Partie II. Détection des changements
d'occupation du sol
la figure 28 entre 1985 et 2003 fait ressortir 8 années
pendant lesquelles les précipitations n'ont pas atteint la moyenne
(surtout en 1985, 1986, 1987 et 1997) contre 6 années où les
précipitations ont légèrement dépassé la
moyenne (sauf en 1988 où nous avons un pic). Ce qui a conduit à
un déficit pluviométrique entrainant ainsi le recule de ces
classes pendant notre période d'étude 1985 et 2003. Pour ce qui
est de la végétation elle a augmenté pendant cette
période, cette augmentation peut être liée aux
activités anthropiques notamment la redynamisation de la ceinture verte
qui a été créé dans le cadre de lutte contre
l'avancée du désert.
L'analyse de la figure 28 entre la période 2003-2015
fait ressortir 6 années où les précipitations ont
dépassé la moyenne contre 4 années où elles n'ont
pas atteint la moyenne. Cela a favorisé le développement des
zones de cultures irriguées et du fleuve Niger. En effet les
résultats des cartes d'occupation du sol entre 2003 et 2016 montrent une
augmentation des zones de cultures irriguées (1096,13 hectares en 2003
et 1 718,21 hectares en 2016), du fleuve Niger (617,81 hectares en 2003 et
911,12 en 20016). Ces deux classes sont fortement liées. Par contre on
note le recul des zones de cultures pluviales et de la
végétation. La régression de ces deux classes est
certainement liée aux actions anthropiques via la croissance
démographique qui augmente la croissance urbaine et le
développement des infrastructures qui entraine une forte consommation de
l'espace.
V.4 Conclusion
La sécheresse a une forte influence sur les changements
d'occupation du sol en particulier et sur l'environnement en
général. Et ces dernières années, la
vulnérabilité à la sécheresse ne fait que croitre
dans le monde causant des nombreuses pertes matérielles comme
humaines.
La figure 28 nous renseigne seulement sur la variation
pluviométrique de la ville de Niamey sur la période
considéré (1985-2015). Autrement dit, elle nous a permis de
mettre en évidence les périodes pendant lesquelles la ville a
enregistré des précipitations soit inférieures ou
supérieures à la normale et de pouvoir faire le lien avec
l'évolution des différentes classes d'occupation du sol telles
que (végétation, cultures irriguées, cultures pluviales,
fleuve Niger). Néanmoins, cette figure à elle seule ne nous
informe pas réellement s'il y'a eu une période de
sécheresse ou non. D'où l'avantage de l'indice de
précipitation standardisé qui un indicateur de sécheresse
météorologique.
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Projet de fin d'étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de
l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et
évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils
SIG et Télédétection
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