En imagerie diagnostique, le
manque de temps est le
principal frein à l'humour.
L'aspect stérile et urgent de
l'interventionnel semble aussi rendre difficile la pratique
de l'humour avec le patient.
Si une bonne ambiance dans
l'équipe soignante semble favoriser la
jovialité dans les soins, le temps accordé à son patient
joue aussi un rôle.
Il s'agit de mettre en place un
lien de confiance avec son patient en un temps très
court, pour le rassurer et dissiper ses angoisses.
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> « J'ai toujours travaillé en cabinet de
radiologie. Il est vrai
que c'est plus de la bobologie que l'ont fait ce qui
facilite l'humour. En cabinet on connait les patients qui reviennent pour leur
contrôle, il y a un climat de confiance qui s'installe au fur et à
mesure des visites du patient »
> « Je pense qu'il est plus difficile de faire de
l'humour en service de radiologie car le temps passé avec le patient
est
souvent court et ne permet donc pas de cerner le patient
»
> « En interventionnel, l'aspect bloc
opératoire peut être anxiogène mais du coup l'humour a
un impact encore plus fort »
> « C'est peut être plus au niveau de
l'interventionnel que l'échange sur le ton de l'humour est le plus
difficile car je pense que les patients sont très stressés et
moins réceptifs »
> « Les services comme le scanner ou l'IRM avec
une forte activité et qui emploient une infirmière pour
perfuser les patients, laissent peu de temps au manipulateur pour discuter avec
le patient. Son rôle est surtout centré sur l'imagerie
»
> « Ayant travaillé en médecine
nucléaire où les examens sont plus longs, il est plus facile
d'échanger avec les patients et faire de l'humour »
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En radiothérapie, si le fait de côtoyer des
patients atteints de lourdes pathologies aurait pu
constituer une entrave à la
pratique de l'humour, les séances de traitement
régulières assurent un climat relationnel stable et favorisent la
complicité entre soignant et soigné.
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> « En thérapie cela est plus facile car le
lien soignant/soigné se
créé au fil des semaines et permet donc de
cerner le patient, on est alors sûr que le patient appréciera ou
non l'humour »
> « En radiothérapie les traitements
étant longs et quotidiens cela nous permet d'établir une
relation de confiance avec le
patient, de le connaître et de savoir où sont
ses limites »
> « J'ai commencé en radiothérapie,
et l'ambiance générale est peu propice à l'humour,
quoique je garde un bon souvenir de relation détendue avec quelques
patients »
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