Figure 2: Evolution de la
production du café cerise (en tonnes) et les superficies
emblavées
dans la région de
KIRIMIRO
Source : Construite par l'auteur sur
base des données de la SOGESTAL KIRIMIRO et ARFIC
Comme on peut le constater directement sur la figure, on voit
que la production des cerises dans la région de KIRIMIRO est en
corrélation directe avec les superficies emblavées. Les
périodes où les superficies emblavées ont
été réduites, on voit aussi que la production a
diminué de façon similaire.
A l'exemple de la campagne café 1991-1992, il y a eu
une production de 25 293 tonnes de café cerise sur une étendue de
29 600 hectares ; alors que pendant la campagne café 2003-2004 il y
a eu la production de 3633,57 tonnes de café cerise sur une
étendue de 15950 hectares.
C. Les précipitations
Le café prospère mieux dans les
régions où les précipitations atteignent 1500mm à
1800mm/an (Gaie et Flémal, 1990). Les précipitations moyennes de
la région naturelle de KIRIMIRO ont été calculées
en se basant sur les données météorologiques fournies par
l'IGEBU-GITEGA de trois stations à savoir : la station GITEGA
aérodrome, station GIHETA, station MUGERA paroisse.
Figure 3 : Evolution de la production des cerises
et des précipitations (en mm) dans la région KIRIMIRO
Source: Construite par l'auteur sur base des donnees
de la SOGESTAL KIRIMIRO, ARFIC et IGEBU (pour les précipitations)
Comme cette figure l'illustre bien, les
quantité des précipitations sont étroitement liées
à la quantité des tonnes de cerises produites. Il lui faut de
1200mm à 1500mm de pluies de l'année, mais pas beaucoup plus,
avec une saison sèche de 2 à 4mois, et une humidité
moyenne. A l'exemple de l'année 2008 où on avait 1571,90mm comme
moyenne des précipitations, on voit que la production a passé de
5 035,3 tonnes en 2007 (avec 862,13mm de précipitations moyennes)
à 18 315, 21 tonnes en l'an 2008.
D. Urée
Comme le montre Sindayizeruka (2001) dans son
étude « Les prix agricoles et leur incitations à la
production : une analyse empirique basée sur les études de
cas », l'utilisation des engrais chimiques est l'un des facteurs qui
influence les rendements des caféiers. Les données de l'urée utilisée
dans les vergers de caféiers dans KIRIMIRO, nous les avons
trouvées dans les rapports agronomiques de l'OCIBU ainsi que dans les
rapports de la CNAC (ces données concernent uniquement la région
naturelle de KIRIMIRO).
Figure 4 : Evolution des quantités de
l'urée utilisée et du café produit dans KIRIMIRO
Source : Construite par l'auteur sur base des
données de l'ARFIC et CNAC
Comme on le constate sur
la figure, la production du café est en corrélation avec l'offre
du café. Les années où on a augmenté des
quantités d'urée utilisée vont de pair avec les pics de la
production caféière
E. Pesticides
Il est évident qu'un caféier sain
donnera un produit de meilleure qualité. Les pesticides peuvent aider le
caféiculteur dans sa lutte contre les prédateurs (les scolytes)
et les maladies du caféier et contribuer efficacement à
améliorer la qualité du café marchand. Les données
des pesticides utilisés dans les vergers de caféiers dans
KIRIMIRO, nous les avons trouvées dans les rapports agronomiques de
l'OCIBU ainsi que les rapports de la CNAC.
Figure 5 : Evolution des quantités de
pesticides utilisés(en litres)
Source : Construite par l'auteur sur base des
données de l'ARFIC, CNAC
L'utilisation des
pesticides a été variante d'année en année du fait
que certaines années le Burundi a importé peu de pesticide ou
bien certaines localités du pays étaient en crise et il
était difficile aux caféiculteurs de se procurer des pesticides
(Agronome de l'association NSHIRAMAZINDA).
F. Evolution des prix réels et nominaux du
café
De l'avis de certains auteurs, des prix
élevés et rémunérateur stimulent la production
au-delà des besoins familiaux, tandis que des prix faibles
ramèneront la production aux besoins de la cellule familiale
(Sindayizeruka, 2001). Au cours de notre enquête, 100% des
caféiculteurs nous ont révélé qu'ils ne sont pas
satisfaits du prix pratiqué au kg de café cerise. Ces
caféiculteurs ont suggéré un prix moyen de 1555,55Fbu au
kg de café cerise. Certains même nous ont signalé qu'ils
sont prêts à arracher leurs caféiers (41% des
caféiculteurs enquêtés).
Ces prix ont été trouvés en
utilisant la formule ci-après:
où IPC désigne l'Indice de Prix à la
Consommation
Figure 6 : Evolution des prix nominaux et des
prix réels (en Fbu) au Kg du café cerise
Source : Construite par l'auteur sur base des
données de la SOGESTAL KIRIMIRO, ARFIC et ISTEEBU
Figure 7 : Evolution
du prix réel (Fbu) au kg de café cerise et de la production du
café dans la région de KIRIMIRO(en tonnes)
Source : Construite par l'auteur sur base des
données de la SOGESTAL KIRIMIRO, ARFIC et ISTEEBU
Comme cette figure le montre très clairement,
nous voyons que la production des cerises est en correlation avec le prix
pratiqué au kg de café cerise. Sur la période où le
prix a augmenté, à l'exemple de la campagne 2009-2010, on voit
que la production a augmenté aussi. Cela s'explique par le fait que les
caféiculteurs ont été encouragé davantage à
pailler leur caféiers,à utiliser de l'engrais chimique ou
urée ou en gros à exercer tous les travaux d'entretien que
requiert le développement des caféiers.
On voit que même si quand le prix augmente, les
caféiculteurs ne peuvent pas augmenter directement les superficies
emblavées ; ils pourront être incités à
pailler, à mettre des engrais chimiques dans leurs plantations ou
à utiliser des insecticides pour lutter contre certains insectes
ravageurs comme les anthracnoses ou d'autres.
G. Prix de banane, du
haricot et du maïs
Les 83% (50 sur 60) des caféiculteurs que nous
nous sommes entretenus au cours de l'enquête, nous ont avoué
qu'ils pratiquent l'association du café avec d'autres cultures ;
principalement le bananier (tout autour des plantations
caféières), le haricot et le maïs (à
l'intérieur des plantations). Ces prix ont été
trouvés dans les rapports annuels des prix de l'ISTEEBU sur le
marché de GITEGA.
Figure 8 : Evolution du prix nominal (en Fbu) du
haricot, banane et du maïs sur le marché de GITEGA
Source : Construite par l'auteur sur base des
rapports mensuels de l'ISTEEBU
Comme on le voit sur la figure 8, les prix des
cultures concurrentes du café ont augmenté avec le temps alors
que le prix réel du café n'a cessé de dégringoler
(figure 7). ce qui a poussé les caféiculteurs de cette
région à associer le café avec d'autres cultures ou du
moins à remplacer la caféiculture dans des parcelles situant
loin des routes.
IV.2. Statistique descriptive
Dans cette section, nous calculons les
éléments de la statistique descriptive à savoir : la
moyenne, le maximum, le minimum et l'écart-type. Le nombre d'observation
est égal à 23 pour tous les éléments.
Tableau 1 : la statistique descriptive des
variables continues du modèle
VariablesMoyenneMaximumMinimum Ecart-typeNombre
d'obs.Coefficient de VariationOffre
(Kg)19059524467293902723000121115672363,54
Pesticides ( litres)
10472,221396967201988,9532318,992
Prix du Maïs (Fbu/kg)
210,61645,945,28169,19352380,334Précipitations
(mm)1133,6751571,9735,9195,71152317,263Prix du Banane (Fbu/kg)
104,37927417,976,852373,625
Prix du Haricot (Fbu/kg)
330,4765769,873,86241,2962373,014
Prix réel du café (Fbu/kg) 32,472
72,0321,6810,6382332,76
Superficies emblavées (Ha)
24406,1732880150004830,7532319,793Urée (kg) 149 532280 00050 00065
676,62343,921Source : l'auteur à partir des
différentes données collectées
La moyenne est calculée en faisant la sommation des valeurs des 23
observations, divisées par le nombre total des observations qui est
égal à 23. Pour l'offre du café, nous avons une moyenne de
19 059 524Kg, avec un maximum de l'offre du café de
46 729 390Kg et un minimum de 2 723 000Kg.
L'écart-type mesure le degré de dispersion autour de la moyenne.
Pour l'offre du café, nous avons l'écart-type de
12 111 567Kg. Ce qui dénote une variabilité de l'offre
du café autour de la moyenne ; ce qui peut s'expliquer par la
vieillesse des vergers comme nous l'avons constaté au cours de notre
enquête. L'offre a varié de 12 111 567Kg autour d'une
moyenne de 19 059 524Kg. En ce qui est des superficies emblavées, nous
avons une moyenne de 24 406,17 ha, un maximum de 32 880ha et un
minimum de 15 000ha. Nous avons un écart-type égal à
4724,569ha, cette valeur nous montre comment les superficies ont varié
autour de la moyenne. Pour les pesticides, nous avons une moyenne de
10 472,22litres, un maximum de 13 969 et un minimum de 6720.
L'écart-type est égal à 1988,953. Cette valeur nous montre
comment l'utilisation des pesticides a varié au cours des 23
années. Pour les prix du maïs, nous avons une moyenne de 210,61
Fbu, un maximum de 645,9 et un minimum de 45,28 avec un écart-type de
169,19Fbu. Pour le prix de banane, nous avons une moyenne de 104,37, un maximum
de 274 ; un minimum de 17,9 avec un écart-type de76, 85. Pour les
prix du haricot, nous avons une moyenne de 330,47Fbu, un maximum 769,8 et un
minimum de 73,86 avec un écart-type de 241,29. Pour le prix réel
du café, nous avons une moyenne de 32,47 Fbu, un maximum de 72,03 ;
un minimum de 21,68 et un écart-type de 10,63. Cet écart-type
montre qu'il n y a pas eu une grande variation du prix réel du
café. Pour les
précipitations, nous avons une moyenne qui est égale à 1
1333,67 mm, un maximum de 1571,9 ; un minimum de 735,9 et un
écart-type de 195,711. Cette valeur de l'écart-type montre que
les quantités de pluies tombaient dans la région de KIRIMIRO
variaient de 195,711mm autour d'une moyenne qui est de 1 133,67mm.
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