I.3.4. Potentialités
agricoles et encadrement caféicole dans la région de KIRIMIRO
I.3.4.1. Les cultures
vivrières
Les cultures vivrières y sont diversifiées. On
distingue les cultures vivrières saisonnières comme les
légumineuses et les céréales, des cultures de soudure, les
cultures maraichères et pérennes. En plus, les conditions
climatiques et la fertilité du sol permettent de cultiver plusieurs
cultures dans le KIRIMIRO. Celles qui donnent de bons rendements sont le
haricot et le manioc, suivi de la patate douce et de la banane. Le haricot, la
banane et le manioc sont les cultures les plus importantes au niveau de la
superficie emblavée, suivi de la patate douce. Le sorgho donne de
mauvais rendements dans 9 des 15 communes enquêtées de la
région (Ndimurirwo, 1986). Ce même auteur fait remarquer que, le
haricot, le manioc, la banane et la patate douce sont les principales cultures
à stimuler pour des buts commerciaux à cause de l'existence d'un
bon nombre de débouchés et de leurs rendements.
I.3.4.2. La culture du café dans le KIRIMIRO
Le « coffee arabica » est originaire, non
de l'Arabie comme la dénomination le laisserait supposer, mais de
l'Ethiopie (plateau d'Abyssinie) où il existe de hauts plateaux (1330
à 1900 m d'altitude) de très importants peuplements sauvages de
cette espèce. Les botanistes s'accordent sur l'origine africaine (et non
Asiatique) de celle-ci. Le café est donc l'unique culture de rente que
l'on peut trouver dans la région de KIRIMIRO.
Le KIRIMIRO, tout comme dans les autres régions
caféicoles du Burundi, est une zone d'extension du café où
les conditions ne sont pas toujours optimales. Les contraintes sont dès
lors prévisibles dans ce milieu par rapport au milieu d'origine
(Abyssinie, dans les hauts plateaux d'Ethiopie). A titre illustratif, l'examen
des précipitations a montré que toutes les régions de la
caféiculture subissent une saison sèche. Le MUMIRWA et le BUYENZI
semblent être les moins inquiétées à ce point de
vue, Sottiaux (1987) trouve que dans le KIRIMIRO, le nombre de mois secs
consécutifs varie entre 3,1 et 3,6. Les terres situées au Nord et
au Nord-Ouest sont affectées de limitations non contraignantes et
peuvent être considérées comme hautement apte à
l'arabicaculture. Par contre, au centre, au sud, sud-ouest et à l'est,
les limitations sont modérées et les terres sont dites
modérément aptes (Sottiaux, 1987).
Nous avons déjà souligné que la
région naturelle de KIRIMIRO est faite de collines. Le caféier
est souvent planté sur des terres en pente qui doivent dans certains cas
faire l'objet d'une lutte systématique comme la punaise du
caféier. Elles restent pour cela un risque potentiel de production chez
le caféiculteur. Lorsque le caféier exploite un même volume
de sol pendant de nombreuses années, il est progressivement
épuisé. Cela nécessite une compensation, par la fumure,
des éléments exportés.
En outre, le caféiculteur de KIRIMIRO est
confronté à des contraintes de paillage, de surface disponible,
de la démographie galopante de la région.
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