1.2 - APPROCHE METHODOLOGIQUE
L'analyse de ce sujet de recherche se fera
par le biais de l'approche hypothético - déductive.
C'est-à-dire que les hypothèses formulées plus haut seront
soumises à une vérification dans les chapitres à venir.
1.2.1 Méthode de collecte de données
1.2.1.1 La recherche documentaire
Elle vise à regrouper une somme de documents pouvant
nous aider à mieux cerner notre problématique. Elle nous a
conduit vers des bibliothèques notamment celle de l'Université de
Douala et de l'ENSET, du Centre culturel Français, la
bibliothèque municipale de Douala 2ème, dans les
centres de documentation, spécialement celle de la communauté
urbaine et de la MAETUR. Nous avons également consulté des
mémoires au département de Géographie de Douala et de
Yaoundé. L'étape suivante a été la descente sur le
terrain.
1.2.1.2 Descente sur le terrain
Elle s'est effectuée en plusieurs phases :
Ø Les enquêtes exploratoires
Les premières descentes visaient à une
reconnaissance de terrain et à l'observation empirique des indicateurs
retenus dans notre étude. Cette technique exploratoire nous a d'abord
permis de parcourir l'étendue de la zone d'étude en observant des
faits frappant et en établissant des premiers contacts avec les
populations ; ensuite d'avoir une représentation de la structure du
relief, du paysage atypique de ces quartiers enfin des contraintes
d'aménagement liées aux inondations. Les prémisses de
résultats engrangés au cours cette opération nous ont
imprégné de la réalité de notre terrain.
Ensuite nous sommes passés à des entretiens
verbaux non structurés avec des habitants du quartier. Il était
question de mesurer leur intérêt pour le sujet, de vérifier
le niveau de conscience par rapport à la problématique et enfin
l'existence d'une volonté de changement.
Parallèlement, à l'aide des entretiens
guidés, nous avons discuté avec des responsables des quartiers et
de la MAETUR en charge de la viabilisation de la zone. L'objectif était
d'avoir une version officielle sur la réalité du
phénomène, sur l'impact de ce phénomène dans la
gestion du quartier enfin de compte sur les stratégies mis en oeuvre
pour résorber cette épineuse question d'inondation.
Dans le but d'obtenir des informations précises sur
l'incidence des inondations sur la vie des populations nous nous sommes
adressés directement à elles.
Ø Les enquêtes ménages
Elles nous ont permis de collecter des données
qualitatives et quantitatives relatives aux modalités d'occupation de
l'espace, le niveau de conscience des risques étudiés, les
stratégies pour les contourner et l'impact de ceux - ci sur le plan
sanitaire. Nous avons procédé à un échantillonnage
de la population. Cette démarche nous a permis de retenir 222
ménages à qui nous avons administré directement un
questionnaire. La population ciblée était les chefs de
ménage.
La distribution du questionnaire s'est faite de bloc en bloc
(structure de base du quartier) privilégiant les zones les plus
affectées. Toutefois cette distribution était loin d'être
systématique car il n'était pas rare d'essuyer des fins de non
recevoir. Bien plus le tracé des rues était parfois
dévoyant et incohérent. On a donc été astreint
d'opter pour un recouvrement extensif et aléatoire dans l'optique de
balayer un périmètre très large.
Ø Les prélèvements de
sol
La problématique de cette étude nous a
mené vers une analyse de sol. Après un recoupement de la carte
topographique IGN 1962 et celle de l'occupation du sol, nous avons
décidé d'effectuer des prélèvements de sol à
Nkolmintag, Nylon et Tergal.
Nous avons choisi des lieux facilement identifiables. A
Tergal le prélèvement s'est effectué à
l'intérieur de l'hôpital de district. A Nylon, il s'est
déroulé au centre du service social ; A Nkolmintag au niveau
de la chefferie du quartier.
La méthode de prélèvement était
assez modeste nous nous sommes muni d'une pioche, nous avons creusé le
sol, à Nkolmintag et à Nylon, sur une profondeur d'environ 30 cm.
Les échantillons étaient directement retirés sur la masse
de terre qui avait été dégagé. A Tergal, compte
tenu de l'engorgement du sol nous avons effectué le
prélèvement à l'aide d'un tube, ces échantillons
ont été portés au laboratoire de géomorphologie de
L'Université de Yaoundé I pour analyse.
Ø les mesures hydrologiques
Au cours des travaux de terrain nous avons
mesuré, à l'aide d'un mètre ruban, les dimensions des
drains (largeur du lit, profondeur du drain, hauteur de la lame d'eau) qui
traversent les quartiers étudiés et dont le débordement
entrainerait des dommages. Dans le même temps nous avons
réalisé des mesures utiles au calcul les débits de base ou
normaux et instantanés ou à ras le bord. Les mesures des
débits normaux ont été effectuées au mois de mars
une fois encore grâce à un mètre ruban ; tandis que
les débits instantanés ont été mesurés au
mois de juillet, à partir d'un jaugeur et d'un chronomètre.
Toutes les informations recueillies seront appliquées dans
différents calculs hydrologiques.
Ø les cartes
Les données cartographiques ont été
collectées en deux temps. Premièrement nous avons d'abord
recherché les cartes du mode d'occupation du sol de 1992, du
linéaire disponibles à la Communauté Urbaine de Douala et
le feuillet topographique n °5 IGN. Deuxièmement nous sommes
allés sur le terrain munis d'un GPS (Global Positionning System) pour
relever les coordonnées des éléments spatiaux en rapport
avec notre problématique, afin de les intégrés dans des
cartes géoréférencées.
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