.
Carrefour historique d'échanges, en Afrique de
l'ouest, Bobo-Dioulasso, cité des Bobos et des Dioulas, encore
appelé Sya, est, actuellement, la seconde ville d'importance du
Burkina (1), aux plans politique,
économique,culturel ou
démographique(2).Première
commune de Haute Volta(l'opinion, n° 686 / 687
du 8 au 21 Décembre 2010)et capitale économique du
pays,Bobo-Dioulasso (Cf. Annexes 1 et 2) est devenu,
également, depuis 1986, sa capitale culturelle, confirmant son autre
statut de ville d'accueil ou de transit.
Ville, jadis, réputée pour la douceur de
son climat et pour sa propreté,Syaoffre, aux voyageurs
étrangers et à ses habitants, une image peu
reluisante,actuellement. Les qualificatifs d'antan tels que« Bobo la
douce »,« Bobo la belle» ou encore « Bobo
l'hospitalière »sont, de plus en plus vidés, de leurs
sens, avec l'extension de la ville. En effet,des immondices permanentes ont
fait leurs apparitions et tendent à se renforcer à certains
endroits, dans les quartiers ou sur des sites jouxtant,
généralement, des espaces à grandes concentrations de
populations (Cf. Annexe 3, photo 1). Parallèlement,
à ces déchets, d'autres immondices, de natures temporaires,
« ornent » les alentours desconcessions familiales. Souvent
ces immondicessont « stockées », à
l'intérieur des concessions,dans l'attente d'un enlèvement par
d'hypothétiques entreprises privées de nettoyage ou
d'associations de femmes ou de jeunes, responsabilisées, par les
autorités communales, pour diverses raisons (politiques,
économiques et ou sociales).
Mais, si ces raisons s'inscrivent , en droite ligne de
la politique d'autonomisation des communes, en matière de gestion des
déchets, politique, elle-même ,inspirée, par le
1(*)
décret n°95 du 23 mai
1995(3), l'indifférence des riverains ou
leurs tendances à se complaire à cette situation conduit à
plus d'uneinterrogation. En ajoutant, à cela, l'attentisme actuel des
services communaux, particulièrement, des voiries, jadis,
chargées de la propreté de la ville, il apparait un
dysfonctionnement évident, entre la volonté politique ou
administrative de gestion des déchets de la ville et l'optimisation de
leurs collectesauprès des populations, à Sya .
D'où la question
fondamentale de la présente recherche à savoirquelles sont
les causes d'un tel dysfonctionnement ?Qu'est-ce qui explique une telle situation ? Les
modes opératoires actuels de collecte répondent- ils aux attentes
des populations ? Quels modes opératoires peut-on envisager, pour
relever la qualité dudit service ?
Ces interrogations et les constats, ci-devant,
évoqués expliquent le choix du thème de recherche,
intitulé « Système de collecte des
déchets ménagers solides à Bobo-Dioulasso : Etat des
lieux, perspectives et projection de rentabilité».
Trois raisons fondamentales commandent le choix de ce
thème .La première est d'ordrepédagogique. Il s'agit de
contribuer à accroitrele lot des publications relativesaux
déchets ménagers solides, au Burkina Faso, en
général, à Bobo-Dioulasso, en particulier. La seconde
raisonexplicative, c'est que ce thème ouvre une perspective
d'identification descauses essentiellesde la défaillance actuelledu
service d'enlèvement des déchets ménagers solides de la
ville de Bobo. Enfin, la troisième ou dernière raison
réside dans le fait qu'il offre la possibilité de proposer une
autre approche qui pourrait créer ou redonner à cette branche
d'activité un nouveau rayonnement, dans la cité.
1(*)
A cet effet, la présente étude vise
à élaborer un outil d'analyse qui permette de cerner, dans un
premier temps, les facteurs de dysfonctionnement dusystème de collecte
des déchets ménagers solides, à Bobo-Dioulasso. Ensuite,
il s'agira de mettre en évidence le
potentiel économique ou financier que ce type d'activité peut
représenter pour la ville.
Aussi, la présente étude est-elle
articulée autour de trois(03)parties :
Lapremière abordera les cadres théorique et
méthodologique de l'étude. Lasecondeportera sur les cadres
contextuel et institutionnel de l'étude. Enfin, la troisième
partiesera le lieu de présenter les résultatsdes recherches
entreprises, de les interpréter, mais aussi d' y proposer des
recommandations .
Partie 1 :
Cadres théorique et
méthodologique
Chapitre 1 :Cadre
théorique
251733504
Introduction
L'étude du cadre
théorique viseà positionner,à travers une revue
littéraire, la présente recherche par rapport à des
études précédentes,. Puis,il s'agirade mettre en
évidence la problématiquedel'étude, de même que les
objectifs de la présente recherche.
Section 1/ Revue de la
littérature
Au plan littéraire, deux(02)
grandes catégories de publications abordent, implicitement ou
explicitement, la problématique des déchets.La première
catégorie traite des conditions d'apparition ou de pérennisation
des déchets, en l'occurrence l'accentuation du phénomène
d'urbanisation dans le monde, en général, en Afrique au sud du
Sahara, en particulier. Elle permet, également, de mettre en
évidence le socle de l'organisation politico -administrative de la
plupart des Etats subsahariens, répondant à la
problématique de l'enlèvement des déchets ménagers
notamment solides. Ce socle, ce sont les politiques de décentralisation
adoptées,un peu partout, par les pays au sud du Sahara. La seconde
catégorie porte sur la conceptualisation proprement dite des
déchets, c'est-à-dire la définition des déchets
dans leurs diversités, l'organisation de leurs collectes dans les
villes.
1.1. Conditions d'apparition ou
de pérennisation des déchets
1.1.1. Le
phénomène d'urbanisation dans le monde
L'encyclopédie LAROUSSE
définit l'urbanisation comme « unphénomène
démographique se traduisant par une tendance à la concentration
de la population dans les villes». (
www.larousse.fr).Selon
la même encyclopédie, ce phénomène est, non
seulement, relativement, récent, mais d'envergure mondiale.
1.1.1.1. L'urbanisation,
phénomène récent et mondial
Selon, toujours, l'encyclopédie
LAROUSSE, l'accentuation du phénomène
d'urbanisation remonteà la révolution industrielle (fin
XVIIIe siècle- début XIXe), en occident, et, en
Afrique, à la période coloniale.En occident, trois(03)facteurs
concomitants favorisèrent ce phénomène. D'abord, on peut
retenir la naissance de besoins importants, en main d'oeuvre, dans le domaine
industriel. Ensuite, vient la croissance économique,enregistrée,
à la suite de la révolution industrielle, dans certains pays
d'Europe de l'ouest(Angleterre, Pays Bas, France). Enfin,à ces
deux(02) facteurs, on peut ajouter la quête croissante
d'emploi ou de bien être des populations européennes d'origine,
majoritairement, rurale au début du XIXe siècle : quatre
vingt huit pour cent(88 %) (
www.larousse.fr).
En Afrique, l'urbanisation, au sens moderne du terme, devient
significative, durant la période coloniale, grâce à la
réunion de deux(02)
éléments essentiels. D'une part, il y a l'attraction
exercée parla villesur les populations, en tant que lieu de
commandementou endroitoffrantles meilleures chances de
réussir. D'autres parts,on peut noter le taux
élevé de
fécondité(4) des populations
africaines alimentantles villes,en populations sédentaires ou
ennouveaux arrivants.Quelques chiffres
illustrent cette situation :
Le monde comptait moins de 90 millions de
citadins en 1800, 260 millions en 1900 et près de 3,5 milliards en
2010. Les villes sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus
peuplées. En 1900, 16 agglomérations dépassaient le
million d'habitants ; elles sont plus de 400 aujourd'hui, et le nombre
d'agglomérations de plus de 10 millions d'habitants est
passé de 3 en 1975 à une vingtaine en 2010. (
www.larousse.fr).
On notera que
l'agglomération la plus peuplée du monde, en 2015, était
Tokyo (Japon), avec quarante deux millions sept cent quatre vingt seize mille
sept cent quatorze (42 796 714) habitants. En Afrique, la
ville la plus peuplée, en 2015, était Lagos (Nigéria),
avec vingt deux millions huit cent vingt neuf mille cinq
1(*)
cent soixante un(22 829 561) habitants
(
www.populationdata.net).
1.1.1.2. L'urbanisation
accélérée des Etats du sud et ses implications
Entre 1950 et 1990, la taille des villes des pays en
développement a progressé de 4,4 % par an. Tandis qu'il a
fallu environ 80 ans en Europe occidentale pour passer d'un taux d'urbanisation
de 18 à 37 %, cette évolution s'est faite dans les pays du
Sud en 35 ans seulement. (
www.larousse.fr).
Autrement dit, pour atteindre le même niveau
d'urbanisation, les pays du sud mirent deux(02) fois moins de
temps que ceux d'Europe occidentale. Cette urbanisation, indéniable
et à grande vitesse, est « la transformation la plus
spectaculaire de l'Afrique contemporaine, celle aussi qui pose le plus de
problèmes » (POURTIER R. ,1993). Et, ce
constat est partagé autant par ONIBOKUN A.G. (2002)que
par le CIFAL(2009).Pour ONIBOKUN, en effet,
« il suffit de traverser n'importe quelle ville africaine pour
constater les manifestations de ce problème : amoncellement de
déchets, détritus le long des routes, ruisseaux bloqués,
sites d'enfouissement menaçant la santé dans les secteurs
résidentiels ». Quand au CIFAL, il concluait,
en 2009, à l'occasion d'une Formation sur la gestion des
déchets dans les villes Africaines : 26 - 30 octobre 2009 à
Ouagadougou, que « cette urbanisation
incontrôlée n'est pas sans effet sur l'environnement et la
problématique des déchets s'accentue [...].Ainsi de nombreuses
villes en Afrique produisent des déchets solides municipaux(DSM) dont
elles ne peuvent pas se débarrasser sans
difficultés ».
A ce même sujet et centrant son analyse
,particulièrement ,sur le Burkina Faso, l'Unité d'
Evaluation d' Impact sur la santé ( U.E.I.S) de l'
Université de Genève , écrivait , en 2008 , lors
d' une Evaluation d'Impact sur la Santé(E.I.S) portant sur un projet
intitulé Assainissement et valorisation des déchets
ménagers au Burkina Faso , ceci :
« Au Burkina Faso la population urbaine
augmente. mais les infrastructures ne suivent pas. La croissance de la
population urbaine au Burkina Faso demeure significative depuis les
années 1990.En effet , la population est passée de un(01) million
en 1990 ( 13% du total), à deux(02) millions en 2005 (17% du total)
[....] une telle augmentation demande que soient developpées au niveau
urbanistique, les infrastructures nécessaires à l'
évacuation des flux de dechets solides (...)
générés par les populations
concernées. »
Mais, face à tous ces signaux alarmants qui
transparaissent des oeuvres, ci- devant citées, d'autres auteurs
perçoivent, plutôt, le phénomène d'urbanisation
comme étant un facteur de développement. Sont de ceux là
FRACHON A. et KOLANI P.B. .Pour FRACHON A. (1996),en
effet,l'urbanisation doit être considérée comme un
facteur de modernisation, c'est-à-dire un phénomène
qui traduit la capacité des cités à répondre, aux
aspirations des populations à vivre dans de meilleures conditions. Quant
à KOLANI P.B. (2011), il estime que l'amoncellement des
déchets constitueune opportunitéde
développement.A ce dernier propos, disait-il :
« Les déchets urbains posent un
véritable problème environnemental dans les pays en voie de
développement(...) Pourtant, ces déchets peuvent être des
matières premières qui engendrent des
ressourceséconomiques supplémentaires, lorsqu'il y a prise en
charge efficiente de leur gestion »(Le quotidien, n°237 du 22
février 2011, page 10 )
En définitive, ce qu' il faut savoir , c' est
que l' urbanisation croissante et ses exigences , en termes de gouvernance des
populations ,de réaménagement de l' espace urbain, notamment dans
les pays subsahariens, contribuèrent au glissement d'un pouvoir
,fortement, centralisé , vers un pouvoir de type
décentralisé .
1.1.2. La
décentralisation des Etats au sud du Sahara
Pour LEROY(1997),La
décentralisation décrit une redistribution de certaines
attributions de l'Etat au bénéfice despouvoirs
locaux.Selon MANCIAUX (2009),il s' agit d' un
transfertdes prérogatives ,en matière de développement
local, de services publics et de gestion urbaine aux collectivités
locales conférant ,ainsi, à ces dernières une
autonomie et une libre Administration de
principes(DIETSCH F., 2013). Si l'autonomieattribue,
aux collectivités locales, la compétence de gérer leurs
« propres affaires », la libre administration
confirme cette faculté, en mettant en exergue la jouissance, de pleins
droits, par les populations, d'un certain nombre de libertés comme la
définition de leurs propres projets de développement etc.
Ce préalable étant, il faut souligner
que, des années 1980 à celles de 1990, l'ancrage progressif de ce
processus, dans les pays africains, fut la résultante, en grande partie,
de pressions extérieures : pressions politiques, économiques
ou financières. Ces pressionsétaient issues, et de la France,
pour les pays francophones, notamment et des autres bailleurs de fonds :
le FMI, la Banque Mondiale, l'USAID, l'AFD ou la GIZ (ex GTZ) etc.
Politiquement, le sommet
de la Baule(France) de 1990 ne peut être occulté. Ce sommet fut
l'occasion, pour le président Français de l'époque
(1981-1995), François Mitterrandd'annoncer,
aux chefs d'Etats africains francophones, le conditionnement du soutien de son
pays à leurs propensions à promouvoir la
démocratie. Depuis lors, la plupart des pays francophones
adoptèrent ce schéma de développement, surtout que l'ex
puissance coloniale s'était, elle-même, engagée dans la même la voie, depuis
1992(5).
Economiquement ou
financièrement, les bailleurs de fonds exercèrent, sur les pays
africains, des pressions notables. A leurs sujets, HIBOU (1996)
soutenait que les allocations de fonds, aux ONG, ou aux associations,
ne se justifiaient que par l'application de politiques de
décentralisation. STIGLITZ (2002) reprend, au sujet de
ces bailleurs, qu' « il (le FMI) ne leur fournit des fonds que
s'ils mènent des politiques d'austérité »,
c'est-à-dire acceptent les politiques d'ajustement structurel,
concoctées, durant les années 1990. SelonNDEGWA S.
N. et LEVY B. (2003), la décentralisation fait
partie des reformes les plus significatives intervenues dans les pays
africains, depuis les années
1980(6). Même constat, pour
MANCIAUX C (2009),
pourqui les années
1990 demeurent, aussi, le « printemps» des politiques de
décentralisation dans la plupart des pays africains.
1(*)1(*)
1.2. Conceptualisation des
déchets
1.2.1. Définitions et
types de déchets
1.2.1.1.
Définitions
Les déchets peuvent
être définis de plusieurs façons. Selon le site
www.actu-environnement.com
, le déchet est « un bien qui
n'a, à priori, aucune valeur marchande ».PourBERTOLINI (1990),
c'est « un produit dont la valeur d'usage et la valeur
d'échange sont nulles pour son détenteur ou propriétaire
». A coté de ces définitions à caractères
non officiels existent des définitions d'origine
institutionnelle telles que celles de l'U E ou de l'Etat
Burkinabé.
Dans sa directive de
2008/98/CE(7),l'U E,
définit le déchet comme « toute substance
ou tout objet dont le détenteur se défait ou dont il a
l'intention ou l'obligation de se défaire». Au Burkina, le code de
l'environnement(8) décrit le déchet comme
étant « tout résidu de matière ou de substance
abandonné ou destiné à l'abandon qu'il soit liquide,
solide ou gazeux, issu d'un processus de fabrication, de transformation ou
d'utilisation d'une matière ou d'un
produit ...»(
www.assembleenationale.bf).
1.2.1.2. Types de
déchets
A l'instar de la pluralité des
définitions évoquées plus haut, les déchets se
caractérisent par une variété remarquable. En reprenant,
par exemple, la directive 2008/98/CE de l'U.E, il ressort deux
(2) types de déchets : les
déchets
dangereux et les
bio
déchets . Les déchets dangereux sont tous
ceux qui possèdent des propriétés dangereuses.
Les bios déchets, par contre, décrivent
des« déchets biodégradables de jardin [...] ou
de parc, les déchets alimentaires ou de cuisine issus des ménages
[...] ».
1(*)
Le code de l'environnement burkinabé (2013),
c'est-à-dire le dernier en date, distingue
,également, deux(2) sortes de déchets , à savoir
desdéchets dangereux et des déchets non dangereux,
de nature liquide, solide ou gazeuse.Les déchets dangereux
représentent les résidus de matières ou de substances
abandonnés ou destinés à l'abandon, présentant des
risques graves pour la santé, la sécurité publiqueet pour l'environnement. Dans le cas
contraire, les déchets sont considérés non
dangereux (
www.assembleenationale.bf).
In fine, il ressort
du site
www.actu-environnement.com,une
troisième tentative de classification des déchets .Celle-ci les
subdivise en quatre principales « familles» : les déchets
biodégradables, les déchets
recyclables,
les
déchets
ultimeset lesdéchets
spéciaux.
Composés de restes alimentaires, de
résidus verts etc., les déchets biodégradables se
caractérisent par la relative facilitée de leurs
éliminations. Lesdéchets recyclables concernent les
matériaux de construction, les métaux,les matières
plastiques etc. Leurs particularités, c'est leurs
réutilisations ou leurs facultés à être
réintégrés ou combinés à
d'autres matières, pour donner lieu à de nouveaux
produits. C'est l'exemple des métaux récupérés pour
donner de nouvelles variantes de fer (le plomb, l'acier etc.) ou des plastiques
transformés en sacs ou en carreaux d'embellissement etc.. Quand aux
déchets ultimes, ce sont ceux qui « ne sont plus
susceptibles d'être traités [...].»mais
destinés à être stockés (enfouis) (
www.actu-environnement.com).La
dernièrecatégorie est celle des
déchets
spéciaux,déchets connus pour leurs
grandes nocivités, autant pour les êtres humains que pour
l'environnement, en raison de leurs compositions ou de leurs
propriétés.Ils comprennent trois(03) sous
groupes : les déchets ménagers
spéciaux (
aérosols,thermomètres
au
mercureetc),les
déchets industriels spéciaux( boues d'épuration,
solvants,etc)
et les déchets d'activités de soins à risque infectieux et
assimilés (seringues, pansements ) (
www.futura-sciences.com).
En définitive, il apparait, clairement, que le
déchet, d' abord, en tant que concept, ensuite, en tant que
matière, fait l'objet d'un grand intéressement. En
témoigne la kyrielle des définitions parcourue,
précédemment, ainsi que la diversité des classifications
qui s'y rapporte.
Ceci étant, il convient de rappeler qu'en ce
qui concerne la présente étude, ce sont, spécifiquement,
les déchets ménagers solides qui nous intéressent ;
d'où l'intérêt porté à leurs collectes.
1.2.2. Collecte des
déchets ménagers solides
A ce sujet, de multiples publications confirment, en
effet, l'intérêt réel évoqué, plus haut.
Celles-ci vont de quelques tentatives de définitions
générales de la collecte des déchets ménagers
solides ou de leurs caractéristiques, en passant par un rappel de leurs
origines contemporaines, ou par des « écrits
témoins » d'actions majeures menées, au
Burkina, avec des infortunes diverses.
1.2.2.1. Définitions et
caractéristiques de la collecte des déchets ménagers solides
S'il y a un concept qui nefut pas aisé à
définir, c` est bien celui de la collecte des déchets.
En effet, plusieurs définitions ou approches existent en la
matière. Tantôt exclusives, tantôt inclusives, ces
définitions émanent de différents auteurs tels que
DIABAGATE S. (2009), OUEDRAOGO R.U.E. (2010), BLIKI S.A.
(2011).
DIABAGATE S.et OUEDRAOGO
R.U.Edistinguent, clairement, l'activité de collecte
du transport. Pour eux, la collecteetle transport, le
tri et le traitement des déchets représentent trois
phases distinctes de la gestion des déchets,dans les pays du
sud.BLIKI S.A définit, en ce qui le concerne, la
collecte des déchetsménagers solidespar le fait de les
« transporter à partir des points de rupture de
charge [...] directement vers la décharge publique
contrôlée [...]»
En mettant en parallèle, ces
définitions, on peut constater que la définition de BLIKI
S.A est assez restrictive ; le transport des
déchets y apparait comme étant le fondementessentiel de
la collecte. Mais, en isolant la collecte du transport ou en donnant, comme
substance à la collecte, l'idée d'un processus étendu qui
va du regroupement à l'enfouissement, DIABAGATE S. et
OUEDRAOGO R.U.Es'unissent, plutôt, dans l'idée
que la collecte passe par plusieurs phases ou étapes, en plus
du transport. Ces étapes sont la pré collecte,
appelée encore collecte primaire ou
collecte« porte à
porte »,le transport vers les
centres de collecte, c'est-à-dire le regroupement des déchets,
appelé, autrement, collecte secondaire, ensuite, vers les
centres de traitement.Au Burkina, cette collecte
primaire revient aux associations, aux GIE ou aux PME, alors que la
collecte secondaire est attribuée aux services techniques de la
commune et d'autres acteurs privés (CREPA, 2005) et
(AKOUWERABOU, 2007).
En somme, on peut distinguer, principalement,
deux(02) types de collectes de déchets :
les collectes officielles et les collectes non
officielles(BERTOLINI G. et BRAKEZ M., 2008).
Les collectes
officielles relèvent du secteur formel. Elles sontorganisées et sont du ressort des
compétences des communes, c'est-à-dire du secteur public, mais,
aussi, du secteur privé organisé ou formel. Les
équipements utilisés, alors, pour la collecte, sont,
relativement, modernes. S'agissant des collectes non officielles,
elles s'assimilent à des pratiques non
organisées d'enlèvement des ordures
ménagères par le secteur informel. Parfois, spontanées et
isolées, ces collectes sont effectuées, le plus souvent, par
les « pauvres des villes» (CREPA,
2005).
Mais, si ce second type de collecterend des services
indéniables, à certains citoyens, du fait de
l'irrégularité de certains collecteurs officiels, donc
sensés être réguliers (principes d'abonnement obligent),
les chiffonniers (occasionnels ou permanents), ne vont pas jusqu'au
bout du processus d'enlèvement des ordures. Ils ne transfèrent,
pas, toujours, les déchets à la décharge publique
contrôlée .Ils les abandonnent,
souvent, « n'importe où»(BERTOLINI
G. et BRAKEZ M., 2011).
Ceci dit, on peut penser que la collecte des déchets
ménagers solides est une activité des plus simples ou
des plus naturelles. Mais, ce qu'il faut noter, c'est que, non
seulement, elle ne l' est pas, mais, elle est, aussi, la résultante
d'une longue histoire.
1.2.2.2.Origines contemporaines
de la collecte des déchets ménagerssolides
Selon le site www.syctom-paris.fr. ,
il faut remonter, en France, par exemple, jusqu' au moyen âge (du
Veau XVIe siècle), pour retrouver les
premières mesures relatives à la question de la propreté
et, donc, de la collecte des immondices, appelées, alors, gadoue.
On notera, particulièrement, qu'en 1185, Philippe Auguste
(9), par exemple, prit, à Paris, des mesures
qui visaient l'élimination des odeurs nauséabondes ambiantes,
l'aménagementdes rues et la constructionde canaux et de fossés
centraux, pour nettoyer certains quartiers. L'histoire retient que,
malgré ces intentions louables, les mauvais comportements des
populations parisiennes n'avaient pas, pour autant, cessé.
Conséquences :diverses maladies apparurent dont l'une des plus
désastreuses fut la peste(10). L'obligation
de la pratique de collecte de déchets, à Paris, n'interviendra
qu'au XIXème siècle, avec Eugene
POUBELLE(11). En effet,
« En1884, Eugène POUBELLE, oblige les parisiens à
utiliser un récipient spécial, pour déposer leurs ordures
ménagères, devant leurs portes, afin qu'elles ne soient plus
éparpillées, dans la rue, avant d'être ramassés par
les services municipaux » (
www.syctom-paris.fr).
Mais, alors que,des repères historiques, venant
de France, par exemple, permettent de retracer quelques origines lointaines de
la pratique de la collecte, les consultations
documentaires entreprises
n'ont pas permis de fixer, véritablement, celles de la collecte, ni en
Afrique, de façon générale, ni auBurkina, en
particulier, mode de transmission des us et coutumes, sans doute,
oblige(12).
1(*)
Par contre, le statut d' « ancien
carrefour » ouest africaind'échangescommerciaux ou culturels
de Bobo-Dioulasso, du moyen âge à aujourd'hui, dixit
KONATE Y. (2006) et TRAORE B.
(2007),l'érectionde la ville par l'administration coloniale, en
tant que première commune de Haute Volta, en Décembre
1929,laissent croire que la problématique de la collecte des
déchets ne date pas d'hier. Elle pourrait être rattachée
à la période coloniale, sans exclure la possibilité
qu'elle ait pu être posée, plus tôt, au moyen âge. Ce
ne sont pas KONATE et TRAORE qui diraient le
contraire, puisqu'ils sont unanimes à confirmer, dans leurs oeuvres
respectives(13),l'attractionque la
ville de Sya exerçait, alors, sur les négociants divers, les groupes
sociaux de l'époque, ou sur les puissances coloniales (la France,
l'Angleterre). Selon ces deux auteurs, les ambitions des uns et des autres
étaient, soit de conquérir cet espace stratégique de
l'époque, soit d'y établir des liens de natures diverses. Ainsi,
peut-on , mais , avec réserve, penser qu' à travers les
valeurs véhiculées, à cette
époque, les préoccupations relatives à l' hygiène,
à la collecte des déchets aient pu se poser, déjà
au moyen âge, sinon ,durant la période coloniale, avec la mise en
place des institutions coloniales.
1.2.2.3 « Ecrits
témoins » d'actions menées, au Burkina, en
matière decollecte des
déchets ménagers
solides
Ces écrits ont pour
auteurs, entre autres, le CREPA(2005), COURSOL M(2009). , de
CORMIER A(2009) et MAILLET S. (2010).En
effet, dans un écrit intitulé
« Quel est le système de gestion des
déchets solides au Burkina Faso ? Cas de Ouagadougou »,
le CREPA (2005) met en évidence la répartition
des compétencesdes acteurs de la filière déchet, les
acteurs ou les formes de collecte de déchets, au
Burkina. COURSOL M. lui emboite le pas, à travers sa
publication « Gestion des déchets au Burkina :
ordures cherchent décharges ».
1(*)
Cetitre est révélateur d'une
inquiétude réelle, exprimée au sujet,
précisément, de la ville de Banfora,par rapport à la
destination réservée aux déchets ménagers produits.
En introduction de son écrit, COURSOL déclare
ceci : « Bien que la population de l'endroit ait
été estimée à 80 000 habitants, en 2006, et
qu'ellecontinue d'augmenter, la ville ne dispose toujourspas de services
d'assainissementadéquats ». Enfin, CORMIER A.
et MAILLET Sretracent,avec une
année d'intervalle, l'une des expériences ,parmi les plus
significatives, qui fut menée, à Bobo-Dioulasso, dans un secteur
« représentatif des secteurs les plus
défavorisés »(CORMIER, 2009), à
savoir le Secteur 21: ils'agit du Projet d' Amélioration des Services
Urbains de Bases (PASUB) .Ce projet fut mis en oeuvre, de 2004 à 2005,
et avait comme priorités, entre autres, la pré collecte ou
l'évacuation des tas sauvages d'ordures
ménagères.Mais, ce projet qui avait réussi à
fédérer, autour de la commune, des partenaires techniques et
financiers d'horizons divers tels que l'ONU-HABITAT, le Centre International de
l'eau et de l'assainissement (IRC) des Pays Bas, le CREPA ou le MECV de
l'époque, a « accouché d'une
souris »(14) :non
seulement l'impasse environnementale ayant justifié le choix de ce
secteur reste entière, mais, sa réplication, au niveau des autres secteurs, n'a pas pu être
généralisée.
Plusieurs raisons
expliquent cet état de choses. L'une de ces raisons est la
volonté de mettre en application « une démarche
très intéressante à plusieurs titres, au regard du
développement durable » (KONATE, Y.
2006),c'est-à- dire une démarche pensée,
Ailleurs, et importée au
pays(15). Autrement dit, le fait,
pour le PASUB d'avoir voulu appliquer, à tous prix, les principes du
développement durablefut, paradoxalement, une source de blocage.
1(*)
En effet, si les principes de
subsidiarité et de
participation(16) ne posaient pas de
problème, à priori, dans leursapplications, celui
d'association des jeunes et des femmes et, surtout le
principe du pollueur-payeur(17)
ne tenaient pas, suffisamment, compte des mentalités ou
du poidsde la culture administrative despopulations héritée de la
période coloniale,populations
habituées, à tout attendre, quasiment, de la puissance
publique.
L'Unité d'Evaluation d'Impact sur la
santé (U.E.I.S) de l'Université de Genève ajoute
à ces constats, en 2008,des insuffisances multiformes, aux plans
organisationnels ou de la fragilité des assises financières des
opérateurs du secteur public (les collectivités locales) et
privés (les associations de jeunes ou de femmes, les entreprises
privées). « A cause de cette multiplicité
des acteurs, on note quelques fois un chevauchement des rôles et des
missions » (CIFAL ,2009).
Section 2/ Problématique et
objectifs de l' étude
2.1. Problématique
Le problème central de la présente
étude est l'inefficacité actuelle de la politique de collecte des
déchets ménagers solides à Bobo -Dioulasso, par
l'autorité centrale, mais, surtout, par l'autorité
décentralisée, en l'occurrence celle de la commune. Cette
inefficacité se traduit par une irrégularité de
l'enlèvement des ordures ménagères, un amoncellement des
déchets solides, dans la ville, ou par une incapacité manifeste
des associations ou entreprises privées à répondre aux
demandes d'enlèvement exprimées.
1(*)
Dès lors, les questions qui se posent sont :
quelles sont les causes de cette inefficacité ? Les modes
opératoires actuels d'enlèvement des ordures
ménagères solides de la ville deSyarépondent- ils
aux exigences d'efficacité ou de qualité attendues par les
populations ? Sinon, quels types d'organisation ou de modes
opératoires d'enlèvement faut-ilencourager, pour relever la
qualité des prestations de collecte des déchets dans la ville
?
2.2. Objectifsde
l'étude
La présente étude vise un objectif
général et trois (03) objectifs
spécifiques.
2.2.1. Objectif général
Il s'agit de montrer que l'activité de collecte
des déchets ménagers solides, dans la ville de Bobo-Dioulasso,
peut être, économiquement, rentable et, socialement, capitale,
à condition d'être réorganisée structurellement.
2.2.2. Objectifs
spécifiques
Les objectifs spécifiques visés sont au
nombre de trois(03) :
1. Mettre en évidence la part de responsabilité
de l'administration communale, dans la dégradation actuelle du service
de la collecte des déchets ménagers solides, à
Bobo-Dioulasso.
2. Montrer, la responsabilité des populations, dans la
détérioration de ladite collecte.
3. Montrer que l'activité de collecte des
déchets ménagers solides, dans la ville de Bobo-Dioulasso, peut
être rentable.
Conclusion
Hormis les aspects d'ordre
purement procédural (problématique, objectifs de recherche), il
ressort, de ce premier chapitre, plusieurs enseignements. On peut relever, au
niveau de la revue littéraire, s'agissant du Burkina,
une « volonté» de la puissance publique
d'autonomiser les collectivités locales. Aussi, l'Etat leur a-t-il
transféré diverses compétences, dont celle de la collecte
des déchets. On retient, également, les difficultés
matérielles, financières ou d'ordre, simplement, organisationnel,
éprouvées par les communes, en général, celle de
Bobo-Dioulasso, en particulier, dans l'accomplissement de ses attributions.
.
Chapitre 2 :Cadre
méthodologique
251736576
Introduction
Au niveau du « cadre
méthodologique », seront exposées, tour à tour,
les méthodologies de recherche, de collecte et de traitement des
données employées.
Section 1/
Méthodologie de recherche
1.1. Hypothèses de
recherche
Dans le cadre de l'étude envisagée,
deux(02) hypothèses de recherche sont
retenues :
· Première
hypothèse :
La dégradation du service de collecte des
déchets ménagers solides de Bobo-Dioulasso est imputable,
entièrement ou en partie, à l'administration communale ;
· Deuxième hypothèse
:
La collecte des déchets ménagers
solides, dans la ville de Bobo, peut être améliorée.
1.2. Populations statistiques observées
Les populationsstatistiques considérées
sont lescommunes, les collecteurs privés des
déchets ménagers et les ménages
1.3. Unités d'observation ou d'étude
Pour apprécier la situation qui prévaut, dans le
domaine de la collecte des déchets ménagers solides,
actuellement, à Sya, les unités d'observation
choisiessont la commune, des collecteurs privés d' ordures ou de
déchets ménagers solides et des ménages de
Bobo-Dioulasso.
1.3.1. La commune de Bobo-Dioulasso
En prenant la ville de Bobo-Dioulasso, comme
unité d'observation, c'est à un centre de décision ou
d'organisation, un centre politique, économique ou administratif
important auquel on s'intéresse.Aussi, ce choix permet-il de faire l'état des
orientations actuelles, en matière de déchets, des
autorités communales, et,donc, de la ville. Il permet aussi
d'apprécier l'évolution de celles-ci ou de prendre la mesure des
investissements réalisés ou programmés, au moment de
l'étude.
1.3.2.Les collecteurs privés d'ordures ou de
déchets ménagerssolides de
Bobo- Dioulasso(cf. Annexe
4)
On distingue deux (02) groupes
de collecteurs privés : le premier est formé par des acteurs dits
de la société civile et le second par des
opérateurs privés. En rappel, la catégorie des
acteurs dits de la société civile comprend,
essentiellement, des associations de femmes, des ramasseurs occasionnels ;
celle des opérateurs privés est constituée par
les entreprises individuelles ou sociétaires.
L'étude de ces unités permet d'avoir une
représentation, plus ou moins, réaliste des acteurs privés
présents sur le terrain, de savoir comment ceux-ci exercent leurs
activités ou dans quelles conditions matérielles,
financières et humaines le font-ils ?
1.3.3. Les ménages de Bobo-Dioulasso
Etymologiquement, le termeménagevient
du latin mansio qui signifie demeure .Le
ménage est, de ce fait, « un ensemble de
personnes
partageant le même logement et participant à son
économie »
(fr.wikipedia.org.).
L'étude menée auprès des
ménages permet de disposer de renseignements, d'une part, sur la
situation actuelle de collecte des ordures ménagères solides,
à Bobo-Dioulasso, et, d'autres parts, sur les profils des ménages
qui sont objets d'enquête. Dans le premier cas, il s'agit de mettre en
exergue les identités des collecteurs offrant leurs services aux
ménages, les périodicités ou les montants des
règlements, appliqués, d'accords parties, dans le cadre de
contrats formels ou non formels etc. Elle permettra, également, de
savoir si les ménages sont disposés, à payer plus, pour
bénéficier de services mieux structurés ou plus modernes.
Dans le second cas, l'étude de ces unités (les ménages)
permettra d'avoir un aperçu sur la relation qui existe entre, les
facteurs genre (homme ou femme), le statut matrimonial
(marié ou non), la situation professionnelle, le niveau
d'études, la zone d'habitation et le comportement du
ménage.
1.4. Variables d'analyse ou Caractères
d'étude
Il s'agit des « attributs »
à examiner, au niveau des unités d'observations, afin d'apporter
des réponses aux questions posées, ex ante. Ces
attributs peuvent être observables sur le terrain et sont
« susceptibles de varier pour prendre différents
états » (
spiral.univ-lyon1.fr/[...]stats
/).Pour certains, ils sont non mesurables et,
pour d'autres, mesurables. Ceux qui sont non mesurables sont appelés
variables ou caractères qualitatifs et ceux qui
sont mesurables des variables ou caractères
quantitatifs. (
www.assistancescolaire.com
).
Ce préalable étant,, les variables d'analyse des
unités d'observation permettent, au-delà du dualisme qu'elles
portent, de mettre en lumière des particularités propres à
chaque unité.
1.4.1.Les variables
d'analyse relatives à la commune de Bobo-Dioulasso
Au niveau de la commune, les variables ou
caractères qualitatifs étudiés sont la politique
communale portant sur les déchetsménagers solides,
l'identification de(s) service(s) communaux chargés de la collecte de
ces déchets etde leurs partenaires techniques et ou financiers, la
répartition des rôles par la commune, l' état des
formations initiées au profit des partenaires privés locaux ,
l'état actuel du matériel et des équipements
fonctionnels affectés à la collecte des déchets
ménagers solides,l' évaluation du partenariat par la commune,
en termes de satisfaction ou d'insatisfaction ,les reformes structurelles
envisagées.En somme, les caractères, ci-dessus
indiqués, servent à cerner la « vision »ou
les objectifs actuels de la commune, ses ambitions, en matière de
collecte des déchets ménagers solides. Quand aux
caractères quantitatifs étudiés, ils portent sur
leseffectifs actuels de la commune, les montants des budgets communaux
consacrés à l'activité de collecte les trois
dernières années (2013,2014 et 2015).L'étude
de ces secondes variables permet d'estimer l'importance réelle
accordée, par la commune,à l'activité, dans la ville de
Bobo Dioulasso.
1.4.2. Les variables
d'analyse relatives aux collecteurs privés de déchets
solides de Bobo-Dioulasso
Auprès des collecteurs privés de
déchets ménagers solides de Bobo-Dioulasso, les variables
d'étude retenues révèlent le même dualisme que celui
décrit plus haut. En effet, certaines sont non mesurables et d'autres
mesurables. Celles qui sont non mesurables, c'est -à-dire qualitatives,
concernent la nature des organisations des collecteurs de
déchets ménagers, les types d'abonnés par
collecteur privé agrée, la répartition des collecteurs
privés agrées en fonction des périodicités de
paiement, les moyens de transport utilisés par les
collecteurs, la formation des collecteurs privés etc. Ces
variables renseignent sur le professionnalisme ou non des acteurs, le
caractère durable ou éphémère des relations que ces
acteurs entretiennent avec leurs clients etc. Quand aux variables mesurables,
il s'agit, entre autres, de la longévité ou de la
durée d'activité à mettre à l'actif des
différents collecteurs de déchets ménagers solides sur le
terrain, des montants facturés aux ménages. Ces secondes
variables permettent d'évaluer, depuis combien de temps, certains
collecteurs privés interviennent, dans l'enlèvement des
déchets ménagers, à Bobo-Dioulasso et le coût de
leurs prestations.
1.4.3. Les variables
d'analyse relatives aux ménages de Bobo-Dioulasso
A l'instar des autres unités d'étude,
les questionnaires administrés aux ménages de Bobo-Dioulasso,
contiennent, dans leurs formulations, des variables mesurables et non
mesurables. Concernant les variables non mesurables ou qualitatives
étudiées, on peut retenir les situations matrimoniales (
mariés ou non ) et professionnelles ( salariés , non
salariés etc.) des enquêtés, les zones de leurs
habitations( quartiers populaires, zones spéciales etc.), leurs
rapports à l' espace qu'ils occupent( propriétaires,
locataires etc.),les statuts d'abonnement des ménages
(abonnés ou non abonnés),leurs niveaux d' étude
(primaire, secondaire etc.), les périodicités des
enlèvements ou des paiements ( hebdomadaire, mensuelle
etc.) . Les variables mesurables ou quantitatives relatives aux ménages
enquêtés sont les montants actuels d'abonnement et
ceux que les ménages seraient disposés à payer,
pour bénéficier de services plus modernes etc. L'ensemble des
variables ou caractères qualitatifs et quantitatifs utilisés
permettra de mettre en évidence les fondements subjectifs ou objectifs
qui commandent les comportements des ménages.
Section 2/ Méthodologie de collecte et de traitement
des données
2.1. Méthodologie de
collecte
Pour recueillir les données nécessaires
à l'étude menée, trois procédés ont
été utilisés : des consultations
documentaires. , des interviews réalisées auprès des
autorités communales de Bobo-Dioulasso et l'administration de
questionnaires à des ménages, à des acteurs privés
agrées pour l'enlèvement des ordures ménagères.
2.1.1.Les consultations
documentaires
Elles consistèrent, de 2013 à 2015,
à parcourir plusieurs sortes de documents :des ouvrages
généraux, des mémoires d'étudiants, des rapports de
personnes diverses (stagiaires, responsables d'institution traitant des
questions d'assainissement etc.), des documents -internet. A ce titre, les
bibliothèques de l'Institut Français de Bobo-Dioulasso, ex Centre
Culturel Henri Matisse et du Lycée Professionnel Régional GUIMBI
Ouattara (LPRGO) permirent d'accéder à des informations
générales relatives aux déchets. Sinon, l'essentiel des
données spécialisées, c'est-à-dire portant sur les
questions de décentralisation, de gestion de la collecte des
déchets, les instruments statistiques d'analyse etc. ont
été obtenus grâce à des consultations
webograhiques.
2.1.2. Les interviews
Ce deuxième procédé consistaen
des entretiens,courant février 2016, avec Monsieur Hamidou
BAGUIAN,responsablechargé de la question des déchets de
la ville de Bobo, au moment de l'étude.Les entretiens prirent
principalement la forme d'entretiens semi directifs, au moyen d'un guide
d'entretien figurant en Annexe 7, pages 137-138
2.1.3. .L' administration
des questionnaires
Celle-ci concerna, principalement, les ménages
et les acteurs privés agrées. A ce propos, il faut
préciser qu'avant l'administration proprement dite des questionnaires,
un travail de définition des termes d'enquêtesfut
nécessaire.
2.1.3.1.Les termes d'enquête
Il s' est agit d'établir les contenus mêmes des
questionnaires qui devaient être administrés et de définir
nos échantillons d'étude , leurs tailles , leurs
représentativités etc.
2.1.3.1.1. Echantillons étudiés et
représentativités
Les échantillons constitués, pour la
présente étude, sont au nombre de deux : le premier est
afférent aux ménages et le second aux collecteurs privés
des déchets ménagers solides de la ville de Bobo-Dioulasso. Le
premier échantillon a été constitué selon une
méthode à double variante : la composition des
ménages, en termes de genre,s'est faite en respectantles
quotasofficielsdu payset l'administration des questionnaires aux
unités ménages s'est déroulée
aléatoirement. Quant au second échantillon, il
épouse les contours de la liste des acteurs privés
agrées par le service de la propreté de la DSTM de Bobo,
pour procéder à la pré collecte des ordures
ménagères (cf. Annexe 4)
2.1.3.1..2.Tailles des échantillons
Le premier échantillon constitué,
c'est-à-dire celui concernant les ménages de Bobo-Dioulasso,
comprend cinquante deux (52) femmes contre quarante huit
(48) hommes (cf. Graphe 1, page
64). Quant au second échantillon, c'est-à-dire celui
formé par les collecteurs privés des déchets, il
réunit des associations ou groupements d'association, des entreprises ou
sociétés privées, au nombre de neuf
(9),toutes formes comprises.
2.1.3.2. LaPériode et le déroulement de
l'enquête
L'enquête a été menée de
Janvier à Mars 2015 et s'est déroulée en deux
(02) phases. D'abord, des enquêtes ont été
effectuées dans différents
secteurs(18) de Bobo-Dioulasso, auprès de
plusieurs ménages, en leur soumettant un même questionnaire
(cf. Annexe 5). Lebut de ces premières
enquêtes était de connaitre les déterminants qui expliquent
les comportements desdits ménages, en termes de gestion de leurs
déchets .Ensuite, il s'est agi d'administrer,
également, aux associations et aux opérateurs privés de
collecte des déchets ménagers de la ville un autre
questionnaire (cf. Annexe 6) , cette
fois-ci,pour cerner les fondements de leurs interventions , leurs
difficultés etc., dans le domaine de la collecte des déchets
ménagers, notamment solides.
2.2. Méthodologie de
traitement ou d'analyse desdonnées
Les méthodes de traitement employées, au
cours de la présente étude,sont à l'image de celles
utilisées pour la collecte des données. D'où la
nécessité de distinguer, d'une part, les traitements
réservés aux informations obtenues, grâce aux consultations
documentaires, et, d'autre part, les données recueillies lors des
interviews et de l'administration des questionnaires aux ménages.
2.2.1. Traitement des données issues des consultations
documentaires
Plusieurs étapes ont été
observées à ce niveau. La première fut l'identification
des thèmes généraux relatifs à la
problématique des déchets et, partant, de leurs auteurs. La
seconde consista en une lecture active des résultatsd'études
similaires .réalisées par des institutions nationales ou
internationales, par des auteurs confirmés ou par des auteurs non
confirmés, les étudiants, en l'occurrence etc.. Ainsi, avons-nous
pu mettre en balance des résultats
d'études précédentes portant sur la question des
déchets.
1(*)
Mais, il faut noter,
cependant que le traitement que nous en avons fait a été
principalement, manuel.
2.2.2. Traitement des données issues des
interviews
Le traitement réservé aux données
d'interview a été quasiment identique à celui
décrit ,ci-dessus, à savoir un dépouillement manuel des
informations recueillies, suivi d'un traitement Excel, essentiellement .
2.2.3.Traitement des données issues de
l'administration des questionnaires
Les données d' enquête firent l'objet de
traitements combinés .Ces données ont été
dépouillées manuellement, dans un premier temps. Ensuite, nous
avons eu recours ,à un traitement Excel ,pour
élaborer les tableaux ou les graphiques statistiques correspondant aux
différents éléments d'enquête.Enfin, pour une
analyse plus approfondie des corrélations éventuelles entre
certaines variables de l' étude, celles-ci furent soumises à des
tests statistiques à l'image de celui du khi -deux (2)
.
Conclusion
Ce second chapitre met en
évidence, pour ainsi dire, les hypothèsesautour desquelles la
présente étude est menée, les populations, les
unités statistiques observées, de même que les variables
d'étude. En outre, il précise les procédés
utilisés pour collecter les données de l'étude, leurs
traitements.
Ces constats étant
établis, à tout le moins, théoriquement, il importe de
chercher à comprendre quels cadres contextuels et institutionnels ont pu
influencer ou déterminent la conduite des actions de l'Etat ou de ses
collectivités locales, en matière de collecte des déchets,
notamment ménagers solides
Partie 2 :
Cadres contextuel et
institutionnel
Chapitre 1 :Cadre contextuel
251734528
Introduction
Le cadre contextuel de l'activité de collecte
des déchets décrit l'environnement physique, social, politique ou
juridique dans lequel se déroulecette activité, au Burkina
Faso.
Section 1/ Cadre contextuel
général
1.1. Historique de
l'organisation de la collecte des déchets au plan national :
des indépendances
à nos jours
L'organisation de la collecte des déchets a
connu trois(03) grandes phases (CIFAL,
2009).La première s'étend des indépendances(1960)
à 1985 ; la seconde de 1985 à 1993 et la troisième
phase va de 1993 à aujourd'hui (
www.envirobf.org.).
Après les indépendances, le monopole de
la gestion des déchets étaitdétenu par les Régies
Municipales, aussi bien à Ouagadougou qu'à Bobo-Dioulasso..
Déjà, durant cette première phase, c'est-à-direde
la fin des années 1960 au début des années 1980, des
tentatives de collaboration, sous formes de concessions, notamment à
Ouagadougou, entre la Mairie et un privé, en l' occurrence, la «
société Nakoulma », furent menées. La
municipalité concéda, à cette société, la
« filière déchets », tout en gardant son
autorité de tutelle.Devant les difficultés financières que
cette entreprise connut, de 1979 à 1986, la municipalité mit fin
au contrat et se chargea,elle-même,
de « [...]l'enlèvement et de l'enfouissement des
ordures dans les trous à banco de la ville ».(
www.envirobf.org.) .
De 1985 à 1993, la conduite de la politique
d'assainissement ou des déchets, dans le pays est remise en cause. En
effet, « devant l'incompétence des voiries municipales »,
le pouvoir révolutionnaire du Président Thomas SANKARA pour
lequel « l'amélioration du cadre de vie était [...]
devenue l'un des piliers du programme de développement
populaire » déchoit, en 1985, les municipalités de la
responsabilité de gérer l'assainissement et les
déchets.(
www.envirobf.org.)
et (MEUNIER -NIKIEMA A., 2007). Ainsi, naquirent les
Services d'Entretien de Nettoyage et d'Embellissement (SENE), à
l'initiative du gouvernement de l'époque. Il s'agissait d'offices
étatiques qui étaient conçus pour être,
exclusivement, détenteurs de l'autorité, en matière
d'assainissement, de déchets ou d'embellissement, sur le territoire
national.
Les SENE seront regroupés au sein de la
Direction Nationale des Services d'Entretien, de Nettoyage et d'Embellissement
(DINASENE - 1986) puis de l'Office Nationale des Services d'Entretien, de
Nettoyage et d'Embellissement (ONASENE - 1988). L'ONASENE s'occupait de la
collecte des ordures.[...] Le monopole attribué
à l'ONASENE dura jusqu' en 1993(
www.envirobf.org).
Enfin, la troisième phase commença,
en 1993.Cette phase continue d'impacter , encore, aujourd'hui, la
politique nationale de gestion des déchets, la réglementation de
la pratique de collectes des déchets au niveau des collectivités
locales, plus précisément, des communes urbaines du Burkina.En
effet, à la faveur du retour à l'état de droit,
symbolisé par l'adoption de la constitution du 2 juin 1991 et des
cinq lois de décentralisations (cf. page 35, paragraphe
4), l'Etat burkinabé engage, en 1993, le pays dans un processus
d'autonomisation de ses communes, en même temps qu'il faisait le choix de
libéraliser son économie. Conséquence : on assista
à une rétrocession, par l'Etat, de certaines de ses
compétences aux communes. Parmi ces compétences, il y a la
collecte des déchets. Parallèlement, l'Etat contribua à
faire la promotion des initiatives privées, en la matière, avec
la bénédiction directe des communes. C'est ainsi que des
associations de femmes ou de jeunes, des ONG ou des entreprises privées
firent leurs réapparitions, dans le domaine de la gestion des
déchets. L'ONASENE est démantelé, en 1994, pendant que des
Directions de Services Techniques Municipaux (DSTM) étaient mises en
place, auprès des collectivités municipales
« pour s'occuper de la collecte des ordures qui est une
mission traditionnelle des municipalités»(CIFAL,
2009).
1.2. L'organisation de la
« filière déchets » au Burkina
1.2.1. Notion de
filière
La filière décrit, selon
l'INSEE, des « activités
complémentaires qui concourent, d'amont en aval, à la
réalisation d'un produit fini ».
PourTCHUISSEU TCHEPNKEP (2007), reprenant la
définition de DUTEURTRE et Al. (2000), elle
est assimilable à « un système d'agents qui
concourent à produire, transformer, distribuer et consommer un produit
ou un type de produit ».
Par analogie, « la filière
déchets » désigne, donc, l'ensemble des acteurs, en
amont (l'Etat et ses partenaires au développement), ceux qui sont en
aval, (les collectivités locales, les populations, les associations de
jeunes ou de femmes etc.) de la filière.En empruntant les propos de
TCHEPNKEP, l'existence de ces acteurs met en évidence,
celle des systèmes de collecte de déchets, au Burkina.
Mais, avant
d'étudier la constitution de ces systèmes, il importe de
définir, d' abord, ce qu'est un système de collecte de
déchets, notamment ménagers solides.A ce propos, le site
www.approche-systemique.comnous
offre deux définitions. Il s'agit de celles de
BERTALANFFY L. V. et deLAPIERRE J. W. En
effet,pour
BERTALANFFY(1968) : « un système est un
ensemble d'éléments identifiables, interdépendants,
c'est-à-dire liés entre eux par des relations telles que, si
l'une d'elles est modifiée, les autres le sont aussi et par
conséquent tout l'ensemble du système est modifié,
transformé ». Quant à LAPIERRE (1973),
celui-ci définit un système comme étant
« un ensemble organisé de processus liés entre eux par
un ensemble d'interactions à la fois assez cohérent et assez
souple pour le rendre capable d'un certain degré
d'autonomie ».
En tout état de cause, on retiendra que tout
système de collecte des déchets, quelle que soit la nature de ces
derniers, s'articule autour de trois éléments de base :
un (ou des) objectif(s), un groupe organisé et une
technique(ou un savoir faire).
C'est ainsi que les consultations documentaires
révèlent deux(02) sortes de systèmes, au Burkina : un
système d'encadrement ou d'appui assimilable à un système
de type amont et un système de collecte proprement
dit identifiable à un systèmeaval. Si le premier couvre
l'ensemble du pays, le second estpropre à chaque collectivité
locale.
1.2.2. Système
d'encadrement ou d'appui ou « système
amont »
1.2.2.1.Les objectifs du
système d'encadrement
Les objectifs poursuivis par ce système sont
multiples.On peut citer, entre autres, le soutien à
laréorganisation administrative du Burkina, dans le sens de
l'autonomisation progressive des collectivités locales,la participation
à la mise en oeuvre de la politique de gestion des déchets du
pays, de même qu'à la mobilisation des moyens techniques et
financiers nécessaires à leurs réalisations.
En outre, en tant que
système hétéroclite, formé d'acteurs nationaux et
étrangers, les modalités d'intervention des animateurs dudit
systèmesont régies par des valeurs propres à chaque
entité constitutive. Par exemple, pour l'Etat burkinabé, l'une de
ces valeursétait, à partir de juin 1991, le désir de
renforcer ses relations avec ses bailleurs de fonds (Banque mondiale, FMI,
etc). Par contre, pour certains de ces derniers, les leitmotivsétaient
(ils le sont toujours), principalement, de promouvoir, au Burkina, les
principes de libéralisation économique ou politique.
1.2.2.2.L'organisation du
« système amont »
Elle repose sur deux(02) groupes
d'acteurs, en inter relation étroite, à savoir des acteurs
d'origine burkinabé, appelés acteursnationaux, etdes
acteurs d'origine étrangère, communément, appelés
partenaires techniques étrangers.
1.2.2.2.1.Les acteurs
nationaux
Les acteurs nationauxse composent
d'acteursdits institutionnels et de partenaires techniques
nationaux(MAS S. et VOGLER C., 2006).
Par acteurs institutionnels, MAS S. et VOGLER
C. désignent les Ministères concernés,
directement ou indirectement, par les problématiques croisées de
décentralisation, d'amélioration du cadre de vie,
c'est-à-dire, autrement, d'assainissement, de collecte des
déchets ou de protection de l'environnement etc. C'est le cas du
MATD, du MARHAS, du MERH du
MHU, du MS etc. Les partenaires
techniques nationaux recensés sont, entre autres,
leCREPA, et l'EIER. A l'actif du premier, on
peut retenir, par exemple, la formation des acteurs de la
filière déchets, sa participation aux activités
d'éducation et de communication dans le domaine de
l'assainissement, au Burkina. Quant au second, il participa, activement,
à l'élaboration de la stratégie nationale
d'assainissement, de même qu'à la réalisation de
diverses études sur la gestion des déchets (MAS
S. et VOGLER C., 2006).
1.2.2.2.2.Les partenaires
techniquesétrangers
Connus, parallèlement, sous le vocable de
bailleurs de fonds, les partenaires étrangers viennent
d'horizons divers. Selon l'ONU-HABITAT (2007), en effet,
« Le Burkina entretient des relations de coopération
avec des partenaires bilatéraux et
multilatéraux, en vue d'améliorer les conditions de vie
des populations urbaines ».
Au
plan bilatéral, on peut citer, comme partenaires structurels, par
exemple, l'Allemagne, la France, les Pays Bas, à travers,
respectivement, laGIZ (ex GTZ), l'AFD pour
l'Afrique de l'Ouest et l'IRC etc.
Au
plan Multilatéral, les partenaires du Burkina prennent la forme
d'institutions internationales ou d'agences de développement. Ce sont,
entre autres, la Banque Mondiale, le FMI,
l'USAID, laBAD,
l'ONU-HABITAT, etc. Ces partenaires focalisent, leurs
actions, en milieu urbain, dans trois(03)
domaines prioritaires. Ces domaines sont : l'appui à
la mise en oeuvre de la politique de décentralisation,
l'amélioration des conditions de vie des populations, la lutte
contre la pauvreté et l'amélioration du niveau de
vie(ONU-HABITAT,2007) ; ce qui confirme les
observations deHOCHET P. (2006), selon lesquellesl'assistance
technique et ou financière des partenaires, ci-devant
énuméréscontribuèrent ou contribuent à la
mise en place du processus de décentralisation, sur l'étendue du
territoire Burkinabè. On retrouve certains de ces
bailleurs, également, au niveau de la dynamisation des
politiques d'assainissement, de collecte ou de valorisation des déchets,
auprès des collectivités territoriales ou locales. L'une des
illustrations les plus significatives de cette implication,dans la commune de
Ouagadougou, par exemple, transparait, dans l'extrait ci-après :
A partir de 2000, la municipalité a
bénéficié du soutien de la Banque Mondiale à
travers le 2ème et le 3ème Projet de Développement Urbain
(PDU). Ce projet a eu pour objet d'asseoir les bases du principe du
«pollueur payeur» par la récupération partielle des
coûts de fonctionnement. La privatisation du pré collecte aux
Groupements d'Intérêt Economique (GIE) et aux Petites et Moyennes
Entreprises (PME) entre dans cette logique. De concert avec le Projet
d'Amélioration des Conditions de Vie Urbaine (PACVU), le 3ème PDU
a favorisé la création des structures privées de gestion
des déchets et a amélioré les possibilités locales
de valorisation. Aussi, a-t-il soutenu la construction de trente cinq (35)
centres de transit des déchets solides et la réalisation du
Centre d'Enfouissement Technique (CET) en 2001 devenu de nos jours le Centre de
Traitement et de Valorisation des Déchets (CTVD) (
www.envirobf.org).
Pendant ce temps, la même Banque mondiale
finançait, en 2001, à Bobo-Dioulasso « la
construction d'un Centre d'enfouissement technique (CET) et de 14 centres de
collecte des déchets d'un coût estimé à 3 milliards
de F CFA » (SOMA I., 2011). L'ONU-HABITAT
l'IRC des pays bas, n'étaient, pas non plus en reste, dans la mesure
où, de 2004 à 2005, ils établirent, avec la commune de
Bobo-Dioulasso, un partenariat, dans la mise en oeuvre du PASUB, Secteur 21,
(cf. page 16 du présent mémoire)(MAILLET S.,
2010).
1.2.2.3.La technique du
système d'appui
Définie par le LAROUSSE comme
étant l' « ensemble des procédés et des moyens
pratiques propres à une activité »,la technique
utilisée par les acteurs nationaux et étrangersvarie en
fonction de la qualité de l'acteur.
Par exemple, pour les
acteurs nationaux institutionnels(Assemblée nationale,
ministères), elleconsiste en la définition du cadre
législatif et règlementaire portant organisation des
déchets, et, par conséquent, des déchets ménagers
solides.
Pour les partenaires
techniques nationaux et étrangers, les moyens de leurs
interventions sont d'ordre technique, financier et ou matériel. Cet
état de fait apparait, à la page 30, paragraphe 4 du
présent mémoire, dans les propos deHOCHET P(2006) et
l'ONU- HABITAT(2007).Cette assistance technique se traduit,
généralement, par un renforcement des capacités des
acteurs, à travers la formation des acteurs ou la promotion
d'activités de sensibilisation, de communication sur la question de
l'assainissement(cas du CREPA),ou la participation à des études
relatives à l'assainissement ou aux déchets (cas de l'EIER).Quand
à l'assistance financière et ou matérielle,
témoignage en est largement fait, de la page 33 à
34.
Ainsi, les interventions, au Burkina, des
opérateurs nationaux et étrangers, dans le domaine des
déchets,ne se limitent pas, uniquement, auxsoutiens matérielsou
financiers,ni à la formation ou à l'éducation des acteurs
de la filière déchets
etc. Ellesconcernent,aussi,l'édification du cadre législatif
ou réglementaire d'accompagnement, principalement, dévolueaux
acteurs nationaux institutionnels.
1. 3. Cadre législatif
et réglementaire
Il s'agit des textes officiels qui fixentles
conditions générales de décentralisation, au Burkina, et,
du même coup, les compétences qui reviennent aux communes, par
rapport à la collecte des déchets.Diverses lois ont été adoptées,
dans ce sens, de 1993 à 2004, puis de 2004 à 2014.
Les premières lois, dites les cinq lois de
décentralisation, prises en1993, posèrent les fondements
juridiques du processus jusqu' en 1998 (CGD, 2011).Il
s'agit :
· De la loi
n°003/93/ADP du 7 mai 1993 portant organisation de l'administration du
territoire au Burkina Faso ;
· De la loi
n°004/93/ADP du 12 mai 1993, portant organisation municipale ;
· De la loi
n°005/93/ADP du 12 mai 1993 portant statut particulier de la province du
Kadiogo et de la Commune de Ouagadougou ;
· De la loi
n°006/93/ADP du 12 mai 1993 portant statut particulier de la Commune de
Bobo-Dioulasso ;
· De la loi
n°007/93/ADP du 12 mai 1993 portant régime électoral des
conseillers de village, de secteur communal, de département et de
province.
Ensuite, vinrent, en 1998, les Textes d' Orientation
de la Décentralisation (TOD), au nombre de quatre (04),
à savoir la loi n°040/98-AN, la loi n°041/98-AN, la loi
n°042/98-AN et la loi n°043/98-AN.
Ces
lois « portaient respectivement sur l'orientation de la
décentralisation, l'organisation de l'administration du territoire,
l'organisation et le fonctionnement des collectivités locales, la
programmation de la mise en oeuvre de la
décentralisation »(CGD, 2011).
De 2004 à 2015, le socle juridique sur lequel
se fonde le processus de décentralisation, au Burkina, repose sur le
Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT),
adopté ,le 21 décembre 2004, par loi n° 55-2004/AN et
promulguée ,le 14 avril 2005, par l'Assemblée Nationale ;
ensuite , sur « la communalisation intégrale en 2006 et
l'adoption du Cadre stratégique de mise en oeuvre de la
décentralisation (CSMOD) en 2007 comme référentiel du
gouvernement en matière de
décentralisation. »(LOMPO M.L., 2014).
Au niveau de la collecte des déchets, en
général, des déchets ménagers solides, en
particulier, différentes dispositions légales servirent, au fil
du temps et concomitamment, de cadres normatifs à cette
activité.MAS S .et VOGLER C. (2006) mettent en exergue
cet état de fait, à la page 2, de leur rapport de stage
intitulé « La gestion des déchets solides à
Ouagadougou »,publié en décembre 2006, sous la
supervision du CREPA. Entre autres dispositions légales et textes
réglementaires, on peut retenir la constitution du 2 juin 1991,
c'est-à-dire la première des lois qui consacra la volonté
de démocratisation de la gestion du pouvoir, au Burkina, après
les années d'exception que le pays connut, de 1980 à 1991.
Ensuite, viendront :
· le décret
n°95-176/PRES/MFP/MATS du 23 mai 1995 portant institution d'une redevance
des ordures ménagères ;
· la loi n
°005/97/ADP du 30 janvier 1997 portant code de l'environnement au Burkina
Faso ;
· le décret
n°98-323/PRES/PM/MEE/MATS/MIHU/MS/MTT du 28 juillet 1998 portant
réglementation de la collecte, du stockage, du transport, du traitement
et de l'élimination des déchets urbains ;
· la loi n°
055-2004/AN du 23 décembre 2004, portant code général des
collectivités territoriales au Burkina Faso ;
· le décret
n°2006-232/PRES/PM/MECV/MFB/MJ/MATD du 30 mai 2006 portant
définition des procédures et barèmes des transactions
applicables aux infractions au code de l'environnement au Burkina Faso .
Mais, par rapport à
ce dernier (code de 1997), il faut relever qu'il a été
remplacé, en 2013, par un autre, adopté parl''Assemblée
Nationale, en sa séance publique du mardi 02 avril 2013, intitulé
Loi
n°006-2013/AN portant code de l'environnement au Burkina Faso.
Section 2/Cadre contextuel
spécifique de la ville de Bobo-
Dioulasso
2.1. Situations
géographique,démographique et administrative
Située à l'ouest du Burkina, dans la
région des Hauts Bassins, province du Houet et à moins
d'une(01) heure de vol d'oiseauou d'avionde
Ouagadougou, la commune de Bobo-Dioulasso s'étend sur une superficie
d'environ cent soixante mille huit hectares (160 008 ha).
De cette superficie,la ville proprement dite de Bobo-Dioulasso occupe
treize mille six cent soixante dix huit hectares (13 678
ha)(
www.snc.gov.bf).
Commune urbaine
(19)cosmopolite, avecune population de près
d'un million (1000000)d'habitants, la commune de
Bobo-Dioulasso, dont le chef lieu, estBobo-Dioulasso, compte
sept(07) arrondissements, trente trois
(33) secteurs et trente six (36) villages
rattachés (
www.lefaso.net).
1(*)
A l'instar des autres villes du
pays, celle-ci produit, naturellement, au quotidien, des déchets en
quantités, de plus en plus, importantes. D'où la mise en place
d'un système de collecte dans la ville.
2.2..Présentation du système de collecte des
déchets ménagers solides de
Bobo-Dioulasso ou « système aval
»
Le système de
collecte des déchets ménagers solides de Bobo-Dioulasso ou
« système aval » agit, subséquemment, par
rapport au « système amont »ou d'encadrement
décrit des pages32à 36 du présent mémoire.
En d'autres termes, il est le relais
nécessaire, au plan local, chargé de mettre en oeuvre
les grandes orientations retenues, au sommet de l'Etat, ou des lois
d'application qui les accompagnent (Cf. décrets
d'application, Pages 36-37).
Substantiellement, c'est un système à facettes multiples .En
effet, il fait cohabiter au sein du groupe des structures formelles et
non formelles, usant de techniques de collecte disparates et
quipoursuivent des objectifs précis.
2.2.1.Les objectifs du
« système aval »
Ces objectifs ont une
double coloration .Ils sont, en partie, alignés sur ceux définis
au plan national, c'est-à-dire par le « système
amont » précité, tout en traduisant, à
l'échelle communale, quelques préoccupations spécifiques
de l'autorité en charge de la gestion des déchets municipaux, en
l'occurrence, le conseil communal.
Cette
dualité tire sa source de la tutelle administrative dont
relève la commune, au plan central, mais, aussi, de l'autonomie
dont elle jouit, à l'échelle locale, depuis l'avènement du
processus de décentralisation, à partir de 1993 (cf. loi n°
006/93/ADP du 12 mai 1993) (20).Aussi, ce
système poursuit-il, dans la commune, en lignes de fond, des
objectifs de sources tutélaires, c'est-à-dire
impulsés par l'Etat Burkinabé et
1(*)
certains de ses partenaires structurels. Pour avoir un
aperçu de ces objectifs nationaux, il suffit de se référer
à ce que l'ONU-HABITAT(2007) décrit comme
étant « les secteursd'intervention prioritaires [...] en
milieu urbain » des partenaires de coopération du
pays (Cf. page 33, paragraphe 4).Concomitamment à ces
objectifs de rang national, lacommune de Bobo-Dioulasso est comptable
d'objectifs de portées locales, résultant d'approches
tant antérieures que présentes.
A cet effet, on peut remarquer que cellesconduites par
les SDGD (1996 et 2002)(21) , le PASUB
(2004-2005) ou le PDC (2007)
(22) contribuèrent, par le passé, et
continuent d'alimenter, encore,aujourd'hui, le substrat organisationnelde la
collecte des déchets, dans la commune. Elles participent, pour ainsi
dire, à établir une certaine traçabilité des
objectifs de la commune, des années 1990 à actuellement.
Pour les besoins de
l'analyse, il importe d'en rappeler, juste, quelques uns des plus marquants.
Par exemple, le SDGD (1996) poursuivait, déjà,
comme objectif fondamental, l'amélioration des conditions de vie des
populations «Bobolaises », à
travers « l'aménagement de décharges
contrôlées »(MAS S. et
VOGLER C., 2006).Ces décharges consistaienten un
dépôt de bacs, aux abords des routes de Nasso,
deFaramana et de Kua .Les ménages étaient,
alors, conviés à y déverser leurs ordures et les services
municipaux à les évacuer (KONATE Y., 2006).
Cette période consacra la prépondérance de l'intervention
communale, dans le nettoyage de la ville, même si, à la faveur du
processus de décentralisation, elle connut le « come
back » des opérateurs privés dans la
filière. (MAS S. et VOGLER C., 2006).
Mais, on notera que les décharges non contrôlées, à
proximité des habitations ou de tout autre lieu de concentration humaine
(marchés, quartiers périphériques etc.), n'ont pas, pour
autant résolu, le problème de collecte des déchets
ménagers solides.
1(*)
Le SDGD(2002), de même que le
PASUB (2004-2005) ou le PDC (2007), se
fondantsur ce constat d'échec relatif,
proposèrent des orientations qui influencent, encore, actuellement, les
actions de la commune,en matière de collecte des déchets. En
effet, en plaçant, au coeur de ses préoccupations, l'accentuation
de la privatisation de la
filière déchets,
à travers une « organisation intégrée de toutes
les activités reliées à la gestion des
déchets », le SDGD (2002) ouvre la voie à ce que le PASUB
(2004-2005), adoptera comme triptyque essentiel de sa
démarche : une approche intégrée, communautaire
et multidisciplinaire.
La gestion partagée
des déchets d'une part, entre la commune, chargée de
l'organisation de la collecte, l' aménagement des sites de
décharges, le transport et le traitement des déchets et, d'
autres parts, le privé - appelé à s' occuper de l'
exercice de la collecte, du transport et du traitement des déchets
etc.(CREPA, 2005) -, s'inspirent de la dynamique induite par
les approches ,ci devant, évoquées.
Toutefois, il convient de
préciser que l'option du SDGD (1996) qui encourageait
les populations à déposer, elles-mêmes, leurs ordures, dans
les bacs préposés, a été abandonnée ou
corrigée dans le SDGD (2002). Selon le
PDC(2007), ce dernier (le SDGD de 2002) adopta, effectivement,
comme principes « la participation communautaire et privée
dans la phase de pré-collecte, et [...] la participation du secteur
privé dans les phases de collecte et de traitement des
déchets », même si, sur le terrain de la mise
en oeuvre des résolutions théoriquement engageantes,
différents acteurs formulent, des critiques acerbes et multiformes,
à plusieurs niveaux (cf. pages 16-17et
46-47).
En définitive, quels que soient les chemins
empruntés ou les objectifs spécifiques véhiculés,
dans le temps, d'une approche à l'autre et indifféremment du
« ballet » des Maires, à la tête de la
commune, il ressort une constante : l'ambition des différentes
autorités à réhabiliter le « lustre d'antan
» qui était reconnu à la ville de Bobo-Dioulasso.
A ce sujet, les propos de
l'ancien Maire de la ville, Célestin
KOUSSOUBE(2000-2006) qui suivent sont assez évocateurs. Il
affirmait, en effet, ceci : « Autrefois la ville de
Bobo-Dioulasso était considérée comme la plus belle ville
de l'Afriquedel'Ouest. La ville était verte et propre, mais
malheureusement cette notre ville a perdu ces qualités »
(KONATE Y, 2006).
Ceci dit, la configuration ou l'organisation du
système actuel de collecte des déchets ménagers solides,
à Bobo-Dioulasso, est à l'image de celle du système
identifié, au plan central, à peu de choses près.
2.2.2. L'organisation du
« système aval »
A l'échelle locale, les acteurs de la
filière déchets sont d'origine nationale ou
étrangère, à l'instar de ceux qui animent la
filière,au plan national.
2.2.2.1. Les
acteursnationaux
Les acteurs nationaux viennent dessecteurs
public et ou privé.
Au niveau du secteur
public, la commune estle principal dépositaire de la
compétence d'organisation de la collecte et de l'élimination des
déchets urbains (Article 8 du décret
95-176/PRES/MFP/MATS du 23 mai 1995). Le conseil municipal élabore
et initie les plans de développement de la commune, les orientations en
matière de gestion des déchets telles que celles contenues dans
les SDGD, le PASUB ou le PDC précités et les services de
propreté de la ville en assurentl'exécution.
Quant aux acteurs du
Privé, officiant dans le domaine des déchets ménagers
solides,leurs statuts sont divers .On rencontre des associations,
parfois réunies en groupements, et des opérateurs
privés. A coté de ces acteurs organisés ou
formels, existent des collecteurs isolés, des ramasseurs
occasionnels.
2.2.2.2.Les acteurs
étrangers
Les acteurs étrangers qui impactent
sur l'organisation de la collecte des déchets, au plan communal, sont
les partenaires étrangers de la ville, à
savoirl'ONU-HABITAT, le Centre International de l'eau et de l'assainissement
(IRC) des Pays Bas, la Banque Mondiale etc. Leurs apports sont, en rappel, de
natures matérielle, technique ou financière.
2.2.3. La technique du
système de collecte des déchets ménagers solides
àBobo-Dioulasso
Qualifiéepar DIABAGATE S.
(2009) et OUEDRAOGO R.U.E. (2010) comme étant
desPhases ouétapes de collecte
(cf. page 12,1.2.2.1.),la
technique de collecte des déchets ménagers solides,
implémentée à Bobo-Dioulasso, permet de mettre en
évidence trois (03) paliers ou
« maillons » dixit BAGUIAN H et TRAORE B.S (
2009): la pré collecte, la collecte, le transfert
(ou le transport) à la décharge finale et, ensuite,vers
les centres de traitement (
www.sidwaya.bf).
La pré
collecteest un procédé de récupération des
déchets auprès des ménages. Sa manifestation la plus
caractéristique est la récupération de porte en
porte. En tant que phase ou étape du processus de
collecte, la pré collecte relève du secteur privé
(associations, entreprises privées) (PDC, 2007).Les
moyens matériels utilisés sont disparates, suivant la nature du
pré collecteur. Au niveau des associations, le plus souvent, il
s'agit de matériels rudimentaires comme descharrettes à traction,
essentiellement, animale (Cf. Annexe8, photo
n°2). Certaines entreprises privées, à l'image de
l'Entreprise SYA KINI,ont recours à des équipements
motorisés tels que des tracteurs munis de portes
déchets, par ailleurs, vétustes, dans la plupart des cas,
(Cf. Annexe 9, photo n° 3) etc.
La collecte consiste
en la centralisation des déchets ramassés auprès des
ménages, en des lieux contrôlés appelés
« décharges contrôlées »
ou « centres de collectes » (MAS
S .et VOGLER C. ,2006). L'expression consacrée
à ces décharges, au niveau du Service Technique Municipal de la
Propreté de la DSTM de Bobo-Dioulasso, responsable de cette collecte,
est « dépôts provisoires ». Ces
dépôts sont « pratiquement en pleine ville,
(situés sur la routede Nasso, route de Ouagadougou et derrière le
lycée professionnel) »(KAMBIRE I.,
2014).
Enfin, le transfert ou
le transport des déchets centralisés, de ces
sitesvers le centre d'enfouissement technique (CET),incombe, en principe,
à la fois à la commune et au privé, notamment les
opérateurs de pré collecte, « enjoints [...]
d'évacuer, eux-mêmes, les ordures vers le centre qui est pourtant
assez éloigné de la ville » (CREPA, 2005 et
www.urbanwaste.org ).
Selon le PDC (2007), la ville de Bobo disposait, au mois de
mars 2011, de quatorze(14) centres de collecte dont seulement
trois(3) étaient fonctionnels. Le matériel
utilisé pour la collecte (véhicules et équipements
divers), qu'il appartienne aux opérateurs privés ou à la
commune, est, dans l'ensemble, vétuste. S'agissant de cette
dernière, il faut remarquer que le parc roulant affecté à
l'activité d'évacuation des ordures ménagères est
hérité du deuxième projet de la Banque mondiale
(1990-1997), c'est-à-dire d'un projet initié il y a presque deux
décennies. C'est ce projet qui dota la commune de « sept
(7) camions lève-conteneur de quatorze (14) tonnes, de cent
trois(103) bacs de sept (7) m3, d'un (1) camion benne de dix neuf(19) tonnes,
de deux(2) « bâchées » (pick-up) et de
quarante cinq (45) filets de protection
»(www.urbanwaste.org).
Mais, il convient de souligner qu'à l'heure
actuelle, la commune de Bobo-Dioulasso, précisément, le Service
de propreté de la DSTM, connaît une situation de
désolation matérielle réelle (Cf. Tableau
2, page 55). Les véhicules et ou équipements divers
évoqués, au paragraphe juste précédent, ont subi
autant l'effet du temps, que l'absence d'investissement de la
Municipalité, depuis ce deuxième projet de la Banque mondiale
jusqu'en 2008 (www.urbanwaste.org). .
Les
propos du Directeur de la DSTM qui était en poste ,en 2014, Hamidou
BAGUIAN, à l' occasion de la réception d'un(01)
camion-conteneur, un véhicule flambant neuf de plus de 90
millions de F CFA, le mardi 11 mars 2014, laissent penser,
effectivement, que, depuis 2008, cette situation n'a pas, significativement,
évolué. Il affirmait ceci :
« Nous avons deux autres camions pour toute
la ville, mais ces véhicules sont vétustes avec chacun une
ancienneté de 25 ans environ.[...] L'acquisition de ce camion toujours
[...] donnera un nouveau souffle au service de collecte des bacs à
ordures de la ville. [...] Nous avons plus de 80 bacs dont une cinquantaine en
service. Le nouveau camion que nous avons reçu nous permettra de mettre
en état les autres bacs qui étaient hors d'usage, pour contribuer
convenablement à l'assainissement de la ville »(TOE
J-M., 2014).
En se limitant à la comparaison, du parc de
camions- conteneurs ou de celui des bacs à ordures, entre les
périodes de 1990 à 1997 et 2015, incontestablement, il y a
dégradation de la situation. Les parcs actuels sont moins bien fournis
qu'il y a une vingtaine d'années.
Tous comptes faits, les déchets solides
pré collectés, de porte en porte, auprès des
ménages et transférés sur les sites de transit, afin
d'être acheminés vers le
CET sont à l'image
de ce que YE(2007) a intitulé « la
composition moyenne de la poubelle de Bobo-Dioulasso ».Cette composition
apparait, dans le Tableau1, ainsi qu'il suit :
Tableau 1.Composition
moyenne de la poubelle de la ville deBobo -Dioulasso.
CatégoriesPourcentages (%)
|
|
|
Eléments fins (sables, etc.)
41,5
Déchets putrescibles
16,8
Papiers et cartons
5,5
Plastiques
3,6
Verres
0,7
Métaux
1,1
Incombustibles
19,5
Combustibles
5,2
Textiles
4,7
Complexes
1,2
Spéciaux
0,2
Total
100
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
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|
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|
|
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|
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|
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|
|
|
Source :YE (2007 )
En mettant , en
parallèle, la composition de YE avec celle qui figure dans le
PDC(2007), données tirées du
SDGD(2002) , à savoir six pour cent(
6%) de matières inertes, quatre pour cent (
4%) de plastiques, cinq pour cent(5%) de
papiers et cartons, trente quatre pour cent (34%) de
matières organiques et cinquante un pour cent (51%)de
matières fines, on peut constater que la poubelle du ménage
demeure, relativement, inélastique à l'écoulement du
temps. En d'autres termes, sa composition n'a pas beaucoup varié.
En
outre, de sources concordantes (23), il ressort que
la quantité produite de déchets, par personne et par jour,
s'élève à zéro virgule cinquante quatre
(0,54) kilogramme, en moyenne, à Ouagadougou comme
à Bobo-Dioulasso. En supposant qu'au regard de l'évolution
galopante de la population deSya, celle-ci, avoisine, en ce moment, un
million (1 000 000)habitants
(www.lefaso.net), la production de déchets, par jour, dans la
ville, serait de cinq cent quarante mille (540 000)
kilogrammes, soit cinq cent quarante (540) tonnes. Par an,
cela donnerait, environ cent quatre vingt dix sept mille cent
(197100)
tonnes(24). Une telle
éventualité nécessiterait, des
investissementscolossaux, au niveau de la commune, tant du point de
vue humain que
matériel et financier.
Autrement dit,
malgré des objectifs et des principes d'action, pour le moins,
nobles, des moyens techniques et financiers considérables mis
à la disposition du
pays(25), et, partant, de la
commune de Bobo-Dioulasso, le problème de propreté, de
dégradation du cadre de vie persiste. Cet état de fait peut
être interprété triplement.
1(*)
Premièrement, on peut être
fondé de dire que les populations, sensées être
responsabilisées pour l'assainissement de leurscadres de vie
(Cf. Principes
d'autonomie, page 8,
1.1.2 )etdu pollueur payeur, page 17, paragraphe
1,),demeurent imperméables ou insuffisamment perméables
auxchangements structurels de comportements souhaités.
Deuxièmement,
les politiques nationales ou communales semblent ne pas avoir, dans leurs
approches, pris l'exacte mesure des pesanteurs socio culturelles qui
caractérisent les populations Burkinabé, dans leur ensemble,
celles de Bobo-Dioulasso, en particulier. Ces pesanteurs sont , de notre point
de vue, appelées, à disparaitre ,tôt ou tard, certainement,
avec la consolidation éventuelle du pouvoir d'achat moyen des individus,
du niveau d'instruction des populations etc. et non pas par une simple
expression administrative ou volonté politique affichées ,au
sommet de l' Etat ou au niveau communal , même si celles-ci sont, le plus
souvent, motivées par l' exhibition paternaliste de prébendes par
les nations occidentales.
Enfin ,
troisièmement, pour une ville telle que Bobo-Dioulasso,
l'ampleur du problème de gestion des déchets dépasse, et
la volonté des services communaux, et les ressources(matérielles
ou financières) dont ils disposent dans l'exercice normal de leurs
attributions (collecte, traitement des déchets).
Pour illustrer cette
réalité, la comparaison ,ci-après, est suffisamment
éloquente : Alors que le budget 2014 de la commune de
Bobo-Dioulasso, s'élève à trois milliards huit cent quatre
vingt quatorze millions deux cent huit mille neuf cent quarante deux (3
894 208 942 ) FCFA (DAO S., 2014), l'uniqueCET, mis
à la disposition de la ville ,en 2001, « Sur prêt de la
Banque mondiale et avec l'aval du gouvernement burkinabè »,
exigeait ,déjà, pour son fonctionnement « à
temps plein » , la bagatelle de quatre milliards cinq cent millions (
4 500 000 000) FCFA par an (KAMBIRE
I., 2014). Quatorze ans plus tard, le budget de la commune, n'a
toujours pas atteint la masse critique financière qui
était nécessaire à ce seul projet.On peut, donc,
comprendre, sans difficulté, la léthargie qui existe à
cette étape fondamentale de la chaine de gestion des déchets,
depuis lors. En tout état de cause, ces constats témoignent de
faiblesses réelles liées aux politiques nationales ou locales de
gestion des déchets, faiblesses qui alimentent, un mécontentement
latent ou non déguisé par rapport à l' animation ou
au suivi des activités de collecte des déchets, dans la commune
deSya.En voici quelques traces :
Selon le site
www.urbanwaste.org :
Bobo-Dioulasso est la
seule ville de l'étude où la gestion des déchets s'est
dégradée de manière nette au cours des dernières
années [...]. Cette évolution négative s'est faite en
dépit de l'intervention de la Banque mondiale, qui a mis en oeuvre le
même programme d'appui à la gestion des déchets qu'à
Ouagadougou [...].La construction du centre d'enfouissement n'est pas mise
à profit puisque [...] après la fin des travaux, les
infrastructures ne sont toujours pas utilisées. [...]. Dans cette ville,
la mise en oeuvre du schéma directeur de gestion des déchets est
restée lettre morte et la municipalité, devant les
difficultés rencontrées lançait à partir de
septembre 2004 le Projet d'amélioration des services urbains de base
(PASUB). En septembre 2005, ce projet produisait une surprenante
stratégie communale de gestion des services urbains.
.En effet, en pleine mise en oeuvre du schéma directeur de
gestion des déchets de la ville de Bobo-Dioulasso, il en est à
peine fait mention dans le document.[...] Il est difficile de dire si la
municipalité de Bobo-Dioulasso prévoyait dès 2004
l'échec de la stratégie du projet de développement urbain
[...] En tous cas, on note qu'au moment même où la nouvelle
organisation de la gestion des déchets aurait dû débuter,
la ville produit une nouvelle stratégie qui contredit largement la
précédente. .
Abondant dans le même sens, SOMA
I.(2011) , écrivait :
[...] Bénéficier de plusieurs milliards
de F CFA d'investissement et ne pas en tirer profit. C'est pourtant l'exploit
qu'a réussi la ville de Sya, ville des contrastes
décidément ! La cité bobolaise a en effet
bénéficié depuis 2001, de la part de la Banque mondiale et
avec l'aval du gouvernement burkinabè, l'argent sous forme de prêt
remboursable par les populations bobolaises pour la construction d'un Centre
d'enfouissement technique (CET) et de 14 centres de collecte des déchets
d'un coût estimé à 3 milliards de F CFA. Ce qui est
inquiétant et révoltant à la fois, c'est qu'à ce
jour, l'infrastructure inaugurée en grande pompe en 2005 n'est toujours
pas opérationnelle.[...] L'Etat qui a approché les partenaires
pour cet investissement est en partie responsable pour non suivi. Pourquoi
n'avoir pas demandé de comptes aux autorités communales, ensuite
les aider à trouver l'opérateur privé et enfin appuyer la
municipalité pour le démarrage effectif du traitement des
déchets ? Il faut agir vite si l'on veut encore sauver les
équipements électromécaniques du CET qui sont en train de
mourir de leur belle mort. .
KAMBIRE I.(2014)
conclut qu'« au-delà du manque de moyens évoqué,
Bobo-Dioulasso s'illustre de la mauvaise manière en affichant un
laxisme, un manque de dynamisme montrant qu'elle ne prend pas au sérieux
la menace des déchets ».
Conclusion
On retiendra de ce chapitre quela
problématique de la collecte ou de l'enlèvement des
déchets ménagers, ne date pas d'aujourd'hui. Pendant plus d'un
demi siècle, en effet, des indépendances (1960) à nos
jours, différentes politiques ou stratégies furent
expérimentées par les différentes autorités
centrales ou municipales, du pays, avec des infortunes diverses. Tantôt
« gérée » par la puissance publique,
tantôt confiée à des acteurs privés, l'organisation
de la collecte des déchets urbains y compris les déchets
ménagers solides, est, depuis 1995, dévolue aux
collectivités locales, c'est-à-dire aux communes. Depuis lors,
deux (2) systèmes collaborent, en la matière.
L'un est à vocation nationale ; c'est un système d'appui
à la filière déchets sur l'étendue du territoire
national ; l'autre est un système de collecte proprement dite,
basée à Bobo-Dioulasso, et qui oeuvre, tant bien que mal,
à l'amélioration du cadre de vie des populations.
Chapitre 2 :Cadre
institutionnel
251739648
Section 2/ Cadre
institutionnel
Introduction
Le cadre institutionnel
désigne l' «
ensemble
des
institutions
qui
dirigent
les
citoyens
et
l'
Etat »(
www.linternaute.com) .
Il définit, pour ainsi dire, les contours de cet environnement, du moins
ceux qui sont modelables, au moyen de lois ou de réglementations
diverses. Aussi, l étude du cadre institutionnel de la présente
étude a t il pour objectif de distinguer, au plan central ou local, les
institutions burkinabè ayant attribution de règlementer,
d'organiser, de contrôler l'activité de collecte des
déchets.
Section 1/Cadre
institutionnel central
Deux types d'organes centraux
assurentl'édiction des lois ou des règles applicables au domaine
de la collecte des déchets ménagers solides, surl'étendue
du territoire national. Ce sont : des organes législatifs et
exécutifs.
1.1. L'Organe
législatif : l'Assemblée Nationale
« Le rôle de l'Assemblée
nationale est central et ses fonctions essentielles, à la fois pour
faire fonctionner l'Etat, pour asseoir et consolider l'Etat de droit et pour le
jeu de la démocratie au niveau de l'organisation des pouvoirs au
Burkina. » (
www.assembleenationale.bf/[...]article3).
A cet effet, elle (l'AssembléeNationale) jouit
de prérogatives importantes, parmi lesquelles celle de
légiférer et, donc, de définir les droits et les devoirs
des citoyens. Elle dispose de la prééminence de « fixer
les règles qui encadrent la société Burkinabè
».Par exemple, ses attributions s'étendent, entre autres,à
la protection et la promotion de l'environnement, de même que celle de la
libre administration des collectivités territoriales, de leurs
compétences et de leurs ressources ou à l'organisation de la
participation démocratique des citoyens à la libre administration
des collectivités territoriales etc.
1.2. Les Organes
exécutifs centraux : les Ministères
Au Burkina, plusieurs Ministères
interagissent,aux fins d'asseoir l'infrastructure juridiquequi détermine
la responsabilisation des collectivités locales, dans leurs
fonctionnements, celle des populations à la base, en vue
d'améliorer le cadre de vie des populations, mais, aussi de
préserver leurs états de santé,directement ou
indirectement.
Pour des convenances purement techniques et, par
conséquent, non financières, seuls les ministèresn'ayant
pas compétences de gérer les aspects économiques ou
financiers de la question de l'assainissement ou des déchets nous
intéressent, dans le cadre de notre analyse.Il s'agit du
MATDS, duMEA,du
MEEVCC ,du MUHou du
MS,entre autres.
Le MATDS a pour missions, entre
autres, de mettre en application la politique nationale d'administration du
territoire telle que prévue par la constitution, d'assurer
l'effectivité de l'autonomisation ou de la décentralisation des
collectivités locales, grâce aux transferts de compétences
multiformes : administratives, humaines, financières etc.
LeMEAa pour compétences de gérerl'eau, en plus
du fait que le volet assainissement de ses attributions l'implique dans les
actions visant l'amélioration du cadre de vie des populations.Quand au
MEEVCC, il « assure la mise en oeuvre et le suivi de
la politique du gouvernement en matière d'environnement [...] et de
développement durable. »
(www.lefaso.net/[...
]article64044).Le MUH se préoccupe,
prioritairement, de la disponibilité et de la qualité de
l'habitat, au Burkina, en même temps qu'il conçoit des
stratégies de développement des villes .Or, qui dit
développement urbainsous entend, indirectement, assainissement,entretien
du cadre de vie des populations etc. Il s'en suit une convergence d'objectifs
entre ce ministère et les autres précités. Enfin, le
MS, en charge de la santé publique, participe,
indirectement, à la résolution de la question des déchets,
par ses activités de « veilles » sanitaires ou de
suivi de certaines maladies (le choléra, le paludisme etc.) liées
à la prolifération de déchets ou à un manque
d'hygiène dans la cité.
Section 2/ Cadre
institutionnel local
Au plan local, deux (02)
collectivités territoriales majeures collaborent, souvent, en
intelligence avec les directions déconcentrées des
ministères précités,pour la mise en oeuvre des politiques
d'assainissement ou de collecte des déchets : ce sont la
région et la commune. Dans notre cas, il
s'agit de la Région des hauts Bassins et de la commune de
Bobo-Dioulasso
2.1. Larégion
Larégion
participe à « l'établissement par les services
de l'Etat des plans d'enlèvement et d'élimination des
déchets ». (GUIRO A.B, 2004).
2.2. Lacommune :
Lacommune, en
tant que personne morale « dotée par le législateur
d'une autonomie [...] dans la conduite de ses affaires, mais, dans les
conditions prévues par la loi » (www.vie-publique.fr,
2013)a compétencespour lutter contre
l'insalubrité, lespollutions et les nuisances, d'une part, et d'enlever
et éliminer lesdéchets d'autres parts (GUIRO A.B,
2004).Aussi, pour des questions d'ordre technique,
dans la commune, celle-ci s'appuie t-elle sur une direction
spécialisée dénommée Direction des Services
Techniques Municipaux (DSTM).
Conclusion
Il ressort de ce qui
précède que plusieurs institutions publiques interviennent,
à des degrésdivers, dans la règlementation ou
l'organisation de la filière déchets au Burkina. On peut citer
des organes centraux et des organes locaux. Au plan central,
l'assemblée nationale,édicte les lois organisant l'espace
territorial burkinabè, et partant, son aménagement à tous
points de vue, y compris l'amélioration du cadre de vie,
c'est-à-dire, entre autres la collecte des déchets
ménagers, pendant que les ministères de tutelle assurent la mise
en exécution desdites lois. Au plan local, les collectivités
territoriales, en l'occurrence la région et la commune, sont en vertu de
la décentralisation, également investies de la compétence
d'organiser l'activité de collecte .
Partie 3 :
Présentation des
résultats et recommandations
Chapitre 1 :
Présentation et interprétation des résultats
251735552
Introduction
L'objet de ce dernier chapitreest d'exposer et
d'analyserles informations obtenueslors des interviews et l'administration
desquestionnaires, en vue de les confronter à celles recueillies par le
truchement des consultations documentaires .A cet
effet, ce chapitre comprendra deux sections :
· La première
servira àune analyse descriptive des résultats relatifs à
la situationactuelle.
· La seconde sera
consacrée à une analyse de résultats portant sur des
potentialités révélées et sur l'étude de
rentabilisation d'un projet potentiel.
Section 1/Analyse descriptive des résultatsrelatifs
à lasituation
actuelle
Cette analyse se fonde sur deux(02)
moyens : des interviews(ou entretiens)réalisés
auprès des services communaux en charge de la question des
déchets et des questionnaires administrés à des
acteurs privés, intervenant dans le domaine des déchets
ménagers solides.
1.1.Analyse descriptive des
résultats d'interview auprès des services
communaux
Il faut préciser,ex ante, que
l'interview, servant de fondement à la présente analyse,est
celle, à nous, accordée par Monsieur Hamidou BAGUIAN,Directeur,
en 2014,de la DSTM.
Monsieur BAGUIANfut, aussi,conseiller technique du
Président de la Délégation Spéciale
(Propreté, Climat et Développement Durable) de la ville
de Bobo, de 2014 à fin 2015, pendant la « Transitionpolitique
».C'est le« monsieur -déchets » de la
commune de Bobo -Dioulasso.
De
cetteinterview, il ressort deux (02) sortes de
résultats :
·
DesRésultats liés aux caractères qualitatifs
étudiés au niveau de lacommune
·
Des Résultats liés aux caractères quantitatifs
étudiés
1.1.1. Résultats
relatifs aux caractères qualitatifs étudiés au niveau de
la commune
et
interprétations
Selon Monsieur BAGUIAN, la politique communale
portant sur les déchets ménagers solides, en application,
à Bobo,demeure le SDGD (2002),adopté par
délibération n°2002-003/MATD/PHUE/CB/SG/DAG du 02 août
2002 du conseil municipal de Bobo-Dioulasso .
Au niveau communal, le service qui s'occupe de la question
de la collecte des déchets est le « Service de la
Propreté », un démembrement de la DSTM Bobo
Dioulasso.
Le principal partenaire technique et financierde la
commune et le « plus fidèle », selon les termes de
l'interviewé, dans le soutien à l'activité de collecte des
déchets ménagers solides, est la Banque Mondiale .Cette place
s'explique par l'importance des « fonds » mis à la
disposition de la communede Bobo. Son financement s'élèverait
à « plusieurs milliards de FCFA »,propos, par
ailleurs, confirmés par les données évoquées aux
pages 45 (Cf. notes de bas de page n°25)
ou 47, paragraphe 3 du présent mémoire.
La répartition des rôles par la
communefait ressortir trois (03) maillons : la
pré collecte, la collecte et le transport, et le centre d'enfouissement
technique.Le premier maillon (la pré collecte)est
.entièrement confié aux « pré collecteurs
» privés agrées, par voies de « contrats de
concession signés en bonnes et dues formes ».Le second maillon (la
collecte et le transport) revient à la commune car non privatisé.
Il est assuré, en principe par le « Service de
propreté », en régie directe. Enfin, le
dernier maillon (le centre d'enfouissement technique) était non
fonctionnel, jusqu'au moment de l'interview.
Il apparait des réponsesrecueillies, également,
que les partenaires privés locaux ou collecteurs privés
agrées n'ontpas, jusque là, directement,
bénéficiéde formations de la commune. Les seules
formations reçues furent assurées, indirectement, parle biais de
deux (02) partenaires de la commune, en l'occurrence la Banque
mondiale et le CREPA. La premièrepilota une formation des collecteurs
privés agréés concernant des éléments de
gestion comptable et financière d'une entreprise.Le Secondforma ces
acteurs relativement àl'hygiène et aux risques sanitaires
dans le domaine de la gestion des déchets.
A propos de l'état actuel du
matériel et des équipements fonctionnels affectés
à la collecte des déchets ménagers solides,le
Tableau 2 ci après, en est l'illustration .
Tableau 2 : Les
moyens logistiques de la commune de Bobo-Dioulasso
Nature
|
Etat de
fonctionnalité
|
Quantité
|
Motocyclette CRYPTON
|
Bon
|
01
|
Camions lèves-conteneurs
|
Vétuste
|
02
|
Camion à ordures auto compacteur
|
Passable
|
01
|
Conteneurs à ordures de 7 m3
|
Passable
|
15
|
Conteneurs à ordures de 12 m3
|
Bon
|
05
|
Source : DSTM / Service de la
propreté , Rapport annuel 2013
Comparée aux équipements financés par la
banque mondiale (1990 -1997) au profit de la ville, la liste des moyens
logistiques (2013) ,ci-dessus, confirme la détérioration du
parc, évoquée à la page 43, paragraphe 3.
S'agissant de la satisfaction ou nonde la commune,
par rapport au partenariat avec le privé, le sentiment qui domine est
celui de l'insatisfaction, à une exception près. Seul le
collecteur privé SYA KINI a su « gagner », en effet,
l' estime de « monsieur - déchet » de la commune,
pour son professionnalisme, ses efforts à tendre vers une gestion
moderne de l' activité ( cf. Annexe 9 , Photo 3).Un
bémol , cependant : l' apparente non maitrise par SYA KINI de ses
conducteurs dont l' attitude frise ,souvent,
« l' indiscipline ».En effet, ces derniers auraient
tendance àcréer des dépotoirs « partout »,
au lieu de fréquenter les
dépotoirscontrôlés. Pour Monsieur BAGUIAN, les
autres acteurs agréés « sont, toujours dans la logique
de l'assistanat».
Les reformes structurelles envisagées ou
souhaitées, sur les court et moyen termes, sont de plusieurs
ordres :
· D' abordl'érection, du « Service de
propreté » en« Direction de la
propreté »(ou de la gestion des déchets ou encore
del'assainissementetc). La transformation du
« Service de propreté » auraitdeux
(02) avantages majeurs .D'une part, il s'agira de donner plus
de lisibilité aux engagements et aux dépenses de la
commune, en faveur de la « propreté de la ville
».D'autres parts, ces reformes viseront à susciter des
« solutions innovantes » ou des
« partenariats innovants » autour de la
« filière déchet ».
· Ensuitela mise en oeuvre d'un projet de nouveaux
zonages des déchets.L'ambition de la commune, selon Monsieur
BAGUIAN, est de rapprocher « graduellement » les centres de
collectes du centre d'enfouissementtechnique.
· Enfin, en collaboration avec la Banque Mondiale,la
Commune a en perspective la révision (courant 2016)du SDGD
(2002) .Ce schéma apparait inadapté,actuellement, au regard
de l'évolution de la ville et,donc, de la production croissante des
déchets. Cette production est estimée à quatre cent trente
(430) tonnes par jour, alors que sur la base de zéro
virgule cinquante quatre (0,54) kilogramme par personne
(SGDG ,2002)et une population, en 2016,estimée
à un million (1 000 000) d'habitants, cette
quantité avoisinerait cinq cent quarante (540) tonnespar jour
(cf. page 45, paragraphe2 du présent mémoire).
Ce qu'il faut retenir, c'est que ces deux chiffres, relativement
proches,d'ailleurs, mettent en lumière la nécessité, pour
la commune, de mobiliser des ressources propres importantes. Or, il ressort de
nos entretiens que l'essentiel des moyens utilisés est issu du soutien
« extérieur ».
Autres raisons justificatives de la révision du
SDGD(2002) : l'insatisfaction de la commune, et de ses partenaires face
à l'incapacité de la plupart des pré
collecteursà « professionnaliser » leurs
activités, exception toute fois faite de SYA KINI.
Ainsi, on peut retenir, quela commune n'a pas les
moyens de sa politique. Elle n'en a jamais vraiment eu, en
réalité. Par exemple,pour un besoin minimum de
financement exigé, en 2009, de la commune de quatre cent cinquante
millions (450 000 000) de FCFA par an, leniveau
d'engagement de celle-cifut estimé à cent quarante
millions(140 000 000) de FCFA, soit un déficit de
trois dix millions (310 000 000) de FCFA
(BAGUIAN H et TROARE B.S., 2009).En outre, son SDGD(2002) est
inadapté. Elle dépend, en grande partie del'extérieur,pour
le financement de la collecte des déchets.
En rappel,selon BAGUIAN H et TRAORE B.S
(2009) lesbesoins minima de financement de la
« filière déchets », à la charge de la
commune de Bobo s'élevaient, en2009, à quatre cent cinquante
millions (450 000 000) FCFA. Dans le même laps
de temps, les besoins de financement global de la
« filière gestion des déchets » de Bobo
étaient estimés entre un virgule un (1,1)
milliard de FCFA et un virgule cinq (1,5) milliard de FCFA. On
peut, ainsi, établir unratio de besoins minima de financement aux
besoins de financement global de la communede Bobo, en 2009.On obtient
trente quatre virgule soixante deux pour cent (34,62
%).
Autrement dit,les besoins de financement de la
« filière gestion des déchets » sont
tributaires des concours extérieurs à hauteur de soixante cinq
virgule trente huit pour cent (65,38 %).Enfin, les partenaires
privés n'arrivent pas à valoriserl'activité
concédée.D'où la nécessité de reformer,
enprofondeur, lesmodes opératoires actuels d'enlèvement
des ordures ménagères solides.
1.1.2.
Résultats liés aux caractères quantitatifs
étudiés et interprétations
Leseffectifs actuels de la commune,
chargés de la collecte des déchets ménagers solides, c'est
-à-dire de la « propreté urbaine » sont au
nombre de trois mille deux cent dix huit (3218) dont trois
(03) agents permanents et trois mille deux cent
quinze agents occasionnels (3215) (DSTM,
Rapport annuel 2013).
A la question de savoir quels sont les budgets
communaux,des trois dernières années (2013,2014 et
2015), consacrés à l'activité de collecte des
déchets, la réponse fut négative, c'est-à-dire
qu'il n'y a pas de budgets spécifiques alloués au
« Service de la propreté ». Par contre, le
budget existantest global. Il estaffecté à la
DSTM de Bobo Dioulasso, pour le financement des besoins en carburant et en
lubrifiants de toute la « Direction », essentiellement.
Au regard des données recueillies, grâce
aux variables ci-dessus, on peut constater le peu d'intérêt
accordé, par la commune, pour le moment, à l'activité de
collecte des déchets, dans la ville de Bobo Dioulasso. En effet, Non
seulement ,le « Service de la propreté » n' a pas de
budgets , mais, quatre vingt dix neuf virgule quatre vingt onze pour cent
(99,91 % ) du personnel affectés aux tâches de
« propreté » relève d'un statut
« instable » à savoir d' « occasionnel
».
1.2. Analyse descriptive des résultats issus de
l'administration desquestionnairesà des acteurs privés
En rappel, les acteursprivés soumis aux
questionnaires sont, d'une part, descollecteurs privés
agréés et, d'autre part, des ménages.
1.2.1. Analyse descriptive
des résultats obtenus au niveau des collecteursprivés
agréés
Cette analyse s'articule autour de
deux(02) points centraux : l'Etat des collecteurs
privés agréés des déchets ménagers solides
couverts par l'enquête et leurs durées de « vie »
dans l'activité, d'une part, et, d'autre part, les ressources dont ils
disposentpour mener leurs activités.
1.2.1.1.Etat des collecteurs
privés agrées et nombre d'années passées
dans
l'activité de collecte des déchets
ménagers solides
Cet état est
décrit par le Tableau 3 suivant :
Tableau 3 : Etat
des collecteurs privés agréés des déchets
ménagers
Solides couverts et non
couverts par l'enquête.
Nature de
l'organisation
|
Effectifs
|
Entreprises
|
02
|
Groupement d'association
|
04
|
Collecteurs non couverts par l'enquête
|
03
|
TOTAL
|
9
|
Source :Liste du Service de
propreté de la DSTM Bobo-Dioulasso
LeTableau 3indiqueque sur une liste
de neuf (09) collecteurs privés agrées, seuls
six(06) d'entre eux ont pu être
« touché » dont quatre(04)
groupements d'association ou associations (26) et
deux (02) entreprises(27), soit
les deux tiers (2/3) des acteurs, officiellement, reconnus.Concomitamment aux résultats issus du
Tableau 3, les enquêtes menées auprès des
ménages mettent, en exergue, la présence, sur le terrain, d'une
autre catégorie d'acteurs privés, non agrées : il
s'agit des ramasseurs occasionnels. .En effet, le Tableau 4,
ci après, montre que treize pour cent
(13 %) des ménages évacuent leurs déchets
solides, grâce à des ramasseurs occasionnels.
Tableau 4 :
Collecteurs privés de déchets ménagers, selon l'angle de
vue des
ménages
enquêtés
Nature de
l'organisation
|
Effectifs
|
Associations
|
39
|
Entreprises
|
6
|
Ramasseurs occasionnels
|
13
|
Autres (*)
|
1
|
Aucun collecteur
|
41
|
TOTAL
|
100
|
(*)Agent de la mairie, selon les
sources de l'enquête
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
1(*)
Tableau 4 :
Collecteurs privés de déchets ménagers, selon l'angle de
vuedes
ménages
enquêtés
Nature de
l'organisation
|
Effectifs
|
Associations
|
39
|
Entreprises
|
6
|
Ramasseurs occasionnels
|
13
|
Autres (*)
|
1
|
Aucun collecteur
|
41
|
TOTAL
|
100
|
(*)Agent de la mairie, selon les sources de
l'enquête
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Ladurée ou
longévité,dans l'activité de collectedes
déchets ménagers solide, des collecteurs privés
agrééssoumis à l'enquêtese résume dans le
Tableau 5ci- après :
Tableau 5 : Durées des collecteurs
privés agrées couverts par l'enquêtedans
l'activité de
collecte des déchets ménagers solides
251728384Durées
Dénominations
|
< 5
|
[5 ;10[
|
>10
|
TOTAL
|
Association YERE SANIYA
|
0
|
1
|
0
|
1
|
Entreprise privée SYA KINI
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Association SINIGNASSIGUI
|
1
|
0
|
0
|
1
|
Groupement féminin Diiré
|
1
|
0
|
0
|
1
|
SETOM SARL
|
0
|
1
|
0
|
1
|
Association BADEMA
|
0
|
0
|
1
|
1
|
TOTAL
|
2
|
2
|
2
|
6
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Les données du Tableau 5,
montrent une répartition uniforme, en termes d'effectifs, des six
(06) collecteurs agrées, entre les trois
(03) classes de durées, ci-dessus indiquées,
soit, respectivement, trente trois pour cent (33%) pour chaque
classe. En outre, deux tiers (2/3) des collecteurs
privés agréés, au moins, sont apparus, après les
années 1990, c'est-à-dire à la faveur de la dynamique de
décentralisation enclenchée de ces années à
aujourd'hui.
1.2.1.2.Ressources des
collecteurs privés agrées dans l'accomplissement de leurs
missions
Par ressources,
on désigne lesmoyens utilisés par ces collecteurs, dans
le cadre de leurs activités. L'enquête s'est penchée
particulièrement sur :
· Les sources de
financement des activités de collecte
· Les moyens de
transport
· La formation des
collecteurs privés
Les résultats
obtenus sont décrits dans les Tableaux 6, 7 et
8.
Tableau 6 :
Sourcesde financement des activités de collecte
Les finances des
collecteurs privés proviennent, principalement, des types
d'abonnés et des montants qu'ils paient .A ce sujet, on notera que la
faculté de leurs mobilisations reste tributaire des
périodicités de règlements. Les Tableaux 6.1, 6.2,
6.3 décrivent les situations respectives des différents
collecteursenquêtés.
Tableau 6.1. :
Types d'abonnés par collecteur privé
agrée
251584000Types d'abonnés
Dénominations
|
Abonnés
réguliers
|
Abonnés
irréguliers
|
TOTAL
|
AssociationYERE SANIYA
|
134
|
0
|
134
|
Entreprise privéeSYA KINI
|
93
|
0
|
93
|
AssociationSINIGNASSIGUI
|
120
|
0
|
120
|
Groupement FémininDI IRE
|
100
|
0
|
100
|
SETOM SARL
|
128
|
0
|
128
|
AssociationBADEMA
|
0
|
100
|
100
|
TOTAL
|
575
|
100
|
675
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Il ressort duTableau
6.1deux(02) types d'abonnés : des
abonnés réguliers et des abonnés
irréguliers. Sur un total de six cent soixante quinze
(675) abonnés, les abonnés réguliers
constituent le contingent le plus important, avec cinq cent soixante quinze
(575) abonnés, soit quatre vingt cinq virgule dix neuf
pour cent (85,19 %) ; les abonnés
irréguliersreprésentent cent(100) abonnés
sur six cent soixante quinze (675) , soit quatorze virgule
quatre vingt un pour cent ( 14,81 %).On remarque, aussi,
qu'à part le collecteur BADEMA dont les abonnés sont
tousirréguliers, les autres collecteurs ont des abonnés
réguliers, avec une légère domination, en nombre,
de l'association YERE SANIYA(19,85 %)par rapport aux
autres.
Tableau 6.2. :
Typesd'abonnéset montants payés(en FCFA)
251585024Types d'abonnés
Montants
payés
|
Abonnés
réguliers
|
Abonnés
irréguliers
|
TOTAL
|
<250
|
0
|
0
|
0
|
[250 ;500[
|
0
|
0
|
0
|
[500 ;750[
|
0
|
0
|
0
|
[750 ;1000[
|
575
|
100
|
675
|
>1000
|
0
|
0
|
0
|
TOTAL
|
575
|
100
|
675
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Tableau 6.3. :
Répartition des collecteurs privés agrées en fonction
despériodicités
de paiement
251586048Périodicitéde
Paiement
Dénomination
|
Al'enlèvement
|
hebdomadaire
|
Mensuelle
|
Incertaine
|
TOTAL
|
Collecteurs agrées
privés
|
0
|
0
|
5
|
1
|
6
|
TOTAL
|
0
|
0
|
5
|
1
|
6
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
En mettant en parallèlelesdonnées des
Tableaux 6.2 et 6.3, on note que les abonnés
réguliers et irréguliers payent entre sept cent cinquante
(750) et mille(1000) FCFA, soit ,en moyenne,
la somme de huit cent soixante quinze( 875 ) FCFA ; ils
le font mensuellement , pour la plupart .En effet,Cinq( 5)
collecteurs sur six(6), c'est-à-dire quatre vingt trois
virgule trente trois pour cent( 83,33% ) témoignent
recevoir les paiements de leurs abonnés ,mensuellement. Un
(1) seul collecteur sur six (6), soit seize
virgule soixante sept pour cent (16,67 %), notamment l'
association BADEMA déclare que les paiements sont d'une
périodicité incertaine ; ce qui confirme, par ailleurs, des
informations du Tableau 6.1, page 61, où il ressort que
les abonnés de l' association BADEMA sont irréguliers ,dans leurs
relations ,avec celle-ci.
Tableau 7 :
Moyens de transport utilisés et nature de l'organisation
251582976Moyens utilisés
Nature de
l'organisation
|
Anes et
charrettes
|
Autres
|
TOTAL
|
Associations ou groupement d'association
|
3
|
1
|
4
|
Entreprises Privées
|
2
|
0
|
2
|
TOTAL
|
5
|
1
|
6
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Les résultats issus du Tableau
7révèlent que cinq(5) collecteurs
privés agrées (associations et entreprises confondues) sur
six(6), soit quatre vingt trois virgule trente trois pour cent
(83,33 %), transportent les déchets ménagers
,selon des procédés rudimentaires(ânes et charrettes )
et,plus ou moins, modernes (charrettes motorisées ; cas de
l'entreprise SYA KINI, par exemple). Le sixième
(6ème) collecteur,en
l'occurrencel'association YERE SANIYA, utilise, selon les données
recueillies, d'autres moyens,pour transporter les déchets
collectés, à savoir des tricycles.
Tableau 8 :
Formation des collecteurs privés agréés
Tableau 8.1. Etat de
Formation continue des collecteurs privés
Etat de
formation
|
Effectifs
|
A bénéficié d'une formation
|
5
|
N'a pas bénéficié d'aucune
formation
|
0
|
Autre (*)
|
1
|
TOTAL
|
6
|
(*) Il s'agit des sans avis
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Tableau 8.2. :
Modalités de formation
251599360Modalités de
formation
Dénomination
|
Auto
formation
|
Par
la commune
|
Pardes partenaires autres que la commune
|
Sans avis
|
TOTAL
|
Collecteurs privés agrées
|
0
|
0
|
5
|
1
|
6
|
TOTAL
|
0
|
0
|
5
|
1
|
6
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
A la question de savoir si les associations ou
entreprises intervenant dans la collecte des déchets ménagers
solides à Bobo, ont bénéficié ou non d'une
formation et dans quels domaines, les Tableaux 8.1 et 8.2
montrent que cinq (5) d'entre elles sur
six(6) ont répondu par l'affirmative. Il s'agit de
l'entreprise SYA KINI, de l'association SINIGNASSIGUI, du groupement
féminin DI IRE, de la SETOM et de l'association BADEMA.L' entreprise SYA
KINI et le groupement féminin DI IRE affirment avoir reçu des
formations à la fois en gestion commerciale, en gestion
comptable et financière et en gestiondu
personnel. Quant aux associations SINIGNASSIGUI et BADEMA, elles
déclarent avoir été formées, uniquement, en gestion
commerciale et du personnel. Enfin, à la différence des autres,
la SETOM a été, également, formée, dans la
transformation des déchets.
Selon le Tableau
8.2, toutes ces formations ont été financées ou
assurées, exclusivement, par des partenaires autres que la commune de
Bobo-Dioulasso. Seule l'association YERE SANIYA, n'a pas répondu
à cette question .D'où l'impossibilité de la classer parmi
ceux ou celles qui peuvent se targuer d'avoir été
formé(e)s ou non.
1.2.2.Analyse descriptive
des résultats obtenus auprèsdes
ménagesenquêtés
1.2.2.1. Résultats
relatifs aux conditions d'administration desquestionnaires aux
ménages
En rappel, deux(02) conditions
essentielles déterminent cette enquête : la
répartition par sexe (Cf. Graphe 1) et lesconditions
d'âge (tranches d'âge, composition)des ménages
enquêtés(Cf.Tableau9et Graphe
2).
Graphe 1 :
Répartition par sexe des ménages
enquêtés
Source : INSD,
projections de la population de 2007 à 2020
Dans l'échantillon des
cent(100)ménages constitués, cinquante
deux(52) questionnaires ont été
soumisexclusivement à des femmes, dans cinquante deux
(52)ménages et quarante huit(48)
questionnaires ont été adressés, exclusivement à
des hommes, dans quarante huit (48)
ménages.
Tableau 9: Tranches
d'âge (en années) et par sexe des ménages
enquêtés
251581952Tranches
d'âge
Sexe
|
<30
|
[30 ;40[
|
[40 ;50[
|
[ 50 ;60[
|
>60
|
Sans avis
|
TOTAL
|
F
|
7
|
16
|
8
|
13
|
2
|
6
|
52
|
M
|
5
|
25
|
14
|
14
|
0
|
0
|
48
|
TOTAL
|
12
|
41
|
22
|
17
|
2
|
6
|
100
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
De ce tableau, on peut extraire le
graphe2ci après :
Graphe 2: Composition
desménages étudiés en fonction de l'âge et dusexe
Source :Auteur, 2015
On peut constater que ce sont des hommes et des femmes
matures (de 30 à 40 ans, au moins) qui constituent
l'essentiel de l'échantillonétudié, soit quatre vingt huit
pour cent (88 %) du total de l'échantillon. De
même,il ressort du Graphe 2que dans la tranche d
âge de trente (30)à cinquante(50)ans,
leshommesdominent, en nombre, avec trente neuf pour cent (39
%), contre vingt quatre pour cent (24 %)
defemmes. Par contre,dans cellesde dix
huit(18)à trente(30) ans et de
cinquante (50) à soixante(60)ans, ce
sont plutôt les femmesqui sont les plus nombreuses. Ce qui
signifie que l'échantillon constitué est d'une maturité
partagée. .Les enquêtés réunissent les conditions
d'âge caractéristiques des responsables de ménages
souhaités.
1.2.2.2. Autres
résultats issus des questionnaires administrés aux
ménages
A l'image de la tranche d'âge minimum
fixée (18ans),pour l'enquête et de la
répartition, parquotas, du genre, leslibellés des
questionnaires, soumisaux ménages et aux collecteurs privés
agréés de déchets ménagers, conduisent à
l'analysed'autres variables aussi bien qualitatives que quantitatives.
1.2.2.2.1Résultats
relatifs auxcaractères qualitatifs étudiés
En rappel, ces
caractères sont : la situation matrimonialeet par sexe des
ménages enquêtés, le statut professionnel et par
sexe des ménages, les zones d'habitation des ménages et
par sexe, etc.
Les Tableaux 10,
11, 12, 13, 14, 15 et 16 répertorient les résultats
relatifs aux caractères ci-dessus cités.
Tableau
10 :Situationmatrimoniale et par sexe des ménages
enquêtés
251579904Situation matrimoniale
Sexe
|
Marié
|
Non
marié
|
TOTAL
|
F
|
50
|
2
|
52
|
M
|
41
|
7
|
48
|
TOTAL
|
91
|
9
|
100
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Le Tableau
10révèle que, sur les cent(100)
ménages ayant fait l'objet de l'enquête, in situ, quatre
vingt onze pour cent (91 %) représentent des
ménagesmariés, dont cinquante pour cent
(50%) defemmeset quarante un pour cent (41
%) d'hommes mariés. Les ménagesnon
mariés correspondentà neuf pour cent
(9%)des ménages enquêtés, dont deux pour
cent (2 %) de femmes et sept pour cent (7
%)d'hommes. C'est dire qu'en plus de se fonder sur des
ménages d'une maturité évidente de
tente(30) àquarante(40) ans au moins
(cf. graphe 2),le Tableau 10 atteste de la
normalité des ménagesenquêtés. En d'autres
termes, ce sont des ménages ou foyers ordinaires qui sont au coeur de
l'étude.
Tableau11 :
Statut professionnel etsexe des ménages
enquêtés
251580928Statut
professionnel
Sexe
|
Salarié du
public
|
Salarié du
privé
|
Autres professions non
salariées
|
Sans
profession
|
TOTAL
|
F
|
13
|
3
|
22
|
14
|
52
|
M
|
24
|
8
|
16
|
0
|
48
|
TOTAL
|
37
|
11
|
38
|
14
|
100
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Graphiquement, les renseignements du Tableau
11prennent la forme du Graphe 3.
Graphe 3:
Représentation par statut professionnelet par sexe des
enquêtés
Source :Auteur, 2015
Globalement, quatre vingt six pour cent (86%)
des ménages enquêtés, tous genres confondus, exercent une
profession dont quarante huit pour cent (48 %) de
salariés du public et du privé et trente huit
pour cent (38 %) de ménages ayant une profession de
type non salarié, c'est-à- dire des professions
libérales( commerçants, artisans etc.).Dans l'échantillon,
on note que quatorze pour cent (14 %) des ménages sont
sans profession.Autrement dit, plus de deux tiers
(2/3)des membres de l'échantillon disposent de
revenusou de pouvoirs d'achat relativement réguliers, pendant que moins
de quinze pour cent (15 %) n'en disposent pas
régulièrement .En spécifiant , le genre du ménage
(Féminin, ou Masculin), il ressort que soixante treize virgule
zéro huit pour cent ( 73,08 %) des femmes
enquêtées ont une profession , avec cependant une
prépondérance des professions non salariées (42,31
%) ) contre trente virgule soixante dix sept pour cent ( 30,77
%) de femmes ayant un travail salarié .Quant aux
hommes de l' échantillon, ils exercent tous des
professions , avec Soixante six virgule soixante sept pour
cent(66,67 %) de salariés ( privé et public
cumulés) et trente trois virgule trente trois pour cent
(33 ;33 %) de ménages exerçant des
professions non salariées .C' est dire que dans le groupe des
hommes , la précarité extrême consécutive
au fait de ne pas avoir de profession ne prévaut pas, contrairement au
groupe des femmes.
Tableau 12: Zones
d'habitation et par sexe des ménages enquêtés
251587072 Zones d'
habitation
Sexe
|
Quartiers
populaires
|
Cités
|
Autres
|
TOTAL
|
F
|
50
|
1
|
1
|
52
|
M
|
43
|
3
|
2
|
48
|
TOTAL
|
93
|
4
|
3
|
100
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Graphe 4 :
Représentation des zones d'habitation et par sexe des
ménages
enquêtés
Source :Auteur, 2015
Sur cent (100)
ménagesapprochés, comptes non tenus de leurs sexes, quatre
vingttreize pour cent (93 %) viennent des quartiers
populaires, quatre pour cent (4 %) des
cités et trois pour cent (3%) d'autres
zones, sans précision ;ce qui confère à l'
enquête une représentativitéintéressante des zones
de production de déchets ménagers solides.Cette
représentativité de zone est rehaussée par celle
du genreoù, dansles quartiers populaires,
lesfemmes soumises à l'enquête, c'est-à-dire les
membres,sociologiquement investis de la questiondes déchets, dans la
plupart desfamilles, représentent cinquante quatre pour cent (54
%) des ménages et les hommes quarante six pour cent
(46%) .
En axant l'analyse sur le sexe, le
Tableau 12montre que quatre vingt seize pour cent (96
%)des composantes femmesde l'échantillonhabitent les
quartiers populaires ; ce qui est un aspect, également,
intéressant pour la représentativité évoquée
plus haut .Seulement, quatre pour cent (4 %) vivent en
cités et autres zonescumulées. Du coté
des hommes,le constat est, sensiblement, le même qu'au niveau
des femmes : quatre vingt dix pour cent (90 %)vivent dans
les quartierspopulaires, tandis queonze pour cent (11
%) habitent encités etdans les autres zones.
Tableau 13 :
Rapport de propriété à l'habitatet par sexe des
ménages
251588096 Rapport de
propriété à l'habitat
Sexe
|
Propriétaire
|
Locataire
|
TOTAL
|
F
|
25
|
27
|
52
|
M
|
21
|
27
|
48
|
TOTAL
|
46
|
54
|
100
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
L'analyse verticale duTableau 13
conduit au constat selon lequelquarante six pour cent (46
%) des ménages de l'échantillon sont
propriétairesde leurs habitations,alors que cinquante
quatre pour cent (54%)avouent être des
locataires.En détaillant, cette composition,en fonction du sexe,
legroupe des ménages-propriétaires se repartit en deux,
soit cinquante quatre pour cent (54%) de femmes et quarante
six pour cent (46%) d'hommes. Quand aux ménages
-locataires, les femmes et les hommes ayant été
interrogés occupent la même proportion, c'est-à-dire
cinquante pour cent (50 %).Horizontalement, on tire,du
même tableau, que quarante huit pour cent (48%) des
femmes soumises à l'enquête déclarent être
propriétaires, tandis que cinquante deux pour cent (52
%) sont locataires.S'agissant des hommes, ceux qui
sont« en location »sont plus nombreux que ceux qui
sont propriétaires, soit,respectivement, cinquante six pour
cent (56%) et quarante quatre pour cent(44
%).
Tableau 14 :
Statut d'abonnement et par sexe des ménages
enquêtés
251595264Statut d' abonnement
Sexe
|
Abonnés
|
Non
abonnés
|
TOTAL
|
F
|
32
|
20
|
52
|
M
|
27
|
21
|
48
|
TOTAL
|
59
|
41
|
100
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Graphe 5 :
Représentation du statut d'abonnement et par sexe desménages
enquêtés
Source :Auteur, 2015
Il ressort du Tableau 14ou du
Graphe 5que cinquante neuf pour cent (59%)
des ménages enquêtés,sont abonnés, quarante
un pour cent (41%) sont non abonnés.Par sexe,
les abonnés se repartissenten cinquante quatre pourcent
(54 %) de femmes et quarante six pour cent
(46 %) d'hommes. Les non abonnés
comprennent quarante neuf pour cent (49%) de
femmes et cinquante unpour
cent(51%) d'hommes.
Pour justifier leurs
non abonnements, les raisons évoquées ,tous genres
confondus ,se résument en plusieurs points : le
caractère irrégulier du service de l'enlèvement
(37 % des non abonnés ), le
désintéressement des non abonnés par rapport
à la question (7% des non abonnés ) et ,enfin,
plus de cinquante pour cent (56 % des non abonnés)
justifient leurs attitudes , tantôt par le fait de ne pas
avoird'information sur l' activité de
collecte(22%),de ne pas être loin des
dépôts (4 %), de n' avoir pas
d'argent(4 %) , de ne pas avoir de structure ou de
service d' enlèvement dans leurs quartiers. (9%),
tantôtpar aucune précisionsur les raisons de leurs non
abonnements(61%) .
Tableau 15 :
Niveaux d'étude et par sexe des ménages
enquêtés
251589120 Niveaux
d'étude
Sexe
|
Primaireet
plus
|
N'ont pas
fréquenté
|
TOTAL
|
F
|
42
|
10
|
52
|
M
|
44
|
4
|
48
|
TOTAL
|
86
|
14
|
100
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Graphe 6:
Représentation du niveau d'étude et par sexe des ménages
enquêtés
Source :Auteur, 2015
A propos du niveau d'étude des
ménages, le Tableau 15ou le graphe6
indiquent que quatre vingt six pour cent (86 %)
d'entre eux ont,au moins, le niveau Primaire,
c'est-à-dire ont
« fréquenté »l'école ou encore sont
« instruits »,alors que quatorze pour cent (14
%) « n'ont pasfréquenté»,
c'est-à-dire ne sont pas « instruits ».Parmi les
« instruits », les femmes représentent
quarante neufpour cent (49 %).Elles sont, par
conséquent, moins nombreuses que les hommes qui constituent
cinquante unpour cent (51 %) du groupe.
A l' opposé, dans le groupe
des ménages qui ne sont pas « instruits »,les
femmes sont plus nombreuses que les hommes de la même
stature, avec, respectivement, soixante onze pour cent(71%) et
vingt neuf pour cent (29%).En
étudiant, isolement, le niveau d'étude par sexe,quatre
vingt un pour cent(81%) des femmes soumises, à
l'enquête sont allées à l'école ; elles ont au
moins le niveau primaire, tandis que dix neuf pour
cent(19%)n'ont pas fréquenté. Quant aux
hommes de l'échantillon, quatre vingt douzepour cent(
92 % ) affirment avoir au minimum le niveau primaire et huit
pour cent( 8 %)déclarent n'être pas
« instruits ».Et même, si le fait de n'être pas
« instruit » ne signifie pas, forcement, que les hommes ou
femmes concernés par cet état de fait sont imperméables
à la question des déchets ménagers solides, les
pourcentages d'hommes et femmes instruits laissent augurer d'un potentiel
intéressant de capacités d'appréhension par rapport
à d'éventuelles perspectives en matière de
réorganisation du service de collecte.
Tableau 16 :
Périodicité des enlèvements d'ordure et de leurs
paiements
Tableau 16.1. :
Périodicité des enlèvements d'ordure et sexe des
ménages
251590144Périodicité
des
enlèvements
Sexe
|
Hebdomadaire
|
Mensuelle
|
Sans
périodicité
fixe
|
Sans avis
|
TOTAL
|
F
|
29
|
0
|
3
|
20
|
52
|
M
|
20
|
2
|
5
|
21
|
48
|
TOTAL
|
49
|
2
|
8
|
41
|
100
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Tableau 16.2. :
Périodicité des paiements et sexe des
ménages
251591168Périodicités
des
paiements
Sexe
|
Mensuelle
|
Sans
périodicité
fixe
|
Sans avis
|
TOTAL
|
F
|
29
|
3
|
20
|
52
|
M
|
22
|
5
|
21
|
48
|
TOTAL
|
51
|
8
|
41
|
100
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
En analysant,concomitamment, les Tableau
16.1 et 16.2, on remarque que, de manière
générale et dans la limite des réponses obtenues, ce sont
cinquante neuf pour cent (59%) des ménages qui font
« enlever » leurs déchets ménagers solides.
Ce pourcentage correspond, dans le Tableau 14,
page70,exactement, au volume des abonnés
déclarés.
Dans l'ordre, les
enlèvements hebdomadaires sont les plus pratiqués, avec
quarante neuf pour cent (49 %) des cas, ensuite, viennent les
enlèvements sans périodicité fixe avec huit pour
cent (8%) des cas et, enfin, les enlèvements mensuels
dans deux pour cent (2%) des ménages.
Parallèlement, on note que quarante un pour cent (41 %)
des ménages n'ont pas répondu à la question relative
à la périodicité des enlèvements ;il s'agit,
en l'occurrence, desnon abonnéset autres du
Tableau 14, soit, respectivement, dix huit pour cent
(18 %) et vingt trois pour cent (23 %). Un
tel état de fait laisse ouvertes plusieurs sous hypothèses :
ou ces ménages ne se sentent pas concernés par le service
d'enlèvement des déchets ménagers du fait de son
coût ou de sa qualité ou ils y accordent, peu
d'intérêt,par laxisme oumauvaises habitudes .En effet, le
niveau d'étude ne peut êtreévoqué ici , étant
donné que, selon le Tableau 14, page 70seulement,
quatorze pour cent (14%) des
ménagesdéclarentn'avoir pas fréquenté.Dans la même lancée, les paiements des
ménages se font, dans la majorité des cas, c'est-à-dire
dans cinquante un pour cent (51%) des cas,
mensuellement, confirmant, ainsi, de manière significative leurs
statuts de salariés établis dans le Tableau 10, page
66,à hauteur de quarante huit pour cent (48
%). Huit pour cent (8%) des ménages, par
contre, règlent ou paient leurs factures sans
périodicité fixe .A ce sujet, il importe de
soulignerque quarante un pour cent (41 %) des ménages
n'ont pas répondu à la question de la périodicité
des paiements. D'où la nécessité non seulement de
poursuivre la sensibilisation des ménages, d'améliorer le service
de collecte,mais, surtout,d'envisager une reforme en profondeur de
l'organisation de l'activité de collecte des déchets
ménagers solides.
1.2.2.2.2.Description
des résultats issus des caractères quantitatifs
Il faut noter
d'emblée que le caractère quantitatif faisant l'objet de
recherche correspond, ici, auxmontants actuels d'abonnement. Mais,
celui-ci est délibérément associé à la
variable « sexe »,pour situer sans ambiguïté,
la répartition des ménages par sexe et par tranches de montants
payés. On obtient, alors, le Tableau 17.
Tableau 17 :
Montants mensuels actuels d'abonnement (en FCFA)et par sexe des
ménagesenquêtés
251592192Montants
Actuels
payés
Sexe
|
< 250
|
[250 ;500[
|
[500 ;750[
|
[750 ;
1000[
|
> 1000
|
sans avis
|
TOTAL
|
F
|
1
|
4
|
5
|
22
|
0
|
20
|
52
|
M
|
3
|
2
|
5
|
13
|
3
|
22
|
48
|
TOTAL
|
4
|
6
|
10
|
35
|
3
|
42
|
100
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Graphe 7 :
Histogramme représentatif des montants mensuels actuels
d'abonnement et parsexe
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
La distribution relative au Graphe 7,
et, donc, au Tableau 17permet d'identifier
deux(02) groupes : un premier groupe qui « ne
fait pas mystère »desmontants ou de coûts que ses
membres supportent, au titre de leurs abonnements, auprès des
collecteurs privés (agrées ou non) et un second groupe qui, ne se
prononcepas, à propos des montants payés. Le groupe de
ménages qui se prononce constitue cinquante huit pour cent (58
%) de l'échantillon, celui qui ne se prononce pas, quarante
deux pour cent (42 %). Ce dernier pourcentage traduit la
profondeur de la frilosité ou de la méfiance d'une partie non
négligeable de l'échantillon par rapport au fait de se prononcer
sur les coûts d'abonnement .
Une
telle attitude est, par ailleurs, extrapolableà une grande partie de la
population Burkinabé (lettrée ou illettrée,
commerçantsetc.), généralement, réticente à
fournir des informations défavorables ou susceptibles de l'être,
pour elle. En tout état de cause, il est fondamental que les collecteurs
privés de déchets ménagers solides (agréés
ou non)rassurent ces ménages, à travers de nouvelles
approches avecune politiquetransparente de prix non volatile,des
prestations de qualité convaincante etc.
Outre ces constats, la tranche de coûts
d'abonnement,la plus fréquente, déclarée par les
ménages s'étant prononcés, estcelle de [750 ;
1000[FCFA,donnant, ainsi, à la classe modale des coûts
d'abonnement enregistrés, au niveau du Tableau 6.2., page 62,
auprès des collecteurs privés agrées de
déchets ménagers solides,toute sa
pertinence.Cette tranche rassemble trente cinq(35)
ménages sur cinquante huit (58), soit soixante pour
cent (60).Il faut ajouter que cet effectif est,
majoritairement, teinté d'une couleur féminineavec vingt deux
(22) femmes enquêtées sur trente
cinq(35) , contre treize (13) hommes, soit
respectivement soixante troispour cent (63% ) contre trente
sept pour cent (37%).
Section 2/Analyse des
résultats relatifs aux potentialités
révélées et étude
De rentabilisation d'un
projet virtuel d'exploitation
A contrario du premier volet de l'analysedescriptive
des résultats où la démarche consistait à tirer
différents enseignements des données recueillies auprès
des ménages, entre autres, ce second volet est d'essence prospective.
Aussi, comprend-il deux points :
· Le premier
abordel'étatdes potentialités, en termes de
dispositionsd'esprit, expriméespar les ménages de
l'échantillon et qui pourraient être exploitées ;
· Le second point
présente une étude de rentabilité, « en avenir
incertain », de l'activité de collecte de déchets
ménagersà Bobo, sur la base des potentialités
enregistrées au premier point.
2.1.Analyse descriptive des
potentialités révélées par les enquêtes
-ménages
Les enquêtes -
ménagesrévèlent des potentialités de plusieurs
ordres .recensées,respectivement, au niveau des Tableaux 18,19,
20 ,21 et 22.
Tableau
18 :Réponses des ménages prêts à
« payer Plus » pouraméliorer
le
service de collecte des ordures
ménagères
Réponses
Sexe
|
oui
|
Non
|
Sans avis
|
TOTAL
|
F
|
51
|
1
|
0
|
52
|
M
|
42
|
2
|
4
|
48
|
TOTAL
|
93
|
3
|
4
|
100
|
251593216
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Face à la question de savoir si les
ménages seraient « prêts à payer plus »,
pour financer l'amélioration de la qualité du service de collecte
des déchets ménagers solides, trois (3)
réactions se dégagent du Tableau 18 :
celles de ceux qui « acceptent », qui «
rejettent radicalement » et de ceux qui« ne
répondent pas ».En effet, quatre vingt treize pour cent(
93 %) des ménages, dont cinquante cinq pour cent
(55% )de femmes et quarante cinq pour cent
(45%) d'hommes répondent par «
oui » .Troispour cent(3%) des ménages ,
dont trente trois pour cent (33 %) de femmes et soixante sept
pour cent (67 %) d'hommes rejettent l' idée ,en
répondant par « non ». Enfin, quatre pour cent
(4%) des ménages de l'échantillon,
composés, exclusivement, d'hommes,ne se prononcent pas ; ils sont
« sans avis ».
Si l'on s'intéresse aux réactions, au
sein du groupe de sexe féminin, uniquement, il ressort que
cinquante une (51)femmes sur cinquante deux
(52)seraient disposées à faire l'effort de
« payer plus », soitquatre vingt dix huit pour
cent (98%).Le groupe de sexe masculin n'est pas en
restecar quarante deux (42)hommessur quarante
huit(48),c'est-à-dire quatre vingt sept virgule
cinquante pour cent (88%) seraient prêts à
accepter cette idée. Seulement quatre virgule dix sept pour cent
(4 %) des hommes refuseraient sans équivoque de
« payer plus » et huit virgule trente trois pour cent
(8%) seraient « sans avis ». S'agissant de
ces derniers, différentesoptionspourraient être
envisagées : soit ilsdemeurent
irrécupérables, par la suite, soit leurs attitudes
pourraient être considérées comme étant la
manifestation d'une hésitation. Dans ce cas, unebonne
communication couplée à la concrétisationdu servicede
qualité promis, pourraientlever leurs doutes.Il serait, par
conséquent, important que ce qui est dit ou promis
soit réalisé.
Tableau 19 :
Montants mensuels potentielsd'abonnement(en FCFA) acceptés
pouruneamélioration du
service de collecte et sexe des ménages
251596288 Montants
mensuels
potentiels
acceptés
Sexe
|
<500
|
[
500 ;1000[
|
[1000 ;1500[
|
[1500 ;2000[
|
> 2000
|
sans
avis
|
TOTAL
|
F
|
9
|
16
|
21
|
5
|
0
|
1
|
52
|
M
|
2
|
16
|
15
|
9
|
0
|
6
|
48
|
TOTAL
|
11
|
32
|
36
|
14
|
0
|
7
|
100
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
NB / Les montants ci-dessus
indiqués sont mensuels.
Graphe
8 :Histogrammedes montants mensuels( en FCFA) potentiels
d'abonnementacceptéset parsexe
Source :Auteur, 2015
Il se dégage du Tableau 19ou du Graphe
8une dispersion incontestable des ménages, entre plusieurs
options de « montants potentiels
d'abonnementacceptés », aux fins dedonner,une autre envergure,
à la qualité du service de collecte des déchets
ménagers solides à Bobo-Dioulasso.
Dans
l'ordre,la classe modale du« montant potentiel
accepté»ou, encore, celle quele plus grand nombre de
ménagespréfèrerait,est celle de
[1000 ;1500[ FCFA. En effet, trente six pour cent (
36 %) de l' échantillon , dont cinquante huit pour
cent(58 %) de femmes et quarante deux pour cent (
42 %) souhaiteraient que l' abonnement soit facturé
dans la fourchette de prix ci devant indiqué ; ce qui
équivaudrait à un coût moyen de mille deux cent
cinquante(1250) FCFA par mois.Comparé au coût
moyen d'abonnementactuel qui tourne autour de huit cent soixante quinze
(875) FCFA (Cf. Tableau 6.2., page 62),on
noterait, alors, une augmentation significative de trois cent soixante quinze
(375) FCFA, c'est-à-dire de quarante trois pour cent
(43 %). Ensuite, la proposition de payer dans l'intervalle
[500 ; 1000[FCFArecueille,auprès de trente deux
pour cent (32 %) de l'échantillon des ménages,
avec une répartition paritaire parfaite de cinquante pour cent
(50%) de femmes et d'hommes.Le troisième groupe ,le
plus important,de ménages est formé de ceux qui accepteraient
payer dans l'intervalle [1500 ; 2000[FCFA. Ils
représentent quatorze pour cent (14 %) du total des
ménages enquêtés.
En agrégeant les
effectifs de la classe modale à ceux de cette dernière, on
obtiendrait cinquante pour cent (50 %) de ménages
disposés à « aller au-delà » des prix
habituels ; ce qui pourrait être l'expression d'une véritable
révolution mentale, étant donné que,le facteur
prix, dans un environnement économique en souffrance, comme celui
de Bobo-Dioulasso, est à gérer avec délicatesse. Enfin, on
remarque, aussi, qu'aucun ménage ne serait disposé à payer
plus de deuxmille (2000) FCFA et que onze pour cent
(11 %) de l'échantillon seraient satisfaits de pouvoir
payer moins de cinq cent (500) FCFA. Sept pour cent(7
%) des ménages gardent un mutisme complet,vis-à-vis de
la question. De ce dernier fait, Il serait,judicieux de travailler à
convaincre les sept pour cent(7%) dubitatifs, afin de
relever l'effectif potentiel de ménages qui pourrait être acquis
à l'idée du « payer plus, pour que l'on puisse faire
mieux »
Tableau 20 :
Réponses et sexe des ménages prêts à accepter une
entreprise
publiqued'enlèvement des ordures
251594240 Réponses
Sexe
|
oui
|
Non
|
Sans avis
|
TOTAL
|
F
|
37
|
7
|
8
|
52
|
M
|
39
|
2
|
7
|
48
|
TOTAL
|
76
|
9
|
15
|
100
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Dans la même lancée que ci-devant,
le Tableau 20 indique que soixante seize pour cent (76
%) des ménages, dont quarante neuf pour cent(49
%)de femmes et cinquante et un pour cent(51 %)
seraient « prêts à accepter une entreprise
publique » formelle comme partie prenante ,à part
entière ,de l'activité de collecte des déchets
ménagers solides à Bobo-Dioulasso. Neuf pour cent
(9%) des ménages seraient réfractaires à
cette éventualité, avec un fort contingent de femmes,
c'est-à-dire soixante dix huit pour cent (78 %) et
vingt deux pour cent (22%) d'hommes. Enfin, quinze pour cent
(15 %) des ménages restent à convaincre car ne
s'étant pas prononcés.
La lecture horizontale du Tableau20
nous renseigne que trente sept(37)femmes sur
cinquante deux(52), soit soixante onze pour cent
(71%) seraient intéressées par la mise en place
d'une entreprise publique formelle. Cette information estintéressante,
à plus d'un titre, à partir du momentoù la question des
déchets, est ,au plan culturel, plus l' « affaire des
femmes » que celle des hommes dans la société
Burkinabé, en général et dans la cellule familiale, en
particulier.Quatorze pour cent (14%) de femmes
rejettent l'idée et quinze pour cent (15 %) d'entre
elles sont « sans avis ».Quant aux hommes, ils sont
trente neuf (39) sur quarante huit (48) ,soit
quatre vingt un pour cent (81%) à «
accepter » l'idée d'une entreprise publique de collecte de
déchets. Cette acceptation serait un atout supplémentaire, parce
qu'il apporterait aux femmes la caution utile à une synergie familiale,
pour faire face, àla « nouvelle
donne » éventuelle des coûtsd'abonnement
auprès d'une entreprise publique.Quatre pour cent (4%)
d'hommes seraient hostiles à l'immixtionde l'Etaten tant
qu'exploitant direct de l'activité des déchets ménagers
solides. Enfin, dans ce groupe, quinze pour cent (15%) des
hommes demeurent « sans avis ».
Tableau
21 :Réponses et sexe des ménages ayant souscrit à
d'autresabonnements
251597312 Réponses
Sexe
|
Oui
|
Non
|
TOTAL
|
F
|
18
|
34
|
52
|
M
|
22
|
26
|
48
|
TOTAL
|
40
|
60
|
100
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Tableau
22 :Nature des autres abonnements et sexe des
ménages
251598336Nature des abonnements
Sexe
|
Canal
|
ONATEL
|
Neerwayamultivision
|
Plus d'un
abonnement
|
Aucun autre
abonnement
|
TOTAL
|
F
|
17
|
0
|
0
|
1
|
34
|
52
|
M
|
19
|
1
|
1
|
1
|
26
|
48
|
TOTAL
|
36
|
1
|
1
|
2
|
60
|
100
|
Source :Résultats des
enquêtes, janvier - mars, 2015
Les Tableaux
21et22montrent, à suffisance,qu'il existe au
sein des ménages enquêtés,des dispositions
d'espritfavorables, non seulement à des souscriptions auprès
d'une entreprise publiqued'exploitation des déchets ménagers,
mais, surtout, à un barème de prix relativement plus
« élevé », en comparaison avec celui
utilisé, actuellement.En effet, quatre vingt treize pour cent
(93 %) des ménages (Cf. Tableau 18,
page 77) sont réceptifs à la proposition d'une
augmentation de prix,pour un meilleur service de collecte.
De
même,quarante pour cent (40 %) des mêmes
ménages, comptes non tenus de leurs sexes, confirment d'autres
souscriptions auprès d'opérateurs de services divers : Canal
plus, ONATEL, NeerwayaMulti visionsetc.En outre, cette capacité pourrait
prendre racine sur le statut professionnel des ménages,
étant donné que quarante huit pour cent (48 %)
des ménages enquêtés (Cf.Tableau 10, page
66) ont un revenu régulier, puisqu' étant des
salariés du public et du privé.
2.2. Analyse de la
rentabilité, en avenir incertain, d'unprojet virtuel de
collecte de déchets ménagers solides, à
Bobo-Dioulasso
2.2.1. Présentation
générale du projet SMGD / Hauts Bassins
2.2.1.1. Caractéristiques
générales
2.2.1.1.1. Composantes de
l'investissement
- Matériels de transport
Les matériels de transport nécessaires au
développement des activités du Projet SMGD / Hauts Bassins
seraient ceux décrits dans le Tableau 23 .
Tableau °23 : Matériels de
transport
Ordre
|
Désignations
|
Quantités
|
1
|
Camions bennes à ordures
ménagères de marque Mercedes ACTROS 2532L
(26 tonnes)
|
4
|
2
|
Véhicule de service
|
1
|
3
|
Vélomoteur de service
|
1
|
Source : Auteur,
2015
- Matériels de bureau et informatique
Ils se composeraient des éléments, ci-dessous,
indiqués dans le Tableau 24.
Tableau °24 : Matériels de
bureau et informatique
Ordre
|
Désignations
|
Quantités
|
1
|
Table bureau pour le Directeur
|
1
|
2
|
Table bureau pour le Comptable
|
1
|
3
|
Table bureau pour la (ou le)secrétaire
|
1
|
4
|
Chaises
|
8
|
5
|
Salon complet
|
1
|
6
|
Ordinateurs
|
3
|
Source :Auteur, 2015
Remarques
· Les différentes composantes de l'investissement
sont amortiesselon le principe de l'amortissement linéaire
· Les Valeurs vénales des investissements
au bout des cinq (5) ans sont : supposées nulle et sans perspective de
reventes.
· Les coûts d'acquisition seront calculés et
présentés dans la description technique du projet
· Eventuellement le montant total de l'investissement
pourrait inclure in besoin de financement initial pour le démarrage du
projet
2.2.1.1.2.
Durée et date de démarrage supposée du
projet
Le projet est conçu pour durer cinq
(5) ans.Par hypothèse, il est sensé
débuté le 1er janvier de l'année 1
2.2.1.1.3. Détermination des flux de
trésorerie d'exploitation (FTE)
Pour déterminer ces flux, on utilisera les
formules classiques aussi bien pour les flux des périodes
intermédiaires que pour les flux de la période terminale.
· Pour les flux des périodes
intermédiaires :
FTE =
Excédent Brut d'Exploitation - IS sur résultat d'exploitation
-
variation de BFE
ou
FTE =
Résultat d'exploitation net + dotations aux amortissements et
provisions - variation BFE
· Pour les flux de la période
terminale :
FTE de la période calculé comme
ci-dessus, auquel il faut ajouter le prix de cession net de l'investissement et
la récupération du BFE du fait de la réalisation de tous
les actifs circulant et du règlement de tout le passif circulant.
Concernant les investissements du projet SMGD/ Hauts bassins,
il faut rappeler que ceux-ci sont supposés ne pas faire l'objet de
cession en fin de projet.
2.2.1.1.4. Détermination du taux d'actualisation
des FTE
Le taux d'actualisation des FTE est le coût moyen
pondéré du capital (CMPC) de l'entreprise.
Le capital de l'entreprise étant composé des capitaux propres et
des dettes financières, le CMPC sera la somme des pondérations
des capitaux propres et des dettes financières.
Le coût des dettes financières
,c'est-à-dire l'intérêt de l'emprunt, ne peut constituer
,seul, le CMPC du fait que ces dettes sont garanties par les capitaux propres.
Par conséquent, les apporteurs des capitaux propres exigeront une
certaine rentabilité du projet.Le choix du coût de la dette est
justifié par des données recueillies d'un rapport du FMI de
2014, concernant le taux d'intérêt moyen des prêts de la
zone UEMOA, de la période 2007-2012 (Rapport du FMI No. 14/84, MARS
2014, page 32). Ce taux est estimé , en moyenne, à dix virgule
quinze pour cent (10.15%).
Quant au coût des capitaux propres, il est,
engénéral, plus élevé que celui des dettes
financières. En effet, ce taux représente la
rémunération exigée par les apporteurs de capitaux
propres. Or ces apporteurs sont rémunérés par le
résultat positif de la structure. Par conséquent, cette
rémunération est aléatoire ; ce qui explique une
exigence de rémunération plus élevée des capitaux
propres, en comparaison avec celle des dettes financières. On supposera,
de façon arbitraire, que le coût des capitaux propres choisi soit
égal à quinze pour cent (15%.).
Par ailleurs, par respect au principe financierqui
veut que le financement de tout projet exige un apport
personnel,c'est-à-dire l'existencepréalable d'une structure
financière de nature à rassurer le créancier financier, la
structurefinancière supposée, dans le cas du SMGD/ Hauts Bassins,
est celle du soixante sur quarante (60/40), c'est-à-dire soixante pour
cent (60%) de capitaux propres et quarante pour cent (40%)de dettes
financières.
Par conséquent, le coût moyen
pondéré du
capital(CMPC)sera :
CMPC
=Coût pondéré des capitaux propres +
coût pondéré des dettes
financières
D'où :
CMPC = (15%*60%) +
[10.15%*40%*(100-27,5)]
= 11.94%
arrondis à 12%
Les vingt sept virgule
cinq pour cent (27,5 %)déduits, ci-dessus, représentent la
pondération servie à l'Etat, au titre des Impôts sur les
Sociétés (IS) applicables actuellement, au
Burkina.
2.2.1.2.
Conditions de financement
Par souci d'approfondir l'étude du projet
virtuel SMGD / Hauts Bassins, et, partant, d'outiller les éventuels
investisseurs qui pourraient s'approprier ce projet, on suppose deux modes de
financement entre lesquels ceux-ci pourraient choisir, en fonction de leurs
coûts, une fois que la décision d'investir serait prise.
Premier mode de
financement : financement intégral, par emprunt
On suppose que les termes de l'emprunt soient les
suivants :
· Souscription le 1er janvier de
l'année 1
· Taux d'intérêt : dix virgule
quinze pour cent (10,15 %)
· Remboursements par cinq(5)
annuités constantes ; la première échéance
devant être versée le 31 décembre de l'année 1, de
même que les premiers intérêts.
Deuxième mode de
financement : financement mixte
Dans ce cas, le financement pourrait comprendre
deux(02) volets : Vingt pour cent
(20 %), par autofinancementetquatre-vingts pour cent
(80%), par emprunt.
Conditions d'emprunt :
· Souscription le 1er janvier de
l'année 1
· Taux d'intérêt : dix virgule
quinze pour cent (10,15 %)
· Remboursements par cinq(5)
annuités constantes ; la première échéance
devant être versée le 31 décembre de l'année 1, de
même que les premiers intérêts
2.2.2. Evaluation de
l'investissement et des éléments constitutifs des flux
2.2.2.1 Valorisation des
éléments de l'investissement.
2.2.2.1.1. Matériels
de transport
Au niveau des matérielsde transport deux (02)
cas devront être observéspar rapport à leurs sources
d'approvisionnement.
Les Quatre (4) camions benne Mercedes Actros2532
L(Cf. Annexe 10)seraient seront acquis à
l'extérieur, précisément en Pologne,à raison de
quarante neuf mille neuf cent Euros (49 900 €) ou trente
deux millions sept trente deux mille deux cent cinquante quatre
(32 732 254) FCFA hors taxes l'unité.
Les références du fournisseur sont
issues du site
www.europe-camions.com/camion-benne-a-ordures-menageres.
Ils'agit de « Mercedes ACTROS 2532 L/ / 4
oemieciarkaFaun...Réf. client : FD7588 - Réf. site :
N° 1294132 pays : Pologne ».
Remarque
1 :
Selon Adama DRABO : « Pour les petits
véhicules, un forfait de transport de 450 000 F CFA est appliqué.
Pour les véhicules moyens, ce montant est de 850 000 F CFA. Il est de 1
300 000 F CFA pour les gros camions. Pour alors déterminer le montant
des droits et taxes à payer, il faut appliquer à la valeur en
douane, un taux compris entre 28 et 48% en fonction du type de véhicule.
(DRABO A, « Commerce de Véhicules "France au
revoir" », Sidwaya, 14/10/2014)
Ainsi,en allant du principe selon lequel ,plus le
véhicule est neuf, plus le taux appliqué ,en douane, est
élevé et inversement, et que les camions benne Mercedes Actros
2532 L (26 tonnes) soient d'occasion (10 a 15 ans), prenons, arbitrairement,
trente cinq pour cent (35 %),pour prendre un nombre multiple de 5.Chaque
machine supporterait , alors, par estimation, un million cinq cent mille
(1 500 000) FCFA de frais de transit et des frais de douane de
onze millions quatre cent cinquante six mille deux cent quatre vingt neuf
(11 456 289) FCFA.
S'agissant du véhicule et du vélomoteur
de service, ceux-ci seront acquis « sur place ».Le véhicule de
service est estimé à dix millions
(10 000 000) FCFA, tous frais de transit et de
dédouanement y compris.Sa qualité serait celle d'un véhicule de
« seconde main ». Quant au vélomoteur,sa valeur
estimative est de cinq cent mille (500 000) FCFA ;il
sera supposé « neuf » à l'acquisition.
2.2.2.1.2Matériels de bureau et
informatiques
Les coûts estimatifs des matériels de
bureau et informatiques seraient les suivants :
· Une (01) table bureau, pour le
Directeur, à cinq cent mille (500 000) FCFA.
· Une (01) table bureau, pour le
Comptable, à trois cent mille (300 000) FCFA.
· Une (01) table bureau,pour le
ou la Secrétaire, à trois cent mille
(300 000) FCFA.
· Huit (08) chaises à
sept mille (7000) FCFA l'unité
· Un (01) salon complet à
un million (1 000 000) °FCFA.
· Trois (03) ordinateurs
estimés, globalement, à un million deux cent
(1 200 000) FCFA.
· Deux (02)
téléviseurs à raison de cinq cent mille
(500 000) FCFA l'unité
Le Tableau 25suivant résume
les valorisations des composantes de l'investissement
Tableau °25 : Valorisations des
composantes de l'investissement
Source : Auteur 2016
2.2.2.2 Evaluation des charges
d'exploitation
2.2.2.2.1. Calcul des
charges d'amortissement
Tous les éléments constitutifs de
l'investissement sont amortis sur cinq (5) selon l'amortissement
linéaire. Le Tableau 26,ci-dessous, résume les
différentes dotations.
Tableau 26 :
Synthèse des charges d'amortissement
Source : Auteur ,
2016
2.2.2.2.2.Les charges de personnel
Le personnel est composé des membres de
l'administration et d'agents sur le terrain. Les charges de personnel sont
présentées dans le Tableau 27suivant :
Tableau 27 :
Charges de personnel
Source :
Auteur, 2015
2.2.2.2.3. Les frais
généraux de fonctionnement
· Les
Consommables :
o Achats non stockés de matières et
fournitures :
-Factures
d'eau..........................................= 30 000 FCFA/ mois
TOTAL annuel eau
= 30 000 FCFA x 12...........= 360 000 FCFA
-Électricité...............................................
= 50 000 FCFA/mois
TOTAL annuel
électricité= 50 000 FCFA x 12...=
600 000 FCFA
-Téléphone................................................=50 000
FCFA / mois
TOTAL annuel
téléphone = 50 000 FCFA x 12 .=
600 000 FCFA
TOTAL annuel achats non stockés
=360 000 + 600 000+ 600 000
=1 560 000 FCFA
o Autres fournitures d'exploitation :
-carburant et
lubrifiants par camion .....................300 000 FCFA / mois
-Nombre de camions = 4
TOTAL mensuel carburant et
lubrifiants=300 000 FCFA x 4
= 1 200 000 FCFA
TOTAL annuel carburant et lubrifiants
=1 200 000 FCFA x 12
=14 400 000
FCFA
Total Consommables =
1 560 000 + 14 400 000 =15 960 000 FCFA
· Les Services
extérieurs :
-Loyer....................................................=
800 000 FCFA/ mois
TOTAL annuel
Loyer 800 000 FCFA x 12= 9 600 000
FCFA
· Autres services
extérieurs :
-Publicité et relations publiques,
...........................=.10 000 000 FCFA /an
-Frais de déplacement, de
missions........................=. 2 000 000 FCFA/an
TOTAL autres services
extérieurs = 12 000 000 FCFA/ an
· Autres charges
(Dons, mécénat)=
5 000 000 FCFA/ an
Le Tableau 28 qui suit décrit
les données concernant les consommables, les services extérieurs
et les autres services extérieurs.
Tableau 28 :
Charges relatives aux consommables, aux services extérieurset
autres services extérieurs
Source :
Auteur , 2016
Etant donné que les frais d'entretien et de
réparation des camions seraient estimés à dix pour cent
(10%) de la valeur comptable nette des matériels et
mobiliers de bureau, au début de chaque année, le Tableau
29, ci - après, t détermine l'ensemble des frais
généraux du projet SMGD/ Hauts Bassins.
Tableau 29 :
Frais généraux
|
Année 1
|
Année 2
|
Année 3
|
Année 4
|
Année 5
|
Entretiens
|
19 761 017
|
15 808 814
|
11 896 610
|
7 904 407
|
3 952 203
|
Eau
|
360
000
|
360
000
|
360
000
|
360
000
|
360
000
|
Electricité
|
600
000
|
600
000
|
600
000
|
600
000
|
600
000
|
Téléphone
|
600
000
|
600
000
|
600
000
|
600
000
|
600
000
|
Carburant
|
14 400 000
|
14 400 000
|
14 400 000
|
14 400 000
|
14 400 000
|
Loyer
|
9 600 000
|
9 600 000
|
9 600 000
|
9 600 000
|
9 600 000
|
Publicité et relations publiques
|
10 000 000
|
10 000 000
|
10 000 000
|
10 000 000
|
10 000 000
|
Frais de
déplacement
|
2 000 000
|
2 000 000
|
2 000 000
|
2 000 000
|
2 000 000
|
Dons,
mécénat
|
5 000 000
|
5 000 000
|
5 000 000
|
5 000 000
|
5 000 000
|
TOTAL FRAIS GENERAUX
|
62 312 017
|
58 368 814
|
54 456 610
|
50 464 407
|
46 512 203
|
Source : Auteur ,
2016
L'ensemble des charges d'exploitation
prévisionnelles sur ladurée de l'investissement se
présente ,dans le Tableau 30,comme suit :
Tableau 30 :
Synthèse des charges d'exploitation prévisionnelles
Source : Auteur ,
2016
2.2.2.3 Evaluation des produits
d'exploitation
Les produits d'exploitation annuels
prévisionnels sont évalués selon deux hypothèses.
Ces deux hypothèses sont adoptées au regard des résultats
d'enquête que nous avons obtenus.
En effet, selon nos résultats, nous avons pu
poser une hypothèse haute ou optimiste selon laquelle
soixante pour cent (60%) des enquêtés pourraient
acquitter un prix de mille deux cent cinquante(1250)FCFA, et
une hypothèse basse ou pessimiste selon laquelle
quarante pour cent (40%) des enquêtés opteraient
pour le prix de huit cent soixante quinze (875) FCFA.
Nous avons estimé le nombre potentiel d'abonnés
à soixante treize mille sept cent vingt neuf
(73 729) .En supposant que cet effectif soit stable sur
la durée du projet, le chiffre d'affaires annuel .selon
l'hypothèse haute, serait égal à 1250
FCFA par mois x 73 729abonnés x 12 mois, soit un milliard cent
cinq millions neuf cent trente cinq milles (1 105 935 000)
FCFA.Selon hypothèse basse, le
chiffre d'affaires prévisionnel serait de875 FCFA x73 729
abonnés x 12 mois, soit sept cent soixante
quatorze millions cent cinquante quatre mille cinq cent (774 154
500) FCFA.
Les produits d'exploitation sont
résumés, dans le Tableau 31,ci-dessous :
Tableau 31 :
Produits d'exploitation prévisionnels
|
Année 1
|
Année 2
|
Année 3
|
Année 4
|
Année 5
|
Hypothèse
haute : 60 %
Prix = 1250 FCFA/ mois
Effectifs =73 729
|
1 105 935 000
|
1 105 935 000
|
1 105 935 000
|
1 105 935 000
|
1 105 935 000
|
Hypothèse
basse : 40 %
Prix = 875 FCFA/ mois
Effectifs =73 729
|
774 154 500
|
774 154 500
|
774 154 500
|
774 154 500
|
774 154 500
|
Source :Auteur, 2015
2.2.2.4. Calcul de I0, montant de l'investissement
initial
L'investissement initial comprend les éléments
corporels évalués ci-dessus. On considérera un besoin
de financement structurel estimé à 10% du chiffre d'affaires
de l'exercice suivant à mobiliser, en début d'exercice. Par
conséquent, un besoin en fonds de roulement d'exploitation (BFRE)
initial devra être intégré à la valeur des
éléments corporels , pour calculer
I0.
IO=
Coût d'acquisition des immobilisations + BFRE initial
I0=
197 610 172 + 10% [(60% * 1 105 935 000) + (40% *
774 154 500)]
I0=
294 932 452 FCFA
2.2.3.Calcul des flux de trésorerie d'exploitation
(FTE)
Le Tableau 32suivant intègre
les différents éléments nécessaires au calcul des
flux de trésorerie d'exploitation.
Tableau
32 : Flux de Trésorerie d'Exploitation (FTE)
Source :
Auteur ,2015
2.2.4. Etude de la
rentabilité du projet SMGD/ Hauts Bassins, enavenir incertain,
et de deux (02) modes de
financement
2.2.4.1.
Etude de la rentabilité du projet SMGD/ Hauts Bassins, en
avenirincertain
Les outils d'étude sont :
l'espérance mathématique de la VAN des flux de
trésorerie d'exploitation (FTE) et l'écart type de la
VAN des FTE.
2.2.4.1.1. Calculs
de l'espérance mathématique de la VAN des FTE
Avant tout calcul, il faut noter que la VAN
des FTE correspond à la Valeur Actuelle Nette de ces FTE .Quant
à l'espérance mathématique, celle-ci traduit la
moyenne d'un ensemble de valeurs aléatoires, c'est-à-dire
incertaines. Aussi, l'espérance mathématique de la VAN des FTE
indique-t-elle la valeur actuelle nette moyenne des FTE que l'investisseur est
en droit d'espérer ou d'attendre, au regard des conditions de leurs
réalisations (hypothèses et probabilités
associées).
E (VAN) = E
(R1)( 1 +k )-1 + E (R2)( 1 +k )-2 +
E (R 3)( 1 +k )-3 + E (R 4)( 1 +k
)-4 +E (R 5)( 1 +k )-5 -
IO
Ou encore :
E (VAN) =Somme des
E(Rt) actualisés -IO
Avec : k le taux d'actualisation
et IO le montant de l'investissement initial
Rtdésigne
les FTE de l'année t
En rappel, le taux
d'actualisation à utiliser est le Coût moyen
pondéré du capital (cf., page 84)qui est de douze pour cent (12 %),
avec I0égal à deux cent quatre vingt
quatorze millions neuf cent trente deux mille quatre cent cinquante deux (
294 932 452) FCFA.Le
Tableau 33, ci après, contenant les FTE
actualisés, au taux de douze pour cent (12%) nous
permet de calculer l'espérance de la VAN des FTE
Tableau
33 : Flux de trésorerie d'exploitation
actualisés
|
R t (ou
FTEt)
|
(1, 12)
-t
|
Rtactualisés
|
Cumul des
Rtactualisés
|
Année 1
|
658 831 352
|
0,892857
|
588 242 184,452
|
588 242 184,452
|
Année 2
|
661 696 699
|
0,797194
|
527 500 638,263
|
1 115742822,715
|
Année 3
|
664 533 047
|
0,711780
|
473 001 332,194
|
1 588 744 154,909
|
Année 4
|
667 427 394
|
0,635518
|
424 162 122,580
|
2 012 906 277,489
|
Année 5
|
767 615 022
|
0,567427
|
435 565 489,088
|
2448471766,577
|
Source : Auteur
,2016
Donc : E(VAN) = 2 448 471 766,577-
294 932 452 = 2 153 539 314,577 soit
E(VAN) =
2 153 539 315 FCFA
En conclusion , sous réserves de
charges d'exploitation ou d'avantages liés à l' activité
productive non pris en comptes et ,en intégrant ,dans l' analyse, les
incertitudes relatives à la réalisation des FTE, de la
première ( 1ère) à la cinquième(
5ème ) année, le Projet SMGD/ Hauts Bassins, serait
rentable, puisque E (VAN) serait strictement positif. Le résultat
dégagé signifie que, malgré les incertitudes susceptibles
d'affecter les réalisations des FTEdu projet, celui-ci pourrait,
raisonnablement, espérer une entrée nette de ressources,
égale à deux milliards cent cinquante trois millions cinq cent
trente neuf mille trois cent quinze (2 153 539 315)
FCFA.
2.2.4.1.2...Calculs de l'écart type de
la VAN des FTE
En tant qu'instrument d'analyse de l'évolution de la
VAN des FTE , « l'écart type de la VAN permet de cerner le
risque : il indique la marge de variation des valeurs de la VAN autour de
l'espérance mathématique »(
www.eco.gest.org[...]
ch10_synth.doc).
Entre plusieurs projets de même montant, on choisit
celui qui présente le risque le moins élevé, c'est
à dire qui a l' écart type le plus faible. On obtient
l'écart type de la VAN des FTE à partir de la variance
de la VAN desdits FTE. Mais , avant de le calculer des étapes
préalables sont à franchir .
Première étape :
Détermination de la Variance des FTE
En rappel, la variance des
FTE correspond à la différence entre l'espérance
mathématique des carrés des FTE et l'espérance
mathématique des FTE au carré.
Soit Var (Rt) la variance
des FTE de l'année t
Var ( R t ) = E
( R2 t ) - [ E ( R t
)]2
Var ( R 1 ),
Var ( R 2 )Var ( R 3 ) ,Var ( R 4 ) et Var ( R
5 ) désignent les variances respectives des FTE de la
première(1ère) à la
cinquième(5ème) année.
On détermine Var ( R 1 ),
Var ( R 2 )Var ( R 3 ) ,Var ( R 4 ) et Var ( R
5 ) , en posant :
· Var ( R 1
) = E ( R2 1 ) -[E (
R1)]2
· Var ( R 2
) = E ( R2 2 ) -[ ( R2)
]2
· Var ( R 3
) = E ( R2 3) -[ ( R3)
]2
· Var ( R 4
) = E ( R2 4) -[E (
R4)]2
· Var ( R
5) = E ( R2 5) -[E (
R5]2
Le Tableau 34 nous fournit les Var
(Rt), c'est-à-dire les Var (FTEt)de la
première( 1ère) à la cinquième(
5ème) année.
Tableau
34 : Variances des FTE
|
|
FTE
|
Var (FTE)
|
Année 1
|
40 %
|
514 506 834
|
13 886 377 361 935 803,8
|
60%
|
755 047 697
|
Année 2
|
40 %
|
517 372 182
|
13 886 377 774 687 410,2
|
60%
|
757 913 044
|
Année 3
|
40 %
|
520 208 529
|
13 886 377 359 655 125,8
|
60%
|
760 749 392
|
Année 4
|
40 %
|
523 102 877
|
13 886 377 776 979 688,2
|
60%
|
763 643 739
|
Année 5
|
40 %
|
603 383 674
|
17 981 290 093 090 367,8
|
60%
|
877 102 587
|
Source :
Auteur ,2016
Deuxième
étape : calcul de la Var(VAN) des FTE
Par définition :
Var ( VAN ) = Var (
R1 )( 1+ k ) -1 + Var ( R2 )( 1+ k) -
2 +Var ( R2 )( 1+ k) - 3 + Var ( R2 )(
1+ k ) - 4 + Var ( R2 )( 1+k ) - 5 - Var
(Io)
Ou
Var ( VAN ) = Somme des
var (Rt)actualisées au taux k = 12 %
puisque Var (Io) = 0
On obtient cette Var (VAN) des FTE , au moyen du
Tableau 35suivant :
Tableau
35 : Variances des Rt(ou des FTEt )
actualisées
Année t
|
Var
(Rt)
|
(1,
12)-t
|
Var (Rt)
actualisées
|
Année 1
|
13 886 377 361 935 803,8
|
0,892857
|
12 398 549 232 245 915,973
|
Année 2
|
13 886 377 774 687 410,2
|
0,797194
|
11 070 137 043 714 155,128
|
Année 3
|
13 886 377 359 655 125,8
|
0,711780
|
9 884 045 677 055 325,442
|
Année 4
|
13 886 377 776 979 688,2
|
0,635518
|
8 825 043 032 070 577,485
|
Année 5
|
17 981 290 093 090 367,8
|
0,567427
|
10 203 069 493 651 988,130
|
TOTAL
|
52380844478737962,158
|
Source :
Auteur ,2016
D'où :
Var(VAN)=52 380 844 478
737 962,158 FCFA
Troisième
étape : Détermination de l'écart type de la
VAN des FTE
On obtient, statistiquement, l `écart type
de la VAN des FTE par la racine carrée de la variance de la VAN
des FTE .
En prenant
ó (VAN), l `écart type de la VAN des FTE, par
définition, on a :
ó (VAN) =
Donc : ó (VAN) =
ó (VAN) =228 868 618,379 soit 228 868 618 FCFA
La dispersion autour de l'espérance mathématique
de la VAN est égale à deux cent vingt huit millions huit cent
soixante huitmille six centdix huit (228 868 618) FCFA ;
ce qui représente dix virgule soixante deux pour cent (10, 62
%) de l' espérance de la VAN des FTE. On peut donc dire
que cette dispersion est relativement faible autour de l' espérance de
la VAN., Le risque encouru serait de ce point de vue également faible.
Les éventuels investisseurs pourraient mettre en oeuvre le projet
SMGD/Hauts Bassins, sans risque majeur et avec une forte espérance de
rentabilité ,
2.2.4.2.Etude des coûts des modes de
financement
Il s'agit de choisir le mode de financement le
moins couteux, c'est-à-dire qui occasionnerait le moins de
« sorties » de flux net de trésorerie, les
« sorties», étant, de toutes façons,
inévitables.
Pour le projet SMGD/Hauts Bassins, le choix du mode de
financement devrait être orienté vers deux(02)
modes de financement, principalement : un emprunt intégral
ou un financement mixte
2.2.4.2.1. Le coût de l'emprunt
intégral
Le procédé de l'emprunt intégral
consisterait à financer ,entièrement ,c'est-à-dire
à hauteur de cent pour cent ( 100 % ), le projet par
des ressources empruntées auprès des institutions
financières .Dans la réalité, cela est, quasiment,
difficile ,puisque la plupart des banques « répugnent
à financer au-delà de 80 % du montant
total »(FOUCHER, 1997) .L'intérêt,
donc, d'une telle approche est ,simplement, pédagogique, afin de mettre
en évidence les mécanismes de calculs qui s'y rapporteraient, au
cas où des exceptions venaient à être observées.
Ceci dit, pour évaluer le coût de
l'emprunt à l'instant « zéro » ,
c'est-à-dire présent, l'outil le plus adapté est la
valeur actuelle des flux de trésorerie liés à cet
investissement.. Mais, avant d'y aboutir, il importe de déterminer
l'amortissement annuel constant des immobilisations et de dresser le tableau
d'amortissement de l'emprunt.
Première
étape : détermination de
l'amortissement constant des
immobilisations
Amortissement annuel constant =
Amortissement annuel constant= =39 522 034,4 FCFA
Deuxième
étape : établissement du tableau
d'amortissement de l'emprunt
L'investissement envisagé s'élève
à cent quatre vingt dix sept millions six cent dix mille cent soixante
douze (197 610 172) FCFA. Ce montant est
supposé intégralement emprunté. Conformément aux
conditions préétablies, Le régime du remboursement serait
celui des annuités constantes sur cinq(5) ans. Taux
annuel : dix virgule quinze pour cent (10,15 %).
Tableau 36 :
Amortissement de l'emprunt intégral
Capital emprunté =
197 610 172 FCFA
Remboursement selon le régime des
annuités constantes.
Années
|
Capital restant
dû
|
Intérêts
(10,15 %)
|
Amortissements
|
Annuités
constantes
|
1
|
197 610 172
|
20 057 432
|
32 271 542
|
52 328 974
|
2
|
165 338 630
|
16 781 871
|
35 547 103
|
52 328 974
|
3
|
129 791 527
|
13 173 840
|
39 155 134
|
52 328 974
|
4
|
90 636 393
|
9 199 594
|
43 129 380
|
52 328 974
|
5
|
47 507 013
|
4 821 961
|
47 507 013
|
52 328 974
|
|
|
64 034 698
|
197 610 172
|
261 644 870
|
Source : Auteur
,2015
Troisième étape :
Elaboration du tableau des flux de trésorerie
Tableau 37 :
Synthèse des flux net de trésorerie liés à
l'emprunt intégral
|
Début
année 1
|
Année 1
(IS
à27,5%)
|
Année 2
(IS à
27,5%)
|
Année 3
(IS
à27 ,5%)
|
Année 4
(IS
à27 ,5%)
|
Année 5
(ISà27,5%)
|
Amortissements Immobilisations
|
|
39 522 034
|
39 522 034
|
39 522 034
|
39 522 034
|
39 522 034
|
Intérêts
emprunts
|
|
20 057 432
|
16 781 871
|
13 173 840
|
9 199 594
|
4 821 961
|
TOTAL Charges fiscalement déductibles
|
|
59 579 466
|
56 303 905
|
52 695 874
|
48 721 631
|
44 343 995
|
Economies d'impôts(*)
|
|
+16 384 353
|
+15 483 574
|
+14 491 366
|
+13 398 449
|
+12 194 599
|
Emprunt
|
+197 610 172
|
|
|
|
|
|
Acquisition
|
-197 610 172
|
|
|
|
|
|
Annuités d'emprunt
|
|
-52 328 974,
|
-52 328 974,
|
-52 328 974
|
-52 328 974
|
-52 328 974,
|
Flux de
trésorerie
|
0
|
-35 944 621
|
-36 845
400
|
-37 837
609
|
-38 930
525
|
-40 134
375
|
(*)Elles proviennent des charges fiscalement
déductibles
Source : Auteur
,2015
A partir du Tableau 31, on
obtiendrait comme valeur actuelle des flux de trésorerie ce qui
suit :
Valeur actuelle des flux
net de trésorerie =
(-35944621)
(1,1015)-1 +(-36845400)
(1,1015)-2+(-37837609) (1,1015)-3+
(-38930525)
(1,1015)-4+(-40134375) (1,1015)-5
D'où : Valeur actuelle des flux
net de trésorerie = -142 508 873,747FCFA
En résumé, selon l'hypothèse
de l'emprunt intégral, les sorties de trésoreries
liées à l'investissement initial
(197 610 172FCFA), après déduction des
économies d'impôts réalisées, à la fois sur
les amortissements des immobilisations et sur les intérêts de
l'emprunts'élèveraient, en réalité, à cent
quarante deux millions cinq cent huit mille huit cent soixante quatorze
(142 508 874) FCFA, à peu près.
2.2.4.2.2. Le
coût du financement mixte
Le financement mixte reviendrait à associerun
apport sur fonds propres de vingt pour cent (20 %) à un
emprunt complémentaire de quatre vingt pour cent (80
%).Autrement
dit, les montants à rechercher seraient les suivants :
·
Autofinancement = 20% x 197 610 172
=39522034,4 , soit 39 522 034 FCFA
· Emprunt
= 80 % x197 610 172
= 158 088 137,6 soit 158 088 138
FCFA
La détermination du coût du financement
mixte suivrait quasiment les étapes que le premier mode de
financement.
Première
étape : détermination de l'amortissement constant
des
immobilisations
Amortissement annuel constant =
Amortissement annuel constant= =39 522 034,4 FCFA
(Ou annuité constante)
Deuxième étape :
établissement du tableau d'amortissement de l'emprunt
L'emprunt à contracter serait d'un montant
égal à cent cinquante huit millions quatre vingt huit mille cent
trente huit (158 088 138)FCFA. Taux
annuel : dix virgule quinze pour cent (10,15
%).Durée du projet SMGD/Hauts Bassins : cinq
(5) ans.
Tableau 38:
Amortissement de l'emprunt partiel
Capital emprunté = 158 088 138
FCFA
Remboursement selon le régime des
annuités constantes.
Années
|
Capital
Restant
dû
|
Intérêts
(10,15 %)
|
Amortissements
|
Annuités
constantes
|
1
|
158 088 138
|
16 045 946,007
|
25 817 233,467
|
41 863 179,474
|
2
|
132 270 904,533
|
13 425 496,810
|
28 437 682,664
|
41 863 179,474
|
3
|
103 833 221,869
|
10 539 072 ,020
|
31 324 107,454
|
41 863 179,474
|
4
|
72 509 114,415
|
7 359 675,113
|
34 503 504,361
|
41 863 179,474
|
5
|
38 005 610,054
|
3 857 569,420
|
38 005 610,054
|
41 863 179,474
|
|
|
51 227 759,37
|
158 088 138
|
209 315 897,37
|
Source : Auteur
,2015
Troisième étape :
Elaboration du tableau des flux de trésorerie
Tableau 39:
Synthèse des flux net de trésorerie liés à
l'emprunt
|
Début
année 1
|
Année 1
(IS à
27,5%)
|
Année 2
(IS à
27,5%)
|
Année 3
(IS
à27 ,5%)
|
Année 4
(IS
à27 ,5%)
|
Année 5
(ISà27,5%)
|
Amortissements Immobilisations
|
|
39 522 034
|
39 522 034
|
39 522 034
|
39 522 034
|
39 522 034
|
Intérêts
emprunts
|
|
16 045 946
|
13 425 497
|
10 539 072
|
7 359 675
|
3 857 569
|
TOTAL Charges fiscalement déductibles
|
|
55 567 980
|
52 947 531
|
50 061 106
|
46 881 709
|
43 379 603
|
Economies
d'impôts
|
|
+15 281 195
|
+14 560 571
|
+13 766 804
|
+12 892 470
|
+11 929 391
|
Autofinancement
|
-39 522 034
|
|
|
|
|
|
Annuités d'emprunt
|
|
-41 863 179
|
-41 863 179
|
-41 863 179
|
-41 863 179
|
-41 863 179
|
Flux de
trésorerie
|
-39522034
|
-26581984
|
-27302608
|
-28096375
|
-28970709
|
-29933788
|
Source : Auteur
,2015
D' où :
Valeur actuelle des flux
net de trésorerie =
-39522034 +
(-26581984 )(1,1015)-1 +(-27302608)
(1,1015)-2+(-28096375)
(1,1015)-3+(-28970709)
(1,1015)-4+(-29933788) (1,1015)-5
Valeur actuelle des flux
net de trésorerie = -145 320 530,918 FCFA
Ainsi, les « sorties » de trésorerie
(matérialisées par le signe moins) .associées à
l'option du financement mixte s'élèveraient à
cent quarante cinq millions trois cent vingt mille cinq cent trente un
(145 320 531) FCFA.
En comparant les deux (02) modes de financement, c'est
-à dire leurs « coûts », la valeur actuelle
des flux nets de trésorerie associée à l'emprunt
intégral est en « valeur absolue» supérieure
à celle associée au financement mixte. Cela signifie que cette
situation est préférable à la seconde. En d'autres termes,
Sachant que de toutes façons l'investissement entrainera des
« sortie » de trésorerie, c'est l'emprunt
intégral qui entrainerait les sorties finales detrésorerie
les moins élevées. C'est dire que le projet
« gagnerait » à dépenser cent quarante deux
millions cinq cent huit mille huit cent soixante quatorze
(142 508 874) FCFA, plutôt que cent quarante
cinq millions trois cent vingt mille cinq cent trente un
(145 320 531) FCFA, soit un gap favorable de deux
millions huit cent onze mille six cent cinquante sept(2
811 657) FCFA.
Par conséquent, si les
partenaires financiers « acceptaient » le principe d'un
financement intégral de l'investissement, ce serait cette
formule, notamment l' emprunt intégral qui coûterait
«moins cher », au Projet SMGD /Hauts Bassins . En effet,
une telle option ferait bénéficier au projet, par principe, deux
(02) sources d'économiesd'impôts, l'une sur les amortissements des
immobilisations et l'autre sur les intérêts de l'emprunt dans
leurs totalités, alors qu'au niveau du financement mixte, seule une
« partie » des intérêts de l'emprunt partiel
seraient fiscalement déductibles.
En définitive, le projet SMGD/ Hauts
Bassins, serait, fortement, « prometteur », au triple plan
économique, social et fiscal, pour ne retenir que ces
trois(03) niveaux.
Au plan économique, sa rentabilité
serait réelle , avec une forte espérance mathématique
de la VAN égale à deux milliards cent cinquante trois
millions cinq cent trente neuf mille trois cent quinze
(2 153 539 315) FCFA et un écart
typededeux cent vingt huit millions huit cent soixante huitmille six cent
dix huit (228 868 618) FCFA , c'est- à-dire un
risqued' écartement relativement faible ,par rapport à cette
moyenne espérée , de dix virgule soixante deux pour cent
(10,62 %) , seulement .
Au plan social, ce serait, au bas mot, dix sept
(17) personnes qui pourraient être employées, en
permanence, par ledit projet, avec une masse salariale mensuelle d'un
million quatre cent trente milles (1 430 000)
FCFA, soitdix sept millions cent soixante milles
(17 160 000) FCFA , par an .Au bout des cinq (5)
ans , ce serait ,environ, quatre vingt cinq millions huit cent milles
(85 800 000) FCFA qui seraient distribués, aux
employés du projet SMGD/Hauts Bassins , au titre de leurs salaires.
Enfin, au plan fiscalet sous
réserves de toutes autres sujétions auxquelles le projet
pourrait être soumis, l'espérance mathématique
cumulée des Impôts sur les sociétés (IS) qui
devraient être versés à l'Etat, sur les cinq
(5) ans du projet, s'élèverait à un
milliard cent quatre vingt cinq millions quatre cent neuf mille neuf cent
quinze (1 185 409 915)FCFA..
Conclusion
Les résultats des
interviews et ou des questionnaires administrés, à la commune,
aux collecteurs privés et aux ménages, ci devant,
indiqués,traduisent une situation d'ensemble déplorable qui
nécessite de situer les responsabilités de chacun.
C'est, du reste, ce que le
chapitre suivant tentera de faire ressortir nettement.
Chapitre 2 :
Vérification des hypothèses et recommandations
251737600
Introduction
Ce dernier chapitrea un double objet. D' abord, il s'agit,au
regard des « accusations » ou des récriminations
souvent formulées au sujet de la mauvaise qualité du
service de collecte des ordures ménagères, à Bobo
Dioulasso, de la responsabilité supposée ou réelle des
différents acteurs de la filière, mais aussi des résultats
obtenus à l'issue de nos enquêtes de dire si celles-ci sont
fondées ou pas. En d'autres termes, l'objet de ce chapitre est de
vérifier nos hypothèses de recherche. Ensuite, l'objectif
général de l'étude étant de montrer que
l'activité de collecte des déchets ménagers solides est
économiquement ou socialement « viable », quelques
recommandations seront esquissées en vue de favoriser le
développement de cette activité.
Section 1 /
Vérification des hypothèses
1. 1. Vérification de la
première hypothèse (ou hypothèse 1)
En rappel, l'hypothèse 1 de l'étude
stipule que « La dégradation du service de collecte est
imputable, entièrement ou en partie, à l'administration
communale ».Aussi, sa vérification nécessite-elle
celles de deux (02) sous hypothèses libellées,
respectivement, comme suit :
Sous hypothèse
1.:
La dégradation du service de collecte est
imputable à l'administration communale
Sous hypothèse
2. :
La dégradation du service de collecte est
imputable aux populations
1.1.1. Vérification
de la sous hypothèse 1
A la question de savoir si la dégradation du
service de collecte des déchets ménagers solides de
Bobo-Dioulasso est imputable à l'administration communale, la
combinaison de plusieurs éléments d'information recueillis
permettent d'apprécier la situation. A la page 44 du présent
mémoire, par exemple, deux (02) témoignages
provenant du site
www.urbanwaste.org et
de SOMA (2011) affirment, respectivement ceci :
« Bobo-Dioulasso est la seule ville de
l'étude où la gestion des déchets s'est
dégradée de manière nette au cours des dernières
années [...]Cette évolution négative s'est faite en
dépit de l'intervention de la Banque mondiale [...].La construction du
centre d'enfouissement n'est pas mise à profit puisque à l'heure
actuelle, soit cinq ans après la fin des travaux, les infrastructures ne
sont toujours pas utilisées. Le manque de ressources de la
municipalité a déclenché le départ de l'entreprise
attributaire du lot d'enfouissement » (
www.urbanwaste.org).
« [...] Bénéficier de
plusieurs milliards de F CFA d'investissement et ne pas en tirer profit. C'est
pourtant l'exploit qu'a réussi la ville de Sya, ville des contrastes
décidément ! La cité bobolaise a en effet
bénéficié depuis 2001, de la part de la Banque mondiale et
avec l'aval du gouvernement burkinabè, l'argent sous forme de prêt
remboursable par les populations bobolaises pour la construction d'un Centre
d'enfouissement technique (CET) et de 14 centres de collecte des déchets
d'un coût estimé à 3 milliards de F CFA. Ce qui est
inquiétant et révoltant à la fois, c'est qu'à ce
jour, l'infrastructure inaugurée en grande pompe en 2005 n'est toujours
pas opérationnelle.[...] » (SOMA I.,2011).
Autres faits remarquables : le mécontentement
de la majeure partie des personnes physiques (ménages) ou morales
(collecteurs agrées) soumises aux questionnaires est réel,
vis-à-vis de la Commune. Ces personnes estiment que la Commune ne
« fait rien dans le cadre de l'assainissement ».. S'agissant
,particulièrement, des collecteurs privés agréés
,leurs récriminations se résument , entre autres ,aux propos
suivants : « la commune ne veut pas nous aider » ;
« La commune, elle-même nous fait barrage, souvent, en
créant des groupuscules de femmes auxquels elle fournit des
ânes et des charrettes, sans nous en parler » ou « nous
n'avons pas d'aide ; on se débrouille avec nos moyens »
etc. .
Par ailleurs,
Le Tableau 8.2, page 63, corrobore ces
« accusations » .En effet, si les collecteurs privés
agréés de déchets ménagers solides reconnaissent
avoir reçu quelques formations, en gestion commerciale, en gestion du
personnel ou autre, aucun d' entre eux ne met ces formations sur le compte de
la commune.
Ce constat concorde,
également , avec les propos de Monsieur BAGUIAN,
responsable communal commis à la gestion des déchets. Ce dernier
reconnait que la Commune n'a jamais initié, directement des formations,
à l''intention de ses partenaires privés (Cf page 55,
paragraphe 1). Autrement, la Commune semble avoir laissé
l'initiative de leurs formations à d'autres partenaires, se
désintéressant, du même coup, du profil,
c'est-à-dire des qualités organisationnelles de ces collecteurs
ou des compétences qui devraient être les leurs. On peut ajouter,
à cela, l'extraversion systématique du financement de
l'activité ( Cf pages 54 et 57, respectivement paragraphes 4 et
3) , l'absence de budgets, spécifiquement, alloués au
« Service de la propreté » ( Cf page 58
,paragraphe 1).
En tout état de cause et au regard des faits,
ci-dessus, on peut, confirmer la responsabilité de la commune, par
rapport à la dégradation du service de collecte des
déchets ménagers solides à Bobo-Dioulasso .La sous
hypothèse 1 est, donc, vérifiée.
1.1.2. Vérification
de la sous hypothèse 2.
Dans l'optique, cette fois -ci, d'infirmer ou de
confirmer la responsabilité des habitants dans la dégradation du
service de collecte, notamment des déchets ménagers solides
à Bobo-Dioulasso, deux (02) approches sont utiles.
1.1.2.1.Première
approche : Vérification d'observations recueillies auprès
des
collecteurs privés de
déchets ménagers solides
· Utilisation du test
de Khi 2 sur les types d'abonnés entretenus par les collecteurs
privés agrées
Tableau 40 :
Observations
|
Abonnés
réguliers
|
Abonnés
irréguliers
|
TOTAL
|
Association YERE SANIYA
|
134
|
0
|
134
|
Entreprise privée SYA KINI
|
93
|
0
|
93
|
Association SINIGNASSIGUI
|
120
|
0
|
120
|
Groupement Féminin DI IRE
|
100
|
0
|
100
|
SETOM SARL
|
128
|
0
|
128
|
Association BADEMA
|
0
|
100
|
100
|
TOTAL
|
575
|
100
|
675
|
Source : Auteur
,2015
Tableau 41 :
Contingence théorique des observations
|
Abonnés
réguliers
|
Abonnés
irréguliers
|
TOTAL
|
Association YERE SANIYA
|
114
|
20
|
134
|
Entreprise privée SYA KINI
|
80
|
13
|
93
|
Association SINIGNASSIGUI
|
102
|
18
|
120
|
Groupement Féminin DI IRE
|
85
|
15
|
100
|
SETOM SARL
|
109
|
19
|
128
|
Association BADEMA
|
85
|
15
|
100
|
TOTAL
|
575
|
100
|
675
|
Source : Auteur
,2015
Tableau 42 :
Calcul de l'indicateur d'écart du Khi 2, entre les distributions
théoriques et
observées
On pose : Oiles
effectifs des types d' abonnés observés
et Ti les effectifs des
types d'abonnés théoriques
Par définition : Ecart du Khi 2 =
|
Abonnés
réguliers
|
Abonnés
irréguliers
|
TOTAL
|
Association YERE SANIYA
|
3,51
|
20
|
23,51
|
Entreprise privée SYA KINI
|
2,11
|
13
|
15,11
|
Association SINIGNASSIGUI
|
3,18
|
18
|
21,18
|
Groupement Féminin DI IRE
|
2,65
|
15
|
17,65
|
SETOM SARL
|
3,31
|
19
|
22,31
|
Association BADEMA
|
85
|
15
|
100
|
TOTAL
|
99,76
|
100
|
199,76
|
Source : Auteur
,2015
Donc : Somme des écarts de Khi 2 =? = 199,76 .
En notant D cette somme, on a D =
199,76
Les deux (02) hypothèses du test sont les
suivantes :
Ho : les deux
(02) caractères étudiés (abonnés réguliers
et irréguliers) sont
Indépendants
H1 : les deux(02)
caractères étudiés sont dépendants
Avec ; L le nombre de lignes et
C le nombre de colonnes,ddlle nombre de
degrés de liberté . On pose : ddl = (L -1) x
(C-1)
Sachant que L = 6 et C = 2, on a :ddl
= (L -1) x (C-1) = (6-1) x (2-1) soit
ddl = 5
x1 = 5
Pour un seuil d'erreur sur rejet de
cinq pour cent (5 %) avec cinq ( 5) ddl, la
lecture dans la table donne 11, 1 comme valeur du Khi
2 .Puisque D= 199,76, il est donc
supérieur à 11, 1. En conséquence, les
caractères observés sont dépendants ;
l'hypothèse Ho est rejetée.
Cela signifie que la
régularité et l'irrégularité des
abonnements sont liées. Dans le cas d'espèce, le nombre
d'abonnés réguliers (575) est insignifiant, au
regard du nombre potentiel, 2015, de ménages abonnés
(73 729) abonnés. En pourcentage,
cela fait moins d'un pour cent (1%).
S'agissant du pourcentage
des abonnés irréguliers par rapport à ce potentiel, on
obtient zéro virgule treize pour cent (0,13 %) ;
ce qui confirme le lien entre la régularité et
l'irrégularité des abonnements. Autrement dit, plus il y
aurait d'abonnésréguliers, plus les abonnés
irréguliers pourraient être nombreux également. Cette
dépendance s'expliquepar l'effet
d'imitationsociale.
· Synthèse
d'autres observations relatives aux collecteurs privés
agréés
Ces observations viennent, en complément, de
celles mises en évidence par le test de Khi 2
précédent. En se référant aux moyens de transport
utilisés par les collecteurs , pour évacuer les déchets,
moyens, on ne peut plus, archaïques, constitués, principalement,
d'attelages à traction animale (Cf. Tableau 7
page 63), la responsabilité des collecteurs est
sérieusement engagée quand à la qualité du
service d'enlèvement ou de collecte des déchets.
1.1.2.2. Deuxième
approche : synthèse d'observations auprès des
ménages enquêtés
Les résultats des enquêtes sur le statut
de l'abonnement (Cf. Tableau 14, page 70)
montrent une réticence, à l'abonnement,
d'une partie non négligeable des ménages
enquêtés,soit quarante un pour cent(41 %).
Dès lors, il apparait de
manière évidente que les ménages constituent,
eux-mêmes, un facteur important de blocage de la mobilisation des
ressources nécessaires à l'amélioration de la
qualité du service de collecte des déchets. D'autres chiffres
issus des enquêtes confirment cette situation. Par exemple, cinquante
cinq pour cent (55 %) des ménages enquêtés
déclarent payer en dessous de huit cent soixante quinze
(875) FCFA. Quarante deux (42 %) refusent de
se prononcer par rapport au coût d'abonnement. En outre, il ressort des
résultats de l'enquête, également, que des personnes
« laissent, une fois la nuit tombée, pour verser leurs
déchets », créant, ainsi, dans les quartiers des
dépotoirs
« sauvages » supplémentaires. Indirectement ou directement, leurs attitudes,
à défaut de maintenir le service d'enlèvement, en
l'état, contribuent à sa dégradation continue. En somme,
au regard des deux approches exposées, la sous hypothèse
2est, également, vérifiée.
En définitive, la synthèse des sous
hypothèses 1 et 2 permet de tirer la conclusion selon laquelle la
responsabilité de la dégradation du service de collecte des
déchets ménagers solides est partagée entre la commune et
les populations.
2.2. Vérification de la
deuxième hypothèse(ou hypothèse 2)
En rappel, cette hypothèse est libellée
comme suit : « La collecte des déchets ménagers
solides, dans la ville de Bobo, peut être
améliorée. ».
Les enquêtes menées, d'une part,
auprès des collecteurs privés agréés de
déchets ménagers solides, et, d'autre part, auprès des
ménages laissent entrevoir des potentialités
intéressantes, par rapport au relèvement de la qualité du
service d'enlèvement des ordures, dans la cité de Sya.
Une des informations marquantes recueillies, au niveau des collecteurs
agréés soumis à l'enquête, c'est la formation en
gestion commerciale, en gestion du personnel ou en transformation des
déchets dont ils ont déjà bénéficié,
du fait de partenaires divers (Cf. Tableau 7, page
63). On peut, de ce fait, conclure que ces collecteurs ont
« un know how » qui ne demande qu'à être
renforcé ou entretenu. A ce propos, la commune a un rôle de
premier plan à jouer, vu les attentes (ou critiques) formulées en
son encontre, aux pages 46-47.
Il existe d'autres
potentialités révélées. Par exemple, le pourcentage
plus que promoteur des ménages « prêts à
payer Plus », pour améliorer le service de collecte des
ordures ménagères, soit quatre vingt treize pour cent (93
%) (Cf. Tableau 18, page 77). En
étendant le raisonnement jusqu'à ceux qui accepteraient de payer
deux milles (2000) FCFA, le nouveau coût moyen
agrégéd'abonnement (en FCFA) que ces ménages
pourraient accepter serait de mille cinq cent (1500)
FCFA (Cf. Tableau 19, page 78). Dans ce
cas, une évaluation sommaire de l'évolution du coût
potentiel d'abonnement à payer connaitrait une augmentation de soixante
onze virgule quarante trois pour cent (71,43 %), passant de
huit cent soixante quinze (875) FCFA à mille cinq cent
(1500) FCFA. Si l'on adjoint, à tout ceci, les
conclusions de l'étude du projet virtuel SMGD/ Hauts Bassins
(Cf. page 104), on peut, raisonnablement,
espérer une meilleure organisation, et partant une amélioration,
du service d'enlèvement des ordures ménagères solides,
à Bobo-Dioulasso. Du reste, selon les résultats issus du
Tableau 20, page 79, soixante seize pour cent (76
%) des ménages de l'échantillon acceptent,
« avant l'heure », l'idée de
création d'une entreprise publique de collecte des ordures
ménagères solides fonctionnant « à temps
plein ». Par conséquent, l'hypothèse 2 est
vérifiée.
En définitive, auregard dela
vérification des hypothèses, ci-dessus, deux observations peuvent
être faites.
Primo, de sources
concordantes, les acteurs intervenant dans la filière
déchets, à Bobo -Dioulasso,sont coresponsables de la
dégradation de la situation de la collecte des déchets
ménagers solides.Si, à l'épreuve du terrain, les
collecteurs privés agréés sont « laissés
à eux-mêmes », par manque ou insuffisance de soutien de
l'autorité centrale ou communale, force est de reconnaitre qu'ils sont,
aussi, à des degrés divers, responsables de la dégradation
du service d'enlèvement des ordures. La faiblesse des moyens financiers
et matériels engagés, leurs niveaux d'organisation discutables
illustrent les sources du problème. Quand aux ménages , leurs
comportements de rejet ou de défiance vis-à-vis de l'organisation
existante sont autant de raisons explicatives de la situation.
Secundo, les
enquêtes auprès des ménages révèlent,
malgré tout, des dispositions d'esprit et de capacités
matérielles favorables à la réorganisation
structurelle de l'activité de collecte des déchets
ménagers solides.Le Projet SMGD/Hauts
Bassins mérite, de ce fait, une attention particulière des
autorités ou des investisseurs privés, étant donné
qu'il esquisse l'étude de rentabilité, en avenir incertain, d'un
projet virtuel, à haut potentiel économique et social.
En tout état de cause,
après un tel regard critique, esquissons-nous, quelques recommandations
en vue de contribuer à la résolution de cette situation, plus que
déplorable.
Section 2 /
Recommandations
Les recommandations
consécutives aux constats précédents sont de deux
(02)ordres :
· Des recommandations
aux plans politique et institutionnel, d'une part,
· Des recommandations
aux plans économiques, sociaux ou culturels, d'autre part.
2.1. Recommandations aux plans
politique et institutionnel
Aux plans politique et institutionnel, nous
recommandons trois (03) types de solutions, pour faire face au
problème d'inefficacité du service de collecte
précédemment posé :
· Des solutions
de premier degré ou de « reprise en mains », par
l'Etat, de sa souveraineté, en matière d'assainissement du cadre
de vie de la population ;
· Des solutions
de second degré ou solutions de transfert de souveraineté ou
encore de « concession de l'activité dans les règles de
l'art » ;
· Enfin, des
solutions de troisième degré ou
d' « association active », entre la commune et des
professionnels agréés, dans la collecte des déchets
ménagers solides de Bobo.
Nous estimons, en effet, que la salubrité
publique doit être relevée par l'Etat, au rang de «
priorité », à l'image du carburant, de
l'électricité etc, restés des « pré
carrés », du fait de leurs caractères
stratégiques. Non seulement, il s'agit d'un domaine d'activité
à haut potentiel de rentabilité, mais, son impact est
indéniable sur la santé des populations, et, donc, de leurs
capacités productives dans les entreprises ou sur l'économie, en
général. C'est la raison pour laquelle, en dépit de
l'orientation économique libérale, de son organisation
administrative décentralisée,l'Etat Burkinabé doit
requalifier sa mission de salubrité publique, en mission de
souveraineté, et, non en mission auxiliaire. Dès
lors, il s'agira, pour l'Etat, de procéderà une réforme du
dispositif réglementaire actuel de gestion de la collecte des
déchets ménagers solides, à l'échelle nationale, en
y rétablissant l'intervention de plein droit de l'Etat ; de
définir un régime fiscal spécifique applicable à
l'activité de collecte des déchets ménagers solides qui
puisse « booster » la création d'entreprises
privées d'envergure.
« La concession de l'activité dans
les règles de l'art » aux acteurs privés, ou
l' « association active » entre la commune et des
professionnels agrées signifient que les autorités communales
doivent mettre fin à l'amateurisme ou à la
condescendance avec lesquels, elles gèrent ce domaine
stratégique et potentiellement rentable, en délivrant des
autorisations à des associations de femmes ou de jeunes, pour le moins
démunis.
2.2. Recommandations aux plans
économique, social ou culturel
Au plan économique, nos
recommandations ont un double aspect : certaines sont de portée
nationale, et d'autres de portée locale.
A l'échelle
nationale, nous recommandons :
·
premièrement, la création d'une entreprise publique
nationale « phare » de collecte des déchets
ménagers solides, avec une organisation des plus scientifiques, un
personnel des plus qualifiés et des moyens matériels et ou
financiers des plus conséquents, au même titre que la SONABEL, la
SONABHY. Pour constituer, au profit de cette entreprise, une base
financière solide, deux actions peuvent être utiles : la
revalorisation conséquente des salaires, dans le pays, et l'instauration
d'une taxe obligatoire « collecte des déchets ménagers
». Par exemple, cette taxe peut être, soit intégrée
aux factures SONABEL, à l'image de la Taxe de Développement de
l'Electrification (TDE) , soit à la TVA, question de prendre en compte
la corrélation « consommations -déchets »
.Bien entendu, pour créer l' environnement psychologique,
matériel et financier indispensable à la réussite d'une
telle entreprise, un travail préalable de sensibilisation des
populations, le temps nécessaire ( 1 à 2 ans),
est nécessaire. A partir du moment où la base imposable,
ne se limitera plus au nombre potentiel de ménages, mais à tous
les abonnés SONABEL ou à tous les consommateurs du pays, une
telle approche réduira le coût moyen potentiel
agrégé de l'abonnement. Ainsi, de mille cinq cent
(1500) FCFA, selon nos enquêtes, ce coût pourrait
être ramené à des proportions accessibles mêmes aux
« plus démunis ».
·
Deuxièmement, en supposant que ce soit, plutôt, la promotion
de l'investissement privé qui soit retenue,il estcapital de
redéfinir le profil des acteurs privés devant intervenir, dans la
gestion des déchets , sur la base de critères objectifs de
capacité organisationnelle, financière et matérielle.
Troisièmement, in fine, nous recommandons, dans la
lancée de la professionnalisation du domaine, la mise en place d'un
fonds spécifique de soutien à l'investissement dans le domaine de
la collecte des déchets, particulièrement, celui des
déchets ménagers solides.
A l'échelle
locale, deux (2) recommandations nous paraissent
essentielles :
· La
première est l'implantation d'une représentation de
l'entreprise nationale dans la commune. Cette représentation suscitera,
sans doute, de nombreux abonnements, au regard du « poids de la
culture administrative héritée de la période coloniale,
» où les populations semblent avoir « plus
confiance », encore aujourd'hui, à la « puissance
publique » qu'au secteur privé.
· La seconde
recommandation importante est la promotion de nouveaux acteurs, dans
le domaine de la collecte des déchets ménagers solides, en
mettant l'accent sur la « solidité » de leurs
projets d'entreprise, mais, à travers, également, une
facilitation de leurs accès à la terre, au crédit etc.
Au plan socio-culturel,différentesactions
doivent être initiées à l' échelle nationale et
à l'échelle locale , pour résoudre à court, moyen
ou long terme, l'inefficacité des services de collecte de déchets
ménagers solides .
A l'échelle nationale , il faut faire de
la vulgarisation des questions d'hygiène, dans le système
éducatif classique (enseignement primaire, secondaire ou universitaire)
des modules express d'enseignement. Dans les systèmes non
classiques (milieux associatifs etc.) des actions périodiques
d'éclat sur toute l'étendue du territoire (journée
nationale de la salubrité, concours national etc.) devront plus que
jamais être soutenues. En sus, le développement de
filières professionnelles expressément centrées sur la
prise en charge des déchets, leurs collectes, ou leurs
traitements doit être encouragé. Il en va , de même,
de la définition de nouveaux schémas d'urbanisation qui
intègre l'exigence de la salubrité comme condition sine qua non
d'occupation des espaces commerciaux ou familiaux . Enfin, la
sécurisation des emplois créés ou susceptibles
d'être créés ,par un contrôle strict du respect des
conditions générales de travail applicables, au public ou au
privé, au Burkina (grille salariale, couverture sociale etc.).
A l'échelle locale, la commune de Bobo
Dioulasso doit reconsidérer sa « philosophie », par
rapport à l'activité de collecte des déchets, par la
création d'une régie communale, en « bonne et
due forme », pour rentabiliser ledit domaine .A ce propos, au
delà des intentions déjà exprimées politiquement
mais, insuffisamment ,mises en oeuvre, le traitement et ou la
valorisationdes déchets devront en être une composante
fondamentale de cette « nouvelle philosophie ». En
effet, au cours de nos recherches, nous avons pu constater que le marché
de la récupération, seul, représentait , en unités
monétaires, en 2010, en France, par exemple, près de quatre fois
le Budget 2014 du Burkina, en recettes, soit respectivement neuf virgule cinq
(9,5) milliards d'euros, c'est-à-dire six mille deux
cent trente deux (6232) milliards de FCFA (ADEME,
2011), contre mille six cent quarante sept (1647)
milliards de FCFA (
www.assembleenationale.bf).
En outre ,dans le souci de ne pas « clochardiser
» les jeunes ou les femmes des associations qui exploitent,
déjà le domaine, la priorité de recrutement devra
être accordée , au niveau de ladite régie, à ces
acteurs, afin de sécuriser leurs emplois, leurs revenus . De
même il reste entendu que les promoteurs privés
intéressés par l' activité de collecte de déchets
,dans la commune ,sous forme de concession intégrale, ou de
société d' économie mixte , devront être contraints
au respect d'un nouveau cahier de charges strict .Enfin, des avantages
communaux divers, au profit des meilleurs entrepreneurs, en termes de
qualité de leurs prestations, de contribution à la
création d'emploi, et ,donc, de création de richesses dans la
commune, devront être instaurés, afin d'être des sources
réelles de motivation.. Ces avantages prendront la forme d' octroi de
terrains ,à l' occasion des lotissements, d'une réduction de
certains impôts et taxes communales, ou de l'organisation, chaque
année, d'une journée de récompenses aux acteurs les plus
méritants etc.
Conclusion
Après vérification des hypothèses, il est
évident que beaucoup reste à faire ,dans le domaine de la
collecte des déchets ménagers solides , à Bobo Dioulasso,
car les récriminations sont loin d'être
fantaisistes. La commune, les collecteurs privés
agréés, en tant que partenaires collaborent peu ou mobilisent peu
de ressources pour soutenir l'activité de collecte des déchets. A
ce titre leurs responsabilités sont avérées. Il en est de
même pour les ménages qui semblent rester dans une large
proportion insensibles aux questions de collecte des déchets (41 %).
Mais , qu' à cela ne tienne , l' activité peut
être rentabilisée. L' étude du projet SMGD le montre assez
bien. D'où la nécessité des recommandations
formulées dans ce sens. .
Conclusion
générale
251738624
II ressort de la présente
étude deux types de résultats.Les
premiers renseignent sur la situation actuelle de la collecte des
déchets ménagers solides, à Bobo-Dioulasso.Les seconds
révèlentdes potentialités ouperspectives latentes, dans le
domaine de cette collecte.
S'agissant de la situation présente, plusieurs
facteurs expliquent l'inefficacité du service de collecte des
déchets. D' une part,il y a les facteurs inhérents aux supra
optionsadoptées au sommet de l'Etat. On peut retenir, à ce
titre, le transfertaux collectivités locales,par l'autorité
centrale, de la compétence de gestion des déchets, avectoutes ses
conséquences financières et ou organisationnelles. D'autres
parts, cette inefficacité vient de causes propres à
l'organisation locale de l'activité de collecte des déchets. A ce
sujet, les résultats obtenus révèlent plusieurs niveaux
d'insuffisance .Au niveau de la commune, on constate une insuffisancenotoire en
matière de vision, d'équipement, de
suivi des acteurs sensés être sous son contrôle.
Les collecteurs privés agrées, pour leurs parts, utilisent des
moyens de transport dignes du moyen âge .Il s'en suit une
inadaptationdes modes opératoiresde collecte, même si la
commune, « maitre d'oeuvre », au plan local de son organisation,
semblese complaire de la situation. Enfin, la proportion des ménages
non abonnéset la volatilité de la position de certains
abonnés,relativement aux questions de coûtsà
payer, constituent,des facteursd'incertitude non négligeables, dans
la mobilisation des ressources financières destinées au
système de collecte des déchets.
En tout état de
cause,cela vérifie lapremière hypothèse de recherche,en
même temps que l'atteintedes premier et second objectifs poursuivis
à travers notre étude.
Concernant les potentialités, il faut noter
que, malgré tout, de « bonnes » dispositions
d'esprit ou de capacités existent dans le
« milieu ». Les collecteurs privés
agréés, quasiment abandonnés, à leurs sorts, par la
commune, continuent d'espérer, de sa part,un soutien matériel ou
en termes de renforcement de leurs capacités, pourservir, aumieux, la
population de Sya.Quant aux ménages de l'échantillon, ceux-ci
semblent accepter ,en grand nombre ( 93 % ) , non
seulement l' idée de « payer plus », mais ,aussi, celle
de la création éventuelle d' une entreprise publique ( 76
% ) ou privée.Par ailleurs, sur la base d'extrapolations sur le
coût moyen potentiel agrégéd'abonnement accepté par
les ménages, soit mille cinq cent (1500) FCFA, et,de
laprojection 2015 du nombre de ménages potentiels
(73 729) de la ville de Sya, le projet SMGD/
Hauts Bassinsdémontre , à suffisance,le haut potentiel de
rentabilité et ou de création d' emplois qui pourrait être
lié àl'activité de collecte des déchets
ménagers solides .
Par conséquent, on
peut considérer quele troisième objectif de notre étude
est, également, atteint.Mais, si, tous
lesobjectifs de l'étudesont atteints, il importe de relever quelques
limites ayant émaillé notre démarche. Ces limites sont au
nombre de trois(03), fondamentalement.
La première limiteconcerne la
collecte des données. Celle -ci a été fortement
marquée, en effet,par deux (2) faits : D'abord,
lagrande disparité des chiffres,entre les sources d'information
consultées(sources documentaires ou en ligne etc.), Ensuite,la
rareté des publications. Il s'en suituneindisponibilité
de données complètes ou actualisées,dans la commune
de Bobo- Dioulasso, dans le domaine de la collecte des déchets
ménagers solides, en termes d'investissement.La plupart des publications
disponibles se focalisent, soit sur le cas de Ouagadougou, soit sur la
thématique de l'assainissement dont le contenu, au fil de nos
recherches, est apparu inconstant, en fonction des auteurs.
La secondelimiteest d'essence statistique
.En effet, les échantillons constitués, celui des
collecteurs privés agréés et des ménages, sont de
types non probabilistes. Ils ont été formés selon
le principe desquotas, maisl'administrationdes questionnaires aux
ménages s'est faite aléatoirement.Par conséquent,
l'extrapolation des résultats à l'ensemble de la population
devrait se faire, avec une relativeprudence. Dès lors, le risque
encouru, au fond, est la qualité de la représentativité de
l'échantillon par rapport à la population totale de la commune de
Bobo-Dioulasso.
Enfin, la
troisième limite notable réside dans le fait de
n'avoir pas étendu notre travail à la valorisation des
déchets ou à leurs traitements .Il ne sert à rien, en
effet, d'enlever des ordures ménagères, juste, pour aller polluer
d'autres « environnements », fussent-ils
éloignés des habitations ou de tout autre lieu de concentration
humaine.
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, (consulté le 25 mai 2015)
http://www.mutuellekeneyabf.org/(consulté
le 24 septembre 2014)
http://www.populationdata.net/index2.php?option[...]grandes-villes(consultéle
8septembre 2015)
http://www.sidwaya.bf/quotidien/spip.php?article602(consultéle
7 avril 2014)
http://www.snc.gov.bf/index.php/infos-pratiques/la-ville-de-sya/historique-de-la-ville(consultéle
10 septembre 2015)
http://www.syctom-paris.fr(consultéle
11 mars 2014)
http://www. toupie.org
(consultéle 10 mars 2014)
http://www.trader-finance.fr/lexique-finance/definition
[...] R/Rentabilite.html
(Consulté le 3 septembre 2015)
http://
www.urbanwaste.org(consulté
le 24 octobre 2014)
http://www.vie-publique.fr
(consultéles 10 et 11 mars 2014)
Liste des annexes
251577856
Annexe
1 :Commune de Bobo-Dioulasso dans la province du
Houet................126
Annexe
2 :Commune de
Bobo-Dioulasso....................................................127
Annexe
3 :Photos 1
...........................................................................128
Annexe
4 :Liste des collecteurs prives agrées de déchets
ménages ......................129
Annexe5 :Questionnaire administré
aux ménages( sexes F et M)...................130
Annexe
6 :Questionnaire administré aux collecteurs prives
agrées de déchets
ménagers..........................................................................134
Annexe 7 :
Guide d'entretien avec l'autorité
communale(questionnaire).............137
Annexe 8 :
Photo
2...........................................................................139
Annexe 9 :
Photo
3...............................................................................140
Annexe
10: Photo
4...............................................................................141
Annexe 1
Commune de Bobo-Dioulasso
dans la province du Houet
251601408
Annexe 2
Source : Projet PDC,
décembre 2007
Annexe 2
Commune de
Bobo-Dioulasso
Commune de
Bobo-Dioulasso
251602432
Source :Projet PDC,
décembre 2007
Source : Projet PDC,
décembre 2007
Annexe 3
251603456
Photo
1 :
Dépotoir
« sauvage », à COLMA, secteur 12, de
Bobo-Dioulasso
Source : Auteur ,
2015
Annexe 4
Liste des collecteurs
privés agrées de déchets ménagers
Commune de
Bobo-Dioulasso
251708928
Numéro
de ZONE
|
Secteur(s)
Couvert(s)
|
Opérateurs
privés
Concessionnaire de
zone :
|
Principales
activités et
Interventions :
|
01
|
01, 08, 09
|
Entreprise SYA KINI
(ESK)
|
-pré collecteet collecte des déchets
- transfert à la décharge
finale ;
-Nettoyage/désinfection
des locaux ;
- travaux publics et génie civil
|
|
|
Sous traitants associés = 02
-Ass. Foo Te Mogo Ban
- Ass. SiniYeleen (quartier Dioulassoba, sect. 01)
|
02
|
21
|
Groupement YERE
SANIYA
|
- pré collecte et collecte des
déchets
|
|
|
Sous traitants associés = 01
-Ass. Faso Saniya (sect.21)
|
03
|
10, 22
|
Groupement
SINIGNASSIGUI
|
-pré collecte et collecte des déchets
|
|
|
Sous traitants & Associés = 01
-ESK, syakini (22)
- Ass. Nanebora (sect.10)
|
04
|
02, 11, 12
|
Groupement
BADEMA
|
-pré collecte et collecte des déchets
|
|
|
Sous traitants & Associés = 04
- Ass. AJVD sect.11
- Ass. AJD/Mougnou
- Ass. GFIE (sect. 02)
- Ass. Saniya Kagni (sect.02)
|
05
|
03, 04, 16
|
Groupement SANIYA
1
|
-pré collecte et collecte des déchets
-valorisation des sachets plastiques (GAFREH)
|
|
|
Sous traitants & Associés = 01
-Ass. Faso Muso
|
06
|
13, 14, 15
|
Entreprise
SILO
|
-pré collecte et collecte des déchets
|
|
|
Sous traitants associés = 02
- Ass. WendPanga
- Ass. AJDAD (secteur 14)
-Ass. Ville Propre AVP, sect.14
|
07
|
24, 25
|
Entreprise
SILO
|
-pré collecte et collecte des déchets
|
|
|
Sous traitants associés = NEANT
|
08
|
05, 06, 17
|
SETOM SARL
|
- pré collecte et collecte ;
- traitement et valorisation matière (compost
artisanal) ;
- nettoyage/désinfection
|
|
|
Sous traitants associés = 02
- Ass. Song Taaba
- PME EBEA (secteur 05)
|
09
|
19,20
|
Groupement LA
FIERTE
|
-pré collecte et collecte des déchets
|
|
|
Sous traitants associés = 01
- Ass. Bihukini
|
Source :Service de propreté de
la DSTM , Bobo-Dioulasso
Annexe 5
Questionnaire
administré aux ménages (sexes F et M)
Commune de
Bobo-Dioulasso
251604480
La présente enquête a pour objectifs,
entre autres :
· de recueillir, les appréciations de quelques
ménages, par rapport à la qualité du service de collecte
des déchets domestiques solides de la ville de
Bobo-Dioulasso ;
· de procéder à une analyse critique de
ces données ;
· de proposer, éventuellement, des pistes de
réflexion, mais surtout des voies pour relever la qualité de ce
service
Instructions
A l' intention de l'enquêtéavez-vous,
pour le remplissage du questionnaire
Consigne1 :Prière bien
lire ou s'assurer avoir bien compris les questions, avant d'y
répondre
Consigne2 :
Pour répondre aux différentes questions, il
suffit de cocher dans les cases correspondantes, exception
faite des questions 2.3 et 3.4 du questionnaire n°2où
les précisions exigent d'écrire les réponses dans les
cases
Consigne3 :
Au niveau du questionnaire n°
1,à chaque question, une et une seule
Réponse est requise. Prière respecter ce
principe.
Questionnaire
n°1
Sur la situation de
collecte des ordures ménagères solides
251623936251622912Question
1 :Etes vous abonnés pour
l'enlèvement de vos ordures ménagères ?
Oui Non
· Si Non, pourquoi n'êtes vous pas
abonnés ?
251627008251625984251628032251624960Trop chèrePas
intéresséIrrégulier Autres
· 251631104251630080251629056Si
oui : Etes vous satisfait du
service ? Oui Non Sans Avis
Question2(inutile si la personne
n'est pas abonnée) :
Qui enlève vos ordures ?
· 251632128une entreprise privée
:
· 251633152une association de jeunes ou de
femmes :
· 251634176les agents de la mairie
:
· 251635200des ramasseurs
occasionnels :
Question3 : Quelle
est la périodicité des enlèvements ?
251662848251638272251637248251636224Journalière
HebdomadaireMensuelleSans périodicité fixe
Question
4 : Quelle est la fréquence des
enlèvements par rapport à la périodicité
retenue ?
251641344251640320251639296Une fois
deux fois plus de deux fois
Question
5 :combien payez vous pour l' enlèvement de
vos ordures ménagères ?
Moins de 250
FCFA
|
De 250 à 500
FCFA
|
De 500
à750
FCFA
|
De 750 à 1000
FCFA
|
Plus de 1000
FCFA
|
|
|
|
|
|
Question
6 :comment payez vous ?
251664896251644416251643392251642368251645440A
l' enlèvementJournalièrementHebdomadairement
Mensuellement
Question
7 :serriez vous prêt a payer plus, si la
qualité du service était améliorée,
modernisée ?
251648512251647488251646464Oui Non
Sans Avis
Question
8 : Combien serriez vous prêt à payer,
mensuellement, pour bénéficier d'un service de qualité,
modernisé ?
Moins de 500
FCFA
|
De 500 à
1000
FCFA
|
De 1000 à
1500
FCFA
|
De 1500 à
2000
FCFA
|
Plus de 2000
FCFA
|
|
|
|
|
|
Question
9 : serriez vous prêt à souscrire un
abonnement auprès d' une entreprise publique formelle à
facturation mensuelle ?
251651584251650560251649536Oui Non
sans avis
Question
10 :En dehors de l' ONEA et de la SONABEL, avez-vous
d' autres types d' abonnement ?
251654656251653632251652608OuiA quoi ?
Montant périodique payé
251655680
Non
Questionnaire n°
2
Sur l'enquêté
proprement dit ; principe d'anonymat
requis
1. Situation professionnelle :
2516055041.1 Salarié
251606528 -Du
Public
251607552 -
Du Privé
251608576 1.2 Non
salarié
(Sans profession)
2516638722516136961.3 Autres
professionsPrécisez la nature
Non salariéesde
la profession
(Commerçants, artisans, etc.)
(Commerçants, artisans, etc.)
2. Niveau d'études :
2516096002.1 Primaire
2.2
Secondaire
2516106242.3 Universitaire
2.4 Autres
251617792251612672251616768-études
interrompues : En (précisez la
classe)
- études non classiques :
251731456251618816 **
centres de formations profess.
**
médersa
251619840 **
autres
251729408-N' a jamais
<< fréquenté>>
3. Zone d'habitation :
3.1 251614720Quartiers ordinaires(ou
populaires)
3.2 251615744Zones spéciales
251620864-Cités
251621888-Autres
4. Statut de
l'enquêté
4.1 Ageet situation matrimoniale
251661824251658752251657728AgeMarié
non marié
13.2 Par rapport à
son logement :
251660800251659776251656704Propriétaire
Locataire Autres
Annexe 6
Questionnaire
administré aux collecteurs privés agrées
de déchets ménagers
Questionnaire
administré
251665920
Dénomination
exacte :............................................................
La présente enquête a pour objectifs,
entre autres :
· de recueillir, les appréciations de quelques
associations / entreprises intervenant dans la collecte des déchets
domestiques solides de la ville de Bobo-Dioulasso ;
· de procéder à une analyse critique de
ces données ;
· de proposer, éventuellement, des pistes de
réflexion, mais surtout des voies pour relever la qualité de ce
service
Instructions
A l' intention de l'enquêté
Consigne1 : Prière bien
lire ou s'assurer avoir bien compris les questions,avant d'y
répondre
Consigne2 :
Pour répondre aux différentes questions, il
suffit de cocher dansles
casesou d'y écrire la réponse
Correspondantes.
Question
1 :Quelle est la nature exacte de votre
organisation ?
251681280251680256
251666944Une association Une
entreprise privée Autre
Question2 : Depuis quand
avez-vous commencé vos activités de collecte des déchets
ménagers
Moins de 1 an
|
De 1 an à 5
ans
|
De 5 à 10
ans
|
Plus de 10 ans
|
|
|
|
|
Question3 : Les
ménages qui vous sollicitent sont ils :
3.1. Réguliers
?
251701760251682304 1.1. Des abonnés
nombres approximatifs
251702784251683328 1.2. Des non abonnés
nombres approximatifs
251703808251684352 3.2. Irréguliers
? nombres approximatifs
Question4 :S'il s'agit de
clients réguliers, quelle est la périodicité de vos
enlèvements ?
251704832251670016251668992251667968Journalière
HebdomadaireMensuelleSans périodicité fixe
Question
5 : Quelle est la fréquence des
enlèvements par rapport à la périodicité
retenue ?
251673088251672064251671040Une fois
deux fois plus de deux fois
Question
6combien les clients réguliers paient-ils ,en
moyenne, pour l' enlèvement de leurs ordures
Ménagères ?
Moins de 250
FCFA
|
De 250 à 500
FCFA
|
De 500 à
750FCFA
|
De 750 à 1000
FCFA
|
Plus de 1000
FCFA
|
|
|
|
|
|
Question
7 :comment paient ils ?
251705856251676160251675136251674112251677184A
l'enlèvementJournalièrementHebdomadairement
Mensuellement
Question
8 :Si les clients sont irréguliers combien
paient-ils , en moyenne, pour l'enlèvement de leurs ordures
Ménagères ?
Moins de 250
FCFA
|
De 250 à 500
FCFA
|
De 500 à
750FCFA
|
De 750 à 1000
FCFA
|
Plus de 1000
FCFA
|
|
|
|
|
|
Question
9 :vos clients sont-ils ?
251706880251678208251679232Des femmes Des
hommes Les deux à la
fois
Question 10 :
par quels moyens transportez-vous les ordures de vos
clients ?
25168537610.1Véhicules
à moteur
25168640010.2 Véhicules
à traction animale
10.3
Autres(précisez)...................................................................
Question
11 :Etes vous satisfaits des relations qui vous
lient à la commune ?
251689472251688448251687424Oui
Non Ni l'un, ni l'autre
Question
12 : Avez-vous des critiques ou des suggestions
à formuler, par rapport à votre activité , dans la ville
de Bobo ?
...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Question
13 : Votre structure a -t-elle
déjà bénéficié de formations de ses membres,
depuis sa création ?
251691520251690496Oui
Non
13.1Si oui,
qui a commandé ou financé cette formation, a votre
profit ?
251694592251693568251692544Vous-même
La commune Autres partenaires
13.2.
Avez-vous été formés, en gestion :
251696640 *Commerciale ?
*Comptable ou financière ? * Du
personnel ?
251697664251700736251699712251698688251695616
Oui Non Oui Non
Oui Non
Annexe 7
Guide d'entretien avec
l'autorité communale (questionnaire)
251707904
La présente enquête a pour objectifs,
entre autres :
· de s'enquérir de l'état des
orientations actuelles, en matière de déchets, des
autorités communales, et donc, de la ville de Bobo Dioulasso et,
d'apprécier l'évolution de celles-ci ;
· de prendre la mesure des investissements
réalisés ou programmés, au sujet de la collecte des
déchets ménagers solides, au moment de la présente
étude ;
· de procéder à une analyse critique de
ces données ;
· de proposer, éventuellement, des pistes de
réflexion, mais surtout des voies pour relever la qualité de ce
service.
251714048251713024Question
1 :Avez-vous une politique communale
spécifique portant sur la collecte des
déchets ménagers solides? OuiNon
251715072Si OUI , depuis
quand ? (indiquer ,svp, l'
année ou le nombre d' années )
En quoi
consiste-t-elle................................................................................
......................................................................................................
Si NON, sur quoi repose
l'organisation de l'activité de collecte des déchets
ménagers
solides ?..............................................................................................................................................................................................
Question2 : Au niveau
de la commune de Bobo, à quel(s) services (Direction ou cellules) est
confiée la question de la collecte des déchets ménagers
solides ?
............................................................................................................................................................................................................
Question3 : Quels sont
les effectifs actuels du ou des service(s) chargés de la collecte des
déchets ménagers
solides ?........................................................................
......................................................................................................
Question4 :Quelle est
la composition actuelle des matériels et équipements fonctionnels
( véhicules, bacs à ordures etc. ) mis à la
disposition de ce(s) service(s) pour l' accomplissement de sa (ou de leur )
mission de collecte ? (s'il existe une liste de matériels ou
d'équipement, cela faciliterait la réponse à cette
question )
............................................................................................................................................................................................................
251717120251716096Question
5 : Le (s) service(s) chargés de la collecte des
déchets beneficie(nt) t-il(s) de budgets spécifiques pource
travail ? Oui Non
Si OUI, à combien
s'élèvent ces budgets les trois(03) dernières
années ?
251732480Budget 2013
(en FCFA)
251718144
Budget 2014
(en FCFA)
251719168
Budget 2015
(en FCFA)
Question
6 : Qui sont, à l'heure
actuelle, les << partenaires >> de la commune de Bobo
Dioulasso dans la conduite de l'activité collecte des
déchets ménagers solides, en termes :
· d'assistance
technique ou financière ?
...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
· de collecte
proprement dite, c'est à-dire les << partenaires privés
>> (la liste des collecteurs privés actuels
agrées serait intéressante) ?
.........................................................................................................................................................................................................................................................
Question
7 :Quelle est la répartition exacte des
rôles entre le(s)service(s) de la commune chargé(s) de l a
question des collectes des déchets et les << partenaires
privés >> ?
..............................................................................................................................................................................................................................
251721216251720192Question
8 :La commune a-t-elle déjà engagé
des actions de formation , à l' intention de ses << partenaires
privés >> ? OuiNon
Si OUI, en quelles (s)
années ?
.......................................................................................................
......................................................................................................
Et dans quels (s) domaines ?
............................................................................................................................................................................................................
251723264251722240Question
9 :le partenariat actuel avec le privé,
dans la collecte des déchets, à Bobo Dioulasso,
satisfait-il la commune ?Oui Non
Si OUI, précisez, svp, les
domaines de satisfaction..........................................
.Si Non, que reprochez vous aux
collecteurs privés
agrées ?........................................
251727360251726336Question
10 : le Centre d'Enfouissement Technique
(CET) de Bobo est il fonctionnel ?
Oui Non
Si Oui, depuis quand ?
........................................................................
Si Non, Qu' est ce qui empêche
son fonctionnement ?..................................................
Question
11 :Envisagez vous des reformes
structurelles dans la conduite de l' activité de collecte des
déchets ménagers solides à Bobo Dioulasso
251725312251724288Oui
Non
Si OUI, précisez, les
domaines, svp ..........................................................
Annexe 8
251712000
Photo
2 :
Charrette à traction animale de ramassage des
ordures ménagères solides
(Ramasseurs informels,
au quartier Yéguéré ,secteur 10 de
Bobo-Dioulasso)
Source :Auteur, 2015
Annexe 9
251709952
Photo
3 :
Tracteurs munis de
« portes déchet » de l' entreprise SYA
KINI
Source : BAGUIAN H et TRAORE
B.S.(2009),
Annexe 10
251710976
Photo 4
Camion Bennes à
ordure ménagères de marque Mercedes ACTROS 2532 L envisageable
dans le Cadre du Projet SMGD/ Hauts Bassins
Source :
www.europe-camions.com/camion-benne-a-ordures-menageres
CARACTERISTIQUES
Mercedes ACTROS 2532 L/ / 4
oemieciarkaFaun...
Réf. client : FD7588 - Réf.
site : N° 1294132 pays : Pologne
Carrosserie
|
Camion benne à ordures
ménagères
|
Marque
|
Mercedes
|
Modèle
|
ACTROS 2532 L/ / 4 oemieciarkaFaun
|
Etat
|
occasion
|
Puissance
|
320.00 CV
|
Kilométrage
|
180 000 km
|
Normes Euro
|
4
|
Table des matières
2515788803 ZONES DE TRANSPORT
Sommaire..............................................................................................i
Dédicaces...........................................................................................ii
Remerciements..................................................................................iii
Sigles et
Acronymes..............................................................................................iv
Liste des
tableaux..............................................................................vii
Liste des
graphiques.............................................................................ix
Liste des
photographies.........................................................................x
Introduction
générale...........................................................................
1
Partie 1
:
Cadres théorique et
méthodologique.............................................
4
Chapitre
1 :Cadre
théorique..................................................................
5
Introduction.......................................................................................
5
Section 1/ Revue de la
littérature.............................................................
5
1.1. Conditions d'apparition ou de
pérennisation des déchets..........................
5
1.1.1. Le phénomène
d'urbanisation dans le
monde........................................
5
1.1.1.1.
L'urbanisation, phénomène récent et
mondial.................................
6
1.1.1.2. L'urbanisation
accélérée des Etats du sud et ses
implications..................
7
1.1.2. La décentralisation des
Etats au sud du Sahara.....................................
8
1.2. Conceptualisation des
déchets..........................................................
10
1.2.1. Définitions et types de
déchets.........................................................
10
1.2.1.1.
Définitions..............................................................................
10
1.2.1.2. Types de
déchets........................................................................
10
1.2.2. Collecte des déchets
ménagers
solides................................................
12
1.2.2.1. Définitions et
caractéristiques de la collecte des déchets ménagers
solides.............................................................................................
12
1.2.2.2 .Origines contemporaines de la
collecte des déchets ménagers solides ........
14
1.2.2.3 « Ecrits
témoins » d'actions menées, au Burkina, en
matière de collecte des
déchets ménagers
solides.......................................................................
15
Section 2/ Problématique et
objectifs de l'
étude.........................................
17
2.1.
Problématique..............................................................................
17
2.2. Objectifs de
l'étude........................................................................
18
2.2.1. Objectif
général.........................................................................18
2.2.2. Objectifs
spécifiques....................................................................
18
Conclusion.......................................................................................
19
Chapitre
2 :Cadre
méthodologique........................................................
20
Introduction.....................................................................................
20
Section 1/ Méthodologie de
recherche......................................................
20
1.1. Hypothèses de
recherche.................................................................
20
1.2. Populations statistiques
observées.....................................................20
1.3. Unités d'observation ou
d'étude........................................................20
1.3.1. La commune de
Bobo-Dioulasso......................................................20
1.3.2. Les collecteurs privés d'ordures ou de
déchets ménagerssolides deBobo- Dioulasso
.........................................................................................21
1.3.3. Les ménages de
Bobo-Dioulasso......................................................21
1.4. Variables d'analyse ou Caractères
d'étude..........................................22
1.4.1. Les variables d'analyse relatives à
la commune de Bobo-Dioulasso............22
1.4.2. Les variables d'analyse
relatives aux collecteurs privés de
déchets.............
23
solides de
Bobo-Dioulasso.....................................................................
23
1.4.3. Les variables d'analyse
relatives aux ménages de Bobo-Dioulasso.............
23
Section 2/ Méthodologie de collecte
et de traitement des données....................
24
2.1. Méthodologie de
collecte.................................................................
24
2.1.1. Les consultations
documentaires.....................................................
24
2.1.2. Les
interviews............................................................................
24
2.1.3. .L' administration des
questionnaires..............................................
25
2.2. Méthodologie de traitement ou
d'analyse des données............................
26
2.2.1. Traitement des données
issues des consultations documentaires..............26
2.2.2. Traitement des données
issues des interviews.....................................27
2.2.3. Traitement des données issues de
l'administration des questionnaires......27
Conclusion.......................................................................................
27
Partie
2 :
Cadres contextuel et
institutionnel.............................................
28
Chapitre
1 :Cadre
contextuel...............................................................
29
Introduction.....................................................................................
29
Section 1/ Cadre contextuel
général........................................................
29
1.1. Historique de l'organisation de la
collecte des déchets au plan national : ...
29
1.2. L'organisation
de la « filière déchets » au
Burkina..............................
31
1.2.1. Notion de
filière..........................................................................
31
1.2.2. Système d'encadrement ou
d'appui ou « système
amont »......................
32
1.2.2.1. Les objectifs du
système
d'encadrement...........................................
32
1.2.2.2. L'organisation du
« système
amont ».............................................
32
1.2.2.2.1. Les acteurs
nationaux..............................................................
32
1.2.2.2.2. Les partenaires techniques
étrangers............................................
33
1.2.2.3. La technique du système
d'appui...................................................
34
1. 3. Cadre législatif et
réglementaire......................................................
35
Section 2/ Cadre contextuel
spécifique de la ville de Bobo-
Dioulasso...............
37
2.1. Situations géographique,
démographique et administrative.....................
37
2.2. Présentation du système
de collecte des déchets ménagers solides
..............
38
2.2.1..Les objectifs du
« système aval
»......................................................
38
2.2.2. L'organisation du
« système
aval »................................................
...
41
2.2.2.1. Les acteurs
nationaux................................................................
41
2.2.2.2. Les acteurs
étrangers..................................................................
42
2.3. La technique du système de
collecte des déchets ménagers
solides
à
Bobo-Dioulasso..........................................................................................
42
Conclusion.......................................................................................
48
Chapitre
2 :Cadre
institutionnel............................................................
49
Introduction.....................................................................................
49
Section 1/ Cadre institutionnel
central.....................................................
49
1.1. L'Organe législatif :
l'Assemblée
Nationale..........................................
49
1.2. Les Organes exécutifs
centraux : les
Ministères....................................
50
Section 2/ Cadre institutionnel
local........................................................
51
2.1. La
région....................................................................................
51
2.2. La
commune ..............................................................................
51
Conclusion.......................................................................................
51
Partie
3 :
Présentation des résultats et
recommandations..............................
52
Chapitre
1 : Présentation et interprétation des
résultats...............................
53
Introduction.....................................................................................
53
Section 1/ Analyse descriptive des résultats
relatifs à la situation actuelle.........53
1.1.Analyse descriptive des
résultats d'interview auprès des
services
communaux......................................................................................
53
1.1.1.
Résultats relatifs aux caractères qualitatifs
étudiés au niveau de la
commune
et
interprétations....................................................................
54
1.1.2. Résultats liés aux
caractères quantitatifs étudiés et
interprétations.............
57
1.2. Analyse
descriptive des résultats issus de l'administration des questionnaires
à des acteurs
privés.........................................................
58
1.2.1. Analyse
descriptive des résultats obtenus au niveau des collecteurs
privés
agréés.............................................................................................
58
1.2.1.1. Etat des collecteurs
privés agrées et nombre d'années passées
dans
l'activité de collecte des
déchets ménagers
solides....................................................
58
1.2.1.2. Ressources des collecteurs
privés agrées dans l'accomplissement de
leurs
missions...........................................................................................
61
1.2.2. Analyse descriptive des
résultats obtenus auprès des ménages
enquêtés .......
64
1.2.2.1. Résultats relatifs aux
conditions d'administration des questionnaires aux
ménages...........................................................................................
64
1.2.2.2. Autres résultats issus
des questionnaires administrés aux ménages
..........
66
1.2.2.2.1 Résultats relatifs aux
caractères qualitatifs
étudiés............................
66
1.2.2.2.2. Description des
résultats issus des caractères
quantitatifs....................
74
Section 2/Analyse des résultats relatifs aux
potentialités révélées et étude de
rentabilisation d'un projet virtuel
d'exploitation........................................76
2.1.Analyse descriptive des potentialités
révélées par les enquêtes
-ménages.....76
2.2. Analyse de la rentabilité, en
avenir incertain, d'un projet virtuel de
collecte de déchets ménagers
solides, à
Bobo-Dioulasso...........................................
81
2.2.1. Présentation
générale du projet SMGD / Hauts
Bassins..........................
81
2.2.1.1. Caractéristiques
générales...........................................................
81
2.2.1.1.1. Composantes de
l'investissement.................................................
81
2.2.1.1.2. Durée et date de
démarrage supposée du
projet..............................83
2.2.1.1.3. Détermination des flux de
trésorerie
d'exploitation (FTE)..................83
2.2.2. Evaluation de l'investissement
et des éléments constitutifs des
flux............
85
2.2.2.1 Valorisation des
éléments de
l'investissement....................................
85
2.2.2.1.1. Matériels de
transport...............................................................
85
2.2.2.1.2 Matériels de bureau et
informatiques.............................................
87
2.2.2.2 Evaluation des charges
d'exploitation..............................................
88
2.2.2.2.1. Calcul des charges
d'amortissement.............................................
88
2.2.2.2.2. Les charges de
personnel..........................................................
88
2.2.2.2.3. Les frais
généraux de
fonctionnement..........................................
89
2.2.2.3 Evaluation des produits
d'exploitation.............................................
91
2.2.3.Calcul des flux de trésorerie
d'exploitation (FTE).................................93
2.2.4. Etude de la rentabilité
du projet SMGD/ Hauts Bassins, en avenir incertain,
et de deux (02) modes de
financement.......................................................
93
2.2.4.1. Etude de la rentabilité
du projet SMGD/ Hauts Bassins, en avenir
incertain..........................................................................................
93
2.2.4.1.1. Calculs de
l'espérance mathématique de la VAN des
FTE..................
94
2.2.4.1.2...Calculs de l'écart
type de la VAN des FTE....................................
95
2.2.4.2. Etude des coûts des
modes de financement.......................................
98
2.2.4.2.1. Le coût de l'emprunt
intégral....................................................
98
2.2.4.2.2. Le coût du financement
mixte..................................................
101
Conclusion......................................................................................
104
Chapitre
2 : Vérification des hypothèses et
recommandations......................
105
Introduction....................................................................................
105
Section 1 /
Vérification des
hypothèses................................................
105
1. 1. Vérification de la
première hypothèse (ou hypothèse
1)........................
105
1.1.1.
Vérification de la sous hypothèse
1...............................................
105
1.1.2. Vérification de la sous
hypothèse 2.................................................
107
1.1.2.1. Première
approche : Vérification d'observations recueillies auprès
des
collecteurs privés de
déchets ménagers
solides...........................................
107
1.1.2.2. Deuxième
approche : synthèse d'observations auprès des
ménages
enquêtés..........................................................................................
109
2.2. Vérification de la
deuxième hypothèse(ou hypothèse
2).........................
110
Section 2 /
Recommandations...........................................................
112
2.1. Recommandations aux plans politique et
institutionnel.........................
112
2.2.
Recommandations aux plans économique, social ou
culturel................
113
Conclusion......................................................................................
116
Conclusion
générale...........................................................................
117
Bibliographie-Webographie................................................................
120
Liste des
annexes...............................................................................125
* (1).La
première ville d'importance est la capitale Ouagadougou avec
1 475 223 .habitants (Source
INSD, LeBurkina, en chiffres, Edition
2010)
(2). la ville compte 489 967
habitants,(SourceINSD, Recensement 2006de la population)
* (3) Article 8 du
décret 95-176/PRES/MFP/MATS du 23 mai 1995, portant institution
d'une redevance d'enlèvement des ordures ménagères .Cet
article stipule que chaque collectivité décentralisée a la
charge d'organiserla collecte et l'élimination des déchets
urbains sur le ressort territorial de sa compétence.
* (4)En 2013, il
était de 4,8 % ; en Afrique, en Europe, il était de 1,6
% ; etc. (fr.wikipedia.org)
* (5)«
loi ATR» du 6 Février 1992 renforcée par la loi
constitutionnelle du 28 mars 2003 qui stipule en son article premier que «
La France est une République indivisible, [...] Son organisation est
décentralisée. »
(6). Communication présentée,
à Johannesburg,,en Afrique du Sud, lors d'un atelier organisé par
[...] la Banque Mondiale, en juin 2003, page 3
* (7)Cette loi est
relative à l'élimination des déchets et à la
récupération des matériaux
(8) Ce code est le dernier en date qui a
été adopté parl''Assemblée Nationale, en sa
séance publique du mardi 02 avril 2013, en remplacement du code de
1997.
* (9). Roi de France,
de 1180 à 1223
(10). Maladie infectieuse et contagieuse
transmise du rat à l'homme par morsure ou par des puces(
www.larousse.fr)
(11). Préfet de Paris ; il
vécut de 1831 à 1907 .Par voie d'arrêté, il
imposa les <<Poubelles>>, nom donné, par les Parisiens, aux
récipients qui devaient être déposés, devant les
concessions, pour collecter les déchets
(12).La transmission des valeurs, dans la
plupart des sociétés africaines, au sud du Sahara, se faisait par
voie orale, de générations en
générations ; ce qui explique, en partie,
l'indisponibilité ou l'insuffisance de traces écrites.
* (13). a) KONATE,
Y(2006) ,Projet d' amélioration de services urbains de
base(PASUB) Bobo-Dioulasso, secteur 21, Rapport final , Burkina
Faso, 163pages
b) TRAORE, B (2007)., `'Toponymie et
histoire dans l'Ouest du Burkina Faso'', Journal des africanistes, 2007,
pages 75-111.
* (14).Expression
courante signifiant que les résultats ont été en
déca des attentes.
(15).On rattache, en effet, la vulgarisation
de la notion de développement durable,à la
Commission BRUNDTLAND, du nom de la première Ministre
Norvégienne de l'époque(1987), mais, aussi, à la
Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le
Développement, en 1992, à Rio De Janeiro, au Brésil. L'ONU
y a contribué, aussi, en faisant adopter, en 2000, à NEW YORK,
les Objectifs du Millénaire pour le Développement(OMD),
parmi lesquels figurait, en bonne place, l'application des principes du
développement durable.
* (16).Le
principe de subsidiaritépose comme fondement la
nécessité que les citoyens soient associés aux
décisions pouvant les concerner ; le principe de la
participationencourage des actions telles que la sensibilisation,
l'éducation environnementale et sanitaire etc. de nature
à <<renforcer la capacité des acteurs à
émettre un avis éclairé [...] à comprendre les
finalités du Projet pour se l'approprier
>>.(MAILLET S, 2010).
(17).Ce principeest en vigueur, au niveau de
l'Union Européenne, depuis 1987 (cf. Acte unique européen)
(OUEDRAOGO R.U.E ,2010).Il s' agit de faire supporter aux
personnes qui détériorent l'environnement, à travers leurs
actes quotidiens ou prolongés dans l e temps, les frais y
afférents.
* (18)Il s' agit des
secteurs : 1 ; 2 ;
4;5 ;9 ;10 ;11 ;12 ;13 ;15 ;16 ;17 ;20 ;21 ;22 ;24 ;25
et 33 ..
* (19). Est
considérée comme telle, au Burkina, toute agglomération
ayant plus de dix mille (10 000) habitants
* (20).Cette loi
élève Bobo-Dioulasso en Commune de plein exerciceavec un
statut particulier et dotée de la personnalité morale et de
l'autonomie financière (PDC, 2007).
* (21).Ces
schémas ont été élaborés dans le cadre du
Projet d' Amélioration des conditions de Vie Urbaines (PACVU) au
Burkina, de 1995 à 2005, projet financé parla Banque Mondiale,
à la faveur de son troisième projet de développement
urbain(
www.urbanwaste.org
)
(22)Plan initié par le conseil municipal
de Bobo, du 22 au 23 juin 2007 . Sa finalité était d'être
« un outil stratégique de planification
socio-économique [...] des villages et des secteurs de la commune de
Bobo-Dioulasso »(PDC, 2007)
* (23).Il s'agit du SDGD
(2002), du PDC(2007) ou de KAMBIRE I. (2014)
(24)Ce nombre est obtenu en multipliant 540
tonnes par 365 jours .De plus, cette opération relève d'une
simple projection.
(25)La Banque mondiale a financé la
phase 3(2012-2027) du PNGT Burkinabé à hauteur de 70 millions de
dollars, soitenviron 40 milliards492 millions 970 milles FCFA
(évalué en parité BCEAO du 13 septembre 2015 avec 1 dollar
= 578.471 FCFA).Cette phase avait pour objectif
de « renforcer les capacités
institutionnelles des communautés locales et [...] faciliter la
décentralisation
»(www.banquemondiale.org)
* (26) les groupements
BADEMA, SINIGNASSIGUI, YERE SANIYA et DI HIRE
(27) Ce sont SYA KINI et SETOM SARL.