CONCLUSION
Les quartiers Nkolmintag, Nylon, Tergal constituent un espace
voué à l'occurrence des inondations et des remontées de
capillarité, dans la mesure où les cumuls pluvieux sont
importants. De surcroît les crues sont régulières en saison
de pluie et la nappe phréatique peu profonde. Il importe à
présent d'examiner les processus naturels qui peuvent induire tout
développement dangereux des aléas hydrologiques mis en cause.
Chapitre 3 : ETUDE DE LA SUSCEPTIBILITE COMME FACTEUR
AGGRAVANT DES ALEAS
HYDROLOGIQUES.
INTRODUCTION
La susceptibilité au risque naturel est la
prédisposition ou l'inclinaison d'un lieu à subir une
amplification de l'aléa du fait de ses caractéristiques physiques
(Carrega 2003). La situation littorale de la ville de Douala détermine
une bonne partie ses caractéristiques physiques notamment le climat et
la topographie. Or, avec la croissance démographique rapide
doublée d'une offre foncière et en logement limitée, on
assiste géneralement à une occupation anarchique des bas reliefs.
Il est donc question pour nous d'étudier les composantes
mésologiques des quartiers étudiés et leurs influences sur
les phénomènes mis en cause.
3.1 La contribution du relief et des
précipitations à l'occurrence des inondations et des
remontées de capillarité
3.1.1 Un relief monotone
Le relief de la ville de Douala est marqué par deux
grands ensembles : d'un côté on a de vigoureux interfluves
argileux sableux et de l'autre des bas fonds marécageux
(Kuété M., 2005). Notre zone d'étude est une
étendue marécageuse, aujourd'hui urbanisée. En effet,
l'espace étudié marque le point de rupture entre le plateau Bassa
et les basses terres du Sud - Est de la ville. Cette démarcation
s'effectue à travers un front de dénivellation, qui varie de 15
à 35 m de haut d'est en ouest. La dénivellation laisse place
à une étendue de terres déprimées au relief
monotone en allant vers le sud (fig. 8, page 49).
Ce qui frappe sur le terrain c'est la platitude du relief. Il
s'agit décidément d'une micro-plaine drainée par des cours
d'eau de faible importance. Toutefois l'analyse du feuillet N°5 de la
carte topographique de Douala IGN (1962), qui a servi à la
réalisation du modèle numérique de terrain permet de
relever quelques petites nuances de relief selon les quartiers.
A Nkolmintag, les altitudes de terrain varie de 1 à 8
m. Les courbes de niveau sont dans l'ensemble très
relâchées ce qui donne un profil sensiblement linéaire,
où se distinguent difficilement des pentes. Compte tenu de la platitude
de ce bas relief, les eaux débordantes ont tendance à stagner sur
les surfaces inondées.
A Nylon, le relief est tout aussi linéaire. Le point
le plus élevé est à 8,4m et le plus bas à 1m.
L'altitude maximale s'observe vers la lisière ouest à
proximité de l'autoroute de l'aéroport. Tandis le point le plus
bas se trouve à l'extrémité sud - Est à la
confluence des cours d'eau qui drainent le quartier. Le reste est une
étendue plane interrompue par endroit des monticules de remblais.
![](Analyse-des-risques-hydrologiques--inondation-et-remontees-de-capillarite-dans-les-quartiers-Nkol25.png)
A Tergal, le relief est légèrement
différent car, on remarque dans la partie nord-est un versant
surélevé qui peut atteindre les 40 m de hauteur. Ce versant est
le prolongement Est de la ligne d'escarpement sus évoquée (Mbassi
Elong, 1972). Toutefois, nous nous intéresserons uniquement à la
partie en aval, affaissée, nivelée, et sujette aux inondations et
aux remontées de capillarité. Il est évident que la
configuration de ce relief entraine une mobilisation rapide des eaux de pluies
vers l'aval susceptible de créer des phénomènes
hydrologiques extrêmes.
Source : CUD + travaux de terrain 2011
Fig. 8 : Les courbes
de niveau de la zone d'étude
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