Abstract
The urbanization which rages in the world is a very common
phenomenon and which worries Senegal and the region of Dakar in particular.
Thus Keur Massar, a peripheral city of Dakar which constitutes the framework of
this study knows a massive influx of population and escapes in addition to all
the measures of planning and urban development. The objective of this study is
to analyze from urban remote sensing and GIS the urban evolution of the city of
Keur Massar with a view to restructuring its core. To this end, the methodology
revolved around the study of the spatial evolution of the city, spatial
analyzes and cartographic simulations for the restructuring test. Landsat
images (TM 1995, ETM + 2003, OLI 2018) and a 1.5 meter resolution SAS Planet
image were used for diachronic analysis and restructuring. Thus from these
analyzes, it appears that the urban agglomeration increases vertiginously
passing from 3.38 km2 or 15.93% in 1995 to 58.27% or 12.36
km2 in 2018, while the population is multiplied par 4. Indeed, this
overcrowding brings with it its corollaries such as the spontaneity and the
precariousness of the living environment. Thus, a restructuring operation was
simulated showing the buildings encroaching on the public domain. Some
additional routes have been
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added to the urban road network in the traditional core which
presented a huge gap. It allows
better accessibility to the area and urban renewal
. Keywords: urbanization, restructuring, remote sensing,
GIS
Introduction
L'urbanisation est en phase de devenir un des
phénomènes mondiaux les plus accentués. Elle prend une
ampleur sans commune mesure et défie toutes les lois de la nature.
L'urbanisation du monde est, de manière
évidente, une tendance lourde, particulièrement structurante.
Toute réflexion sur ce que peut être un développement
durable de la planète conduit inévitablement à une
interrogation sur l'avenir des villes. Les modèles de consommation des
citadins et, plus généralement, leurs modes de vie tendent
à se généraliser : les populations rurales et
particulièrement les jeunes aspirent alors à vivre comme en ville
Ascher (1995). Selon Hou (2010), en 2007, le taux d'urbanisation dans le monde
a atteint les 50%, confirmant la vocation de la condition humaine à
devenir une « condition urbaine » comme définie par
Mongin (2005).
Aujourd'hui, avec plus de la moitié de la population
planétaire vivant dans les milieux urbains, l'humanité se trouve
face à un moment à la fois historique et critique. La
concentration sans précédent des populations et des ressources
dans les villes a ouvert la porte à la fois à de nouvelles
possibilités mais aussi à des défis pour le
développement (Lemaire, 2009). L'urbanisation de la planète se
présente depuis la fin du siècle dernier comme un
phénomène irréversible. Pour bien prendre la mesure de ce
fait urbain, rappelons qu'en 1950, moins d'un tiers seulement de la population
mondiale était urbain, soit 740 millions de citadins pour environ 1,8
milliard de ruraux (Ngendo-Yongsi, 2008).
Les villes du Sud sont marquées par la forte
présence de quartiers précaires, qu'il s'agisse de centres
anciens dégradés ou - plus largement - de bidonvilles.
Sous-équipés, densément peuplés et mal
connectés à la ville, ces derniers concernent aujourd'hui
près d'un milliard de personnes, soit environ un tiers des urbains des
pays en développement. Si aucune intervention n'est menée, ce
taux dépasserait 50% en 2050, voire 70% en Afrique subsaharienne (Groupe
HUIT, 2015).
Si en Afrique subsaharienne cette croissance urbaine
paraît préoccupante, c'est sans doute en raison de son
caractère non planifié. L'urbanisation incessante des villes
n'est souvent pas accompagnée par les mesures coercitives et
régulatrices qui devront permettre de garder une ligne directrice devant
commander l'aménagement urbain.
Ainsi, Keur Massar formée à la base par de
petits villages d'autochtones lébous et de migrants concentre à
la fois un mélange hétérogène de monde rural et
citadin qui toutefois rythme la vie des centres périurbains. Cette
dualité montre la complexité du phénomène et qu'il
convient d'aborder avec prudence. Face à une telle situation, il y a
nécessité de développer une politique
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globale de prévention qui permettra la programmation
des mesures de restructuration, de planification, de réhabilitation et
de restauration.
Selon Guimma (2015), le développement anarchique
débouche sur des problèmes multiples qui sont inter-liés
et aux conséquences souvent très nombreuses et fâcheuses
(promiscuité, délinquance, insécurité etc.). Ces
espaces à risques sont des lieux de prédilection des
établissements de l'habitat informel qu'il convient de revoir pour
permettre le renforcement de son niveau d'équipement et
l'accélération de l'intégration urbaine de ses populations
aux structures formelles de la ville.
La nécessité de déconcentrer les
quartiers en ouvrant de nouvelles voies et réorienter les nouveaux
projets de reconstruction devient de plus en plus incontournable. Cette
étude vise à apporter une solution efficace pour aider le
décideur à prendre position par rapport à la
stratégie pour la réhabilitation et la rénovation des
quartiers spontanés et traditionnels. Il s'agit de manière
spécifique, de recadrer en restructurant les quartiers implantés
dans des zones non aedificandi résultant du désengagement ou de
l'impuissance de l'état.
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