III.3.2. Résultats empiriques
Les résultats de nos estimations sont repris dans le
tableau ci-dessous Tableau 3.26 : Résultats empiriques de nos
estimations
Variables
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Modèle 1
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Modèle 2
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Age
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0.188**
|
0.187**
|
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(0.017)
|
(0.018)
|
Sexe
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- 0.162
|
- 0.152
|
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(0.647)
|
(0.670)
|
Instruction
|
0.255*
|
- 0.199
|
|
(0.077)
|
(0.267)
|
Univform
|
- 0.275
|
- 0.274
|
|
(0.436)
|
(0.439)
|
Etatcivil
|
- 0.257
|
- 0.245
|
|
(0.652)
|
(0.662)
|
Nombreenf
|
0.504
|
0.501
|
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(0.130)
|
(0.128)
|
FormationC.
|
0.147***
|
1.071
|
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(0.000)
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(0.725)
|
TrappeInactivité
|
- 0.022**
|
- 0.022**
|
|
(0.014)
|
(0.014)
|
Experience
|
1.318***
|
1.325**
|
|
(0.010)
|
(0.011)
|
Inter
|
|
- 0.068
|
|
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(0.690)
|
Constante
|
- 0.617
|
- 1.602
|
|
(0.790)
|
(0.565)
|
Obs.
|
124
|
124
|
R2
|
0.36
|
0.36
|
Wdld ch2
|
47.46***
|
47.38***
|
Note :* indique la significativité au seuil de10%, **
indique la significativité au seuil de 5, *** indique la
significativité au seuil de 1%.
Au regard du modèle 1, il ressort que la variable Age
est significative au seuil de 5% et présente un signe positif. Ce qui
traduit que l'âge accroit la chance de l'insertion professionnelle. En
pratique, il est constaté que plus l'âge d'un travailleur
augmente, plus s'accroit son expérience professionnelle et cela favorise
son
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employabilité. Nous constatons que le sexe n'est pas
statistiquement significatif. En effet, le fait d'être un homme ne semble
pas être avantagé dès lors qu'il s'agit de l'insertion
professionnelle à Kinshasa. Autrement dit, le sexe n'influence pas la
probabilité de trouver un travail. De ce fait, les employeurs
n'établissent pas la discrimination selon qu'on est homme ou femme. Les
employeurs affichent un comportement d'indifférence. Ce qui confirme les
résultats des enquêtes 1-2-3 (20042005) selon lesquels le temps
moyen pour les universitaires de rechercher l'emploi quelque soit le sexe est
d'environ 2 ans.
L'instruction est significative au seuil de 10% et augmente la
chance de s'insérer dans le marché du travail. Ce qui affirme la
théorie du capital humain qui stipule que plus les individus
investissent dans leur propre capital humain, plus ils accroissent aussi leur
productivité de travail et donc leur revenu. Ainsi, ils ont une faible
vulnérabilité au chômage.
En outre, nous remarquons que l'université de
provenance n'affecte pas l'insertion des diplômés de l'ESU sur le
marché du travail selon que la variable université de formation
n'est pas statistiquement significative. Etre diplômé
universitaire issu d'un établissement public ou privé n'influence
à rien l'insertion professionnelle. Les effets réseaux
relationnels basés sur le lien universitaire ne semblent pas valides.
Généralement, il est à remarquer que les
personnes mariées bénéficient d'une certaine forme de
traitement spécifique dans le marché d'emploi. Cependant, Il
résulte de nos estimations que la variable Etat civil n'est pas
significative. En effet, dans la ville de Kinshasa, les mariés ne
bénéficient pas plus d'avantage que les célibataires dans
le processus de recrutement de la main d'oeuvre. Ce qui est observé
aussi pour la variable nombre d'enfant. Il va sans dire que les entreprises
sont indifférentes eu égard à cette caractéristique
sociodémographique.
83
Concernant la formation complémentaire, les
résultats d'analyse ont indiqué qu'elle est statistiquement
significative au seuil de 1%. Ce qui traduit qu'au-delà de niveau
d'études classique, nous pouvons augmenter l'employabilité par
des formations complémentaire ; s'instruire, suivre des formations
professionnelles recherchées par des entreprises etc. Ainsi, la
formation complémentaire augmente la chance d'insertion
professionnelle.
La variable trappe à l'inactivité est
significative au seuil de 10% et elle affecte négativement l'insertion
professionnelle. Ce qui respecte la théorie selon laquelle, plus on
reste au chômage, moins on accroit la chance de se faire embaucher du
fait de l'obsolescence du capital humain.
La section précédente a montré que les
employeurs se basent plus sur l'expérience professionnelle dans le
processus de recrutement. Il s'en suit, le fait de bénéficier
d'une expérience professionnelle est avantageux pour trouver un emploi
donné. Cela est affirmé par la significativité de la
variable expérience, au seuil de 1%.
Considérons le modèle 2 où nous avons
analysé l'interaction entre l'instruction et les formations
complémentaires, il ressort que cette interaction est statistiquement
non significative. Autrement dit, l'instruction complétée par des
formations complémentaires aura un impact positif sur l'insertion
professionnelle que si et seulement si ces formations complémentaires
répondent aux besoins des employeurs en personnel formé dans le
cas contraire cela n'aura pas d'impact, ce qui explique la non
significativité de la variable interaction dans le cadre de ce travail.
Ainsi, à cause de l'asymétrie d'information qui
caractérise le marché du travail kinois, la plupart de
diplômés universitaires réalisent des formations
complémentaires qui ne correspondent pas aux exigences des chefs
d'entreprise. Ce qui crée un obstacle d'insertion.
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