CONCLUSION GE NERALE
À l'issue de ce labeur incontournable intitulé
« Décentralisation et Démembrement territorial :
Enjeux et Perspectives ». Il a été question de
présenter dans son premier chapitre d'abord les définitions des
concepts clés qui composent ce chapitre, ensuite d'éclairer la
compréhension à travers les notions sur les attributions et les
objectifs poursuivis par la décentralisation, d'appréhender le
sens du démembrement et de quelques concepts connexes tels que :
Développement, Etat, Pouvoir politique, Décentralisation,
Centralisation et Autonomie. Enfin, trois théories ont guidé
notre recherche. Il s'agit donc de : fonctionnalisme, structuralisme et
structuro-fonctionnalisme. La prise en ligne de ces théories permet
à toute société de répondre aux besoins de la
population pour garantir sa stabilité et sa subsistance.
Dans son deuxième chapitre, l'essentiel était de
présenter les différentes institutions politico-administratives
de la RD Congo et leur rôle majeur sur l'étendue du territoire
national ; et leur implication dans le développement
socio-économique au niveau local et central aussi.
Dans son troisième et dernier chapitre, il a
été question de ressortir les enjeux de la
décentralisation et du démembrement territorial ; parmi eux,
nous évoquons : la décentralisation et le processus de mise
en place des nouvelles provinces, l'analyse de la procédure
d'installation de nouvelles provinces. Et proposer des pistes qui pourront
à la longue aider la RD Congo de sortir de cette anomalie.
Précisons à notre niveau que chacun de ces trois
chapitres est en rapport étroit avec l'autre. C'est-à-dire que le
deuxième est la suite et la continuité du troisième, et
ainsi de suite.
Animé par le souci de savoir si la
décentralisation peut inéluctablement stimuler le
développement de la RD Congo, et si avec des finances fébriles,
des pratiques de mauvaise gouvernance accentuée, les nouvelles provinces
démembrées sauront-elles se développer
(problématique).
À cet effet, nous avons émis ce qui suit :
l'autonomie de la gestion que la décentralisation offre aux dirigeants
locaux pourrait leur donner une liberté de penser à leur
développement local. Pour le développement, la
décentralisation lance un défi sérieux aux entités
locales, dans la mesure où elles seront butées dans la
concurrence pour que les unes soient plus développées par rapport
aux autres ; enfin, il faut des moyens suffisants pour permettre un
meilleur avancement de chaque province nouvelle, et de voter un budget dans
chacune d'elle pour consolider la base.
Influencé par nos recherches faites ; nous
constatons que le démarrage du développement dans le pays, doit
nécessairement impliquer non seulement les acteurs
politico-administratifs, mais également la participation massive et
citoyenne des populations locales dans les affaires publiques. Motiver leur
conscience en leur montrant que le développement ne vient pas du ciel
(sommet) mais ce dernier vient par la contribution de chaque citoyen congolais
(base). Le développement en soi, n'est pas un exercice de
mathématique qui nous montre que 1+1=2 soudainement. Cependant, le
développement est un processus qui prend du temps et qui exige seule la
participation de tous sans exception pour son meilleur avancement.
Ainsi donc, la décentralisation est d'une haute
importance parce qu'elle favorise le développement à partir de
la base pour aller au sommet, facilite aussi une collaboration entre les
gouvernants et les gouvernés. La décentralisation en soi est en
mesure de booster le pays au développement si les dirigeants
élus par la population sont au service et à l'écoute de
celle-ci. Ils doivent donc être sérieux, honnêtes,
compétents, créatifs, et conscients de la tâche qui les a
été assignée par la population.
Il est à noter que, notre préoccupation
était non seulement l'étude de la décentralisation et du
démembrement territorial mais aussi et surtout de voir comment la
décentralisation provoque le développement à partir de la
base afin d'arriver jusqu'au sommet c'est-à-dire des entités
décentralisées à l'ensemble de la République et
également de voir comment les nouvelles provinces pourront tenir le
coup.
Le démembrement en soi est une deuxième face de
la monnaie qui vient au renfort au programme de la décentralisation. Il
permet aujourd'hui à la décentralisation de s'étendre sur
tous les sols congolais même sur ceux dont qui semblaient être dans
un état d'abandon. Le démembrement permet à la
décentralisation de réduire des distances dans la prise de
décisions et de rapprocher les dirigeants aux dirigés. Aussi,
avec ce démembrement, la décentralisation permettra de même
à stimuler le développement à partir de la base dans tous
les secteurs (primaire, secondaire, tertiaire, agricole, etc.).
L'année 2015 voire 2016 signifie non seulement la mise
en marche effective des nouvelles provinces mais aussi l'expansion de
l'économie congolaise. Sur le plan économique, la RD Congo se
porte de plus en plus mieux. Cependant, il est fort probable de croire que
cette croissance économique est réelle que sur le papier, c'est
qui est un paradoxe de la réalité vécue dans l'assiette du
citoyen congolais. Nous osons croire que si c'est le cas, la pratique
perpétuelle de la mauvaise gouvernance n'est-elle pas un blocage pour
les nouvelles provinces qui pourraient être au profit de cette croissance
économique bénéficiaires des différentes
infrastructures et d'un budget qui pourrait les aider à subvenir.
En somme, plusieurs théories ont été
tentées par plusieurs savants africains, américains et
occidentaux pour faire sortir de la misère la RD Congo et du
sous-développement. Ces dernières auront échoué
à cette quête. Aujourd'hui, la décentralisation et le
démembrement sont pour nous deux concepts incontournables pour le
développement de la RD Congo ; bien qu'ils soient facteurs de
beaucoup de moyens et exigent l'implication de tous sauf personne pour un
avenir meilleur de la RD Congo.
La décentralisation et le démembrement
territorial ne sont pas actuellement perçus comme une tour Babel
à reconstruire mais comme deux facteurs pouvant déclencher le
développement au pays. Car soutenir la décentralisation et
assister financièrement ces nouvelles provinces aujourd'hui, c'est
préparer l'avenir meilleur da la RD Congo au cours de lendemain.
D'où : « la population congolaise doit
savoir que le développement de la RD Congo ne viendra ni de l'orient ni
de l'occident, mais le développement dépend que de cette
population seule ».
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