La communication événementielle au sein des petites et moyennes entreprises, usages et perspectives. Cas des établissements dev( une pme ouvrant à Lubumbashi, RDC).( Télécharger le fichier original )par Eric MAHEMU IMOA Université de Lubumbashi - Licence en sciences de là¢â‚¬â„¢information et de la communication 2015 |
I.2.4. TéléologieLes racines étymologiques du terme téléologie sont issues du grec ancien, soit des mots telos (but, fin) et logos (discours). Celui-ci se définit comme étant « cette finalité à partir de laquelle s'effectuent la conception d'un construit social organisé et sa mise en oeuvre ». En d'autres mots, il s'agit de l'étude des systèmes qui, en cours de route, sont capables de trouver raison à leur état d'être et de modifier leurs comportements en fonction de ces réalisations. On considère que dans l'étude de l'être humain, il est possible de qualifier la téléologie d'autodétermination12. 10MUCCHIELLI, Alex. Théorie systémique des communications: principes et applications. Paris: Armand Colin, 1999, p 153 11Ibidem, p. 154 12Wikipédia. « Téléologie ». http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9ologie. En ligne. Page consultée le 22 février 2016 19 Le concept de la téléologie et le premier des quatre postulats forts énoncés par Alex Mucchielli dans son oeuvre Études des communications : approches constructivistes L'auteur soutient qu'une méthodologie scientifique dite constructiviste rigoureuse se doit de soutenir que l'on ne peut pas séparer la connaissance construite des finalités attachées à l'action de connaître». La téléologie s'intéresserait en fait à expliciter les motifs derrière la recherche d'une connaissance. La méthodologie scientifique traditionnelle, considérée plus proche du positivisme, tend à ne pas prendre en considération cette notion des plus importantes. Comme le mentionne Mucchielli, « la pensée scientifique, en effet, vise toujours à relier et à synthétiser ». On ne tente donc pas de découvrir le nouveau. Il s'agit là d'une faiblesse, ou d'un biais, propre au raisonnement cognitif de l'homme : il est impossible de comprendre sans lier au déjà connu. I.3. NOTIONS SUR LA COMMUNICATION I.3.1. DéfinitionLa communication est, selon le dictionnaire Petit Robert, le fait d'être en relation avec une idée de correspondance, de liaison et de rapport est donc dégagé ici. Remarquons tout de suite que dans le souci d'éviter la polysémie dans un contexte donné le mot communication est rarement utilisé de façon isolée. Toujours accompagnée des mots comme : de crise, d'entreprise, des organisations interne ou externe, interpersonnelle ou de masse, politique ou publique, publicitaire, certains porte-paroles des journaux l'opposent souvent à l'information bien que les choses soient compliquées en réalité13. La communication au sort, comprend une portée à la fois technique, relationnelle et d'influence. La relation est mise en évidence par Alain LAMAREE et Bernard VAIEE quand ils affirment qu'elle est un lien établie entre deux partenaires par l'intermédiaire d'un moyen de transmission qui permet l'échange d'informations symboliques entre ces correspondants14. Marie Hélène WESTPHALEN cité par MUFWASONI LUVUMBU Pour sa part, en parlant dès la communication s'il n'y a d'une science miraculeuse qu'elle ne permet pas de transvertir la réalité qu'elle ne résout pas les problèmes de fond, mais que son ambition est 13LE BOHEC., Dictionnaire du journalisme et des medias, Presses universitaires de Rennes, 2010, p.142 14 LAMAREE A.et VALEE B., La recherché en communication, Eléments de méthodologie, Presses universitaires de Québec, 1996, p. 77 20 d'agir sur la motivation des hommes, d'assoir la légitimité d'une organisation et d'aider cette dernière à conquérir sa place dans la cité15. Hervé COLLET, n'étant pas loin de cette perception affirme aussi que la communication est un mode de relation visant, parla personne, à modifier les dispositions mentales d'autrui. Elle veut, en fait, amener ce dernier à adopter un comportement, à réaliser une action ou à s'en abstenir16. Quand on parle de communication, mieux vaut tout de suite savoir à quel niveau on se situe comme le souligne Philippe Breton et Serge Proulx17. Dans cette optique, considérant la portée de la problématique mise en évidence dans ce travail et les quatre réalités que distinguent ces auteurs, à savoir : - Celui des pratiques effectives de communication ; - Celui des techniques que l'on met en oeuvre dans les cas pratiques ; - Celui des théories sur lesquelles s'appuient ces techniques et enfin - Celui des enjeux qui sont associés à la communication. Nous constatons très vite que nous ne pouvons que nous inscrire dans la première réalité évoquée ci-haut tout en se basant sur les autres réalités parce qu'au fond toutes les actions communicationnelles sous-entendent d'abord certains enjeux et sont accomplies ensuite suivant certaines techniques et pour les avisés enfin, elles s'inspirent des théories pour d'éventuelles analyses approfondies. En parlant des organisations, ces enjeux peuvent être la cohérence et la relation ou encore une bonne image en vue de rester en bonne position sur le marché. Plusieurs autres auteurs ont donné des définitions multiples du terme communication en se basant certainement sur leurs positions sociales, leurs pas et leurs domaines de recherche respectifs, mais en ce qui nous concerne et particulièrement dans ce contexte, nous nous rangeons derrière cette perspective d'influence qu'a la communication selon WESTPHALEN pour qui communiquer, c'est, en fait bâtir un capital image fondé sur la valeur de l'entreprise, sa compétence et sur la sympathie.18 15 WESTPHALEN M.H., citée par MUFWASONI LUVUMBUL. Analyse de la campagne promotionnelle castel live Opéra et son influence sur la vente à Lubumbashi, mémoire inédit, SIC-UNILU, 2013-2014 16 COLLET H, communiquez, pourquoi, comment ? Le liquide de la communication sociale, Critic, Paris, 2004, p.14 17 BRETON P., PROULX S., L'explosion de la communication, introduction aux théories et aux pratiques de la communication, 4e éd, 2001, p. 9 18 WESTPHALEN, M.H., Communiquer, Dunod, Paris, p.65 21 |
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