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CHAPITRE III : DICUSSION ET RECOMMANDATIONS
III.1. Discussion
Dans ce chapitre, les résultats obtenus dans le cadre
de notre étude sont discutés. Ensuite, l'analyse issue de cette
discussion permettra de formuler des recommandations à l'endroit des
décideurs, éleveurs et chercheurs pour l'amélioration et
le développement du l'activité équine au Cameroun.
III.1.1. Choix des sites d'étude
Nous avons choisi, dans le cadre de cette étude, les
provinces de l'Adamaoua, de l'Extrême-Nord, du Nord, du Nord-Ouest,
à cause, d'une part, de la forte concentration des élevages de
chevaux due à la présence des lamidats (dans le grand Nord) et
d'autre part, de l'infestation en glossine et tabanidés qui y
prévaut[6].Plus encore, du fait de nos moyens
logistiques et financiers limités.
Il faut noter que jusqu'à ce jour, la lutte contre les
trypanosomoses animales se sont intéressées uniquement au bovin.
Aucune mention n'est faite d'autres espèces telles que les
équidés, des petits ruminants qui sont de plus en plus
rencontrés dans nos campagnes. De plus, les équidés sont
d'ailleurs beaucoup sollicités en milieu rural servant comme animal de
monte, de trait, voire de boucherie. C'est pourquoi, il aurait
été intéressant de parcourir toutes les régions du
pays afin de mieux s'acquérir de la situation réelle de la
maladie à l'échelle nationale. Ce qui nécessitera plus de
temps et de moyens.
III.1.2. Méthodologie et déroulement de
l'enquête
Le choix d'une méthode d'enquête dépend
des objectifs poursuivis et des moyens disponibles pour sa réalisation.
La méthode de travail utilisée a consisté en une
enquête semi-ouverte basée sur une fiche d'enquête
comportant à la fois
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des questions ouvertes et des questions fermées (cf.
annexe), suivie d'un examen clinique. Il s'agit d'une enquête
rétrospective.
En nous basant sur une étude faite, par
MOHAMADOU [33], nous avons pu recueillir le maximum
d'informations et cibler des zones bien déterminées avec l'aide
du Projet d'appui à la lutte contre les trypanosomoses animales et leurs
vecteurs (PALCTAV).
L'examen des chevaux a nécessité au
préalable l'autorisation des autorités (lamibés, djaouro,
responsables vétérinaires) et a été effectué
suivant les circonstances. Quelquefois, il a été difficile de
convaincre certains propriétaires de chevaux du fait qu'ils s'opposaient
aux prises de sang sur leurs chevaux ; car selon eux c'est pour vider leurs
chevaux de leur sang.
Notre échantillon de 241 équidés avec 241
prélèvements paraît être représentatif par
rapport à l'étude de FAYE [17] qui a
utilisé 78 animaux, et celle de DIOUF [14] qui a
travaillé sur 349 équidés et 2096
prélèvements effectués en une année. La même
méthode (méthode classique) a été utilisée
par DJIMADOUM[14] pour étudier les dominantes
pathologiques chez les chevaux dans la région de Dakar et AKPO
[2] pour identifier les métiers du cheval dans la région
de Dakar en comparaison avec la situation au Maroc, MOHAMADOU [33]
pour l'identification des métiers du cheval au Cameroun, et
ADJELAKARA [1] sur la contribution au développement de
la filière équine (état actuel de la maréchalerie
au Sénégal).
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