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Analyse des déterminants de l'offre du café dans la région naturelle de Kirimiro (1990-2012).

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par Jules BARANDERETSE
Université du Burundi - Licence en Economie Rurale 2014
  

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III.2.Théorie de la fonction de production

Selon Bahaminyakamwe (1981), « la production est un processus de transformation. La notion de transformation implique que certaines choses, marchandises ou services s'intègrent dans le processus au cours duquel elles perdent leur identité et où s'abolit leur forme d'être antérieure tandis que certaines autres choses naissent du processus. Les premières se nomment facteurs et les secondes, produits. »

III.2.1. Modèle théorique de la fonction de production

Une fonction de production exprime alors l'ensemble des combinaisons des quantités de facteurs susceptibles de procurer dans une certaine combinaison productive une certaine quantité d'output.

En d'autres termes, une fonction de production d'une entreprise ou d'une firme exprime, pour toute combinaison de facteurs qu'elle est susceptible d'utiliser, la production maximum qu'elle peut réaliser. Mais cette fonction ne vaut que pour un état donné de la production. C'est donc une relation quantitative entre output et input entièrement déterminée par la technologie.

III.2.2. Différentes formes fonctionnelles

La fonction de production peut s'écrire sous sa forme analytique suivante (Gujarati, 2004) :

-Forme exponentielle

-Forme linéaire :

-Forme logistique :

-Forme CES (Constant Elasticity Substitution) :

-Forme Cobb-Douglas :

III.2.3.Motivation du choix de la fonction de production de type Cobb-Douglas

III.2.3.1.Avantages

Cette dernière fonction de production est facile à traiter mathématiquement et a été considérée comme une des meilleures dans l'estimation des fonctions de productions. Dès sa formulation vers 1920, elle n'a cessé d'être utilisée et améliorée. Elle est très intéressante lorsqu'on veut estimer la productivité marginale et l'élasticité de la production. De plus, elle peut être facilement rendue linéaire à travers une transformation double-logarithmique trouvant ainsi son application micro et macroéconomique aisée (Gujarati, 2004).

En effet, elle permet une estimation des paramètres grâce à une régression log-linéaire facile à interpréter sous forme d'élasticités de la production relativement aux facteurs de production. Il nous semble donc intéressant d'analyser les différentes combinaisons à l'aide de la fonction de production de type Cobb-Douglas.

III.2.3.2.Inconvénients

La fonction de production de type Cobb-Douglas ne répond pas à toutes les exigences de la plupart des autres fonctions de production surtout en ce qui concerne la loi optimum. Cette fonction appelée « fonction de production Cobb-Douglas » est souvent utilisée comme formule d'approximation. Très souvent la forme linéaire et celle du type Cobb-Douglas présente un problème de multicolinéarité. C'est-à-dire qu'elle présente l'existence d'une « parfaite » ou exacte relation linéaire entre quelques variables explicatives ou la totalité d'entre elles d'un modèle de régression. Il devient par conséquent difficile de distinguer par des méthodes techniques, l'influence de chaque variable indépendante. On parvient avec difficulté de connaitre la part qui revient à chacune d'elles dans l'explication du phénomène (Gujarati, 2004).

En dépit de ses inconvénients, nous préférons utiliser la fonction de production de type Cobb-Douglas tout en mettant en oeuvre les approches méthodologiques de détection et de traitement des problèmes éventuels de colinéarité. Certains algorithmes détectent automatiquement les cas suspects de multicolinéarité suggérant ainsi le chercheur à adapter la spécification de sa forme fonctionnelle.

Les formes exponentielles et logistiques ne sont pas bien adaptées pour estimer la valeur de la production totale. Ces fonctions ne peuvent que considérer un seul facteur de production, elles deviennent complexes et très difficiles à traiter si deux ou plusieurs variables dépendantes sont mises en jeu. D'où leur utilisation est souvent très limitée (Gujarati, 2004).

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand