5.3.2 Matrice de corrélation :
|
Discor
|
AS
|
PS
|
ROA
|
Taille
|
Lev
|
Secteu
r
|
Suivi
|
Discor
|
1.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
AS
|
-0.0237
|
1.0000
|
|
|
|
|
|
|
PS
|
0.0647
|
0.0526
|
1.0000
|
|
|
|
|
|
ROA
|
-0.0312
|
-
0.0549
|
0.0147
|
1.0000
|
|
|
|
|
Taille
|
-0.0033
|
-
0.0496
|
-
0.0520
|
-0.0108
|
1.0000
|
|
|
|
Lev
|
-0.0585
|
-
0.0482
|
-
0.0188
|
0.4856
|
0.0265
|
1.0000
|
|
|
Secteur
|
0.0305
|
0.0452
|
0.0612
|
0.1116
|
0.1211
|
0.0680
|
1.0000
|
|
Suivi
|
0.3193
|
0.0326
|
0.0079
|
-0.0807
|
-0.1092
|
-
0.1393
|
-
0.0938
|
1.000
|
La multicoliniarite est un problème statistique souvent
rencontré en régression linéaire multiple. En effet,
l'estimation de ce type de régressions exige l'absence de
multicoliniarité. Ce problème se pose lorsqu'il existe une forte
corrélation entre les variables indépendantes.
Afin d'examiner le degré de corrélation entre
les variables explicatives, nous avons déterminé la matrice de
corrélation. Cette dernière montre que le degré de
corrélation entre les variables n'est pas très
élevé. Nous n'identifions aucun problème de
multicoliniarité (< 0.9)
95
Le tableau ci-dessus, présente les résultats de
corrélations de Person entre les variables de l'étude. Nous
observons que la pratique de l'AS est négativement
corrélée avec le niveau de divulgation des entreprises et que le
pouvoir syndical (PS) est positivement corrélé avec ce niveau de
divulgation ainsi que l'AS.
Concernant les variables de contrôle, nous remarquons
que ROA est négativement corrélé avec le niveau de
divulgation et AS et positivement corrélé avec le pouvoir
syndical. Quant au suivi des analystes et le secteur d'activité, les
deux sont positivement corrélés avec le niveau de divulgation
volontaire, le pouvoir syndical ainsi que la pratique de l'AS.
5.3.3 Validation des hypothèses :
Rappelons que notre problématique est de
vérifier l'impact de l'AS sur le niveau de divulgation volontaire des
entreprises. Pour cela nos hypothèse étaient principalement de
tester premièrement s'il existe une relation négative entre le
taux de syndicalisation et le niveau de divulgation volontaire des entreprise
(H1), deuxièmement s'il existe une relation positive entre l'AS et le
taux de syndicalisation (H2) et enfin s'il existe une relation positive entre
l'AS et le niveau de divulgation volontaire (H3).
Dans cette section, nous allons procéder à la
vérification de nos différentes hypothèses de recherche.
Dans un premier temps, nous allons vérifier la significativité et
le degré de satisfaction de nos trois modèles, ensuite nous
allons analyser les trois hypothèses une par une pour affirmer leur
validité.
96
Equation
|
Observation
|
Paramètre
|
RMSE
|
R2
|
Chi2
|
p
|
PS
|
288
|
3
|
1.455418
|
0.0525
|
5.27
|
0.0371
|
AS
|
288
|
2
|
6.639578
|
0.7096
|
4.73
|
0.0942
|
DISCOR
|
288
|
3
|
.1580438
|
0.0324
|
33.22
|
0.0000
|
Le coefficient de détermination R2 permet de
juger la qualité d'une régression linéaire, simple ou
multiple. D'une valeur comprise entre 1 et 0, il mesure l'adéquation
entre les rendements observés et les variables explicatives.
Selon le tableau ci-dessous, la prévision est
significative dans l'ensemble des 3 modèle car p < 0,05 et
R2 > 0,5, mais le deuxième modèle, permettant de
tester s'il y a ou non une relation négative entre l'AS et le PS, qui
est le plus satisfaisant (0,71 > 0,5) c'est-à-dire que 71% de la
variation de l'AS est expliqué par ce modèle.
De plus RMSE, qui l'erreur relative de prédiction des
rendements c'est-à-dire l'écart moyen séparant une valeur
simulée quelconque de son équivalant mesuré, est de 15%
dans le troisième modèle testant la relation entre l'AS et le
niveau de divulgation volontaire des entreprise (DISCOR), autrement dit, on
commet une erreur estimée de 15% sur la valeur réelle lorsqu'on
utilise ce modèle pour faire nos prévisions.
Pour le premier modèle qui s'intéresse à
la relation entre le niveau de divulgation volontaire des entreprises (DISCOR)
et le pouvoir syndical de négociation (PS), le modèle est
significatif p < 0,05 et on peut constater que 5% des cas les valeurs
simulées sont semblable aux valeurs observé, c'est-à-dire
que le modèle est globalement satisfaisant.
97
|
Coef.
|
Std. Err.
|
z
|
P>|z|
|
[95% Conf. Interval]
|
PS
|
DISCOR
|
-.0906852
|
.0346266
|
-2.62
|
0.009
|
-.1587122
|
-.0226581
|
ROA
|
.7476442
|
.1660934
|
4.50
|
0.000
|
.4221071
|
1.073181
|
TAILLE
|
-.1134709
|
.1294868
|
-0.88
|
0.381
|
-.3672604
|
.1403185
|
CONST
|
1.24608
|
7.774348
|
0.16
|
0.873
|
-13.99136
|
16.48352
|
AS
|
PS
|
.8287116
|
.1628862
|
5.09
|
0.000
|
.5094606
|
1.147963
|
Secteur act
|
.5942007
|
.8753924
|
0.68
|
0.497
|
-1.121537
|
2.309938
|
CONST
|
.2017028
|
2.561979
|
0.08
|
0.937
|
-4.819683
|
5.223089
|
DISCOR
|
AS
|
.8120997
|
.1660839
|
4.89
|
0.000
|
.4865813
|
1.137618
|
LEV
|
-.0035033
|
.0181027
|
-0.19
|
0.847
|
-.038984
|
.0319775
|
ANALYSTE
|
.0068767
|
.0013217
|
5.20
|
0.000
|
.0042863
|
.0094671
|
CONST
|
.9707938
|
.0617332
|
15.73
|
0.000
|
.8497988
|
1.091789
|
Le test des hypothèses consiste à vérifier
si l'effet marginal de 3sur la variable dépendante est nul ou non, en
comparant une statistique de test calculée à l'aide des
paramètres estimés (3) à une statistique critique.
Nous avons utilisé 3 statistiques de test qui sont,
généralement les plus utilisées, qui sont la T de Student,
la Z de la distribution normal standard et la « p- value ».
Pour la T de Student et la Z de la distribution normal standard,
avec un niveau de confiance de 95% et un nombre infinie de degré de
liberté, on rejette H0 = 3 = 0 si la statistique T ou Z se trouve
à l'extérieur de cet intervalle.
98
Le rejet de la statistique signifie que notre coefficient a un
impact sur notre variable indépendante d'où elle est
significative.
Quant à la « p-value », qui est une
probabilité entre (0 et 1) indiquant la probabilité sous H0 =
â = 0 d'obtenir la valeur trouvée, ainsi si le « p » est
sous le seuil désiré (5%) donc H0 est rejetée.
Nous allons analyser les résultats du tableau
ci-dessous afin de poursuivre la validité de nos hypothèses.
La première hypothèse : la
relation entre le niveau de divulgation volontaire et le pouvoir syndical de
négociation
H0 : Il n'existe pas une relation entre le niveau de
divulgation volontaire et le pouvoir syndical de négociation
H1 : Il existe une relation entre le niveau de divulgation
volontaire et le pouvoir syndical de négociation
On voit que la T = 0,34 et la Z = -2,62 n'appartiennent pas
à l'intervalle de confiance IC : [-0,15, -0,22] et la « p-Value
» qui est de 0,09% inférieur au seuil de 5%, donc on rejette H0,
c'est-à-dire il existe une relation entre le niveau de divulgation
volontaire et le pouvoir de négociation syndical.
Nous constatons, d'après les résultats du
premier modèle qu'il y a une influence négative et significatif
du niveau de la divulgation volontaire sur le pouvoir syndical de
négociation. Quant aux variables de contrôle, la variable ROA a un
effet positif et significatif sur le pouvoir syndical à l'encontre de la
variable taille.
99
Nos résultats sont généralement conformes
avec les études antérieures, en effet Liberty et Zimmerman
(1986), ont conclu que les gestionnaires ont l'attention de réduire le
niveau de divulgation pendant les négociations syndicales et cela
s'explique selon Rynolds (1978) par le fait que les salariés syndicaux
sont financièrement sophistiqués et capables d'évaluer
avec précision la situation financière du secteur en
général et de l'entreprise en particulier.
Selon Hilary (2006), pour fonctionner efficacement, les
syndicats ont besoin de certaines informations mais les dirigeants essayent de
leur cacher ces informations dans le but de diminuer les négociations
collectives car plus d'information permet aux syndicats de négocier plus
efficacement et de gagner plus de ressources. Kleiner et Bouillon (1988) ont
trouvé qu'un niveau de divulgation élevé est lié
significativement à des négociations élevées de
salaires et de plusieurs avantages sociaux.
Donc tous ces résultats nous mènent à
valider notre première hypothèse qui affirme qu'il existe une
relation négative entre le niveau de la divulgation volontaire et le
pouvoir syndical de négociation, Bova et al (2013) expliquent ce
résultat par le fait que les entreprises répondent
généralement aux différentes négociations
syndicales par la suppression des informations utiles.
La deuxième hypothèse : la
relation entre la pratique d'actionnariat salarié et le pouvoir syndical
de négociation
H0 : Il n'existe pas une relation entre la pratique
d'actionnariat salarié et le pouvoir syndical de négociation
H1 : Il existe une relation entre la pratique d'actionnariat
salarié et le pouvoir syndical de négociation
On voit que la T = 0,16 et la Z = 5,09 n'appartiennent pas
à l'intervalle de confiance IC : [0,51, 1,14] et la « p-Value
» qui est de 0,00% inférieur au seuil
100
de 5%, donc on rejette H0, c'est-à-dire il existe une
relation entre la pratique d'actionnariat salarié et le pouvoir de
négociation syndical.
D'après le deuxième modèle, il y a une
influence positive et significative de l'AS sur le PS mais le secteur
d'activité n'a aucun effet significatif (p>5%)
D'après les recherches antérieures, en USA
depuis les années 1990, les ESOPs sont devenus aussi répandus
dans les entreprises syndiquées que les non syndiquées et cela,
selon Cramtan et al (2008), pour plusieurs motivations d'abord par
défense des OPA ensuite les initiatives fiscales et enfin
l'amélioration de la productivité.
Ces auteurs, ont conclu que les ESOPs réduisent sur le
long et moyen terme les grèves et modifient les comportements des
syndicats d'où ils sont devenus des outils pour l'amélioration de
l'efficacité de négociation des conventions collectives.
Selon ces affirmations, nous pouvons valider notre
deuxième hypothèse qui confirme l'existence d'une relation
positive entre la pratique de l'AS et le pouvoir de négociation syndical
des entreprises.
La troisième hypothèse : la
relation entre la pratique d'actionnariat salarié et le niveau de
divulgation volontaire des entreprises
H0 : Il n'existe pas une relation entre la pratique
d'actionnariat salarié et le niveau de divulgation volontaire des
entreprises
H1 : Il existe une relation entre la pratique d'actionnariat
salarié et le niveau de divulgation volontaire des entreprises
On voit que la T = 0,17 et la Z = 4,89 n'appartiennent pas
à l'intervalle de confiance IC : [0,48, 1,14] et la « p-Value
» qui est de 0,00% inférieur au seuil de 5%, donc on rejette H0,
c'est-à-dire il existe une relation entre la pratique d'actionnariat
salarié et le niveau de divulgation volontaire des entreprises.
101
Selon le troisième modèle, on remarque qu'il y a
une influence significative et positive de l'AS sur le niveau de divulgation
volontaire des entreprises.
Le suivi des analystes a un effet significatif et positif sur
le niveau de divulgation volontaire des entreprises par contre l'effet de
levier n'en a aucun effet.
Dans l'étude de Bova et al (2013), ils ont
trouvé que l'ESOPs sont liés significativement et positivement
aved le niveau de la divulgation volontaire des entreprises et que ces derniers
ont un effet économique significatif, les entreprises avec des ESOPs
accordés aux salariés syndiqués sont 4 fois plus capables
de publier des prévisions de résultat pendant un exercice
donné. Ils ont ajouté que l'initiative des entreprises de
divulguer plus d'information augmente si les employés syndiqués
bénéficient des ESOPs et diminue dans le cas contraire.
Les résultats de Bova et Al (2013), nous encouragent
à valider notre troisième hypothèse autrement dis il
existe une relation positive entre la pratique d'AS et le niveau de divulgation
volontaire des entreprises.
En effet plus les entreprises syndiquées accordent aux
employés syndiqués des participations plus ceux-ci diminuent
leurs négociations et cela facilite aux entreprises de divulguer plus
d'informations volontairement sans avoir peur des négociations des
syndicats.
102
|