II.2.2.4.2 Les facteurs favorisant l'érosion
La vitesse du vent et l'agressivité des pluies
constituent des causes de l'érosion sur lesquelles il est difficile
d'agir directement (Michel TUKA, 2010, Op.cit).
. Trois facteurs principaux favorisent l'érosion :
? L'état du couvert végétal
est le principal déterminant de l'érosion. La
couverture végétale du sol permet de limiter le ruissellement et
donc l'érosion hydrique ;
? La topographie du terrain : d'une
part la vitesse du ruissellement et donc l'érosion augmentent avec la
pente ; d'autre part, plus le terrain est long dans le sens de la pente, plus
le ruissellement se concentre ;
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? L'état de surface du sol, qui
dépend du microrelief dû aux pratiques culturales (travail
du sol, sarclo-buttage), de la texture et de la structure de
l'horizon de surface et de sa teneur en matière organique. Un horizon
superficiel tassé avec une faible macroporosité ne laisse
s'infiltrer qu'une faible quantité d'eau, ce qui favorise le
ruissellement.
Cette hiérarchisation, issue d'observations et de
mesures dans des parcelles expérimentales, permet de comprendre que
l'érosion hydrique ne concerne pas seulement les zones de montagne.
Ainsi, avec une pente faible de 1 % à 2 %, des pertes en terre de 14
à 20 t/ha/an sur sol nu, et de 4 à 6 t/ha/an dans une parcelle
cultivée traditionnellement, ont été observées en
Afrique soudano-sahélienne. Ces pertes sont inférieures à
1 t/ha/an dans une jachère herbacée. Un sol nu est
particulièrement sensible à l'érosion. Cette situation
peut correspondre à une parcelle sans végétation ou
à une culture en tout début de développement
végétatif. Dans ces conditions, tout obstacle qui réduit
la vitesse du ruissellement (diguettes, cordons pierreux, fascines, cultures en
billons perpendiculaires à la pente) limite l'érosion. De
même, les techniques culturales qui augmentent la rugosité du sol
limitent le ruissellement et par conséquent l'érosion : labour
motteux, buttage, etc.
Le ruissellement et l'érosion
hydrique
À l'échelle de la parcelle cultivée, le
ruissellement correspond à une perte en eau. Cela peut avoir des effets
néfastes sur l'alimentation hydrique des cultures. Des coefficients de
ruissellement de 30 % sont fréquents en zone sahélo-soudanienne.
Dans le cas d'une pluie de 20 mm, favorable par exemple au labour ou au semis,
la perte en eau correspond à 6 mm. Ainsi, 14 mm seulement sont
disponibles pour la culture. À l'échelle du bassin versant, les
pertes en eau sont plus élevées en haut de pente et le long des
glacis ; inversement, des excès d'eau correspondant à
l'engorgement des sols ou la formation de nappes d'eau libre en surface sont
observés en bas de pente. L'excès d'eau entraîne l'asphyxie
des cultures et donc une perte de production.
Le ruissellement et l'érosion peuvent entraîner
l'arrachement des jeunes plants ou une mauvaise levée de la culture par
le transport des semences. Dans les zones d'accumulation, les plantules peuvent
être enfouies par les matériaux transportés et mourir. Ces
phénomènes sont la cause d'une faible densité de la
culture, préjudiciable à rendement.
La perte en terre et en éléments nutritifs est
la conséquence la plus grave de l'érosion.
Au fil des ans, les parcelles érodées
s'appauvrissent, le taux de matière organique de l'horizon de surface et
sa teneur en éléments minéraux s'amenuisent.
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II.2.2.2 Les techniques de protection des terres et de
l'environnement
a) L'agroforesterie
Le terme agroforesterie est une traduction d'un
néologiste anglais datant des années 1970.
Il peut prêter à confusion car l'agroforesterie
moderne diffère fortement de la foresterie en ce
que les arbres n'occupent généralement que moins de
20 à 30% de la surface agricole utile.
Elle incluse trois systèmes :
? L'agrosylvopastoralisme ;
? L'agro sylvicole et
? Le sylvo pastoralisme.
1. L'Agro sylvicole : est un aménagement
mixte du sol pour produire du bois et des produits agricoles.
2. Le Sylvopastoralisme : le système
associe les cultures pérennes. exemples le palmier à huile, le
café, le cacao,... et l'élevage des bovins ou caprins. Les
déjections des animaux sont des fertilisants naturels du sol.
3. L'Agrosylvopastoralisme : il vise
à un aménagement du sol pour produire du bois, des produits
agricoles et de l'élevage.
Avantages écologiques des
écosystèmes agroforesteries
· Elle permet de recréer les conditions
favorables aux cultures pérennes comme le café, le cacao,...
· Le recyclage de substances nutritives (les feuilles,
fleurs, fruits, branches des arbres) qui tombent sur le sol qui les
décomposent.
· La modification du microclimat pour réduire les
températures extrêmes, pour accroître l'humidité,
diminuer la vitesse du vent et pour réduire l'impact des gouttes de
pluies, réduire les évapotranspirations (EVT).
· La quantité d'adventices est réduite,
· La protection contre l'érosion grâce aux
racines vivace des arbres, ces racines stabilisent les sols,
pénètrent dans les sols particulièrement compacts et
peuvent aussi améliorer la perméabilité ;
· La diminution du déboisement car les
végétaux naturelles sont utilisées comme combustibles,
bois de construction,....
Quelques essences agro forestières :
Le Thitonia diversifolia, le Cassia de surea, le Lupin,
Lupin mucuna, le Pueraria, Crotalaria ochroleuca, Pennecetum clandestnum, les
Brachiaria riziziesis, le Tripsacum
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laxum, Gwatemala granss, le Chlariss gayana, le
Stylosantes giyanensis, le Treffle geant, Cordia abyssinica, Accacia albida, le
Caccia spectabilis,....
NB : les Eucalyptus, les
Pins, le Cyprès,... ne sont pas à recommander
dans les cultures car épuisent complètement le sol. Ils sont bons
pour la fixation des pistes ou de reboisement des zones les plus
dégradées n'ayant pas des vocations agricoles et pour les sols
trop acides enfin de réduire l'acidité (KAMBALE LUVAGHO Justin,
2012).
b) Rotation des cultures
La rotation des cultures est une technique qui consiste
à faire succéder sur une surface donnée des plantes aux
caractéristiques et aux exigences différentes et ce pendant le
plus nombre d'années possibles (DAGADI 2011.op.cit).
L'approche industrielle et chimique à beaucoup
d'inconvénient si bien qu'un nombre croissant de producteur agricole
prend maintenant conscience des limites de l'approche industrielles. Ils sont
de plus en plus nombreux à remettre en gestion les monocultures et
à diversifier leurs activités agricoles qui leurs permettent
d'intégrer dans une exploitation la rotation des cultures pour faire la
rotation de culture. Il faut que sa soit des plantes qui ont des exigences
différentes et des familles différentes.
C. L'association des cultures
En industrialisant son agriculture, l'homme n'étant
pas en mesure d'évaluer les conséquences de ses gestes ; une
évolution principalement par les contraintes économiques a
conduit à la création des systèmes écologiques
d'une pauvreté désolante. L'approche écologique en
agriculture favorise la création des milieux tout à fait
différents dans l'agriculture par son action diversifiée et
enrichit le milieu. Il le nourrit tout à nourrissant chaque
écosystème étant caractérisé par les
organismes vivants qui évoluent. C'est un milieu qui favorise l'essence
des maillons constituant le niveau trophique de la chaîne alimentaire.
D. Assolement
C'est une pratique culturale qui consiste à la
répartition des cultures sur les différentes parcelles d'une
exploitation par laquelle on cherche à associer le respect des
règles de rotation, la diminution des risques, la satisfaction des
marchés à celle des besoins des animaux.
E. La jachère
C'est une pratique purement empirique qui consiste à
laisser en répond des terres labourables temporairement selon un
système de rotation régulière de cultures. La
jachère à pour fonction de reconstituer le fertilité et
les réserves du sol (texture, éléments organiques, eaux).
Après l'exécution de nos activités pendant une certaine
durée, le champ peut rester en
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l'état (jachère morte) ou être
labouré sans être ensemencé (jachère
travaillée), la préparation de la terre (labours, hersages,
scarifiage) permettant de détruire les mauvaises herbes et d'ameublir le
sol pour élever son taux d'humidité ou pour favoriser la
nitrification.
F. La culture sur courbe de niveau
La culture sur courbe de niveau consiste à faire une
culture sur de points ayant un même altitude des pratiques de culture
enfin de réduire l'érodibilité et
l'érosivité du sol. Elle se pratique sur des terres en pente. Les
courbes de niveau constituent l'une des méthodes permettant de donner
une représentation en trois dimensions de la surface terrestre sur une
carte en deux dimensions. C'est cette méthode qui est utilisée de
préférences sur les cartes ou plan topographiquement
accidentés car toute fois, les courbes de niveau sont souvent
combinées avec des méthodes plus qualitatives telles que
l'application des couleurs a l'estompage des versants. Le nombre des courbes de
niveau dépend de l'équidistance c'est- à -dire la valeur
de la dénivellation qui les séparent et de l'écartement du
terrain : plus la pente est raide, et plus les courbes de niveau sont
rapprochées, quel que soit l'échelle et l'équidistance
choisie (Microsoft Encarta 2009. Op. cit).
G. Les engrais verts
Les engrais verts sont une technique de culture qui consiste
à enfouir les cultures herbacées avant floraison pour constituer
de l'engrais. Elles peuvent se cultivé en association avec la culture ;
Ce que nous appelons engrains verts dérobés où peuvent se
cultivé après récolte pour garder et protéger les
champs où soit peut se cultivé comme une culture alternative dans
une exploitation agricole pour reconstitué et restitué les
éléments nutritifs perdues.
H. Les amendements organiques : consiste
à faire un apport en matière organique décomposée.
Ils deviennent possible de fabriquer des engrais artificielles ; contrairement
aux engrais naturels comme le fumier déjà couramment
utilisé mais empiriquement employé contenant des
éléments minéraux nécessaires aux plantes afin
d'enrichir des sols pauvres, mais l'un des problèmes majeurs qu'offre
ces mandements organiques ; C'est l'insuffisance des débris
quantitativement, le transport car elle se fait d'une façon manuelle.
I. Le labourage
Le labourage constitue la première phase de
préparation de la terre par la culture ; bien fait permet
l'aération des sols et une bonne infiltration des eaux de pluies. Il est
effectué horizontalement par rapport à la pente pour
réduire l'érosion par les eaux courantes. Il est
traditionnellement réalisé avec la houe qui ouvre le sol et
retourne la terre ; les mauvais herbes enfouit sont ainsi détruites et
le sol est aéré. Il permet aussi d'établir une surface de
terre fine laissant pénétrer l'eau de pluie et favorable à
la réception des graines et à leurs
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germination. Cependant, en particulier si la couche de terre
arable est peu épaisse, des labours trop profonds et prolonger pendant
des nombreuses années peuvent endommagés le sol.
De nos jours, nombreux agriculteurs pratiquent un labour
minimal et peu profond afin de préserver la terre. Les matières
végétales qui restent après la récolte sont ainsi
enfouies mourir profondément ; ce qui permet de mieux conserver
l'humidité de surface et de protéger le sol contre
l'érosion.
La charrue est le principal outil mécanique du
labourage, peut être utilisée pour des taches directes du
creusement d'un simple sillon ou retournement complète des terres
à des profondeurs variables, généralement entre 15 et 20
cm.
Les autres techniques écologiques sont : les cultures
itinérantes, les cultures sur des terrasses progressives, les cultures
sur des bandes alternées, le biodynamique, les pratiques des pallies et
mulch, la pratique des litières et de couverture du sol, les haies
vives, le calendrier agricole (climogramme), le compost, le fumier,
l'humus,....
Il est en signaler que les exigences de la politique agricole
commune des années 2000 ont profondément modifié le
soutien à l'agriculture. Les agriculteurs sont désormais tennis
de respecter certaines normes environnementales de base pour pouvoir
bénéficier des aides publiques. Ils sont également soumis
à respecter des principes de pollueur -payeur. Au-delà des normes
de base, ceux qui mettent en oeuvre des techniques plus favorables à
l'environnement et à respecter la nature. Comme l'agriculture
écologique peut recevoir une aide supplémentaire, mais cela n'a
rien d'automatique. Ce sont les mesures agro-environnementales qui proposent de
rémunérer les agriculteurs souscrivant à des engagements
allant en delà des bonnes pratiques agricoles. Ces exigences sont :
? L'amélioration de la production agricole par la
création d'un écosystème favorable à l'agriculture
composé des essences fixatrices d'azote par le rhizobium ;
? Permet de promouvoir des techniques de conservation des sols
qui se réfère à un ensemble
des pratiques de gestion des sols qui altèrent au
minimum sa composition, sa structure et sa biodiversité naturelle et le
préservant de l'érosion et de la dégradation. Ces
méthodes regroupent des techniques de travail superficiels, tels que :
le semis sous malch, le semis direct et la non incorporation des résidus
de culture et les couverts végétaux.
Ces techniques doivent être accompagnées d'un
labour adapté qui a notamment pour objectif de désherber une
parcelle avant l'implantation de la culture suivante. A l'origine, le labour
était superficiel, mais actuellement le labour est devenu plus profond
avec l'avènement de la mécanisation dans les années 50
(Mathieu calame, manifeste pour une agriculture biologique ; Op.cit).
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Les agriculteurs pratiquent des techniques culturales
simplifiées étant confrontés à des problèmes
de désherbage, notamment en France dès 1990 s'est vue d'une
intensifié des techniques durables.
? Les bénéfices de conservation
de sols : les techniques agro écologique doivent permettre d'obtenir des
récoltes à une durée courte et éradiquer les causes
profondes de la dégradation des sols pour atténuer les impacts
qui peuvent en surgir telles que l'érosion qui est une perte de sol qui
sont estimer en moyennes 17tonnes par hectares et pour que la reconstitution
naturelle du sol est à 1 tonne par hectare et par an. Les
bénéfices des techniques de conservation des sols permettent :
- de lutter contre le transport des produits
phytosanitaires et des engrais vers des eaux de surface pour diminution du
ruissellement ; l'augmentation de la fixation des produits par la
végétation et par les colloïdes du sol et l'augmentation de
leur dégradation ;
- économie d'énergie fossile
par la réduction de la consommation du carburant, -
l'augmentation de la biodiversité et de la faune en
développant le premier
niveau de la chaîne alimentaire (autotrophes) qui sont
les premiers maillons de
la chaîne alimentaire.
- La lutte contre l'effet de serre ; les
végétaux constituent des puits à oxygènes
grâce à la séquestration du carbone.
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