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Francophonie et intégration internationale des états africains dans la mondialisation.

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par Marius Blum TADA LANDO
Institut des Relations Internationales du Cameroun - Master 2015
  

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3. MONDIALISATION.

La mondialisation est devenue l'un des concepts les plus en vogue depuis le milieu des années 70. Les définitions de ce concept abondent dans la littérature scientifique, ce qui entraîne une certaine confusion quant à l'utilisation de ce terme. Plusieurs des définitions proposées pêchent soit par minimalisme, en réduisant ce phénomène à ses manifestations économiques, soit par généralisation excessive en l'associant à tous les changements modernes au sein de la société humaine20(*).

Dans le milieu des sciences économiques par exemple, on utilise fréquemment le concept de mondialisation pour ne référer qu'à l'accroissement des transactions commerciales et financières transfrontalières. Ainsi, dans sa définition de la mondialisation, Jean-Luc Ferrandéry insiste sur la nature capitaliste de ce concept qui, selon lui, « désigne un mouvement complexe d'ouverture des frontières économiques et de déréglementation, qui permet aux activités économiques capitalistes d'étendre leur champs d'action à l'ensemble de la planète »21(*). Selon une interprétation encore plus restreinte de la mondialisation d'un point de vue économique, celle-ci résulte d'un ensemble de stratégies économiques résidant dans l'esprit des décideurs, et en particulier des dirigeants d'entreprises privées. Ce point de vue est fortement contesté par plusieurs observateurs qui affirment au contraire que la mondialisation est un processus induit par l'évolution du marché plutôt que le résultat de politiques volontaires.

Dans les autres disciplines des sciences sociales, le concept de mondialisation est souvent utilisé de manière plus englobante où il représente alors la tendance à l'interconnexion mondiale croissante dans pratiquement tous les domaines : économique, culturel, technologique, politique, juridique, militaire, environnemental et social. Grahame Thompson va jusqu'à dire qu'elle fait intervenir « la totalité des phénomènes sociaux contemporains »22(*). La principale lacune généralement associée à une interprétation aussi large est qu'elle fournit peu d'outils qui pourraient être utilisée dans une analyse empirique cherchant à spécifier les causes et les conséquences du phénomène de la mondialisation.

Dans l'une des études les plus complètes réalisées à ce jour sur la mondialisation, une coalition d'auteurs tente de résoudre le problème en proposant une définition à la fois suffisamment large pour saisir la nature multidimensionnelle du processus et assez précise pour lui conférer une certaine utilité analytique : pour eux, la mondialisation est « un processus (ou un ensemble de processus) qui incarne une transformation dans l'organisation spatiale des relations sociales et des transactions apprécié en termes d'étendue de leur intensité, de la vitesse et de l'impact générant des flux et des réseaux d'activités, d'interaction transcontinentaux ou interrégional, et l'exercice du pouvoir »23(*). D'après ces auteurs, cette définition a le mérite de corriger le défaut de la plupart des approches actuelles qui ne différencient pas suffisamment la mondialisation des autres processus plus limités en terme spatial tels que la localisation, la nationalisation, la régionalisation et l'internationalisation. Par ailleurs, la décomposition du processus en termes d'extension, d'intensité, de vélocité et d'impacts permet l'élaboration d'un cadre analytique qui pourra servir à aborder la question d'une manière plus précise.

Cependant, dans le cadre de la présente étude nous optons explicitement pour la définition que donne le Dictionnaire de la science politique et des institutions politiques selon lequel la mondialisation est « un concept des relations internationales décrivant l'état du monde marqué en même temps par un renforcement de la communication, des interdépendances et des solidarités, par le désenclavement des Etats et des espaces régionaux et par une uniformisation des pratiques et des modèles sociaux à l'échelle de la planète »24(*). Ainsi, la mondialisation apparait donc comme un cadre dans lequel, les phénomènes politiques, économiques et sociaux ne peuvent plus être appréhendés indépendamment de leur insertion dans le système mondial. Dès lors, chercher à analyser l'intégration internationale des Etats Africains comme c'est le cas dans cette étude revient à projeter ces États dans ce cadre.

* 20 David BOLDUC et Antoine AYOUB, La mondialisation et ses effets: revue de la littérature, GREEN -- Université Laval Québec, Canada, Novembre 2000. p. 4.

* 21 Ferrandéry, J. L. Le point sur la mondialisation, Paris, PUF, 1998. p.3

* 22Grahame, T. « Introduction : situer la mondialisation », Revue Internationale des Sciences Sociales, no. 160, juin 1999, pp. 159-174

* 23 Held, D. McGrew, A. Goldblatt, D. Perraton, J. «Global Transformations», Stanford University Press, Stanford, 1999.

* 24Hermet, G. et al. Op. Cit. P. 305.

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