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La place de la communication.

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par Luvagho KAMBALE
Institut superieur de developpement rural de goma - LICENCIE EN ENVIRONNEMENT EN DEVELOPPEMENT DURABLE 2013
  

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II.1.2 Déterminer le rôle du chercheur ou de l'agent de développement

Comme nous l'avons déjà mentionné, dans le contexte de la communication participative pour le développement, l'intervenant est un acteur du processus de communication; à ce titre, il doit être conscient de sa façon d'interagir avec les autres, car son attitude influencera le degré de participation à la recherche ou à l'initiative de développement qui est considérée. Dans cette perspective, il est important de faciliter un processus de communication à double voie : l'équipe de recherche ou les travailleurs en développement pressentent la communauté par l'intermédiaire des dirigeants et des groupes locaux, et inversement la communauté entre en contact avec les intervenants. Ce processus devrait être mené dans l'intention d'établir un dialogue sur l'initiative proposée et non pas dans le but de solliciter uniquement la collaboration des membres de la communauté.

II.1.3Attitudes et perceptions

Plusieurs intervenants ont été habitués à percevoir les membres des communautés comme les bénéficiaires des résultats de recherche ou des activités de développement. Si l'on veut modifier les manières de faire, il faut d'abord modifier cette perception. Le premier pas est donc de percevoir les membres des communautés comme des intervenants dans le processus que l'on tente de structurer. Ainsi, l'approche d'une communauté doit se faire avec la participation directe de ses membres, perçus à titre de participants-intervenants dans les étapes du projet global.

Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO Spécialisation, Expert et Consultant Contact : - e-mail : justinluvagho@ yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com Téléphone mobile : +243 997 187 866, +243 896636164

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II.1.4 Éviter le piège des attentes trop élevées : Lorsqu'ils discutent de leur mandat avec les membres des communautés, les intervenants doivent aussi être conscients du risque de nourrir des attentes trop élevées. Afin de contrer ce risque, il faut être très clair dans l'explication du mandat et aborder tant les aspects négatifs que les aspects positifs de l'intervention, tout en amenant les membres des communautés à participer à des retombées dans la planification des activités.

Il sera souvent utile également d'aborder les questions de l'intervention à court et à moyen terme. Dans plusieurs cas, les gens ont tendance à se désintéresser d'une intervention de développement lorsqu'ils ne voient aucun résultat concret à court terme.

Enfin, il faut discuter des avantages financiers et matériels liés à la participation à des activités de recherche ou de développement. Tout d'abord, il vaut mieux utiliser un autre terme que le mot «projet». Lorsque des intervenants extérieurs se rendent dans une communauté pour y parler d'un projet, plusieurs s'imaginent à tort qu'il s'agit d'une occasion de gagner des sommes d'argent importantes ou d'obtenir des avantages ou des biens matériels. Or c'est rarement le cas. Ces questions devraient être abordées dans les premières étapes de la relation avec la communauté.

Il faut aussi que les parties se mettent d'accord sur ce qui mérite compensation et sous quelle forme celle-ci devrait être donnée. Les chercheurs et les agents de développement doivent être très clairs à ce propos afin de ne pas créer des attentes trop élevées dans la communauté.

Les caractéristiques religieuses et culturelles d'une communauté, ainsi que leurs habitudes de discussion et de prise de décision peuvent varier énormément d'une région à une autre, en particulier lorsqu'il s'agit de groupes sociaux (les femmes et les enfants, par exemple) ou ethniques précis. Il est très important de définir ces éléments culturels pour chacun des groupes engagés dans le processus de communication. Mais, encore une fois, il faut du temps pour pouvoir reconnaître et comprendre ces éléments dans un contexte où trop souvent les jours de présence sur le terrain sont comptés.

La résistance au changement et la force des habitudes, des moeurs et des tabous locaux sont d'autres aspects culturels qui peuvent devenir d'importants obstacles à une initiative de développement. Il est essentiel de comprendre leur influence dans la vie courante et d'en tenir compte.

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Certaines équipes de travail envoient quelques-uns de leurs membres vivre dans les communautés locales et participer directement aux activités sociales et économiques, c'est l'application de la méthode MAPR (Méthode Accélérée de Recherche Participative) dans la récolte des données. D'autres vont recruter des personnes «antennes » dans les localités. Cela peut faire toute la différence dans la compréhension réciproque entre la communauté et les intervenants. Il est aussi recommandable de rendre visite aux anciens du village et de réunir le plus de renseignements possibles en fréquentant les groupes communautaires. Encore une fois, cela doit être prévu au départ d'une intervention.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams