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Analyse des déterminants de l'offre du café dans la région naturelle de Kirimiro (1990-2012).

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par Jules BARANDERETSE
Université du Burundi - Licence en Economie Rurale 2014
  

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-Les préférences du café face à la pluviométrie

Le café arabica, cultivé ici au Burundi, requiert des températures moyennes de 23 à 28°C. Une baisse de la production sera observable si les températures seront élevées. La sensibilité aux températures proches de 0°C est forte. Donc, on voit que les précipitations abondantes sont à souhaiter, de l'ordre de 1 à 2 millimètres par an, avec au moins une période sèche de trois mois. De plus, le caféier prospère mieux dans les régions où les précipitations atteignent 1500mm à 1800mm/an, avec un régime comportant quelques mois peu pluvieux ou de relative sécheresse correspondant à la période de repos végétal précédent la grande floraison qui intervient après les premières pluies.

Cependant, comme on connaît bien les besoins de la plante sauvage en Ethiopie, on peut sans risque d'erreur avancer que le caféier fût acclimaté quelque part dans les massifs montagneux allant de Fayla au Nord à Yafi au Sud, à plus de 1000m d'altitude et jusqu'à plus de 2000m. Il trouva dans cette région un climat tempéré et des pluies en suffisance. C'est là que le caféier d'Arabie connut sa plus grande prospérité. Il y est encore cultivé de nos jours.

Il faut grimper au-dessus de 1000m d'altitude et jusqu'à 2000m pour trouver le café arabica vivant à l'état naturel dans les petites vallées du Sud de l'Ethiopie. Cela signifie qu'il aime le climat tropical tempéré par l'altitude. Il lui faut de 1500 à 1800m de pluies de l'année, mais pas beaucoup plus, avec une saison sèche de 2 à 4mois, et une saison humide moyenne. La température qu'il préfère se situe entre 20 et 25°Centigrades (Michelle et al, op.cit).

Comme le constatèrent les deux chercheurs ; Gaie et Flemal(1988), ils ont constaté qu'en dessous de 1000mm de précipitations annuelles, même bien réparties, la caféiculture devient aléatoire et la production devient fluctuante. Dans certaines régions, on constate une chute de la valeur ajoutée de l'agriculture d'exportation (-5,5% contre +21,4%). Cela est dû à la contraction du volume de production de café marchand consécutive à la sécheresse précoce qui a contrariée la maturation des cerises, aux phénomènes de cyclicité au caféier ainsi qu'à l'attaque des insectes (OCIBU, 2000).

Le café arabica qui est cultivé dans plusieurs régions du Burundi y compris notre région d'étude qui est le KIRIMIRO se conforme mieux d'une pluviométrie et d'une température moyenne. Mais force est de constater que la région de Kirimiro se trouve, non pas dans les conditions du milieu idéal. Il est recommandable aux caféiculteurs de cette région de pailler de temps en temps pour faire face à des effets négatifs des précipitations insuffisantes.

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