5.2.1.6. L'élevage en montagne
L'élevage extensif est le seul retrouvé dans la
zone d'étude où les éleveurs n'apportent aucun soin
prophylactique si ce n'est une campagne subventionnée de l'État
qui ne se fait pas régulièrement. En fait, le mode de conduite se
fait dans sa totalité à la corde de manière traditionnelle
(mise au piquet). Pour conduire son bétail, l'éleveur en montagne
dépense 240 gdes
40
en moyenne. Cette main d'oeuvre sert surtout pour l'achat de
cordes qui dure plus d'un mois dépendamment des éleveurs. Le mode
de pâturage des animaux demeurent les parcelles exploitées et
celles d'autrui en jachère ou déjà
récoltées. Pour l'abreuvement des animaux, il se fait près
des plans d'eau et/ou par l'apport de récipient aux bétails (voir
le tableau 10).
Tableau 10: Catégorie des éleveurs en
montagne
Bovin |
Equin
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Grand éleveur
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Moyen éleveur
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Petit éleveur
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0
|
0
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1 cheval
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Caprin |
Porcin
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Grand éleveur
|
Moyen éleveur
|
Petit éleveur
|
0
|
0
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2 porcs et 1 cabri
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Source : Enquête de l'auteur, Octobre et
Novembre 2015
Le tableau (10) ci-avant montre qu'il n'existe que de petits
exploitants équins (avec 1 cheval), caprins (1 cabri en moyenne) et
porcins (2 porcs) en montagne alors que la tendance d'élevage des bovins
diminue en raison des risques de suffocation lorsqu'ils sont piqués
à la corde en montagne et des vols en pleine journée en montagne.
Il faut mentionner que l'élevage équin se fait surtout à
des fins de transport de marchandises vers les marchés avoisinants et
certaines fois à la ville de Milot et à Cap-Haitien.
Par ailleurs, le mode de conduite des cabris et chevaux se
fait à la corde alors que l'élevage porcin se fait à
travers des parcs aux alentours de la maison. L'étude permet de
comprendre d'après les enquêtes que la majeure partie des bovins
et caprins disparus ou volés a pris la direction des montagnes. Ce que
les éleveurs en montagne semble bien assimiler en évitant le
grand investissement en élevage bovin et caprin.
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