I.2. CADRE CONCEPTUEL
I.2.1. Situation
La situation, dans l'optique de la théorie
sémio-contextuelle, est une situation par et pour les acteurs. Ce sont
les acteurs qui construisent leur situation pour eux, à partir des
significations attachées aux éléments essentiels
d'après leur vision. A notre entendement dans le cadre de ce travail, il
s'agit, en fait d'attirer l'attention sur le caractère volontaire de
cette construction qu'est ici l'événement et du sens qu'on veut
lui attribuer. Tenant compte de différentes possibilités de
construction de sens par les acteurs en présence, on peut arriver
à conditionner les publics ciblés et invités à
l'occasion afin que ces dernier puissent réagir et ramener toutes leurs
construction de sens en se servant uniquement des éléments
situationnels qui leur sont expressément offerts.
I.2.2. Processus
D'une manière générale, un processus est
une intervention, plus ou moins complexe, qui concourt à la
transformation de quelque chose sur laquelle elle s'applique. Cette action de
transformation est fondamentale, puisqu'elle intervient sur le sens de la
communication elle-même. Vue comme l'action en train de se faire, il est
nécessaire de
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relever le sens continu et en cours de la formation des
jugements et des corrélations entre éléments de la
communication. La façon pour chacun des intervenants
d'interpréter et de se créer une idée sur ce qu'ils
observent, d'harmoniser leurs représentations par rapport à ce
qui est se présente à un moment très précis : au
moment où se vit l'événement.
I.2.3. Interaction
Il est difficile de traiter du concept d'interaction sans
tenir compte de l'interactionnisme. Ceci signifie deux choses :
premièrement, « l'accès cognitif au sens des
phénomènes, tant subjectifs qu'objectifs, découle
inévitablement d'une interprétation et, deuxièmement, que
la formation du cadre interprétatif découle des processus
dynamiques d'interaction interindividuelle »10.
Selon Mucchielli, la connaissance se définit entres
autres par le fruit d'une interaction du sujet connaissant et de l'objet de
connaissance. Pour comprendre toute l'importance que possède
l'interaction au sein des épistémologies constructivistes,
Mucchielli propose que le sujet « ne connait pas de choses en soi, mais il
connaît l'acte par lequel il perçoit l'interaction entre les
choses ». Les interactions entre les pensées du monde donnent
naissances aux significations. Sans la présence de ces liens, le ou les
sens accordé(s) aux objets de notre environnement serai(en)t absent(s).
En ce sens, Mucchielli affirme que le constructivisme emprunte ces notions aux
épistémologies phénoménologiques,
sémiologiques et contextualisantes11.
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