Partie II. Evaluation de l'état de
sécheresse météorologique
Cet état de longue sécheresse entre la
période 1981-1987 et l'alternance d'années sèches et
humides entre 1988-1997 peuvent justifier le recule considérable des
zones de culture pluviale, culture irriguée et fleuve Niger que notre
étude a montré entre 1985 et 1994. La disparition de ces classes
a continué jusqu'à l'année 2003. Ce qui est tout à
fait normal car à cause de cette longue période de
sécheresse (7 ans, 1981-1987) plus les quatre autres années de
sécheresses en 1997, 1993, 1990, 1996, le sol a quasiment perdu sa
capacité de rétention en eau, sa richesse en matière
organique bref sa fertilité. Ce qui justifie la forte régression
de ces classes d'occupation du sol pendant notre période étude
1985-2003. Pour rappel, 2/3 de la partie nord du Niger est désertique,
les périodes de sécheresse favorisent l'avancée du
désert. Or la lutte contre la désertification se fait par la
plantation des arbres qui augmente sans nul doute la végétation.
Cela permet d'expliquer le développement de la végétation
pendant notre période d'étude 1985-2003.
La période 1998-2008 (figure 31) présente plus
une persistance des années humides, soit 8 années (1999, 1998,
2003, 2005, 2007, 2001, 2002 et 2008, ordre décroissant
d'humidité) contre seulement 3 années sèches (2000, 2004
et 2006).
La dernière période qui va de 2009 à 2014
se présente aussi dans une alternance d'années humides (2012,
2010, 2013, 2014) et années sèches (2011, 2009). A ce niveau la
persistance tend plus vers l'humidité.
Les résultats issus des cartes d'occupation du sol de
l'années 2003 et 2016, montrent une augmentation des zones de culture
irriguée et fleuve Niger, or l'analyse des résultats du SPI
pendant cette période montre qu'il y'a eu plus d'années humides
(8) que d'années sèches (4). Cela nous permet d'expliquer le
développement des zones de culture irriguées, du fleuve Niger et
surtout l'apparition de la nouvelle classe d'occupation du sol « mare
». Bien que cette période soit propice en précipitations,
les zones de végétation ont connu une régression (3 201,95
ha en 2003 et 2 361,42 ha en 2016). Cette faible régression, s'explique
par la croissance exponentielle des espaces urbanisés qui consomme
énormément d'espace naturel comme la végétation.
VII.6 Conclusion
Le déficit pluviométrique tout comme
l'excès pluviométrique constitue un réel fléau qui
menace notre écosystème. L'utilisation de l'indice de
précipitation standardisé (SPI) a permis de mettre en
évidence non seulement la variabilité spatio-temporelle de
l'état de sécheresse
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Projet de fin d'étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de
l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et
évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils
SIG et Télédétection
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