II.2. L'influence du
prix
II.2.1. Formation des prix
Le prix est la valeur d'échange d'un bien ou d'un
service exprimé en monnaie. Le prix intéresse un produit
déterminé, bien caractérisé, deux personnes
déterminées ; un acheteur et un vendeur qui opèrent
la transaction (Granger et Rosaz, 1972). Les prix des produits agricoles
dépendent : du cours qui est en fonction de l'équilibre
offre-demande. Alors que le prix est une notion individuelle, le cours est une
notion collective. Le cours est la moyenne des prix obtenus pour une
durée déterminée, lors de l'affrontement
vendeurs-acheteurs sur un marché déterminé.
L'offre est l'aboutissement d'un processus plus ou moins long
ayant à son origine des décisions de produire,
concrétisées après un certain temps par la venue à
existence de la production, laquelle est finalement offerte sur le
marché. L'offre est infinie, motivée par la recherche du profit
maximum. La demande née au contraire d'un besoin et reflète
fidèlement l'intensité de celui-ci. Les achats et les ventes sur
le marché marquent le transfert de la propriété d'un bien
des offreurs aux demandeurs, cet échange précède le stade
ultime de la consommation d'un bien.
Les intérêts de ces groupes de personnes sont
radicalement opposés : les demandeurs voudraient acquérir le
bien en échange d'une quantité aussi faible que possible de
monnaie, tandis que les offreurs désirent au contraire échanger
le produit qu'ils détiennent en échange d'une quantité de
monnaie aussi grande que possible. Le prix est la résultante de cette
confrontation.
II.2.1.1. Evaluation des effets quantitatifs de l'impact du
prix au producteur
La mesure du relèvement du prix au producteur comme une
incitation pour accroître la production agricole est prônée
à juste titre dans la mesure où le producteur reste maître
de ses décisions et la décision de produire n'émane que de
lui-même selon la logique de fonctionnement des exploitations agricoles.
Pour le café, culture pérenne, produit
exporté et source de devises pour le pays, il offre à priori au
producteur un avantage comparatif évident par rapport aux autres
cultures vivrières du point de vue rémunération.
Bien plus, le caféiculteur n'attend de la culture du
café que du revenu. C'est pour cela que les pouvoirs publics ont besoin
de déterminer des politiques incitatives pour motiver la population
agricole. Ce n'est que quand le producteur est attiré surtout par le
prix qui lui sont offerts qu'il s'adonne vigoureusement à ses cultures.
C'est ainsi que l'incitation par les prix offerts aux producteurs se
révèle l'une des principales mesures pour la relance de la
production caféière (Nyamoya, 1999).
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