CONCLUSION
En somme, notre zone d'étude est réellement
exposée aux inondations et aux remontées de capillarité.
Une crue exceptionnelle poserait de graves dommages matériels et
affecterait la vie de milliers de personnes. Au delà du pouvoir
destructeurs des eaux pluviales, celles - ci créent dans le milieu des
conditions écologiques propices au développement des maladies
hydriques. Les problèmes de santé qui en découlent
constituent une menace supplémentaire à laquelle il faut
veiller.
CONCLUSION GENERALE :
Les risques d'inondations et de remontées de
capillarité dans les quartiers Nkolmintag, Nylon et Tergal ont
été analysés tout au long de ce travail. En effet, la
possibilité de tester l'approche
aléa-susceptibilité-vulnérabilité tout en
vérifiant nos hypothèses de départ, a guidé ce
travail. L'utilisation de l'approche
aléa-susceptibilité-vulnérabilité a
été fondamentale, car elle nous a permis de disloquer
artificiellement le sujet en éléments simples et faciles à
étudier. Même si elle semble linéaire, elle a l'avantage de
permettre une meilleure détermination et spatialisation des
phénomènes incriminés, et de cerner les facettes de la
vulnérabilité. Quant à nos hypothèses, la
première s'est partiellement vérifiée. En
réalité, notre développement montre que les risques
d'inondation et de remontées de capillarité ne se produisent pas
forcement après une forte pluie. La deuxième hypothèse,
pour sa part s'est largement vérifiée. Ceci dit, c'est la
concentration des évènements pluvieux sur les mois de
« la grande saison de pluie » combinée à la
topographie plane du site, sa faible altitude, ses pentes insignifiantes, ses
sols sablonneux, et ses cours d'eau très actifs qui amplifient les
phénomènes hydrologiques étudiés. Il ne fait donc
pas de doute que lorsque ces conditions naturelles sont celles d'un milieu
habité, les populations vulnérables sont affectées. Ceci
nous pousse à passer à la troisième hypothèse dont
l'analyse a montré que les populations des quartiers Nkolmintag, Nylon
et Tergal sont réellement exposées aux risques d'inondation et de
remontées de capillarité. En effet, les facteurs
économiques (conjoncture globale, coût des terrains et des loyers,
revenus...), sociologiques (l'âge, mode d'accès au sol...)
agissent comme des forces qui créent une grande
vulnérabilité des habitants de la zone d'étude. Cette
vulnérabilité est perceptible à travers le type d'habitat
dominant, les sources d'approvisionnement en eau et le revêtement de la
surface du sol des habitations... Ensuite, il existe plusieurs enjeux qui
peuvent être affectés dans l'espace étudié notamment
la santé humaine, les commerces, les établissements scolaires,
les commerces... L'état des lieux décrit dans cette étude
impose quelques recommandations. Afin de maitriser les risques hydrologiques
analysés, nous proposons :
Ø la création d'un observatoire de veille et de
lutte contre les phénomènes hydrologiques
étudiés.
Ø La réalisation d'un document
stratégique de réduction des risques d'inondation et de
remontées de capillarité.
Ø La délimitation des espaces de libertés
des cours d'eau à l'aide des outils cartographiques et de la
télédétection et éventuellement leur
dépeuplement.
Ø La surveillance de l'évolution des
précipitations afin de déclencher l'alerte.
Ø La mise en place d'un organisme autonome de gestion
des catastrophes.
Ø La conservation sur le terrain de la mémoire
des ces phénomènes afin d'éviter l'oubli.
Ø La construction des logements sociaux qui tient
compte des contraintes du milieu moyennant leur gratuité pour les
occupants actuels du site, voire un recasement.
Ø La délimitation par la MAETUR d'un zonage en
fonction de la gravité des phénomènes hydrologiques
étudiés.
Ø L'installation, pour les domiciles où se
produisent les remontées de capillarité, d'un dispositif
léger et durable qui est l'électro osmose inverse. Sommairement
il permet d'inverser le champ electro - magnetique produit par le
déplacement de l'eau ce qui inverse le sens déplacement. On le
réalise par un cerclage du bâtiment avec un fil de cuivre sur
lequel on place des anodes (électrode cuivre) à espaces
réguliers dans le mur; ce fil est relié à une cathode
(Fiche d'acier galvanisé dans le sol) mis à la terre. Les anodes
sont reliées à un générateur de courant continu (6
à 8 volts) ; qui pourra fonctionner à énergie solaire
Ø La prise en compte et la sensibilisation des
populations aux politiques et aux actions de réduction de la
vulnérabilité.
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