Partie II. Evaluation de l'état de
sécheresse météorologique
VII.4 Analyse de l'état de sécheresse de
2003 à 2014
Pendant cette période aussi, ce sont les années
humides qui sont majoritaires avec 58,33 % soit 7 années contre 41,33 %
d'années sèches soit 5 années (tableau 19, figure 29).
Les années humides 2003, 2005, 2007, 2010, 2013 et 2014
étaient dans une tendance normale à humide (0 < SPI < 1)
sauf l'année 2012 qui étaient modérément humides
(tableau 20, figure 30).
Pour ce qui est des années de déficit en eau
(sèches) (2004, 2006, 2008 et 2009) elles étaient dans une
tendance de normale à sec (-1 < SPI < 0) alors que l'année
2011 était modérément sèche voire très
sèche à certains endroits avec une valeur minimale de SPI de
-2,01.
VII.5 Synthèse et conclusion de l'état
de sécheresse de 1981 à 2014
Globalement les valeurs annuelles moyennes de l'indice de
précipitation standardisé sont positives sur 18 années
soit 52,94% avec des cas d'humidités extrêmes en 1994 et 1999 et
négatives sur 16 années (47,06%) avec des cas de
sécheresse extrême en 1984 et de sécheresse
modérée en 1987 (tableau 17, 18 19 et figure 31). Les
précipitations sont inégalement réparties dans le temps et
dans l'espace dans toute la partie ouest du Niger.
La période 1981-1987 ne présente que des
années sèches (figure 31). Cette situation a plongé
l'ouest nigérien dans une sécheresse extrêmement
sévère (1984, 1987, 1982, 1983, 1985 et 1986, classé par
ordre décroissant de sécheresses). Certains auteurs comme
Yann l'Hôte., (2002), a
également noté cet état de sécheresse non seulement
dans toute l'Afrique de l'ouest mais aussi au Sahel. Cela a entrainé un
assèchement progressif des zones humides, une dégradation du
couvert végétal, une réduction des aires de culture et par
conséquent une extension des surfaces non couvertes. Cette situation
favorise l'avancée du désert.
La période 1988-1997 (figure 31) est beaucoup plus
marquée par une alternance des années humides (1994,1988, 1989,
1992, 1991, ordre décroissant des années humides) et
années sèches (1997, 1993, 1990, 1996, 1995, ordre
décroissant de sécheresse) qui reste toutefois relative.
L'année 1994 qui était extrêmement humide a donné
espoir aux populations pensant que la sécheresse a enfin pris fin, mais
cet espoir s'est vite envolé suite aux déficits
pluviométriques enregistrés par ces trois années
consécutives 1995, 1996 et1997 (légèrement sec).
L'alternance entre une période excédentaire et une période
déficitaire présente des conséquences sans
précèdent sur l'environnement car cela peut facilement entrainer
une dégradation progressive du sol.
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Projet de fin d'étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de
l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et
évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils
SIG et Télédétection
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