5.2.1.5. Mode et type de culture
Le mode de culture retrouvé un peu partout des
parcelles des EA en montagne est traditionnel. Car, les principes et techniques
ont été transféré des parents ou proches aux
membres
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des ménages avec les matériels agricoles parfois
non adapté aux pratiques culturales. Pour ce qui concerne le type de
culture, l'agriculture pluviale demeure le seul utilisé par les EA en
montagne. Ce qui rend vulnérable certaines parcelles des EA qui
dépendent uniquement de la pluviométrie considérant la
variation et l'irrégularité climatique.
5.2.1.5. Présentation des CE des systèmes
de culture des EA en montagne
Un compte d'exploitation est celui qui permet de
déterminer un résultat par la différence des produits
(recettes) et des charges (dépenses). Les données
collectées permettent de catégoriser deux comptes d'exploitation
en montagne (voir les tableaux ci-après).
Tableau 8: Compte d'exploitation de l'association
Manioc, Igname, Banane d'une moyenne EA en montagne
Activités
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Charges
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Produits
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Main d'oeuvre externe
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5'000 gdes
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Achats de semences
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7'100 gdes
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Amortissement fermage
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571.2 gdes
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Déplacement et autres
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900 gdes
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Vente de produits d'association
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12'000 gdes
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Vente de fruits (cacao, avocat)
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3'000 gdes
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Total
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13'571,2 gdes
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Bénéfice
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+ 1'428.8 gdes
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TOTAL
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15'000 gdes
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15'000 gdes
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Source : Enquête de l'auteur, Octobre et
Novembre 2015
Ce tableau (8) présente les différentes
données chiffrées d'une moyenne EA en montagne. Dans ce tableau
il est à remarquer l'investissement élevé en main d'oeuvre
et achats de semences par l'exploitant. Cependant, l'on peut voir que la marge
brute est inférieure à cet investissement. Cette situation
s'explique par un moyen investissement dans des cultures pluriannuelles (taro,
banane, ignames). Ceci dit que le revenu ne vient pas la même campagne
agricole vu les cycles végétatifs des plantes
ensemencées.
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Considérant que ce revenu ne peut permettre à
l'exploitant de répondre à tous les besoins de son ménage,
il recourt en majeure partie à l'abattage des arbres pour la production
de charbon et de planche. Ce revenu sert d'ajustement aux autres
activités agricoles.
Tableau 9: Compte d'exploitation de l'association
Taro, Banane, Giraumont, igname d'une petite EA en montagne
Activités
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Charges
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Produits
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Main d'oeuvre externe
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1'500 gdes
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Achats de semences
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310 gdes
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Déplacement et autres
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400 gdes
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Vente de produits de l'association
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4'400 gdes
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Vente d'ananas
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1'500 gdes
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Total
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2'210 gdes
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Bénéfice
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+ 3690 gdes
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TOTAL
|
5'900 gdes
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5900 gdes
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Source : Enquête de l'auteur, Octobre et
Novembre 2015
Les données traitées dans ce tableau (9)
montrent la position des petites EA en montagne. En plus de l'utilisation de la
main d'oeuvre familiale, le petit exploitant recourt à la main d'oeuvre
externe pour laquelle l'investissement est faible. Cependant, il faut signaler
que les recettes effectuées ne peuvent pas couvrir tous les besoins du
ménage.
En somme, cette étude montre que le petit exploitant en
montagne vend moins par rapport au moyen exploitant. Cependant, la marge brute
du petit exploitant est double de celle du moyen exploitant. Ce fait s'explique
par une utilisation supérieure de main d'oeuvre externe et d'achat de
semences par le moyen exploitant alors que le petit exploitant utilise
davantage la main d'oeuvre familiale et l'intraconsommation.
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