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La société de l'information à  l'épreuve de la cybercriminalité en RDC. Enjeux et perspectives.

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par Emmanuel MUSUYI MUKADI
Université Catholique du Congo(ex.Facultés Catholiques du Congo) - Licence 2006
  

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I.3.4.2. Son immatérialité prédominante

Le cyberespace, est un monde immatériel et de l'immatériel :

La cybercriminalité, du fait de la relation qu'elle entretient avec le cyberespace, emprunte son immatérialité. Celui-ci lui sert en effet de cadre et de moyen pour sa commission. Elle est donc immatérielle quant au cadre et a l'instrument de sa perpétration, ainsi que quant a son objet (données, banques ou bases de données, fichiers, etc.) De même, les crimes commis sur Internet utilisent des valeurs immatérielles comme moyens (programmes informatiques, par exemple)

Cependant les crimes commis au moyen d'Internet peuvent n'être que partiellement immatériels, car ils peuvent viser des biens (au sens matériel) ainsi que des personnel. Notons que l'immatérialité du cyberespace a entre autres comme conséquence, l'extrême rapidité et l'immatérialité des actions, de même que la volatilité des contenus. Et le tout se combinant a la dimension transnationale du réseau des réseaux, vient faciliter la commission de certaines infractions, freiner leur détection de même que rendre difficile leur répression.

I.3.4.3. Son caractère international

Internet est un réseau a couverture internationale, ou mieux, mondiale. Ce village planétaire n'a pas de frontières en son sein et fonctionne sans considération des frontières existant entre les Etats. Cela forme, a ne point en douter, une remise en cause pure et simple des notions géographiques traditionnelles, telles celles des frontières entre les Etats. Aussi du fait de sa relation avec la cybercriminalité, la structure ainsi que le fonctionnement d'Internet conduisent ils facilement à une internationalisation des infractions ? Celle-ci se fait selon deux modalités.

La première modalité est celle des infractions pouvant, avec une facilité déconcertante, être commise et diffusées dans le monde, tel un site contenant et diffusant des propos ou des images racistes ou pédophiles, qui peuvent être facilement vues dans le monde entier. On assiste littéralement à une multiplication de l'infraction ». Car en effet, un même acte peut être perçu simultanément dans plusieurs lieux différents (pays, régions, continents). On assiste même à une « division de l'infraction », car le lieu de l'acte diffère du lieu du résultat. C'est que, les faits sont pluri localisés et les infractions « ubiquistes ». Leurs éléments constitutifs ne sont donc pas rattachables à un seul territoire ; ils sont potentiellement l'objet de plusieurs systèmes juridiques.

L'internationalisation ici visée est obligatoire : alors qu'elle ne l'est pas pour la deuxième modalité. La deuxième modalité qui dépend quant a celle des cas, concerne, par exemple, une attaque d'un système informatique a partir d'un Etat étranger. Ici, seuls deux Etats seront concernes, en principe, l'Etat de l'acte et celui du résultat. (.)

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote