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Le système financier face au développement économique de la RDC de 1980 à  2013. Quelle efficacité du système financier ?

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par Justin ABUDI
Université Catholique du Congo - Licence 2016
  

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III.2.2. Retombé des réformes financières sur la croissance

Il serait imprudent d'attribuer le cycle de croissance positive qui marque l'économie de la RDC de nos jours aux seules réformes financières et l'expansion des banques commerciales. Au-delà des simples reformes financières, l'actuelle croissance de l'économie congolaise trouve son explication dans plusieurs facteurs à la fois endogènes et exogènes. Mais si l'on revient sur le fait que l'épargne devrait agir sur l'investissement, et par ricochet sur la croissance, le graphique qui suit peut nous renseigner plus sur le cas particulier de la RDC.

Graphique I.4. : Epargne, crédit et croissance

Source : élaboré sur base des données de la Banque Mondiale et de la BCC.

La lecture du présent graphique parait claire. La variation du PIB par habitant agit de façon contraire aux variations de l'épargne et du crédit bancaire. Tout laisse croire que le système ne permet pas une croissance des revenus réels nets des populations. Entre 2002 et 2004 l'accroissement du taux d'épargne a agi sur le crédit accordé par les banques et a entrainé une variation dans le même sens du revenu par habitant, laissant croire qu'une amélioration de l'épargne rendrait la situation du revenu beaucoup meilleure ; mais le cas 2008 - 2009 nous en dit le contraire. Un taux d'épargne égale à 1,08 % du PIB contre les crédits bancaires avoisinant 9,17 % du PIB se sont soldés par -0,00013 % du taux de croissance du revenu par habitant en 2009. Ceci trouve directement explication dans « la Subprime 2008-2009 », une crise financière internationale qui a eu des effets néfastes sur la situation économique des plusieurs pays, notamment la RDC. En appliquant le logarithme sur la variable croissance du PIB par habitant, on obtient une courbe en pointillés noires au milieu du graphique qui montre linéairement la façon dont le PIB par habitant a cru au cours de la décennie. Economiquement, en 10 ans de croissance stable, le revenu individuel devrait croitre à un rythme différent de celui que présente le graphique (de 2,8 % en 2002 à 4% en 2014). En effet, la forte croissance démographique pourrait expliquer ce phénomène. La République Démocratique du Congo dispose d'une population estimée à plus de 70.000.000 habitants qui croit à un taux annuel de 3 % l'an. Cette forte croissance démographique ne pourrait donc que réduire le revenu par habitant.

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