II se dégage, jusqu'a ce stade de notre
réflexion que la problématique de la cybercriminalité
n'est pas saisie à bras-le-corps en RDC. Pourtant, il a
été démontré comme par A + B que le
phénomène se
79
vit bel et bien dans ce pays ,et que, par ailleurs le
phénomène n'est pas foncièrement inconnu des pouvoirs
publics dans la mesure où la Ministre des PTT en a fait mention dans son
allocution du 17 mai 2006.
En effet, il y a lieu de qualifier cette léthargie de
« politique d'autruche » dans le chef non seulement des dirigeants
mais aussi des opérateurs d'Internet, d'entreprises et d'usagers. En
fait, aucune loi dans le droit pénal congolais ne sanctionne la
cybercriminalité, aucune institution étatique ou privée
tente de cerner les tenants et les aboutissants de cette épineuse
question, aucune organisation d'usagers -- Jusque là du moins -- n'est
érigée pour analyser les dommages, les ravages de ce «
tsunami informatique » qui n'épargne personne et induit - si lion y
prend pas garde - des dégâts inestimables notamment en
économie et politique du Congo.
Or, la RDC ayant souscrit a bien de traites internationaux
Sommet mondial de !information 1 et 2, congres de Bangkok -- est dans
l'obligation de lutter avec véhémence contre ce nouveau «
fléau » en vue d'éviter que la RDC ne devienne un «
paradis pénal »80 (1 ou une « cyberzone de non
droit ».
En tout état de cause, Marie-Christine MARRIE pense que :
« La bataille pour le contrôle du cyberespace est féroce,
confuse et incertaine. Cette lutte oppose trois catégories de
prétendants.
? Les entreprises de télécommunications qui
veulent se tailler la part de lion dans ce qui apparait comme le plus gros
marche des décennies à venir ;
? Des organismes gouvernementaux et agences
fédérales (aux Etats -- unis) dont FBI, qui veulent mettre un
terme à l'anarchie qui règne sur les réseaux et
rétablir la loi et l'ordre ; spécifiquement réprimer les
abus qui vont de l'espionnage scientifique et industriel a la pornographie ;
? Les associations et groupes informels issus directement des
réseaux, communautés virtuelles qui revendiquent leur
liberté, leur créativité, le bénévolat et le
désordre qui caractérisent l'Internet. ils font d'un activisme
débordant, et un amour parfois mystique de l'univers de réseaux.
Ils sont à l'aise comme des poissons dans l'eau avec taus les outils
'hackers'. Libertaires et franc-tireur, mi - requins, mi-entrepreneurs, les
pirates ('hackers`) d'internet constituent Line 'communauté virtuelle
d'utilisateurs d'ordinateurs'. Ces pionniers d'une « nouvelle
frontière », qui maitrisent parfois mieux que le FBI les derniers
outils informatiques, se sont organises en groupes de pression. Ils sont
attachés à une liberté d'expression totale
80 II s'agit en fait des Etats ou des pays dont le
re.,4ime repressif est particuli&emcnt plus propice ou
sensiblernein plus favorable au deploicrnent sur le territoire. de certaines
activités qui sont tolerees on non incriminecs fpanicilement ou
totalement) alors qu'elles sons seN, erement reprimr:es ailleurs. «
Digital Ilea% en
80
et hostile à la propriété contemporaine, y
compris la science -- fiction. (...) »