CONCLUSION GENERALE
Au moment où cette réflexion va connaitre son
dénouement, la perspective d'une intégration internationale des
États africains au travers de leur appartenance à l'Organisation
Internationale de la Francophonie se confirme. En effet, tout au long de ce
travail de recherche, nous avions pour ultime but de démontrer que la
Francophonie joue un rôle majeur dans la dynamique d'intégration
internationale des États africains dans la mondialisation. Il s'agissait
de prouver concrètement, et conformément à notre boussole
de recherche à savoir l'hypothèse selon laquelle, l'OIF offre non
seulement des voies pouvant être utilisées par les États
Africains pour mieux s'insérer dans le système international.
Mais également contribue à la mise en oeuvre des conditions
nécessaires à une intégration internationale de ses
États membres en général et des États africains
francophones en particulier.
Ainsi, il s'est agi dans un premier temps de démontrer
que l'OIF est un vecteur d'intégration internationale pour ses
États membres et surtout pour les États d'Afrique francophone qui
ne disposent pas d'assez de capacités d'influence sur la scène
internationale. À cet effet, il a été établi au
cours de notre argumentaire que la Francophonie à travers ses valeurs,
ses objectif et sa vision du monde véhicule des idéaux favorables
à une intégration internationale. De même, il a
également été montré dans cette première
partie que le dynamisme politico-diplomatique de la Francophonie sur la
scène internationale constitue un moyen propice à
l'intégration internationale de l'Afrique dans la mondialisation. Par la
suite, il a été question de relever dans une deuxième
partie que, s'il est vrai que l'OIF à travers ses actions pour la
promotion de la paix en Afrique et l'insertion des pays africains dans
l'économie mondiale, contribue à mettre en oeuvre les conditions
nécessaires à l'intégration internationale des
États africains, ces actions restent cependant limitées par de
nombreux facteurs liés à la fois au climat
politico-économique des pays africains, et à certaines
réalités directement attachées à la faiblesse du
volet économique de la Francophonie. Dès lors, il a
été émis comme perspective pour une meilleure
intégration des États africains dans la mondialisation le
développement d'une Francophonie économique efficiente et le
renforcement des capacités d'influence internationale des États
Africains à travers la réalisation de l'unité africaine et
l'approfondissement des réformes politico-économiques en
Afrique.
Toutefois, il faut dire que conclure ce travail de recherche
uniquement sur un simple rappel des éléments ayant
structuré notre argumentaire ôte à cette partie sa
plus-value scientifique. Ainsi, sur le plan de la théorie des Relations
internationales, cette étude nous démontre que même si
l'État reste le réfèrent central des relations
internationales comme l'estiment les réalistes, ce dernier a cependant
besoins des Institutions internationales telles que l'Organisation
internationale de la Francophonie pour pouvoir pleinement tirer profit du
système internationales très anarchisé. Par ailleurs,
cette étude permet également une ouverture sur de nouvelles
perspectives de réflexion. Ainsi, au moment où nous voulons
mettre un terme à cette recherche, s'ouvrent de nouvelles interrogations
susceptibles de constituer des axes de réflexion pour d'éventuels
travaux de recherche visant à décrypter les nouvelles
stratégies d'influence internationale de la Francophonie. Il s'agit plus
précisément de la problématique du rapport entre les
enjeux économiques de la mondialisation et l'ambition de rayonnement
politico-économique de la Francophonie sur la scène
internationale en ce début de 21éme siècle.
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