IV.3.2. Recommandations
Améliorer le niveau de vie par l'épargne
mobilisée localement passe par plusieurs mécanises
intermédiaires. Face à une situation où l'épargne
elle-même n'est pas importante (cas de la RDC), le financement des
investissements se trouve alors condamné à dépendre d'une
main extérieure qui n'est toujours pas rassurante. Les solutions
internes seraient de ce fait de nature à réorienter
l'économie. En effet, l'élévation du niveau de vie est
possible grâce la création des richesses nouvelles qui, une fois
distribuées, permettraient une épargne importante à
mobiliser par le système financier dans le but de financer plus de
croissance et de prospérité. Plusieurs théories
renseignent sur les orientations que devraient emprunter les politiques
économiques pour répondre à cette problématique.
Face aux résultats de nos analyses, nous pensons
qu'avec une profondeur financière qui favorise faiblement le
développement économique à court terme, sans maintenir son
efficacité à long terme, la Banque Centrale du Congo, qui est le
gouvernail du système financier, devrait veiller à une nette
surveillance du système financier et prôner une modernisation des
pratiques financières et de l'intermédiation en RDC afin de
stimuler les potentiels placements à terme tout en garantissant une
monnaie nationale stable et la circulation des actifs dont la contrepartie
devrait permettre un moyen de financement pour les agents déficitaires.
Et donc, si ces mesures s'accompagnaient d'une industrialisation de
l'économie, cela permettrait une croissance rapide des revenus et un
développement économique jamais connu avant.
Finalement, l'Etat devrait veiller à la
stabilité sociopolitique qui constitue une des garanties majeures pour
les investissements risqués. Néanmoins, certaines composantes du
système financier (comme les assurances, les OPC, les bourses de
valeurs,..) ne sont pas complètement opérationnelles en RDC et
laisser les investissements privés pénétrer ce secteur
serait un pas d'avance vers un réel développement financier.
Conclusion partielle
Le quatrième et dernier chapitre de notre recherche
était dédié à une validation empirique de la
relation entre le système financier et le développement
économique en RDC. Partant d'une série de 7 variables (le PIB par
habitant, la profondeur financière, l'épargne, le crédit
bancaire, l'investissement, l'inflation et l'instabilité politique)
nous avons premièrement testé la relation de causalité au
sens de Granger pouvant exister entre ces variables et le PIB et avons
trouvé que l'épargne a une relation de causale avec le PIB, la
profondeur financière a également une causalité
bidirectionnelle avec le PIB, tout comme l'inflation. Mais le lien entre
l'épargne et le crédit, puis le crédit avec
l'investissement n'a pas été justifié. Nous avions vu au
deuxième chapitre que le mérite de l'efficacité du
système du système réside dans sa capacité
à assurer le couple épargne-investissement pour déboucher
sur la croissance et le développement économique.
Après avoir procédé à une
estimation du modèle à de régression par la méthode
MCO, nous nous sommes rendu compte que le système financier actuel
n'est pas favorable au développement économique et le
paramètre positif associé à la constante explique qu'il y
a des variables que nous n'avons pas pris en compte dans cette analyse mais qui
contribuent positivement au développement économique en RDC.
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