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Analyse des risques hydrologiques ( inondation et remontées de capillarité dans les quartiers Nkolmintag, Nylon, Tergal à  Douala).

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par Casimir Pascal KAMGHO KAMSU
Université de Douala au Cameroun - Master 2013
  

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4.1.2 Les facteurs démographiques

4.1.2.1 Historique du peuplement de la zone d'étude

En recoupant des sources historiques, nous avons pu retracer le peuplement de la zone d'étude. L'occupation des quartiers Nkolmintag, Nylon et Tergal découle d'une croissance spatiale anarchique liée en partie aux errances de l'administration colonial. En réalité l'étirement du tissu urbain dans la direction du sud - est, consécutive de l'occupation du quartier périphérique New - Bell, émane de décisions arbitraires prise d'abord par les allemands ensuite par les français (Haeringer Ph., 1973).

En effet, l'empire allemand après la signature des accords de protectorat avec les chefs Douala le 12 Juillet 1884, décide ensuite d'installer son administration dans le quartier Bonanjo. Celle - ci conçoit un projet d'équipement en infrastructures urbaines les plateaux de la façade maritime (Bonanjo, Akwa, Deido) Mainet G. (1986).

Au cours de la réalisation de ce projet, l'administration allemande exproprie les populations natives et les implante sans encadrement sur les versants Est des plateaux à aménager, au delà de la « Frei zone » zone libre en français, précisément dans les quartiers New Bell, New Akwa, New Deido. Ces déguerpissements entrainent une première extension urbaine non planifiée.

Suite à l'arrivée de la puissance mandataire à fin de la guerre de 1914, une autre dynamique spatiale sera enclenchée. En effet le clan Bell meurtri par les expropriations, profite pour refluer vers leur ancien territoire. Ce faisant, il libère le quartier New - Bell, espace marécageux, et s'installe dans l'ancienne « Frei zone » dont la véritable raison d'être était de créer une démarcation spatiale entre la « ville Blanche », propre, bien aménagée et la « ville noire », dangereuse, et désordonnée - en créant les quartiers tel que Bali, Bonadoumé (Mainet G., 1986). La France hérite donc d'une situation foncière tendue. Pourtant sa gestion et son aménagement de la ville porte, toute proportion gardée, les mêmes schèmes ségrégationnistes raciaux (Tadonki G., 1996). Puisque le plan directeur d'urbanisme de 1925, envisageant l'extension des quartiers européens et l'organisation des quartiers africains ne prend pas en compte le quartier New - Bell ; alors considéré par l'administration française comme « un bien collectif, en indivision du clan Bell » (Dizian et Cambon 1962). Cette exclusion entraine la naissance d'un bidonville, réceptacle pour les nouveaux migrants désoeuvrés dont le nombre ne cesse de s'accroitre.

Désormais le tissu urbain doit composer avec un nouvel organisme, qui tel un kyste « s'auto régule ». Les conséquences de cette situation sont très graves « le cas de New - Bell avait déjà le caractère d'une véritable catastrophe urbaine » (Dizian et Cambon, 1962). C'est alors qu'en 1956 l'administration pour des raisons de stabilité et de sécurité lance quelques travaux de percement de rues, de construction certains équipement de base, entrainant des déguerpissements (Baron C. et al 2003). Les populations déguerpies, de revenu modeste, sont installées à Nkolmintag, zone marécageuse frontalière à New - Bell.

D'autres populations, qui avaient des problèmes de cohabitation avec les Bassa à Nkolounloung vont immédiatement solliciter des terrains dans ce quartier en création. En réalité des sources orales, que nous n'avons malheureusement pas critiquées, relatent que la communauté Béti dans une situation délétère avec les Bassa à Nkolounloung, viendra s'installer dans le quartier et le baptisera du toponyme : « Nkolmintag », qui signifie « colline de la paix ». Ce réfèrent toponymique montre bien qu'il y a eu une vague de migration dominante de cette communauté. Les quartiers Nylon et Tergal seront des excroissances de Nkolmintag.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld