CHAPITRE IV : ANALYSE
EMPIRIQUE DES RESULTATS
Dans beaucoup d'analyses, on a tendance à affirmer ou
à infirmer de façon intuitive certaines réalités en
se fiant uniquement sur les théories ; ce qui peut amener à
des conclusions quelque peu approximatives voire même erronées.
Pour éviter cet écueil, on est amené à se fier
à l'outil économétrique. L'économétrie est
donc un instrument qui permet de confirmer ou d'infirmer les théories.
Dans la conduite de toute analyse économétrique,
toute décision doit reposer sur la vérification des
hypothèses.
En effet, les hypothèses s'avèrent importantes
pour les deux raisons suivantes :
-D'une part, les hypothèses constituent l'un des
objectifs de l'analyse à qui il appartient précisément
d'établir la compatibilité entre les caractéristiques
structurales étudiées et les conditions de cohérence que
devraient satisfaire le modèle.
-D'autre part, la prise en compte des hypothèses offre
la possibilité de renforcer sans grande perte de
générations des hypothèses analysées (Ritschart,
1981).
IV.1. Analyse de la fonction de
production
Dans ce chapitre, il est question de présenter et
d'interpréter les résultats de l'estimation de la fonction de
production Cobb-Douglas. A cette fin, nous avons utilisé les
données recueillies au sein de l'ARFIC, DPAE GITEGA, IGEBU, ISTEEBU,
Association des caféiculteurs NSHIRAMAZINDA de la région KIRIMIRO
ainsi que les données de l'enquête auprès de quelques
caféiculteurs de cette région.
Le logiciel utilisé est Eviews3.1. Nous avons
analysé les déterminants de l'offre du café dans la
région de KIRIMIRO. C'est dans ce chapitre que nous avons tiré
des conclusions sans oublier de donner quelques suggestions à tous les
intervenants dans la filière café.
IV.1.1. Spécification du
modèle
Une fonction de production est une relation quantitative entre
les intrants (input) et les extrants (output). Nous avons utilisé la
fonction de production Cobb-Douglas pour estimer les coefficients de
régression de chaque input et ainsi estimer la performance de
l'utilisation des intrants (engrais chimiques, urée,
précipitations, pesticides, prix des cerises, prix des cultures
concurrentes du café : banane, haricot et maïs).
Il s'agit d'estimer les coefficients de régression des
facteurs de production considérés (prix, précipitations,
les superficies emblavées, les quantités d'urée
utilisées, les quantités de pesticide utilisés, les prix
des cultures concurrentes telles que le maïs, le haricot et la banane) et
ainsi voir la réaction de l'offre du café face à ces
facteurs, c'est-à-dire si l'offre peut augmenter ou diminuer. Nous
considérons qu'il y a des facteurs influençant l'offre du
café dans la région de KIRIMIRO :
On a donc :
L'élasticité d'un facteur mesure le pourcentage
de la production pouvant être attendu (toutes choses restant
égales par ailleurs) de l'accroissement d'un point de pourcentage de ce
facteur.
L'extension de cette notion à l'ensemble des facteurs
correspond aux rendements d'échelle définis comme la somme des
élasticités des facteurs () (Eric et al., 2004) :
-Si : on parle des rendements d'échelle croissants,
-Si : on parle des rendements d'échelle constants,
-Si: on parle des rendements d'échelle décroissants
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