le rassemblement
|
: « ...c'est une nomination qui va à l'encontre
de l'esprit de l'accord du 31décembre ?On connait
déjà laCENCO qui est ledépositaire de cet accord reconnait
Félix et LUMBI comme la vraie branche du rassemblement... Est-ce
que le problème d'Inclusivité ne doit plus se
poser »
« ..., je ne sais pas vers où nous allons si
vous lisez la constitution, vous posez une question technique sur la
constitutionnalité des arrangements particuliers qui devraient se signer
aujourd'hui au parlement... ça n'a aucun soubassement
constitutionnel ».
« rien avoir c'est triple de la part de la
majorité parce que les gens disaient , Bruno TSHIBALA déjà
c'est un coup de génie qui a réussi , on a réussi à
l'isoler du rassemblement, maintenant qu'est ce qui nous reste, parce que
l'arrangement particulier c'est en quelque sorte un document annexe qui
accompagne l'accord sur les modalités pratiques de l'application de cet
accord, malheureusement aujourd'hui c'est la majorité qui organise son
festival pour donner tout simplement impression que tout a été
respecté »
|
Accord (2)
La nomination(1)
Inclusivité(1)
CENCO(1)
Constitution(3)
Parlement(1)
Le rassemblement (1)
La majorité
|
Constat :
CCTV/Ralik à travers l'émission Kiosque,
démontre le non-respect des engagements dans la procédure de la
désignation du premier ministre. Dans l'accord qui a
été signé le 31 décembre 2016 on peut lire ce qui
suit : « le premier est présenté par le
rassemblement et nommé par le président de la
République ».
Dans un flou total de la majorité au pouvoir, la
population est restée confuse ne connaissant à quel sens se
vouer, les analyses et les commentaires du jour ont dissipé certaines
zones d'ombre entretenues par une partie des politiciens. Cette
télévision proche de l'opposition utilise ces messages qui
produisent un effet sur la cible : inciter, inculquer, transmettre, et
permettre au public de se faire une opinion sur ce qui s'est passé
autour de la désignation et le quel de camps constituait le blocage
pour le devenir du processus électoral.
La politique de travail de CCT/Ralik, est de rechercher les
informations dont la majorité au pouvoir tentent de cacher à
l'opinion, ladécryptéeafin de permettre à la population de
se former une opinion sur ce que les autorités cachent.
L'émission kiosque invite le public à adopter certaines
attitudes face aux évènements politiques qui se produisent dans
la sphère politique congolaise.
Texte N° 3 portant sur la présidence du
CNSA
Référence
|
Opinions des intervenants
|
Extrait du texte
|
Fréquences des mots
|
CCTV/Ralik
Emission Kiosque
|
La présidenceDu CNSA
Serge KABONGO :
La nomination du président du CNSA par le
président de la république c'est un théâtre de la
majorité présidentielle
Laurent ONYEMBA :
La procédure de la désignation du
président du CNSA est non constitutionnelle
Gabi KUBA :
Le Position du rassemblement de limete est
justifiée
|
« Le MLC avec le front se disent ne pas être
concernés par cette signature. Félix TSHISEKEDI aussi, et pierre
LUMBI se disent non concernés par ce théâtre de la kabilie
qui veut le pouvoir discrétionnaire du chef de l'Etat pour nommer le
président du CNSA..., ils sont tous de la Kabilie voilà comment
ils se comportent... »
« ...Ce qui se fait aujourd'hui n'a aucun soubassement
constitutionnel et il faut qu'on appelle le chat par son nom, il s'agit d'une
violation de la constitution et des accords ».
« .... Jecrois que la position du MLC, du front, et
du rassemblement dit du vrai rassemblement de Limete, est tout à fait
justifié, donc vous ne pouvez pas mettre les gens devant les faits
accomplis»
|
Kabilie (3)
Constitution(2)
Rassemblement (2)
|
Constat :
Les médias constituent un élément
essentiel dans la création et le développement d'une culture
démocratique dans tout pays. Ils fournissent des informations qui
influencent les opinions et les attitudes ainsi que les choix politiques.Ils
ont, en tant qu'outil démocratique, le mandat d'offrir des comptes
rendus véridiques et complets au sujet des événements qui
touchent les citoyens. Ils ont la responsabilité de conceptualiser ces
événements afin de leur donner leur sens véritable.
Dans cette perspective, que l'émission kiosque dans ce
numéro qui a porté sur les analyses et les commentaires sur les
arrangements particuliers qui devraient être signés au palais du
peuple a approfondi la question sur la désignation de la personne qui
devrait diriger ladite institution, censée veiller au respect de
l'application de l'accord dans son intégralité. Le poste du
président du CNSA devrait revenir ipso facto au rassemblement
dirigé par pierre LUMBI OKONGO et Félix TSHISEKEDI.
La position des intervenants à cette émission
permet une compréhension des évènements politiques qui ont
secoué à une période donnée le microcosme politique
congolais et qui a tenu le pays dans un suspens total.L'affirmation telle que
« que le vrai rassemblement est celui que représentent Pierre
LUMBI et Félix TSHISEKEDI » tout en fustigeant lerôle
joué par la majorité pour entretenir la division des acteurs du
rassemblement concernant le poste du président du CNSA, tel qu'il est
dit avec les propos ci-après « Félix TSHISEKEDI
aussi, et pierre LUMBI se disent non concernés par ce
théâtre de la kabilie qui veut le pouvoir discrétionnaire
du chef de l'Etat pour nommer le président du CNSA..., ils sont tous
de la Kabilie ».
Sur ce, la population qui ne comprenait pas le pourquoi de la
scission du rassemblement, se fait une opinion quant à ce. En soutenant
par cette expression « ce qui se fait aujourd'hui n'a aucun
soubassement constitutionnel et il faut qu'on appelle le chat par son nom, il
s'agit d'une violation de la constitution et des accords »,
l'invité inculque au public les valeurs et normes devant
accompagnées le jeu démocratique, le respecte des textes
légaux gage d'une société véritablement
démocratique.
Texte N° 4 La signature des arrangements
particuliers
Référence
|
Opinions des intervenants
|
Extrait du texte
|
Fréquences des mots
|
CCTV/Ralik
|
Serge KABONGO :
La signature des arrangements particuliers
Laurent ONYEMBA
« Je ne vois pas pourquoi Léon KENGO et Aubin
MINAKU doivent parrainer un accord entre les particuliers »
Gabi KUBA
|
« ...arrangements particuliers signés ce jeudi ,
Lorent HONIEMBO vous avez la parole, pour la majorité
présidentielle cette démarche est un tournois décisif
vers les élections pour sa part, le rassemblement thisekediste, (si, on
parle de thisekedi sur le plan vestimentaire c'est la casquette, il fait une
publicité) invites toutes les parties prenantes à signé
ce document , arrangement particulier signé felix désiste
.Lorent HONIEMA c'est pourquoi je vous ai appelé, c'est pour parler de
la constitutionalité de la démarche »
« ...je te dis, il est président du
sénat, je vous en prie, les députés sont devenus les
témoins, il n'y a aucune disposition pour que ceux-là viennent
parrainer un accord »
« ....KENGO et MINAKU qui font partie de la
majorité parce que KENGO c'est la majorité qui agit en
réalité mais masqué sous l'étiquette de
l'opposition et vous dit, venez c'est moi l'arbitre alors que tous
étaient des parties prenantes aux négociations. Est- ce que vous
trouvez normal que même la CENCO qui était arbitre, n'a même
pas reçu l'invitation...et on dit, un communiqué à la
télévision d'Etat ».
|
Arrangements
Particuliers (2)
Majorité (2x)
|
Constat :
Au regard de ce numéro de l'émission Kiosque du
27 avril 2017, les propos tenus par les intervenants ont expliqué les
différents manquements qui ont caractérisé les
arrangements particuliers devant couronner la fin du dialogue politique
réunissant la classe politique congolaise autour des
évêques de la CENCO. Le débat du jour qui a plus
tourné en faveur du dialogue politique, a essayé de donner de
détail sur tout ce qui a entouré ces assises politiques dont la
mission était la gestion de la période transitoire avant la tenue
effective des élections présidentielles en décembre
2018.
CCTV/Ralik par entremise de l'émission Kiosque a
suivi et apporté les comptes rendus véridiques de tout ce qui se
faisait au centre inter diocésain. Les analyses du jour étaient
une opportunitépour les téléspectateurs afin de se faire
une opinion sur la situation politique qui a caractérisé les
assises politiques lors de l'accord de saint sylvestre conclu le 31
décembre 2016.
Texte N°5 les
malaises au sein de L'OGFREM Anatole Kikwa et INDIA OMARI
Référence
|
Opinions des intervenants
|
Extrait du texte
|
Fréquences des mots
|
CCTV/Ralik
Emission kiosque
|
Serge KABONGO :
Parlons du tristement le tristement célèbre le
patron de l'OGFREM KIKWA, l'homme aux injures faciles
Laurent ONYEMBA :
Gabi KUBA
|
« ... ça c'est la gestion pperdienne, ils sont
tous de PPRD, de la KABILI voilà comment ils se comportent.
Donc c'est ça le model que la majorité
présidentielle et le PPRD veulent inculquer à nos
enfants ».
«...mais comment aller très bien quand son pays ne
va pas bien et la tête des institutions publiques, on trouve encore des
gens qui sont dépouillés d'éthique ;excusez-moi
d'immoralité qui insultent gratuitement sans savoir que les insultes
et les injures publiques sont pris en charge par le code
pénal »
« ...moi par rapport à l'éducation que
j'ai réussi de mes parents, reçue de mes encadreurs qui sont les
jésuites, les catholiques, je ne peux pas prononcer cette
phrase ».
|
PPRD(2fois)
|
Constat :
Ici, CCTV/RALIK par le canal de Kiosque du 27avril 2017,
démontre la gestion du parti au pouvoir et le comportement de ceux qui
dirigent les institutions publiques, dont la majorité appartient au
PPRD. Les médias ont le rôle de moraliser les comportements des
hommes dans la société. Ils ont la lourde charge de ce qu'Alexis
de Tocqueville dans son ouvrage de la démocratie en Amérique
appelle « les chiens de garde de la
société ». En se focalisant sur ce qui s'est
passé entre le DG de l'OGFREM et son adjoint, CCTV/ Ralik donne
l'impression de donner une leçon morale aux acteurs politiques et invite
par la suite le public à se comporter dignement quand on est à
la tête d'une institution publique. Au cours de cette même
émission, les intervenants ont expliqué au public, que le fait de
proférer des injures sur la place publique peut constituer une
infraction condamnable par le code pénal congolais. Avec, cette
façon de faire, on comprend que l'émission kiosque tente de
donner les connaissances nouvelles susceptibles de modifier le comportement du
public face aux différentes situations qui ne sont pas favorables aux
normes et valeurs régissant les hommes dans la société
dont ils vivent.
3.6.
Interprétation des textes
Dans cette partie du travail focaliséesur
l'interprétation des contenus qu'offrent CCTV/ RALIK dont l'analyse a
porté sur un numéro de l'émission kiosque, un magazine
d'information, choisi comme un élément du système, afin de
comprendre la pertinence de l'entreprise médiatique dans son rôle
d'instance de socialisation politique des citoyens en RDC.Nous sommes
passés au crible la manière dont les journalistes font ressortir
les opinions qui sommeillent dans l'ensemble de discours sous analyse relatifs
à l'actualité en RDC. Concrètement il est question de
faire saisir les faits à la base de débat, les opinions y
relatives, leurs rapports réciproques et événements, leur
catégorisation dans l'univers discursif congolais.
Parmi ces énoncés, il ressort que le journaliste
fasse ses propres commentaires sur les faits proprement dits.
Parlant de la présidence du CNSA, dans l'expression de
l'émission Kiosque : « ...Félix TSHISEKEDI et
Pierre LUMBI se disent non concernés par ce théâtre de la
kabilie... Est-ce que le texte exige le pouvoir discrétionnaire du chef
de l'Etat pour nommer le président du CNSA ..., ils sont tous de
la Kabilie voilà comment ils se comportent ... » la
première impression du téléspectateur de ce discours, est
une interpellation du chef de l'Etat et deuxièmement, il éveille
la conscience des Congolais sur la nomination du président du conseil
national de suivi de l'accord. Les intervenants ont expliqué à
l'opinion nationale congolaise afin de déceler les
éléments pouvant permettre à la compréhension de ce
qui a divisé la classe politique congolaise. Partant des analyses de ces
derniers, les leaders d'opinion, qui représentent aux yeux de la
population une considération énorme par ce qu'ils permettent
à cette dernière de se faire une idée
éclairée de ce que les politiciens ne veulent pas mettre sur la
place publique. Sur ce,CCTV/RALIKn'hésite pas de faire appel aux experts
dans les différents domaines de la vie afin que ces derniers apportent
des explications adéquates permettant à la population de se faire
une opinion éclairée et adopter une certaine attitude face aux
événements socio-politiques qui se produisent dans la
société dont elle appartient.
Ce que nous avons compris en ce qui concerne la signature pour
les arrangements particuliers, le journaliste et les invités s'expriment
en essayant d'expliquer dans quelle mesure le principe de l'Inclusivité
parfaite à la signature des arrangements particuliers n'était pas
respecté par une frange des acteurs ayant pris part aux discussions
politiques, dont les bons offices étaient confiés aux
prélats de l'église catholique. En d'autres termes, ils tentent
de convaincre les téléspectateurs,leur apportant les failles qui
ont caractérisé la signature de l'accord au palais du peuple,
cette opinion est retenue par Laurent ONYEMBAexpert en droit, dans
l'expression« ...je te dis, il est président du sénat,
je vous en prie, les députés sont devenus les témoins, il
n'y a aucune disposition pour que ceux-là viennent parrainer un
accord »
Le ton traduit en même temps,ce qu'on dit et ce qu'on
veut dire c'est-à-dire l'intention du locuteur. En journalisme, on
s'occupe plus de non-dit, c'est-à-dire de l'implicite du discours. Le
sens de ce qu'on veut exactement dire en disant autre chose peut se manifester
à travers les gestes, les ruptures, les répétitions
(insistances), les hésitations, les adages, l'utilisation de certaines
figures de style, la perte de temps ... Une telle analyse comme un
modèle à inculquer aux enfants et l'immoralité à la
tête des institutions publiques. Nous relevons quelques cas dans les
énoncés ci-dessous : « On va en parler dans cette
émission, et enfin le tristement célèbre le patron de
l'OGFREM KIKWA, l'homme aux injures faciles. Il a injurié son adjoint
india ; moi par rapport à l'éducation que j'ai reçue
de mes parents, reçue de mes encadreurs qui sont les jésuites,
les catholiques, je ne peux pas prononcer cette phrase.On va en parler donc
dans cette émission, ça c'est la gestion pperdienne, ils sont
tous du PPRD, de la Kabilie voilà comment ils se comportent.Donc c'est
ça le modèle que la majorité présidentielle et le
PPRD veulent inculquer à nos enfants ».
Par cette expression, le journaliste fustige le comportement
des acteurs politiques qui risquerait de compromettre l'éducation des
enfants mais également décourager ceux qui voudront reprendre
l'acte posé par ces derniers qui est contre les bonnes moeurs dans la
société congolaise.
Au sujet de la médiation de l'accord et sa signature
par le président de l'assemblée nationale et du Sénat, le
journaliste et invités ont essayé de démonter qu'un
accord conclu entre les partis politiques qui sont des faits privés ne
devrait pas être parrainé par les deux président du
parlement, car cela n'entre pas dans les prérogatives des pouvoirs qui
leurs sont dévolus.
D'une façon générale, les médias
congolais, particulièrement CCTV /Ralik, notamment avec
l'organisation de l'émission kiosque permet à la population
congolaise d'acquérir les normes et valeurs qui organisent la
sphère politique congolaise , en se faisant une opinion sur les
événements politiques, cas de la question des arrangements
particuliers de la CENCO qui a secoué l'environnement politique
congolais pendant la période des dialogues politiques en RDCde
2016,devant permettre l'organisation des élections crédibles,
transparentes et démocratiques.
3.7. Appréciation
critique
Nous présentons cette parie en deux points :
a) Points forts
- L'émission kiosque a ouvert les débats dans
l'espace public sur les événements politiques qui touchent le
microcosme politique congolais, notamment avec les concours des leaders
d'opinions qui passent pour faire les analyses et commentaires sur
l'actualité. La population congolaise grâce à cette
émission arrive à se faire une opinion sur tout ce qui a trait
à la politique, et tant d'autres évènements qui se
produisent tant sur le plan national qu'international ;
- Elle porte sur les faits d'actualité ;
- Les intervenants au débat sont des acteurs sociaux
des opinions divergentes ou des domaines différents.
b) Point faibles
Bienque les médias facilitent la création des
opinions du public, on constate certains facteurs qui tentent de constituer un
frein sur le travail des leaders d'opinions qui s'expriment dans l'espace
médiatique congolais:
- Ceux qui participent àl'émission,
malgré une certaine liberté, n'abordent pas tous les sujets en
toute liberté.
- L'appartenance des médias aux hommes politiques ne
permet pas à ceux qui viennent faire l'autopsie de l'actualité,
de faire parfois les analyses véridiques et correctes parce que
l'opinion qui n'entre pas dans l'idéologie de média où ils
sont invités ne passe pas. Cela ne permet pas à la population de
se faire une idée claire et n'arrive pas à comprendre ce qui est
bon pour leur comportement face à une situation politique confuse.
- Il n'y a pas d'équilibre dans le choix des
invités, les sujets à débattre pour les acteurs qui
composent le champ discursif.
- Le travail du journaliste, l'homme de la presse, c'est de
recueillir les opinions, de les rependre, de les canaliser58(*). Il doit savoir qu'une
mauvaise nouvelle (opinion) décourage et trouble jusqu'à
provoquer une pathologie. Aussi le journaliste devra veiller à ses modes
de connaissance et à ses effets positifs et /ou négatifs.
3.8.
Position de l'hypothèse
Pour expliquer de façon succincte la place des
médias dans le rôle de vecteur de socialisation politique en RDC,
il convient de rappeler qu'il existe deux grandes catégories des
médias, à savoir : les médias de l'opposition et ceux
de la mouvance présidentielle (majorité). Tous les médias
sont alignés derrière les partis politiques et les
téléspectateurs sérieux et avisés savent bien
distinguer les positionnements de tout un chacun d'eux.
Nous affirmons notre hypothèse que CCTV/RALIK facilite
l'acquisition de normes et valeurs, grâce à sa politique de
travail, il ne cesse de s'affirmer comme un vecteur de socialisation
politique,et que le contenu qu'offrent cette entreprise médiatique
participent à l'éveil de conscience de citoyens congolais
à comprendre ce qui se passe dans la sphère politique congolaise
afin de modifier son système des représentations d' opinions et
d'attitudes politiques . Dans le cas d'espèce CCTV grâce à
l'émission kiosque, cette radiotélévision apporte les
analyses et les commentaires qui permettent au téléspectateur
potentiel à se faire une bonne opinion. Le numéro du 27 avril
2017 portant sur les arrangements particuliers, on peut lire les propos des
invités tels que «...mais comment aller très bien quand son
pays ne va pas bien et la tête des institutions publiques, on trouve
encore des gens qui sont dépouillés d'éthique ;
excusez-moi d'immoralité qui insultent gratuitement sans savoir que les
insultes et les injures publiques sont pris en charge par le code
pénal »« ...Ce qui se fait aujourd'hui n'a aucun
soubassement constitutionnel et il faut qu'on appelle le chat par son nom, il
s'agit d'une violation de la constitution et des accords ». EN tenant
ces propos, Laurent ONYEMBA juriste de son Etat,donne à la population
l'opportunité de se faire une bonne opinion sur la procédure
légale de la signature des arrangements particuliers. De cette
manière la population modifie son comportement face à tout qui
s'est fait autours de ses assises politiques.La plupart de nos médias
congolais présentent un engagement politique, affirmation qui influence
la manière dont ils relaient les opinions.Par sa stratégie de communication, CCTV/RALIK
facilite l'adaptation de la population dans la société mettant en
oeuvre des moyens adaptés aux fins qu'il poursuit et assure une bonne
adaptation des citoyens dans le milieu politique congolais.
3.9. SUGGESTIONS
Il est vrai que CCTV/RALIKjoue un rôle incontestable
dans leprocessus de socialisation politique des citoyens dans notre pays, mais
ne respecte pas certaines règles de conduite qui régissent les
médias congolais. Pour assurer sa crédibilité, que les
dirigeants de CCTV prennent le temps de respecter le principe de
neutralité, notamment l'équilibre dans le traitement des
informations et des thèmes à développer. Bien qu'il
s'agisse d'un média appartenant à un opposant, il doit se
conformer au code de déontologie qui règle la pratique de la
profession journalistique et aux différentes institutions qui
règlent le secteur de la presse en RDC. Que CCTV s'organise en vue de
fonctionner d'une manière neutre et indépendante quelles que
soient les contions de précarité dans lesquelles se trouvent
actuellement les médias congolais.
Le fait d'oeuvrer en tout temps en faveur de la liberté
d'opinion, commentaire et critique, cette liberté est inséparable
au droit du public à être informé, à recevoir et
à émettre librement les opinions. A nos jours, il est difficile
que le CCTV/RALIKexerce son rôle car on constate des manquements dans la
façon de fonctionner de cette télévision.Si la
démocratie exige la participation de tous dans la gestion de la chose
publique avec des connaissances formelles et adéquates pour vivre en
harmonie parfaite les uns les autres, il serait souhaitable que CCTV se
dépasse de son appartenance à l'opposition et devienne une
église au milieu du village.
CCTV /RALIK doit renforcer sa politique de fonctionnement afin
de palier au problème de l'éducation de la population sur la
politique du pays quand on sait que les partis politiques
dérogentà leur rôle de formation des militants et cadres
pouvant assurer la relève et assainir la classe politique
congolaise.CCTV/RALIK doit faire démocratiquement son travail afin de
garantir l'égalité d'accès, le pluralisme de
l'information, la neutralité au public.
Conclusion du troisième
chapitre
Il a été question dans ce chapitre d'analyser,
d'interpréter et présenter les résultats après
nosanalyses sur un numéro de l'émission kiosque, qui nous a
permis d'atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés au
départ. Il sied de dire qu'au regard de tout ce qui a été
dit, le CCTV joue un rôle très incontestable dans la vulgarisation
de normes et valeurs pour la promotion d'une société
authentiquement démocratique. Avec le manque de professionnalisme
observé dans les médias congolais, la population congolaise
trouve cette dernière comme le Rempart contre les manoeuvres des
médias qui tentent de donner les informations qui désorientent
l'opinion publique congolaise.CCTV/RALIK occupe une place importance dans la
construction des représentations du réel politique, de ce
à quoi il faut penser, cette action ne s'exerce pas seulement sur le
public, mais aussi sur les acteurs politiques (Candidats, dirigeants,
institutions, etc.).
CONCLUSION GENERALE
Dans ce présent travail qui a porté sur les
médias comme moyen de socialisation politique en RDC, plus
spécifiquement l'apport de CCTV/RALIK depuis sa création à
nos jours. Nous nous sommes premièrement consacrés à
clarifier les concepts opératoires du phénomène soumis
à l'étude. Par la suite, nous avons présenté les
théories dont nous nous sommes insufflées pour aborder notre
sujet. Nous avons fini par donner une brève appréciation dans la
troisième partie enrapport avec notre question de départ, afin de
comprendre dans quelle mesure CCTV/RALIK peut constituer le milieu de la
socialisation politique dans la société congolaise.
La problématique de cette étude a
été posée sur les questions de la recherche qui
suivent :
· Le CCTV/RALIK peut-il être un vecteur de la
socialisation politique en RDC ? Et Quel seraitson impact sur le jeu
politique ?
· Comment il s'y prend pour accomplir le rôle
d'instance de socialisation de la population en République
Démocratique du Congo (RDC) ?
Ce qui nous a permis à comprendre l'impact de CCTVRALIK
en ce qui concerne le processus de la socialisation politique des citoyens
dansla société congolaise. Au regard de cette question,
après avoir tenté d'affirmer les hypothèses de notre
travail, d'une manière générale nous dirons que par le
soucide transmettre à la population congolaise et d'ailleurs de normes
et valeurs pouvant permettre à la formation des opinions et dans la
prise de décision individuelle, en particulier en matière
d'opinions politique. Cette situation pousse les autorités de CCTV/
RALIK à diversifier la grille des programmes mettant à la
disposition du public des émissions telles que Kiosque ou encore le
rendez-vous des auditeurs afin de pouvoir informer de façon objective le
public qui cherche à s'intégrer dans la sphère politique.
La socialisation étant un processus continu, CTV/RALIK est toujours au
service du pays pour analyser et commenter les sujets d'actualité qui
animent le microcosme politique congolais.
Il sied de souligner que, dans ce travail, nous avons recouru
à la technique documentaire qui nous a permis d'atteindre notre
objectif. Partant de nos analyses sur le contenu de CCTV/RALIK, nous avons
compris le rôle très efficace que ce média apportedansle
processus de socialisation politique et tente d'éveiller la population
congolaise dans le sens que les analyses etcommentaires sur l'actualité
attirent la curiosité de la population qui accorde beaucoup d'attention
aux émissions de CCTV/RALIK, cette assertion est palpable au regard des
réactions que le public porte en réagissant par les messages
téléphoniques, qui du reste sont lus par les présentateurs
des différentes émissions et autres programmes mis à la
disposition du public.
Les leaders d'opinions représentent un
intérêt plus vif pour les événements en cause et
s'exposent dès lors plus volontiers aux médias, ils sont actifs,
par opposition avec ceux qu'ils influencent. Ils entretiennent de nombreux
contacts avec les membres de son groupe. Le groupe qu'il influence se reconnait
en lui, si bien qu'il faut distinguer l'influence horizontale.
Nous pouvons aussi ajouter du fait que le leader d'opinion est
perçu par d'autre, dans son entourage comme quelqu'un de mieux
informé qui réagit comme eux. Ainsi donc, on peut lui faire
confiance. Il est constaté que CCTV/RALIK en faisant appel aux leaders
d'opinions qui représentent beaucoup aux yeux de la population, cette
radiotélévision éprouve un intérêt à
donner à la population une information vraie pour l'aider à la
formation de son opinion en ce qui concerne la politique. Voilà
pourquoi, le public kinois et d'ailleurs accorde beaucoup d'attention à
ce que CCTV/ RALIK offre à la population des programmes facilitant la
compréhension de tout ce qui se passe partout dans le monde. Dans son
fonctionnement CCTV/RALIK ne cesse de s'affirmer dans son rôle de chien
de garde de la société, ces émissions accompagnent la
population notamment en jouant le rôle :
- de vecteur de la stabilité normative (L), enmettant
en oeuvre des moyens permettant à la population de se faire
intérioriser dans son système de normes et de valeurs et d'en
assurer ainsi la continuité.
- l'intégration (I) : cette particularité est
assuréepar CCTV/RALIK dans la coordination des attitudes et
comportements et la spécialisation fonctionnelle des citoyens
congolais.
- la « poursuite des buts » (G) l'entreprise
médiatique grâce à sa politique de travail, occupe une
place privilégiée auprès des citoyens congolais en offrant
des contenus quiles aident à améliorer leur compréhension
sur tout ce qui se passe dans la sphère politique congolaise.
Nous mettons la télophase à cette étude
avec beaucoup de satisfactions et en acceptant de le mettre à la
disposition de toute la communauté scientifique pour une
éventuelle recherche.
Comme toute oeuvre humaine ne manque pas d'imperfections j'en
appelle à indulgence de nos lecteurs, vos critiques seront les
bienvenues et nous aidera ànous amélioreret faire mieux dans les
perspectives d'avenirs.
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l'énoncé à l'énonciation. Paris : Éditions
Universitaires, 1974.
B) ARTICLES ET REVUES
1. Rapport 2011-2014, in CSAC, Magazine trimestriel de
l'actualité de régulation de médias en RDC, Edition
n0 15 ,2016.
2. Jean-Jacques Maomra BOGUI, Myriam MONTAGUT-LOBJOIT, et
alii, « médias numériques et mondialisation de
l'information dans l'espace francophone : vers un agenda setting
transnational », n°4, 2015.
3. NKINGI, D, Ch., « Le rôle des
médias dans la réconciliation et dans la reconstruction de la
République démocratique du Congo », rapport pour
le Séminaire International sur la gestion de la transition en
République démocratique du Congo, 2004.
4. NORDENSTRENG, K., « Beyond the Four Theories of the
Press», in NETHERLANDS, Jan. Media and Politics in Transition,
Servaes& Rico Lie (eds), 1997.
5. WOLFSFELD, G., « The Role of the News Mediain
Peace Negociations : variations overtime and Circumstance », in
Contemporay Peacemaking : Conflict, Peace Process and Post-War
Reconstruction, éd. préparée par John Darby and Roger
MacGinty. 2e éd., New-York : PalgraveMacMillan Edition, 2008.
6. PICARD, A.,
« utilisation de l'analyse de contenu dans une recherche
en éducation musicale » n°11 Québec, 22.
7. Loi n°96-002 du 22 juin 1996 fixant les
modalités de l'exercice de la liberté de la presse, Journal
officiel de la RDC, p. 5.
C. MEMOIRES ET THESES
1. ARCHAMBAULT, S., le rôle des médias dans
l'exercice de la démocratie au Québec, université du
Québec à Montréal, 2007.
C) NOTES DES
COURS
1. ILUNGA KASAMBAYI C., Méthodologie de
L'information presse écrite, Cours destiné aux
étudiants de troisième graduat en Sciences de L'information et de
la Communication, Faculté des Lettres et Sciences Humaines/ Unikin,
2016-2017, inédit.
2. KASONGO IBANDA, W, T., Théories de la
communication, notes des cours troisième graduat SIC, Unikin,
2016-2017, inédit.
3. MBADU, CH., Initiation à la recherche
scientifique, Notes de cours G2SIC, Faculté des Lettres et Sciences
Humaines/Unikin, 2014-2015, inédit.
4. MUBANGI BET' UKANY, G., Information et Communication,
Note de cours G2SIC, université de Kinshasa, Faculté des
Lettres, 2015-2016, inédit.
5. MUSEY, N., Les Sciences de l'opinion ou la
Communication et son miroir, Notes de cours, troisième graduat SIC,
Unikin, 2016-2017, inédit.
D) WEBOGRAPHIE
1. Http : // fr.m.wikipedia.org>Wiki-média,
consulté le 24 février 2017.
2. Wiki -média, Monopole.
Https://fr.m.wikimedia.org/.../ consulté le 12 avril 2017.
3. http//www.mémoireoneligne.com/a/fr politique de
programmation de chaines de télévision, université de
Kisangani licence 2011, inédit.
4. www.CCTV/RALIK.com,
consulté le 07 juillet 2019.
5. https:// le-politiste.com »
la-socialisation-politique consulté le 23 juillet 2019
6. Jacobsmart2014. Blogsot.com consulté le 07 septembre
2019 à 8h17'
7. https://fr.m. wikipédia.org, wiki,
théorie de la communication à double étage consulté
le 07 septembre 2019.
7.
www.CCTV/RALIK.com, consulté le
23juillet 2019.
8.
Emission "KIOSQUE", Signature de l'arrangement particulier ce jeudi au palais
du peuple, in
WWW.youtube.Com, consulté le 3
avril 2017.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
DEDICACE
ii
AVANT PROPOS
iii
INTRODUCTION GENERALE
1
1. OBJET D'ETUDE
1
2. PROBLEMATIQUE
2
3. HYPOTHESE
3
4. CADRE THEORIQUE
4
5. METHODES ET TECHNIQUES
4
5.1 METHODE
4
5.2 TECHNIQUE
5
6. INTERET ET CHOIX DU SUJET
6
7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU SUJET
6
8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
7
SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL
8
1. Médias
8
1.1. Notion et définition
8
1.2. TYPOLIGIES DES MEDIAS
9
1.3. FONCTIONS DES MEDIAS
10
1.4. Le rôle des médias dans la
démocratie
14
1.5. Contexte de fonctionnement des
medias
14
2. CCTV/RALIK
16
3. La socialisation
16
3.1. Notion et Définition
16
3.2. Types de socialisation
17
3.2.1. La socialisation primaire
18
3.2.2. La socialisation secondaire
18
3.3. Cadres de la socialisation
19
3.3.1. La socialisation en famille
19
3.3.2. La socialisation par l'école
20
3.4. La socialisation politique
21
SECTION 2. CADRE THEORIQUE
22
2.1. La théorie de l'agenda setting
22
2.2. La théorie de la communication à
double étage « the two-step-flow
communication »
24
Conclusion du premier chapitre
26
CHAPITRE DEUXIEME : CADRE
D'ETUDE CANAL CONGO TELEVISION (CCTV-RALIK)
27
II.1. Aperçu sur le pluralisme
médiatique (RDC)
27
1. Historique
28
2. Statut juridique et siège social
29
3. Cadre géographique
29
4. Mission
29
5. Sources de financement
29
II.3. « Kiosque »
35
3.1. Présentation de l'émission
KIOSQUE
35
1.1. Contexte et justification
35
1.2. Titre : Kiosque
35
1.3. Invités
36
1.4. Prétexte et soubassement :
36
II .4.Le contexte des arrangements particuliers
37
4.1. Aperçu sur les accords du 31
DECEMBRE
37
4.2. Les arrangements particuliers
37
Conclusion du deuxième
chapitre
39
CHAPITRE TROISIEME :
ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
40
3.1. Introduction
40
3.2. Rappel méthodologique
42
3.3. L'énonciation médiatique
42
3.3.1. Caractéristique de
l'énonciation journalistique
43
3.3.2. Présentation du corpus
d'analyse
43
3.4. Analyse proprement dite
43
3.4.1. Les éléments
d'interprétation
43
Choix de sujet et intervenants dans
l'émission
44
3.5. ANALYSE DES TEXTES DANS LE CADRE DES
ARRANGEMENTS PARTICULIERS
45
3.6. Interprétation des
textes
54
3.7. Appréciation critique
56
3.8. Position de
l'hypothèse
57
3.9. SUGGESTIONS
58
Conclusion du troisième
chapitre
59
CONCLUSION GENERALE
60
BIBLIOGRAPHIE
63
TABLE DES MATIERES
66
ANNEXE
69
ANNEXES
Emission Kiosque de cc tv, du 27 avril
2017
Durée : 50 minutes
Titre : signature aujourd'hui de l'arrangement
particulier au niveau de palais du peuple
Présentateur : serge KABONGO
Invités du jour 2 : Laurent
ONYEMBA (juriste) et Gabi KUBA (journaliste
analyste)
Présentateur: merci donc mes dames et messieurs,
de votre fidélité.
Voici donc le sommaire : aujourd'hui signature de
l'arrangement particulier au niveau de palais du peuple, vous avez certainement
suivi le communiqué de aubin MINAKU et Léon KENGO WA DONDO sur
les antennes de la RTNC, ex la voix du zaïre, ex la voix du peuple mais
aussi le MLC avec le front se dit ne pas être concernés par cette
signature. Félix TSHISEKEDI aussi, et pierre Lumbi se disent non
concernés par ce théâtre de la kabilie (il prend
déjà position contre la MP, avant même le débat et
qualifie la signature a un théâtre de la kabilie) alors on va
aussi parler de corneille NANGA qui annonce exactement le report de
l'opération de la révision de fichier électoral autrement
dit, l'enrôlement des électeurs dans le Kasaï n'aura pas
lieu et à Kananga. On va en parler dans cette émission, et enfin
le tristement célèbre le patron de l'OGFREM KIKWA, l'homme aux
injures faciles. Il a injure son adjoint india ; moi par rapport à
l'éducation que j'ai réussi de mes parents, reçue de mes
encadreurs qui sont les jésuites, les catholiques, je ne peux pas
prononcer cette phrase.
On va en parler donc dans cette émission, ça
c'est la gestion de per diem, ils sont tous de PPRD, de la KABILI
voilà comment ils se comportent.
Donc c'est ça le model que la majorité
présidentielle et le PPRD veulent inculquer à nos enfants.
(Inquiétude en généralisant le fait)
C'est donc là le sommaire de votre magazine
kiosque ;
Nous avons sur plateau notre consultant, il s'appelle Laurent
ONYEMBA (juriste)
Laurent bonjour vous aller très bien ?
Laurent : mais comment aller très bien quand son
pays ne va pas bien et la tête des institutions publiques, on trouve
encore des gens qui sont dépouillés d'éthique ;
excusez-moi d'immoralité qui insultent gratuitement sans savoir que les
insultes et les injures publiques sont pris en charge par le code
pénal,
Présentateur : vous savez pourquoi je vous ai
appelé ?
LAURENT : non c'est à vous de me dire
Présentateur : Bon je vous ai appelé pour
nous interpeler la constitutionalité de la démarche toute
à l'heure au palais du peuple.
Présenter: Gabi kuba bonjour,
GABI KUBA : bonjour mais vous savez que
le lundi on a célébré le 24 avril donc c'est en
mémoire du maréchal MOBUTU que j'ai porté l'abacoste , il
n'était pas le diable en personne , parce qu'il avait le sens de
l'unité, le sens de la paix aujourd'hui vous avez presque dans toutes
les provinces de xénophobie l'insécurité un peu par tout
le congolais ne sont plus respectés, et tous les pays qui partagent les
frontières avec nous ne nous respectent plus pourtant à
l'époque de MOBUTU on a jamais vécu tout cela ,
Présentateur : merci beaucoup, c'est donc
parti pour le débat : car on déjà
épuisé le 5 première minutes mais d'abord les titres des
journaux ce matin :
- Arrangement particulier de la CENCO, gouvernement TSHIBALA
pourquoi ça traine ?
- On va terminer par Congo nouveau, l'immoralité au
sommet de l'OGFREM, qui quoi, l'homme aux injures faciles.
- signature ce jeudi pour la majorité
présidentielle, cette cérémonie marque un tournois
décisif vers les élections, pour sa part, le rassemblement
TSHISEKEDISTE, invite toutes les parties prenantes à signé ce
document,
- Forum des as, CENI : NANGA confirme le report de
l'enrôlement dans le grand KASAI et Kasaï centrale pour sa part, la
MONUSCO est disposé à porter un appui sécuritaire,
- Bonne gouvernance : Arrangement particulier ainsi,
Félix s'est désisté
Présentateur : arrangement
particulier signé ce jeudi, Laurent ONYEMBO vous avez la parole, pour la
majorité présidentielle cette démarche est un tournois
décisif vers les élections pour sa part, le ressemblèrent
thisekediste, (si, on parle de Tshisekedi sur le plan vestimentaire c'est la
casquette, il fait une publicité) invites toutes les parties prenantes
à signé ce document, arrangement particulier signé Felix
désiste.
Laurent ONYEMBA c'est pourquoi je vous ai
appelé, c'est pour parler de la constitutionalité de la
démarche , je ne sais pas si le terme est correcte aubin MINAKU et
mon oncle Léon KENGO ( un ton de moquerie, minimisant ) en passant je
voulais rappeler que KENGO lors de son discours de l'ouverture de la sessions
actuelle , il avait signé que toutes les institutions étaient
illégitimes en commençant par le président de la
république, jusqu'à la dernière institution de l' Etat(
insistance) . Comment ces instituions illégitimes arrivent
aujourd'hui à donner la légitimité à un accord
qui ne rentre pas dans le cadre normatif, de leur prérogative ?
Laurent ONYEMBA : ... serge KABONGO, je
ne sais pas vers où nous allons si vous lisez la constitution, vous
posez une question technique sur des arrangements particuliers qui devraient
se signer aujourd'hui au parlement. D'abord il faut rappeler que du point de vu
technique, l'arrangement particulier et l'accord de la cenco est un contrat,
à partir du moment où, il ya la volonté ou les
volontés de deux groupes qui plaident en témoin un arbitre, qui
met les deux groupes d'accord c'est un accord source privé. Le
parlement a sa mission à l'article 100 de notre constitution, Ce qui
se fait aujourd'hui au parlement n'a aucun sous bassement constitutionnel et
qu'on appelle (énervé) ...............
Présentateur : KENGO n'était pas à
la CENCO au nom de quoi il doit parrainer un accord ?
Laurent ONYEMBA : ça c'est un
autre débat, je te dis, il est président du sénat, je vous
en prie, les débutés sont devenus les témoins, il n'y a
aucune disposition pour que ceux-là viennent parrainer un accord
Présentateur : le front et le MLC
dit déjà niet, est ce que Félix, on connait
déjà la CENCO qui est le dépositaire de cet accord
reconnait Félix et LUMBI comme la vraie branche du rassemblement, est ce
que le problème d'inclusivité ne doit plus se poser ? Parce
que c'est ce problème là quand la majorité et le MLC ne
voulaient pas signer cet accord, Gabi KUBA vous avez la parole
GABI KUBA(journaliste) : je ne crois que
le jury du MLC, du front, et du rassemblement dit du vrai rassemblement de
limete, est tout à fait justifier ,donc vous ne pouvez pas mettre les
gens devant les faits à complu, d'abord parler de KENGO comme opposant,
c'est l'erreur, KENGO est là avec la majorité depuis 2006 . et
il est d'accord avec la gestion du pouvoir sur tous les points, nul part
où on l'a entendu contester une certaine action du pouvoir, il fait
partie des institutions de la République et dire que KENGO est un
opposant, en tout cas ; ça c'est une vaste blague et ça
énerve même ceux-là qui ont signé l'accord du 31
décembre ... c'est la CENCO l'arbitre , c'est lui qui a joué
le rôle des bons offices, KENGO ,MINAKU avaient leur
délégation représenté , MINAKU avec sa
majorité et KENGO avec son opposition républicaine. Comment
expliquer que ceux qui étaient les protagonistes des diadoques, le
rassemblement de LIMETE, la majorité présidentielle et puis
l'opposition républicaine et une partie de la société
civile, et aujourd'hui une partie vous dit : parce que KENGO et MINAKU
qui font partie de la majorité parce que KENGO c'est la majorité
qui l'agit en réalité mais masqué sous l'étiquette
de l'opposition qui vous dit , venez c'est moi l'arbitre alors que tous
étaient des parties prenantes aux négociations . Est-ce que vous
trouvez normal même la CENCO qui était arbitre, n'a pas
reçu l'invitation....et on dit un communiqué à la
télévision d'Etat.
Présentateur : est-ce que le
scénario d'aujourd'hui ne rentre pas dans le cadre de la dernière
résolution de nation unis ?
GABI KUBARien avoir, rien avoir c'est triple
de la part de la majorité parce que les gens disaient , Bruno TSHIBALA
déjà c'est un coup de génie qui a réussi on a , on
a réussi a l'isolé du rassemblement, maintenant ce qui nous reste
parce que l'arrangement particulier c'est à quelque sorte un document
annexe qui accompagne l'accord sur les modalités pratiques de
l'application de cet accord malheureusement aujourd'hui c'est la
majorité qui organise son festival pour donner tout simplement
impression que tout a été respecté, tout est clair mais
il n'a rien d'intéressant dans tout ce qui se passe au parlement.
* 1 MBADU, CH., Initiation
à la recherche Scientifique, Notes de cours G2SIC, Faculté
des Lettres et Sciences Humaines/Unikin, 2014-2015, p.38, inédit.
* 2 RONGERE, P.,
Méthode de science, Paris, éd. Dalloz, 1971, p.20.
* 3 ARCHAMBAULT, S., le rôle des
médias dans l'exercice de la démocratie au Québec,
université du Québec à Montréal, 2007, p.7.
* 3 BRAILLARD, P.,
Système et relations internationales, Genève, PUF, 2000,
p.15.
* 4 KASONGO IBANDA NGOZULU
W.T., Théories de la Communication, Notes de cours G3SIC,
Faculté de Lettres et Sciences Humaines/Unikin, 2016-2017, p.53.
* 5 Beaud, M., L'art de la
thèse : comment rédiger et préparer une
thèse de doctorat, un mémoire de DEA ou de la maitrise de tous
travails Universitaire, Paris, la découvertes, 1999, p.19.
* 6 GRAWIZT,
M., Méthode de recherche en sciences sociales,
5e éd., Paris, Dalloz, 1981, p.34.
* 7 LARAMEE, A et VALLE, B.,
la Recherche en communication ; élément de
Méthodologie, canada, presse universitaire de Québec, 2002,
p.22.
* 8 KUNYUSA et SHOMBA,
Initiation aux méthodes en sciences sociales, Kinshasa, PUF,
1995, p.59.
* 9 Http : //
fr.m.wikipedia.org>Wiki-média, consulté le 24 février
2017.
* 10 BALLE,F.,
Médias et société, Paris, Montchrestien 1994,
p.69.
* 11 Bertrand, C, J.
cité par ILUNGA KASAMBAYI C., Méthodologie de L'information,
Presse écrite,
* 12 BALLE, F, Les
médias, Paris, PUF, 2004, p.8.
* 13Ibidem.
* 14 LUHAN, MC., Pour
comprendre les médias, Paris, seuil, 1968, p.10.
* 15 BOURDIN, A.et LUHAN, MC.,
Technologie et Société in communication, Paris,
éd, Universitaire, 1970, p.33
* 16Ibidem, p.35.
* 17 BALLE, F.,
Op.cit., p.657.
* 18Idem.
* 19NKINGI, D, Ch., (2004).
«Le rôle des medias dans la réconciliation et dans la
reconstruction de la République démocratique du Congo»,
rapport pour le Séminaire International sur la gestion de la transition
en République démocratique du Congo, pp.233-241.
* 20NORDENSTRENG, K (1997).,
« Beyond the Four Theories of the Press», in NETHERLANDS, Jan.
Media and Politics in Transition, Servaes& Rico Lie (eds),
pp.7-109.
* 21) WOLFSFELD, G.,
« The Role of the News Mediain Peace Negociations : variations
overtime and Circumstance », in Contemporay Peacemaking : Conflict, Peace
Process and Post-War Reconstruction, éd. préparée par
John Darby and Roger MacGinty. 2e éd., New-York : PalgraveMacMillan
Edition, 2008,pp. 131-144.
* 22 Gingras, A, M., Medias
et démocratie, le grand malentendu, Québec, PUQ, 1999,
p.2.
* 23 De Bon ville,J.,
L'analyse de contenu des médias, de la problématique au
traitement statistique, Bruxelles, Ed. De Boeck 2006, p.10.
* 24Wiki
-média, Monopole. Https://fr.m.wikimedia.org/.../
consulté le 12 avril 2017.
* 25
www.CCTV/RALIK.com,
consulté le 07 juillet 2019.
* 26 DARMON (Muriel), La
Socialisation, Paris, Armand Colin, col, 3e éd, p.6
2006.
* 27 GRAWITZ, M, Maurice, LECA,
Jean, Traité de Science Politique, Vol3-l'action Politique,
PUF, 1985, p.167.
* 28 PERCHEERON, Annick, la
socialisation politique, Paris, Armand Colin, 1993, p.32.
* 29 BERGER P., LUCKMAN,T.,
La construction de la réalité, Paris :
Méridiens Klincksieck 1992, p.178.
* 30Idem.
* 31Idem, p.188.
* 32Idem, p.190.
* 33 MULUMBA NGASHA,
Introduction à la science politique, Lubumbashi, Edition
Africa, 2006, p.9.
* 34BRAUD,Ph., Sociologie
politique, L.G.D.J, Paris, 2006, p.6.
* 35 STANIULESCU, E.,
socialisation éducative, Editura Polirom, 1997, p.29.
* 36 DUVERGER, M.,
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* 37 DURKHEIM, E.,
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France, 1966, p.91.
* 38 DENNI, Bernard, LECOMTE,
P., Sociologie du Politique, Grenoble : presse Universitaire de
Grenoble, 1999, p.40.
* 39 BRAUD, Ph., Sociologie
politique, Paris, LGDJ/ Montchrestien, 1994, p.228.
* 40 https://
le-politiste.com » la-socialisation-politique consulté le 23
juillet 2019.
* 41 LOHISSE, J., La
Communication de la transmission à la relation, Bruxelles, de
Boeck, 2009, p.137.
* 42 Jacobsmart2014.
Blogsot.com consulté le 07 septembre 2019 à 8h17.'
* 43 MAOMRA J-J. BOGUI,
MONTAGUT-LOBJOIT,M., et alii, « Médias numériques
et mondialisation de l'information dans l'espace francophone : vers un agenda
setting transnational », n°4, 2015, p.84.
* 44
https://fr.m. wikipédia.org, wiki,
théorie de la communication à double étage consulté
le 07 septembre 2019. à 10h49'.
* 45 MUBANGI BET' UKANY,G.,
Information et Communication, Note de cours G2SIC, université de
Kinshasa, Faculté des Lettres, 2015-2016, p.53 inédit.
* 46
http//www.mémoireoneligne.com/a/fr politique de programmation de
chaines de télévision, université de Kisangani
licence 2011 consulté le 12 août 2019 à 13h14'.
* 47Loi n°96-002 du 22
juin 1996 fixant les modalités de l'exercice de la liberté de la
presse, Journal officiel de la RDC, p.5.
* 48 CSAC magazine trimestriel
de l'actualité de régulation de médias en RDC, Edition
n0 15 2016 rapport 2011-2014 p. 28 -30.
* 49
www.CCTV/RALIK.com,
consulté le 23juillet 2019.
*
50Http://urbi-orbi-africa.la-croix.com, non au blocage
disent les évêques de la CENCO, consulté le 4 mars
2017.
* 51. MURHULA AMISI NASHI,
cité par PAY-PAY,R., Relecture de l'indépendance du Congo
dans la presse Kinoise : 50 ans après, Mémoire SIC
Unikin, 2010, pp.10-11.
* 52 Bardin, L.,
L'analyse de contenu (5e éd.). Paris : Presses Universitaires
de France, 1989.
* 53 Unrug, M.-C. d.,
Analyse de contenu et acte de parole, de l'énoncé à
l'énonciation. Paris : Éditions Universitaires, 1974,
p.9.
* 54 (Bardin, idem,
p.46.
* 55. MURHULA AMISI NASHI,
cité par PAY-PAY,R., Relecture de l'indépendance du Congo
dans la presse Kinoise : 50 ans après, Mémoire SIC
Unikin, 2010, pp.10-11.
* 56
Www. YouTube. Com téléchargé le 11 septembre
2019.
* 57 KASONGO IBANDA,W.T.,
Op.cit, p.7.
* 58 MUSEY,N., Les Sciences
de l'opinion ou la Communication et son miroir, Notes de cours,
troisième graduat SIC, Unikin, 2017, p.22.
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