3.4.3 ROA : Le Return On Assets
Le rendement des actifs, appelé aussi Return On Assets,
permet de donner des indications relatives sur l'efficacité avec
laquelle une entreprise emploie ces actifs pour générer de la
rentabilité.
Le ROA se calcule comme suit et doit être
interprété avec prudence en raison des difficultés
liées à la détermination du niveau réel des
investissements.
ROA = Résultat Net / Total Actifs 3.4.4 Effet
de levier :
L'effet de levier, en finance, désigne « l'impact
de la structure d'endettement d'une entreprise sur la rentabilité de ses
fonds propres, c'est-à-dire, de fonds avancés par ses
propriétaires » (Guerrien, 1997, p292).
Donc le levier financier mesure l'effet favorable ou
défavorable (massue) que peut avoir l'endettement sur la
rentabilité des capitaux propres.
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La propriété du levier financier stipule que le
taux de rentabilité des capitaux propres (rentabilité
financière) est une fonction croissante au taux d'endettement dans la
mesure où le taux d'intérêt des dettes est inférieur
au taux du rendement des actifs (Langlois et Mollet, 2001).
Il faut cependant remarquer que cette augmentation de
rentabilité a pour contrepartie directe une augmentation du risque
financier de l'entreprise, qui croit avec le niveau des dettes de l'entreprise
(Thieberge et Thomas, 1992).
L'effet de levier est donc une conséquence positive ou
négative de l'endettement sur la rentabilité financière de
l'entreprise. Lorsque cette dernière se trouve
détériorée, on parle d'effet massue. Dans ce sens, l'effet
de levier est un outil de politique financière (Leduff et Call,
1999).
La formule de l'effet de levier utilisé par Thieberge
et Thomas (1992) est comme suit :
RF = RECO (1-T) + (RECO-r). L (1-T),
où
Avec
RF : représente la rentabilité financière
RECO : la rentabilité économique
r : le taux d'intérêt
T : le taux d'impôt
L : le levier, soit dettes sur capitaux propres
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3.4.5 Suivi des analystes :
En théorie, il existe une relation complexe entre le
nombre d'analystes financiers et la publication volontaire. Ceci est dû
notamment à l'existence d'une offre et d'une demande des services
fournis par les analystes (Hope 2003).
Bhushan (1989) a interprété la relation entre la
divulgation volontaire des entreprises et leur niveau de couverture par les
analystes de deux manières, premièrement en fonction de la
demande des services des analystes, tandis que la deuxième s'articule
autour de l'offre de leurs services aux investisseurs
Les publications volontaires font accroître l'offre de
services des analystes financiers. Toutefois, elles peuvent, soit
améliorer soit décliner la demande des services auprès des
analystes en fonction de leur rôle sur le marché (Lakhal,
2006).
Lang et Lundholm (1996) et Hope (2003), dans leurs recherches
empiriques, ont étudié le lien entre le nombre d'analystes
financiers et la politique de publication d'informations financières. En
effet Lang et Lundholm (1996) montrent que les analystes financiers aux
Etats-Unis sont attirés par les entreprises ayant une bonne
réputation en matière d'informations du marché. Ils
affirment que les dirigeants ont tout intérêt à entretenir
de bonnes relations avec leurs analystes financiers. En outre, d'après
Hope (2003), les publications de politiques comptables aident davantage les
analystes à établir leurs rapports. Dans un contexte
international, Hope montre que le niveau de couverture par les analystes est
positivement influencé par les publications des conventions
comptables.
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