CHAPITRE IV : DIAGNOSTIC DES SERVICES SOCIAUX DE
BASE.
Les services sociaux de base sont relatifs à
l'accès à l'eau potable, à l'éducation, aux
infrastructures sanitaires, et aux marchés pour les populations rurales.
De ce fait, pour répondre aux attentes des objectifs du
millénaire pour le développement (OMD) en 2015, qui visent
l'accès aux services sociaux de base des populations, nos Etats,
élus locaux, organisation non gouvernementales, ont pu réaliser
des infrastructures de base utiles pour les populations jugées
très vulnérables. Ainsi, dans la communauté rurale de
Guédé-village, des infrastructures hydrauliques, sanitaires et
éducatives sont notées. Mais, elles sont inégalement
reparties dans ce territoire.
Nous allons présenter les services sociaux de base dans
la communauté rurale de Guédé-village, mais aussi analyser
leurs impacts sur les populations locales, particulièrement
éleveurs.
I. L'accès à l'eau dans la
Communauté Rurale de Guédé-village.
L'accès à l'eau potable dans la CR de
Guédé-village, est lié d'abord aux potentialités
des eaux de surface qu'elle dispose. En effet, notre zone d'étude est
traversée dans sa partie nord par le fleuve Sénégal sur
une longueur de 36km ; au centre par le Gayo qui est un défluent du
fleuve sur une longueur de 24km ; au sud le Doué qui est un bras du
fleuve Sénégal. Il traverse la Communauté Rurale sur un
parcours de 68km. Avec le fleuve, le Doué forme ainsi l'Ile à
Morphil ; à l'ouest nous avons le Ngalenka dans sa partie aval.
Ensuite, l'accès à l'eau potable est aussi
facilité par les eaux souterraines dont dispose
Guédé-village. Rappelons que la communauté rurale de
Guédé-village fait partie du bassin sédimentaire
sénégalo-mauritanien. De ce fait, elle dispose d'une nappe des
sables du Maestrichtien dont le toit varie entre 70m à proximité
du fleuve à 220 m au sud de la communauté rurale.
Parlant de la disponibilité de ces ressources
hydrauliques naturelles, les organes de décision et de
développements telles que l'Etat, les élus locaux avec l'appui
des bailleurs de fond, ont pu réaliser des infrastructures, telles que
les forages et les adductions d'eau à l'échelle de la
Communauté Rurale. Ainsi, la Communauté Rurale dispose de
13forages, 4 stations de traitement des eaux et de 14 puits modernes (PLHA
2011). Le taux d'accès à l'eau potable s'élève
à 87% de la population. En effet, ce taux ne reflète pas tout
à fait la couverture d'eau potable à l'échelle de toute la
communauté rurale. Cependant, la partie jeeri, demeure le
terroir le
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plus soif .Ceci est lié à la forte demande d'eau
par la population, ainsi que le cheptel qui n'a que forages et puits pour
s'abreuver à la différence du waalo, disposant en plus
de forages, des cours d'eau du fleuve pouvant prendre en charge les besoins du
bétail et du ménage. Ainsi, le défi dans l'accès
à l'eau potable cible le jeeri, qui peine à prendre en
charge le cheptel à cause des pannes récurrentes des forages,
obligeant les éleveurs à faire des dizaines de km, d'un forage
à l'autre à la recherche de l'eau.
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