-Les
préférences du café face à la
pluviométrie
Le café arabica, cultivé ici au Burundi,
requiert des températures moyennes de 23 à 28°C. Une baisse
de la production sera observable si les températures seront
élevées. La sensibilité aux températures proches de
0°C est forte. Donc, on voit que les précipitations abondantes sont
à souhaiter, de l'ordre de 1 à 2 millimètres par an, avec
au moins une période sèche de trois mois. De plus, le
caféier prospère mieux dans les régions où les
précipitations atteignent 1500mm à 1800mm/an, avec un
régime comportant quelques mois peu pluvieux ou de relative
sécheresse correspondant à la période de repos
végétal précédent la grande floraison qui
intervient après les premières pluies.
Cependant, comme on connaît bien les besoins de la
plante sauvage en Ethiopie, on peut sans risque d'erreur avancer que le
caféier fût acclimaté quelque part dans les massifs
montagneux allant de Fayla au Nord à Yafi au Sud, à plus de 1000m
d'altitude et jusqu'à plus de 2000m. Il trouva dans cette région
un climat tempéré et des pluies en suffisance. C'est là
que le caféier d'Arabie connut sa plus grande prospérité.
Il y est encore cultivé de nos jours.
Il faut grimper au-dessus de 1000m d'altitude et
jusqu'à 2000m pour trouver le café arabica vivant à
l'état naturel dans les petites vallées du Sud de l'Ethiopie.
Cela signifie qu'il aime le climat tropical tempéré par
l'altitude. Il lui faut de 1500 à 1800m de pluies de l'année,
mais pas beaucoup plus, avec une saison sèche de 2 à 4mois, et
une saison humide moyenne. La température qu'il préfère se
situe entre 20 et 25°Centigrades (Michelle et al,
op.cit).
Comme le constatèrent les deux chercheurs ; Gaie
et Flemal(1988), ils ont constaté qu'en dessous de 1000mm de
précipitations annuelles, même bien réparties, la
caféiculture devient aléatoire et la production devient
fluctuante. Dans certaines régions, on constate une chute de la valeur
ajoutée de l'agriculture d'exportation (-5,5% contre +21,4%). Cela est
dû à la contraction du volume de production de café
marchand consécutive à la sécheresse précoce qui a
contrariée la maturation des cerises, aux phénomènes de
cyclicité au caféier ainsi qu'à l'attaque des insectes
(OCIBU, 2000).
Le café arabica qui est cultivé dans plusieurs
régions du Burundi y compris notre région d'étude qui est
le KIRIMIRO se conforme mieux d'une pluviométrie et d'une
température moyenne. Mais force est de constater que la région de
Kirimiro se trouve, non pas dans les conditions du milieu idéal. Il est
recommandable aux caféiculteurs de cette région de pailler de
temps en temps pour faire face à des effets négatifs des
précipitations insuffisantes.
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