5.4.2.4.1. En Amérique du Nord
La simulation est largement intégrée dans
l'enseignement des disciplines de santé en Amérique du Nord. Elle
est utilisée de façon routinière dans les formations
médicales, chirurgicales et paramédicales mais aussi dans les
formations de diététique et de pharmacie. Le premier centre de
simulation Canadien a ouvert en 1995 à Toronto peu de temps après
les premiers centres aux Etats-Unis. Il existait une demi-douzaine de centres
de simulation en 1999, plus de 60 ayant ouverts selon un recensement de 2009.
La simulation est un symbole d'excellence pour les établissements de
soins et d'enseignement. L'évolution de la simulation en Amérique
du Nord éclaire probablement le futur de la simulation en France.
5.4.2.4.2. En France
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La France compte 16 centres de simulation médicale.
Cartographie des centres de simulation en santé de
France
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A Nice nous avons la chance de posséder un centre de
simulation médicale. Il s'agit du premier centre de ce type en France.
Développé avec Harvard Medical International, dans le cadre de la
convention qui lie les deux institutions et est sous la responsabilité
des Pr Jean-Paul Fournier et Jacques Levraut. Il est pour l'instant
dédié aux étudiants du second cycle de médecine et
a pour objectif d'enseigner à la fois les pratiques sur des mannequins
sophistiqués et comment réagir à des situations
aigües auxquelles ils pourront être confrontés (douleur
thoracique, abdominale, dyspnée...).
Pendant les sessions chaque geste est replacé dans son
contexte clinique (indications, contre-indication, maîtrise du geste,
gestion d'éventuelles complications). Les sessions visent aussi à
améliorer le raisonnement clinique en intégrant les notions de
sémiologie, de thérapeutique et de prise en charge globale.
D'autres programmes sont en cours de développement
comme la sécurité des soins, l'entrainement aux gestes techniques
invasifs et l'ouverture du centre aux personnels paramédicaux pour la
formation aux gestes et soins d'urgence.
La pratique de la simulation en santé est devenue une
méthode pédagogique incontournable. Elle est remarquable par le
fait qu'elle s'intéresse avant tout à l'apprenant tout en
conservant une certaine éthique vis-à-vis du patient («
jamais la première fois sur le patient »). La résolution
d'une situation d'urgence met en jeu la mobilisation de connaissances
théoriques, la transformation de celles-ci en connaissances pratiques,
ainsi que la gestion des ressources humaines et matérielles
adéquates. La mise en situation des soignants au travers du simulateur
les aide à acquérir une compétence et une expertise qu'ils
ne pourraient pas obtenir aussi rapidement par le biais du seul enseignement
traditionnel, que ce soit pendant les cours théoriques ou au lit du
patient. Les séances de simulateur réaliste ne remplacent
naturellement pas les méthodes d'enseignement traditionnelles mais les
complètent. Une analyse globale, récente et complète,
ayant pour but de comparer les résultats de la formation par simulation
par rapport à la formation « classique », apporte des
conclusions très intéressantes. En sélectionnant 609
études comportant 35 226 participants dans la littérature, la
formation par la simulation est constamment associée à une
amélioration significative des connaissances, des pratiques, de la
gestion du stress et des comportements.
Le simulateur sera la base de mon hypothèse de
recherche.
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