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à‰conomie informelles et niveau de vie des ménages en milieu rural. Cas de la production et la vente d'ananas à  Maboya.

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par Braham BILLY MALIYABWANA
Universite Chretienne Bilingue du Congo - Licence 2015
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE

ENSEIGNEMENT

UNIVERSITE CHRETIENNE

Faculté des Sciences

www.congoinitiative.org B.P.78

DEMOCRATIQUE SUPERIEUR ET (E.S.U)

(U.C.B.C) BENI/NORD-KIVU

BILINGUE

DU

DU CONGO

UNIVERSITAIRE

CONGO

(F.S.E.G)

 

Economiques et de Gestion

«ACTIVITES INFORMELLES ET NIVEAU DE

VIE DES MENAGES EN MILIEU RURAL.

CAS DE LA PRODUCTION ET LA VENTE

D'ANANAS A MABOYA»

 

Mémoire présenté et l'obtention du Diplôme

Sciences Economiques

Option: Gestion et Affaires

Réalisé par:

BILLY MALIYABWANA

Encadreur : Ass1. MUMBERE Directeur: C.T MUSUBAO

défendu en vue de de Licence en

et de Gestion
Administration des

Braham

KITUKU Roger KIVUYIRWA Kennedy

ANNEE ACADEMIQUE: 2014-2015

 
 
 

Mémoire Billy UCBC

IN MEMORIUM

A notre regretté jeune Frère MUSA USHIDI qui nous a quitté si tôt en étant trop jeune ; que son âme repose en paix.

Billy Mémoire Page i

Mémoire Billy UCBC

Billy Mémoire Page ii

EPIGRAPHE

« Celui qui survit, ce n'est pas le plus fort, le plus intelligent, mais

celui qui est capable de s'adapter le mieux au changement.
On s'adapte pour survivre ».

Charles Robert DARWIN

« Une bataille ne se gagne pas uniquement par la force,
mais aussi par la ténacité et le courage.

Un petit groupe des révolutionnaires obstinés, peut non seulement
tenir tête à une armée, mais aussi la mettre en défaite,
tout simplement parce que ce petit groupe
se bat pour ce qui lui appartient».

PATRICK-HENRY

Billy Mémoire Page iii

Mémoire Billy UCBC

DEDICACE

A toi cher père BONGWA KASEREKA MUZO;
A toi chère mère KAMIKUMBA N'MISONA Sabine;
A MES FRERES ET SOEURS ;
Nous dédions ce travail
Fruit de votre amour à notre égard
et vos dévouements.

Billy Mémoire Page iv

Mémoire Billy UCBC

REMERCIEMENT

A l'issue de notre formation en Sciences Economiques et de Gestion couronnée par ce travail de fin d'étude pour le cycle de licence à l'Université Chrétienne Bilingue du Congo, il est à la fois pour nous un devoir et un réel plaisir d'adresser nos remerciements à ceux qui ont contribué d'une manière ou d'une autre à l'aboutissement de ce travail, fruit d'un effort inestimable.

Nous tenons à remercier en premier Dieu le Tout Puisant pour nous avoir comblé de sa grâce jusqu'à ce jour. Et en deuxième lieu, le corps scientifique de l'Université Chrétienne Bilingue du Congo, U.C.B.C en sigle, pour sa contribution à notre formation de qualité.

Notre gratitude s'adresse de manière particulière au Chef de Travaux MUSUBAO KIVUYIRWA Kennedy et à l'Ass1 MUMBERE KITUKU Roger qui, malgré leurs multiples occupations, ont accepté de diriger ce présent travail et pour l'encadrement exigent dont nous avons bénéficié de leur part.

Notre reconnaissance s'adresse à la famille Polycarpe MASUDI pour avoir accepté de nous héberger en bon père de famille. Son soutien moral, financier et spirituel nous a réconfortés. Puisse ce travail être une expression de notre gratitude.

A nos amis AMISI WASIMA Franck et GRACE KASEREKA pour leur précieuse collaboration et leur attention particulière à nos efforts communs d'efficacité et de rigueur scientifique.

Notre gratitude s'adresse à ADAMU PANINGI, BUTOTO MAHINDUZI, CHRISTIAN BYAMANINE et ILIKO BOLOMBO, pour nous avoir tenu compagnie et encouragements dont nous ne cessions de bénéficier ; sans oublier MATESO JACQUES, UNGYERTHO UCCI William, BAHIZIRE NABINTU Olive, KAVIRA MUMBIRI Dina, MOENGA USSENI, KAMBALE KANYABWE Franck, ASOMA ABANAKELO et bien d'autres camarades étudiants.

Que tous ceux et celles, de près ou de loin, dont le nom n'a pas été cité à l'occasion et qui ont contribué au succès de notre parcours académique, trouvent ici l'expression de notre profonde considération.

BILLY MALIYABWANA Braham

Billy Mémoire Page v

Mémoire Billy UCBC

SIGLES SIGNES ET ABREVIATIONS

°C : Degré Celsius

%: Pourcentage

$: Dollar américain

Av. JC: Avant la naissance de Jésus Christ

BIT : Bureau International du Travail

c. à d: C'est-à-dire

CAM: Crassulacean acid metabolism (métabolisme acide crassulacée)

cm: Centimètre

CSG: Contribution sociale généralisée

F: Féminin, Femme

FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

FIDA : Fonds International de Développement Agricole

FMI : Fonds Monétaire International

g: Gramme

ha: hectare

IAA: Industrie agroalimentaire

INSEE : Institut National de Statistique et des Etudes Economiques

Kcal: Kilocalories

Km: kilomètre

L: litre

M: Masculin m2: mètre carrée m: Mètre

Billy Mémoire Page vi

Mémoire Billy UCBC

mg: Milligramme:

ml: millilitre

mm: Millimètre

ONU : Organisation des Nations Unies

Op.cit. : Opère citato

PAM : Programme Alimentaire Mondial

PIB : Produit Intérieur Brut

Ph: potentiel hydrogène

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PVD : Pays en Voie de Développement

TIF: Traitement d'induction florale

SF : Secteur Formel

SI : Secteur Informel

RDC: République démocratique du Congo

UE: Union Européenne

USD: Dollars Américain

Billy Mémoire Page vii

Mémoire Billy UCBC

GLOSSAIRE

Agriculture biologique: méthode de production agricole qui se caractérise par le refus de recourir aux produits chimiques des synthèses utilisés par l'agriculture industrielle et intensive depuis le début du XXe siècle.

Agroalimentaire: Relatif à la transformation par l'industrie des produits agricoles destinés à l'alimentation (lait et dérivés, viandes, produits de la mer, fruits et légumes, oléagineux comestibles, sucre, céréales, boissons, produits tropicaux...).

Agro-industrie: comprend, outre l'agroalimentaire, la transformation des matières premières issues de l'agriculture, de la pêche et de la foresterie en produits non alimentaires, comme les biocarburants, les biomatériaux et les biotechnologies industrielles (« biotechnologies blanches »).

Aliment de base: c'est un aliment qui constitue la base d'un régime traditionnel. Les aliments de base varient d'une région à l'autre, mais sont généralement des féculents bon marché d'origine végétale qui sont riches en calories et qui peuvent se conserver facilement toute l'année. Bien qu'ils soient très nourrissants, les aliments de base ne suffisent généralement pas à fournir tous la gamme des éléments nutritifs, et le régime alimentaire doit donc être complémenté par d'autres aliments pour prévenir la malnutrition. La plupart des aliments de base dérivent soit de céréales, telles que le blé, le maïs ou le riz, ou de Légumes-racines riches en amidon comme la pomme de terre, le taro et le manioc. On y trouve aussi des légumineuses (légumes secs), le sagou (dérivé de la moelle du tronc d'un palmier, le sagoutier), ainsi que des fruits comme le fruit à pain ou la banane plantain.

Bouturage: Action de multiplier les végétaux par bouture (fragment prélevé sur une plante qui, planté en terre, prend racine et forme un nouvel individu).

Broméliacées: famille de plantes monocotylédone, exotiques, herbacées ou ligneuses, souvent épiphytes, originaires majoritairement des régions tropicales d'Amérique et des régions tropicales d'Afrique de l'Ouest dont les plus importantes sont les ananas, la tillandsie, le billbergia (de appartement), la bromélie.

Bulbilles: Petit bulbe ou bourgeon d'une plante qui permet d'assurer le bouturage naturel ou artificiel.

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Mémoire Billy UCBC

Cayeux: Bourgeon qui se développe à partir du bulbe principal.

Cultivars: Végétal résultant d'une multiplication ou d'un clonage, cultivé en horticulture pour ses qualités supérieur ; Variété d'une espèce végétale obtenue artificiellement et cultivée (hybrides, espèces sélectionnées).

Culture vivrière ou agriculture vivrière: c'est une agriculture essentiellement tournée vers l'autoconsommation et l'économie de subsistance. La production n'est destinée ni à l'industrie agroalimentaire ni à être exportée. Elle est en grande partie autoconsommée par les paysans eux-mêmes et la population locale. Bien qu'essentiellement limité au « tiers monde » ou « pays du Sud », cette forme d'agriculture demeure très importante, représentant environ 20 % de la production alimentaire mondiale

Cystéine: acide amine soufre qui entre dans la composition de nombreuses protéine ; Aminoacide cristallin présent dans la plus part des protéines.

Endopeptidase: Enzyme (substance protéinique qui facilite ou qui accroît une réaction biologique) protéolytique agissant sur les peptides et les polypeptides.

Enzyme: Protéine dotée de propriétés catalytique.

Féculents: ce sont des aliments d'origine végétale, constitués dans une forte proportion d'amidon ou plus généralement de glucides complexes. Il peut s'agir de parties de plantes non transformées (graines, fruits, tubercules, racines, tiges) ou de produits dérivés de l'industrie agro-alimentaire (farine, fécule, pâtes alimentaires...).) Gyrobroyeur ou gyro-broyeur ou Giro broyeur: est un outil adaptable sur tout véhicule agricole ou forestière muni d'une prise de force, servant à nettoyer une jachère, à débroussailler une friche ou le bas-côté des routes, en coupant et en broyant les végétaux

Habitude alimentaire: l'habitude alimentaire défini le type et la quantité d'aliment que consomme une ou un groupe de personne dans leurs quotidien ainsi que la fréquence de ces consommation.

Hétérogène: composé d'éléments variés ou dissemblables ; constitue d'élément de nature différente.

Hétérogénéité : caractère de ce qui est composé d'éléments variés ou dissemblables

Billy Mémoire Page ix

Mémoire Billy UCBC

Hydrolase: enzyme qui provoque et favorise la décomposition chimique d'une substance par l'eau.

Industrie agroalimentaire (en abrégé IAA) est l'ensemble des activités industrielles qui transforment des matières premières issues de l'agriculture, de l'élevage ou de la pêche en produits alimentaires destinés essentiellement à la consommation humaine.

Informel: Qui refuse de représenter ou ne représente pas des formes reconnaissables et classables ; Qui n'est pas organisé de manière officielle et stricte ; qui ne suit pas des règles préétablies.

In vitro: (en latin: « dans le verre »), signifie un test en tube, ou, plus généralement, dehors de l'organisme vivant ou de la cellule.

Monocotylédone: Plante angiosperme à fleur et à feuilles aux nervures parallèles, dont les graines n'ont qu'un seul cotylédon. C'est aussi une classe de végétaux phanérogames angiospermes dont l'ovaire n'est formé que d'un seul cotylédon dans la plantule de leur graine et qui ont généralement des feuilles isolées et engainantes à nervures parallèles, et des organes floraux disposés par trois.

Pédoncule: Partit de la tige portant la fleur ou le fruit. Support de la fleur dans les inflorescences uniflores, ainsi que dans les capitules et chottons; axe principal supportant les pédicelles dans les inflorescences.

Parasite: Organe vivant qui se développe aux dépens d'un autre organe vivant, appelé hôte, dont il tire sa nourriture et auquel il nuit, mans sans le détruire.

Pétales: Chacun des éléments qui forment la corolle d'une fleur.

Phénolique: Préparé à partir des phénols ; Corps composé (C6H5OH), solide cristallisé blanc, soluble dans l'eau, corrosif et toxique, à odeur caractéristique, qu'on obtient par distillation du goudron* de houille ou par synthèse à partir du benzène*, et qui est le premier terme et le plus simple de la série des Phénols.

Pléthorique: en quantité excessive

Pollinisé: Transporter le pollen depuis l'étamine, organe male de la fleur, jusqu`au

stigmate du pistil, organe reproducteur femelle.

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Mémoire Billy UCBC

Précarité: caractère instable et incertain dans la durée (d'un travail, d'un statut professionnel) ; caractère de ce dont l'avenir, la durée, la solidité ne sont pas assurés; qui peut à chaque instant être remis en question.

Protéolytique: Qui produit la protéolyse (dégradation des protéines sous l'effet d'enzymes au cours du métabolisme).

Rejet: posse (d'un végétal) qui croit à partir du pied de la tige ou de la racine.

Syncarpe: fruit composé de plusieurs petites drupes succulentes, groupées en une masse unique.

Tupi: groupe ethnique du Brésil et du Paraguay ; ... Vulnérabilité: sans défense face aux agressions extérieures.

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Mémoire Billy UCBC

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n0 01 Les chiffres de l'emploi au Nord-Kivu 45

Tableau n002 Classification botanique 49

Tableau 03 Production d'ananas en Afrique, 2010-2012 Volume en millier de tonnes 54

Tableau No 04: Valeur nutritive de l'ananas 60

Tableau n0 05 Valeur nutritive de l'ananas traité 61

Tableau no06 Vitamines et minéraux principaux 61

Tableau N0 07 Statistique des produits commerciaux 74

Tableau n0 08 Répartition des enquêtés par tranche d'âge selon le sexe 80

Tableau 09: Répartition des enquêtés par niveau d'étude 81

Tableau n0 10 : Période de forte, moyenne et faible production des ananas a Maboya 82

Tableau n0 11 Moyen de transport utilisé 84

Tableau n0 12 Classification des enquêtés par tranche d'âge cas des revendeurs 87

Tableau n0 13 Lieux de vente des revendeurs 88

Tableau n0 14 Lieux de vente des revendeurs 89

Tableau n0 15 Distribution d'ananas cas des producteurs 91

Tableau n0 16 Distribution d'ananas cas des revendeurs 92

Tableau n0 17, Principaux acheteurs auprès des producteurs 93

Tableau n0 18 Principaux acheteurs auprès des revendeurs 93

Tableau no 19 Quantité vendue par jour par les des revendeurs en période de grande

production 94

Tableau no 20 Quantité vendue par jour par les des revendeurs en période de faible

production 95

Tableau n0 21 jours de vente per semaine 95

Tableau n0 22 Niveau de revenu d'ananas, par rapport aux besoins primaires 96

Tableau n0 23 Affectation du revenu cas des producteurs 97

Tableau n0 24: Affectation du revenu cas des revendeurs 97

Tableau n 0 25 Apprentissage de la culture d'ananas 98

Billy Mémoire Page 1

Mémoire Billy UCBC

INTRODUCTION

1. PROBLEME DE RECHERCHE

Depuis bien longtemps, l'homme s'est donné à travailler la terre pour sa survie. L'agriculture est donc, un des vieux métiers de l'homme.

L'histoire de la vie de l'homme est marquée par une période où l'homme a découvert l'agriculture, et ceci a été le début de la vie sédentaire, et donc le début de la civilisation et du développement de la vie de l'homme. Les pays du croissant fertile (la Mésopotamie antique, le moyen orient) et la Chine antique (qui, a développé l'agriculture du blé et du riz, et jusqu' aujourd'hui elle est classée parmi les géants du monde dans le cadre du développement) ont amélioré les techniques de l'agriculture depuis les années 5000 av. JC et ce progrès de l'agriculture a beaucoup plus influencé leur développement1.

Dans ce même angle d'idée, nous aurons à retenir le cas de la catastrophe naturelle qui, avait frappé le Brésil vers les années 1975-1977, où, presque toutes les plantations du café avaient pris feu; et que les conditions climatiques de la RDC étant presque similaire à celles du Brésil (le Brésil était un grand producteur du café au niveau mondiale), le marché du café du zaïre était beaucoup plus préféré; ainsi, les producteurs du café du Zaïre s'étaient fait des revenus importants2.

Il est vrai que la RDC est un scandale géologique ; il est aussi vrai que la RDC dispose de plus de 80 millions d'hectares des terres arables dont moins de 10% sont actuellement exploitées. La diversité des climats, appuyée par un important réseau hydrographique, permet de pratiquer une gamme variée de spéculations agricoles.

Les étendues d'herbage et des savanes sont susceptibles de supporter un élevage de plus ou moins 40 millions de têtes de gros bétail. Les forêts tropicales qui occupent 130 millions d'hectares, soit 52% du territoire, constituent une réserve importante de

1 LONGO KAZUMBA, Histoire classe terminale, édition New Scott 2006

2 DUYCK J. géographie économique et du monde contemporain, édition Loyola 146 pages

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Mémoire Billy UCBC

biodiversité et des terres aménageables. Alors que le potentiel d'irrigation est évalué à 4millions d'hectares, actuellement cette pratique est encore modeste3.

Certes, la RDC à des fortes potentialités agricoles, elle a donc cette vocation. Ainsi, l'agriculture paysanne occupe 70% de la population active. Parce que ce dernier demeure l'un des pays au monde qui, dispose d'une hyper fertilité et où l'on peut cultiver pendant toute l'année4.

La RDC, étant une nation vaste par sa situation géographique et démographique, compte tenu des ressources du sol et du sous-sol dont il dispose, aujourd'hui, elle aurait connu une position considérable sur le plan économique. Le scandale géologique de ses ressources minières, sa faune, sa flore, son hydrographie, sont principalement des atouts qui seraient à la base d'une croissance économique.

La RDC est un pays à vocation agricole en ce que près de 70 % de sa population vit en milieu rural et dépend essentiellement de l'activité agricole. Le potentiel du secteur, le dispose à jouer un rôle important dans le développement socio-économique du pays.

De manière paradoxale, la RDC enregistre, depuis plusieurs années, une forte régression de ses performances agricoles au point de ne plus être en mesure de répondre ou satisfaire la demande alimentaire intérieure5.

C'est ainsi que, le pays est encore classé parmi les pays sous-développés où la population vit dans des conditions non conformes et particulièrement dans des zones rurales où vivent plus de 80 % de la population avec moins d'un dollar par jour.

La RDC est l'un des pays les plus pauvres au monde ; elle occupe la 176eme place dans la liste des 182 pays de l'Indice du développement humain. Près de six habitants sur dix (59 %) vivent en dessous du seuil de pauvreté (1,25 USD par jour).6

Pourquoi une région fertile, dont l'agriculture est productive et variée, est-elle également une région où le retard de croissance chez les enfants a atteint le taux

3 Ministère de l'agriculture, pêche et élevage, Note de politique agricole, inédit, Avril 2009

4 Mafelly MAFELLY-MAKAMBO, l'agriculture moteur du développement de la RDC, inédit, Février 2007

5Ministère de l'agriculture, pêche et élevage, Note de politique agricole op cite

6 PNUD, Indice du développement humain 2013, http// hdr.undp.org/fr/statistiques

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Mémoire Billy UCBC

alarmant de 50% ? La faim et la sous-nutrition des enfants sont un problème persistant en République Démocratique du Congo (RDC), malgré ses collines et vallées luxuriantes7.

Le Nord-Kivu, et singulièrement la cité de Maboya, est une preuve palpable de cette réalité. Comme tout autre pays du mode, la RDC a besoin d'un moteur de la croissance économique pour son développement.

La population de Maboya s'est depuis longtemps lancée dans la culture de l'ananas. Les enfants naissent dans des familles ayant pour activité principale, la culture et la production d'ananas, et eux aussi, à leur tour deviennent cultivateurs d'ananas; pourtant, les conditions socio-économiques des ménages à Maboya restent indifférentes. Depuis des années, la population pratique l'agriculture et vit presque au dépend d'elle. Ce peuple a été toujours caractérisé comme étant un peuple pratiquant une agriculture de subsistance.

Certes, toute culture agricole a une période culturale ou une saison de production, mais les ananas de Maboya ne connaissent presque pas d'interruption en termes de production ; tout au long de l'année il y a des ananas disponibles sur marché.

La production et la vente des ananas par la population de Maboya allongent la liste des activités du secteur informel, conséquence de la crise socio-économique vécue en RDC depuis des nombreuses décennies.

La baisse sans cesse croissante du pouvoir d'achat des salariés exerçant dans le secteur moderne incite les ménages à rechercher des revenus complémentaires dans le secteur informel pour joindre les deux bouts du mois.

Cependant, l'absence d'une politique d'emploi, le non-paiement ou la modicité des salaires dans la fonction publique et les pertes d'emplois dans le secteur privé ont renforcé les activités de subsistance, amplifiant ainsi la débrouillardise. L'informel devient ainsi l'amortisseur social dans la mesure où il permet de traverser la crise sans trop de secousses sociales.

7 Save the Children, La malnutrition en terre d'abondance, Document d'information, inédit, 2013

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Mémoire Billy UCBC

En effet, du politicien à l'homme de la rue, de l'intellectuel à l'analphabète, de l'Etat à l'individu, du citadin au paysan, tout le monde est soit opérateur, soit bénéficiaire des biens et services fournis par ce secteur. L'informel agit ainsi à la fois comme soupape de sécurité et amortisseur des chocs sociaux8.

Il est donc clair que pour le moment, le secteur informel est devenu une source de régulation pour les travailleurs recyclés ou reconvertis en Afrique. L'on comprend donc que l'économie informelle repose sur un compromis social, un consensus muet de la tolérance du non-respect de la loi9.

En considérant les activités de production et de vente des ananas dans la localité de Maboya, notre recherche suscite des interrogations suivantes visant à comprendre l'organisation du travail informel en milieu rural:

1. Quels sont les principaux acteurs de la production et de la vente des ananas dans la localité de Maboya ?

2. Comment s'organisent la production et la vente des ananas dans ce milieu ?

3. Quel est le niveau de revenus réalisés par les producteurs et les revendeurs des ananas ?

4. Ces revenus occasionnés par la commercialisation des ananas sont-ils suffisants pour assurer la survie des ménages des intervenants de ces activités?

2. HYPOTHESES DE RECHERCHE

Parler des hypothèses selon M. GRAWITZ10 sous-entend un ensemble des réponses, recommandations et affirmations que le chercheur peut avoir préalablement en attendant les résultats de l'enquête menée sur terrain vis-à-vis des interrogations de départ ou de la problématique.

L'hypothèse de recherche est par nature une proposition ou une explication que l'on se contente d'énoncer sans prendre position sur son caractère véridique, c'est-à dire sans l'affirmer ou le nier. Il s'agit donc d'une simple supposition appartenant au domaine du possible ou du probable11.

8 IBRAHIM SYSAVANE, l'informel c'est la vie, in http:// www.africaoline.co.ci, 1997.

9 CISSE M. Confédération internationale des syndicats libres : perspective dans un pays en développement en Afrique, Genève, 10-13 septembre 2001.

10GRAWITZ M. Méthode de recherche en science sociale, 2e éd. Dolloz, Paris, 1996, p318 11 Wikipedia, www.google.com, consulté le 21-12-2014 à 15 heure 12'

Billy Mémoire Page 5

Mémoire Billy UCBC

De ce qui précède, nous nous sommes fixés un certain nombre d'affirmations anticipatives dont voici la formulation :

1. Il semblerait que les principaux acteurs de la production et de la vente des ananas soient essentiellement des femmes et les enfants ; les hommes s'y intéresseraient moins.

2. Il se pourrait que la production et la vente des ananas soient organisées par des producteurs eux-mêmes et quelque fois par des intermédiaires qui assureraient le transport du produit des producteurs aux consommateurs éloignés.

3. Il est probable que le niveau de revenus réalisés par les producteurs et les revendeurs soit inférieur à 100$ par mois.

4. Tenant compte de nos observations, nous osons croire que ce revenu occasionnés par la commercialisation des ananas ne permet pas aux différents intervenants d'assurer leur survie.

3. TRAVAUX ANTERIEURS

Dans nos lectures, certains travaux ayant trait à notre sujet de recherche ont attiré notre attention. Citons entre autres:

BAHATI KALONDERO Monique12: dans son travail sur «l'agriculture urbaine et son impact sur le développement socio-économique en ville de Butembo».

L'auteur a libellé sa problématique de la manière suivante: «l'agriculture urbaine a-t-elle eu un impact sur le niveau de vie de la population de Butembo, voire même le développement socio-économique de cette ville ?»

Dans ce travail l'auteur montre que la situation de baisse d'épargne pousse à relever certains obstacles à la réalisation des gains potentiels. Il s'agit notamment de la faiblesse de la production, la difficulté d'atteindre les marchés favorables et la hausse généralisée des prix des produits manufacturés. Par ailleurs, ces obstacles ne conduisent pas au désespoir de l'agriculteur car des atouts potentiels pouvant contribuer à l'accroissement des recettes, voire de l'épargne, ont été signalés. C'est le

12 BAHATI KALONDERO Monique, l'agriculture urbaine et son impact sur la vie socio-économique en ville de Beni, TFC, inédit, UCG, Butembo, 2008

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Mémoire Billy UCBC

cas de la fertilité du sol, l'habitude alimentaire du milieu, la création d'autres activités susceptibles d'accroitre le revenu.

L'intervention du consortium de l'agriculture urbaine de Butembo, contribuerait au développement socio-économique de la ville de Butembo si et seulement si le revenu de l'agriculture urbaine accroissait l'épargne.

Enfin, l'intervention de l'administration publique s'avère indispensable ainsi que les activités d'élevage pour l'amélioration du revenu tiré par l'agriculture.

Espérance KAVIRA AKILIMALI13: a traité de « l'Etude du revenu des femmes vendeuses des choux en milieux rural. » Cas de la localité de SUPA-KALAU.

Dans ce travail, sa préoccupation a consisté à déterminer la part du revenu consacrée aux besoins primaires des vendeuses des choux entre autre: le besoin de se loger, de s'habiller et de s'alimenter.» De ce fait, ce travail a été basé sur deux questions fondamentales:

1) Pourquoi les femmes s'investissent-elles dans la vente de choux da la localité de Supa ?

2) Le revenu de ces femmes vendeuses de choux permet-il de subvenir aux besoins primaires ?

L'auteur montre dans ses recherches que les femmes affectent plus de 60% de leurs revenus aux dépenses de première nécessité, ce qui explicite mieux la part de responsabilité que ces femmes vendeuses des choux en SUPA occupent au sein du ménage et avec l'épargne investie dans différents domaines de la vie économique de la localité, nous comprenons mieux qu'elles contribuent au développement socio-économique de la localité de SUPA.

L'auteur finit en suggérant aux femmes vendeuses des choux la mise en place d'une structure bien ordonnée dans leur activité. Et aux autorités politico-administrative d'aménager l'infrastructure routière afin de faciliter l'accessibilité des choux au grand centre de consommation de Beni, et d'éviter de réprimer le secteur informel.

13 Esperance KAVIRA AKILIMALI, étude du revenu des femmes vendeuses des choux en milieu rural cas de la localité de SUPA, TFC inédit, UCG, Butembo, 2009

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Mémoire Billy UCBC

Lalo NTERANYA LWABIMBA14 a orienté son travail sur «La problématique de la fiscalisation du secteur informel en RDC». Cas de la province du Sud Kivu. En abordant cette étude, l'objectif de l'auteur a été celui de faire une analyse minutieuse sur le choix à opérer entre la fiscalisation et la formalisation du secteur informel.

La problématique du travail a reposé sur les interrogations ci-après : Qu'est ce qui est à la base de la prolifération du secteur informel ? Quelles sont les difficultés liées à la fiscalisation du secteur informel dans la ville de Bukavu ? Quels mécanismes peut-on envisager pour fiscaliser le secteur informel ? Quel serait l'impact socio-économique et fiscal de la fiscalisation du secteur informel sur le développement de la R D Congo?

Partant de ses hypothèses de départ et après analyse des informations, l'auteur constate que la prolifération du secteur informel en R D Congo en général et dans la ville de Bukavu en particulier est dû à l'inapplication des lois avec rigueur, l'absence de culture fiscale, la mauvaise gouvernance. Certes, le pouvoir en place est animé par la volonté de fiscaliser le secteur informel sans toutefois l'étouffer mais le laxisme des agents de l'administration et le manque de collaboration parfaite entre différents services publics constituent encore le blocage pour atteindre cet objectif.

Pour l'auteur, une réforme de la loi régissant le commerce en R D Congo et la mise en place d'une politique incitative à la formalisation de ce secteur à l'instar d'autres pays du CREDAF constituent des mécanismes à mettre en place pour la fiscalisation durable du secteur informel.

Ainsi, la fiscalisation du secteur informel ne visera pas seulement la maximisation effective des recettes qui constituent les moyens par excellence de l'Etat afin d'intervenir dans le domaine social et économique ; mais aussi permettre à l'Etat de réglementer les marchés de charge non officiel et lutter contre la thésaurisation par le rétablissement du circuit bancaire et la mise en application de la législation sociale et du code du travail afin de consolider les emplois créés par le secteur informel.

Par ailleurs, il convient de noter que la fiscalisation du secteur informel recommande :

14 Lalo NTERANYA LWABIMBA, La problématique de la fiscalisation du secteur informel en RDC; cas de la province du Sud Kivu, Université catholique de Bukavu (UCB), mémoire inédit, 2008

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Mémoire Billy UCBC

- La prise en compte de la vision politique, économique, sociale et Fiscale.

- La Bonne Gouvernance.

- La collaboration des services publics pour assurer un suivi permanent des

acteurs du commerce et de l'artisanat.

- La culture du civisme fiscal.

- La mise en place d'un régime incitatif.

A la différence de nos prédécesseurs, dans notre travail, nous voulons apprécier l'impact de la production et la vente d'ananas sur le niveau de vie socioéconomique des ménages des producteurs, dans le cadre de l'économie informelle, dans la localité de Maboya. Mais aussi, la démarcation est considérable sur le plan spatio-temporel.

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Depuis longtemps, l'agriculture a été et reste pour tout pays en développement la base de la croissance économique. En effet, celle-ci permet de satisfaire l'un des besoins élémentaires énumérés par Maslow, le besoin alimentaire. L'agriculture joue donc un rôle central dans le développement économique parce que la majorité des habitants des pays pauvres tirent leur substance du sol. Le seul moyen dont disposent les dirigeants, réellement soucieux du bien-être de leurs concitoyens pour améliorer la situation du plus grand nombre d'entre eux, est de les aider d'abord à accroitre la productivité de leurs cultures alimentaires et commerciales. Ensuite, il faut les aider à élever les prix auxquels ces produits sont payés aux agriculteurs.

La R.D. Congo traverse depuis plusieurs années une crise économique. Cette dernière a contraint l'Etat à se désengager progressivement dans le développement aussi bien urbain que rural ; ce développement qui est considéré comme inclus au progrès.

Confrontée à cette difficulté et à certaines contraintes, l'homme par la recherche de son bonheur, s'attache à créer certaines activités pour survivre et améliorer ses conditions de vie. L'agriculture est l'une de ces activités auxquelles l'homme recourt pour transformer la nature selon ses besoins15.

La situation du chômage fait du secteur informel un thème majeur d'investigation et d'analyse. L'informel dont d'aucuns doutent jusqu'à nos jours des capacités ou qualités

15MUHINDO ND, L'agriculture au Congo, Thèse, inédit, UNIKIS, 1990

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développantes justifiera à travers cette étude, sa vraie place et son vrai rôle dans la résorption du chômage.

L'ampleur prise par l'économie informelle en RDC en général et dans la localité de Maboya en particulier ne nous a pas laissé indifférents. Cette étude constitue modeste contribution à l'explication et à la compréhension actuelle de ce phénomène peut être socioéconomique d'une part; et de mettre à la disposition de tout intellectuel désireux de cogiter sur l'économie informelle un outil de travail judicieux d'autre part.

Aussi, entant que chercheur et scientifique, ce travail permettra de mieux comprendre d'abord, le mode de vie des populations rurales, leurs politiques de production agricole, ensuite comprendre les causes qui font à ce que la production d'ananas de Maboya ne soit toujours pas prise en compte lors d'élaboration des statistiques de production des fruits au niveau tant national que international.

Nous espérons que les résultats de notre étude permettront aux décideurs et praticiens dans les domaines de l'agriculture et des programmes de protection sociale, en RDC et au-delà, de baser leurs analyses sur les connaissances les plus complètes possible des choix pratiques qui se présentent aux familles et aux communautés.

5. OBJECTIF DE LA RECHERCHE

Par ce travail, nous nous proposons d'identifier, comprendre, et analyser le problème qui fait à ce que la population de Maboya (productrices d'ananas) puisse avoir une vie indifférente malgré la production et l'écoulement de leurs récoltes. De ce fait, fournir des éléments de réflexion aux agriculteurs-producteurs d'ananas suite à leur activité qui est une source de toute richesse et un élément qui mène au développement économique d'une cité ou d'un pays ; proposer des pistes de solutions que pourra suivre la population de Maboya afin d'améliorer leur niveau de vie.

Notre recherche vise à mieux approfondir la connaissance du secteur informel, à comprendre sa contribution réelle à l'économie en terme de création d'emplois et de revenus pour pouvoir résorber le chômage et lutter contre la pauvreté d'une part, à suggérer aux autorités de maintenir le potentiel de création d'emplois du secteur informel d'autre part.

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Comme, on le dit le plus souvent, on ne peut espérer faire reculer la pauvreté et le chômage sans créer des opportunités économiques pour ceux qui se trouvent au bas de l'échelle socio-économique et qui sont les plus nombreux.

De même, prouver aux investisseurs désireux, de la productivité de terres agricoles de notre pays en générale et la province du Nord Kivu en singulier ; la probabilité d'une matière première considérable et suffisante pour des industries agros alimentaire.

6. METHODOLOGIES

a. Méthodes utilisées

Le terme méthode désigne, selon certaines approches, "la marche rationnelle de l'esprit pour arriver à la connaissance ou à la démonstration de la vérité"16. En se référant à cette définition, on considèrera la méthode d'une recherche comme l'ensemble des opérations intellectuelles permettant d'analyser, de comprendre et d'expliquer la réalité étudiée. La méthode désigne donc une démarche logique, indépendante du contenu particulier de la recherche, et qualifie des processus et des formes de perception et de raisonnement destinés à rendre intelligible la réalité à appréhender17.

Considérant la nature de notre travail, nous avons eu principalement à utiliser la méthode inductive qui nous a permis de nous limiter à quelques producteurs et vendeurs d'ananas dans la localité de Maboya pour arriver à tirer des conclusions générales sur l'ensemble de la population étudiée.

a. Techniques utilisées

En fait, pour éviter des confusions, on préfèrera parler de techniques, en désignant les procédés de recherche qui serviront à mettre en oeuvre concrètement et à réaliser les opérations correspondant aux différentes étapes de la méthode.

Nous avons fait recours lors de la collecte des données, à des techniques ci-après:

16 Larousse encyclopédique

17 Jean-Louis Loubet del Bayle, Initiation aux méthodes des sciences sociales, Paris - Montréal: Le Harmattan, Éditeur, 2000, 272 p

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? La technique d'entretien, en sciences sociales, c'est le type de relation interpersonnelle que le chercheur organise avec les personnes dont il attend des informations en rapport avec le phénomène qu'il étudie.

D'une autre manière, c'est la situation au cours de laquelle un chercheur, l'enquêteur, essaie d'obtenir d'un sujet, l'enquêté, des informations détenues par ce dernier, que ces informations résultent d'une connaissance, d'une expérience ou qu'elles soient la manifestation d'une opinion.

? La technique de sondage a pour but de décrire un tout en n'en connaissant qu'une partie. Le "tout" constitue ce que l'on appelle "l'univers de l'enquête" (ou la "population mère"): c'est l'ensemble des personnes dont l'on veut connaître l'opinion. On étudiera seulement l'opinion d'une partie réduite de cet univers: "l'échantillon" est la partie de l'univers qui sera effectivement étudiée et qui permettra par extrapolation de connaître les caractéristiques de la totalité de l'univers.

? la technique d'enquête documentaire consiste à observer la réalité de manière indirecte, à travers les documents qui sont en quelque sorte les traces que peuvent avoir laissées les phénomènes que l'on veut étudier18.

7. CADRE THEORIQUE DU TRAVAIL

1. Théorie de l'offre et de la demande

L'offre et la demande sont respectivement la quantité de biens ou de services que les agents économiques sur un marché sont disposés à vendre ou à acheter en fonction des prix.

Si la théorie de l'offre et de la demande recouvre pour Roger Guesnerie une intuition ancienne, sa formalisation débute en 1838 lorsqu'Augustin Cournot introduit la courbe de la demande. Plus tard, Alfred Marshall introduit une courbe de l'offre représentant l'offre en fonction des prix. Dans le cadre de la théorie de l'équilibre partiel entre l'offre et la demande, à l'intersection de ces deux courbes se trouvent le prix et la demande d'équilibre. L'intérêt du modèle de l'offre et de la demande est qu'il permet hors du formalisme sophistiqué de l'équilibre général d'appréhender de façon intuitive les mécanismes à l'oeuvre dans la décision d'allocation des ressources en économie de marché.

18 Jean-Louis Loubet del Bayle, op cit

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a. Histoire de la théorie de l'offre et de la demande

Les tentatives de déterminer comment l'offre et la demande interagissent ont commencé avec la Richesse des Nations d'Adam Smith publié en 1776. Dans ce livre, il fait l'hypothèse que le prix de l'offre est fixe, mais que la demande va augmenter ou diminuer selon que le prix diminue ou augmente. David Ricardo en 1817 publie Des principes de l'économie politique et de l'impôt dans lequel l'idée d'un modèle économique est pour la première fois proposée. Il explique de façon plus rigoureuse les hypothèses utilisées pour démontrer la loi de l'offre et de la demande.

Durant le XIXe siècle l'école de pensée marginaliste voit le jour avec les travaux de Stanley Jevons, Carl Menger, et Léon Walras. L'idée principale est que le prix est déterminé par le prix le plus élevé, le prix à la marge. C'est une importante amélioration par rapport aux idées d'Adam Smith à propos de la détermination des prix d'offre.

Finalement, la plupart des bases de la théorie moderne de l'offre et de la demande ont été finalisées par Alfred Marshall et Léon Walras qui ont combiné les idées de détermination de l'offre et les idées à propos de la détermination de la demande afin de chercher un point d'équilibre.

Depuis la fin du XIXe siècle, la théorie de l'offre et de la demande a peu évolué. La plupart des travaux ont conduit à examiner les cas particuliers du modèle (oligopole, coût de transaction, non-rationalité).

b. Définitions

L'offre d'un bien est la quantité d'un produit offert à la vente par les vendeurs pour un prix donné. Contrairement à la demande qui est la quantité d'un certain produit demandée par les acheteurs pour un prix donné. Le prix d'un bien est considéré comme une quantité dépendant (entre autres) de l'offre et de la demande.

De ce principe on tire une loi mathématique : la loi de l'offre et la demande. Cette loi est souvent généralisée par une loi des marchés, dénomination utilisée pour désigner la loi qui régit un marché, avec ou sans intervention de l'État.

Gravitation du prix

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Offre et demande en fonction du prix

c. La loi de l'offre et de la demande

La loi de l'offre et de la demande est l'un des éléments essentiels expliquant le fonctionnement d'une économie de marché. Elle indique comment se concilient, par l'arbitrage pacifique du marché, les intérêts apparemment contradictoires des offreurs et des demandeurs.

En particulier la loi de l'offre et de la demande nous montre que, sur n'importe quel marché, il existe toujours un niveau de prix qui supprime la pénurie (ou l'excédent) et qui équilibre la quantité offerte et la quantité demandée (pour ce prix, les producteurs sont prêts à vendre la même quantité de biens que celle que les consommateurs veulent acheter). Un tel niveau de prix est qualifié d'optimal, parce qu'il maximise les avantages et minimise les inconvénients, pour les vendeurs comme pour les acheteurs. Ce niveau de prix, qui résulte de l'offre et de la demande, détermine un équilibre qui est qualifié de stable, ce qui signifie que si l'on s'éloigne de cet équilibre, des mécanismes automatiques (ceux du marché) ramènent vers l'équilibre ; c'est ainsi, par exemple, que pour un niveau de prix inférieur à l'équilibre, il existera un excès de la demande sur l'offre qui va provoquer une hausse des prix qui perdurera jusqu'au retour à l'équilibre ; cette hausse des prix, en particulier, va pousser les producteurs à augmenter l'offre, résorbant ainsi la pénurie potentielle.

Ce mécanisme de rééquilibrage repose naturellement sur la libre variation des prix. En ce sens, le blocage des prix, leur fixation autoritaire par les pouvoirs publics, constituent toujours une aberration économique. Si le prix est fixé à un niveau trop élevé, la surproduction est inévitable ; c'est par exemple le cas de nombreux produits agricoles, à l'intérieur du marché commun, pour lesquels il existe des prix garantis qui

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favorisent une surproduction et créent les excédents que l'on connaît. Un raisonnement identique peut être appliqué au marché du travail, où un salaire minimum trop élevé est créateur de chômage. En sens inverse, si le prix est fixé par les pouvoirs publics à un niveau trop bas (prétendument pour empêcher l'inflation), la demande excède

l'offre, ce qui entraîne la pénurie : l'exemple du contrôle des loyers explique largement les pénuries de logement que l'on a pu observer. Ce type de déséquilibre est encore plus évident dans les économies planifiés, où tous les prix sont bloqués et où se développent les pénuries, les files d'attente et le marché noir.

La loi de l'offre et de la demande fait souvent référence à l'équilibre partiel sur un marché. Dans les marchés où l'équilibre partiel s'applique, on constate les effets suivants :

? lorsque les prix montent

o l'offre a tendance à augmenter: les producteurs sont incités à offrir plus de biens, de nouveaux producteurs sont incités à s'installer, les détenteurs de ce bien sont incités à s'en séparer.

o la demande a tendance à baisser: plus les prix sont élevés, moins les acheteurs sont disposés à acheter.

? lorsque les prix baissent

o l'offre a tendance à baisser: les producteurs sont moins incités à produire.

o la demande a tendance à augmenter: moins les prix sont élevés, plus les acheteurs sont disposés à acheter.

Présenté autrement, étant donné un marché où pour chaque prix on associe l'offre (la quantité que l'ensemble des vendeurs veulent bien vendre), et la demande (la quantité que l'ensemble des acheteurs veulent bien acheter), il existe un point d'intersection qui maximise le nombre d'échanges. Un prix un peu au-dessus laissera des vendeurs voulant bien vendre sans acheteur. Un prix un peu en dessous laissera des acheteurs voulant bien acheter sans vendeur. Dans les deux cas, le nombre d'échanges sera aussi plus petit qu'au point d'intersection. Il y aura de toute façon des acheteurs et des vendeurs qui ne seront pas satisfaits, mais ce sera à cause du prix et non pas parce qu'ils n'ont trouvé personne en face.

Une courbe d'offre et de demande correspond à un nombre donné d'offreurs et de demandeurs. Une augmentation (ou une diminution) du nombre d'offreurs ou de

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demandeurs provoque un déplacement vers la droite ou vers la gauche, et donc une modification de l'équilibre.

Ayant constaté que ce principe pouvait s'appliquer à bon nombre de marchés, les économistes ont longtemps cherché quelles étaient les conditions que devaient remplir un marché pour que le point d'équilibre soit atteint.

d. L'équilibre général

En 1983, l'économiste franco-américain Gérard Debreu obtient le prix Nobel d'économie pour avoir rigoureusement démontré qu'une concurrence pure et parfaite permet un équilibre et un seul, de l'offre et de la demande.

Cas spéciaux d'offre et de demande

En partant d'un postulat où les richesses ne sont pas rares mais abondantes, nous avons alors une courbe de l'offre qui a la même orientation que la demande. En effet, si les coûts sont maîtrisés, et en appliquant le principe d'économie d'échelle, l'unité supplémentaire produite sera meilleur marché. Cela signifie donc que plus la production augmente, plus le prix de revient unitaire diminue. C'est le cas pour de nombreux produits, abstraction faîte du renchérissement du coût de la vie. En prenant le secteur alimentaire par exemple, le volume offert provoque une diminution du prix. Le rabais de quantité dérive aussi de ce point de vue. Cette théorie a été rédigée par Alain Zuin, lors de ses études en sciences économiques et sociales, à Genève, en 2004. Il existe aussi des cas où l'on constate que la demande augmente en même temps que le prix, tandis que la baisse du prix provoque une baisse de la demande

? les biens de Giffen sont des biens de première nécessité important dans le budget des consommateurs : le renchérissement de ces biens entraîne un effet d'appauvrissement équivalent à une perte de revenu, qui impose de renoncer à d'autres consommations plus chères et à se rabattre sur ces biens, malgré la hausse de leur prix ; inversement, une baisse du prix de ces biens libère des ressources financières qui permet aux consommateurs de se tourner vers des produits plus chers et réduit la demande.

? de manière très marginale, pour certains biens et services de luxe extrêmement chers (notamment sur le marché des oeuvres d'art et sur celui du recrutement de chefs d'entreprises) des comportements inverses, où lorsque les prix augmentent, les vendeurs sont moins disposés à vendre et les acheteurs plus

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désireux d'acheter. Ce phénomène est nommé effet Veblen, effet de snobisme ou effet d'ostentation.

? spéculation, qui se généralise en situation de déflation ou, inversement, d'inflation : la hausse du prix d'un bien (ou une hausse générale des prix) peut être interprétée comme le signe d'une rareté future ou d'une bonne affaire dont les autres sont en train de profiter, donc comme le signale qu'il faut acheter maintenant et le plus possible, car plus tard le bien ne sera plus disponible ou il sera plus cher : la demande augmente. Inversement, une baisse de prix peut s'interpréter comme le signale qu'il est avantageux d'attendre pour acheter, car le bien sera disponible encore moins cher plus tard : la demande baisse.

? l'effet d'Akerlof ou effet de marque se produit lorsque des consommateurs, face à deux produits parfaitement substituables, préfèrent le produit le plus cher, lui supposant une meilleure qualité.

Il existe aussi des phénomènes plus complexes où le mécanisme de l'offre et de la demande ne joue qu'avec retard :

? les consommateurs peuvent puiser dans leur épargne pour maintenir leur consommation quelque temps, en dépit d'une hausse du prix. Ce phénomène est nommé effet de cliquet.

? les consommateurs peuvent avoir besoin de temps pour adapter leur consommation à la nouvelle situation des prix (exemple : changer d'énergie pour leur chauffage, adopter un véhicule plus sobre).

e. Evolution de la demande

Lorsque davantage de personnes désirent un bien, la quantité qui en est demandée pour un prix donné tend à augmenter. Cette hausse de la demande peut dériver d'une évolution des goûts, quand les consommateurs accroissent le désir qu'ils ont d'un bien donné. L'évolution de la demande peut être représentée graphiquement par une translation de la courbe de demande vers la droite. La courbe initiale D1 est alors remplacée par la courbe D2. La conséquence de ce changement est la hausse du prix d'équilibre qui passe de P1 à P2, tandis que s'accroît également la quantité d'équilibre qui passe de Q1 à Q2.

Inversement, lorsque la demande diminue, les phénomènes inverses se produisent. La quantité échangée décroît ainsi que le prix.

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f. Evolution de l'offre

Lorsque les coûts de production de l'offreur sont modifiés, la courbe de l'offre se déplace en conséquence. Si, par exemple, quelqu'un découvre une nouvelle manière de faire pousser le blé, les producteurs tenteront d'accroître les volumes vendus, si bien que la courbe S0 se déplacera vers la droite et deviendra S1. Cet accroissement de l'offre provoque une diminution du prix d'équilibre qui passe de P1 à P2. Quant à la quantité d'équilibre, elle augmente de Q1 à Q2 car la quantité demandée est accrue par la baisse du prix. Cette évolution n'a d'effet que sur l'offre, la courbe de la demande reste elle identique.

g. L'offre et la demande sur un marché organisé

Sur un marché organisé, tel qu'une bourse financière, la cotation d'un titre ou d'une obligation est choisie de manière que le nombre de transactions soit le plus grand possible.

Un agent de change est chargé de réunir les offres de vente et les demandes d'achat : les ordres de bourse. Chaque offre de vente à un cours limite en dessous duquel le vendeur ne veut pas vendre. Chaque demande d'achat a un cours limite au-dessus duquel l'acheteur ne veut pas acheter. Chaque limite étant différente, l'agent doit choisir une valeur telle que le nombre de ventes est égal au nombre d'achats. Mathématiquement, ce cours permet aussi de maximiser le nombre d'échanges car toute autre valeur laisserait des vendeurs voulant bien vendre mais sans acheteur et inversement.

h. Loi du marché ou contrôle des prix

Graphique en faveur d'un système de prix libres pour réguler l'offre et la demande, The Freeman, 1958, traduction libre (consulter l'original)

Les économistes libéraux critiquent ou dénoncent les pratiques de contrôle des prix, ne serait-ce que parce qu'elles seraient contre-productives.

Des pratiques de contrôle des prix ont toujours existé3. Elles consistent en la fixation de prix (exemple : les prix des consultations médicales ou celui du blé dans la France d'après-guerre4), en l'instauration de prix minimums (exemple : le salaire minimum) ou pour protéger les autres clients des vendeurs contre le risque de faillite des vendeurs (exemple : les tarifs de certains contrats d'assurance) ou pour protéger les producteurs actuels contre la concurrence de nouveaux venus (exemple : l'interdiction de la vente à

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perte), en l'instauration de prix maximums pour protéger les acheteurs (exemple : le taux d'usure), ou encore en l'encadrement de l'évolution des prix (exemple : la limitation de la hausse des loyers).

? Lorsque les pouvoirs publics veulent protéger les vendeurs, ils instituent un prix minimum (par exemple un salaire minimum) supérieur au prix d'équilibre. Il s'ensuit dans le modèle (voir sur le graphique) que la demande est inférieure à l'offre, et même inférieure à la demande qui correspondrait au prix d'équilibre, si bien que l'offre n'est pas satisfaite (exemple : dans le monde du travail, il y a alors progression du chômage). D'après ce modèle, cette politique, mise en oeuvre pour protéger les vendeurs, a donc pour effet pervers d'empêcher certains vendeurs de vendre. Pour le Prix Nobel d'économie Gary Becker : « augmenter le salaire minimum, c'est augmenter le chômage ».

? De même, lorsque les pouvoirs publics veulent protéger les acheteurs, ils instituent un prix maximum inférieur au prix d'équilibre. Il s'ensuit dans le modèle (voir sur le graphique) que l'offre est inférieure à la demande, et même inférieure à l'offre qui correspondrait au prix d'équilibre, si bien que certains producteurs ont intérêt à ne plus produire et qu'une partie de la demande n'est pas satisfaite. D'après ce modèle, cette politique, mise en oeuvre pour protéger les acheteurs, a donc pour effet d'empêcher certains acheteurs d'acheter.

Les contrôles de prix prennent maintenant en compte les mécanismes de l'offre et de la demande (exemple : quota de production pour le lait en Europe)5.

Une autre forme de contrôle des prix est l'obligation pour tous les vendeurs d'appliquer le même prix, comme le prix unique des livres en France.

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Équilibre entre offre et demande, en concurrence, et situation lorsque l'État impose un prix

plafond.

i. Politique de la demande et politique de l'offre

En économie politique, on distingue souvent deux types de politiques opposées.

La politique de la demande (Thomas Malthus, John Maynard Keynes, Karl Marx) met

l'accent sur la demande, les dépenses, par crainte d'excès d'offre, d'excès d'épargne, de surproduction, de « manque de débouchés » pour les produits, provoquant le chômage

et la fermeture des entreprises. Pour Marx, la sous-consommation ouvrière finira par causer la perte du capitalisme. Keynes explique la crise de 1929 par une faiblesse de la

demande globale : il faut donc augmenter la demande et les dépenses publiques pour assurer le plein-emploi, la dette publique étant vue comme un « levier ». La crise pétrolière des années 1970 devait montrer l'inefficacité de cette théorie qui entraîne

inflation et stagnation économique.

La politique de l'offre, dont la première formulation fut la loi de Say ou loi des

débouchés, joue sur les incitations à la production, au travail, à l'épargne, à l'investissement, par la baisse des impôts et la dérégulation. Une croissance

économique durable ne peut naître que d'une augmentation du volume de travail ou de la productivité. Le travail et le capital, combinés au sein des entreprises, sont des facteurs premiers, et non une finalité en soi ; c'est l'offre, la prise de risque par les

entrepreneurs, qui « tire » la demande

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2. Théorie de la localisation

La théorie de la localisation s'intéresse à la localisation géographique des activités économiques. Elle est devenue une partie intégrante de la géographie économique, des sciences régionales et de l'économie spatiale. La théorie de la localisation répond à la question : quelles activités économiques se localisent où et pourquoi ?

La théorie de la localisation se base principalement sur la théorie microéconomique, notamment sur l'hypothèse que les acteurs économiques agissent dans leur propre intérêt. Conséquemment, les firmes choisissent des situations qui maximisent leurs profits et les individus choisissent celles qui maximisent leur utilité.

a. Origines

Même si certains chercheurs plus anciens devraient recevoir quelques crédits (Richard Cantillon, Etienne Bonnot de Condillac, David Hume, Sir James D. Steuart, et David Ricardo), c'est surtout à partir du premier livre Der Isolierte Staat de Johann Heinrich von Thünen en 1826 qu'on peut situer la naissance de la théorie de la localisation. D'ailleurs, le principal spécialiste des sciences régionales Walter Isard a nommé von Thünen le père de la théorie de la localisation. Dans Der Isolierte Staat, von Thünen a noté que le coût de transport des biens consume une partie de la rente économique de Ricardo. Il a noté que parce que ces coûts de transport et la rente économique varient suivant les biens, la distance du marché résulte en différentes utilisations du sol et en différentes intensités de cette utilisation.

À partir de von Thünen, une sorte d'hégémonie allemande s'est installée dans la théorie de la localisation, notamment avec le livre Die Zentralen Orte in Sûddeutschland de Walter Christaller en 1933, lequel a formulé une grande partie de ce que nous connaissons aujourd'hui comme la théorie des lieux centraux. Une contribution notable a été apportée par Alfred Weber, qui a publié Über den Standort der Industrien en 1909. À partir d'un modèle semblable à une structure physique adaptée des idées de Pierre Varignon (Varignon frame), Weber a appliqué les tarifs du transport ferroviaire des matières premières et des produits finis à la fonction de production des produits finis pour développer un algorithme qui détermine la situation optimale pour une usine, ce qui l'a conduit à formuler le célèbre problème de Weber. Il a aussi introduit les distorsions induites par la main-d'oeuvre ainsi que par les forces

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d'agglomération et de désagglomération. Weber a ensuite discuté le groupement des unités de production, anticipant les zones de marché de Lösch.

Avant les travaux d'Alfred Weber, Carl Wilhelm Friedrich Launhardt a conçu une grande partie de ce pour quoi Weber a reçu crédit. De plus, ses contributions sont curieusement plus modernes dans leur contenu analytique que celles de Weber. Ceci indique que Launhardt était en avance sur son temps et qu'il n'a simplement pas été compris de la plupart de ses contemporains. Il n'est pas sûr que Weber ait connu les publications de Launhardt. Weber a certainement été influence par d'autres, en particulier Wilhelm Roscher et Albert Schäffle, qui a probablement lu l'oeuvre de Launhardt. Quoi qu'il en soit, la pensée dans le domaine de la localisation ne s'est développée qu'après la publication du livre de Weber.

b. Johann Heinrich von Thünen

Johann Heinrich von Thünen, parfois Thuenen, né le 24 juin 1783 à Canarienhausen, aujourd'hui Wangerland, Basse-Saxe, décédé le 22 septembre 1850 à Tellow près de Teterow, Mecklenburg, était un économiste allemand.

Il publie en 1826 chez Friedrich Perthes à Hambourg le résultat de ses réflexions économiques dans un ouvrage intitulé "l'État isolé en relation avec l'agriculture et l'économie nationale" ("Der isolierte Staat in Beziehung auf Landwirthschaft und Nationalökonomie"). Compte tenu de la qualité de ses recherches, il est nommé en 1830 docteur honoris causa par l'université de Rostock.

Il publie enfin, l'année de sa mort, la deuxième partie de son ouvrage dans laquelle il présente sa théorie du "salaire naturel", formule exprimée dans une équation qui est gravée sur sa pierre tombale à Prebberede-Belitz près de Teterow.

c. Théorie

Dans sa théorie de l'État isolé, Thünen est parti de l'idée d'"homme économique" développée par Adam Smith, selon laquelle le producteur cherche à maximiser le profit de sa terre. Thünen, propriétaire terrien, savait qu'un tel profit repose sur l'utilisation optimale des surfaces et des coûts de transport. En se concentrant sur ces deux variables, et en faisant disparaître les autres facteurs, il obtient un État isolé homogène, avec une ville-marché en son centre. L'économie dans la zone avoisinante se réorganise alors en fonction du comportement économique prédéfini. Le coût du transport dépend de la distance et du produit. Le profit par unité de surface (rente de

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situation) décroît plus la distance au marché est grande. La rente de situation, selon le terme utilisé par Thünen, doit être comprise comme la valeur maximale qu'un producteur peut payer pour la terre, sans perdre d'argent.

Thünen conclut que la production d'une denrée ne vaut la peine qu'à une distance donnée du marché. En dehors de cette distance, soit le coût de la terre (rente foncière) ou de transport devient trop élevé, soit une autre culture est plus rentable. Thünen ayant calculé les coûts de transport par la distance à vol d'oiseau du marché, les zones ainsi définies sont circulaires : les anneaux de Thünen.

Les produits ayant des coûts de transport élevés (légumes, lait dans le cadre du calcul de l'époque) sont localisés où la rente foncière est la plus élevée. À l'inverse, les produits ayant des coûts de transport plus faibles (bétail vif par exemple) sont localisés dans les zones les plus éloignées du marché. La rente foncière caractérise le montant le plus élevé que le producteur d'un produit donné peut payer, et constitue un indicateur de la compétitivité sur ce produit dans la ville-marché.

8. DELIMITATION DU TRAVAIL

Ce travail, consistant à analyser les revenus des agriculteurs producteurs d'ananas, concerne principalement les agriculteurs de Maboya, et particulièrement ceux ayant pour activité principale, la culture d'ananas.

Nos enquêtes se sont concentrées dans la localité de Maboya, elles ont porté sur la production et la vente des ananas et le niveau de revenu des ménages producteurs d'ananas ; au courant de la période allant de 2014 à 2015 et nos enquêtes se sont déroulées à partir d'Avril 2015 jusqu'en Juin 2015. Notre étude s'étend donc, sur une période de 12 mois soit d'Avril 2014 à Avril 2015.

9. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Afin de mener à bien ce travail, nous l'avons subdivisé en deux chapitres, précédés d'une introduction et suivis d'une conclusion générale. . Le premier chapitre porte sur le travail informel et la culture de l'ananas, tandis que le deuxième porte la production et la vente des ananas à Maboya.

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10. DIFFICULTES RENCONTREES

Pour la réalisation de ce travail, nous nous sommes heurtés à certaines difficultés parmi lesquelles nous citons:

? L'obtention des données fiables car certains services ne se soucient pas de la collecte et de la conservation des informations.

? Le manque d'ouvrages spécialisés dans la matière de l'économie agricole et économie informelle dans le milieu locale;

? Le manque des références et pièces justificatives auprès des opérateurs économiques de ce secteur a rendu la réalisation de notre travail plus pénible.

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CHAPITRE PREMIER:

ECONOMIE INFORMELLE ET CULTURE DE L'ANANAS

A travers ce chapitre, nous poursuivons comme objectif principal l'appréhension conceptuelle et définitionnelle. Cette approche théorique tourne autour du secteur informel (section 1ère) et de la culture de l'ananas (2e section).

I.1. NOTION DE L'ECONOMIE INFORMELLE

Le secteur informel prend une part de plus en plus grande dans l'économie des pays en développement et plus particulièrement en Afrique, en termes de production, de distribution de revenu ainsi que de création d'emplois. De plus, les stratégies de réduction de la pauvreté placent au centre des politiques de développement les questions d'emploi ou de micro finance, intimement liées au secteur informel. Par ailleurs, vu l'impact de la crise économique et financière mondiale et des autres crises, il est indéniable que l'économie informelle, qui, dans les pays africains, est à l'origine de la création de plus de 80% des emplois, a un rôle clé à jouer pour la survie des populations les plus pauvres.

« Contrairement à ce qu'on a longtemps supposé, le secteur informel n'est pas un phénomène passager, ni marginal et voué à disparaître à moyen terme. Son ampleur et sa complexité grandissantes dans la vie économique, sociale et politique des pays en développement, en général, et d'Afrique en particulier, sont une réalité incontestée et de plus en plus reconnue ». Ce constat, fait par l'Organisation internationale du travail (OIT), s'appuie sur des données quantitatives et montre que non seulement le secteur informel constitue une part significative des économies africaines, sud-américaines et asiatiques, mais encore qu'il occupe une place de plus en plus prépondérante dans la création d'emplois et la production de la richesse nationale.19

Il est important, par ailleurs, de promouvoir la bonne conduite des affaires publiques et de réduire, pour les pouvoirs publics, les coûts liés à l'informalité et à l'informatisation. Les travailleurs et les entreprises du secteur informel sont souvent

19 Maldonado C. et al, Méthodes et instruments d'appui au secteur informel en Afrique francophone, OIT, (2004)

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victimes de pratiques de harcèlement, de corruption et d'extorsion de la part de fonctionnaires corrompus et sont confrontés aux coûts prohibitifs et à la complexité des procédures administratives liés à la création et à l'exploitation des entreprises.

En revanche, ils ne paient pas d'impôts directs ni de cotisations sociales, ce qui constitue un avantage important. Pourtant, on attend des pouvoirs publics qu'ils assurent aux acteurs de l'économie informelle un certain accès à tous les services potentiels d'un Etat responsable, depuis l'infrastructure de base jusqu'à la sécurité sociale intérieure et extérieure: autant de services qui doivent être financés en grande partie par la fiscalité de l'économie formelle. Pour améliorer les droits et la protection dans l'économie informelle, il faut en même temps que les gouvernements investissent massivement dans les structures de la bonne conduite des affaires publiques afin d'assurer l'exécution des contrats, de protéger les droits de propriété, de garantir la sécurité des personnes et la stabilité sociale, de réduire les risques environnementaux et de santé publique, etc.

Pour un pays pris globalement, l'informalité constitue un frein à l'utilisation plus efficace des ressources et aux améliorations de la productivité. Il s'ensuit que l'économie fonctionne en deçà de ses potentialités, ce qui a des répercussions négatives sur les taux de croissance économique.20

Simplifier les règles et les procédures économiques et diminuer les coûts des transactions encouragerait l'activité d'entreprise et faciliterait la formalisation. Simplifier les lois et règlements n'est pas synonyme de déréglementation totale.

Il faut aussi se souvenir que l'économie informelle contribue de deux manières au moins à la croissance économique. Premièrement, dans bon nombre de pays, la production et les salaires modestes des travailleurs informels contribuent à la croissance des industries, y compris des principales industries exportatrices. Deuxièmement, la production des entreprises informelles contribue également à la croissance économique. Les tentatives récentes d'estimation de la contribution de l'économie informelle au PIB situent cette contribution entre 7 et 38 pour cent du PIB total dans 14 pays de l'Afrique subsaharienne.21

20 Conférence internationale du Travail, op cit

21 Conférence internationale du Travail, op cit

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L'économie informelle est le secteur où ont été créés la plupart des emplois ces dernières années, mais aussi celui où les droits des travailleurs posent le plus de problèmes. Pour l'OIT, les droits fondamentaux au travail ont la même importance dans l'économie informelle et dans l'économie formelle, ce qui explique le souci de créer des emplois de qualité, et pas n'importe quel type d'emplois. «Le travail n'est pas seulement une question d'argent; c'est aussi une affaire de droits de l'homme. Il ne peut y avoir de travail décent que si l'équité et la dignité auxquelles chacun aspire dans son emploi sont garanties.»22

La capacité des décideurs à concevoir et mettre en oeuvre des politiques fondées concernant le secteur informel, suppose qu'ils soient correctement informés des réalités multiformes de ce secteur et reçoivent à temps les données leur permettant d'en suivre régulièrement l'évolution. Cependant, l'absence d'information sur le secteur informel, engendre une sous-estimation du Produit Intérieur Brut (PIB) et de l'emploi global, limitant ainsi la compréhension des autorités publiques sur les problématiques telles que la couverture sociale, l'accès au crédit, ainsi que le différentiel de rémunération entre l'emploi formel et informel.

La population active occupée dans le secteur informel comprend toutes les personnes qui, pendant une période de référence donnée, étaient pourvues d'un emploi dans au moins une unité du secteur informel indépendamment de leur situation dans la profession et du fait que cet emploi constitue leur activité principale ou secondaire.23

I.1.1. Définition de l'économie informelle

L'économie informelle désigne l'ensemble des activités productrices des biens et services qui échappent au regard ou à la régulation de l'Etat.

Selon une autre acception, elle peut être définie comme étant l'activité économique réalisée par le « secteur informel » (ou « secteur non structuré ») tel qu'entendu par le bureau international du travail.

22 Conférence internationale du Travail, op cie

23 Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (UNCEA), Étude sur la Mesure du Secteur Informel et de l'emploi informel en Afrique, Juillet 2009

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Le secteur informel est l'ensemble des activités économiques qui se réalisent en marge de la législation pénale, sociale et fiscale ou qui échappent à la Comptabilité Nationale.

Autrement dit, c'est l'ensemble des activités qui échappent à la politique économique et sociale, et donc à toute régulation de l'État.

Dans tous les cas, les deux définitions se recoupent puisqu'elles soulignent l'idée de fraude. Paradoxalement, ce secteur censé se soustraire au contrôle de l'État, fonctionne allègrement au vu et au su de tous. Complaisance ? Ambiguïté de l'État. ?

Des trois secteurs connus (primaire, secondaire, tertiaire), dans quelle catégorie classer l'informel dans la mesure où toutes les activités des trois secteurs y sont représentées ? Banques traditionnelles (tontines), ateliers de réparation, médecine de proximité s'y côtoient.

Le secteur informel est officiellement défini comme « un ensemble d'unités produisant des biens et des services en vue principalement de créer des emplois et des revenus pour les personnes concernées. Ces unités, ayant un faible niveau d'organisation, opèrent à petite échelle et de manière spécifique, avec peu ou pas de division entre le travail et le capital en tant que facteurs de production.

Les relations de travail, lorsqu'elles existent, sont surtout fondées sur l'emploi occasionnel, les relations de parenté ou les relations personnelles et sociales plutôt que sur des accords contractuels comportant des garanties en bonne et due forme».

Ce concept du secteur informel prend naissance. Il englobe des travailleurs pauvres, exerçant un travail pénible, mais dont les activités économiques ne sont ni reconnues, ni enregistrées, ni protégées, ni réglementées par les pouvoirs publics24.

L'informalité économique est alors : « une façon de faire les choses » caractérisée par: une facilité d'entrée, un recours aux ressources locales, une appropriation familiale des ressources, une production à petite échelle, une technologie adaptée et une main d'ouvre importante, dans un marché de concurrence sans réglementation25.

Jusqu'au milieu des années quatre-vingt, le secteur informel se définit comme un secteur parallèle au secteur formel. Il existe alors deux manières d'analyser l'informel.

24 Bureau International du Travail, Rapport d'activité 2002.

25 MUHEME Gaspard, comprendre l'économie informelle, Academica, 1996

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La première associe la pauvreté à l'informalité. Elle est centrée sur le ménage et précise que les ressources des familles proviennent à la fois du secteur formel et du secteur informel.

La seconde analyse est plutôt centrée sur l'unité de production. Les gouvernements et les institutions internationales mettent l'accent sur une évaluation quantitative de la production. De l'aspiration à faire évaluer les petites entreprises informelles vers le statut de petites entreprises formelles découle l'aide aux micros entreprises, par le crédit à l'investissement et l'aide à la formation26.

Selon Bruno Lautier, les politiques d'ajustement structurel font croître le taux de chômage dans les pays en développement à partir des années quatre-vingt. Plusieurs Etats abandonnent leur politique de subsides aux denrées de première nécessite en milieu urbain. Le discours des organismes internationaux change.

L'informel a maintenant un rôle plus social que productif. Il est alors qualifié : « d'éponge à emploi ». Grâce à ses qualités de créativité, de dynamisme et de flexibilité, l'informel devient alors un outil d'adaptation aux politiques d'ajustement structurel27.

En RDC, le secteur informel a pris une ampleur exceptionnelle au fur et à mesure que ce pays s'enfonçait dans une crise économique profonde. Dans son analyse, Oasis Kodila Tedika28 précise que le secteur informel représenterait plus de 80% de l'économie. Dès lors, il constituerait un frein au développement plus rapide et un facteur réducteur de l'assiette fiscale, minimisant ainsi les dépenses d'infrastructures dont le pays a besoin. Alors que certains voudraient l'atrophier ou le supprimer, le vrai problème c'est avant tout d'en déterminer l'origine.

Cette « démoralisation » a naturellement entraîné vers le bas les salaires (le revenu d'un salarié passe de 1572.5 dollars en 1973 à 28 dollars en 1998) et vers le haut le taux de chômage (il est estimé à plus de 90% aujourd'hui). Avec un tel tableau, la population dotée d'esprit d'entreprise s'est déversée dans les activités dites

26 MUHEME Gaspard, op cit.

27 BRUNO Lautier, l'économie informelle dans le tiers monde, éd. La découverte, Paris, 1994.

28 Oasis Kodila Tedika, Aux origines du secteur informel en République démocratique du Congo, inédit

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« informelles ». L'effondrement du secteur formel fut donc inévitablement compensé par le développement du secteur informel. Une situation très préoccupante car handicapant la consolidation d'une économie intégrée en RDC.

La question revêt plusieurs aspects dit BUABUA WA KAYEMBE : social, juridique, économique, politique. Elle a en outre de nombreuses implications d'ordre fiscal dans la mesure où de l'avis des spécialistes, les personnes qui oeuvrent dans ce secteur échappent au contrôle fiscal et à l'impôt29.

I.1.2. Origine et raison d'être de l'économie informelle

a) Dans les économies développées:

Pour certains, l'économie informelle un simple résidu de l'économie préindustrielle (l'économie familiale), un manque de l'Etat-province et de la société des loisirs (l'économie conviviale), ou le résultat des perversions de l'économie moderne (le travail au noir).

Pour d'autres, l'économie informelle loin de disparaitre, semble jouer le rôle de soupape de sécurité des économies normalisées et être un gage de flexibilité des sociétés, dans le cadre desquelles les performances toujours plus élevée qu'on y attend, n'y sont obtenues qu'au prix d'une « sur adaptation », elle-même source des nouvelles rigidités.

Plusieurs facteurs sont pointés qui semblent contribuer à l'existence et au maintien du travail et du secteur informel:

? Le caractère simple de l'activité: facile d'accès aux activités, l'échelle restreinte des opérations, mise en oeuvre de qualifications qui s'acquièrent de façon pratique, en dehors du système scolaire officiel ; l'utilisation de techniques simple et le nombre réduit de travailleurs ;

? Un effet de proximité for: utilisation des ressources disponibles localement ; importance de la structure familiale ; débouchés de l'activité assurée sur les marchés informels, échappant à tout règlement et ouverts à la concurrence.

b) Dans l'économie en développement:

Le secteur informe occupe une place importée, sinon dominante:

29 BUABUA WA KAYEMBE, Fiscalisation de l'économie informelle Au Zaïre, PUZ, Kinshasa 1995

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? Le volet non marchand recouvre les activités domestiques au sens large: ce sont celles qui sont assurées dans un contexte traditionnel, de nature familiale ou clanique, le plus souvent rural.

? Le volet marchand recouvre des activités marchandes réalisées dans les périphéries urbaine ou zones défavorisées par des individus qui s'efforcent de survivre en combattant par tous moyens à leur disposition la misère et le sous-emploi. Ces activités qui se réalisent en marge de l'économie « normale » témoignent d'une forme de créativité et de débrouillardise indéniable (recyclage des matériaux et ou produit usagés...).

c) Dans les économies en dysfonctionnement

Les activités « informelles » correspondent à la création et à l'existence d'une « économie grise ». Elles sont favorisées par l'existence de dysfonctionnement résultant d'un contexte structurel ou des pratiques de certains agents économiques. ? Dans les économies planifiées, cette économie « intermédiaire » peut être plus au moins largement tolérée dans la mesure où les pratiques qu'elles supposent sont censées contourner ou remédier aux dysfonctionnements (rigidités et pénuries) du système de gestion officiel.

? Dans tous les régimes économiques (y compris en économie de marché) certains agents peuvent tirer parti de leur position ou de leur situation pour en tirer profit. La finalité et le fonctionnement des activités peuvent être détournés par les pratiques de corruption, d'entente, d'abus de position dominante, voire de détournement.

I.1.3. Causes et développement de l'économie informelle

Certains économistes éprouvent une gêne à appliquer la notion de "secteur" à celui de l'informel. Les raisons de l'émergence du phénomène : entre les années 50 et 80, l'Afrique s'est distinguée par un boom démographique inversement proportionnel à la croissance économique. Avec un revenu per capita inférieur à 1 000 dollars, ces

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pays n'ont pas moins franchi le cap de 24% de croissance démographique par an. Au cours de la même période, la population urbaine s'élevait au rythme de 6% par an et celle des villes périphériques de 10% alors que l'accroissement des emplois offerts dans le secteur formel ou secteur moderne ne représentait que 2%. Très vite, la demande d'emplois est apparue supérieure à l'offre. A la trilogie déterminante classique, doit-on ajouter un quatrième secteur qui serait le secteur informel ayant droit de cité au même titre que ses trois rivaux ?

La plupart des travailleurs informels dans les pays en développement sont indépendants et ils travaillent à leur compte ou possèdent et gèrent de très petites entreprises. Le travail non déclaré est souvent un moyen d'abaisser les coûts de main-d'oeuvre.30

Le développement du chômage urbain, conséquence logique de la crise économique, s'est accompagné de l'émergence et de l'essor du secteur informel. C'est une question de survie de ces populations refusées par le secteur formel. L'incidence de la concurrence mondiale incite par ailleurs les entreprises de l'économie formelle à faire migrer les salariés sous contrat formel vers des relations d'emploi informelles ne prévoyant ni salaire minimum, ni garantie d'emploi, ni avantages sociaux et à encourager les unités informelles à faire passer les travailleurs de contrats semi-permanents à des mécanismes de travail occasionnel ou à la pièce dépourvus de sécurité d'emploi, de salaire minimum ou d'avantages sociaux. La mondialisation conduit aussi souvent au passage de l'emploi indépendant sûr à des formes plus précaires d'emploi indépendant, lorsque les producteurs et les négociants perdent leur créneau de marché. Suite à ces évolutions et à l'arrivée d'un nombre croissant d'hommes dans l'économie informelle, les femmes sont généralement reléguées à l'extrémité de l'économie informelle qui correspond aux revenus les plus faibles, souvent en tant que travailleuses à façon ou que commerçantes ambulantes.

Le secteur informel joue un rôle d'adoption des migrants et un rôle d'accueil des agents économiques exclus du secteur officiel. C'est une zone tampon entre le secteur traditionnel rural (le monde paysan ou le troc est roi) et le secteur moderne. La fin du troc a chassé la population rurale vers le secteur informel faute d'être captée

30 Conférence internationale du Travail, op cit

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par la fonction publique. Bref, il y a un dédoublement du secteur formel en secteur informel ou chaque activité dite "en règle" a une réplique.

D'un côté, les petits producteurs appartiennent à des réseaux caractérisés par des relations interpersonnelles de confiance et de coopération et liés aux unités domestiques (non dissociation des budgets domestiques et productifs, utilisation de la main-d'oeuvre familiale, dilution du surplus au sein des familles). Mais, de l'autre, ils sont insérés au marché et subissent la concurrence.

En définitive, c'est l'incapacité de l'État, de répondre aux besoins fondamentaux de la population dans les domaines de l'emploi, de la santé, du logement et de l'éducation qui est à l'origine du foisonnement du secteur informel. Secteur informel et développement économique Face à l'échec des pouvoirs publics, le secteur informel est venu en quelque sorte à la rescousse du modèle légal (formel).

L'expansion récente de l'économie informelle est liée non seulement à la capacité des entreprises formelles à absorber la main-d'oeuvre mais aussi à leur propension à le faire. De plus en plus d'entreprises renoncent à produire au moyen d'un effectif classique de travailleurs regroupé dans une usine ou un lieu de travail uniques, de grande taille et enregistrés, et sont en train de décentraliser la production et d'organiser le travail selon le principe de la «spécialisation souple», c'est-à-dire en constituant des unités de production de petite taille, plus souples et spécialisées, dont certaines demeurent non enregistrées ou informelles. Dans le cadre des mesures de compression des coûts et des efforts visant à améliorer la compétitivité, les entreprises utilisent de plus en plus un petit noyau de salariés dotés de conditions d'emploi et de salaire classiques (emploi formel) implanté dans un lieu de travail formel fixe et assorti, en périphérie, de travailleurs «non classiques» ou «atypiques» et souvent informels oeuvrant dans divers types de lieux de travail éparpillés en différents endroits. Ces mesures comprennent souvent l'externalisation ou la sous-traitance et une dégradation des relations d'emploi traditionnelles au profit de relations d'emploi plus souples et informelles.

La crise financière et économique qui a débuté en 2008 à de profondes répercussions sur l'emploi partout dans le monde. On peut s'attendre à ce que le ralentissement de l'activité économique provoque une hausse du chômage, réduise la

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mobilité de la main-d'oeuvre au niveau international et fasse augmenter l'emploi informel. Ces évolutions auront des conséquences critiques pour les niveaux de pauvreté et les distributions des revenus31.

Si l'emploi informel a été choisi délibérément pour éviter les impôts ou les charges administratives, les pouvoirs publics devraient chercher à mettre en place des structures formelles efficaces qui encouragent les individus à entrer sur le marché formel ou à y revenir. Les pays devraient s'efforcer de mettre en place des structures formelles capables d'offrir un degré de flexibilité et d'efficience équivalent, ou supérieur, à celui que les circuits formels peuvent offrir. Ainsi, les travailleurs du secteur informel, qui ont souvent un fort potentiel d'innovation et de croissance, peuvent contribuer plus efficacement à la compétitivité générale d'un pays. Pour cibler ceux qui sortent volontairement du secteur formel, il faut également mettre en place des mécanismes d'application de la réglementation crédibles. Il faut donc consacrer plus de ressources aux inspections du travail, par exemple, qui aideront à repérer les contrevenants et à faire mieux respecter les règles et les réglementations du pays.32

En dépit de l'importance croissante qu'il revêt même dans certains pays dont la RDC, l'emploi informel demeure un problème épineux pour les pays en développement. Le travail est pratiquement le seul moyen de survie de la majorité du 1.7 milliard de pauvres qui vivent avec moins de deux dollars par jour, ce qui montre bien à quel point l'emploi est important pour la réduction de la pauvreté et pour le développement économique.

La pénurie générale d'emplois formels et la couverture et l'efficacité limitées des systèmes de sécurité sociale font que les personnes démunies doivent souvent exercer n'importe quelle activité simplement pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille.

Les travailleurs licenciés doivent souvent accepter le premier emploi disponible, même s'il est moins intéressant que celui qu'ils viennent de perdre.

31 Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), L'emploi Informel dans les pays en développement : une normalité indépassable ?, Mars 2009 www.oecd.org/publications/syntheses

32 OCDE, op cit

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Certains groupes, les jeunes et les femmes par exemple, exigent une attention particulière, car ils sont surreprésentés parmi les travailleurs informels. La proportion de femmes dans les formes les plus vulnérables d'emploi informel semble disproportionnée. Jusqu'à une date récente, les chercheurs et les décideurs s'intéressaient principalement aux disparités entre les sexes dans la participation au marché du travail et aux obstacles auxquels les femmes se heurtent dans l'emploi. Cet aspect garde certes toute sa pertinence, mais il convient de prendre en compte un autre aspect des résultats au regard du marché du travail : les disparités entre hommes et femmes dans la qualité des emplois et l'inégalité d'accès à des emplois intéressants, sûrs et bien rémunérés. Il est primordial de comprendre pourquoi les femmes sont surreprésentées dans le secteur informel pour formuler des politiques plus efficaces qui permettent à la population active d'un pays, notamment aux femmes, de se consacrer à des activités productives.

Des centaines de millions de femmes travaillent à travers le monde, mais elles occupent souvent des emplois informels, de faible qualité, encore moins bien payés et plus précaires que ceux des hommes. Elles se heurtent à des obstacles culturels, sociaux et juridiques et sont souvent victimes de la structuration de l'économie. Cependant, des stratégies peuvent leur permettre d'accéder à l'autonomie à travers l'éducation, les soins à l'enfance et la micro finance.33

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33 OCDE, Mars 2009, op cit

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I.1.4. Caractéristiques générales

Les activités informelles africaines se caractérisent essentiellement par l'hétérogénéité, la vulnérabilité, une population principalement jeune, féminine, migrante et une solide stratification sociale.

a) L' HETEROGENEITE

Un des aspects très important de l'informel en Afrique est sa grande hétérogénéité. Celle-ci se manifeste par plusieurs aspects. Suivant Carlos Maldonado du BIT, l'organisation de la production et l'insertion dans les marchés peut être très différente selon les unités de production34.

Pour Jean-Pierre Lachaud, l'hétérogénéité existe aussi dans les formes de travail du secteur informel qui ne correspondent pas nécessairement à celles du « secteur moderne ». On retrouve différentes formes de travail indépendant ainsi que différentes formes de travail salarié.

Le secteur informel serait donc constitué d'activités très différentes des petits métiers produisant des biens et des services variant au gré de l'imagination des travailleurs ainsi qu'au gré des occasions, et fonctionnant de façon très distincte.

b) LA VULNERABILITE

L'idée de vulnérabilité sur le marché du travail peut constituer un dénominateur commun pour appréhender ces diverses formes de travail.

Pour le BIT, cette vulnérabilité touche les travailleurs comme les chefs d'entreprises du secteur informel. Absence de protection juridique ou sociale, recours aux mécanismes institutionnels informels marqués pourtant par l'exploitation, emplois généralement instables, revenu faible et irrégulier35.

34 Conceptualisation et évolution de l'économie informelle in http://www.Conceptualisation.htm.

35 Bureau International du Travail, op cit

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c) UNE POPULATION PRINCIPALEMENT JEUNE, FEMININE, MIGRANTE
ET EN CHOMAGE.

Conformément à la littérature, les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans les activités informelles.

Jacqueline Oble LOHOUES nous explique que lorsque le revenu familial est trop faible, les femmes peuvent travailler tout en s'occupant des enfants, ce que l'économie moderne ne leur permet habituellement pas36.

Chez la plupart des auteurs étudiés, les jeunes sont aussi plus fortement représentés que les plus âgés dans ce secteur.

Jean-Pierre Lachaud indique qu'en Côte d'Ivoire, par exemple, seulement 10% de la main-d'oeuvre informelle a plus de trente ans. Ce chiffre passe à 53% pour les chefs d'entreprise. Pour l'auteur, cette situation s'explique entre autres par le fait que l'embauche dans le « secteur » moderne demande un certain niveau d'instruction et de formation, ce qui retarde le moment de l'insertion. On peut donc voir dans l'informel une forte présence de jeunes déscolarisés ou peu scolarisés. Mais de jeunes diplômés en recherche d'emploi peuvent également se retrouver dans ce « secteur ».

Carlos Maldonado résume la structure de l'emploi informel au Bénin par la présence prépondérante de femmes et de jeunes, et une forte majorité d'individus n'ayant reçu aucune formation formelle (ou presque)37.

Il est important de noter que, d'une façon générale, la population se trouvant dans le secteur informel en Afrique demeure tout de même assez hétérogène.

Sur base de la complexité des activités de ce secteur et d'autres études à travers le monde, d'autres caractéristiques et critères se sont ajoutés. Signalons ici ceux proposés par Maurice Ilenda38.

? ne pas bénéficier d'un crédit bancaire;

? présenter un caractère provisoire ou ambulant;

36 http://www.Conceptualisation.htm. Op cit

37 Carlos Maldonado, le secteur informel face à ses contraintes en Afrique, éd. DU MONDE, Paris, 2001.

38 Maurice ILENDA, le secteur informel un aperçu des aspects méthodologiques et conceptuels, Quebec, université, 1989

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· se contenter des investissements faibles;

· ne pas tenir de comptabilité;

· ne pas inscrire le personnel à la caisse de la sécurité sociale;

· avoir un horaire de travail irrégulier;

· ne pas avoir de statut juridique, etc.

Le bureau international du Travail, BIT en sigle, dans un rapport sur le KENYA, énumère sept critères du secteur informel qui sont :

· Facilité d'entrée ;

· Marché de concurrence non réglementé ;

· L'utilisation des ressources locales ;

· Propriété familiale de l'entreprise ;

· Petite échelle des activités ;

· Technologie adaptées à forte intensité de travail ;

· Formation acquises en dehors du système scolaire39.

A ces caractéristiques, énumérées par le BIT, nous pouvons ajouter les caractéristiques fondamentales suivantes :

1. L'absence du grand capital

Les opérateurs de ce secteur se lancent dans les affaires relativement modestes. Cette caractéristique ne vise que les petites entreprise alors que dans le secteur informel évoluent également les personnes physiques ou morales qui brassent d'importantes sommes d'argent.

Ainsi en ce qui nous concerne, nous rangeons dans le secteur informel toutes les entreprises petites ou grandes qui évoluent en charge de la législation fiscale, c'est-à-dire celles qui ne sont pas répertoriées par l'administration des impôts.

2. L'absence du recours aux crédits bancaires

En général, ce sont les épargnes individuelles, les ressources familiales ainsi que les réinvestissements du profit réalisé qui constituent la source principale du capital.

39 I.L .O (BIT) Employment, income and Legality, a strategy for creasing productivity employment in Kenya, BIT, 1972

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3. de L'absence d'investissements immobilisés

Pour produire, servir ou commercialiser, le secteur informel réalise rarement des gros investissements en infrastructures et en machines. En général, à l'exception peut-être des élèves de couture dont l'outillage est très simple et manuel, Certaines petites entreprises recourent à la récupération de vielles machines abandonnées ou fabriquent elles-mêmes leurs outils de travail.

4. Le recours à une main d'oeuvre pléthorique

En l'absence d'équipement, le secteur informel emploie une main d'oeuvre très nombreuse sans qualification.

5. L'absence de tenue de comptabilité régulière

Le secteur informel ne se soucie pas du tout de la tenue d'une comptabilité régulière normalisée quand bien même ni qu'elle est tenue, celle-ci est d'une manière brutale. Dans ce secteur, la gestion du patrimoine investi des entreprises est à confondre avec la gestion du ménage de l'exploitant propriétaire.

6. L'absence d'organisation de marketing et d'un approvisionnement stable

Dans toute organisation administrative, le propriétaire est au centre de la gestion, c'est lui qui gère l'essentiel des activités de son entreprise. Cependant, il est à constater, dans la plupart des cas que le marketing est organisé d'une manière théorique avec un canal publicitaire réduit de bouche à l'oreille.

Le renouvellement de stock pose assez de problème du fait des prélèvements incontrôlés effectués par le propriétaire tant au niveau de sa trésorerie qu'au niveau des marchandises destinées à la vente, ce qui nécessite la constitution constante et perpétuelle du capital.

7. Forte mobilité et absence de siège social stable

Les entreprises du secteur informel n'ont pas en général de lieu très sûr où se regrouperait leur vie économique et administrative. Tantôt les opérations sont effectuées au marché, au bord de la route, à domicile, tantôt dans un kiosque près de chez soi. Mais lorsque les affaires ne tournent pas normalement, il y a une forte propension à plier bagage sans laisser des traces.

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Devant une simple descente de policier ou d'un agent de l'administration fiscale, les opérateurs de ce secteur disparaissent de la nature pour émerger ailleurs, ou revenir sur le lieu après quelques jours

8. Précarité de leur situation

La plupart des petites et moyennes entreprises du secteur informel sont fragiles. Elles sont souvent menacées de faillir à cause de plusieurs facteurs notamment : la fuite des employés, l'initiation, la concurrence des grandes entreprises et d'autres petites entreprises, etc....

Il est intéressant de constater à Kinshasa par exemple, que lorsqu'un Kiosque s'ouvre au coin d'une rue, un autre ne tarde pas à apparaitre seulement quelques jours après et sur la même rue. La perturbation, même passagère de cet environnement entraine des conséquences sur son organisation et son fonctionnement. D'où, l'instabilité constate, le risque permanent de déconfiture, l'incapacité de concurrence, le recours incessant à la main d'oeuvre temporaire et sous rémunéré etc.

9. Le faible revenu des clients et les faibles rendements des travailleurs

Le groupe ciblé par le secteur informel est très souvent faible revenu, tout comme le personnel qu'il emploie est à rendement faible. Cette lutte caractéristique du secteur informel n'est pas limitative, elle peut s'allonger car les données dans ce secteur sont très dynamiques.

De ce qui précède, il se dégage que les activités du secteur informel présentent la particularité d'échapper au cadre légal qui régit l'économie d'un pays à savoir : l'obligation fiscale, formalités administratives, etc. Ces activités sont les produits de l'imagination créatrice populaire dans la satisfaction des besoins spécifiques nés de l'urbanisation, face à l'incapacité de l'Etat dans une période de crise à fournir un travail salarié légal à l'ensemble de la main d'oeuvre disponible40.

40 MACGAFFEY J., On se débrouille ; réflexion sur la deuxième économie au zaïre, Ed Karthala, Paris, 1993, p144

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Selon OPANGA EKANGA, toute activité économique de service ou de création de revenu est qualifiée d'informel, lorsqu'elle est entreprise explicitement ou implicitement en dehors de certaines normes de régulation ou du comportement

convenu41.

Le secteur informel regroupe des agents économiques qui échappent toujours au recensement officiel des opérateurs économiques, il a un caractère non légal, ne respecte ni règlements fiscaux (il échappe à toute imposition), ni ceux du travail (heures supplémentaires, salaire minimum, sécurité, hygiène, réglementation relative à la concurrence loyale, pension, etc....).

En d'autres termes, ce sont les agents économiques qui ne sont pas répertoriés au tableau des agents en règle quelle que soit, la hauteur de leurs activités. Il s'agit notamment des écoles privées, de cambistes, des sectes religieuses, de commerçants, des intermédiaires commerciaux et d'autres agents d'affaires, des bailleurs d'immeubles, des exploitants du transport rémunéré des personnes et des marchandises.

Toutes ces activités exercées d'une façon illégale ne peuvent permettre de procurer des gains substantiels qu'auprès de ceux oeuvrant dans ce secteur, les cambistes et les trafiquants des pierres précieuses, en est une preuve qui démontre à suffisance ce cas, car ceux-là manipulent des grosses sommes d'argent.

I.1.5. Différentes manifestations de l'économie informelle

a) L'économie familiale et domestique

L'économie familiale était autrefois la composante la plus importante de l'économie et assurait l'essentiel des activités de production. Son déclin relatif est dû au développement de l'économie de marché, au développement de l'économie sociale qu'il a fallu financer assurance maladie, retraites, chômage, services sociaux et au besoin des économies modernes de contrôler les flux économiques.

41 OPANGO EKANGA, « le secteur informel, une approche global de concept et son poids dans l'économie Zaïroise », notes de conjoncture, manuel d'analyse économique, n°22, Avril 1995.

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Les principaux travaux réalisés dans le cadre de l'économie familiale sont :

? la transformation des achats alimentaires en biens de consommation (repas) ;

? les activités de service, telles : le ménage et les travaux de couture, le jardinage, bricolage et petites réparations ;

? les activités de service à la personne : garde des enfants, garde des malades et des personnes âgées, transports des personnes.

Selon une étude de l'INSEE (organisme français), s'il fallait valoriser au prix de marché cette économie familiale, elle représenterait au moins une somme égale aux deux tiers du PIB. De plus, favorisée par le haut niveau de chômage, et le temps libre, cette économie semble en pleine expansion.

Si à ses activités de base, on ajoute d'autres activités plus commerciales ou de services telles que l'aide à l'exploitation familiale agricole ou artisanale (récolte de productions agricoles, petite comptabilité, accueil et renseignements des clients, etc.), l'économie familiale représenterait plus des trois-quarts du PIB.

b) L'économie conviviale

L'économie conviviale semble très proche de l'économie familiale, mais elle est tournée vers l'extérieur de la cellule familiale. Il s'agit d'une forme de dons gratuits qui prennent en charge une partie de la vie sociale et économique. Elle est donc constituée pour l'essentiel par des activités d'entraide, d'animation sociale et de loisirs hors de la famille, et ne donnant pas lieu à une quelconque rémunération au sens de l'économie formelle.

Cette forme d'économie peut prendre appui sur des structures associatives plus ou moins organisées (association de quartier, organisations religieuses, sportives, syndicales ou politiques). Les principaux travaux réalisés dans le cadre de l'économie conviviale sont :

- les services rendus à des voisins ou à des personnes âgées ou handicapées ;

- la production de petits objets et d'aliments vendus lors de fêtes et coup de main à leur organisation ;

- la participation gratuite à l'organisation et au déroulement d'activités culturelles, cultuelles, syndicales ou politiques.

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Le phénomène le plus récent et le plus marquant concernant cette économie est le fait qu'elle est de plus en plus soutenue et encouragée par la société civile et par les médias de masse ("Les Restos du Coeur", "Sidaction", "Opération Pièces Jaunes", etc.).

Aucune étude disponible ne semble avoir été faite sur la richesse générée par cette économie, mais elle semble être du même niveau que celle générée par l'économie familiale, soit deux tiers du PIB.

Dans certains cas, l'économie conviviale semble être la solution la plus souple, la plus efficace et la moins onéreuse, pour prendre en charge certaines activités de service public, telles, par exemple :

? les réseaux d'entraides aux personnes hospitalisées, âgées ou handicapées ; ? le développement de l'animation culturelle et sportive des quartiers ; ? le développement des activités culturelles sur Internet comme Wikipédia ; ? les activités de parrainage ou de service public assurées par les retraités :

associations d'aide aux petits entrepreneurs ou aux chômeurs, activités de

conseils divers et de soutien aux personnes en difficulté ;

? etc.

c) L'économie souterraine

L'économie souterraine (dite aussi "parallèle", ou "clandestine", ou "occulte") regroupe trois formes d'activités très différentes :

l'économie souterraine - illégale dans la forme de son exercice-générée par le travail au noir ;

l'économie souterraine - illégale dans la forme de son exercice, mais aussi condamnable à raison de son contenu et de ses effets- à savoir : l'économie générée par les délits économiques ;

l'économie générée par les activités criminelles ;

Ces formes ont au moins trois points communs :

1. elles échappent aux règles économiques et sociales et à l'intervention de l'État ;

2. elles ne donnent lieu à aucun prélèvement obligatoire (fiscal ou social) ;

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3. elles faussent le jeu de la libre concurrence par rapport aux activités légales, soit du fait de leur propre activité travail au noir, soit du fait de l'intégration de sommes provenant d'activités délictuelles ou criminelles, cherchant à se réinvestir blanchiment d'argent.

L'existence d'une importante économie souterraine est avant tout le signe d'un dysfonctionnement grave de l'économie formelle ou des services publics de l'État. Si le travail au noir existe, c'est que le marché officiel du travail connaît des rigidités qui paralysent le développement de l'emploi officiel ou qui en empêche l'accès, cela peut aussi indiquer que dans certains domaines, le coût réel du travail (salaire et cotisations sociales ) est devenu insupportable pour la demande. Le dysfonctionnement peut être caractérisé par :

? la lourdeur de la pression fiscale qui pousse les entreprises à fuir l'impôt en créant une activité informelle ;

? la lenteur des règles administratives qui décourage toute initiative d'investissement ;

? la réglementation sociale sur le salaire minimum, les allocations familiales, ou les charges parafiscales.

? l'ouverture des frontières à la concurrence du marché mondial.

I.1.6. L'économie informelle en milieu rural

On observe souvent que le secteur informel se compose principalement d'unités de production et d'activités de subsistance qui répondent à un besoin de survie, rapportent peu, ne sont guère intégrées au reste de l'économie et souffrent d'un manque de productivité, de qualifications, de technologies et de capital. Toutefois, on constate aussi que certaines parties de ce secteur sont modernes et dynamiques, capables de se développer et de créer des revenus et des emplois.

Les activités économiques formelles sont plus souvent présentes dans un environnement propice aux investissements et aux affaires et dans lequel le respect des réglementations n'entraîne pas un coût prohibitif. L'informalité est souvent la réponse d'acteurs économiques qui sont incapables de faire face à des règles et règlements

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complexes ou hors de propos ou qui entraînent des coûts prohibitifs, ou qui n'ont pas accès aux institutions du marché.42

Les salaires du secteur public ne suffisent pas à entretenir une famille et les travailleurs (ou les membres de leur famille) sont contraints de compléter leur revenu en cherchant du travail dans l'économie informelle ; et comme le secteur public moins encore le secteur formel est presque inexistant, la cassie totalité des travailleurs sont concentrés dans le secteur informel.

En Afrique subsaharienne, en particulier, le commerce ambulant prédomine dans une grande partie de l'économie informelle et les femmes y sont majoritaires dans un certain nombre de pays.

En RD Congo, les activités du secteur informel, sont plus caractérisées par le non-respect de la loi. Des enquêtes menées dans la ville de Bukavu, dans les activités du secteur informel de production, plusieurs caractéristiques ont été relevées, notamment :

- L'emploi est souvent de moins de 10 personnes et dans certaines unités, il y a prédominance des apprentis ;

- L'emploi est souvent fondé sur des affinités personnelles des villages;

- Le niveau d'instruction formelle laisse à désirer ; de façon générale, les artisans sont formés sur le tas ;

- La technologie reste rudimentaire dans l'ensemble, mais certains progrès ont été observés pour ce qui est de la menuiserie, du salon de coiffure et de beauté qui ont accès à des technologies modernes ;

- La source du capital provient en grande partie de l'épargne personnelle et, dans une moindre mesure, de l'aide familiale et des amis ;

- la clientèle se fonde en grande partie sur les affinités et donc, l'existence de plusieurs catégories des clients influencent les prix, les services voir même les produits et les moyens de paiement43.

En se penchant sur le secteur institutionnel, on constate que 89,7% des actifs de Nord-Kivu travaillent dans le secteur informel qui génère d'ailleurs 94,3% des revenus des ménages. En revanche, le secteur organisé n'emploie que 7,6% de la population occupée dont 5% pour l'administration publique, 1,4% pour le secteur parapublic et 1,2% pour le secteur privé formel.

42 Conférence internationale du Travail, Rapport VI: Travail décent et économie informelle, 90e session 2002,

43 Lalo NTERANYA LWABIMBA, op cit

Mémoire Billy UCBC

Le tableau ci-après reprend en résumé la proportion des revenus des ménages des différents secteurs pour le Nord-Kivu.

Tableau n0 01 Les chiffres de l'emploi au Nord-Kivu

Revenu des ménages

Nord- Kivu

ROC

Revenu mensuel moyen par actif

17$

22$

Revenu mensuel moyen des ménages

42$

42$

Origine du revenu des ménages

? secteur informel

94,3

94,6%

? secteur public

3,6

3,6%

? secteur formel

 
 
 

2,1

1,8%

Source: Rapport PNUD

En résumé, ce tableau nous montre qu'au Nord-Kivu, les revenus les plus faibles sont observés non seulement chez les actifs du secteur informel (agricole et non agricole) mais également dans l'administration publique alors que le niveau d'étude moyen s'élève à 11 années chez les fonctionnaires contre seulement 5 années d'études réussies chez les agriculteurs du Nord-Kivu (voir graphique 5). Or, près de la moitié de ces fonctionnaires sont soit dans l'enseignement ou dans le secteur santé. Ce faible niveau de rémunération risque d'affecter la qualité des services d'éducation et de santé.

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44 PNUD, Province du Nord-Kivu profil résumé pauvreté et condition de vie des ménages, Mars 2009

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I.2. LA CULTURE DE L'ANANAS

I.2.1. Considérations générales sur l'ananas

L'ananas, originaire d'Amérique du sud (nord du Brésil), d'Amérique centrale, et des Caraïbes, est connu principalement pour son fruit comestible. Le mot ananas vient du tupi-guarani naná naná, qui signifie « parfum des parfums ». L'ananas est une monocotylédone, herbacée. L'espèce cultivée pour le fruit, Ananas comosus, comprend plusieurs variétés. Il existe également des espèces décoratives d'ananas.

I.2.1.1. Brève histoire

a. Histoire de l'ananas dans le monde

Christophe Colomb découvrit ce fruit lorsqu'il arriva en Guadeloupe, en 1493. En effet, pour les habitants, la tranche d'ananas était un cadeau de bienvenue pour les navigateurs, afin qu'ils se désaltèrent, après le long voyage sur l'eau salée. Les Guadeloupéens se plaisaient aussi à en accrocher à l'entrée de leurs huttes, en signe d'hospitalité.

Selon Christophe Colomb : « Il a la forme d'une pomme de pin, mais il est deux fois plus gros, et son goût est excellent. On peut le couper à l'aide d'un couteau, comme un navet, et il paraît très sain. »

L'ananas voyagea ensuite vers toute l'Amérique tropicale pour arriver en Martinique, en 1548. Dans son Histoire générale des Antilles habitées par les Français en l'an 1667, le père Dutertre en vanta les qualités, en parlant de lui comme du roi des fruits, car Dieu lui a mis une couronne sur la tête45.

b. Introduction de l'ananas à Maboya

L'ananas est originaire de l'Amérique du sud. C'est par le biais des échanges migratoires que cette plante a été introduite en Afrique, principalement en RDC.

Au début de l'occupation Belge, l'ananas était connu que des riveraines du fleuve et de la population du Sud du Congo. Ceci est dû au fait que les Portugais dans leurs contacts avec le royaume Kongo ; ainsi que d'autres explorateurs tels que STANLEY, n'ont pas exploré le Congo profond. Depuis, la culture de l'ananas a été propagé partout ; quelques entreprises du Bas-Congo le cultivent sur une petite échelle.

45 hptt:// communs.wikipedia.org/wiki/file/.Ananas-foret-baliu.jpg

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Les indigènes cultivaient l'ananas au tour de leurs cases et sous ombrage de la forêt alentours du village.46

A Maboya, la culture de l'ananas y serait introduite vers les années 1952 par un missionnaire catholique « Mario», qui aurai aussi introduire sur place la culture des céréales précisément celui du soja.

I.2.2. Description de l'ananas

L'ananas est une monocotylédone, herbacée, de la famille des Broméliacées (famille de plantes monocotylédones, originaires majoritairement des régions tropicales d'Amérique et des régions tropicales d'Afrique de l'Ouest.)47. L'espèce cultivée pour le fruit, Ananas comosus, comprend plusieurs variétés. L'Ananas comosus appartient à la famille des broméliacées, et au genre Ananas. Il est une espèce terrestre de plante herbacée pouvant atteindre 1 m à 1,50 m en tous sens, avec de longues feuilles lancéolées de 50 cm à 1,80 m, dentées en général, et parfois lisses.

Ses feuilles coriaces, longues et enveloppantes, sont adaptées à la récupération de l'eau. Elles sont disposées en spirale, généralement en couches superposées. La floraison de l'ananas est caractéristique des Broméliacées, présentant au bout d'une tige, généralement unique, une couronne de feuilles courtes surmontant un ensemble de fleurs bleues éphémères (ne vivant qu'une journée), donnant de nombreux fruits coniques, qui grossissent individuellement jusqu'à se rejoindre, formant à maturité l'ananas que nous connaissons. Le fruit est allongé et peut avoir plus d'une trentaine de centimètres de longueur; son écorce, composée de motifs hexagonaux en écailles, est de couleur variable selon la variété. Sa chair, très juteuse, est également de couleur variable, généralement blanche ou jaune.

Ananas comosus est une plante CAM, c'est la seule espèce du genre Ananas à être autostérile. Les graines sont donc rares et il faut que deux variétés différentes cohabitent. Cette plante se reproduit donc principalement par rejets (bulbilles), qu'elle donne en grand nombre.

Une plante CAM: Le métabolisme acide crassulacée (Crassulacean acid metabolism) est un type de photosynthèse qui permet à certaines plantes terrestres

46 Xxx Memento de l'agronome, paris, min de la coopération 1980, p633

47 http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Bromeliaceae&oldid=104373942

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chlorophylliennes de fixer le carbone. Ce métabolisme concerne les plantes grasses comme les cactées ou les euphorbes, ainsi que de nombreux épiphyte vivant dans des environnements qui peuvent être périodiquement très pauvres en eau, comme les déserts48. Le nom du métabolisme vient de la famille de la plante où il a été observé pour la première fois, soit chez les Kalanchoe de la famille des Crassulacées.49

Le poids du fruit est proportionnel au poids du pied au moment de la floraison : l'art du planteur consiste donc à le faire « fleurir » au bon moment.

La plante

Les organes principaux constituant un plant adulte d'ananas sont :

· la tige, organe court en forme de massue qui contient des réserves d'amidon et un ensemble de fibres très résistantes qui rendent difficiles sa destruction mécanique.

· les feuilles, au nombre maximal de 70 à 80 cm, peuvent stocker l'eau dans le tissu aquifère qui les compose.

· le pédoncule, qui est en fait la prolongation de la tige qui supporte le fruit. Il est important qu'il soit court et de fort diamètre pour éviter la verse des fruits et les coups de soleil.

· le fruit : est composé et équivalent à une grappe soudée et compressée, c'est un syncarpe formé par la fusion de tous les fruits individuels issus de chacune des fleurs. Le nombre de ces fruits individuels est au sein d'une même variété le premier des facteurs déterminant le poids du fruit.

· la couronne : est l'organe feuillu qui surmonte le fruit.

· les racines : sont aériennes et souterraines. Ces dernières sont très fragiles et sensibles au moindre durcissement du sol.

· les rejets, qui sont de 4 types :

Le rejet porte un nom différent en fonction de sa situation sur la charpente de la plante-mère : cayeu, hapa, bulbille. Le cayeu est dit "souterrain" (Cs) s'il prend

48 http://fr.wipedia.org/wiki/plante_cam#cite-note-:12

49 Alejandra Matiz, Paulo Tamaso Mioto, Adriana Yepes Mayorga, Luciano Freschi et Helenice Mercier, Agricultural and Biological Sciences : "Photosynthesis" : Chapitre : CAM Photosynthesis in Bromeliads and Agaves : what can we learn from these plants ?, v Dubins , 12 juin 2013 (ISBN 978-953-51-1161-0, lire en ligne [archive]).

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naissance sous le niveau du sol à l'aisselle de feuilles réduites ou écailles ; il est dit "aérien" (ca), sur l'axe principal à l'aisselle des feuilles développées. Le hapa (h), lui, se développe au niveau du rétrécissement de l'axe principal qui se mute en hampe florale, à l'aisselle de feuilles réduites. La bulbille (b), caduque, vient à la base du fruit surmonté d'une couronne (c). Celle-ci est souvent considérée comme un rejet.

Le tableau ci-dessous reprend la classification botanique des ananas selon leurs règnes et plantes.

Tableau n002 Classification botanique

Règne

Plante

Division

Magnolophyta

Classe

Liliopsida

Ordre

Bromeliales

Famille

Bromeliaceae

Sous classe

Monocotylédones

Genre

Ananas

Espèces

Ananas Cosmosus (La plus cultivée dans le monde)

Variétés

Cayenne, Queen, Panish, Abacaxis et Perolera.

Source: Wikipédia

I.2.3. Culture

L'ananas est une plante tropicale qui meurt si elle est exposée à une température inférieure à 10 °C : c'est pour cette raison qu'on ne doit pas conserver le fruit au réfrigérateur. Elle requiert un sol bien drainé, riche et acide. Un pH de l'ordre de 4,5 à 5,5 est important pour une bonne croissance : les maladies originaires du sol sont ainsi réduites. L'ananas n'apprécie pas du tout l'eau stagnante, d'où l'importance du drainage.

L'ananas est une plante tropicale, résistante à la sècheresse. Il peut se cultiver sous des régimes pluviométriques allant de 600 à 4000 mm par an. Mais une bonne pluviosité est indispensable à de bons rendements. L'ananas tolère une faible fertilité du sol, mais on obtient une meilleure production sur un sol fertile riche en matières organiques et en potassium. De hauts niveaux d'aluminium et de manganèse soluble dans le sol sont tolérés.

50 https://fr.wikipedia.org/wiki/Ananas

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Un ananas nécessite quatorze à vingt mois de la plantation à la récolte : six à huit mois pour la phase végétative, et cinq à six mois du forçage à la récolte. Le même plant fructifie généralement deux, voire trois fois : une première fois après vingt mois, et une seconde fois quinze mois après.

Quand un petit fruit est désiré pour le marché des fruits frais, la culture peut être forcée plus tôt que quand un gros fruit est requis, comme pour la mise en conserve. Plus la plante est grande au moment du forçage, plus grosse sera la taille de son fruit.

a) Multiplication

Dans la nature, l'ananas est pollinisé par les oiseaux mouches. De petites graines brunes se forment alors dans le fruit. Pour éviter la présence de ces graines affectant le goût du fruit, les cultivateurs éloignent les oiseaux mouches des plantations. L'ananas est multiplié plus souvent par division des rejets formés à la base de la plante, ou par bouturage de la couronne de feuilles portée par le fruit. On dit que la plante a une multiplication végétative. L'inflorescence est composée de 100 à 200 fleurs, qui se développent chacune, après fécondation, en une baie. C'est l'ensemble de ces baies qui forment le « fruit » charnu de l'ananas.51

L'ananas doit être cueilli avant maturation pour supporter une expédition de quinze jours de bateau, c'est-à-dire lorsqu'il est encore assez dur, et, pour un voyage aérien, il peut être cueilli mûr. Fragile malgré sa rudesse apparente, l'ananas ne doit pas subir de choc, car la moindre lésion entraîne une zone de pourriture: les emballages sont alvéolés et très protecteurs.

Pendant la croissance, les couronnes ont été réduites à une taille convenable par suppression de leur coeur; ceci explique pourquoi une couronne d'ananas exporté ne repousse pas par bouturage, alors qu'à l'état naturel, la couronne permet la reproduction du plant. Seule la couronne des ananas ayant été transportés en avion est susceptible d'être intacte et de pouvoir repousser.

Les ananas sont plantés en champs, sur de petites buttes, car les racines pourraient être affectées par l'excès d'humidité, et la terre est riche, fertile et bien aérée. C'est une plante adaptée aux climats arides: des cellules absorbantes sont situées à la base des feuilles au creux de la goulotte qu'elles constituent. Ces cellules

51 Microsoft ® Encarta ® 2009. (c) 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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récupèrent la moindre trace d'humidité et on peut également y placer de l'engrais solide (ceci se fait à la petite cuillère en Afrique). La densité de plantation atteint 60 000 pieds à l'hectare.

C'est une plante dont l'humain a pu, à partir des années 1970, contrôler complètement la pousse en plein air en toute saison, par l'utilisation de produits chimiques. On déclenche la floraison des plants par aspersion d'éthylène sous forme de gaz dissous dans l'eau, ou dégagé par du carbure de calcium en morceaux, ou encore avec des produits dégageant de l'éthylène de type ETHREL. Ce produit permet également la coloration des fruits au moment opportun, et de façon homogène, plus commerciale.

b) Phases végétatives

L'ananas se multiplie à partir des rejets52:

1) Phase de croissance:

Après la plantation du rejet ; les racines et les feuilles vont se multiplier plus ou

moins rapidement selon :

? les conditions écologiques

? le type de rejet utilisé

? le cultivar utilisé

La croissance s'arrête quand la plante possède 70 à 80 feuilles. Étant une plante pérenne, elle reprend sa croissance après la récolte du fruit à partir du développement d'un bourgeon de la tige. Ce pied-fils donne à son tour un fruit (18 mois après le premier) plus petit que celui du pied- mère. Puis se forme de la même manière un pied-petit-fils etc....On peut ainsi avoir un grand nombre de génération végétative. Dans la pratique : 2 générations suffisent sinon les fruits deviennent beaucoup trop petits.

2) Phase de floraison

Sous l'action de stimulus climatique ou chimique, dès que la croissance de la plante est terminée, le bourgeon terminal de la tige commence à former le pédoncule, les bractées puis les fleurs de l'inflorescence 25 à 30 jours, après se forme la couronne 45

52 Hubert P. Recueil de fiches techniques d'agriculture spéciale à l'usage des lycées agricoles à Madagascar BDPA. 1978

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jours après l'arrêt de la croissance

l'inflorescence apparaît au centre de la rosette la couronne est alors rouge vif 30 à 40 jours après cette sortie de l'inflorescence, la floraison proprement dite commence (ouverture de la 1ère fleur) la floraison dure 20 à 30 jours car toutes les fleurs ne s'ouvrent pas en même temps (2 à 3 seulement) on assiste à 2 floraisons/an sur la côte Est de Madagascar, floraison principale en Août 1 secondaire en Février.

3) Phase de fructification et de maturation

Dès que les pièces florales se fanent, les bases de la bractée et des sépales épaississent et l'ovaire grossit. Cette phase de fructification débute la phase de floraison. Elle se termine 100 à 115 jours, en moyenne après le début de la floraison pour l'obtention du fruit mûr. Durant cette phase, le bourgeon terminal forme de nouvelles feuilles qui donnent la couronne du fruit, des bulbilles se forment également. Lors de la maturité, la couronne cesse de se développer. Seuls les cayeux e forment pratiquement durant toutes les phases

I.2.4. Production53

La production mondiale d'ananas était estimée par la FAO à 22,7 millions de tonnes en 2011. C'est-à-dire deux fois plus qu'en 1987. En nombre de tonnes, le Smooth Cayenne et la variété la plus exportée dans le monde. Principaux pays producteurs. L'Asie représente environ la moitié de la production mondiale, les Philippines en tête (15 % de la production mondiale, principalement le Smooth Cayenne), suivies de la Thaïlande (13 % de Smooth Cayenne désignée sous le nom de « Sawarak » ou « Kew »), l'Indonésie (11 %) et l'Inde (9 % « Sawarak » ou « Kew »). Pour l'Amérique Latine, ce sont le Costa Rica (13 %, MD-2), le Chili (10 %), le Brésil (10 %, Abacaxi), le Mexique (5 %, Monte Lirio) et la Colombie (5 %) les principaux pays producteurs. Près de 70 % de la production mondiale sont consommés dans les marchés nationaux ou régionaux.

Le Brésil et la Thaïlande n'exportent pas de quantité significative d'ananas, alors que les Philippines exportent principalement vers le Japon et la Corée du Sud. Le Portugal est le seul pays européen à produire des ananas en Europe.

53 http://faostat.fao.org/default.aspx

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Cependant, le volume produit est faible avec 3 000 tonnes en 2011. Le rendement

moyen se situe au Portugal autour de 13,5 tonnes par hectare, 42 au Brésil et aux Philippines, et près de 56 tonnes au Costa Rica, le principal fournisseur d'ananas frais de l'UE. En raison d'une absence de production, l'UE et totalement dépendante des

importations.

En Afrique, le Nigeria, le Kenya, l'Angola, le Cameroun et la Guinée sont les

principaux pays producteurs, comme on le voit dans le tableau 1. Selon la FAO, 3 millions de tonnes seraient produites en Afrique. Le South Cayenne, MD-2 et

Sugarloaf sont les principales variétés cultivées pour les marchés locaux et d'exportation en Afrique et Moyen Orient. Traditionnellement, le Kenya produit essentiellement des ananas en boîte.

En Afrique de l'Ouest, le Nigeria exporte principalement vers le Niger. La Côte d'Ivoire (78 000 tonnes) et le Ghana (56 000 tonnes) sont les principaux pays

exportateurs à destination de l'UE, malgré un volume de production relativement faible. Entre 2010 et 2012, la production d'ananas au Ghana a augmenté de 12 %,

grâce essentiellement à une production accrue de MD-2 et des exportations croissantes. Le Bénin est un petit pays producteur essentiellement tourné vers la variété Sugarloaf. Sur la même période, la production s'est fortement développée de

41,1 %.

Le tableau ci-après reprend la production d'ananas en milieu de tonnes, en Afrique entre 2010 et 2012.

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Tableau 03 Production d'ananas en Afrique, 2010-2012 Volume en millier de tonnes

 

2010

2012

Croissance 2010-2012

Total

3174

3314

7.0%

Nigeria

1487

1420

-4.6%

Kenya

328

465

41.7%

Angola

313

281

-10.3%

Cameroun

160

168

5.0%

Guinée

108

120

11.1%

Afrique du Sud

94

99

4.2%

Rwanda

77

86

11.6%

Cote d'Ivoire

68

78

14.7%

Madagascar

70

81

15.6%

Ghana

50

56

12.0%

Mozambique

55

54

-1.9%

Tanzanie

40

47

17.5%

Swaziland

27

32

18.5%

Benin

26

37

41.1%

Réunion

18

22

22.2%

Centre. Africain Rep

15

16

6.0%

Ile Maurice

7

14

100.0%

Autres (8)

20

24

20.0%

Source : FAOSTAT (2014)

I.2.5. Variétés

Les cultivars d'ananas proviennent de six groupes reconnus pour le caractère de leur feuillage, plus ou moins épineux, la localisation de leur culture, ainsi que leurs caractéristiques morphologiques telles que le port du plant, sa propension à former des bulbilles et des cayeux, la hauteur du pédoncule par rapport à celle du fruit, la couleur des pétales, les caractères du fruit et la résistance aux maladies et parasites. Ces six groupes sont :

? Cayenne lisse (en anglais : Sweet Cayenne ou Smooth Cayenne) Ferme, acide, à chair jaunâtre assez fibreuse, aux yeux plats. Il est assez gros, et est coloré d'orangé vers le plumet lorsqu'il atteint sa pleine maturité. La variété la plus cultivée, de façon presque «monopolistique».

? L'ananas bouteille, de Guadeloupe ; il y aurait été introduit anciennement par les Indiens caraïbes, et il est le premier à avoir été décrit par Christophe Colomb, en 1493, lors de son deuxième voyage. Cet ananas est spécifique à cette île, où il a acquis son originalité par mutations successives ou par

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hybridations et sélections locales. On peut cependant le rapprocher d'un certain nombre de variétés épineuses: Black Antigua et Sugar Loaf, des Antilles et du Branco au Brésil.

? Spanish : peau pourpre, chair jaune pâle, fibreuse, et acidulée.

? Mordilonus-Perolera-Malpure : gros et allongé, à chair sèche et cassante. Il peut avoir un poids de quatre kilogrammes. Il provient d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale.

? Pernambouco : à chair jaune ou blanchâtre très sucrée, douce et peu acide; d'Amérique du Sud et Centrale, et de Malaisie.

? Queen : moins connu, plus petit, avec des yeux proéminents, et à chair jaune pâle; à saveur douce et texture croustillante. A la Réunion, on trouve le Queen Victoria, un ananas tout petit à feuilles dentelées très piquantes. Il est très acidulé et a un goût de bonbon.

? Victoria : Cultivé à l'île de la Réunion et à l'île Maurice, il n'est pas très cher sur les marchés. Savoureux et parfumé pendant sa période de fructification en été dans l'hémisphère sud, sa chair est juteuse. Lorsqu'on le trouve en période hivernale et donc en contre saison, il est beaucoup plus fade et acide. L'ananas victoria venant de la Réunion est le seul au monde à avoir obtenu le Label Rouge en 2006.

I.2.6. Rôle socio-économique

a) Son utilité (valeur nutritif)

Le jus d'ananas, du fait de ses vertus protéolytiques (endopeptidase, hydrolase, cystéine), peut être utilisé pour attendrir la viande. Pour la même raison, son jus est à déconseiller dans les desserts comportant de la gélatine. Les propriétés physicochimiques de ce fruit s'apparentent fortement à celles des agrumes, et les cuisiniers l'utilisent de la même façon, en accompagnement de viandes, de poisson ou en dessert54.

54 Gérard Chenuet et al, Phytothérapie : la santé par les plantes, idal - Sélection du reader s digest, 2007, 320 p.

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L'ananas est riche en vitamine Cet est source de fibres. Il contient aussi de la broméline, une enzyme qui facilite la digestion. Pour la santé l'ananas est très riche lorsqu'il est consommé frais.

b) Les bienfaits de l'ananas55

L'ananas est le deuxième fruit le plus apprécié en Amérique après la banane dans la catégorie « fruits tropicaux ». Il possède toute une panoplie d'effets bénéfiques sur la santé. Voici quelques bonnes raisons pour lesquelles nous devrions augmenter notre consommation d'ananas... L'ananas est un fruit originaire d'Amérique du Sud, très juteux et au goût exotique qui mélange douceur et acidité. Une tasse (165 grammes) fournit 100 % des apports journaliers recommandés en vitamine C, et constitue également une bonne source de manganèse ainsi que de bromélaïne, une enzyme d'importance vitale. Par ailleurs, l'ananas contient du cuivre, des vitamines B1 et B6, des fibres alimentaires, de l'acide folique et de l'acide pantothénique. Voici une liste non exhaustive des bienfaits de l'ananas pour notre santé:

? L'ananas renforce le système immunitaire

L'ananas est très riche en vitamines C. La vitamine C est un immunostimulant, un anti-inflammatoire, un antiviral et un antibactérien. Elle est essentielle dans le traitement de différents types de maladies liées au système immunitaire et à l'inflammation chronique.

? L'ananas est un anti-inflammatoire

Outre la vitamine C, l'ananas est également riche en bromélaïne, une enzyme digestive qui décompose les protéines et qu'on retrouve dans le jus d'ananas et dans le tronc de l'ananas. Il favorise donc la digestion chez les personnes qui ne produisent pas assez d'enzymes digestives naturellement. Les propriétés anti-inflammatoires peuvent être utilisées lors de gonflements du nez ou des sinus, à la suite d'une opération chirurgicale ou d'une blessure. On peut également l'utiliser en cas de rhume des foins, d'inflammation des intestins, ou d'ulcère (colite ulcéreuse). Enfin, l'ananas

55 http://metatv.org/les-8-incroyables-bienfaits-de-l-ananas-pour-la-sante

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peut être utilisé pour éliminer les tissus morts ou endommagés après une brûlure.

? L'ananas peut empêcher la formation de caillots sanguins

Des études ont démontré que la bromélaïne pouvait interférer dans le regroupement des plaquettes sanguines, ce qui peut empêcher la formation de caillots sanguins. En conséquence, cela peut également favoriser les saignements chez les personnes ayant une coagulation sanguine moins efficace (Comme les personnes âgées ou les personnes souffrant d'hémorroïdes qui prennent des anticoagulants tels que le Daflon pour liquéfier le sang, ndlr). Pour cette raison, il est conseillé pour les personnes sujettes à des saignements prolongés d'éviter de consommer des aliments riches en bromélaïne.

? L'ananas renforce les os

Le manganèse est essentiel pour la santé de vos os. Il aide à réduire la perte de densité osseuse, responsable de l'ostéoporose, qui entraîne généralement des fractures osseuses avec l'âge. Une portion de 100 grammes d'ananas fournit 44 % des apports journaliers recommandés en manganèse.

? L'ananas soulage l'arthrite

Des recherches ont montré que la bromélaïne pourrait aider à réduire les gonflements ligamentaires dans le cas d'arthrite rhumatoïde, ainsi que les douleurs aiguës aux genoux lors d'arthrite osseuse. On estime que cet effet est obtenu en combinant bromélaïne et flavonoïdes rutine et trypsine.

? L'ananas peut prévenir certains cancers

Des recherches publiées cette année ont démontré que la bromélaïne a des effets chimio-préventifs lors de tests sur des cellules colorectales cancéreuses. Les scientifiques responsables de ces recherches en ont conclu que« la bromélaïne ou les aliments qui en contiennent peuvent être d'excellentes solutions alternatives dans la chimio-prévention des cancers colorectaux ».

De nombreuses revues scientifiques ont déjà publié des articles concernant

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les effets anti-cancéreux de la bromélaïne sur les cellules et sur les animaux. Par exemple, une étude publiée en 2012 par le Journal of Medicinal Food a découvert que la bromélaïne entraînait l'apoptose (l'élimination des cellules cancéreuses) en cas de cancer du sein.

Une étude réalisée en 2013 et publiée dans Cancer Investigation expliquait que la bromélaïne pouvait potentiellement être utilisée dans le développement d'agents anti-cancéreux pour le mésothéliome péritonéal malin (MPM), qui est un cancer des parois de l'abdomen.

? L'ananas conserve la bonne santé de vos reins

L'ananas contient très peu de potassium, ce qui en fait un jus nutritif et hydratant pour des patients souffrant de maladies rénales chroniques.

? L'ananas soigne les maux de gorge et les infections

L'intégralité de la plante de l'ananas est utilisée depuis de longues années dans des remèdes traditionnels à base d'herbes en tant que diurétique, afin d'accélérer l'extraction des toxines, ainsi que dans le traitement des maux de gorge ou du mal de mer. Les natifs du Panama ont longtemps utilisé le jus de feuilles d'ananas comme laxatif et pour traiter les vers intestinaux.

NB : les personnes souffrant d'anémie doivent limiter leur consommation d'ananas, puisqu'il a été démontré que le manganèse qu'il contient limite l'absorption de fer.

c) Que contient l'ananas?

Broméline

La plante de l'ananas ainsi que son fruit contiennent de la broméline, un enzyme qui exercerait de multiples actions : anti-inflammatoire, anti-tumorale, anti-oedémateuse, en plus d'aider à la digestion et d'améliorer les systèmes circulatoire et cardiovasculaire56. Ces effets ont été observés chez l'humain, chez l'animal et in vitro, à la suite de l'ingestion d'extraits de broméline (provenant de l'ananas ou synthétisés). Les effets bénéfiques des extraits de broméline ont été observés à partir de doses de 160 mg par jour, mais de façon plus marquée à des doses quotidiennes de 500 mg et

56 Maurer HR., Bromelain: biochemistry, pharmacology and medical use. Cell Mol Life Sci. 2001;58:1234-1245

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plus. Selon des données empiriques, ces doses correspondent à 1 à 2 tasses (de 250 ml à 500 ml) d'ananas frais.

La broméline se retrouve dans l'ananas frais, les ananas en conserve et cuits n'en contiennent pas.

d) Composés phénoliques

Les polyphénols et les flavonoïdes, des composés phénoliques présents dans les végétaux, possèdent des propriétés antioxydants. Ils peuvent contribuer à prévenir l'apparition de plusieurs maladies (cancers, maladies cardiovasculaires et diverses maladies chroniques) en neutralisant les radicaux libres du corps. Des composés phénoliques ont été identifiés dans l'ananas, tel l'acide gallique, mais ce fruit ne se démarque pas particulièrement, comparativement à d'autres fruits exotiques (litchi, mangue, kaki, etc.)57.

L'ananas possède donc un potentiel antioxydant élevé, mais plus faible qu'une dizaine d'autres fruits communs, comme la fraise, le citron, l'orange, la pomme et le raisin58. Par ailleurs, le contenu en vitamine C de l'ananas contribuerait pour un peu plus de 30 % de son potentiel antioxydant.

Le tableau suivant reprend les éléments nutritifs contenus dans 100g d'un ananas cru.

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57 Gorinstein S, Zemser M, et al. Comparative content of total polyphenols and dietary fiber in tropical fruits and persimmon. J Nutr Biochem. 10, 367-371. 1999. Ref Type: Journal (Full)

58 Szeto VT, Tomlinson B, Benzie IF. Total antioxidant and ascorbic acid content of fresh fruits and vegetables: implications for dietary planning and food preservation

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Tableau No 04: Valeur nutritive de l'ananas

Ananas cru

(valeur nutritive pour 100 g)

eau : 87,24 g

cendres totales : 0,27 g

fibres : 1,4 g

valeur

énergétique : 45
kcals

protéines : 0,55 g

lipides : 0,13 g

glucides : 11,82 g

sucres simples :

8,29 g

oligo-éléments

calcium : 13 mg

fer : 0,25 mg

magnésium : 12 mg

phosphore : 9 mg

potassium : 125 mg

cuivre : 0,081 mg

sodium : 1 mg

zinc : 0,08 mg

Vitamines

vitamine C : 16,9 mg

vitamine B1 : 0,078 mg

vitamine B2 :

0,029 mg

vitamine B3 :

0,470 mg

vitamine B5 : 0,193 mg

vitamine B6 : 0,106 mg

vitamine B9 :

11 ug

vitamine B12 :

0,00 ug

vitamine A : 52 UI

rétinol : 3 ug

vitamine E :

0,00 ug

vitamine K :

0,7 ug

acides gras

saturés : 0,009 g

mono-insaturés : 0,013 g

polyinsaturés : 0,040 g

cholestérol : 0 mg

Source : Ananas sur vitajus.com

De ce qui précède, nous trouvons que le jus d'ananas possède également des propriétés béchique (calme la toux) et expectorantes probablement dues aux sucres et aux acides organique qu'il contient le jus d'ananas est aussi un diurétique léger et un vermifuge. On l'utilise dans les régimes amaigrissants comme réducteur de l'appétit (action anorexigène). Il est conseillé d'en prendre 1 ou 2 tranches d'ananas avant chaque repas ou un verre frais un quart d'heure avant le repas.60

Le tableau ci-après reprend les éléments nutritifs contenus dans un ananas traité

59 http://www.vitajus.com/Fruits/Ananas.htm

60 Dr. PAMPLONO-ROGER, Guide des plantes médicinales volume 2, édition Safeliz, Madrid, 2000, page 425

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Tableau n0 05 Valeur nutritive de l'ananas traité

 

Ananas frais en

dés, 1 tasse
(250 ml)/160 g

Ananas en conserve, gros

morceaux dans jus, égoutté,
1 tasse (250 ml) /190 g

Jus d'ananas, fait de

concentré, congelé,
1 tasse (250 ml)/260 g

Calories

82

151

138

Protéines

0,8 g

1,0 g

1,0 g

Glucides

21,4 g

29,8 g

33,8 g

Lipides

0,2 g

0,2 g

0,0 g

Fibres

alimentaires

2,2 g

2,5 g

0,6 g

Charge glycémique : Faible

Pouvoir antioxydant : Élevé

Sources : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2010

L'ananas en conserve perd une grande partie de ses propriétés digestives, car la broméline se dénature facilement.

Vitamines et minéraux principaux61

? Classification des sources des nutriments

? Vitamines: leurs fonctions, les meilleures sources ? Minéraux: leurs fonctions, les meilleures sources

Tableau no06 Vitamines et minéraux principaux

Manganèse
Vitamine C

L'ananas frais et le jus d'ananas sont d'excellentes sources de manganèse.

Vitamine B1 (thiamine)

L'ananas (frais, en conserve ou en jus) est une source de vitamine B1.

Vitamine B6 (pyridoxine)

L'ananas (frais, en conserve ou en jus) est une source de vitamine B6.

Cuivre

L'ananas (frais, en conserve ou en jus) est une source de cuivre.

Sources : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2010

61 http://www.passeportsante.net/fr/vivreensante/mieuxmanger/fiche.aspx?doc=vitamines-leurs-fontions-lesmeilleurs-sources_vs

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e) L'ananas fait-il maigrir?

La broméline contenue dans l'ananas est un enzyme qui parvient à scinder les protéines. Elle a d'ailleurs la propriété de faire cailler le lait. Elle participe donc au processus de digestion comme beaucoup d'autres enzymes de l'organisme.62

Son principe actif est la broméline. Une enzyme (ferment) qui, comme la pepsine de l'estomac, est capable de diviser les protéines, ce qui accélère leur digestion. En vertu de cette propriété, elle agit comme un substitut du sac gastrique quand ce dernier est secrète en faible quantités (hypochlorhydrie manque de sucs, gastrites chronique) en accélérant le passage des aliments dans l'estomac et en améliorant la digestion. L'ananas peut être donné aux nourrissons qui souffrent de troubles digestif.63

I.2.2. Conditions écologiques de l'ananas

1. Besoins en chaleur

La température est le principal facteur qui agit sur le développement de l'ananas. L'idéal est d'avoir une température moyenne de 25° avec des amplitudes journalières moyennes de 12°.

Région à température moyenne trop basse brunissement interne du fruit au goût amer. Pour des fruits de qualité, il faut une température moyenne de 23-25°.

Température moyenne dépassant 27° on constate une baisse de l'acidité et une diminution progressive de la coloration de l'épiderme de fruit.

La Température joue un rôle capital au moment de la maturation de fruits aussi bien sur leur qualité que sur leur présentation.

Il ne faut pas dépasser 30° pour le maximum. «L'inflorescence apparaît au centre de la rosette» la couronne est alors rouge vif.

2. Besoins en eau

Peu exigeant en eau, il lui faut environ 2 à 4mm/jour qui correspond à des précipitations de l'ordre de 1.2000 à 1.500mm bien réparties tout au long de l'année. Dans les régions à forte pluviométrie ' sensibilité de la pratique de la culture sur sols légers très perméables.

62 RoXas M. The role of enzyme supplementation in digestive disorders. Altern Med Rev 2008;13:307-14

63 Dr. PAMPLONO-ROGER, op-cite

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Région à pluviométrie insuffisante il faut faire appel à l'irrigation afin d'accroître le rendement

Un manque d'eau passager n'est pas préjudiciable à la plante qui peut vivre sur ses réserves

Manque d'eau prolongé :

> feuille verte pâle

> puis jaune > enfin rouge

Les fonds du limbe s'enroulent sur eux-mêmes. Lorsque la quantité d'eau redevint normale, la plante reprend un aspect initial, suit son cycle végétatif est allongé 2 à 3 mois puis la reprise du développement de la plante on constate une apparition partielle et momentanément d'épines sur les feuilles

Le manque d'eau à la formation des fruits ' rendement fortement diminué. Fruit de qualité à état sanitaire satisfaisant ' fin de formation des fruits durant une période sèche pas trop chaude.

3. Besoins en lumière

La lumière a une action très marquée sur le rendement. En effet une diminution de 20% de l'éclairement diminue le rendement de 10%. La lumière a une action directe sur la coloration des fruits.

( fruits ternes région à faible éclairement.

( fruits à aspect brillant ' région à éclairement normal.

( 1500 heures d'insolation sont considérées comme un minimum.

4. Besoins en sols

À cause du système radiculaire superficiel et fragile de l'ananas et faudra choisir des sols meubles - frais - bien aérés et perméables. Par ailleurs l'ananas demande des sols riches en azote, en potassium est magnésium, en calcium et en phosphore, tous les autres ne devant pas faire défaut

C'est-à-dire sols à brune structure - à faible richesse minérale plutôt que le contraire. L'ananas, en particulier, la Cayenne lisse, préfère le sol à PH acide de 5,6 à 6. Sol à PH supérieur à 8 ' il peut avoir des carences au feu et en manganèse.

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5. Besoins en altitude

L'ancienne est à sa place le long des côtes, car plus on monte plus la température moyenne baisse. L'ananas sur les attitudes fleurira plus tôt que ceux au bord de la mer : Les basses températures accéléreront le processus de floraison.

L'ananas de qualité industrielle ne peut se concevoir qu'à faible altitude.

A Madagascar, zones favorables ' celles situées à moins de 1000m d'altitude à pluviométrie moyennes de 1,5mm à température moyenne de 25°. Sols légers - perméables et légèrement aride64.

I.2.3. Techniques culturales

Pour produire l'ananas, il faut connaitre l'itinéraire technique de la culture ; en effet le choix du terrain, le choix et la préparation des rejets, les densités de semis, l'entretien de la plantation, et même la période de récolte des fruits.

1. Choix du terrain

L'ananas exige des sols légers, poreux, drainant bien. La perméabilité du sol est la principale caractéristique recherchée.

Le sol doit avoir la composition granulométrique suivante : 60 à 70% de sable, 10 à 20% de limon et 10 à 20% d'argile.

L'acidité du sol est un facteur important ; le pH doit se situer entre 4,5 et 5,5.

En raison de la forte mécanisation de la culture, préférer un terrain plat ou à pente faible.

2. Choix du matériel végétal

Les rejets constituent le matériel végétal de plantation. Ceux-ci sont produits, en général, après la récolte du fruit.

Pour obtenir des rejets vigoureux et sains (peu ou pas infestés), poursuivre, au cours de cette phase, l'entretien de la parcelle récoltée : sarclage, apport d'engrais et de pesticides. La récolte des rejets débute 3 à 6 mois après la récolte.

Parer le rejet prêt à être planté : extirper les feuilles sèches à la base du rejet et cachant de jeunes racines.

64 Mémento de l'Agronome, République Française /Ministère de la Coopération

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Les couronnes peuvent également être utilisées comme matériel de plantation, mais la pratique de la réduction des couronnes pour fruits destinés à l'exportation tend à exclure celles-ci du matériel de plantation.

Le matériel végétal peut également être obtenu par des procédés performants de multiplication accélérée (in vivo et in vitro). Le matériel ainsi produit doit être d'abord mis en pépinière.

3. Préparation du terrain

Détruire le couvert végétal :

- sur nouvelles défriches forestières, dessoucher les arbreyrobroyes, débarrasser le terrain des troncs, faire disparaître les termitières;

- sur défriche d'une jachère herbacée ou après une culture d'ananas, roto broyer puis enfouir la biomasse ou gyrobroyer ;

Préparer le sol avec soin : labourer, sous soleil ; éviter le tassement du sol par les engins;

Billonner pour limiter les conséquences des stagnations d'eau (non indispensable en zone drainant bien naturellement);

Couvrir éventuellement le sol au moyen d'un film en polyéthylène, ce qui limite l'enherbement et l'évaporation et accroît la température du sol.

4. Dispositif et densité de plantation

Disposer les plants en quinconce sur des doubles lignes;

Séparer les doubles rangés de plants par des chemins de 90 cm. L'écartement varie

avec la densité choisie :

? 61 500 pieds/ha : 40 cm entre les lignes et 25 cm entre les plants sur la ligne;

? 66 800 pieds/ha : 30 cm entre les lignes et 25 cm entre les plants sur la ligne;

? 66 900 pieds/ha : 40 cm entre les lignes et 23 cm entre les plants sur la ligne.

a. Mise en place

Les mises en place ont lieu toute l'année. Toutefois, l'excès d'humidité peut constituer une contrainte au travail du sol.

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b. Désherbage

La parcelle doit être aussi propre que possible. Le désherbage se fait manuellement ou chimiquement.

- Sarclage manuel ; éviter de déposer l'herbe fauchée ou arrachée sur les plants d'ananas.

- Désherbage chimique avec Spica 30 (bromacil et diuron) à raison de 4 kg par hectare ou Ampa 30 à raison de 4 kg par hectare.

c. Induction florale

Pour suivre la croissance des plants, on peut réaliser des relevés périodiques du poids de la feuille D.

Le traitement d'induction florale ou TIF (traitement au carbure ou à l'acétylène) permet d'induire la mise à fleur. Il est réalisé 8 mois après la plantation ou lorsque le poids de la feuille D avoisine 80 grammes. Réaliser le TIF par température ambiante fraîche ou la nuit. Trois jours après le premier passage, faire un deuxième passage pour augmenter le taux de floraison.

d. Protection contre les coups de soleil

A l'approche de la maturité des fruits, les protéger contre les coups de soleil en relevant les feuilles et en les attachant autour du fruit au moyen d'une ficelle.

e. Fertilisation

Le plan de fumure comporte une fumure de fond et un programme de fertilisation adapté aux exigences spécifiques de l'ananas, en particulier l'azote et la potasse.

f. Cycle

Il y a trois phases dans le cycle de l'ananas

la phase végétative (6 à 10 mois) : besoin d'éléments nutritifs, création de la réserve

la fructification : succès du TIF est primordial, pas d'apport nutritif (mais c'est là que l'ananas utilise le mieux la potasse) mais besoin d'eau.

la phase de reproduction (rejets) : la qualité des rejets conditionne la culture suivante.

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Conclusion partielle

Dans ce chapitre nous avons présenté quelques éléments en rapport avec le secteur informel ainsi que la culture de l'ananas. En effet, nous avons passé en revue les définitions et les causes du développement du travail informel, avant de dégager les caractéristiques et les différentes formes du travail informel et en fin pour chuter sur le travail informel en milieu rural.

En parlant de la culture de l'ananas, nous avons données une notion sur les considérations générales sur l'ananas entre autre, l'histoire de l'ananas, sa description, sa culture (la multiplication et les phases végétatives), sa production, ses variétés et son utilité ou rôle socio-économique ; ensuite nous avons parlés des conditions écologiques du fruit, ses techniques culturales, en fin pour chuter avec les problèmes phytosanitaires de l'ananas.

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CHAPITRE DEUXIEME:

PRODUCTION ET VENTE DES ANANAS A MABOYA

Dans ce chapitre nous allons présenter notre milieu d'étude, ainsi que les résultats de nos investigations. Après analyse et traitement des données recueillies sur terrain, nous essayons d'identifier les problèmes liés à la production et à la vente des ananas à Maboya afin de proposer des pistes de solution pouvant permettre aux acteurs intervenant dans ce secteur de pouvoir en bénéficier équitablement.

II.1. BREVE DESCRIPTION DU MILIEU

Tout d'abord, notons que la localité de Maboya est l'un des trois secteurs agricoles que compte le groupement Molio, entre autre Butuhe, Maboya et Mambingi.

II.1.1. Situation géographique

a) Localisation

Le groupement Malio est une entité administrative et coutumière qui se situe au Sud du territoire de Beni, et au Nord-Ouest de la chefferie Bashu. Le groupement Malio a pour chef-lieu Butuhe. Il prend comme limite:

? A l'Est: le groupement Isale Bulambo, Isale Yuka et le parc national de Virunga.

? Au Sud: il est limite par la ville de Butembo (commune Vulamba et Bulengera) ? Au Nord: la rivière Vyakobe qui le sépare du groupement Buliki en secteur Rwenzori

? A l'Ouest: le groupement Mwenye en chefferie des Baswagha et le groupement Baswagha Madiwe en chefferie de Beni- Mbau.65

65 Service de l'Agripel, Rapport technique annuel 2013

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b) Climat et végétation

Le groupement Malio se retrouve à #177; 42Km au Nord de l'équateur et connait principalement deux saison dont:

De Janvier à Mai et de Juin à Août, c'est la saison sèche.

Du mois d'Avril à Mai et de Septembre à Décembre, c'est la saison pluvieuse.

Notons que le climat équatorial est un type de climat de la zone chaude intertropicale. Il concerne les régions voisines de l'équateur. Il se caractérise par une saison de fortes précipitations dont les maximums d'intensité sont aux équinoxes, ainsi qu'une forte chaleur quasiment constante toute l'année. La température moyenne est de 28 oC.

C'est un climat chaud mais humide ; ce qui donne l'impression de moiteur et d'un temps lourd. La pression atmosphérique est toujours basse. Les vents sont rares, hormis quelques tornades ou typhons liées à de faibles pressions locales66.

Mais actuellement, nous connaissons des perturbations climatiques d'où il devient très difficile (délicat) de distinguer les saisons. Face à ce paramètre les agriculteurs cultivent au hasard.

Un changement climatique, ou dérèglement climatique, correspond à une modification durable (de la décennie ou million d'années) des paramètres statistiques (paramètres moyens, variabilité) du climat global de la terre ou de ses divers climats régionaux. Ces changements peuvent être dus à des processus intrinsèques à la terre, à des influences extérieurs ou plus récemment aux activités humaines.

La végétation est du type savane, savane boisée et du type forestier. La savane est une vaste étendue d'herbes qui se développe dans les zones ayant deux saisons bien marquées: la saison sèche et la saison humide. La savane vit et meurt au rythme des saisons. Les herbes se développent très rapidement pendant la saison humide et meurent pendant la saison sèche soit par le feu, soit parce qu'elles se dessèchent.

Le sol est argilo-sablo-humifère.

Un sol argileux est lourd, compact, collant lorsqu'il est humide, très dure et fendille lorsqu'il est sec. Ce sol retient bien l'humidité et les minéraux.

66 https://fr.m.wikipedia.org/wiki/climat equatoriale

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Un sol sableux est granuleux au toucher, terre sans cohésion, très perméable à l'eau et à l'air. Ce type de sol est facile à travailler. Il se draine naturellement grâce à sa texture poreuse. Il ne s'allonge jamais et se réchauffe facilement.

Un sol humifère est un sol riche en humus (résultat de la décomposition des matières organiques d'origine végétale). La terre se caractérise par sa couleur noire ou très sombre. Elle contient beaucoup de débris végétaux, dont souvent des morceaux de bois non décomposes.

L'humus permet de nourrir les plantes en leur apportant les nutriments dont elles ont besoin, au moment où elles en ont besoin. En effet, l'humus n'est pas une substance inerte, mais en perpétuelle évolution, dans laquelle les processus de formation et de dégradation sont concomitants : sous l'action des nombreux micro-organismes du sol, les matières organiques fraîches sont humifiées, et ceci en même temps que l'humus se minéralise, c'est-à-dire qu'il est dégradé (digéré, pourrait-on dire) pour donner des composés chimiques simples utilisables par les plantes. L'humus sert ainsi de garde-manger : il permet au sol de stocker les nutriments pour mieux les libérer de façon progressive et continue.

Les composés humiques, en se liant à l'argile, contribuent à améliorer la porosité du sol et sa capacité de rétention d'eau. Le sol est ainsi plus aéré, moins sujet au compactage, au lessivage et à l'érosion par les pluies et les arrosages, et il stocke mieux l'eau : autant de facteurs qui le rendent plus fertile, quelle que soit sa nature (un sol à tendance lourde sera allégé par l'humus, tandis que les terres légères retiendront mieux l'eau si on leur incorpore des matières organiques).

Cette terre s'avère spongieuse: elle retient très correctement l'eau, sans pour autant devenir imperméable et collante. Comme principaux avantages: ce terre est facile à vivre, notamment parce qu'il se travail sans effort. Compte tenu de son acidité, il permet la culture de plantes de terre de bruyère sans apport particulier, et sans besoin de réaliser la classique fosse qui s'impose dans d'autres sols.67

67 www.gerbeaud.com/jardin/fches/fp sol humifere.php3

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c) Altitude

Allant de 900 à 2400m, son relief est formé des montagnes, plateaux, collines drainées

par les principales rivières suivantes:

Loghulo (appelée communément Kimeme à Butembo), Tanu, Rupaya, Muyila, et Byakove.

II.1.2. Situation sociodémographique

a) Population

La région est occupée par le peuple Nande appelé traditionnellement Yira. Ce dernier s'y serait stabilisé vers la fin du XVIIIe siècle. C'est à l'issue des grades migrations qui se sont déroulés aux XVIIe et XVIIIe siècles68. Ces migrations auraient été déclenchées dans les zones situées au sud-ouest de l'actuelle république de l'Uganda, suite à la poussée vers le sud des Hamites-Chwezi, des Bito et des Nyoro69.

A leurs arrivées, les premiers contingents Nandes se seraient installés d'abord dans la plaine de la Haute-Semuliki au XVIIe siècle. Leurs premiers campements seraient localisés près du site historique d'Ishango70.

En immigrant, les Yira formaient une tribu composée de plusieurs clans. Parmi ces clans, les principaux ont constitué des collectivités-chefferies. Ce sont notamment celles des Bashu en territoire de Beni, des Bashagha, des Batangi et des Bamates en territoire de Lubero. C'est de la zone de la Haute-Semuliki, que serait partie la diffusion des différents clans pour occuper les collectivités actuelles de la région71.

A Maboya, les populations sont regroupées en petits villages dirigées chacun par un Capita. Ces village sont notamment: MAPPANGU, KIBU, VUGHUMBI, BUSOKOMU, Centre-Mission, MAKANGI, LALA MONDO, TINGE, MASONGO, VUHEMBI et MBISYA. Les capitas sont à leurs tours dirigées par un notable du nom

68 VYAKUNO K, Pression anthropique et aménagement rationnel des hautes terres de Lubero en RDC, cité par P. Katembo Vikanza dans aires protégées, espaces disputés et développement au nord-est de la RD Congo. Thèse de Doctorat en sciences politiques et sociales. Louvain-la-Neuve. Novembre 2011

69 MFIKIRI Tsongo A, La problématique foncière au Kivu montagneux (Zaïre), Louvain, 1994, cité par P. Katembo Vikanza, op cite

70 VYAKUNO K, Mars 2006, op cite

71 MUWIRI K. et K. KABALUME, cité par P. katembo Vikanza op cite

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de KAMBALE NEELEZA KIHOKOLO. C'est ce dernier qui joue l'office de chef de localité.

b) Les confessions religieuses

La population du groupement Malio est cosmopolite ; avec la densité de la population estimée à 177 par Km2. Les confessions religieuses nombreuses et variées, dont les plus influentes sont entre autres: Les Catholiques Romaines à près de 65%, suivis des Protestants a près de 30%, suivis des Musulmans a près de 2% et en fin les sectes estimés à 3%.

II.1.3. Aspect économique

La population de Maboya se livre à certaines activités économiques lui permettant de faire face aux dépenses journalières (dépenses alimentaires, de scolarisation, d'habillement, loisirs et des soins médicaux,...) Parmi ces activités nous citons :

a) L'agriculture

L'agriculture est une activité économique consistant à favoriser le développement des plantes et d'animaux pour en tirer des substances utiles à l'homme, en particulier des produits alimentaires (mais pas exclusivement : la culture du chanvre pour sa fibre est une activité agricole, qui ne produit rien de comestible)72.

Elle joue un rôle moins négligeable dans la vie de l'homme. Au fait tous les produits alimentaires sont d'origine agricole et la santé de l'homme en dépend. Il faut ajouter que les activités agricoles génèrent des revenus pour les exploitants.

Dans sa tradition, le peuple Nande a toujours été attaché à l'agriculture. Il était dès le départ agriculteur et maitrisait les outils de fer qui lui ont permis d'attaquer les

forêts et d'éloigner les anciens autochtones. L'agriculture traditionnelle reste
l'activité économique principale et vitale de région. Elle est souvent la base unique de la vie de la grande proportion des populations. Elle occupe plus de 80% des effectifs actifs73

72 Emmanuel MUSONGORA SYASAKA, Economie rurale, notes de cours inédites, UCBC FSEG 2014, L3 économie.

73 Rapport de la COOPRVI, cité par P. Katembo Vikanza op cite

Billy Mémoire Page 73

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L'agriculture familiale, pratiquée par tous les ménage agricoles est un système d'économie domestique caractérisée par la prédominance de l'autosubsistance. L'expansion agricole est subordonnée à celle des actifs, seule force de production, et d'espace cultivées. La possession d'espaces ou champs de culture est élément centrale de survie des familles.

L'agriculture « traditionnelle » dans la région est restée au stade primitif. Elle est extensive et vivrière. Elle sert à nourrir les populations qui la pratiquent et n'est que très peu commerciale (seulement localement). Elle est destinée à l'autoconsommation par les paysans de leur la production ou par les populations locales et a pour but l'autosuffisance alimentaire de ces agriculteurs. Le travail exclusivement manuel se fait à la houe ou à la machette. La houe est l'outil par excellence le plus commun à tous les cultivateurs sans exception aucune.

Les champs paysans souvent installées sur des pentes, ne connaissent ni protection contre l'érosion, ni la fertilisation des sols. La jachère, comme système de régénération des sols, s'impose à l'épuisement du sol. Ainsi, tout accroissement de la production suppose une extension des superficies emblavées, pourtant devenues de plus en plus rares avec l'accroissement démographique.

A Maboya l'agriculture y est pratiquée par des ménages agricoles sur de petites étendues, avec des outils rudimentaires et des semences non améliorées.

Les produits agricoles cultivés dans le milieu sont principalement le maïs, patate douce, manioc, haricot, riz, ananas, les bananes, bovins, volailles, porcins, ovins,...

b) Le commerce

Le commerce est l'ensemble des opérations lucratives comprenant l'échange et la circulation des produits et services de l'endroit de leur production vers les lieux de leur consommation. De cette définition, nous pouvons affirmer, sans beaucoup de risques de se tromper que les opérations de vente de biens (bois, minerais, habits, appareils électroniques,...), les services d'assurances, les banques, commissionnaires et courtiers font partie intégrante du commerce.

Les produits qui font l'objet du commerce sont principalement des produits agricoles.

Billy Mémoire Page 74

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Le tableau suivant reprend les produits commerciaux retrouvés à Maboya Tableau N0 07 Statistique des produits commerciaux

N0

Genre de produits

Quantité en tonne

Prix Moyen/Kg en FC

1

Manioc

689,400

400

2

Maïs

6,500

250

3

Haricot

5,545

600

4

Arachide

13,200

1200

5

Noix Palmiste

15,545

100

6

Bananes

38,880

200

7

Riz

3,334

1000

8

Patate douce

18.350

300

9

Colocase

102,00

300

10

Ananas

82,800

250

11

Maracuja

2,004

600

12

Café Arabica

4,800

900

13

Café Robusta

9.350

700

14

Huile de Palme

4,200

500/bouteille

15

Thé

 
 

16

Cacao

2,165

1380

17

Quinquina

9,750

1000

Source: service Agripel groupement Malio

De ce tableau nous pouvons remarquer que le produit le plus commercialisé dans ce milieu est le Manioc avec près de 689,400 tonnes suivi des Colocases avec 102,00 tonnes et en troisième position nous avons l'ananas avec 82,800 tonnes.

Billy Mémoire Page 75

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c) Industrie et artisanat

Les activités industrielles sont presque inexistantes dans ce milieu. Certaines initiatives dont la petite industrie sont pourtant remarquables. Parmi elles nous pouvons citer le Bureau de Développement Diocésain de Maboya, un moulin traitant certaines graines et céréales. A part ce dernier, certaines huileries, moulin a farines et micro-barrages sont installés presque dans le groupement Malio.

Des activités artisanales sont aussi présentes dans le milieu.

Ces différentes initiatives prouvent que la population du milieu qui appartient essentiellement à l'ethnie Nande pouvait évoluer vers une industrialisation n'eussent été certaines contraintes : financières, sécuritaires,...

Toutes les activités économiques énumérées ci-haut font partie soit du formel soit de l'informel.

II.2. ORGANISATION DE LA PRODUCTION

II.2.1. APERÇU SUR LA FILIERE ANANAS

Dans cette partie nous allons spéculés sur la chaîne de commercialisation de l'ananas.

a. Notion de la filière de commercialisation

Une filière est un système économique constitue par l'ensemble de canaux de distribution et d'approvisionnement. Son analyse consiste à suivre l'inventaire d'un agricole depuis la production des matières premières agricoles servant à sa fabrication jusqu'à son utilisation finale; c'est-à -dire, de l'exploitation de production jusqu'à l'assiette du consommateur finale74

Le produit qui fait l'objet de nos investigations est l'ananas. Produits et plus commercialisés dans la localité de Maboya surtout, mais aussi dans les milieux environnants. La diffusion des produits auprès de tous les utilisateurs potentiels constituent l'objet de la distribution.

74 Lasis La Grange, Commercialisation des produits agricoles et alimentaires, éd. Lavisien, 1995, p 8

Billy Mémoire Page 76

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En partant des agriculteurs, distributeurs, jusqu'aux derniers consommateurs (transformateurs), on observe a tous les niveaux, le transport, les ventes en gros demi-gros et détail. Les activités sont réalisées dans un environnement physique peu propice à la conservation de produit. Les infrastructures de transport ne favorisent pas une évacuation rapide à cause des mauvais états des routes de désertes agricoles (RDA). Dans ces conditions, il n'est pas étonnant qu'ils partagent les risques en réduisant la taille de transaction et en limitant leur aire d'activité. C'est essentiellement l'explication de la multiplication de nombre d'intermédiaires pour les produits périssables. Il n'y a donc pas de véritables commerçants des fruits.

Ainsi, on assiste à une fluctuation de prix de produit qui suscite la marge commerciale d'un marché a un autre qui est lie aux différents frais.

b. Le rôle de la filière

L'étude de filière permet de connaître d'une manière approfondie les tenants et les aboutissants de tout l'environnement d'un produit. Elle permet de mettre en évidence:

? les points forts et les points faibles du système et, à partir de là, d'établir précisément les politiques et les actions à mener pour renforcer les aspects positifs et faire disparaître les contraintes;

? les acteurs qui interviennent d'une manière directe ou indirecte dans le système;

? les synergies, les effets externes, les relations de coopération et/ou d'influence ainsi que les noeuds stratégiques dont la maîtrise assure la domination par certains agents;

? les goulets d'étranglement et les liaisons intersectorielles;

? le degré de concurrence et de transparence des différents niveaux d'échanges;

? la progression des coûts action par action afin de déterminer la formation du prix final. A partir de là, elle permet une analyse comptable du système et un calcul de la rentabilité. C'est un outil de bilan financier global et/ou partiel d'un produit.

L'étude de filière n'est pas uniquement économique, au sens strict du mot, ou comptable; elle est aussi géographique, politique, sociologique. Beaucoup de facteurs

Billy Mémoire Page 77

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interviennent sur la vie d'un produit, de sa phase initiale (conception-production) à sa phase terminale (consommation).

II.2.2. LA CHAINE DE COMMERCIALISATION

1. La commercialisation75

La commercialisation couvre un ensemble d'opérations qui concernent un produit depuis son invention ou production jusqu' à sa destruction. Ce sont l'étude du marché, la vente proprement dite, la publicité, la distribution (dans le sens du transport, du stockage, du conditionnement, ...), le service après ventes. C'est un terme plus général que la distribution et le marketing. La finalité de la commercialisation c'est de trouver un débouché solvable pour un produit donne.

La commercialisation engendre un ensemble d'activités économiques qui peuvent être effectués par l'entreprise agricole (chez l'agriculteur), l'agro-alimentaire (chez le transformateur) ou d'autres entreprises (distributeurs, transporteuse, publicitaires, transitaires, ...).

L'étude de la commercialisation d'un produit s'effectue souvent dans le cadre d'une filière de production agricole. L'analyse par filière consiste donc à suivre l'itinéraire d'un produit agro-alimentaire depuis la production des matières premières agricoles qui servent à sa fabrication jusqu'à son utilisation finale en tant que produit alimentaire consommable ; c'est-à-dire à suivre son itinéraire de l'exploitation agricole jusqu'à l'assiette du consommateur. Cela marque la prépondérance de la fonction approvisionnement dans la chaine agro-alimentaire. Ainsi, l'étude d'une filière comporte deux aspects fondamentaux: son identification (produit, itinéraires, agents, opérations, flux), et l'analyse des mécanismes de régulation (structure et fonctionnement des machines, intervention de l'Etat, planification).

Une commercialisation efficace implique l'apprentissage de nouvelle compétence, des nouvelles techniques et des nouveaux modes d'observation de l'information. Les agriculteurs considèrent souvent la commercialisation comme leur problème majeur.

75 www.memoireonline.com/02/08/958/m approvisionnement-kinshasa-banane-dessert-banane-plantain6.html

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2. Le circuit de distribution

Pour aller de l'exploitation agricole jusqu'à l'assiette des consommateurs, le produit agricole doit être transporté, conditionné ou transformé, commercialisé, évalué, puis acheté par les consommateurs. La distribution est la diffusion des produits auprès de tous les utilisateurs potentiels. Elle couvre donc un ensemble d'opérations qui concernent un produit depuis son invention jusqu'à sa distribution. Elle varie avec le nombre d'intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs.

Cependant, il arrive parfois que les producteurs agricoles approvisionnent directement les consommateurs et restaurateurs. Ils récupèrent la marge des distributions sans baisser le prix.

Sortes de circuits de distribution

La différence entre les types de circuits est liée au nombre d'intermédiaires entre les producteurs agricoles et les consommateurs. Dans la plus des cas, un allongement des circuits de distribution donc un plus grand nombre d'intermédiaires se traduit par une augmentation des couts de distribution.

LAGRANGE distingue 4 types de circuit à savoir:

? Le circuit direct (circuit ultra-court)

Le producteur agricole vend sans intermédiaire son produit aux consommateurs. C'est la vente directe. Ce circuit est très utilisé dans le domaine des biens industriels. On le trouve aussi chez les producteurs de volailles, dans la vente à domicile, dans la vente par correspondance. Il permet un contrôle direct un marché, mais nécessite de la part du producteur une organisation commerciale.

? Le circuit intégré

Dans les circuits ultracourts, le fabricant vend directement ses produits aux consommateurs. C'est la forme la plus ancienne de vente, puisqu'elle englobe la vente directe des produits alimentaires par les agriculteurs, ou de tout autre article par les artisans.

? Le circuit court ou semi-intégré

On qualifie généralement de circuit court le circuit de distribution dans lequel intervient au maximum un intermédiaire entre le producteur et le consommateur. On évoque assez souvent les circuits courts pour les produits agricoles,

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? Le circuit long

On entend par circuit long la plus part des canaux de commercialisation situés généralement en dehors des marchés de proximité. Les cibles des clients finaux sont variées et adoptent des comportements d'achat différencies, d'où la nécessité de recourir à un canal ou circuit long.

Il existe au moins 3 intermédiaires entre les producteurs agricoles et les consommateurs. C'est les cas de la distribution des fruits, comme le nôtre.

3. Type de circuit de distribution observé pour les ananas commercialisés

à Maboya

Le type de circuit observe lors de nos investigations est un circuit long. L'ananas peut être vendu dans le champ de production en vue de réduire le frais de transport jusqu'au marché. Cette méthode (façon) de procéder s'explique par le fait qu'elle diminue les risques de pénurie étant donné que ce produit est périssable et aussi par manque d'entrepôt en cas de récolte systématique.

Dans la forme de production, l'ananas est vendu par tas, mais les prix varient

avec la qualité du produit, c'est-à-dire, avec les calibres et la couleur. A cette
occasion, il se crée des négociants qui achètent le produit au champ par estimation du rendement par m2, à la surface cultive, puis ils des entrepôts ou un marché spécialisé par les grossistes dans le lieu de production.

Nous avons vus une convergence entre les producteurs et consommateurs. Une préoccupation commune était de ne pas aboutir à des normes entrainant une diminution de la qualité ; ce qui serait mauvais à la fois pour les consommateurs et pour les entreprises. Presque tous les marchés sont animés par les intermédiaires qui s'interposent entre les premiers offreurs (agriculteurs) et les derniers demandeurs (consommateurs).

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II.2.3. Principaux acteurs

Il s'agit de décrire notre échantillon en présentant la dimension moyenne du ménage, le niveau d'étude des enquêtés.

II.2.3.1. Caractérisation des enquêtés selon l'âge et le genre

La caractérisation des enquêtés selon l'âge et le genre nous permettras de déterminer la fréquence d'âge de nos enquêtés et avoir une idée générale sur l'âge moyenne de population d'étude.

Le tableau ci-après présente nos enquêtés (producteurs) selon leurs tranches d'âges et par sexe.

Tableau n0 08 Répartition des enquêtés par tranche d'âge selon le sexe

Sexe

Age

Masculin

Féminin

Total

Pourcentage

20-30 31-40 41-50 51-60 61 et plus Total

13

15

28

23,33%

32

22

54

45,0%

17

8

25

20,8%

5

3

8

6,7%

5

0

5

4,2 %

72

48

120

100%

Pourcentage

60,0%

40,0 %

100%

 

Source: Tableau croisé Age * Sexe, nos enquêtes

Ce tableau indique que plus au moins 45% des responsables des ménages enquêtés, soit 26,7% pour les hommes et 18,3% pour les femmes ont l'âgés compris entre 31 et 40 ans. Et ceux qui sont de l'intervalle allant de 20 à 30 ans semblent légèrement plus nombreux que ceux qui ont l'âge supérieur à 40 ans.

II.2.3.2. Position et niveau d'étude

Ce paragraphe porte sur les différents niveaux d'étude des personnes enquêtées.

Le tableau ci-après présente nos enquêtés selon leurs niveau d'étude et par sexe

Billy Mémoire Page 81

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Tableau 09: Répartition des enquêtés par niveau d'étude

Niveau d'étude

Sexe

Total

Pourcentage

Homme

Femme

Primaire inachevé

26

13

39

32,5%

Primaire achevé

5

5

10

8,3%

Secondaire inachevé

25

13

38

31,7%

Secondaire achevé

3

2

5

4,2%

Etudes supérieurs

1

0

1

0,8%

Sans études

12

15

27

22,5%

Total

72

48

120

100%

Pourcentage

60%

40%

100%

-

Sources: Tableau croisé Scolarité * Sexe, nos enquêtes

Quel que soit l'âge des répondants, ceux qui commencent le cycle d'étude mais ne l'achevant pas sont de l'ordre de 32,5% pour le primaire et 31,7% pour le secondaire. Trouver quelqu'un qui a terminé le niveau secondaire est déjà difficile dans notre aire d'étude. La femme est la moins nantie en matière d'éducation. Il suffit de voir la colonne sexe « Sexe-Femme » où on constate que sur 48 femmes enquêtées, seulement 5 femmes ont terminées le cycle primaire et 2 le cycle secondaire

Au vue de ce qui précède, nous en déduisons que la population enquêtées de notre aire d'étude est majoritairement jeune ayant l'âgés compris entre 31 et 40ans ; avec un niveau de scolarisation précaire étant donné que 32,5% de nos enquêtés sont classés dans la catégorie primaire inachevée, seulement 4,2% ont achevées les études secondaires, et 22,5% sont sans études.

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II.2.4. Périodes de culture et de récoltes

Les périodes ou saisons culturales et de récolte sont directement dépendantes des saisons climatiques observées dans le milieu. Ainsi les saisons pluvieuses précèdent les périodes de forte production.

A la faveur des conditions pédoclimatiques qu'offrent les zones de production, l'ananas se cultive tout au long de l'année. Le cycle de production varie de 12 à 15 mois et est fonction de la qualité du rejet planté, du sol, du climat, des moyens de production et de l'itinéraire technique utilisée76.

Le tableau ci-dessous représente la répartition de la production d'ananas selon les saisons climatique comme nous l'avons déjà souligné précédemment.

Tableau n0 10 : Période de forte, moyenne et faible production des ananas a Maboya

Période de Production

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

Forte

X

 
 
 
 
 
 
 
 

X

X

X

Moyenne

 

X

 

X

X

 
 
 

X

 
 
 

Faible

 
 

X

 
 

X

X

X

 
 
 
 

Source nos enquêtes

De ce tableau, nous constatons que la période de forte production va du mois d'Octobre jusqu'au mois de Janvier. En réalité, la deuxième partie de la saison pluvieuse débute au mois de Septembre. Mais puisque le sol n'avait plus des pluies depuis près de trois mois, alors le mois de Septembre bien que classé parmi les mois de la saison pluvieuse, la production en cette période reste peu significative. Il en est de même pour le mois d'Avril ainsi que le mois de Mai.

Le constat est aussi observé pour le mois de Janvier, classé parmi les mois de la saison sèche, la production en cette période est largement significative car il y a abondance des pluies à partir du mois de Septembre jusqu'au mois de Décembre. Mais puisque cette abondance s'étend sur une longue période, alors les effets de ces pluies

76 www.google.cd/url?q=hppt:// Agriculture.gouv.ci/index.php?option=com-content&view=article&id=76&Itemid=88

Billy Mémoire Page 83

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s'étendent aussi jusqu' au mois de Janvier. C'est seulement au mois de Février que la production diminue pour devenir plus faible au mois de Mars. La courbe remonte encore un peu dans la seconde moitié du mois d'Avril, continue dans la même proportion jusqu'au mois de Mai et rechute au mois de Juin.

II.2.5. Ressources utilisées

a) Outils de travail

L'agriculture pratiquée à Maboya est principalement traditionnelle. Elle est extensive. Le travail, exclusivement manuel, se fait à la houe et/ou à la machette. La houe est l'outil par excellence le plus commun à tous les cultivateurs sans exception aucune. Ces outils de conception et fabrication médiocre rendent plus dures les tâches des paysans. Les méthodes de culture sont rudimentaires et archaïques à très faible productivité hérité de plusieurs générations.

b) Le transport

La disponibilité de vélos pour les ananas dépend en quelque sorte des marches. Le commerce des produits agricoles est prospère et connait un rythme de développement accéléré.

Il a gagné la confiance de toute la population à partir du moment où les salaires se sont déprimés et qu'un déséquilibre s'est installé au niveau de prix entre produits agricoles et produits manufacturés.

En effet, actuellement, suite à l'infrastructure routière inadéquate, cette activité parait être difficile ; surtout pendant la saison pluvieuse ; c'est pour cela que pendant le transport, ces produits arrivent à pourrir au cours de la route. Les moyens de transport adoptés en milieu paysans sont: le dos pour les femmes, la tête ou le vélo pour les hommes. Ces moyens semblent ne pas être rémunérés par le revenu global du produit. Seulement pour ceux qui ont accès aux moyens qui utilisent la moto et rarement la voiture. Les prix de transport varient avec le poids et la distance à parcourir. A chaque niveau de transport d'un intervenant à un autre, il y a donc des frais de transport et de stockage. De ce fait, on assiste à une augmentation progressive du prix du produit.

Le tableau ci-dessous nous donne l'aperçue des moyens de transport utilisé à Maboya par les producteurs d'ananas.

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Tableau n0 11 Moyen de transport utilisé

Moyen de
transport utilisé

Sexe

Total

Pourcentage

Homme

Femme

Le dos

43

49

82

68,3%

La tête

4

2

6

5,0%

Le vélo

19

5

25

20,0%

La moto

6

2

8

6,7%

Total

72

48

120

100%

Pourcentage

60,0%

40,0%

100%

-

Tableau croisé moyen de transport utilisé * Sexe, source nos enquêtes

Au vu de ce tableau nous constatons la majeur partie de nos enquêtés, à l'échelle de 82 sur 120 (pour ce qui est de producteurs), soit 68,3% utilise comme moyen de transport rien d'autre que le dos. Et majoritairement ce sont les femmes car 39 femmes sur 48 enquêtés affirment que leur seul moyen de transport est le dos.

Ceci s'explique du fait que les infrastructures routières du milieu sont pratiquement impraticables. Et comme l'ananas déteste les secousses car ces derniers détériorent la qualité du jus, alors bien que pénible, les paysans transportent le produit de leurs récoltes au dos.

En effet, quel que soit le sexe du répondant, nous constatons que les producteurs d'ananas transportent leurs récoltes au dos à près de 68,3% et comme nous l'avons déjà signalé ci-haut, le moyen de transport adoptés en milieu paysans sont: au dos pour les femmes, à la tête ou sur vélo pour les hommes, or le champ d'ananas ne nécessite pas trop de travaux, et que il s'agit de l'agriculture traditionnelle où les travaux sont divisés entre hommes et femmes ( le débroussage et le défrichage pour les hommes et le sarclage pour les femmes), alors nous en déduisons que les femmes sont les plus impliquées dans les activités de production d'ananas car, une fois que la terre débroussée, et que les rejets sont mis en terre, il ne reste que le sarclage pour toute l'existence de ce champ.

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II.2.6. Principales contraintes

Les producteurs d'ananas de Maboya pratiquant cette culture depuis des générations (à partir des années 1952). Ils se heurtent aujourd'hui à deux grandes contraintes: premièrement les maladies et en suite l'accès aux terres cultivables.

En localité de Maboya, deux maladies sont déjà remarquables vu les ravages qu'elles entrainent sur la production d'ananas. On a de prime abord des maladies physiques ou de carence en éléments minéraux d'azotes, de potassium, de phosphore, de magnésium, de calcium, etc. et les maladies cryptogamique dont la pourriture qui affecte la plante, causée par l'anthracnose, le marbling descases, le yeaty-rot, toutes caractérisées par la pourriture et le brunissement des plantes. Les lépidoptères sont des insectes qui créent aussi des trous dans le fruit d'ananas. La lutte contre cette attaques de l'ananas par diverses maladies doit se faire en usant des fongicides ou remplacer par des variétés plus résistantes77.

La répartition des superficies des terres entre exploitants est inégale à cause des abus observés dans l'application des régimes fonciers. Pour éviter l'inégalité d'accès à la terre, il convient de passer encore par les notables, autorités coutumières les plus proches de la population.

En effet, les notables sont mieux renseignés que quiconque sur les limites exactes de toutes les terres et évaluent régulièrement les acquisitions foncières à travers le système des redevances. La connaissance de ces éléments leur permet de bien maîtriser les conflits fonciers entre les lignages et de faire régner la paix au sein de la population. C'est ainsi qu'il revient à ces notables de veiller aussi à la répartition équitable des terres afin que certains paysans ne manquent pas de champs suffisants à leur subsistance. Il leur faut définir la taille maximale ou minimale du lopin à allouer à chaque paysan.

Par ailleurs il est aussi à signaler que l'expansion des fermes d'élevage, gourmandes d'espace sont à suspendre pour éviter les conflits qui opposent les éleveurs aux agriculteurs.

77 Service Agripel groupement Malio/Maboya.

Billy Mémoire Page 86

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Il est évident que la politique de production alimentaire soit élargie dans le milieu car la satisfaction des besoins des agriculteurs, de consommateurs pour que les objectifs socio-économiques poursuivis demeurent prioritaires.

Cependant, soumis à des aléas climatiques, le producteur dispose de plusieurs moyens pour adapter sa production aux débouchés d'essayer d'éviter l'effet de ces aléas de la nature par la sélection des variétés de rejets les mieux adaptés au milieu. C'est ainsi qu'une diversité de prix s'est vue dans les formes de production selon la qualité. Surtout les clients (les revendeurs) dinguent les ananas selon les variétés et selon le poids.

II.3. ORGANISATION DE LA VENTE DES ANANAS

II.3.1. Principaux acteurs

La production et la vente ou la distribution des produits agricoles sont des activités réalisées le plus souvent par différents intervenants. Comme c'est les cas de notre étude, l'ananas de Maboya n'échappe pas à cette réalité. Nous décrivons ces acteurs selon quelques critères sociodémographiques (âge et sexe) et selon leur rôle dans la commercialisation des ananas (producteurs, intermédiaires négociants, transporteurs, etc.)

II.3.1.1. Considérations sociodémographiques

L'étude sociodémographique des acteurs de la commercialisation vise à identifier les catégories des personnes qui sont plus impliquées dans cette activité. La connaissance de ces catégories pourrait permettre de bien orienter les stratégies visant à améliorer les conditions de vie des différents acteurs.

Ainsi, dans le tableau ci-dessous, nous présentons les effectifs des acteurs de la commercialisation selon leur âge et leur sexe.

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Tableau n0 12 Classification des enquêtés par tranche d'âge cas des revendeurs

Age

Sexe

Total

Pourcentage

Homme

Femme

10-20

0

12

11

22,0%

21-30

4

14

18

36,0%

31-40

4

8

13

26,0%

41-50

0

6

6

12,0%

51 et plus

0

2

2

4,0%

Total

8

42

50

100%

Pourcentage

16%

84%

100%

-

Tableau croisé Age * Sexe: Source nos enquêtes

Ce tableau indique que plus au moins 36% des revendeurs d'ananas enquêtés, soit 28% pour les femmes et 8% pour les hommes ont l'âgé compris entre 21 et 30ans. Et ceux qui sont de l'intervalle allant de 31 à 40 ans semblent légèrement plus nombreux que ceux qui ont l'âge inférieur à 20 ans. Les femmes semblent être majoritaires à l'échelle de 42 femmes sur 50 revendeurs enquêtes.

Encore une fois de plus, nous constatons que les principaux acteurs de distribution d'ananas sont principalement les femmes comme cela a été le cas des producteurs d'ananas. Ceci nous amène à conclure que les principaux acteurs de la production et la vente des ananas sont essentiellement des femmes.

Donc, cette première vague de résultat confirme la première hypothèse de notre recherche selon laquelle les principaux acteurs de la production et de la vente des ananas soient essentiellement des femmes et les enfants que les hommes s'y intéresseraient moins.

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II.3.2. Relations commerciales entre les acteurs

Une bonne relation commerciale entre acteurs de production agricole est indispensable pour renforcer la compétitivité entre opérateurs économiques, promouvoir l'innovation et la création d'emploi dans l'intérêt des consommateurs et la protection de son pouvoir d'achat.

Les producteurs entretiennent avec les distributeurs dans le secteur des produits agricoles, des relations difficiles pourtant nécessaires. La nécessité de ces relations tient à la demande de produits que suscite auprès des consommateurs et représentée auprès des producteurs. En effet la production directement commercialisée par le producteur lui-même auprès de consommateurs est marginalisée

Le comportement varie selon le cas, c'est-à-dire, les producteurs ne vont pas se tenir comme les intermédiaires qui se cabrent à un prix donné parce qu'ils ne sont pas pressés à vendre. C'est ainsi que les cultivateurs qui vendent leurs produits ajoutent quelques pièces à leurs clients après achat pour les encourager, mais cet ajout est souvent demandé par l'acheteur (revendeur).

Contrairement aux intermédiaires qui maintiennent le prix du tas chez les producteurs, ces intermédiaires jouent tout simplement sur le mélange de calibre ou le nombre de pièces par tas. Il est de même pour le remplissage de fagot. En réalité, les vendeurs gagnent dans la qualité du produit agricole. Il y a des relations, des mutualités selon les catégories des produits. Ces mutualités interviennent surtout dans cas des tontines.

II.3.3. Principaux lieux de vente des ananas

Dans cette partie nous allons essayer analyser les différents lieus des ventes selon qu'il s'agit des producteurs ou des revendeurs afin de déterminer plus tard le rôle économique que

jouent chacun des différents intervenants.

Le tableau ci-après représente les différents lieux de vente pour le cas des producteurs.

Tableau n0 13 Lieux de vente des revendeurs

Lieux de vente

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage
cumulé

Au champ

47

39,2

39,2

A domicile

25

20,8

60

Au marché

21

17,5

77,5

Le long de la route

27

22,5

100

Total

120

100

 

Source: nos enquêtes

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Au vue de ce tableau nous constatons que près de 39,2% soit 47 sur 120 de nos enquêtés vendent leurs produits au champ. Ceci veut dire que les acheteurs (revendeurs) trouvent les producteurs au champ, et c'est là qu'ils passent le marché.

27 de nos enquêtés soit 22,5% nous ont affirmés qu'ils vendent leurs produits le long des routes. 25 de ces enquêtés soit 20,8% vendent eux leurs produits à domicile et seulement 21 soit 17,5% vendent leurs produits au marché,

A la différence du tableau précédant, le tableau ci-dessous nous donne le lieu de vente des revendeurs

Tableau n0 14 Lieux de vente des revendeurs

Lieux de vente

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage
cumulé

Au marché

10

20,0

20,0

Le long de la route

39

78,0

78,0

A domicile

1

2,0

100,0

Total

50

100

 

Source, nos enquêtes

Au regard de ce tableau, nous constatons que 78% de nos enquêtés soit 39 sur 50, affirment que leurs principaux lieux de vente sont les bords des routes. En général, ils exposent leurs produits le long de la route nationale n0 02 sur l'axe Beni-Butembo. Et seulement 10 de ces enquêtés soit vendent leurs produits au marché, et 1 seul vend son produit à domicile.

II.3.4. Formation des prix et lieux de vente

1. Description des marchés physiques

Les marchés physiques peuvent être définis comme des lieux de rencontre des divers types d'opérations (producteurs, expéditeurs, grossistes, détaillants et consommateurs), en présence des marchandises ou d'échantillons en vue de l'échange. Ils présentent d'incontestables qualités, parmi lesquelles celle de détermination du prix.

L'importance quantitative et le rôle décisif du marché physique de producteurs et de grossiste dans la formation du prix impliquent à l'évidence leur participation à l'organisation générale de la production et des échanges si l'on veut encadrer et limiter la fluctuation de prix, notamment en situation d'abondance et dans une perceptive d'expédition.

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Concernant leur capacité à dégager un prix, les produits agricoles périssables dont l'offre et la demande fluctuent en fonction des calendriers de production des saisons et du climat, les marches physiques restent, la base de l'élaboration du prix. Ils dégagent en effet, quotidiennement ou hebdomadairement, des coûts à différents niveaux du circuit commercial: prix à la production, prix au départ des zones de production, prix de gros, prix de détail.

Toutes ces opérations hors marché se réfèrent aux cotations du marché physique. Les marchés de production et de gros détectent rapidement les situations d'abondance et de pénurie, contribuent de façon primordiale à la répartition des produits sur le territoire.

2. Variation de l'offre de l'ananas

L'offre est une fonction du prix, c'est-à-dire, elle est motivée par la recherche du profit maximum ; en effet, lorsque le prix du produit augmente, l'agriculteur cherche à augmenter sa quantité de production, et par conséquent, l'amélioration des recettes. Cette démarche individuelle est contradictoire avec l'amélioration des recettes ou des revenus de l'ensemble des producteurs, car le prix va diminuer avec l'augmentation de l'offre globale (effet King).

Les producteurs (revendeurs) ont maitrisé le marché et ils se communiquent le prix et le nombre de pièces par tas (volume du tas ou le prix par kilogramme si possible, ou encore par estimation à la main (le plus usuel). Cette collaboration les mène à être informés du prix fixe. Ce n'est pas après une étude de fréquence de la demande qu'ils arrêtent un prix. Néanmoins, la variation de l'offre, c'est-à dire après la saison pluvieuse, lorsque la production augmente, la fréquence de la demande semble baissée, et de ce fait le prix fluctue vers la baisse. Pendant cette période, une quantité considérable de la production pourrit aux champs suite au manque au d'infrastructure des transports, mais aussi par manque des demandeurs susceptibles d'absorber l'offre disponible.

L'offre des produits sur les marchés est fortement saisonnière. Cette saisonnalité des produits entraînent une fluctuation et une instabilité permanente des prix sur les marchés.

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Suivant le volume de marchandises écoulées et la structure du commerce, les acteurs les plus prépondérants dans le circuit de commercialisation sont les grossistes, les intermédiaires et les détaillants.

Les grossistes sont des acteurs très importants dans la filière. Ils approvisionnent les marchés en volume de produit importants. Ils sont chargés de collecter ou d'évacuer la production vers les zones de consommation. Ils livrent les quantités achetées des zones de production sur les principaux marchés de consommation à des détaillants.

Les tableaux qui suivent nous montrent le rôle que joue chacun des acteurs dans la commercialisation et la distribution des ananas, ainsi que l'importance des relations commerciales entre acteurs.

1) Le tableau ci-dessous concernant le lieu de vente et principaux acheteurs d'ananas nous donne une aperçue sur la distribution d'ananas de Maboya par les producteurs.

Tableau n0 15 Distribution d'ananas cas des producteurs

Principaux acheteurs

Lieu de vente

Total

Pourcentage

Au champ

A

domicile

Au marché

Le long de la route

Revendeurs

43

20

14

6

83

69,2%

Consommateurs

4

5

7

21

37

30,8%

Total

47

25

21

27

120

100%

Pourcentage

39,2%

20,8%

17,5%

22,5

100%

 

Tableau croisé principaux acheteurs * lieu de vente cas des producteurs Source: nos enquêtes

De part ce tableau, près de 47 sur 120 de nos enquêtés (pour le cas des producteurs) soit 39,2% vendent leurs produits au champ. Ceci implique l'existence des intermédiaires ou encore des revendeurs. Ce sont ces intermédiaires qui s'occupent le plus souvent de l'acheminement ou la distribution des produits depuis le lieu de production jusqu'au lieu de vente. En outre, ils mettent en relation le producteur et le consommateur. En revanche, ils ont la latitude de manipuler le prix selon qu'ils sont en position d'acheteur auprès des producteur, ou encore en position de vendeur auprès

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des acheteurs ou d'autres revendeurs ; du fait qu'ils sont en contact directe avec, et le producteur, et aussi le consommateur.

2) Le tableau ci-dessous concernant le lieu de vente et principaux acheteurs d'ananas cas des revendeurs, nous donne un aperçu sur la distribution d'ananas de Maboya.

Tableau n0 16 Distribution d'ananas cas des revendeurs

Lieu de vente

Lieu d'approvisionnement

Total

Pourcentag e

Champ propre

Champ d'un tiers

Au marché

Au marché

8

2

0

10

20,0

Au bord de la route

8

30

1

39

78,0%

A domicile

1

0

0

1

2,0%

Total

17

32

1

50

100,0%

Pourcentage

34,0%

64,0%

2,0%

100,0 %

 

Tableau croisé lieu de vente * lieu d'approvisionnement. Source: nos enquêtes

Au vue ce tableau, près de 32 sur 50 de nos enquêtés (pour le cas des revendeurs) soit 64% s'approvisionnent auprès d'un tiers, ce qui veut dire, que plus de la moitié de ces revendeurs n'ont pas de champ propre. Seulement 17 affirment avoir leurs propres champs.

Par ailleurs, 39 de ces revendeurs soit 78%, vendent leurs produits au bord de la route. Par là on sous-entend des coûts liés au transport qui est fonction de la distance qui sépare le lieu d'approvisionnement et le lieu de vente. Malheureusement, ces coûts de transports sont toujours à la charge du producteur. C'est-à-dire, plus le champ est éloigné (de la cité ou lieu de vente), plus les ananas sont payés à moindre prix (théorie de la localisation agricole de Von Thünen stipulant que: « plus on s'éloigne du marché, plus la rente foncière ou le profit diminue »).

Une fois sur le lieu de vente, le prix des ananas se diffèrent selon les calibres. C'est ainsi que ces revendeurs manipulent le prix selon qu'ils sont en position d'acheteur auprès des producteur, ou encore en position de vendeur auprès des acheteurs ou d'autres revendeurs.

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Tableau n0 17, Principaux acheteurs auprès des producteurs

principaux acheteurs

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Revendeurs

83

69,2

69,2

Consommateurs

37

30,8

100,0

Total

120

100,0

 

Source: nos enquêtes

Au vu de ce tableau, nous constatons que 83 de nos enquêtés, soit 69,2% vendent leurs produits auprès des revendeurs. C'est-à -dire que les acheteurs (les revendeurs) trouvent les producteurs à leurs propres champs, et ce sont eux-mêmes qui s'occupent du transport des produits depuis le lieu d'achat jusqu'au lieu de vente. Ils assurent donc, la médiation entre le producteur et le consommateur final.

Tableau n0 18 Principaux acheteurs auprès des revendeurs

Principaux acheteurs

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage
cumulé

Revendeurs

3

6,0

6,0

Consommateurs

37

74,0

80,0

Revendeurs et consommateurs

10

20,0

100,0

Total

50

100,0

 

Source: nos recherches

Ce tableau explicite d'avantage le rôle économique que jouent ces intermédiaires. Près de 37 sur 50 de nos enquêtés soit 74%, affirment avoir pour principaux acheteurs des consommateurs ; autrement dit les voyageurs qui empruntent la route nationale n0 02 sur l'axe Beni-Butembo. Ces consommateurs (voyageurs), constituent la demande réelle et directe du faite qu'il n'y a pas des transformateurs d'ananas. Cette situation rend difficile la vente d'ananas. Seulement 10 de ces revendeurs, vendent leurs produits à la fois et aux revendeurs et aux consommateurs ; autrement dit, ils font la vente en gros et en détaille.

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Par ce fait, tout au début nous prétendions, dans notre deuxième hypothèse qu'il se pourrait que la production et la vente des ananas soient organisées par des producteurs eux même et quelque fois par des intermédiaires qui assureraient le transport du produit des producteurs aux consommateurs. Ces résultats confirment donc cette deuxième hypothèse.

II.2.5. Niveau de revenus des acteurs

En effet, les producteurs d'ananas nous ont affirmés qu'en utilisant les engrains et autres techniques culturales recommandées on arrive à couvrir une superficie de 25m sur 30m soit, 750m2 dans des conditions climatiques favorables. Le rendement moyen obtenu est de 150kg ; tandis qu'avec plus ou moins six plantes d'ananas dans un champ on peut espérer à un rendement de 18kg d'ananas récoltés dans des formes de production. C'est-à-dire un ananas pesant en moyenne 3kg.

Tableau no 19 Quantité vendue par jour par les des revendeurs en période de grande production

Quantité vendue

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage cumulé

5-9 tas

10

20,0

20,0

1 sac

24

48,0

52,0

2 sacs et plus

16

32,0

100,0

Total

50

100,0

 

Source: nos enquêtes.

48% soit 24 des enquêtés affirment, pendant la forte production, avoir pour quantité vendue journellement comprise entre 1sacs et plus. Or, pendant cette période (de forte production), les ananas sont vendus en groupe de 4 quel que soit le calibre, et que dans un sac, on tasse près de 10 tas, et le prix par tas est de 500Fc pour les petits calibres et 1000Fc pour les gros calibres. Ceci nous amène à dire que les recettes journalières pendant cette période de forte production et de 5000Fc pour les petits calibres et 10000Fc pour les gros calibres. Ce qui donne en moyenne une recette journalière de 15000Fc, soit 7500Fc par sac.

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Tableau no 20 Quantité vendue par jour par les des revendeurs en période de faible production

Quantité vendue

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage
cumulé

1-4 tas

27

54,0

54,0

5-9 tas

16

32,0

86,0

1 sac

5

10,0

96,0

2 sacs et plus

2

4,0

100,0

Total

50

100,0

 

Source: nos enquêtes.

A la lumière de ce qui précède, nous constatons que, 54% soit 27 des enquêtés affirment, pendant la faible production, avoir pour quantité vendue journellement comprise entre 1 et 4 tas. Or, pendant cette période (de faible production), les ananas de petit calibre sont tassés en groupe de 4 pièces et ceux de gros calibre tassés en groupe de 3 pièces et le prix par tas est respectivement 500Fc et 1000Fc.

Ceci nous amène à dire que les recettes journalières pendant cette période de faible production et de 3000Fc cas de gros calibre et 2000Fc cas de petit calibre. Ce qui donne en moyenne un revenu journalier de 2500Fc.

Nous constatons que pendant la grande saison, certes il y a accroissement de la production, et la quantité vendue journellement triple, mais les revenus restent constants parce que les prix diminuent.

Le tableau ci-après nous donne la fréquence des revendeurs sur marche, et nous permet de comprendre pendant combien de temps ces derniers accorde à la commercialisation

des ananas.

Tableau n0 21 jours de vente per semaine

Jours de vente

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage cumulé

1-3 jours

26

52,0

52,0

4-6 jours

24

48,0

100,0

Total

50

100,0

 

Source nos enquêtes

Au vue de ce tableau, nous remarquons que 26 enquêtés soit 52% vendent pendant au plus 3 jours par semaine. Ceci s'explique du fait que presque la quasi-totalité d'individus enquêtés ont pour activité principale l'agriculture. Ainsi, cette agriculture

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étant essentiellement vivrière tournée vers l'autoconsommation et l'économie de substance. La production n'étant destinée ni à l'industrie agroalimentaire, ni à être exportée, elle est en grande partie auto consommée par les paysans et la population locale.

Tenant compte des éléments du tableau n0 19 combinées avec ceux du tableau n0 20, et ceux du tableau no 21 les résultats se présentent de la manière suivante:

1) Les recettes moyennes mensuelles pendant la petite saison sont de :

? 2500Fc X 3 X 4= 30000Fc pour ceux qui vendent en moyenne pendant 3 jours ; ? 2500Fc X 6 X 4= 60000Fc pour ceux qui vendent en moyenne pendant 6 jours. La moyenne mensuelle est donc de 45000Fc pendant la petite saison.

2) Les recettes moyennes mensuelles pendant la grande saison sont de :

? 15000Fc X 3 X 4=90000Fc pour ceux qui vendent en moyenne pendant 3 jours ; ? 15000Fc X 6 X 4=180000Fc pour ceux qui vendent en moyenne pendant 6 jours. La moyenne mensuelle est donc de 135000Fc pendant la grande saison.

Nous concluons que la moyenne mensuelle grande saison-petite saison est de (45000Fc+135000Fc): 2= 90000Fc ; ce qui équivaut à 97,826 $.

Il est donc important de noter à cet effet que par ce résultat, nous confirmons notre troisième hypothèse. C'est affirmatif que le niveau de revenus réalisés par les producteurs et les revendeurs soient inférieur à 100$ par moi.

Tableau n0 22 Niveau de revenu d'ananas, par rapport aux besoins primaires

Appréciation de revenu

Effectifs

Pourcentage

Suffisant

27

22,5

Insuffisant

55

45,8

Moyennement suffisant

38

31,7

Total

120

100

Source: nos enquêtes

Ce tableau nous montre que 55 sur 120, soit 68,3% de nos enquêtés affirment que le revenu issu de la vente d'ananas ne répond pas aux besoins primaires de leurs ménages. Ce qui les amène le plus souvent à se procurer un autre champ dans lequel

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ils pratiquent des cultures vivrières notamment le manioc, le maïs, le haricot, le soja, la banane plantain,...

Tableau n0 23 Affectation du revenu cas des producteurs

Affectation du revenu

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage
cumulé

Alimentation

50

41,6

41,6

Soin

22

18,4

60

Education

34

28,4

88,4

Habillement

13

10,8

98,2

Projet

1

0,8

100,0

Total

120

100,0

 

Source: nos enquêtes

De ce tableau nous constatons que les producteurs d'ananas une grande partie de leurs revenus à l'alimentation en raison 41,6% soit 50 enquêtés sur 120. Ensuite, c'est à l'éducation qu'est concentrée la deuxième partie du revenu.

Tableau n0 24: Affectation du revenu cas des revendeurs

Affectation du revenu

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage
cumulé

Alimentation

22

44

44

Habillement

4

8

52

Scolarité

12

24

76

Soin

11

22

98,0

Projet

1

2

100

Total

50

100

 

Source: nos recherches

Tout comme le tableau précédent, les résultats de ce tableau montrent que la majore partie du revenu est canalisée d'abord à la satisfaction des besoins alimentaires, une fois satisfait c'est alors que le besoin d'éducation et de soin de santé intervient.

De ce qui précède, se confirme notre quatrième hypothèse selon laquelle les revenus occasionnés par la commercialisation des ananas ne sont pas suffisant pour assurer la survie des opérateurs de ces activités.

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Ainsi, à la lumière de ce qui précède, nous constatons que les revenus occasionnées par la commercialisation des ananas ne permettent pas aux opérateurs de cette filière d'assurer la survie des leurs ménages, bref, ces revenus à eux seule ne permettent pas de répondre aux besoins primaires des ménages de ces opérateurs.

Etant donné que, l'ananas n'étant pas un produit vivrier, c'est-à-dire ne pouvant pas être pris en compte comme une habitude alimentaire mois encore comme un aliment de base ; pourquoi donc la population de Maboya s'attache-il à cette culture pourtant, les conditions socio-économiques des ménages à Maboya restent indifférentes ;qu'est ce qui explique la pérennisation de ces activités et la commercialisation des ananas pendant que visiblement le niveau de vie de ces opérateurs n'est pas notable.

Le tableau ci-dessous donne des éléments de repose à ces interrogations Tableau n 0 25 Apprentissage de la culture d'ananas

Formateur

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage
cumulé

un tiers

55

45,8

45,8

mes parents

65

54,2

100,0

Total

120

100,0

 

Source: nos enquêtes

Ce tableau nous montre que près de 65 de nos enquêtés cas des producteurs, soit 54,2% pont appris à cultiver l'ananas au travers de leurs parents et 55 de nos enquêtés cas des producteurs, soit 45,8% affirment avoir appris la culture de l'ananas par le biais d'un tiers, c'est-à-dire que c'est aux près d'autres planteurs, d'autres producteurs qu'ils apprennent à cultiver l'ananas.

Ces résultats nous amènent à comprendre que la culture d'ananas pour la population de Maboya n'a pas que pour finalité la commercialisation, mais aussi, cette culture constitue une valeur, un héritage pour cette population. C'est pour quoi en dépit de contraintes racontées, la population de Maboya, producteurs d'ananas, n'abandonne pas la culture d'ananas. Les enfants naissent dans des familles ayant pour activité principale, la culture et la production d'ananas, et eux aussi, à leur tour deviennent cultivateurs d'ananas.

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I.2.5. Principales contraintes

a) Asymétrie d'information

L'asymétrie d'information constitue un goulot d'étranglement pour de nombreux acteurs. Elle porte aussi bien sur la qualité des biens que sur la connaissance des « prix de marché » : les producteurs isolés ayant un accès restreint à l'information sur les prix moyens pratiqués sont en situation d'infériorité vis-à-vis des détaillants et grossistes. Cette situation est due probablement à l'émiettement des structures de production, de la vitesse de dégradation des produits, du non standardisation des unités de mesure. Cela est source d'instabilité des prix qui perturbent l'efficacité des ajustements entre l'offre et la demande dans les marchés

b) Absence des structures de marchés

Le développement des cultures maraîchères dans la zone ne s'est pas accompagné d'une politique d'aménagement des marchés avec des structures adéquates et adoptés. Ainsi, l'on observe une saturation et mauvaise organisation des marchés, ce qui suscite l'apparition de marchés spontanés informels sur les bords de route ou dans les quartiers et la vente ambulante. Les problèmes posés par ces nouveaux marchés sont l'absence de protection contre les intempéries mais également l'absence d'aménagements favorisant la circulation des produits ou de dispositions concernant l'évacuation des déchets, d'où des engorgements fréquents et par conséquent, le problème de qualité. On note aussi, une absence de structures de stockage (magasin, chambre froide) et de capacité de transformation dans les marchés.

Problème liées au stockage de l'ananas: l'ananas est un produit très périssable. En effet, du fait de la teneur en eau assez élevée du fruit, il est difficile de conserver l'ananas à l'état frais. Face à ce problème, les producteurs sont contraint d'écouler rapidement (auprès des différents intermédiaires de la filière, dont la majorité sont des collecteurs, ayant l'habitude de fixe eux-mêmes le prix d'ananas), et à des très bas prix l'ananas frais à la période de récolte.

Problème liées à l'enclavement de la zone de production: l'insuffisance de l'infrastructure routière et le mauvais état des routes constituent des facteurs bloquant l'écoulement des produits. De plus, en période pluvieuse, les routes reliant les aires de culture au marché ne sont pas praticables.

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Face à la saisonnalité et la périssabilité des produits, cela entraîne des pertes énormes pour les producteurs et les commerçants. Car ils n'ont pas la possibilité de stocker et de transformer les produits en période de grandes productions

c) Difficultés de transport

Ces problèmes se rencontrent d'une part à cause de l'atomisation de l'offre et d'autre part du fait de l'éloignement des producteurs par rapport aux marchés. Dans les marchés, les commerçants éprouvent d'énormes difficultés de transport des produits des zones de production vers les marchés. L'on observe des difficultés pour les producteurs en période de grandes récoltes. On peut aussi signaler le mauvais état des pistes en zone périurbaine. Tout cela entraîne des coûts de transactions importantes, qui augmentent les ) prix de détail et limitent la commercialisation des produits.

d) Mauvaise organisation logistique de la filière

Dans la zone, on observe une mauvaise organisation des acteurs de la filière aux niveaux du transport, du conditionnement, de l'expédition et de la vente dans les marchés. Ces facteurs sont également rattachés à l'instabilité forte de ces marchés pour des produits frais. Cette mauvaise organisation à un impact sur la fluidité des échanges des produits frais. Enfin, la surproduction conjoncturelle, qui provoque l'effondrement des cours est fréquente dans le marché du maraîchage.

Les paysans ne bénéficient pas d'un encadrement technique tant sur la production que sur la valorisation de l'ananas.

Conclusion partielle

Dans ce chapitre nous avons présentés notre milieu d'étude, ainsi que les résultats de nos investigations. Après analyse et traitement des données recueillis sur terrain, nous avons constaté que l'agriculture pratiquée à Maboya est essentiellement traditionnelle ou familiale, le travail exclusivement manuel se fait à la houe ou à la machette. La houe est l'outil par excellence le plus commun à tous les cultivateurs sans exception aucune. Les travaux sont divisés entre hommes et femmes.

Le sol de Maboya est argilo-sablo-humifère. Or comme pour toutes les broméliacées dont fait partite l'ananas, la culture exige un sol ayant une composition granulométrique de sable 60 à 70%, 10 à 20% de limon et 10 à 20% d'argile. Avec une

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température moyenne de 28oC, toutes les conditions d'ordre naturel sont bel et bien remplies pour la culture de l'ananas. Cette culture, bien que pratiquée à Maboya depuis des années, la population, productrice d'ananas, se heurte à des multiples contraintes entre autres: les maladies qui attaquent les champs d'ananas, l'accès difficile aux terres culturales, des difficultés liées aux infrastructures de transport, absence des structures des marchés, mauvaise organisation logistique de la filière, asymétrie de l'information.

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CONCLUSION GENERALE

Arrivé au terme de notre travail qui a porté sur : «le travail informel et niveau de vie des ménages en milieu rural, cas de la production et la vente d'ananas a Maboya»; il nous revient de résumer les points saillants auxquels son analyse a conduit.

Certes, cette tâche n'est pas aisée car toute conclusion est périlleuse et nécessairement partielle ou partiale.

En abordant cette Etude, notre objectif a été celui de faire une analyse minutieuse sur le problème qui fait à ce que la population de Maboya (producteurs d'ananas) puisse avoir une vie indifférente malgré la production et l'écoulement de leurs récoltes.

La population de Maboya s'est depuis longtemps lancée dans la culture de l'ananas. Les enfants naissent dans des familles ayant pour activité principale, la culture et la production d'ananas, et eux aussi, à leur tour deviennent cultivateurs d'ananas; pourtant, les conditions socio-économiques des ménages à Maboya restent indifférentes. Depuis des années, la population pratique l'agriculture et vit presque au dépend d'elle. Ce peuple a été toujours caractérisé comme étant un peuple pratiquant une agriculture de subsistance.

La problématique de notre travail a reposé sur les interrogations ci-après :

1. Qui sont les principaux acteurs de la production et de la vente des ananas dans la localité de Maboya ?

2. Comment s'organisent la production et la vente des ananas dans ce milieu ?

3. Quel est le niveau de revenus réalisés par les producteurs et les revendeurs des ananas ?

4. Ces revenus permettent-ils aux différents intervenants d'assurer leur survie ?

De prime à bord, nous avons émis les hypothèses suivantes :

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1. Il semblerait que les principaux acteurs de la production et de la vente des ananas soient essentiellement des femmes et les enfants que les hommes s'y intéresseraient moins.

2. Il se pourrait que la production et la vente des ananas soient organisées par des producteurs eux même et quelque fois par des intermédiaires qui assureraient le transport du produit des producteurs aux consommateurs.

3. Il est probable que le niveau de revenus réalisés par les producteurs et les revendeurs soit supérieur à 100$ par moi.

4. Tenant compte de nos observations, nous osons croire que ce revenu ne permet pas aux différents intervenants d'assurer leur survie.

Pour procéder à la vérification de nos hypothèses nous avons recouru à la méthode inductive et aux techniques documentaires, technique de sondage et à l'interview.

La technique d'entretien, nous a permis de recueillir les données dont nous avions besoins pour cette étude auprès des enquêtes.

La technique de sondage nous a permis, à partir des éléments fournis par notre échantillon, de tirer des conclusions sur toute notre population d'enquête qui est l'ensemble des producteurs d'ananas de la localité de Maboya.

La technique d'enquête documentaire nous a permis de cerner le contexte historique, ainsi que l'état de lieu du secteur informel, de décrire les différentes catégories du secteur informel et comparer les données recueillies dans différents sources.

Nous avons orienté nos enquêtes vers différents intervenants dans les activités commerciales dans la localité de Maboya. Les revendeurs étalés le long des artères et vers différents.

Au total 120 questionnaires ont été orientés aux producteurs d'ananas et 50 questionnaires aux revendeurs.

Vous comprendrez à travers les passages ci hauts qu'il nous a été difficile de connaître la taille exacte de la population étant donné que notre étude porte sur un secteur informel c'est-à-dire non facilement identifiable comme nous l'a d'ailleurs confirmé l'ingénieur agronome du groupement Malio.

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C'est pourquoi nous avons considérés la population enquêtée comme étant exactement l'échantillon d'étude.

Pour bien approfondir le thème de notre recherche, le présent travail a été subdivisé en deux chapitres comprenant chacun 2 sections. Précédés d'une introduction, le premier chapitre donne un aperçu historique du secteur informel, ainsi que la culture de l'ananas.

Dans ce chapitre nous avons donné les caractéristiques et le rôle du secteur informel, ainsi que les différentes manifestations de l'économie informel. En parlant de la culture de l'ananas, nous avons données une notion sur les considérations générales sur l'ananas entre autre, l'histoire de l'ananas, sa description, la culture (la multiplication et les phases végétatives), sa production, ses variétés et son utilité ou rôle socio-économique ; ensuite nous avons parlé des conditions écologiques du fruit, ses techniques culturales, en fin pour chuter avec les problèmes phytosanitaires de l'ananas.

Enfin, dans le deuxième chapitre nous avons présenté notre milieu d'étude, ainsi que les résultats de nos investigations. Après analyse et traitement des données recueillies sur terrain, nous avons constatés que l'agriculture pratiquée à Maboya est essentiellement traditionnelle ou familiale, le travail exclusivement manuel se fait à la houe ou à la machette. La houe est l'outil par excellence le plus commun à tous les cultivateurs sans exception aucune. Les travaux sont divisés entre hommes et femmes.

Le sol de Maboya est argilo-sablo-humifère. Avec une température moyenne de 28oC, toutes les conditions d'ordre naturel sont bel et bien remplies pour la culture de l'ananas. Cette culture, bien que pratiquée à Maboya depuis des années, la population, producteurs d'ananas, se heurte à des multiples contraintes entre autres: les maladies qui attaquent les champs d'ananas, l'accès difficile aux terre culturales, des difficultés liées aux infrastructures de transport, absence des structures des marchés, mauvaise organisation logistique de la filière, asymétrie de l'information.

Au vue du tableau no 11 nous avons constaté que la majeure partie de nos enquêtés, à l'échelle de 82 sur 120 (pour ce qui est de producteurs), soit 68,3% utilise comme moyen de transport rien d'autre que le dos. Et majoritairement ce sont les femmes car 39 femmes sur 48 enquêtés affirment que leur seul moyen de transport est le dos.

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Mémoire Billy UCBC

Le tableau n0 12 indique que plus au moins 36% des revendeurs d'ananas enquêtés, soit 28% pour les femmes et 8% pour les hommes ont l'âgés compris entre 21 et 30ans. Et ceux qui sont de l'intervalle allant de 31 à 40 ans semblent légèrement plus nombreux que ceux qui ont l'âge inférieur à 20 ans. Les femmes semblent être majoritaires à l'échelle de 42 femmes sur 50 revendeurs enquêtés.

Encore une fois de plus, au travers ces résultats, nous avons constatons que les principaux acteurs de distribution d'ananas sont principalement les femmes comme cela a été le cas des producteurs d'ananas. Ceci nous amène à conclure que les principaux acteurs de la production et la vente des ananas sont essentiellement des femmes. Ce qui confirme notre première hypothèse.

Le tableau n0 15, montre que près de 47 sur 120 de nos enquêtés (pour le cas des producteurs) soit 39,2% vendent leurs produits au champ. Ceci implique l'existence des intermédiaires ou encore des revendeurs. Ce sont ces intermédiaires qui s'occupent le plus souvent de l'acheminement ou la distribution des produits depuis le lieu de production jusqu'au lieu de vente. En outre, ils mettent en relation le producteur et le consommateur.

Au vu du tableau n0 17, nous avons constatés que 83 sur 120 de nos enquêtés, soit 69,2% vendent leurs produits auprès des revendeurs. C'est-à -dire que les acheteurs (les revendeurs) trouvent les producteurs à leurs propres champs, et ce sont eux-mêmes qui s'occupent du transport des produits depuis le lieu d'achat jusqu'au lieu de vente. Ils assurent donc, la médiation entre le producteur et le consommateur final.

Le tableau n0 18 quant à lui explicite d'avantage le rôle économique que jouent ces intermédiaires. Près de 37 sur 50 de nos enquêtés soit 74%, affirment avoir pour principaux acheteurs des consommateurs ; autrement dit les voyageurs qui empruntent la route nationale n0 02 sur l'axe Beni-Butembo. Seulement 10 de ces revendeurs vendent leurs produits à la fois et aux revendeurs et aux consommateurs autrement dit, ils font la vente en gros et en détaille. Ce qui confirme notre deuxième hypothèse.

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Mémoire Billy UCBC

Tenant compte des éléments du tableau n0 19 combinées avec ceux du tableau n0 20, et ceux du tableau no 21 les résultats se présentent de la manière suivante:

La moyenne mensuelle est donc de 45000Fc pendant la petite saison.

La moyenne mensuelle est donc de 135000Fc pendant la grande saison.

Ainsi, la moyenne mensuelle grande saison-petite saison est de

(45000Fc+135000Fc): 2= 90000Fc ; ce qui équivaux à 97,826 $.

Au vu de ces résultats, nous avons constatés que la moyenne mensuelle grande saison-petite saison est inférieure à 100$. Ce qui confirme notre troisième hypothèse Le tableau n0 22, nous montres que 55 sur 120, soit 68,3% de nos enquêtés affirment que le revenu issu de la vente d'ananas, ne répond pas aux besoins primaires de leurs ménages. Ce qui les amène le plus souvent à se procurer un autre champ dans lequel ils pratiquent des cultures vivrières notamment le manioc, le maïs, le haricot, le soja, la banane plantain,...

Les résultats, du tableau n0 23, tout comme ceux du tableau n0 24 montrent que la majore partie du revenu est canalisée d'abord à la satisfaction des besoins alimentaires, une fois satisfait c'est alors que le besoin d'éducation et de soin de santé intervient.

Ainsi, au vue de ce qui précède, nous constatons que les revenus occasionnées par la commercialisation des ananas ne permettent pas aux opérateurs de cette filière d'assurer la survie des leurs ménages, bref, ces revenus à eux seule ne permettent pas de répondre aux besoins primaires des ménages de ces opérateurs.

Ce qui confirme notre quatrième hypothèse.

A la lumière de ce qui précède, nous pouvons conclure sans ambages que nos hypothèses de départ se sont confirmées.

Sans avoir la prétention de faire de notre travail une étude définitive, nous pensons humblement avoir répondu à la plus ultime de notre préoccupation. Toutefois, ce travail étant scientifique et surtout comme toute oeuvre humaine, il est certain qu'on n'y rencontrera pas d'unanimité de tous, d'où il n'est définitif. Vos questions, remarque suggestions, avis et recommandations nous permettront de l'approfondir et de le rendre consommable.

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Mémoire Billy UCBC

Nous sommes donc ouverts à toute forme de critique constructive surtout dans le sens de la publication future des résultats de la présente investigation.

Le chemin est ouvert à toute personne désireuse d'entreprendre des recherches analogues en vue d'ajouter sa pierre d'édifice.

RECOMMANDATIONS

· Aux acteurs de cette filière

> Créer et consolider des mutuelles et qu'ils érigent des gardes fou en cas

de la dépréciation du prix surtout en période de grande production ; > Prendre des mesures préventives pour faire face à l'évolution des

maladies qui ravagent les champs d'ananas ;

> Trouver un terrain d'attente avec les fermiers qui tendent à occuper les espaces cultivables.

· Aux autorités politico-administratives

> Organiser des marchés des fruits, afin de mieux rapprocher les producteurs et les transformateurs (agroalimentaire), et ou les consommateurs directe surtout dans des centres urbains, dans le but d'améliorer les recettes des producteurs et par conséquent le niveau de vie de leurs ménages ;

> Réhabiliter dans la mesure du possible les routes des désertes agricoles afin de faciliter l'évacuation des produits agricoles (l'ananas comme le cas de notre étude) de leurs milieu de production (les champs) jusqu'aux marchés (ruraux et urbains) ;

> Mécaniser les facteurs de production et financer ce secteur ;

> Renforcer et multiplier les efforts pour encourager la culture de l'ananas étant donné que c'est aux recettes générées par la commercialisation de ce dernier dont dépend le niveau de vie des acteurs de cette filière

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Mémoire Billy UCBC

NOTES DE REFFERANCE

BIBLIOGRAPHIE

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DUYCK J. géographie économique et du monde contemporain, édition Loyola 146

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Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (UNCEA), Étude sur la Mesure du Secteur Informel et de l'emploi informel en Afrique, Juillet 2009

Centre national de recherche agronomique, Bien cultiver l'ananas en Côte d'Ivoire, inédit, Août 2005

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Mémento de l'Agronome, République Française /Ministère de la Coopération

Ministère de l'agriculture, pêche et élevage, Note de politique agricole, inédit, Avril 2009

Prof. Dr Mafelly MAFELLY-MAKAMBO, L'agriculture moteur du développement de la RDC, inédit, Février 2007

PNUD, Province du Nord-Kivu profil résumé pauvreté et condition de vie des ménages, Mars 2009

PNUD, Indice du développement humain 2013, http// hdr.undp.org/fr/statistiques Service de l'Agripel Groupement Malio-Maboya, Rapport technique annuel 2013

Save the Children, La malnutrition en terre d'abondance, Document d'information, inédit, 2013

Xxx Memento de l'agronome, paris, min de la coopération 1980, p633 MEMOIRES ET TRAVAUX DE FIN DE CYCLE

BAHATI KALONDERO Monique, l'agriculture urbaine et son impact sur la vie socio-économique en ville de Beni, TFC, inédit, UCG, Butembo, 2008

Esperance KAVIRA AKILIMALI, étude du revenu des femmes vendeuses des choux en milieu rural cas de la localité de SUPA, TFC inédit, UCG, Butembo, 2009

Lalo NTERANYA LWABIMBA, La problématique de la fiscalisation du secteur informel en RDC; cas de la province du Sud Kivu, Université catholique de Bukavu (UCB), mémoire inédit, 2008

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Emmanuel MUSONGORA SYASAKA, Economie rurale, notes de cours inédites, UCBC FSEG 2014, L3 économie.

AUTRES DOCUMENTS CONSULTES

Larousse encyclopédique Le Grand Robert

Microsoft ® Encarta ® 2009. (c) 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

36 Dictionnaires et Recueilles de Correspondance

Maurice ILENDA, le secteur informel un aperçu des aspects méthodologiques et conceptuels, Quebec, université, 1989

MUHEME Gaspard, comprendre l'économie informelle, Academica, 1996

Oasis Kodila Tedika, Aux origines du secteur informel en République démocratique du Congo, inédit

Hubert P. Recueil de fiches techniques d'agriculture spéciale à l'usage des lycées agricoles à Madagascar BDPA. 1978

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Mémoire Billy UCBC

TABLE DES MATIERES

IN MEMORIUM i

EPIGRAPHE ii

DEDICACE iii

REMERCIEMENT iv

SIGLES SIGNES ET ABREVIATIONS v

GLOSSAIRE vii

LISTE DES TABLEAUX xi

INTRODUCTION 1

1. PROBLEME DE RECHERCHE 1

2. HYPOTHESES DE RECHERCHE 4

3. TRAVAUX ANTERIEURS 5

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 8

5. OBJECTIF DE LA RECHERCHE 9

6. METHODOLOGIES 10

a. Méthodes utilisées 10

b. Techniques utilisées 10

7. CADRE THEORIQUE DU TRAVAIL 11

1. Théorie de l'offre et de la demande 11

a. Histoire de la théorie de l'offre et de la demande 12

b. Définitions 12

g. L'offre et la demande sur un marché organisé 17

h. Loi du marché ou contrôle des prix 17

i. Politique de la demande et politique de l'offre 19

2. Théorie de la localisation 20

a. Origines 20

b. Johann Heinrich von Thünen 21

c. Théorie 21

8. DELIMITATION DU TRAVAIL 22

9. SUBDIVISION DU TRAVAIL 22

10. DIFFICULTES RENCONTREES 23

CHAPITRE PREMIER: 24

ECONOMIE INFORMELLE ET CULTURE DE L'ANANAS 24

I.1. NOTION DE L'ECONOMIE INFORMELLE 24

I.1.1. Définition de l'économie informelle 26

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Mémoire Billy UCBC

I.1.2. Origine et raison d'être de l'économie informelle 29

a) Dans les économies développées: 29

b) Dans l'économie en développement 29

c) Dans les économies en dysfonctionnement 30

I.1.3. Causes et développement de l'économie informelle 30

I.1.4. Caractéristiques générales 35

I.1.5. Différentes manifestations de l'économie informelle 40

a) L'économie familiale et domestique 40

b) L'économie conviviale 41

c) L'économie souterraine 42

I.1.6. L'économie informelle en milieu rural 43

Tableau n0 01 Les chiffres de l'emploi au Nord-Kivu 45

I.2. LA CULTURE DE L'ANANAS 46

I.2.1. Considérations générales sur l'ananas 46

I.2.1.1. Brève histoire 46

a. Histoire de l'ananas dans le monde 46

b. Introduction de l'ananas à Maboya 46

I.2.2. Description de l'ananas 47

Tableau n002 Classification botanique 49

Source: Wikipédia 49

I.2.3. Culture 49

a) Multiplication 50

b) Phases végétatives 51

I.2.4. Production 52

Tableau 03 Production d'ananas en Afrique, 2010-2012 Volume en millier de tonnes 54

I.2.5. Variétés 54

I.2.6. Rôle socio-économique 55

a) Son utilité (valeur nutritif) 55

b) Les bienfaits de l'ananas 56

? L'ananas renforce le système immunitaire 56

? L'ananas est un anti-inflammatoire 56

? L'ananas peut empêcher la formation de caillots sanguins 57

? L'ananas renforce les os 57

? L'ananas soulage l'arthrite 57

? L'ananas peut prévenir certains cancers 57

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Mémoire Billy UCBC

? L'ananas conserve la bonne santé de vos reins 58

? L'ananas soigne les maux de gorge et les infections 58

c) Que contient l'ananas? 58

d) Composés phénoliques 59

Tableau No 04: Valeur nutritive de l'ananas 60

Tableau n0 05 Valeur nutritive de l'ananas traité 61

Vitamines et minéraux principaux 61

Tableau no06 Vitamines et minéraux principaux 61

e) L'ananas fait-il maigrir? 62

I.2.2. Conditions écologiques de l'ananas 62

1. Besoins en chaleur 62

2. Besoins en eau 62

3. Besoins en lumière 63

4. Besoins en sols 63

5. Besoins en altitude 64

I.2.3. Techniques culturales 64

1. Choix du terrain 64

2. Choix du matériel végétal 64

3. Préparation du terrain 65

4. Dispositif et densité de plantation 65

Conclusion partielle 67

CHAPITRE DEUXIEME: 68

PRODUCTION ET VENTE DES ANANAS A MABOYA 68

II.1. BREVE DESCRIPTION DU MILIEU 68

II.1.1. Situation géographique 68

a) Localisation 68

b) Climat et végétation 69

c) Altitude 71

II.1.2. Situation sociodémographique 71

a) Population 71

b) Les confessions religieuses 72

II.1.3. Aspect économique 72

a) L'agriculture 72

b) Le commerce 73

Tableau N0 07 Statistique des produits commerciaux 74

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Mémoire Billy UCBC

c) Industrie et artisanat 75

II.2. ORGANISATION DE LA PRODUCTION 75

II.2.1. APERÇU SUR LA FILIERE ANANAS 75

Dans cette partie nous allons spéculés sur la chaîne de commercialisation de l'ananas. 75

a. Notion de la filière de commercialisation 75

b. Le rôle de la filière 76

II.2.2. LA CHAINE DE COMMERCIALISATION 77

1. La commercialisation 77

2. Le circuit de distribution 78

3. Type de circuit de distribution observé pour les ananas commercialisés à

Maboya 79

II.2.3. Principaux acteurs 80

II.2.3.1. Caractérisation des enquêtés selon l'âge et le genre 80

Tableau n0 08 Répartition des enquêtés par tranche d'âge selon le sexe 80

II.2.3.2. Position et niveau d'étude 80

Tableau 09: Répartition des enquêtés par niveau d'étude 81

II.2.4. Périodes de culture et de récoltes 82

Tableau n0 10 : Période de forte, moyenne et faible production des ananas a Maboya 82

II.2.5. Ressources utilisées 83

a) Outils de travail 83

b) Le transport 83

Tableau n0 11 Moyen de transport utilisé 84

II.2.6. Principales contraintes 85

II.3. ORGANISATION DE LA VENTE DES ANANAS 86

II.3.1. Principaux acteurs 86

II.3.1.1. Considérations sociodémographiques 86

Tableau n0 12 Classification des enquêtés par tranche d'âge cas des revendeurs 87

II.3.2. Relations commerciales entre les acteurs 88

Tableau n0 13 Lieux de vente des revendeurs 88

Tableau n0 14 Lieux de vente des revendeurs 89

II.3.4. Formation des prix et lieux de vente 89

1. Description des marchés physiques 89

2. Variation de l'offre de l'ananas 90

Tableau n0 15 Distribution d'ananas cas des producteurs 91

Tableau n0 16 Distribution d'ananas cas des revendeurs 92

Tableau n0 17, Principaux acheteurs auprès des producteurs 93

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Mémoire Billy UCBC

Tableau n0 18 Principaux acheteurs auprès des revendeurs 93

II.2.5. Niveau de revenus des acteurs 94

Tableau no 19 Quantité vendue par jour par les des revendeurs en période de grande production

94

Tableau no 20 Quantité vendue par jour par les des revendeurs en période de faible production 95

Tableau n0 21 jours de vente per semaine 95

Tableau n0 22 Niveau de revenu d'ananas, par rapport aux besoins primaires 96

Tableau n0 23 Affectation du revenu cas des producteurs 97

Tableau n0 24: Affectation du revenu cas des revendeurs 97

Tableau n 0 25 Apprentissage de la culture d'ananas 98

I.2.5. Principales contraintes 99

a) Asymétrie d'information 99

b) Absence des structures de marchés 99

c) Difficultés de transport 100

d) Mauvaise organisation logistique de la filière 100

Conclusion partielle 100

CONCLUSION GENERALE 102

RECOMANDATIONS 107

BIBLIOGRAPHIE 108

WEBOGRAPHIE 109

RAPPORT ET DOCUMENTS OFFICIELS 110

MEMOIRES ET TRAVAUX DE FIN DE CYCLE 111

AUTRES DOCUMENTS CONSULTES 112

118

ANNEXES 01 119

QUESTIONNAIRE ADDRESSE AUX PRODUCTEURS D'ANANAS 119

ANNEXE 02 123

QUESTIONNAIRE ADDRESSE AUX REVENDREURS D'ANANAS 123

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Mémoire Billy UCBC

Mémoire Billy UCBC

ANNEXES 01

QUESTIONNAIRE ADDRESSE AUX PRODUCTEURS D'ANANAS 1. Identités

Responsable du ménage

Marié (e)

Nombre d'époux (ses)

Niveau de scolarisation

âge

Homme

Femme

Oui

Non

 
 
 
 
 
 
 

2. Avez-vous des enfants? - Combiens?

3. A part vos enfants, avez-vous d'autres dépendants qui vivent chez vous à la maison ? - Combien?

no

Nom

Parenté

fille/ garçon

âge

Scolarisé(e)

Motif de non scolarisation

Oui

Non

1

 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 
 
 

7

 
 
 
 
 
 
 

8

 
 
 
 
 
 
 

9

 
 
 
 
 
 
 

4. Avez-vous un champ d'ananas ? R/

- Combien des champs d'ananas avez-vous ?

- Votre champ d'ananas a quelle dimension ?

- Quand aviez-vous planté pour la première fois des ananas dans votre champ ?

- Où aviez-vous trouvé les rejets d'ananas ?

- Comment aviez-vous sus comment et où plantés ces rejets ?

R/

no

Nom du champ/Lieu

Dimension du champ

Origine des rejets

Année

1

 
 
 
 

2

 
 
 
 

3

 
 
 
 

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Mémoire Billy UCBC

5. A part les ananas, pratiquez-vous d'autres cultures dans votre champ d'ananas ? - Quelle autre culture pratiquez-vous dans votre champ ?

- Quelle est le rendement de cette autre culture ?

- La récolte de cette autre culture, est-ce à manger ou à vendre ?

no

Nom de la culture

Rendement

utilisation

1

 
 
 

2

 
 
 

3

 
 
 

4

 
 
 

5

 
 
 

6. Pouvez-vous me dire les travaux que vous effectuez dans votre champ d'ananas ? - Vous arrivez-il parfois de sarcler votre cham d'ananas ?

- Quels autres travaux effectuez-vous dans votre champ d'ananas

no

Travaux du champ

Périodes des travaux

Motif des travaux

1

 
 
 

2

 
 
 

3

 
 
 

4

 
 
 

5

 
 
 

7. vous est-il arrivé de mettre l'engrain dans votre champ ?

- quelle est l'engrain que vous utilisez ?

- pour quoi utilisez-vous cet engrain dans votre champ ?

- combien de fois (par moi ou par année) utilisez-vous cet engrain dans votre champ ?

- où avez- vous eut cet engrain ?

no

Nom de l'engrain

Cause de l'utilisation de l'engrain

Fréquence de l'utilisation de l'engrain

Origine de l'engrain

1

 
 
 
 

2

 
 
 
 

3

 
 
 
 

4

 
 
 
 

8. comment arrivez-vous à déterminer si l'ananas a atteint la maturité ?

R/

- combien des saisons culturales d'ananas y a-t-il ? R/

- Quelle est la quantité des ananas produits dans votre champ par période culturale?

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Mémoire Billy UCBC

Faible production

Production moyenne

Forte production

- Quel moyen (transport) utilisez-vous pour déplacer votre production d'ananas de votre champ jusqu'à l'endroit où vous les vendez ?

R/

- Où vendez-vous vos produits ?

Au champ

A domicile

Au marché

Le long de la route

- Qui sont vos principaux acheteurs ?

Revendeurs Consommateurs Transformateurs

- Comment fixez-vous le prix de l'ananas ?

R/

- Les revenus issue de la vente des ananas, vous permets-ils de répondre à vos besoins primaires (alimentation, éducation soin de santé)

R/

- Comment affectez-vous les revenus issus de la vente d'ananas ?

R/

9. A part le champ d'ananas, avez-vous un autre champ ailleurs ? - Quelles cultures pratiquez-vous dans ce champ ?

- Quelles sont les rendements de ces cultures ?

Ces productions sont-ils à consommer ou à vendre ?

Mémoire Billy UCBC

no

Nom de la culture

Rendement

Utilité

1

 
 
 

2

 
 
 

3

 
 
 

4

 
 
 

5

 
 
 

6

 
 
 

7

 
 
 

10. A part les produits issus de vos champs, avez-vous un autre moyen pour vous procurer de l'argent ? Le(s) quelle(s) ?

R/

- Combien par mois ? R/

Billy Mémoire Page 122

Billy Mémoire Page 123

Mémoire Billy UCBC

ANNEXE 02

QUESTIONNAIRE ADDRESSE AUX REVENDREURS D'ANANAS

1. Identités

- Sexe :

:

- Age

- Etat civil:

2. Lieu de vente: Au marché Au bord de la route

A domicile

Autre (à préciser) :

3. Lieu d'approvisionnement: Champ propre

Champ d'un tiers Marché

4. Principaux acheteurs: Revendeurs Consommateurs Transformateurs Autre (à préciser) :

5. Mode de vente : Gros

Détail

Gros et détail

6. Qui fixe le prix de vente ?

R/

7. Quelle quantité vendez-vous par jour ?

R/

8. Pendant combien des jours vous vendez par semaine ?

R/

9. Quelles sont les périodes de forte vente ?

R/

10. Comment affectez-vous les revenus issus de la vente d'ananas ?

R/

11. A part la vente d'ananas, avez-vous une autre activité lucrative ?

R/

12. Combien ces activités vous rapportent-elles ?

R/






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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon