Voici comment se
présente l'organigramme du CNRE.
Figure 4
Source : nous même
Remarque : dans la chambre de réglementation avec
les régies financières, la Direction Générale du
CNRE y amènera tout les dossiers des opérateurs
réintégrés durant chaque trimestre afin de discuter avec
les différentes Directions des régies financières, le
représentant du tribunal de commerce et celui de la FEC sur les mesures
amnistiantes à accordées aux opérateurs économiques
amnistiables.
N.B. : pour une réalisation facile de ses
missions, le CNRE a intérêt de calquer cet organigramme dans
chaque province, district et territoire du pays, en associant toujours les
différents intervenants compétant dans la chambre de
réglementation.
Ainsi la figure ci-après nous montre comment se fera
cette réintégration (par le biais du CNRE) qui confirme
même le passage des activités économiques informelles aux
PME&PMI.
Le circuit du secteur informel
vers le secteur formel via CNRE.
Figure 5
Légende
AGR : Activités Génératrices des Recettes
CNRE : Centre National de Réintégration Economique
Source : nous même
Ici, la couleur verte montre dans le circuit comment la
réintégration se réalise.
§2 : Mécanisme de protection des
activités du secteur informel
Protection des pme en RDC : Les spécialistes
divisés.
La République Démocratique du Congo
hésite encore à protéger davantage ses PME à
travers ces marchés publics. Pourtant celles-ci représentent
#177;90 % du tissu économique. Pour les tenants de cette `discrimination
positive, celle-ci risque de brider le jeu de la libre concurrence. Au
contraire, elle favoriserait des PME compétitives et donc, un tissu
économique dynamique, rétorque l'autre. Et quand la RDC
tergiverse, nombre de grands pays industrialisés et émergents y
vont à fond.
Ainsi, les Etats-Unis, à travers le Small business
(Loi sur les PME, votée depuis 1957), accordent 100 milliards de dollars
par an à leurs PME depuis la crise financière de 2007. Les
marchés de moins de 100 mille dollars leur sont accordés. Mais,
s'il s'agit d'un marché de plus d'un million de dollars, il est
octroyé à une grande entreprise avec obligation d'en sous-traiter
40 % à une PME sous peine de sanctions. En Tunisie, 20 % de la commande
publique est réservée aux PME soutient Ibrahima Diouf, directeur
des PME. L'Allemagne, locomotive économique de l'Union
européenne, s'est aussi inscrite dans la même logique.
§3 : La dynamique sociale, globale et les
difficultés de passage de l'unité informelle à la
PME&PMI
Il faut souligner que les activités informelles ne sont
pas un produit de la «Crise». Elles existaient bien avant que
celle-ci n'éclate. Certes les difficultés économiques, la
baisse des revenus et le développement du chômage ont conduit
à prendre conscience de leur rôle dans la gestion de la crise,
mais il ne faut pas exagérer leur influence et surtout oublier leur
implication à long terme dans le processus de développement.
C'est ici un élément essentiel de toute
problématique sur la transformation des activités informelles en
PME. Cette transformation ne relève pas de la recherche de solutions au
problème conjoncturel, c'est une composante majeure du processus de
développement. Le seul vrai problème est celui de la
création de véritables entreprises. C'est dans cette perspective
que nous devons nous situer, tout en reconnaissant l'influence des
phénomènes conjoncturels.
Notre propos est donc de rechercher les conditions de la
transition éventuelle de l'informel vers le «moderne» par la
transformation des structures productives. Une telle transformation s'inscrit
dans le processus de développement global, qui est, chacun le sait, un
phénomène très complexe et à multiples composantes.
L'évolution qui nous intéresse s'inscrit donc dans la dynamique
globale des sociétés en développement dont la
compréhension ne saurait s'inscrire dans la seule logique
économique.
Nous montrerons que la complexité du processus de
développement et les contraintes auxquelles il se heurte rendent
difficile la mutation étudiée. Par ailleurs, la transformation de
l'unité informelle en PME suppose que l'on aborde le problème au
niveau micro économique, en recherchant les conditions de la
transformation interne des structures informelles.
|