3.2 Mesures de l'actionnariat salarié selon la
littérature :
Selon la revue de la littérature, l'AS a
été mesurée par des plusieurs indicateurs
différents. Parmi ces indicateurs certaines recherches, comme celle de
Trébucq (2002) et Welbourn (2000), ont utilisé la variable
binaire (1, 0) : 1 lorsque la pratique d'AS existe dans l'entreprise et 0
sinon. Quant à Blair (2000) et Klein (1987), pour mesurer cette
variable, ils ont utilisé le pourcentage détenu par les
actionnaires.
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On peut aussi combiner les deux mesures, la variable binaire
ainsi que le pourcentage de détention des actions par les
salariés, pour mesurer leur participation, qui est le cas de
l'étude de Holland (2008), testant l'impact de l'AS sur la performance
et la gouvernance des entreprises.
Dans notre recherche, notre objectif est premièrement
de déterminer le rôle de l'AS dans l'indicative du gestionnaire
à divulguer plus, ensuite de tester si le niveau de la divulgation
volontaire des entreprise dépend du pouvoir syndical dans celle-ci et si
cette relation est limitée par la pratique de l'AS.
Nous avons décidé de ne pas choisir la
méthode simple d'existence ou non de l'AS de façon à ce
que nous avons déjà exclu dans notre échantillon les
entreprises qui n'adoptent pas l'AS. Donc c'est utile pour notre étude
de s'appuyer sur le pourcentage de détention des actions comme proxy de
leur participation. (Annexe 1)
3.3 Mesure du pouvoir syndical de négociation
selon la littérature :
Pour mesurer le pouvoir syndicale, nous avons choisi le taux
de syndicalisation. Le taux de syndicalisation est défini comme le
nombre de travailleurs syndiqués dans l'entreprise par rapport la
totalité des employés.
Pour construire notre base de données, nous avons
consulté les bilans sociaux de chaque entreprise puis nous avons
dégagé le nombre des salariés syndiqués ainsi que
le total des employés dans chaque entreprise.
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Plusieurs études ont adopté cette variable pour
mesurer le pouvoir syndical dans une entreprise. Par exemple, Stephen et al
(1994), pour évaluer l'impact des salariés syndiqués sur
la performance et le comportement de l'entreprise, ils ont eu recours au taux
de syndicalisation. Ils ont remarqué qu'un taux de syndicalisation
élevé est associé à des faibles investissements
dans les équipements et le domaine de recherche et développement,
une faible rentabilité et faible croissance et enfin une
productivité de travail élevé.
Bova et al (2013), Hilary (2006), ont utilisé le taux
de syndicalisation au niveau des entreprises ainsi que les secteurs
d'activité, comme proxy pour le pouvoir de négociation des
syndicats. Ils ont trouvé que l'incitation des entreprises à
garder l'information asymétrique du marché est en croissance dans
la présence d'un pour syndical élevé. (Annexe 2)
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