III) TROISIEME PARTIE
C) SYNTHESE ET PERSPECTIVES DE SOLUTIONS
1) SYNTHESE DES RECHERCHES EN ZONE RURALE
L'objectif essentiel de toute recherche est de pouvoir
dégager une synthèse même brève mais
détaillée des différentes réponses trouvées
sur le point de recherche.
Il est vrai que le recueil de ces résultats de recherche
ne fut pas sans encombre dus essentiellement aux déplacements
réguliers sur la zone d'étude.
Les recherches ont aboutit a des résultats majoritairement
satisfaisants par rapport aux attentes préconisées par l'objectif
de l'étude. De par ces résultats plusieurs points noirs seront
mis en relief ; mais aussi, certains points positifs au contraire vont nous
intéresser en termes d'apports.
Les résultats de l'étude ne font pas état
d'abus massifs et généralisés des principes du secteur de
microfinance au Sénégal.
Une première critique est faite quant au ciblage des
populations dites pauvres, en effet IMCEC soutient que les plus pauvres ceux
dans l'extrême pauvreté ont besoin de dons ce qui est contraire a
la vision de PAMECAS et du Pr YUNUS qui soutiennent qu'il faut aider les
pauvres à entreprendre quelque soit leur définition, l'essentiel
est qu'ils soient dotés d'un esprit de créativité, d'une
volonté.
La seconde opposition met en exergue le fait que pour les deux
institutions étudiées après une sélection a priori
logique de la viabilité financière comme objectif premier, le
choix entre services pour les pauvres et ceux pour les plus pauvres comme
deuxième objectif est un paradoxe car les deux institutions ayant
optées pour les pauvres d'abord font encore dos aux objectifs initiaux
préconisés par les bases idéologiques du
microcrédit.
Serait-il efficace pour le développement d'une zone
quelconque de prôner les services accordes aux pauvres sur les services
consacres aux plus pauvres parmi les pauvres ?
Cette lutte contre la pauvreté par le biais de la
microfinance serait-elle efficiente si les véritables pauvres (la basse
classe) ne sont pas pris en compte ?
Le troisième point concerne les choix sectoriels et
socio-économiques de l'IMF car on constate que IMCEC ne se concentre pas
sur les petites et micro entreprises dans l'artisanat et le commerce ni sur les
travailleurs journaliers. De plus les deux institutions n'ont aucune
orientation vers les paysans sans terre.
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EFFICACITE ECONOMIQUE DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE EN ZONE
RURALE
ETUDE DE CAS : ZONE RURALE DE SANDIARA AU SENEGAL
Le caractère du crédit accorde qui souvent est axe
sur l'offre au lieu d'être plus accentué sur les besoins des
clients c'est-à-dire la demande qui constitue un autre point
d'inefficience des stratégies et politiques de micro-financement .
Pour les services non financiers certains ne devraient ils pas
être intégrés pour augmenter le champ d'application de
l'offre ? Comme les services de soins curatifs, l'alphabétisation
etc...
Toute IMF s'expose en permanence à une forte
probabilité de perte appelée « risques » (non retour de
prêts, dépenses extravagantes) pouvant nuire non seulement
à la pérennité de ses interventions, mais également
à la viabilité des projets financés et à l'impact
socio-économique que ses initiatives peuvent avoir sur les populations
cibles. Par souci d'affronter ces dits risques certaines IMF sont plus
concentrées sur la viabilité financière que sur n'importe
quel autre objectif de base du microcrédit.
L'analphabétisme de bon nombre de clients qui fait souvent
que certaines institutions ne voient les pas comme entrepreneurs potentiels
conduisant ainsi a un manque de confiance.
Les recherches nous ont aussi permis de déceler un manque
de communication entre les institutions et les populations locales de la zone
concernée, manque causé par le déficit d'implication des
populations pauvres de la zone qui devaient permettre aux IMF de mieux adapter
les produits aux besoins des clients.
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EFFICACITE ECONOMIQUE DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE EN ZONE
RURALE
ETUDE DE CAS : ZONE RURALE DE SANDIARA AU SENEGAL
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